Espagne: forte mobilisation à Séville après des retards de dépistage du cancer du sein

Plusieurs milliers de manifestants, dont une grande majorité de femmes, se sont rassemblés dimanche à Séville pour protester contre la gestion des autorités régionales dans des retards de dépistage de cancer de sein, une polémique qui s’est transformée en crise politique.Les autorités de la région d’Andalousie (sud), menées par le Parti populaire (droite, opposition), ont reconnu qu’au moins 2.300 femmes au cours des dernières années n’ont pas été informées des résultats de leurs mammographies passées dans des hôpitaux publics, notamment à Séville.Dans ces cas précis, c’est un résultat “non concluant” ou présentant des “lésions douteuses” qui ne leur a pas été transmis, alors précisément qu’il impliquait de passer de nouveaux examens à plus ou moins brève échéance.La polémique a ému en Espagne au-delà de l’Andalousie, devenant depuis plusieurs semaines le sujet de critiques échangées entre le gouvernement central de gauche, à Madrid, et les autorités régionales, de droite, dont dépendent les compétences en matière de santé.Dimanche midi, les manifestants se sont réunis à l’appel d’Amama, l’association qui représente les patientes concernées, devant le palais de San Telmo, le siège des autorités régionales, pour faire entendre leur colère.”Ni oubli, ni pardon, Bonilla démission !”, a scandé la foule, ciblant nommément Juan Manuel Moreno Bonilla, le président de droite de la région, au centre des critiques pour sa gestion de la crise qui a déjà entraîné la démission de sa conseillère à la santé, Rocío Hernández.Les slogans “Les erreurs de dépistage sont un attentat”, “Nos vies ne peuvent pas attendre” ou encore “Vous n’êtes pas seules” ont également raisonnés dans le centre-ville de Séville, selon une journaliste de l’AFP présente sur place.Des patientes ont déjà annoncé leur intention de porter plainte contre les autorités régionales.Sous le feu des critiques, Juan Manuel Moreno Bonilla, dont le mandat expire l’année prochaine, a “présenté (ses) excuses” aux plaignantes, mais les autorités régionales sont restées jusque-là largement évasives sur les raisons de cette faille inédite.Face à la polémique, elles ont présenté début octobre un plan d’urgence, censé permettre notamment l’augmentation prochaine des effectifs des unités de sénologie. Sans donner pleine satisfaction jusque-là aux patientes et à leurs soutiens.Au niveau national, le ministère espagnol de la Santé a de son côté annoncé une étude “plus approfondie” des programmes de dépistage du cancer dans le pays, “en commençant bien évidemment” par l’Andalousie.

Faure prévient qu’a la fin de la semaine prochaine “nous saurons si nous allons à la dissolution”

A la fin de la semaine prochaine, “nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas”, a prévenu dimanche sur LCI le patron des socialistes Olivier Faure, précisant que le rejet de la taxe Zucman, ou d’une version modifiée de cette taxe dans l’hémicycle serait un “casus belli”.Alors que l’Assemblée a commencé à débattre du volet recettes du budget 2026, le premier secrétaire du PS attend du gouvernement des concessions sur la justice fiscale dans les tout prochains jours. Si elles n’intervenaient pas, Sébastien Lecornu serait exposé à une motion de censure des socialistes, avec des fortes chances de la voir aboutir et de précipiter une nouvelle dissolution.Olivier Faure considère donc qu'”à la fin de cette semaine (qui vient), nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas”.”Si nous y allons (…), “on peut considérer que dans le mois de novembre, il y aura les élections législatives”, a jugé M. Faure. Le député de Seine-et-Marne a précisé qu’il défendrait dans l’hémicycle “la taxe Zucman”, qui prévoit un impôt minimum de 2% sur les patrimoines à partir de 100 millions d’euros, parce que “c’est la meilleure façon d’éviter ce qu’on appelle l’optimisation fiscale”.Mais “si d’aventure dans l’hémicycle, nous n’arrivions pas à avancer sur cette taxe Zucman là, nous chercherons des amendements de repli”, a-t-il insisté. Le groupe socialiste de l’Assemblée propose dans un amendement d’instaurer un impôt minimum de 3% sur les hauts patrimoines, à partir de 10 millions d’euros, en excluant les entreprises innovantes et familiales.Mais si cette taxe modifiée “qui introduit malgré tout les biens professionnels dans l’assiette” n’est pas approuvée in fine par Sébastien Lecornu et ses députés, “bien sûr, c’est un casus belli”, a-t-il menacé. “Si nous n’arrivons pas à faire adopter la taxe Zucman et que nous n’arrivons même pas à récupérer 5 à 7 milliards sur les hauts patrimoines (ce que rapporterait la version modifiée, ndlr)”, le chef des socialistes ne voit “pas très bien comment nous pourrions trouver ce rendement dont nous avons besoin pour épargner les classes populaires et la classe moyenne”, et qu’il estime “autour de 15 à 20 milliards”. Si les macronistes et Les Républicains “ne comprennent pas que ces efforts là sont indispensables pour avancer, les Français trancheront et nous irons devant eux en expliquant qu’ils ont préféré bloquer la France parce qu’ils voulaient protéger quelques milliardaires”, a-t-il insisté.Mais ce débat devrait être repoussé à plus tard dans la semaine, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin ayant annoncé samedi soir dans l’hémicycle qu’à la reprise des débats lundi, certains articles seraient examinés en priorité, repoussant de facto l’examen de la taxe Zucman.

Faure prévient qu’a la fin de la semaine prochaine “nous saurons si nous allons à la dissolution”

A la fin de la semaine prochaine, “nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas”, a prévenu dimanche sur LCI le patron des socialistes Olivier Faure, précisant que le rejet de la taxe Zucman, ou d’une version modifiée de cette taxe dans l’hémicycle serait un “casus belli”.Alors que l’Assemblée a commencé à débattre du volet recettes du budget 2026, le premier secrétaire du PS attend du gouvernement des concessions sur la justice fiscale dans les tout prochains jours. Si elles n’intervenaient pas, Sébastien Lecornu serait exposé à une motion de censure des socialistes, avec des fortes chances de la voir aboutir et de précipiter une nouvelle dissolution.Olivier Faure considère donc qu'”à la fin de cette semaine (qui vient), nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas”.”Si nous y allons (…), “on peut considérer que dans le mois de novembre, il y aura les élections législatives”, a jugé M. Faure. Le député de Seine-et-Marne a précisé qu’il défendrait dans l’hémicycle “la taxe Zucman”, qui prévoit un impôt minimum de 2% sur les patrimoines à partir de 100 millions d’euros, parce que “c’est la meilleure façon d’éviter ce qu’on appelle l’optimisation fiscale”.Mais “si d’aventure dans l’hémicycle, nous n’arrivions pas à avancer sur cette taxe Zucman là, nous chercherons des amendements de repli”, a-t-il insisté. Le groupe socialiste de l’Assemblée propose dans un amendement d’instaurer un impôt minimum de 3% sur les hauts patrimoines, à partir de 10 millions d’euros, en excluant les entreprises innovantes et familiales.Mais si cette taxe modifiée “qui introduit malgré tout les biens professionnels dans l’assiette” n’est pas approuvée in fine par Sébastien Lecornu et ses députés, “bien sûr, c’est un casus belli”, a-t-il menacé. “Si nous n’arrivons pas à faire adopter la taxe Zucman et que nous n’arrivons même pas à récupérer 5 à 7 milliards sur les hauts patrimoines (ce que rapporterait la version modifiée, ndlr)”, le chef des socialistes ne voit “pas très bien comment nous pourrions trouver ce rendement dont nous avons besoin pour épargner les classes populaires et la classe moyenne”, et qu’il estime “autour de 15 à 20 milliards”. Si les macronistes et Les Républicains “ne comprennent pas que ces efforts là sont indispensables pour avancer, les Français trancheront et nous irons devant eux en expliquant qu’ils ont préféré bloquer la France parce qu’ils voulaient protéger quelques milliardaires”, a-t-il insisté.Mais ce débat devrait être repoussé à plus tard dans la semaine, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin ayant annoncé samedi soir dans l’hémicycle qu’à la reprise des débats lundi, certains articles seraient examinés en priorité, repoussant de facto l’examen de la taxe Zucman.

La Thaïlande entame une année de deuil après le décès de la reine mère Sirikit

Des milliers de Thaïlandais habillés en couleurs sombres ont salué dimanche dans les rues de Bangkok le passage du cortège funèbre ayant amené au Palais royal la dépouille de la reine mère Sirikit, au premier jour d’une année de deuil officiel.Le corps de Sirikit, la mère du roi Vajiralongkorn, décédée vendredi dans un hôpital de Bangkok à l’âge de 93 ans, doit reposer pendant un an dans une chapelle ardente, avant sa crémation. La dépouille de la reine mère, transportée dans une ambulance encadrée de motos, a parcouru à un rythme lent une dizaine de km dans les rues de la capitale jusqu’au palais royal, devant des milliers de personnes très émues, applaudissant, s’inclinant ou pleurant à son passage.Beaucoup de Thaïlandais tenaient un portrait de Sirikit et des policiers ont mis un genou au sol au passage du convoi parti de l’hôpital de Chulalongkorn, devant lequel des dizaines d’nfirmières en uniforme mauve s’étaient assises à terre.”Je veux l’accompagner une dernière fois, pour son dernier voyage, en tant qu’un de ses enfants — en tant que Thaïlandais qui l’aime et la respecte”, a déclaré Boontham Kornwaen, âgé de 56 ans, à l’AFP devant l’hôpital.La famille royale est vénérée en Thaïlande, où le roi est considéré comme le père de la nation et un symbole de l’idéal bouddhiste. La ferveur que génère cette figure semi-divine a peu d’équivalent dans le monde moderne. A travers le pays, des portraits ornés d’or de la veuve du roi Bhumibol Adulyadej ont été accrochés dans les espaces publics et les maisons. Une vaste couverture médiatique accompagne le début de cette année de deuil, faisant l’éloge de la reine mère Sirikit, surnommée dans sa jeunesse la “Jackie Kennedy d’Asie”.Dans les hôtels comme dans les supermarchés, d’immenses écrans numériques diffusent en noir et blanc des messages en hommage à la reine mère.Parmi les admirateurs de la famille royale rassemblés dimanche devant le Palais, Tanaburdee Srimuang. Ce jeune homme est “heureux d’être ici pour elle une dernière fois”. “Je suis triste, très triste”, confie Taksina Puttisan, 52 ans. Elle a tenu à rendre hommage à la “gentillesse envers les Thaïlandais” de Sirikit, qui “restera à jamais dans nos esprits”.Les présentateurs des journaux télévisés portent du noir et les habitants ont été invités à porter des vêtements aux couleurs sombres et à limiter les rassemblements festifs pendant 90 jours. Le célèbre groupe de K-pop Blackpink a maintenu ses concerts à guichets fermés samedi et dimanche au stade national Rajamangala, qui compte 50.000 places à Bangkok, mais les spectateurs ont été invités “à porter une tenue noire en signe de deuil”.Tout au long de ses 66 ans de mariage avec le roi Bhumibol, qui a régné pendant 70 ans, Sirikit été considérée comme une mère attentionnée pour la nation. – “Plusieurs maladies” -Samedi, le Premier ministre thaïlandais Anutin Charnvirakul a retardé son départ pour la Malaisie, où se tient le sommet de l’Asean. Dimanche, il y a signé un accord de cessez-le-feu avec le Cambodge, en présence du président américain Donald Trump, après des affrontements meurtriers à leur frontière.”J’adresse mes condoléances au grand peuple de Thaïlande”, a déclaré Donald Trump sur Truth Social, depuis son avion présidentiel. L’actuel roi Maha Vajiralongkorn, monté sur le trône de Thaïlande en 2016, reste dans l’ombre de son père défunt qui demeure une figure vénérée et a été perçu comme le pilier le plus stable de la nation.Le couple glamour et puissant qu’il formait avec Sirikit avait consolidé la place de la monarchie au cœur de la société thaïlandaise.Affaiblie depuis une attaque cérébrale, la reine mère n’apparaissait plus en public depuis des années. Selon un communiqué du palais, Sirikit avait “souffert de plusieurs maladies” depuis son hospitalisation en 2019, dont une infection sanguine survenue ce mois-ci.Dans les années 1960, avec son époux, ils ont donné à la monarchie thaïlandaise une image de modernité: toujours habillée au goût du jour, Sirikit fréquentait notamment les concerts de jazz, dont Bhumibol était friand, et posait dans les magazines féminins.Le couple fréquentait les présidents américains et a rencontré Elvis Presley en 1960.Mais Sirikit parcourait aussi la Thaïlande pour rendre visite aux villageois des zones rurales. Elle a été surnommée “la Mère de la Nation” et la date de son anniversaire a été choisie comme le jour de la fête des mères du pays.

La Thaïlande entame une année de deuil après le décès de la reine mère Sirikit

Des milliers de Thaïlandais habillés en couleurs sombres ont salué dimanche dans les rues de Bangkok le passage du cortège funèbre ayant amené au Palais royal la dépouille de la reine mère Sirikit, au premier jour d’une année de deuil officiel.Le corps de Sirikit, la mère du roi Vajiralongkorn, décédée vendredi dans un hôpital de Bangkok à l’âge de 93 ans, doit reposer pendant un an dans une chapelle ardente, avant sa crémation. La dépouille de la reine mère, transportée dans une ambulance encadrée de motos, a parcouru à un rythme lent une dizaine de km dans les rues de la capitale jusqu’au palais royal, devant des milliers de personnes très émues, applaudissant, s’inclinant ou pleurant à son passage.Beaucoup de Thaïlandais tenaient un portrait de Sirikit et des policiers ont mis un genou au sol au passage du convoi parti de l’hôpital de Chulalongkorn, devant lequel des dizaines d’nfirmières en uniforme mauve s’étaient assises à terre.”Je veux l’accompagner une dernière fois, pour son dernier voyage, en tant qu’un de ses enfants — en tant que Thaïlandais qui l’aime et la respecte”, a déclaré Boontham Kornwaen, âgé de 56 ans, à l’AFP devant l’hôpital.La famille royale est vénérée en Thaïlande, où le roi est considéré comme le père de la nation et un symbole de l’idéal bouddhiste. La ferveur que génère cette figure semi-divine a peu d’équivalent dans le monde moderne. A travers le pays, des portraits ornés d’or de la veuve du roi Bhumibol Adulyadej ont été accrochés dans les espaces publics et les maisons. Une vaste couverture médiatique accompagne le début de cette année de deuil, faisant l’éloge de la reine mère Sirikit, surnommée dans sa jeunesse la “Jackie Kennedy d’Asie”.Dans les hôtels comme dans les supermarchés, d’immenses écrans numériques diffusent en noir et blanc des messages en hommage à la reine mère.Parmi les admirateurs de la famille royale rassemblés dimanche devant le Palais, Tanaburdee Srimuang. Ce jeune homme est “heureux d’être ici pour elle une dernière fois”. “Je suis triste, très triste”, confie Taksina Puttisan, 52 ans. Elle a tenu à rendre hommage à la “gentillesse envers les Thaïlandais” de Sirikit, qui “restera à jamais dans nos esprits”.Les présentateurs des journaux télévisés portent du noir et les habitants ont été invités à porter des vêtements aux couleurs sombres et à limiter les rassemblements festifs pendant 90 jours. Le célèbre groupe de K-pop Blackpink a maintenu ses concerts à guichets fermés samedi et dimanche au stade national Rajamangala, qui compte 50.000 places à Bangkok, mais les spectateurs ont été invités “à porter une tenue noire en signe de deuil”.Tout au long de ses 66 ans de mariage avec le roi Bhumibol, qui a régné pendant 70 ans, Sirikit été considérée comme une mère attentionnée pour la nation. – “Plusieurs maladies” -Samedi, le Premier ministre thaïlandais Anutin Charnvirakul a retardé son départ pour la Malaisie, où se tient le sommet de l’Asean. Dimanche, il y a signé un accord de cessez-le-feu avec le Cambodge, en présence du président américain Donald Trump, après des affrontements meurtriers à leur frontière.”J’adresse mes condoléances au grand peuple de Thaïlande”, a déclaré Donald Trump sur Truth Social, depuis son avion présidentiel. L’actuel roi Maha Vajiralongkorn, monté sur le trône de Thaïlande en 2016, reste dans l’ombre de son père défunt qui demeure une figure vénérée et a été perçu comme le pilier le plus stable de la nation.Le couple glamour et puissant qu’il formait avec Sirikit avait consolidé la place de la monarchie au cœur de la société thaïlandaise.Affaiblie depuis une attaque cérébrale, la reine mère n’apparaissait plus en public depuis des années. Selon un communiqué du palais, Sirikit avait “souffert de plusieurs maladies” depuis son hospitalisation en 2019, dont une infection sanguine survenue ce mois-ci.Dans les années 1960, avec son époux, ils ont donné à la monarchie thaïlandaise une image de modernité: toujours habillée au goût du jour, Sirikit fréquentait notamment les concerts de jazz, dont Bhumibol était friand, et posait dans les magazines féminins.Le couple fréquentait les présidents américains et a rencontré Elvis Presley en 1960.Mais Sirikit parcourait aussi la Thaïlande pour rendre visite aux villageois des zones rurales. Elle a été surnommée “la Mère de la Nation” et la date de son anniversaire a été choisie comme le jour de la fête des mères du pays.

La Côte d’Ivoire attend les résultats de la présidentielle, Ouattara vers un 4e mandat

Les Ivoiriens attendaient dimanche la compilation des résultats de la présidentielle tenue la veille dans le calme mais sans grand engouement des électeurs ni de réel suspens, Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011 étant l’ultra-favori.Ils étaient près de 9 millions à être appelés à voter samedi, dans ce pays premier producteur mondial de cacao et redevenu un pôle de stabilité au sein d’une Afrique de l’ouest secouée par les putschs et les attaques jihadistes.La commission électorale doit publier les résultats département par département à partir de dimanche. Les résultats compilés devraient être connus d’ici lundi. Si le chiffre officiel de la participation n’est pas encore connu, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Kuibiert Coulibaly a estimé samedi soir qu’elle devrait “avoisiner les 50%”.Dans l’ouest et le sud, régions où l’opposition est historiquement forte, beaucoup de bureaux sont restés quasiment déserts, y compris dans la capitale économique Abidjan, principal foyer d’électeurs du pays.En revanche dans la partie nord, traditionnellement favorable au président Ouattara, les électeurs se sont mobilisés, notamment à Bouaké (centre) la deuxième ville du pays.”On observe une fracture très claire entre le nord et le sud. Le taux de participation est plus faible qu’annoncé. On peut émettre des doutes sur la légitimité d’un président élu dans ces conditions”, a déclaré à l’AFP Simon Doho, chef de file des députés du PDCI, principal parti d’opposition.Son leader, Tidjane Thiam n’était pas sur les bulletins de vote samedi, tout comme l’ancien président Laurent Gbagbo, tous deux ayant été écartés du scrutin et radiés des listes électorales, le premier pour des problèmes de nationalité, le second pour une condamnation pénale.- Deux morts samedi -Une grande partie de la population ivoirienne était donc sans candidat samedi, un scénario qui ouvre grand la porte à une réélection d’Alassane Ouattara sur un score écrasant.De quoi rappeler la dernière élection, en 2020, où il avait obtenu 94% des voix avec une participation légèrement au-dessus de 50%, dans un scrutin alors boycotté par les principaux opposants.Ce samedi, quatre adversaires lui faisaient face, mais aucun ne semble avoir de chance d’arriver à un second tour, faute de soutien d’un grand parti ou de moyens financiers importants. Si le scrutin s’est déroulé globalement dans le calme, des incidents ont été signalés dans 2% des lieux de vote, soit environ 200 endroits, selon un bilan des forces de l’ordre transmis à l’AFP.Des heurts ont éclaté dans plusieurs localités du sud et de l’ouest, mais ces incidents n’ont eu “aucune incidence majeure sur le déroulement du scrutin”, selon le ministre de l’Intérieur Vagondo Diomandé.Selon une source sécuritaire contactée par l’AFP, une personne de nationalité burkinabè est morte dans la région de Gadouan (centre-ouest) dans des affrontements intercommunautaires, samedi après-midi.22 autres ont été blessées, par balle ou arme blanche, l’un d’eux, avec le “pronostic vital engagé” a-t-on appris de même source et les forces de sécurité ont été déployées pour ramener le calme. Un adolescent de 13 ans a été tué “par un tir” provenant d’un véhicule de transport en commun à Gregbeu (centre-ouest), selon cette source.Au total, six personnes sont mortes depuis mi-octobre en marge du processus électoral, dont deux le jour du scrutin.  La Côte d’Ivoire est un pays où cohabitent une soixantaine d’ethnies de diverses langues et religions et une large population étrangère principalement venue des pays sahéliens voisins. L’élection présidentielle est toujours synonyme de tensions politiques et intercommunautaires dans l’esprit de nombreux Ivoiriens, après les scrutins de 2010 (3.000 morts) et 2020 (85 morts).Près de 44.000 forces de l’ordre étaient déployées sur tout le territoire et le pouvoir avait interdit les manifestations des opposants inéligibles en octobre, procédant à des centaines d’arrestations pour troubles à l’ordre public notamment. Samedi soir, après le vote, Alassane Ouattara a fait une apparition au siège de son parti, sourire aux lèvres, applaudi par quelques dizaines de militants, a constaté l’AFP. 

La Côte d’Ivoire attend les résultats de la présidentielle, Ouattara vers un 4e mandat

Les Ivoiriens attendaient dimanche la compilation des résultats de la présidentielle tenue la veille dans le calme mais sans grand engouement des électeurs ni de réel suspens, Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011 étant l’ultra-favori.Ils étaient près de 9 millions à être appelés à voter samedi, dans ce pays premier producteur mondial de cacao et redevenu un pôle de stabilité au sein d’une Afrique de l’ouest secouée par les putschs et les attaques jihadistes.La commission électorale doit publier les résultats département par département à partir de dimanche. Les résultats compilés devraient être connus d’ici lundi. Si le chiffre officiel de la participation n’est pas encore connu, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Kuibiert Coulibaly a estimé samedi soir qu’elle devrait “avoisiner les 50%”.Dans l’ouest et le sud, régions où l’opposition est historiquement forte, beaucoup de bureaux sont restés quasiment déserts, y compris dans la capitale économique Abidjan, principal foyer d’électeurs du pays.En revanche dans la partie nord, traditionnellement favorable au président Ouattara, les électeurs se sont mobilisés, notamment à Bouaké (centre) la deuxième ville du pays.”On observe une fracture très claire entre le nord et le sud. Le taux de participation est plus faible qu’annoncé. On peut émettre des doutes sur la légitimité d’un président élu dans ces conditions”, a déclaré à l’AFP Simon Doho, chef de file des députés du PDCI, principal parti d’opposition.Son leader, Tidjane Thiam n’était pas sur les bulletins de vote samedi, tout comme l’ancien président Laurent Gbagbo, tous deux ayant été écartés du scrutin et radiés des listes électorales, le premier pour des problèmes de nationalité, le second pour une condamnation pénale.- Deux morts samedi -Une grande partie de la population ivoirienne était donc sans candidat samedi, un scénario qui ouvre grand la porte à une réélection d’Alassane Ouattara sur un score écrasant.De quoi rappeler la dernière élection, en 2020, où il avait obtenu 94% des voix avec une participation légèrement au-dessus de 50%, dans un scrutin alors boycotté par les principaux opposants.Ce samedi, quatre adversaires lui faisaient face, mais aucun ne semble avoir de chance d’arriver à un second tour, faute de soutien d’un grand parti ou de moyens financiers importants. Si le scrutin s’est déroulé globalement dans le calme, des incidents ont été signalés dans 2% des lieux de vote, soit environ 200 endroits, selon un bilan des forces de l’ordre transmis à l’AFP.Des heurts ont éclaté dans plusieurs localités du sud et de l’ouest, mais ces incidents n’ont eu “aucune incidence majeure sur le déroulement du scrutin”, selon le ministre de l’Intérieur Vagondo Diomandé.Selon une source sécuritaire contactée par l’AFP, une personne de nationalité burkinabè est morte dans la région de Gadouan (centre-ouest) dans des affrontements intercommunautaires, samedi après-midi.22 autres ont été blessées, par balle ou arme blanche, l’un d’eux, avec le “pronostic vital engagé” a-t-on appris de même source et les forces de sécurité ont été déployées pour ramener le calme. Un adolescent de 13 ans a été tué “par un tir” provenant d’un véhicule de transport en commun à Gregbeu (centre-ouest), selon cette source.Au total, six personnes sont mortes depuis mi-octobre en marge du processus électoral, dont deux le jour du scrutin.  La Côte d’Ivoire est un pays où cohabitent une soixantaine d’ethnies de diverses langues et religions et une large population étrangère principalement venue des pays sahéliens voisins. L’élection présidentielle est toujours synonyme de tensions politiques et intercommunautaires dans l’esprit de nombreux Ivoiriens, après les scrutins de 2010 (3.000 morts) et 2020 (85 morts).Près de 44.000 forces de l’ordre étaient déployées sur tout le territoire et le pouvoir avait interdit les manifestations des opposants inéligibles en octobre, procédant à des centaines d’arrestations pour troubles à l’ordre public notamment. Samedi soir, après le vote, Alassane Ouattara a fait une apparition au siège de son parti, sourire aux lèvres, applaudi par quelques dizaines de militants, a constaté l’AFP. 

In Gaza’s ruins, a grandmother keeps family and hope alive

With no shoes to protect their tiny dust-covered feet, Hiam Muqdad’s grandchildren toddled unfazed through the bombed-out ruins of their Gaza City neighbourhood in search of clean water.Clutching large black buckets and their grandmother’s hand, the infant trio seemed not to notice the scars left by two years of war, barely registering the enormous piles of rubble, warped metal and toppled buildings lining their path.Muqdad, 62, told AFP she went out every morning with the children to search for water, sometimes finding enough for a few days and sometimes not at all.”Children no longer say ‘I want to go to nursery or school’ but rather ‘I want to go get water or food or a food parcel’,” she said. “The child’s dream is gone”. “In the past they used to go to the park but today children play on the rubble.”Reaching a mound of broken breeze blocks, the children, whose parents live in the southern city of Khan Yunis, diligently scrambled for scraps that could be used to make a fire.Torn pieces of cardboard, a discarded milk carton, a plastic bottle and a few thin twigs made up the haul.Fuel secured, the group began their walk back through the hazy ruins to their makeshift home.- ‘Tear of joy, tear of sadness’ -Muqdad lost both her house and relatives during the gruelling war between Israel and Hamas, which flattened vast swathes of the Palestinian territory and displaced most of its population at least once.After the US-brokered ceasefire came into effect on October 10, the family returned from the south to the Al Nasr neighbourhood of Gaza City to pitch a tent in the rubble of their ruined home.”When they said there was a truce, oh my God, a tear of joy and a tear of sadness fell from my eye,” Muqdad said, recalling those she had lost.The war, triggered by Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel, has killed at least 68,519 people in Gaza, according to figures from the Hamas-run government’s health ministry that are considered reliable by the United Nations.Muqdad’s house was entirely destroyed by a bulldozer, she said, explaining that afterwards she “couldn’t even find a mattress in it”.Sheets of battered corrugated metal mark out the small patch of sand the family now calls home, forming an island of life in the ruins.Outside, the street is flattened, and only the skeletons of collapsed buildings remain. Early each morning, with the sun still low in the sky, Muqdad emerges from the family’s igloo-shaped tent to set about instilling order into the chaos of displacement.Sitting in front of a large Palestinian flag, she delights in showing her grandchildren the pasta they are going to cook on an open fire. While she said it is enough to satisfy their hunger, Muqdad lamented that she “cannot buy vegetables or anything because we do not have cash and no income”.Israel repeatedly cut off supplies into Gaza during the war, exacerbating dire humanitarian conditions.The World Health Organization said on Thursday there had been little improvement in the amount of aid going into Gaza since the ceasefire, and no observable reduction in hunger.- ‘Bring life back’ -After two years of war, Gaza’s public services are crippled and the territory is buried under more than 61 million tonnes of debris, according to UN data analysed by AFP. Three quarters of buildings have been destroyed.”We want to remove all the rubble,” Muqdad said, adding the destruction was particularly affecting the children’s mental health.In the watery sunlight, the young children milled around on large mats spread out on the sand, sometimes passing the time sitting on upturned buckets.After returning from their trip to collect fire material and water, Muqdad sat on the floor to begin washing the family’s clothes by hand in a large metal vat. But as evening fell, the family’s thin foam mattresses were brought back into the tent and the day’s activities halted as darkness descended.  “I light a candle because I don’t have electricity or a battery or anything,” Muqdad said.Despite the suffering and severe lack of daily essentials, Muqdad said she still held out hope that things could get better.”We want to bring life back even a little, and feel that there is hope.”

Trump lance sa tournée en Asie avec des accords, avant un sommet avec Xi

Donald Trump a signé dimanche en Malaisie une série d’accords commerciaux avec des pays asiatiques, espérant en faire de même dans quelques jours avec son homologue chinois Xi Jinping, lors d’une rencontre cruciale pour l’économie mondiale.Reçu avec les honneurs à Kuala Lumpur pour la première étape de sa tournée en Asie, le président américain a également cosigné un accord de cessez-le-feu entre le Cambodge et la Thaïlande, qu’il a jugé “historique”.Des négociations commerciales Chine-Etats-Unis, entamées samedi dans la capitale malaisienne, se sont conclues dimanche sur une note encourageante, avant l’entretien prévu jeudi avec Xi Jinping en Corée du Sud pour mettre fin à leur guerre commerciale.”Je pense que nous allons trouver un bon accord avec la Chine”, a assuré M. Trump devant la presse, alors que le président américain avait menacé courant octobre d’imposer des droits de douane supplémentaires de 100% sur les produits chinois au 1er novembre.De son côté, le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent a jugé dimanche que sa discussion avec le vice-Premier ministre chinois He Lifeng à Kuala Lumpur avait permis “de préparer la rencontre des dirigeants dans un contexte très positif”.Côté chinois, le représentant pour le commerce international, Li Chenggang, a assuré que Pékin et Washington étaient parvenus à un “consensus préliminaire” afin de résoudre leurs différends commerciaux.Le point d’orgue de la tournée asiatique du président américain sera sa rencontre jeudi avec Xi Jinping, en marge du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) en Corée du Sud.- “J’aime ça” -Les tensions commerciales bilatérales ont à nouveau flambé récemment, notamment lorsque Pékin a décidé de renforcer ses contrôles sur ses exportations de terres rares, des matériaux cruciaux pour l’industrie moderne.Engagé sur de multiples fronts, Donald Trump a également cosigné dimanche à Kuala Lumpur, en marge d’un sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), un accord de cessez-le-feu entre la Thaïlande et le Cambodge.Les deux pays, qu’oppose un vieux différend frontalier, se sont affrontés en juillet à leur frontière. Ces combats ont fait au moins 43 morts et provoqué des déplacements massifs de population.C’est un “pas monumental” vers la paix, a assuré dimanche M. Trump à propos de ce texte qu’il a jugé “historique”. Il prévoit notamment le déploiement d’observateurs régionaux et la libération de 18 prisonniers cambodgiens.La Thaïlande et le Cambodge étaient convenus d’une trêve le 28 juillet après l’intervention de Donald Trump, du Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim et de négociateurs chinois. Mais l’hôte de la Maison Blanche s’en est attribué le mérite.”Je ne devrais pas dire que c’est un hobby, parce que c’est bien plus sérieux qu’un hobby, mais je suis bon à ça et j’aime ça”, a-t-il dit dimanche à propos de ses activités de médiation.Il a ajouté qu’il avait conclu en parallèle “un important accord commercial avec le Cambodge et un accord très important sur les minéraux critiques avec la Thaïlande”.- Rencontre avec Lula -Pour sa première visite en Malaisie en tant que président, Donald Trump a été reçu en grande pompe. Anwar Ibrahim est venu l’accueillir sur un tapis rouge déroulé sur le tarmac de l’aéroport.Le locataire de la Maison Blanche y est apparu de fort bonne humeur. Il a même esquissé une chorégraphie devant une troupe de danse traditionnelle.Un accueil qu’affectionne particulièrement le républicain et qui s’est concrétisé par la signature dimanche d’un accord avec la Malaisie sur le commerce et les minéraux.Soucieux d’apaiser les tensions bilatérales, Donald Trump a également rencontré le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, un dirigeant avec lequel il avait engagé un bras de fer politico-commercial.”Nous devrions arriver à trouver de bons accords pour nos deux pays”, a assuré M. Trump à son homologue. “Je pense que nous finirons par avoir une très bonne relation”, a-t-il souligné.Le président américain est attendu lundi au Japon. Il doit y rencontrer la nouvelle Première ministre, la nationaliste Sanae Takaichi.Avant son départ de Washington, Donald Trump s’était également dit “ouvert” à une rencontre avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, ce qui serait une première depuis 2019. burs-jhe-ehl-aue/pt