Catastrophe d’Air India: l’alimentation en carburant coupée juste avant le crash

Les interrupteurs d’alimentation en carburant des moteurs du Boeing d’Air India qui s’est écrasé peu après le décollage le 12 juin, tuant 260 personnes, se sont mis en position “arrêt” juste avant l’impact, selon un rapport d’enquête préliminaire publié samedi.Le rapport, publié par le Bureau indien d’enquête sur les accidents aériens (AAIB), ne tire aucune conclusion et n’attribue aucune responsabilité, mais indique qu’un pilote a demandé à l’autre pourquoi il avait coupé le carburant, le second pilote répondant qu’il ne l’avait pas fait.Au total 241 personnes qui se trouvaient à bord du Boeing 787-8 Dreamliner d’Air India ont été tuées, et une seule a survécu, lorsque l’avion s’est écrasé sur des habitations juste après le décollage dans la ville d’Ahmedabad, dans l’ouest du pays. Les autorités ont également identifié 19 personnes tuées au sol.Le Boeing avait atteint une vitesse maximale de 180 noeuds (333 km/h) en décollant lorsque les interrupteurs d’alimentation en carburant sont passés de la position “run” (ouvert) à la position “cutoff” (arrêt) pour le premier moteur puis le second une seconde plus tard, selon le rapport.Les deux moteurs ont alors commencé à perdre de la puissance.”Dans l’enregistrement des conversations dans le cockpit, l’un des pilotes demande à l’autre pourquoi il a coupé l’alimentation en carburant. Le second pilote répond qu’il ne l’a pas fait”, indique le rapport de 15 pages. Moins d’une minute plus tard, un pilote a transmis le signal de détresse “Mayday, Mayday, Mayday”, et l’avion s’est écrasé sur des habitations.Les contrôleurs aériens ont demandé aux pilotes ce qu’il se passait puis ont vu l’appareil s’écraser et ont appelé les secours.L’avion a commencé à perdre de l’altitude avant même de quitter le périmètre de l’aéroport, selon le rapport.- Enquête toujours en cours -Le site spécialisé The Air Current, citant cette semaine plusieurs sources au fait de l’enquête, a indiqué que celle-ci s’était récemment “concentrée sur le mouvement des interrupteurs d’alimentation en carburant des moteurs, à la suite d’une analyse des enregistreurs intégrés de données de vol et de données vocales” de l’appareil. L’analyse complète devrait prendre “des mois, si ce n’est plus”, et l’hypothèse privilégiée pourrait encore évoluer.Le rapport du bureau indien rappelle que l’Administration fédérale de l’aviation des États-Unis avait publié un bulletin d’information en 2018 concernant “le désengagement potentiel de la fonction de verrouillage de l’interrupteur de contrôle du carburant”. Air India a informé les enquêteurs qu’elle n’avait pas effectué les inspections suggérées car elles étaient “conseillées et non obligatoires”. Air India respectait toutes les directives de navigabilité et les bulletins de service d’alerte, indique le rapport.Le bureau des enquêtes a déclaré qu’il n’y avait “aucune action recommandée pour les opérateurs et fabricants de moteurs B787-8 et/ou GE GEnx-1B”, suggérant qu’il n’y avait pas de problèmes techniques avec les moteurs (GE) ou l’appareil. Boeing n’a pas commenté le rapport indien. “Nos pensées demeurent avec les proches des passagers et de l’équipage du vol Air India 171, et avec toutes les personnes affectées au sol à Ahmedabad. Nous continuons de soutenir l’enquête et nos clients”, a seulement écrit le constructeur dans un communiqué.Dans un communiqué sur X, Air India a déclaré de son côté continuer de “coopérer pleinement avec l’AAIB et d’autres autorités à mesure que leur enquête progresse”. L’enquête est toujours en cours, a ajouté le bureau indien, précisant que des éléments supplémentaires et des informations ont été “demandées aux parties prenantes”. L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) stipule que les États dirigeant l’enquête doivent soumettre un rapport préliminaire dans les 30 jours suivant un accident. Des enquêteurs des États-Unis et du Royaume-Uni ont participé aux investigations.L’avion transportait 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, sept Portugais et un Canadien – ainsi que 12 membres d’équipage. Des dizaines de personnes au sol ont aussi été blessées dans le crash. Un seul passager a survécu, un citoyen britannique sorti de lui-même des décombres de l’avion, et qui a depuis quitté l’hôpital. 

Euro-2025: avec Lea Schüller, l’Allemagne tient sa renarde

Qualifiée pour les quarts de l’Euro-2025 malgré un jeu poussif, l’Allemagne s’avance samedi vers le choc pour la première place du groupe C face à la Suède avec une certitude: l’efficacité hors normes de son avant-centre Lea Schüller, longtemps dans l’ombre d’Alexandra Popp.”Jamais je n’ai approché un tel ratio de buts”, reconnaissait mardi soir le sélectionneur Christian Wück, lui même ancien milieu offensif, à propos des 54 réalisations en 77 sélections de sa N.11, dont déjà deux depuis le début de l’Euro.Lea Schüller, pourtant invisible pendant près de 66 minutes face au Danemark, a surgi pour propulser dans le petit filet une offrande de la néo-Lyonnaise Jule Brand, donnant aux Allemandes un avantage décisif (2-1).”J’étais vraiment seule devant le but, tout ce que j’avais à faire était de pousser la balle dedans. C’est une belle performance collective de l’équipe”, avait humblement minimisé l’attaquante du Bayern Munich.Mais quatre jours plus tôt, avec la même science du placement, “Schülli” s’était faufilée devant deux Polonaises pour reprendre de la tête un centre de la même Brand, exactement à la même minute, scellant le succès (2-0) des vice-championnes d’Europe.”Je ne sais pas ce qui se passe avec Lea. Je pense qu’elle sent le moment où on veut la remplacer, marque rapidement un but et part”, plaisantait Wück mardi, suggérant d’avancer ce scénario dès la première période.- Première place en jeu -Plus sérieusement, le Bavarois de 52 ans avait loué “une buteuse comme toute équipe en a besoin”, renarde des surfaces dans la pure tradition allemande, celle du “Bombardier” Gerd Müller.Longtemps, Schüller n’a pourtant été en sélection que la doublure relativement anonyme de la légendaire Alexandra Popp, qui a refermé avec le bronze des JO-2024 une carrière internationale marquée par 67 buts en 145 sélections.Avec 0,70 but par match contre 0,46 pour Popp, Schüller est d’une efficacité encore plus redoutable, mais sans avoir la même aura de leader, puisque le brassard est revenu à la défenseuse centrale Janina Minge après le forfait de la capitaine Giulia Gwinn, blessée au genou gauche face à la Pologne en début de compétition.Dans le jeu, la Rhénane de 27 ans n’a pas non plus séduit les observateurs autant que les deux ailières Jule Brand et Klara Bühl, respectivement élues par l’UEFA meilleures joueuses du match contre la Pologne puis contre le Danemark. Mais pour disputer la première place du groupe C à une Suède impressionnante, qui a dominé le Danemark (1-0) puis la Pologne (3-0) grâce à l’intelligence de sa capitaine Kosovare Asllani et sa domination collective dans les airs, l’Allemagne sait qu’elle devra se montrer clinique.Et à l’heure d’exploiter la plus petite munition, elle pourra compter sur Schüller: “se faire relativement discrète, mais être là quand il le faut pour marquer, c’est exactement ce qui définit une buteuse”, résume Christian Wück.

Euro-2025: Elisa De Almeida, discrète mais de plus en plus précieuse

De nature discrète, préférant les siestes aux activités de groupe entre les entraînements, la latérale droite des Bleues Elisa De Almeida ose de plus en plus se projeter sur le terrain, tout en restant solide défensivement.A 27 ans, la joueuse du Paris qui compte 45 sélections en équipe de France tient-elle la forme de sa vie ? Elle temporise. “Non je ne le sais pas, dit-elle, seul l’avenir nous le dira, j’essaie juste de donner le maximum (…). Je vais essayer de rester dans cette dynamique.”De Almeida, titulaire lors de la victoire face à l’Angleterre (2-1) et laissée au repos face au Pays de Galles (4-1) pour les débuts des Bleus à l’Euro, dispute en Suisse sa troisième grande compétition internationale après la Coupe du monde 2023 en Australie, qu’elle avait abordée diminuée par des blessures à un mollet et aux adducteurs, et les Jeux de Paris-2024 l’été dernier.Elle affirme avoir pris depuis “de l’expérience et de la confiance”.Pour les autres progrès ? “Je vous laisse répondre à ma place”, a-t-elle dit vendredi, à deux jours du choc face aux Pays-Bas, vainqueurs de l’Euro en 2017, contre qui un nul suffira pour accéder aux quarts de finale du tournoi.”Avec les gens autour de moi, j’ai essayé de faire un travail qui me permet de mieux m’exprimer sur un terrain, de plus oser faire des choses”, déclarait-elle à l’AFP en janvier dernier, avant de préciser: “Aller apporter offensivement quand je suis placée à droite, lors de mes duels quand je suis dans l’axe.”L’évolution de son jeu est perceptible aussi bien au PSG, où elle a signé en 2021, qu’en équipe de France, où elle donne de la voix et de l’assurance sur le terrain. En club, elle alterne entre la défense centrale et le couloir droit, tandis que Laurent Bonadei, le sélectionneur, la fait jouer uniquement au poste de latérale droite.”Il a un peu oublié (l’axe)”, constatait-elle vendredi en souriant, alors qu’elle aimerait bien rejouer en charnière centrale.- Connexion avec Cascarino -La timide De Almeida, l’une des plus anciennes au PSG, s’est muée naturellement en cadre à Paris mais pas encore totalement chez les Bleues: “C’est plus facile pour moi aujourd’hui de m’exprimer auprès de mes coéquipières”, confiait-elle quand même à l’AFP en début d’année.Discrète en dehors des terrains, préférant la sieste aux parties de belotte, de Uno ou de basket qui s’improvisent pendant les temps morts en Suisse, la défenseuse a toute sa place dans le groupe. Proche des Parisiennes Sakina Karchaoui, Grace Geyoro et Griedge Mbock, elle entretient aussi de bons liens avec la gardienne Constance Picaud (Fleury) et l’attaquante Kelly Gago (Everton, dans le championnat anglais).”C’est une personne avec un grand coeur”, décrivait cette dernière vendredi. “J’apprécie beaucoup sa franchise, son honnêteté, sa combativité et qu’elle ne lâche rien sur le terrain. Cela nous pousse à nous surpasser, j’en apprends d’elle tous les jours”, poursuit celle qui la côtoyait déjà dans les sélections jeunes il y a dix ans.Samedi dernier, lors de l’entrée en lice de l’équipe de France face aux Anglaises championnes d’Europe en titre, De Almeida a été l’une des meilleures Bleues pendant les 80 minutes qu’elle a passées sur le terrain, muselant l’attaquante Lauren Hemp et faisant parler son physique dans les duels.Dans son couloir droit, elle a aussi été décisive offensivement, à l’image de l’action du premier but où elle a lancé Delphine Cascarino, qui a servi Marie-Antoinette Katoto.  Sa connexion avec Cascarino a été particulièrement remarquée, mais aussi avec Kadidiatou Diani en seconde période: “C’est simple de jouer avec des joueuses de ce calibre, ce sont des joueuses avec qui j’ai beaucoup joué et avec qui je parle beaucoup”, a-t-elle détaillé vendredi.Mercredi contre le Pays de Galles, Laurent Bonadei l’a fait souffler car le match initial contre les championnes d’Europe en titre avait été intense, a reconnu la Parisienne, qui sera au meilleur de sa forme dimanche contre les “Oranje”.

Bad Bunny draws jubilant Puerto Ricans to historic residency

Bad Bunny launched his historic residency Friday with an explosive performance that fused folkloric drumming and dance with the reggaeton beats that have made him a global star, as thousands of Puerto Ricans screamed along to every word during the show limited to locals. The concert series in San Juan is Bad Bunny’s showcase of Puerto Rican pride and resilience, a slate of weekly performances rooted in home and history. The elated audience went wild as the megastar first appeared on the lush, verdant rainforest set, where he joined a troupe of drummers and dancers in a powerful love letter to the island’s history of resistance. The residency entitled “No Me Quiero Ir De Aqui” — “I don’t want to leave here” — is a history lesson in Puerto Rican music and rhythms as well as a rallying cry that lays bare the island’s colonial past and present.Bad Bunny, 31, has long used his platform as a means to give voice to his fellow Puerto Ricans, while also managing to rule the charts with his reggaeton-forward blend of eminently danceable pop that has found massive global success.And now the artist born Benito Martinez Ocasio is bringing that success back home to El Choli, as the arena with a capacity of more than 18,000 is colloquially known in the Puerto Rican capital.”It’s super emotional,” Amanda Sanchez, 30, told AFP.  – Locals first -“I think Benito did something really transcendental, for what the culture is, here in Puerto Rico,” said the content creator dressed in a red scarf and a Puerto Rican-flag colored bikini top.From moving, acoustic renditions delivered from beneath a tree to a house structure on the other side of the arena where Bad Bunny partied with the likes of LeBron James, the energy was relentlessly high.During a seamless transition from one super smash — “Nuevayol” — to another — “Titi me pregunto,” the stadium almost seemed to shake. “I don’t hear you!” the artist shouted to roars from his fans. That the first nine shows are limited to Puerto Rican residents — a poignant remark on Bad Bunny’s commitment to making music first and foremost for the people of his homeland — is something “really special for us,” said Sanchez.Puerto Rico is a US territory but not a state. Even though its residents are American citizens, their rights are limited.They cannot vote in the US presidential election, for example, and have only a non-voting delegate in Congress.Sanchez said it was heartwarming “to be able to feel like an artist of Bad Bunny’s magnitude can give us, the people of the island” first pick of shows.”And we are here to enjoy it, to dance and to have a great time!”As fans, many wearing the iconic Puerto Rican “pava” straw hats, filed en masse into El Choli, vendors slung pina coladas, the beloved frozen drink born on the island. – Speak the ‘truth’ -Prior to the show a screen overlooking the tropical set — on which live chickens wandered freely — displayed facts about Puerto Rican history and unabashed political statements.  The crowd burst into applause when the screen flash with the message: “PR is an unincorporated territory of the United States, but has its own flag, culture and identity.”The highly anticipated residency announced in January began on July 11, and will continue into September over subsequent Friday to Sunday three-day weekends.   Michelle Munoz, 55, a Brooklynite of Puerto Rican origin, did not have tickets for the buzzy opening night but showed up anyway to soak in the vibes.Munoz said she began coming back to her parents’ homeland in 2023, after having stayed in the United States for decades.Now, she feels “like this is where I want to spend the rest of my life.”For Munoz, Bad Bunny’s popularity stems from his willingness to speak the “truth” while “showing and honoring the history of music — the music that came before him, that he grew up on, and that made him.””He’s not a crossover. He is a Spanish-singing global artist,” she added. “Not everybody can do that.”   

Un ouvrier agricole décède après une descente de la police de l’immigration près de Los Angeles

Un ouvrier agricole est mort vendredi après avoir été blessé la veille lors d’une descente de la police de l’immigration près de Los Angeles, dans des fermes légales de cannabis où 200 personnes ont été arrêtées et où des affrontements entre agents et manifestants ont eu lieu.”La famille m’a informé qu’il se trouvait en soins intensifs, et ce matin, elle a confirmé qu’il était décédé”, a expliqué sur place à l’AFP Roman Pinal, vice-président de United Farm Workers, un grand syndicat agricole américain.L’opération a eu lieu jeudi à Carpinteria et Camarillo, deux communes rurales du comté de Ventura, situées à un peu plus d’une heure de route de Los Angeles. L’ouvrier décédé “n’a jamais été détenu” par les policiers, a assuré à l’AFP Tricia McLaughlin, une porte-parole du ministère de la Sécurité intérieure.”Bien qu’il n’était pas poursuivi par les forces de l’ordre, cet individu a grimpé sur le toit d’une serre et a fait une chute de 9 mètres”, a-t-elle ajouté, en précisant que les policiers “ont immédiatement appelé une ambulance”.Les agents fédéraux ont “arrêté environ 200 étrangers en situation irrégulière sur les deux sites”, et “ont essuyé des coups de feu” de la part d’un tireur “toujours en fuite”, que le FBI recherche désormais activement, a précisé le ministère dans un communiqué séparé.”Plus de 500 émeutiers ont tenté de perturber les opérations”, a ajouté le ministère, en expliquant que les agents opéraient avec des “mandats d’arrêt”.Les images des médias locaux montrent des agents masqués, en tenue anti-émeutes, disperser des dizaines de protestataires avec du gaz lacrymogène, et certains manifestants jeter des projectiles sur les voitures de police.- “Raclures” -Vendredi soir, Donald Trump a ordonné, sur sa plateforme Truth Social, à tout agent fédéral “qui serait victime de jets de pierres, de briques ou de toute autre forme d’agression, d’arrêter leur voiture et d’arrêter ces RACLURES, en utilisant tous les moyens nécessaires pour y parvenir.””Je ne veux plus jamais voir une voiture transportant un agent des forces de l’ordre être attaquée !”, a-t-il insisté, en dénonçant “un mépris total pour la loi et l’ordre”.Au cours de l’opération, la police a trouvé “10 enfants migrants”, selon le ministère, qui estime les avoir “sauvés d’une exploitation potentielle, de travail forcé”. L’entreprise Glass House, propriétaire des deux fermes visées, a assuré dans un communiqué qu’elle “n’a jamais sciemment enfreint les pratiques d’embauche applicables et n’emploie pas, ni n’a jamais employé, de mineurs”.Sur place, Aaron Fuentes, un superviseur qui travaille pour Glass House depuis deux ans a raconté avoir vu des dizaines de fourgons de la police de l’immigration débarquer jeudi.”Ils ont identifié les personnes pour vérifier si elles avaient des papiers ou non, puis ils les ont fait monter une par une dans les camionnettes”, a-t-il expliqué. “Je n’ai pas vu toute l’opération, mais il y a eu de la violence, des mauvais traitements.”- Proches désemparés -Vendredi, des dizaines de proches des travailleurs arrêtés faisaient la queue devant la ferme de Camarillo, désemparés, face à des agents de sécurité qui les laissaient rentrer sur l’exploitation pour récupérer leurs affaires et le solde de leur paie. “Nous sommes là depuis 6 heures du matin à poser des questions et ils ne nous donnent aucune information”, a confié Saul Munoz, un Colombien de 43 ans dont le fils a été arrêté hier.Ce dernier travaillait à la ferme depuis moins d’un mois.”J’ai juste besoin de savoir comment il va, qu’on me le ramène. Si c’est notre tour, nous partirons”, a soupiré M. Munoz. “La vérité, c’est que le rêve américain n’est plus vraiment un rêve américain.”Cette descente risque de raviver les tensions, un mois après les manifestations à Los Angeles contre la politique migratoire de Donald Trump, qui ont parfois dégénéré en violences. Des milliers de soldats de la Garde nationale sont toujours déployés dans la région, les opérations anti-migrants y sont quotidiennes et l’administration Trump conteste en justice le statut de “ville sanctuaire” de la mégapole démocrate, qui limite la coopération des forces de l’ordre locales avec la police de l’immigration.Vendredi soir, une juge fédérale a ordonné à l’administration Trump de prendre des mesures pour éviter les contrôles au faciès à Los Angeles et dans six autres comtés de Californie, dont celui de Ventura.