Assemblée: la journée réservée aux textes du groupe macroniste s’achève sans vote

La proposition de loi de Gabriel Attal sur la justice des mineurs n’a finalement pas été examinée lundi dans l’hémicycle, la journée réservée au groupe macroniste à l’Assemblée s’étant achevée à minuit avant que les débats sur ce texte n’aient même pu débuter.Durant plus de six heures, les députés ont, en effet, examiné le premier des trois textes présentés au cours de cette journée d’initiative parlementaire réservée au groupe Ensemble pour la République (EPR) – une proposition de loi visant à autoriser l’épandage de produits phytosanitaires par drone pour certaines cultures.Mais après plus de six heures de discussions, et une cinquantaine d’amendements examinés, l’horloge a sonné minuit, et la vice-présidente de l’Assemblée Clémence Guetté, chargée de diriger la séance, a mis fin au débat, comme le veut le règlement de ces journées réservées aux groupes.L’examen du texte sur l’épandage par drone avait débuté en milieu d’après-midi dans une atmosphère particulière: quelques minutes plus tôt, le Premier ministre Michel Barnier venait juste de faire adopter le budget de la Sécurité sociale par l’article 49.3, exposant ainsi le gouvernement au risque de censure.Aucun des trois textes n’a pu être voté. Et les deux derniers, celui du chef des députés macronistes, Gabriel Attal, visant à durcir la justice à l’égard des “mineurs délinquants” et leurs parents, et un autre, porté par le député Thomas Cazenave, pour lutter contre les fraudes aux aides publiques, n’ont même pas commencé à être examinés. Pour espérer l’examen et le vote de ces mesures, les textes devront être de nouveau inscrits à l’ordre du jour de l’hémicycle, mais rien de moins sûr en ces temps parlementaires agités, et alors que le gouvernement Barnier ne semble désormais plus tenir qu’à un fil, le Rassemblement national et la gauche ayant annoncé qu’ils voteraient la censure.

Paris stocks wobble, euro falls on France budget standoff

Paris stocks wobbled and the euro fell Monday as a budget standoff in France fueled concern about the eurozone’s second-biggest economy.Positive data from China helped boost equity markets elsewhere, with Germany’s DAX index hitting a record above 19,900 points.Oil prices rose on hopes of higher Chinese demand, while on Wall Street, the S&P 500 and Nasdaq logged fresh records too.The euro sat near 14-month lows as opposition to France’s belt-tightening draft budget threatens to topple the government.Prime Minister Michel Barnier faces the risk of being deposed by a hostile parliament as his government presents a social security financing plan Monday that has the opposition up in arms.Lacking a majority, Barnier used executive powers to force through the legislation without a vote.The move exposes him to a no-confidence vote, likely on Wednesday, with the left wing and the far-right National Rally of Marine Le Pen saying they will back a motion bringing down the government.Le Pen “has the power to destroy Barnier and his mission to get France on a sustainable fiscal track,” said Kathleen Brooks, research director at traders XTB.The yield on French government debt rose in another sign of investor concern. France must now pay as much to borrow for 10 years as Greece.Paris stocks, which wobbled in afternoon trading, ended the day flat.They were also weighed down by Stellantis, the multi-brand auto giant, whose shares fell more than six percent after chief executive Carlos Tavares abruptly resigned.US stocks closed mostly higher, with Jack Ablin of Cresset Capital noting the market remains in good shape.Among individual companies, Super Micro Computer surged 28.7 percent after a committee found “no evidence” of misconduct at the firm. Shares in Intel slipped 0.5 percent after the chipmaker, which has struggled to tap into the growth of artificial intelligence that has fueled the rise of rival Nvidia, announced that chief executive Pat Gelsinger had retired.Asian traders began the month on the front foot after a rollercoaster ride since Donald Trump’s reelection warning that he would hit China, Canada and Mexico with hefty tariffs on his first day in office as US president.Hong Kong and Shanghai were among the best performers after data showed that Chinese manufacturing activity expanded at a faster clip than expected in November.The figures provided some hope that the world’s number-two economy was turning a corner after a lengthy slowdown, with analysts pointing to a raft of support measures unveiled at the end of September.”The big unknown is whether the stimulus efforts will have a long-lasting effect or just a short-term boost,” said Dan Coatsworth, investment analyst at AJ Bell.Tokyo rose and the yen held recent gains at around 150 per dollar on increasing bets of another Bank of Japan interest rate increase, after last week’s forecast-topping Tokyo inflation report.BoJ Governor Kazuo Ueda said in an interview with the Nikkei business daily published Sunday that increases were “nearing in the sense that economic data are on track.”- Key figures around 2130 GMT -New York – Dow: DOWN 0.3 percent at 44,782.00 points (close)New York – S&P 500: UP 0.2 percent at 6,047.15 (close)New York – Nasdaq Composite: UP 0.8 percent at 19,403.95 (close) London – FTSE 100: UP 0.3 at 8,312.89 (close)Paris – CAC 40: FLAT at 7,236.89 (close) Frankfurt – DAX: UP 1.6 percent at 19,933.62 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 0.8 percent at 38,513.02 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.7 percent at 19,550.29 (close)Shanghai – Composite: UP 1.1 percent at 3,363.98 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.0499 from $1.0580Pound/dollar: DOWN at $1.2654 from $1.2739Dollar/yen: DOWN at 149.54 yen from 149.60 yen on FridayEuro/pound: DOWN at 82.97 from 83.04 penceBrent North Sea Crude: FLAT at $71.83 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.2 percent at $68.10 per barrelburs-rl/rlp/bys/

Senegal PM says will remain head of govt after speculationMon, 02 Dec 2024 21:37:34 GMT

Senegal’s Prime Minister Ousmane Sonko on Monday said he would remain head of the government rather than preside over the parliament, after his party’s landslide election win sparked questions over his political role.The ruling Pastef party of President Bassirou Diomaye Faye and Sonko won 130 seats in the 165-seat national assembly in snap parliamentary elections …

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En sursis, le gouvernement Barnier sur le point de tomber

Le fragile gouvernement de Michel Barnier n’a peut-être plus que quelques jours à vivre. Le Premier ministre a été contraint lundi d’engager sa responsabilité sur le budget de la Sécurité sociale, un premier 49.3 synonyme de motion de censure et sans doute de chute, puisque la gauche et le RN ont annoncé qu’ils la voteraient à l’unisson.L’adoption par l’Assemblée nationale d’une telle motion de censure serait une première depuis le renversement du gouvernement de Georges Pompidou en 1962. Le gouvernement Barnier deviendrait alors le plus court de l’histoire de la Ve République.”Nous sommes parvenus désormais à un moment de vérité qui met chacun devant ses responsabilités”, a déclaré Michel Barnier devant l’Assemblée nationale, mettant en garde contre la possibilité que le pays entre “en territoire inconnu”.Le Premier ministre de 73 ans, nommé par Emmanuel Macron le 5 septembre, venait devant la chambre pour dégainer le fameux article 49 alinéa 3 de la Constitution qui permet l’adoption d’un texte sans vote. Il expose aussi le gouvernement au risque d’une motion de censure.Celle-ci n’a pas tardé, à l’initiative de l’alliance de gauche Nouveau Front populaire.”Il aura à la fois le déshonneur et la censure”, a fustigé la cheffe des députés de La France insoumise, pointant les concessions du gouvernement au Rassemblement national.Le texte, qui sera débattu mercredi au plus tôt, sera défendu par le président de la commission des Finances, l’Insoumis Eric Coquerel. Le groupe RN a déjà fait savoir qu’il le voterait, mais aussi qu’il déposait sa propre motion de censure avec ses alliés ciottistes.Pour faire chuter le gouvernement, 288 députés devront voter la censure, soit un nombre très largement à la portée d’une alliance de circonstances entre la gauche et le RN.”M. Barnier n’a pas souhaité répondre à la demande des 11 millions d’électeurs du Rassemblement national”, “il a dit que chacun assume ses responsabilités, nous assumerons donc les nôtres”, a déclaré Marine Le Pen.Dépourvu de majorité à l’Assemblée, le gouvernement a multiplié au cours de la dernière semaine les concessions au parti d’extrême droite, que ce soit sur les taxes sur l’électricité ou sur l’Aide médicale d’Etat – insuffisamment toutefois sur ce sujet selon Mme Le Pen.Dans la matinée, Michel Barnier s’était entretenu au téléphone avec la députée du Pas-de-Calais, puis avait annoncé dans un communiqué un nouveau geste dans sa direction en s’engageant “à ce qu’il n’y ait pas de déremboursement des médicaments” en 2025, alors que le gouvernement avait prévu une baisse de 5%.Mais pour Marine Le Pen, le compte n’y était toujours pas. En arrivant à l’Assemblée dans l’après-midi, juste avant une séance cruciale, elle a réaffirmé qu’elle demandait au chef du gouvernement de renoncer à la désindexation partielle des retraites s’il voulait échapper à la censure.- “Au bout du dialogue” -Le Premier ministre a fermé la porte à de nouvelles concessions dans son discours: “J’ai été au bout du dialogue avec l’ensemble des groupes politiques”.L’Assemblée était appelée à voter sur le texte issu la semaine dernière des travaux d’une commission mixte paritaire députés-sénateurs, qui prévoit désormais 18,3 milliards d’euros de déficit en 2025, soit 2,3 milliards de plus que l’objectif de 16 milliards fixé au début de l’automne.Si le gouvernement Barnier tombait, la France s’enfoncerait encore plus dans la crise politique créée par la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron en juin, avec en outre le risque d’une crise financière liée la capacité de la France à emprunter sur les marchés à de faibles taux.”Sans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale que nous examinons aujourd’hui, le déficit des comptes sociaux atteindrait près de 30 milliards d’euros l’an prochain”, a mis en garde dans l’hémicycle le ministre du Budget Laurent Saint-Martin.L’écart entre les taux d’intérêt d’emprunt de la France et de l’Allemagne (le “spread”) a fortement augmenté après l’annonce de Michel Barnier, signe de l’inquiétude des investisseurs.L’Elysée n’a fait aucun commentaire sur la nouvelle donne politique, alors qu’Emmanuel Macron a atterri à Ryad pour une visite d’Etat de trois jours en Arabie saoudite. Mais c’est bien le chef de l’Etat qui aura rapidement la main car, si le scénario d’une censure se confirme, il devra nommer un Premier ministre.”Cette motion de censure n’est pas une fin en soi, elle n’est pas non plus un outil qui vise à la déstabilisation”, ont assuré dans un communiqué les élus socialistes, appelant le chef de l’Etat à nommer un Premier ministre de gauche.Dos au mur, les neuf chefs de groupes parlementaires composant le “socle gouvernemental” à l’Assemblée et au Sénat – parmi lesquels Gabriel Attal et Laurent Wauquiez – ont lancé une ultime mise en garde. “Voter une motion de censure reviendrait à plonger le pays dans l’inconnu”, ont-ils averti dans un communiqué commun, plaidant au contraire pour “la stabilité et l’apaisement”.

Vietnam property tycoon on death row faces appeal verdict

A Vietnamese property tycoon sentenced to death for a multi-billion-dollar fraud will learn Tuesday whether her life will be spared, as an appeal court reaches its verdict on one of the biggest corruption cases in history. Property developer Truong My Lan, 68, was convicted earlier this year of embezzling money from Saigon Commercial Bank (SCB) — which prosecutors said she controlled — and condemned to die for fraud totalling $27 billion.In her official handwritten appeal of more than five pages seen by AFP, Lan said that the death sentence was “too severe and harsh”, asking the court to consider a more “lenient and humane approach”.Tens of thousands of people who had invested their savings in SCB lost money, shocking the communist nation and prompting rare protests from the victims.  According to Vietnamese law, Lan could escape the death penalty if she proactively returns three-quarters of the embezzled assets and is judged to have co-operated sufficiently with authorities.But prosecutors have argued that she has not met the conditions, and emphasised her crime’s consequences were “huge and without precedent”.Lan, who founded real estate development group Van Thinh Phat, told the court in Ho Chi Minh City that “the quickest way” to repay the stolen funds would be “to liquidate SCB, and sell our assets to repay SBV and the people”.”I feel pained due to the waste of national resources,” Lan said last week, adding she felt “very embarrassed to be charged with this crime”. Lan owned just five percent of shares in SCB on paper, but at her trial the court concluded that she effectively controlled more than 90 percent through family, friends and staff. The State Bank said in April that it pumped funds into SCB to stabilise it, without revealing how much.Among the assets that Lan and Van Thinh Phat own are a shopping mall, a harbour and luxurious housing complexes in business hub Ho Chi Minh City.During her first trial in April, Lan was found guilty of embezzling $12.5 billion, but prosecutors said the total damages caused by the scam amounted to $27 billion — equivalent to around six percent of the country’s 2023 GDP.Lan and dozens of defendants, including senior central bank officials were arrested as part of a national corruption crackdown dubbed the “burning furnace” that has swept up numerous officials and members of Vietnam’s business elite.A total of 47 other defendants have requested reduced sentences at the appeal.Last month, Lan was convicted of money laundering and jailed for life in a separate case.

Stampede kills at least 56 at Guinea football matchMon, 02 Dec 2024 20:45:18 GMT

A stampede at a football match dedicated to Guinea’s junta chief killed at least 56 people, the government said Monday, as the opposition accused the military-led authorities of being “directly responsible” for the tragedy.Prime Minister Amadou Oury Bah, whom junta leader General Mamadi Doumbouya dispatched to the scene, Monday evening said there would be three …

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Budget: le NFP et l’alliance RN-Ciotti déposent chacun une motion de censure contre Barnier

Les quatre présidents des groupes composant le Nouveau Front populaire (NFP), et 181 de leurs collègues, ont déposé lundi une motion de censure qui devrait faire chuter le gouvernement Barnier cette semaine, grâce au soutien du Rassemblement national qui a déposé sa propre motion.Le dépôt de cette motion fait suite à l’utilisation par M. Barnier de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le budget 2025 de la Sécurité sociale. Elle sera défendue par le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI) et devrait être débattue mercredi, si la conférence des présidents en décide ainsi mardi.Le RN et ses alliés ciottistes du groupe UDR ont eux aussi déposé une motion de censure, signée selon leur communiqué par les 140 députés composant actuellement leur coalition.Les deux motions feront l’objet d’un débat commun, mais de votes séparés. En toute logique, c’est celle de la gauche qui devrait être adoptée puisque le RN a officiellement annoncé qu’il la voterait – alors qu’à l’inverse, le NFP n’entend pas voter celle du RN.Dans son texte, l’alliance du Nouveau Front populaire (193 députés au total) dénonce la “diminution de plus de 62 milliards d’euros par an des recettes de l’Etat” depuis 2017, “au profit des très grandes entreprises et des contribuables les plus fortunés”, qui a “alimenté un déficit budgétaire record”.Pour la gauche, Michel Barnier “poursuit le dogmatisme des soutiens d’Emmanuel Macron, qui refusent toute mesure de justice sociale”, et “fait le choix de l’austérité” en demandant aux Français de “payer la facture: taxation des retraités par la désindexation partielle et différée des pensions de retraites, taxation des patients par la hausse du reste à charge sur les soins, taxation des apprentis, taxation du système de santé par 600 millions d’euros de coupes budgétaires supplémentaires…”, regrette-t-elle.”Le gouvernement et les députés qui le soutiennent sont restés obtus et dans la défense acharnée d’une politique pourtant sanctionnée dans les urnes”, et “à aucun moment, le gouvernement n’a pris en compte les votes de l’Assemblée et ouvert le chemin de la discussion”, fustigent les auteurs.Surtout, les députés du NFP accusent Michel Barnier d’avoir “cédé (aux) plus viles obsessions” du RN, en promettant une nouvelle loi immigration et une remise en cause de l’Aide médicale d’Etat (AME), destinée aux immigrés sans papiers.De leur côté Marine Le Pen, Eric Ciotti et les députés de leurs groupes dénoncent notamment “l’absence d’économies structurelles pourtant attendues par les Français sur l’immigration ou sur la contribution de la France à l’Union Européenne”.Ils reprochent aussi au gouvernement de n’avoir “jamais voulu entendre les propositions formulées par le groupe RN et le groupe UDR” dans un contre-budget et d’aller contre “le vote de 11 millions de Français” qui les ont soutenus aux dernières législatives.Ils estiment également que, malgré des concessions du gouvernement au RN en fin de course, le projet de budget comporte encore “deux lignes rouges”: une revalorisation des retraites insuffisante à leurs yeux, ainsi qu’une “hausse du coût du travail”.

En sursis, le gouvernement Barnier devrait tomber dans les prochains jours

Le fragile gouvernement de Michel Barnier n’a probablement plus que quelques jours à vivre. Le Premier ministre a été contraint lundi d’engager sa responsabilité sur le budget de la Sécurité sociale, un premier 49.3 synonyme de motion de censure et sans doute de chute, puisque la gauche et le RN ont annoncé qu’ils la voteraient à l’unisson.L’adoption par l’Assemblée nationale d’une telle motion de censure serait une première depuis le renversement du gouvernement de Georges Pompidou en 1962. Le gouvernement Barnier deviendrait alors le plus court de l’histoire de la Ve République.”Nous sommes parvenus désormais à un moment de vérité qui met chacun devant ses responsabilités. C’est maintenant à vous (…) de décider si notre pays se dote de textes financiers responsables, indispensables et utiles à nos concitoyens. Ou alors si nous entrons en territoire inconnu”, a déclaré Michel Barnier devant l’Assemblée nationale.Le Premier ministre de 73 ans, nommé par Emmanuel Macron le 5 septembre, venait devant la chambre pour dégainer le fameux article 49.3 de la Constitution qui permet l’adoption d’un texte sans vote. Il expose aussi le gouvernement au risque d’une motion de censure.Celle-ci n’a pas tardé, à l’initiative de l’alliance de gauche Nouveau Front populaire.”Il aura à la fois le déshonneur et la censure”, a fustigé la cheffe des députés de La France insoumise, pointant les concessions du gouvernement au Rassemblement national.Le texte, qui sera débattu mercredi au plus tôt, sera défendu par le président de la commission des Finances, l’Insoumis Eric Coquerel. Le groupe RN a déjà fait savoir qu’il le voterait, mais aussi qu’il déposerait sa propre motion de censure.”M. Barnier n’a pas souhaité répondre à la demande des 11 millions d’électeurs du Rassemblement national”, “il a dit que chacun assume ses responsabilités, nous assumerons donc les nôtres”, a déclaré Marine Le Pen à la presse.Dépourvu de majorité à l’Assemblée, le gouvernement a multiplié au cours de la dernière semaine les concessions au parti d’extrême droite, que ce soit sur les taxes sur l’électricité, ou sur l’Aide médicale d’Etat – insuffisamment toutefois sur ce sujet selon Mme Le Pen.Dans la matinée, Michel Barnier s’était entretenu au téléphone avec la députée du Pas-de-Calais, puis avait annoncé dans un communiqué un nouveau geste dans sa direction, en s’engageant “à ce qu’il n’y ait pas de déremboursement des médicaments” en 2025, alors que le gouvernement avait prévu une baisse de 5%. Mais pour Marine Le Pen, le compte n’y était toujours pas. En arrivant à l’Assemblée dans l’après-midi, juste avant une séance cruciale, elle a réaffirmé qu’elle demandait au chef du gouvernement de renoncer à la désindexation partielle des retraites s’il voulait échapper à la censure.- “Au bout du dialogue” -Le Premier ministre a fermé la porte à de nouvelles concessions dans son discours: “J’ai été au bout du dialogue avec l’ensemble des groupes politiques”.L’Assemblée était appelée à voter sur le texte issu la semaine dernière des travaux d’une commission mixte paritaire députés-sénateurs, qui prévoit désormais 18,3 milliards d’euros de déficit en 2025, soit 2,3 milliards de plus que l’objectif de 16 milliards fixé au début de l’automne.Si le gouvernement Barnier tombait, la France s’enfoncerait encore plus dans la crise politique créée par la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron en juin, avec en outre le risque d’une crise financière liée la capacité de la France à emprunter sur les marchés à de faibles taux. “Sans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale que nous examinons aujourd’hui, le déficit des comptes sociaux atteindrait près de 30 milliards d’euros l’an prochain”, a mis en garde dans l’hémicycle le ministre du Budget Laurent Saint-Martin.L’écart entre les taux d’intérêt d’emprunt de la France et de l’Allemagne (le “spread”) a fortement augmenté après l’annonce de Michel Barnier, signe de l’inquiétude des investisseurs.L’Elysée n’a fait aucun commentaire sur la nouvelle donne politique, alors qu’Emmanuel Macron a atterri à Ryad pour une visite d’Etat de trois jours en Arabie saoudite. Mais c’est bien le chef de l’Etat qui aura rapidement la main car, si le scénario d’une censure se confirme, il devra nommer un Premier ministre.Dos au mur, les neuf chefs de groupes parlementaires composant le “socle gouvernemental” à l’Assemblée et au Sénat – parmi lesquels Gabriel Attal et Laurent Wauquiez – ont lancé une ultime mise en garde. “Voter une motion de censure reviendrait à plonger le pays dans l’inconnu”, ont-ils averti dans un communiqué commun, plaidant au contraire pour “la stabilité et l’apaisement”.

Immigration: le Sénat réduit le budget de l’aide médicale d’Etat de 200 millions d’euros

Le Sénat a approuvé lundi, avec l’appui du gouvernement, une diminution de 200 millions d’euros du budget alloué à l’aide médicale d’Etat (AME) destinée aux sans-papiers, appelant à réfléchir à une réforme structurelle, déjà promise par Michel Barnier s’il résiste à la censure.En parallèle des débats mouvementés de l’Assemblée nationale, où le gouvernement est visé par une motion de censure sur son budget de la Sécurité sociale, la chambre haute continue d’examiner un autre texte budgétaire, le budget de l’Etat. Même si tous les débats pourraient s’arrêter si le gouvernement tombe.Soutien de l’exécutif, le Sénat et sa majorité de droite et du centre ont ainsi adopté une mesure sensible en réduisant l’AME de 200 millions d’euros, sur un total d’1,3 milliard, en augmentation de plus de 9% par rapport à 2024.La droite et les centristes ont voté pour, la gauche et le groupe macroniste s’y sont opposés, pour un total de 201 voix contre 126.”Cette proposition est une première réponse pour juguler une dépense qui ne cesse de croître chaque année”, a salué la sénatrice LR Marie-Do Aeschlimann. Sur le fond, le Sénat n’a pas procédé à la réduction du périmètre de soins éligibles à l’AME, une demande tenace de la droite et de l’extrême droite.Le dispositif voté par les sénateurs se borne à modifier la prise en charge de prestations “non-urgentes”, qui seraient désormais conditionnées à un “accord préalable” systématique de l’Assurance maladie. Mais la droite et les centristes ont appelé à aller plus loin dans les prochaines semaines.La ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a rendu un avis favorable à cette évolution, tout en appelant à ne pas “perdre de vue les besoins sanitaires du pays”.”Le budget de l’AME doit participer, comme tous les autres budgets, à l’effort national de rationalisation des dépenses”, a-t-elle expliqué.Le Premier ministre Michel Barnier avait annoncé ces derniers jours qu’il engagerait “dès l’an prochain” une réforme de l’AME, en réduisant “sensiblement” le “panier de soins” pris en charge.La gauche s’est vivement opposée à cette mesure.”Le gouvernement a voulu sacrifier l’aide médicale d’État pour satisfaire l’extrême droite. Il aura la censure et le déshonneur”, s’est indigné le président des sénateurs socialistes Patrick Kanner.”Quand j’entends le gouvernement dire qu’il envisage dans sa générosité de baisser l’AME de 200 millions, je me dis que l’on se moque du monde, surtout quand dans le même temps il envisageait de dérembourser des médicaments. Ca n’est pas admissible”, a pour sa part réagi la cheffe des députés RN Marine Le Pen.En 2024, l’enveloppe de l’AME prévue par l’État représentait environ 0,5% des dépenses de santé prévues par le budget de la Sécu (PLFSS). Selon une étude de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes), 51% des personnes éligibles bénéficient de l’AME.