Israël dit examiner la réponse du Hamas à une proposition de trêve

Israël a annoncé jeudi examiner la réponse du mouvement islamiste palestinien Hamas à une proposition de trêve de 60 jours dans la bande de Gaza, dévastée par plus de 21 mois de guerre et menacée de famine.Dans le même temps, les bombardements et tirs israéliens continuent dans la bande de Gaza, où selon la Défense civile locale, 24 Palestiniens, dont des enfants et des personnes attendant de recevoir de l’aide, ont été tués.Israël fait face à une forte pression internationale pour mettre fin aux souffrances des plus de deux millions de Palestiniens à Gaza, soumis à un blocus qui les prive d’une aide humanitaire vitale.Jeudi, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé avoir reçu via les médiateurs “la réponse du Hamas”, qui est “en cours d’examen”. Plus tôt, le Hamas a dit avoir soumis sa réponse à une proposition d’un cessez-le-feu de 60 jours associé à une libération d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.Ces otages ont été enlevés lors de l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre. En riposte à l’attaque, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive d’envergure à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire et des destructions colossales. Ouverts à Doha le 6 juillet sous médiation qatarie, américaine et égyptienne, les nouveaux pourparlers indirects entre le Hamas et Israël n’ont, à ce jour, abouti à aucun résultat concret.Selon une source palestinienne, la réponse du Hamas comprend des amendements proposés aux clauses sur l’entrée de l’aide humanitaire, des cartes des zones de Gaza d’où l’armée israélienne devrait se retirer ainsi que des garanties sur la fin de la guerre.- “Les enfants tombent” -Israël, qui refuse de donner des garanties sur un cessez-le-feu permanent, veut démanteler le Hamas, le chasser de Gaza et prendre le contrôle du territoire palestinien, où le mouvement islamiste a pris le pouvoir en 2007.Mercredi, Israël a indiqué avoir “accepté la proposition qatarie ainsi que la proposition actualisée de (l’émissaire américain Steve) Witkoff”, mais que “c’est le Hamas qui refuse”. Il a néanmoins dit que ses négociateurs poursuivaient les pourparlers.Les Etats-Unis ont annoncé que M. Witkoff devait se rendre en Europe cette semaine pour des pourparlers sur un cessez-le-feu et l’éventuelle mise en place d’un “corridor humanitaire” pour l’acheminement de l’aide à Gaza. Il pourrait ensuite voyager au Moyen-Orient.Selon des médias israéliens, l’émissaire américain se trouvait jeudi en Sardaigne (Italie).Israël, qui assiège Gaza depuis octobre 2023, a imposé un blocus total début mars, très partiellement assoupli fin mai, entraînant de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant.Youssef Hassouna, journaliste vidéo de l’AFP habitant à Gaza-ville, raconte qu'”il est extrêmement difficile d’obtenir de la nourriture” et de l’eau pour lui et sa famille.”Les enfants tombent en marchant par manque de nourriture”, affirme une autre vidéaste de l’AFP, Salma Al-Qaddoumi, en évoquant ses trois neveux âgés de 4 à 12 ans.Les agences de presse AFP, AP et Reuters, ainsi que la BBC ont appelé Israël à “autoriser l’entrée et la sortie des journalistes à Gaza”, se disant “profondément inquiets du fait que, désormais, la faim menace leur survie”.- Les gens “meurent de faim” -Selon le patron de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, une “grande proportion” de la population à Gaza “meurt de faim”.Mardi, un hôpital du territoire palestinien a annoncé le décès de 21 enfants en 72 heures, morts de malnutrition ou de faim.Mais le gouvernement israélien s’est défendu en affirmant mercredi qu”‘à Gaza aujourd’hui, il n’y a pas de famine causée par Israël”, accusant le Hamas d’empêcher la distribution de l’aide et de la piller. Le Hamas rejette de telles accusations.Jeudi, les autorités israéliennes ont rapporté qu’environ 70 camions d’aides avaient été déchargés la veille aux points de passage et que “plus de 150 camions avaient déjà été récupérés par l’ONU et des organisations internationales à Gaza”.Les agences humanitaires affirment que les autorisations accordées par Israël sont limitées et que la coordination pour acheminer les camions constitue un défi majeur en zone de guerre.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 restent otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée.L’offensive de représailles israélienne a fait 59.587 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l’ONU.

Les liens entre Pékin et Moscou, “facteur déterminant” des relations Chine-UE, prévient von der Leyen

Les liens entre la Chine et la Russie constituentdésormais un “facteur déterminant” des relations entre l’Union européenne et Pékin, a prévenu jeudi à Pékin la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors d’un sommet des dirigeants de l’UE avec le président chinois XI Jinping.Le dirigeant chinois a lui affirmé que Pékin et Bruxelles devaient renforcer leur communication et leur confiance mutuelle.”La façon dont la Chine continue à interagir avec (le président russe Vladimir) Poutine sera un facteur déterminant de nos relations à l’avenir”, a déclaré Mme von der Leyen, appelant par ailleurs à de “vraies solutions” pour des relations bilatérales qui sont à un “moment charnière”.La Chine cherche à resserrer ses liens avec le Vieux continent, et se présente comme un partenaire stable et plus fiable que les Etats-Unis de Donald Trump.Mais Ursula von der Leyen et Antonio Costa, le président du Conseil européen, sont arrivés à Pékin pour une rencontre avec M. Xi avec une longue liste de contentieux.Parmi eux: un important déséquilibre commercial en défaveur de l’UE, des craintes d’inondation du marché européen par des produits chinois bon marché et subventionnés, ou le rapprochement Pékin-Moscou, vu avec suspicion sur fond d’invasion russe de l’Ukraine.”Plus la situation internationale est grave et complexe, plus la Chine et l’UE doivent intensifier la communication, renforcer la confiance mutuelle et approfondir la coopération”, a déclaré Xi Jinping dans l’immense Palais du peuple, lieu traditionnel de réceptions diplomatiques au coeur de Pékin.Face aux “instabilités” dans le monde, “les dirigeants chinois et européens doivent encore une fois faire preuve de clairvoyance et d’engagement, et faire le bon choix stratégique”, a-t-il souligné.”Les défis actuels auxquels l’Europe est confrontée ne viennent pas de la Chine”, a insisté Xi Jinping, cité par l’agence étatique Chine nouvelle.”Il n’existe entre la Chine et l’UE pas de conflit d’intérêts ni de désaccord géopolitique fondamentaux”, a-t-il ajouté.- “Progrès concrets” -En réponse, Ursula von der Leyen a déclaré qu’il était “essentiel que la Chine et l’Europe reconnaissent leurs préoccupations respectives et proposent des solutions concrètes”.De son côté, Antonio Costa a déclaré à Xi Jinping que l’UE souhaitait voir des “progrès concrets sur les questions liées au commerce et à l’économie”.Il a également fait part des “inquiétudes” des Européens sur “la protection des droits humains”, “un pilier central des relations de l’Union européenne avec d’autres pays, y compris la Chine”.Lors d’une réunion distincte jeudi, le Premier ministre chinois Li Qiang a lui déclaré aux deux dirigeants de l’UE qu’une “coopération étroite” entre Pékin et Bruxelles était un “choix naturel”.”Tant que la Chine et l’UE défendront sincèrement le libre-échange, alors l’économie et le commerce internationaux resteront dynamiques”, a-t-il affirmé.La Chine et l’UE se sont également engagées jeudi dans un communiqué conjoint à “renforcer leurs efforts” dans la lutte contre le changement climatique.Les dirigeants chinois et européens sont convenus d’accentuer la coopération dans des domaines comme la transition énergétique, d’accélérer le déploiement mondial des énergies renouvelables ou encore de faciliter l’accès aux technologies vertes.- “Mécanisme amélioré” -En tête des préoccupations européennes lors de ce sommet de jeudi figurait le déficit commercial abyssal avec Pékin, qui a atteint l’an dernier 357 milliards de dollars (304 milliards d’euros). Ursula von der Leyen a demandé à Pékin d’ouvrir davantage son marché aux entreprises européennes et d’assouplir ses restrictions à l’exportation de terres rares – stratégiques pour les technologies modernes.Sur ce point, la présidente de la Commission a indiqué jeudi avoir convenu avec Pékin d’un mécanisme “amélioré” pour les exportations chinoises de ces terres rares. Ce mécanisme “de soutien à la chaîne d’approvisionnement (pourra) immédiatement vérifier et résoudre le problème ou la question qui se pose”, a-t-elle expliqué lors d’une conférence de presse.L’UE a imposé de lourds droits de douane sur les véhicules électriques fabriqués en Chine, accusant les subventions étatiques chinoises de fausser la concurrence, au détriment des constructeurs européens. Pékin a répondu par des enquêtes ciblées sur les importations de porc, de cognac et de produits laitiers européens.Sur la guerre en Ukraine, les Européens voient avec méfiance le rapprochement économique et politique Chine-Russie depuis l’invasion de 2022, estimant qu’il fournit un soutien crucial à Moscou.Antonio Costa a encore exhorté jeudi la Chine, devant Xi Jinping, à “user de son influence sur la Russie” pour mettre fin à la guerre.La semaine dernière, l’UE a adopté de nouvelles sanctions contre la Russie – ciblant notamment deux banques chinoises.”Nous ne demandons pas à la Chine de couper ses liens avec la Russie mais de renforcer ses contrôles douaniers et financiers”, avait déclaré à l’AFP un haut responsable européen.

Les liens entre Pékin et Moscou, “facteur déterminant” des relations Chine-UE, prévient von der Leyen

Les liens entre la Chine et la Russie constituentdésormais un “facteur déterminant” des relations entre l’Union européenne et Pékin, a prévenu jeudi à Pékin la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors d’un sommet des dirigeants de l’UE avec le président chinois XI Jinping.Le dirigeant chinois a lui affirmé que Pékin et Bruxelles devaient renforcer leur communication et leur confiance mutuelle.”La façon dont la Chine continue à interagir avec (le président russe Vladimir) Poutine sera un facteur déterminant de nos relations à l’avenir”, a déclaré Mme von der Leyen, appelant par ailleurs à de “vraies solutions” pour des relations bilatérales qui sont à un “moment charnière”.La Chine cherche à resserrer ses liens avec le Vieux continent, et se présente comme un partenaire stable et plus fiable que les Etats-Unis de Donald Trump.Mais Ursula von der Leyen et Antonio Costa, le président du Conseil européen, sont arrivés à Pékin pour une rencontre avec M. Xi avec une longue liste de contentieux.Parmi eux: un important déséquilibre commercial en défaveur de l’UE, des craintes d’inondation du marché européen par des produits chinois bon marché et subventionnés, ou le rapprochement Pékin-Moscou, vu avec suspicion sur fond d’invasion russe de l’Ukraine.”Plus la situation internationale est grave et complexe, plus la Chine et l’UE doivent intensifier la communication, renforcer la confiance mutuelle et approfondir la coopération”, a déclaré Xi Jinping dans l’immense Palais du peuple, lieu traditionnel de réceptions diplomatiques au coeur de Pékin.Face aux “instabilités” dans le monde, “les dirigeants chinois et européens doivent encore une fois faire preuve de clairvoyance et d’engagement, et faire le bon choix stratégique”, a-t-il souligné.”Les défis actuels auxquels l’Europe est confrontée ne viennent pas de la Chine”, a insisté Xi Jinping, cité par l’agence étatique Chine nouvelle.”Il n’existe entre la Chine et l’UE pas de conflit d’intérêts ni de désaccord géopolitique fondamentaux”, a-t-il ajouté.- “Progrès concrets” -En réponse, Ursula von der Leyen a déclaré qu’il était “essentiel que la Chine et l’Europe reconnaissent leurs préoccupations respectives et proposent des solutions concrètes”.De son côté, Antonio Costa a déclaré à Xi Jinping que l’UE souhaitait voir des “progrès concrets sur les questions liées au commerce et à l’économie”.Il a également fait part des “inquiétudes” des Européens sur “la protection des droits humains”, “un pilier central des relations de l’Union européenne avec d’autres pays, y compris la Chine”.Lors d’une réunion distincte jeudi, le Premier ministre chinois Li Qiang a lui déclaré aux deux dirigeants de l’UE qu’une “coopération étroite” entre Pékin et Bruxelles était un “choix naturel”.”Tant que la Chine et l’UE défendront sincèrement le libre-échange, alors l’économie et le commerce internationaux resteront dynamiques”, a-t-il affirmé.La Chine et l’UE se sont également engagées jeudi dans un communiqué conjoint à “renforcer leurs efforts” dans la lutte contre le changement climatique.Les dirigeants chinois et européens sont convenus d’accentuer la coopération dans des domaines comme la transition énergétique, d’accélérer le déploiement mondial des énergies renouvelables ou encore de faciliter l’accès aux technologies vertes.- “Mécanisme amélioré” -En tête des préoccupations européennes lors de ce sommet de jeudi figurait le déficit commercial abyssal avec Pékin, qui a atteint l’an dernier 357 milliards de dollars (304 milliards d’euros). Ursula von der Leyen a demandé à Pékin d’ouvrir davantage son marché aux entreprises européennes et d’assouplir ses restrictions à l’exportation de terres rares – stratégiques pour les technologies modernes.Sur ce point, la présidente de la Commission a indiqué jeudi avoir convenu avec Pékin d’un mécanisme “amélioré” pour les exportations chinoises de ces terres rares. Ce mécanisme “de soutien à la chaîne d’approvisionnement (pourra) immédiatement vérifier et résoudre le problème ou la question qui se pose”, a-t-elle expliqué lors d’une conférence de presse.L’UE a imposé de lourds droits de douane sur les véhicules électriques fabriqués en Chine, accusant les subventions étatiques chinoises de fausser la concurrence, au détriment des constructeurs européens. Pékin a répondu par des enquêtes ciblées sur les importations de porc, de cognac et de produits laitiers européens.Sur la guerre en Ukraine, les Européens voient avec méfiance le rapprochement économique et politique Chine-Russie depuis l’invasion de 2022, estimant qu’il fournit un soutien crucial à Moscou.Antonio Costa a encore exhorté jeudi la Chine, devant Xi Jinping, à “user de son influence sur la Russie” pour mettre fin à la guerre.La semaine dernière, l’UE a adopté de nouvelles sanctions contre la Russie – ciblant notamment deux banques chinoises.”Nous ne demandons pas à la Chine de couper ses liens avec la Russie mais de renforcer ses contrôles douaniers et financiers”, avait déclaré à l’AFP un haut responsable européen.

Les liens entre Pékin et Moscou, “facteur déterminant” des relations Chine-UE, prévient von der Leyen

Les liens entre la Chine et la Russie constituentdésormais un “facteur déterminant” des relations entre l’Union européenne et Pékin, a prévenu jeudi à Pékin la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors d’un sommet des dirigeants de l’UE avec le président chinois XI Jinping.Le dirigeant chinois a lui affirmé que Pékin et Bruxelles devaient renforcer leur communication et leur confiance mutuelle.”La façon dont la Chine continue à interagir avec (le président russe Vladimir) Poutine sera un facteur déterminant de nos relations à l’avenir”, a déclaré Mme von der Leyen, appelant par ailleurs à de “vraies solutions” pour des relations bilatérales qui sont à un “moment charnière”.La Chine cherche à resserrer ses liens avec le Vieux continent, et se présente comme un partenaire stable et plus fiable que les Etats-Unis de Donald Trump.Mais Ursula von der Leyen et Antonio Costa, le président du Conseil européen, sont arrivés à Pékin pour une rencontre avec M. Xi avec une longue liste de contentieux.Parmi eux: un important déséquilibre commercial en défaveur de l’UE, des craintes d’inondation du marché européen par des produits chinois bon marché et subventionnés, ou le rapprochement Pékin-Moscou, vu avec suspicion sur fond d’invasion russe de l’Ukraine.”Plus la situation internationale est grave et complexe, plus la Chine et l’UE doivent intensifier la communication, renforcer la confiance mutuelle et approfondir la coopération”, a déclaré Xi Jinping dans l’immense Palais du peuple, lieu traditionnel de réceptions diplomatiques au coeur de Pékin.Face aux “instabilités” dans le monde, “les dirigeants chinois et européens doivent encore une fois faire preuve de clairvoyance et d’engagement, et faire le bon choix stratégique”, a-t-il souligné.”Les défis actuels auxquels l’Europe est confrontée ne viennent pas de la Chine”, a insisté Xi Jinping, cité par l’agence étatique Chine nouvelle.”Il n’existe entre la Chine et l’UE pas de conflit d’intérêts ni de désaccord géopolitique fondamentaux”, a-t-il ajouté.- “Progrès concrets” -En réponse, Ursula von der Leyen a déclaré qu’il était “essentiel que la Chine et l’Europe reconnaissent leurs préoccupations respectives et proposent des solutions concrètes”.De son côté, Antonio Costa a déclaré à Xi Jinping que l’UE souhaitait voir des “progrès concrets sur les questions liées au commerce et à l’économie”.Il a également fait part des “inquiétudes” des Européens sur “la protection des droits humains”, “un pilier central des relations de l’Union européenne avec d’autres pays, y compris la Chine”.Lors d’une réunion distincte jeudi, le Premier ministre chinois Li Qiang a lui déclaré aux deux dirigeants de l’UE qu’une “coopération étroite” entre Pékin et Bruxelles était un “choix naturel”.”Tant que la Chine et l’UE défendront sincèrement le libre-échange, alors l’économie et le commerce internationaux resteront dynamiques”, a-t-il affirmé.La Chine et l’UE se sont également engagées jeudi dans un communiqué conjoint à “renforcer leurs efforts” dans la lutte contre le changement climatique.Les dirigeants chinois et européens sont convenus d’accentuer la coopération dans des domaines comme la transition énergétique, d’accélérer le déploiement mondial des énergies renouvelables ou encore de faciliter l’accès aux technologies vertes.- “Mécanisme amélioré” -En tête des préoccupations européennes lors de ce sommet de jeudi figurait le déficit commercial abyssal avec Pékin, qui a atteint l’an dernier 357 milliards de dollars (304 milliards d’euros). Ursula von der Leyen a demandé à Pékin d’ouvrir davantage son marché aux entreprises européennes et d’assouplir ses restrictions à l’exportation de terres rares – stratégiques pour les technologies modernes.Sur ce point, la présidente de la Commission a indiqué jeudi avoir convenu avec Pékin d’un mécanisme “amélioré” pour les exportations chinoises de ces terres rares. Ce mécanisme “de soutien à la chaîne d’approvisionnement (pourra) immédiatement vérifier et résoudre le problème ou la question qui se pose”, a-t-elle expliqué lors d’une conférence de presse.L’UE a imposé de lourds droits de douane sur les véhicules électriques fabriqués en Chine, accusant les subventions étatiques chinoises de fausser la concurrence, au détriment des constructeurs européens. Pékin a répondu par des enquêtes ciblées sur les importations de porc, de cognac et de produits laitiers européens.Sur la guerre en Ukraine, les Européens voient avec méfiance le rapprochement économique et politique Chine-Russie depuis l’invasion de 2022, estimant qu’il fournit un soutien crucial à Moscou.Antonio Costa a encore exhorté jeudi la Chine, devant Xi Jinping, à “user de son influence sur la Russie” pour mettre fin à la guerre.La semaine dernière, l’UE a adopté de nouvelles sanctions contre la Russie – ciblant notamment deux banques chinoises.”Nous ne demandons pas à la Chine de couper ses liens avec la Russie mais de renforcer ses contrôles douaniers et financiers”, avait déclaré à l’AFP un haut responsable européen.

La BCE marque une pause sur les taux avant l’issue de la bataille des droits de douane

La Banque centrale européenne a maintenu ses taux d’intérêt inchangés jeudi, comme attendu, à l’issue d’un long cycle de baisses et pour prendre le temps d’évaluer les décisions imminentes dans le bras de fer commercial entre Washington et les Européens.Ce statu quo monétaire met fin à une série de baisses de taux, démarrée il y a un an, lorsque la BCE avait décidé de diminuer progressivement le coût du crédit pour accompagner le recul de l’inflation.Le rythme de la hausse des prix à la consommation s’est stabilisé autour de l’objectif de 2% fixé par la banque centrale, après avoir atteint des niveaux record dans le sillage de la pandémie de Covid-19 et de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie.Mais ces conditions monétaires plus favorables semblent fragiles, alors que Donald Trump menace d’assommer les exportations européennes de nouvelles surtaxes douanières.Les responsables de la BCE souhaitent “plus de clarté… avant d’envisager tout nouvel ajustement de la politique monétaire”, selon les analystes d’UniCredit.Les nombreuses questions sur l’impact d’une augmentation des droits des douane pour l’économie de la zone euro seront au coeur de la conférence de presse de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, à Francfort à 14H45 (12H45 GMT).- “Cartouches en réserve” -Après des négociations émaillées de rebondissements, depuis plusieurs semaines, un accord commercial entre l’UE et les Etats-Unis semblait se dessiner jeudi.Selon plusieurs sources européennes, l’accord prévoit des surtaxes douanières de 15% sur les exportations européennes à destination des Etats-Unis, avec des exemptions notamment sur l’aéronautique, les spiritueux ou certains médicaments.Donald Trump avait pris l’Union européenne de court le 12 juillet en décrétant des droits de douane de 30% sur toutes les importations en provenance de l’UE à compter du 1er août.Le renforcement des barrières commerciales risque de porter un nouveau coup à l’économie de la zone euro et d’inciter la BCE à envisager de nouvelles baisses de taux après l’été.Après sept baisses consécutives et huit au total depuis juin dernier, la BCE a ramené son taux de dépôt, qui fait référence, à 2%, contre un pic de 4% atteint en pleine vague inflationniste.”Ni les données économiques, ni les dernières données sur la dynamique des prix n’exigent une réaction immédiate” de l’institution de Francfort, selon Dirk Schumacher, économiste en chef de la banque publique allemande KfW.L’inflation dans la zone euro s’est établie à exactement 2% en juin et les indicateurs économiques ont donné un regain d’optimisme quant à la santé de l’économie.L’activité économique du secteur privé a ainsi connu en juillet, dans la zone euro, sa plus forte croissance depuis août 2024, selon l’indice PMI Flash publié jeudi par S&P Global. Il s’agit du septième mois consécutif de hausse.L’influent directeur de la banque centrale allemande, Joachim Nagel, avait clairement plaidé pour le statu quo en vue de “réévaluer” la situation lors de la réunion de septembre.- Euro fort -Outre une nouvelle escalade du conflit commercial, le renforcement de l’euro par rapport au dollar pourrait également inciter les gardiens de l’euro à reprendre après l’été l’assouplissement de la politique monétaire.La monnaie commune s’est sensiblement appréciée entre avril, lorsque Donald Trump a lancé la guerre commerciale, et fin juin, passant de 1,08 à 1,18 dollar pour un euro.Pour les exportations, un euro fort rend les produits européens plus chers à l’étranger, donc moins compétitifs à la vente.A l’inverse, cela fait baisser le coût des importations, notamment d’énergie, avec des risques de désinflation. La BCE prévoit déjà que l’indicateur baissera à 1,6% en 2026 avant de revenir à son objectif en 2027.”Les mesures prises par la Maison Blanche pourraient à tout moment entraîner une nouvelle dépréciation du dollar, ce qui favoriserait l’appréciation de l’euro”, souligne Felix Schmidt, analyste chez Berenberg.Le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, avait reconnu en juin qu’un euro supérieur au niveau de 1,20 dollar serait une donnée “compliquée” à ignorer pour l’institution.

Narcotrafiquants transférés à la prison de Vendin-le-Vieil: une plainte contre Darmanin déposée à la CJR

L’avocat d’un détenu qui vient d’être transféré à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), Me Philippe Ohayon, a annoncé jeudi avoir déposé plainte pour abus d’autorité contre le ministre de la Justice Gérald Darmanin devant la Cour de justice de la République (CJR).La plainte, dont l’AFP a eu connaissance, reproche au garde des Sceaux d’avoir ordonné ce transfert “en s’affranchissant de l’obligation d’établir des liens préexistants entre le détenu, depuis la détention, et des réseaux de criminalité ou de délinquance organisée”, obligation pourtant posée par le Conseil constitutionnel comme condition préalable à ces transfèrements.Ce faisant, “le garde des Sceaux ou son délégataire a éhontément piétiné les conditions légales fixées par le Conseil constitutionnel”, est-il estimé dans la plainte.La CJR est la seule instance habilitée à juger des ministres dans l’exercice de leurs fonctions. Le coup d’envoi des incarcérations dans le quartier de haute sécurité de Vendin-le-Vieil, destiné à accueillir les 100 narcotrafiquants les plus “dangereux” du pays, a été donné mardi, avec 17 premiers détenus qui y ont été transférés.Douze autres détenus y ont été incarcérés jeudi, a annoncé Gérald Darmanin sur X. Un autre quartier de haute sécurité doit entrer en fonction à la mi-octobre à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), pour y accueillir aussi 100 personnes. L’objectif de ces quartiers est de placer ces détenus totalement à l’isolement, selon un régime de détention très strict inspiré de la lutte antimafia en Italie.Mi-juin, le Conseil constitutionnel a validé ce régime carcéral d’isolement, inclus dans la loi visant à lutter contre le narcotrafic, estimant que le législateur avait “défini avec suffisamment de précision les motifs d’affectation dans les quartiers de lutte contre la criminalité organisée”.Les dispositions de la loi “subordonnent la décision d’affectation dans ces quartiers à la condition qu’il soit établi que ces personnes détenues continuent à entretenir des liens avec les réseaux de la criminalité et de la délinquance organisées pendant la durée de leur détention ou qu’elles y aient établi de tels liens”, avait observé le Conseil.Or, selon le plaignant, condamné pour des infractions à la législation sur les stupéfiants et les armes et soupçonné d’association de malfaiteurs criminelle, le dossier pénitentiaire “ne fait qu’induire, à partir de procédures au demeurant anciennes, une capacité à établir des liens” avec la criminalité organisée.Le garde des Sceaux “a imposé à ses services de fonder les ordres de transfert non pas sur +des liens établis+, mais +des liens supposés+ lui donnant la possibilité de saisir et transférer des prisonniers bien plus facilement en se délestant de la charge de la preuve imposée par les juges constitutionnels”, est-il affirmé dans la plainte, où est dénoncée “une opération concertée de police administrative dûment médiatisée, suivant un agenda politique précis”.

Narcotrafiquants transférés à la prison de Vendin-le-Vieil: une plainte contre Darmanin déposée à la CJR

L’avocat d’un détenu qui vient d’être transféré à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), Me Philippe Ohayon, a annoncé jeudi avoir déposé plainte pour abus d’autorité contre le ministre de la Justice Gérald Darmanin devant la Cour de justice de la République (CJR).La plainte, dont l’AFP a eu connaissance, reproche au garde des Sceaux d’avoir ordonné ce transfert “en s’affranchissant de l’obligation d’établir des liens préexistants entre le détenu, depuis la détention, et des réseaux de criminalité ou de délinquance organisée”, obligation pourtant posée par le Conseil constitutionnel comme condition préalable à ces transfèrements.Ce faisant, “le garde des Sceaux ou son délégataire a éhontément piétiné les conditions légales fixées par le Conseil constitutionnel”, est-il estimé dans la plainte.La CJR est la seule instance habilitée à juger des ministres dans l’exercice de leurs fonctions. Le coup d’envoi des incarcérations dans le quartier de haute sécurité de Vendin-le-Vieil, destiné à accueillir les 100 narcotrafiquants les plus “dangereux” du pays, a été donné mardi, avec 17 premiers détenus qui y ont été transférés.Douze autres détenus y ont été incarcérés jeudi, a annoncé Gérald Darmanin sur X. Un autre quartier de haute sécurité doit entrer en fonction à la mi-octobre à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), pour y accueillir aussi 100 personnes. L’objectif de ces quartiers est de placer ces détenus totalement à l’isolement, selon un régime de détention très strict inspiré de la lutte antimafia en Italie.Mi-juin, le Conseil constitutionnel a validé ce régime carcéral d’isolement, inclus dans la loi visant à lutter contre le narcotrafic, estimant que le législateur avait “défini avec suffisamment de précision les motifs d’affectation dans les quartiers de lutte contre la criminalité organisée”.Les dispositions de la loi “subordonnent la décision d’affectation dans ces quartiers à la condition qu’il soit établi que ces personnes détenues continuent à entretenir des liens avec les réseaux de la criminalité et de la délinquance organisées pendant la durée de leur détention ou qu’elles y aient établi de tels liens”, avait observé le Conseil.Or, selon le plaignant, condamné pour des infractions à la législation sur les stupéfiants et les armes et soupçonné d’association de malfaiteurs criminelle, le dossier pénitentiaire “ne fait qu’induire, à partir de procédures au demeurant anciennes, une capacité à établir des liens” avec la criminalité organisée.Le garde des Sceaux “a imposé à ses services de fonder les ordres de transfert non pas sur +des liens établis+, mais +des liens supposés+ lui donnant la possibilité de saisir et transférer des prisonniers bien plus facilement en se délestant de la charge de la preuve imposée par les juges constitutionnels”, est-il affirmé dans la plainte, où est dénoncée “une opération concertée de police administrative dûment médiatisée, suivant un agenda politique précis”.

Justice Dept to meet Epstein accomplice Maxwell on Thursday: US media

The Department of Justice was to interview Ghislaine Maxwell, the imprisoned accomplice of sex offender Jeffrey Epstein, on Thursday, US media reported, as President Donald Trump struggles to quell fury over his handling of the notorious case.The former British socialite is serving a 20-year sentence after being convicted in 2021 of sex trafficking minors on behalf of Epstein, who died in jail in 2019 while awaiting trial in his own pedophile trafficking case.Deputy Attorney General Todd Blanche — Trump’s former personal lawyer for his 2024 hush money trial — was expected to meet Maxwell in Tallahassee, Florida, according to US media.”If Ghislane Maxwell has information about anyone who has committed crimes against victims, the FBI and the DOJ will hear what she has to say,” Blanche said in a statement on Tuesday.It marks another attempt by the Trump administration to defuse spiraling anger among the Republican president’s own supporters over what they have long seen as a cover-up of Epstein’s crimes and high-level connections.A Wall Street Journal report on Wednesday hiked up that pressure as it claimed Trump’s name was among hundreds found during a review of DOJ documents on Epstein. The White House has denied this.The same paper claimed last week that Trump penned a sexually suggestive letter to Epstein, a former friend, for his birthday in 2003. Trump has sued for at least $10 billion over the story.Many of his core supporters want more transparency on the Epstein case, and Trump — who has long fanned conspiracy theories — had promised to deliver that on retaking the White House in January.But he has since dismissed the controversy as a “hoax,” while the DOJ and FBI released a heavily-criticized memo this month claiming the so-called Epstein files did not contain evidence that would justify further investigation.Seeking to redirect public attention, the White House has promoted unfounded claims that former president Barack Obama led a “years-long coup” against Trump around his victorious 2016 election.The extraordinary narrative claims that Obama had ordered intelligence assessments to be manipulated to accuse Russia of election interference to help Trump.But it runs counter to four separate criminal, counterintelligence and watchdog probes between 2019 and 2023 — each of them concluding that Russia did interfere and did, in various ways, help Trump.

Retailleau veut continuer à être au gouvernement tout en critiquant Macron

Le ministre de l’Intérieur et patron des Républicains Bruno Retailleau “ne voit pas de raison de quitter” le gouvernement même s’il “n’abdiquera pas ses convictions” après les tensions créées avec le camp présidentiel par ses critiques du chef de l’Etat.”Tant que les décisions (du gouvernement) sont conformes à l’intérêt national, conformes à mes convictions, il n’y a pas de raison que je quitte le gouvernement”, a déclaré jeudi M. Retailleau en marge d’un déplacement dans un commissariat parisien.”Tant que je peux faire mon devoir, je le ferai à fond”, a-t-il répété, mais “ne comptez pas sur moi pour abdiquer mes convictions”.Le débat sur le supposé double jeu du patron des Républicain, à la fois ministre d’Emmanuel Macron et critique de son action pour s’en différencier en vue de l’élection présidentielle de 2027, avait repris de la vigueur après une virulente interview mardi à l’hebdomadaire ultraconservateur Valeurs Actuelles.Dans celle-ci, il critique “l’impuissance” du +en même temps+, postulat du chef de l’Etat qui revendique d’être à la fois de droite et de gauche, et prédit la fin du macronisme avec Emmanuel Macron parce qu’il “n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie”.De quoi excéder les soutiens du président et faire monter les tensions avec celui-ci.Les deux hommes devaient se rencontrer jeudi pour discuter notamment de l’Algérie, déjà un sujet de discorde après une autre récente interview du ministre dans laquelle il a fustigé la “diplomatie des bons sentiments” de Paris à l’égard d’Alger.Mais la rencontre a été annulée par l’Elysée qui n’a pas fourni d’explications.”Cette rencontre sera sans doute remise parce que on a, avec le président de la République, un certain nombre de sujets dont on doit parler. Et donc je serai amené à le rencontrer, peu importe la date ou l’heure”, a relativisé M. Retailleau.- Réunion avec Bayrou -En revanche, il verra jeudi soir le Premier ministre François Bayrou “sur les différents dossiers” le concernant, selon un proche d’Emmanuel Macron. Pour un recadrage ? “Je suis toujours prêt à discuter”, a assuré M. Retailleau.Même “s’il peut y avoir des moments de tensions parce qu’on n’a pas des accords sur tout”, le ministre a récusé que le conseil des ministres mercredi ait été marqué par une ambiance fraîche, comme l’ont relaté certains participants dans la presse.”Il s’est déroulé absolument normalement. Il ne faut pas grossir les choses (…) J’entends aussi qu’on me respecte. Il y a des ministres qui m’ont critiqué sur telle ou telle mesure depuis des mois. M’avez vous entendu leur faire le moindre reproche?”, a-t-il plaidé.En attendant ce rendez-vous avec le Premier ministre, le ministre a tenu à montrer qu’il continuait son action et s’exprimait toujours de “façon brute” en présentant un plan anti-mortiers après les scènes de “guérilla urbaine” vues ces dernières semaines à Béziers (Hérault), Limoges ou Charleville-Mézières.Fidèle à ces formules choc ou outrancières sur les jeunes commettant des actes de délinquance, déjà qualifiés de “barbares” après les dégradations commises à Paris lors de la finale de la Ligue des champions, il s’en est pris à “la France des salauds qui tirent sur nos policiers, sur nos gendarmes et sur nos sapeurs pompiers”.Il a annoncé à la rentrée un projet de loi pour que “la pénalisation de la vente d’engins pyrotechniques à des non professionnels soit punie d’un an d’emprisonnement (au lieu six mois), voire trois ans si le produit a été vendu à un mineur ou au moyen d’un service de communication électronique”.L’achat, la détention et l’utilisation de ces engins serait puni “de trois ans d’emprisonnement, voire cinq ans si l’objectif est de détruire ou de détériorer le bien d’autrui”.