Budget: l’examen débute sur les mesures de justice fiscale, le PS en première ligne

L’Assemblée nationale a débuté vendredi l’examen du budget par le maintien d’une contribution exceptionnelle sur les hauts revenus jusqu’à un retour du déficit sous les 3%. Ce vote ouvre une série de mesures de justice fiscale attendues ce week-end, dont la taxe Zucman.Le Premier ministre Sébastien Lecornu, de nouveau sous la menace de censure des socialistes, a ouvert la discussion budgétaire à 15H00 en appelant l’hémicycle au “compromis” et à un “changement de culture parlementaire”. Le parti à la rose réclame, avec le reste de la gauche, que les plus riches contribuent davantage à l’effort de réduction du déficit.Dans un hémicycle électrique, les députés ont ouvert le bal, en trouvant un premier terrain d’entente: ils ont voté très largement la prolongation de la contribution différentielle sur les plus hauts revenus (CDHR).Instaurée en 2025, cette mesure fixe un taux minimal d’imposition de 20% pour les ménages dont les revenus dépassent 250.000 euros par an. Elle devrait rapporter 1,5 milliard d’euros en 2026, selon les chiffres avancés par le gouvernement.Le projet du gouvernement prévoyait initialement de la maintenir pour la seule année 2026. La gauche souhaitait quant à elle la pérenniser et la renforcer.Mais l’Assemblée nationale a opté pour le compromis proposé par le député MoDem Jean-Paul Matteï, à savoir de conserver cette taxe jusqu’à ce que le déficit annuel soit ramené à moins de 3% du produit intérieur brut (PIB), ce que la France n’a atteint que deux fois ces quinze dernières années (2018 et 2019).”Sur le sujet des très hauts patrimoines et des hauts revenus, nous avons compris qu’il y avait une attente de nos concitoyens et la-dessus nous bougeons”, a déclaré le député Charles Sitzenstuhl (Renaissance), qui s’est “résolu” à voter la mesure malgré son opposition initiale. La gauche a prévenu que cette mesure ne “doit pas cacher la forêt de l’injustice fiscale”, selon les mots de François Ruffin. L’ex-LFI a appelé à ce que ce vote ne serve pas “d’alibi”, la question centrale résidant dans la taxation du patrimoine des plus riches et non pas sur leurs revenus.- “Un décor de cinéma” -Les mesures ciblant la fortune devraient être examinées à partir de samedi, avec au programme une myriade de propositions, dont la désormais célèbre taxe Zucman que la gauche entend défendre d’une seule voix.Mais l’unité a montré des signes de fébrilité vendredi soir: les députés socialistes et une partie des écologistes, en s’abstenant lors du vote d’un amendement LFI visant à instaurer un impôt universel pour lutter contre les paradis fiscaux, ont empêché son adoption… à une voix près.Le groupe socialiste n’avait déjà pas voté cette mesure l’an dernier, a justifié auprès de l’AFP le député Philippe Brun, estimant qu’elle serait en réalité “inopérante” car ne concernerait que les pays africains.”Tout ça n’est qu’un décor de cinéma, la question c’est ce qu’il se passe dans les salles obscures”, a lancé le coordinateur de la France insoumise Manuel Bompard à l’issue de la séance, accusant le PS de collusion avec le gouvernement.Alors que le patron des socialistes Olivier Faure a exigé des mesures de justice fiscale d’ici lundi, menaçant le gouvernement de censure, Sébastien Lecornu n’a pas donné de clé dans son discours.Mais les tractations continuent en coulisses. Une réunion a eu lieu dans la matinée entre des représentants de gauche et des macronistes.Dans l’hémicycle, Sébastien Lecornu s’est attaché à adresser des signaux à la droite, se montrant disposé à travailler avec Les Républicains (LR) pour “des mesures de valorisation du travail” et faire avancer “en parallèle” du budget “l’allocation sociale unique”, mantra du patron du groupe Laurent Wauquiez.- “Chantage du PS” -Ce dernier lui a lancé un vif avertissement sur la suspension de la réforme des retraites, autre clé de la non-censure des socialistes, et qui sera examinée dans le budget de la sécurité sociale à partir de lundi en commission.”Nous ne sommes pas là pour intégrer le chantage du PS”, a prévenu M. Wauquiez, qui a déposé un amendement pour supprimer cette mesure.Côté RN, Jean-Philippe Tanguy a fustigé un budget de “purge toxique”. “Il est hors de question de vous laisser prendre, cette année, un centime de plus. Ni aux salariés, ni aux entrepreneurs, ni aux retraités.” Bien d’autres points chauds attendent les députés dans cette première partie du budget, consacrée aux recettes. Les débats sont programmés jusqu’au 3 novembre, avant un vote solennel le 4 sur cette partie. L’ensemble de la discussion budgétaire mènera le Parlement jusqu’à la mi-décembre au moins.parl-cma/jmt/ega

Budget: l’examen débute sur les mesures de justice fiscale, le PS en première ligne

L’Assemblée nationale a débuté vendredi l’examen du budget par le maintien d’une contribution exceptionnelle sur les hauts revenus jusqu’à un retour du déficit sous les 3%. Ce vote ouvre une série de mesures de justice fiscale attendues ce week-end, dont la taxe Zucman.Le Premier ministre Sébastien Lecornu, de nouveau sous la menace de censure des socialistes, a ouvert la discussion budgétaire à 15H00 en appelant l’hémicycle au “compromis” et à un “changement de culture parlementaire”. Le parti à la rose réclame, avec le reste de la gauche, que les plus riches contribuent davantage à l’effort de réduction du déficit.Dans un hémicycle électrique, les députés ont ouvert le bal, en trouvant un premier terrain d’entente: ils ont voté très largement la prolongation de la contribution différentielle sur les plus hauts revenus (CDHR).Instaurée en 2025, cette mesure fixe un taux minimal d’imposition de 20% pour les ménages dont les revenus dépassent 250.000 euros par an. Elle devrait rapporter 1,5 milliard d’euros en 2026, selon les chiffres avancés par le gouvernement.Le projet du gouvernement prévoyait initialement de la maintenir pour la seule année 2026. La gauche souhaitait quant à elle la pérenniser et la renforcer.Mais l’Assemblée nationale a opté pour le compromis proposé par le député MoDem Jean-Paul Matteï, à savoir de conserver cette taxe jusqu’à ce que le déficit annuel soit ramené à moins de 3% du produit intérieur brut (PIB), ce que la France n’a atteint que deux fois ces quinze dernières années (2018 et 2019).”Sur le sujet des très hauts patrimoines et des hauts revenus, nous avons compris qu’il y avait une attente de nos concitoyens et la-dessus nous bougeons”, a déclaré le député Charles Sitzenstuhl (Renaissance), qui s’est “résolu” à voter la mesure malgré son opposition initiale. La gauche a prévenu que cette mesure ne “doit pas cacher la forêt de l’injustice fiscale”, selon les mots de François Ruffin. L’ex-LFI a appelé à ce que ce vote ne serve pas “d’alibi”, la question centrale résidant dans la taxation du patrimoine des plus riches et non pas sur leurs revenus.- “Un décor de cinéma” -Les mesures ciblant la fortune devraient être examinées à partir de samedi, avec au programme une myriade de propositions, dont la désormais célèbre taxe Zucman que la gauche entend défendre d’une seule voix.Mais l’unité a montré des signes de fébrilité vendredi soir: les députés socialistes et une partie des écologistes, en s’abstenant lors du vote d’un amendement LFI visant à instaurer un impôt universel pour lutter contre les paradis fiscaux, ont empêché son adoption… à une voix près.Le groupe socialiste n’avait déjà pas voté cette mesure l’an dernier, a justifié auprès de l’AFP le député Philippe Brun, estimant qu’elle serait en réalité “inopérante” car ne concernerait que les pays africains.”Tout ça n’est qu’un décor de cinéma, la question c’est ce qu’il se passe dans les salles obscures”, a lancé le coordinateur de la France insoumise Manuel Bompard à l’issue de la séance, accusant le PS de collusion avec le gouvernement.Alors que le patron des socialistes Olivier Faure a exigé des mesures de justice fiscale d’ici lundi, menaçant le gouvernement de censure, Sébastien Lecornu n’a pas donné de clé dans son discours.Mais les tractations continuent en coulisses. Une réunion a eu lieu dans la matinée entre des représentants de gauche et des macronistes.Dans l’hémicycle, Sébastien Lecornu s’est attaché à adresser des signaux à la droite, se montrant disposé à travailler avec Les Républicains (LR) pour “des mesures de valorisation du travail” et faire avancer “en parallèle” du budget “l’allocation sociale unique”, mantra du patron du groupe Laurent Wauquiez.- “Chantage du PS” -Ce dernier lui a lancé un vif avertissement sur la suspension de la réforme des retraites, autre clé de la non-censure des socialistes, et qui sera examinée dans le budget de la sécurité sociale à partir de lundi en commission.”Nous ne sommes pas là pour intégrer le chantage du PS”, a prévenu M. Wauquiez, qui a déposé un amendement pour supprimer cette mesure.Côté RN, Jean-Philippe Tanguy a fustigé un budget de “purge toxique”. “Il est hors de question de vous laisser prendre, cette année, un centime de plus. Ni aux salariés, ni aux entrepreneurs, ni aux retraités.” Bien d’autres points chauds attendent les députés dans cette première partie du budget, consacrée aux recettes. Les débats sont programmés jusqu’au 3 novembre, avant un vote solennel le 4 sur cette partie. L’ensemble de la discussion budgétaire mènera le Parlement jusqu’à la mi-décembre au moins.parl-cma/jmt/ega

Budget: l’examen débute sur les mesures de justice fiscale, le PS en première ligne

L’Assemblée nationale a débuté vendredi l’examen du budget par le maintien d’une contribution exceptionnelle sur les hauts revenus jusqu’à un retour du déficit sous les 3%. Ce vote ouvre une série de mesures de justice fiscale attendues ce week-end, dont la taxe Zucman.Le Premier ministre Sébastien Lecornu, de nouveau sous la menace de censure des socialistes, a ouvert la discussion budgétaire à 15H00 en appelant l’hémicycle au “compromis” et à un “changement de culture parlementaire”. Le parti à la rose réclame, avec le reste de la gauche, que les plus riches contribuent davantage à l’effort de réduction du déficit.Dans un hémicycle électrique, les députés ont ouvert le bal, en trouvant un premier terrain d’entente: ils ont voté très largement la prolongation de la contribution différentielle sur les plus hauts revenus (CDHR).Instaurée en 2025, cette mesure fixe un taux minimal d’imposition de 20% pour les ménages dont les revenus dépassent 250.000 euros par an. Elle devrait rapporter 1,5 milliard d’euros en 2026, selon les chiffres avancés par le gouvernement.Le projet du gouvernement prévoyait initialement de la maintenir pour la seule année 2026. La gauche souhaitait quant à elle la pérenniser et la renforcer.Mais l’Assemblée nationale a opté pour le compromis proposé par le député MoDem Jean-Paul Matteï, à savoir de conserver cette taxe jusqu’à ce que le déficit annuel soit ramené à moins de 3% du produit intérieur brut (PIB), ce que la France n’a atteint que deux fois ces quinze dernières années (2018 et 2019).”Sur le sujet des très hauts patrimoines et des hauts revenus, nous avons compris qu’il y avait une attente de nos concitoyens et la-dessus nous bougeons”, a déclaré le député Charles Sitzenstuhl (Renaissance), qui s’est “résolu” à voter la mesure malgré son opposition initiale. La gauche a prévenu que cette mesure ne “doit pas cacher la forêt de l’injustice fiscale”, selon les mots de François Ruffin. L’ex-LFI a appelé à ce que ce vote ne serve pas “d’alibi”, la question centrale résidant dans la taxation du patrimoine des plus riches et non pas sur leurs revenus.- “Un décor de cinéma” -Les mesures ciblant la fortune devraient être examinées à partir de samedi, avec au programme une myriade de propositions, dont la désormais célèbre taxe Zucman que la gauche entend défendre d’une seule voix.Mais l’unité a montré des signes de fébrilité vendredi soir: les députés socialistes et une partie des écologistes, en s’abstenant lors du vote d’un amendement LFI visant à instaurer un impôt universel pour lutter contre les paradis fiscaux, ont empêché son adoption… à une voix près.Le groupe socialiste n’avait déjà pas voté cette mesure l’an dernier, a justifié auprès de l’AFP le député Philippe Brun, estimant qu’elle serait en réalité “inopérante” car ne concernerait que les pays africains.”Tout ça n’est qu’un décor de cinéma, la question c’est ce qu’il se passe dans les salles obscures”, a lancé le coordinateur de la France insoumise Manuel Bompard à l’issue de la séance, accusant le PS de collusion avec le gouvernement.Alors que le patron des socialistes Olivier Faure a exigé des mesures de justice fiscale d’ici lundi, menaçant le gouvernement de censure, Sébastien Lecornu n’a pas donné de clé dans son discours.Mais les tractations continuent en coulisses. Une réunion a eu lieu dans la matinée entre des représentants de gauche et des macronistes.Dans l’hémicycle, Sébastien Lecornu s’est attaché à adresser des signaux à la droite, se montrant disposé à travailler avec Les Républicains (LR) pour “des mesures de valorisation du travail” et faire avancer “en parallèle” du budget “l’allocation sociale unique”, mantra du patron du groupe Laurent Wauquiez.- “Chantage du PS” -Ce dernier lui a lancé un vif avertissement sur la suspension de la réforme des retraites, autre clé de la non-censure des socialistes, et qui sera examinée dans le budget de la sécurité sociale à partir de lundi en commission.”Nous ne sommes pas là pour intégrer le chantage du PS”, a prévenu M. Wauquiez, qui a déposé un amendement pour supprimer cette mesure.Côté RN, Jean-Philippe Tanguy a fustigé un budget de “purge toxique”. “Il est hors de question de vous laisser prendre, cette année, un centime de plus. Ni aux salariés, ni aux entrepreneurs, ni aux retraités.” Bien d’autres points chauds attendent les députés dans cette première partie du budget, consacrée aux recettes. Les débats sont programmés jusqu’au 3 novembre, avant un vote solennel le 4 sur cette partie. L’ensemble de la discussion budgétaire mènera le Parlement jusqu’à la mi-décembre au moins.parl-cma/jmt/ega

Trump sending US carrier to Latin America as war fears rise

The Pentagon on Friday ordered the deployment of an aircraft carrier strike group to counter drug-trafficking organizations in Latin America, a major escalation of a US military buildup that Venezuela’s leader warned was steered at “fabricating a war.”US President Donald Trump, who campaigned on a promise of ending foreign military interventions, in early September launched a military campaign targeting boats allegedly used to smuggle narcotics, destroying at least 10 vessels in a series of strikes.But the American military buildup as part of that campaign — including 10 F-35 stealth warplanes and eight US Navy ships — has sparked fears in Venezuela that Washington’s ultimate goal is the overthrow of President Nicolas Maduro, and the decision to send the carrier is certain to add to those concerns.Late Friday, Maduro accused the Trump administration of stoking “a new eternal war.””They promised they would never again get involved in a war, and they are fabricating a war that we are going to prevent,” Maduro told state broadcasters.The US-Venezuela standoff has also pulled in Colombia’s Gustavo Petro, a sharp critic of the American strikes who was sanctioned by Washington on Friday for allegedly allowing drug trafficking to flourish.The deployment of the USS Gerald R Ford and accompanying ships “will enhance and augment existing capabilities to disrupt narcotics trafficking and degrade and dismantle TCOs,” Pentagon spokesman Sean Parnell said in a statement, referring to transnational criminal organizations.The carrier announcement came after Defense Secretary Pete Hegseth said an overnight strike on a boat alleged to be operated by Venezuelan drug trafficking gang Tren de Aragua had killed six people in the Caribbean Sea.”If you are a narco-terrorist smuggling drugs in our hemisphere, we will treat you like we treat Al-Qaeda. Day or NIGHT, we will map your networks, track your people, hunt you down, and kill you,” Hegseth said on X.- ‘Inflame South America’ -The latest military action brings the death toll from the US strikes to at least 43, according to an AFP tally based on US figures, but Washington has yet to release evidence that its targets were smuggling narcotics.Regional tensions have flared as a result of the campaign, with Caracas accusing the United States of plotting to overthrow Maduro, who said earlier this week that Venezuela had 5,000 Russian man-portable surface-to-air missiles to counter US forces.On Thursday, at least one US B-1B bomber flew over the Caribbean off Venezuela’s coast, flight tracking data showed, following a show of force by multiple US B-52 bombers that circled off the country’s coast last week.Colombia’s Petro — who has accused Trump of murder over the strikes on the alleged drug boats — was sanctioned by the US Treasury on Friday along with his wife and son.Regional powerhouse Brazil has also weighed in on US actions, with a senior foreign policy advisor telling AFP that the country views a military intervention in Venezuela as unacceptable, fearing it could be damaging for the whole of South America.”We cannot accept an outside intervention because it will trigger immense resentment,” said Celso Amorim, aide to President Luiz Inacio Lula da Silva. “It could inflame South America and lead to radicalization of politics on the whole continent.”Trump meanwhile said Thursday that he did not need a declaration of war from US lawmakers to attack Venezuela or other countries he accuses of involvement in the drug trade, warning that strikes on land are coming.”The land is going to be next,” Trump said, likening drug cartels to the brutal Islamic State jihadist group.

Moody’s donne un sursis à la France en maintenant sa note, avec perspective négative

Moody’s a choisi vendredi de maintenir la note souveraine de la France, tout en abaissant la perspective à “négative”, un répit en pleine discussion du budget qui témoigne, selon le ministre de l’Economie, de la nécessité d’un “compromis” sur celui-ci.L’agence de notation a maintenu sa note à Aa3 (dette de bonne qualité) alors que ses concurrentes Fitch, le 12 septembre, puis S&P Global, la semaine dernière, avaient abaissé la leur un cran en dessous, à A+ (dette de qualité moyenne supérieure).Toutes soulignent l’instabilité politique depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, qui pèse sur les finances publiques françaises et paralyse partiellement deux moteurs de croissance, la consommation des ménages et les investissements.La croissance est désormais attendue par le gouvernement français à 0,7% cette année et à 1% en 2026.Moody’s souligne que le changement de perspective de sa notation “reflète les risques croissants d’un affaiblissement des institutions et de la gouvernance en France”, ainsi qu’un “recul partiel des réformes structurelles”.Elle soulève le risque “d’une fragmentation durable du paysage politique du pays”, qui pourrait “nuire au fonctionnement des institutions”, avec des gouvernements “continuant à avoir du mal à obtenir une majorité parlementaire”.- “Absolue nécessité -Le ministre français de l’Economie et des Finances, Roland Lescure, a aussitôt “pris acte” de la décision, qui selon lui “témoigne de l’absolue nécessité de construire un chemin collectif vers un compromis budgétaire”.Le gouvernement, poursuit le communiqué de Bercy transmis à l’AFP, “demeure déterminé à tenir l’objectif de déficit de 5,4% du PIB annoncé en 2025 et à poursuivre une trajectoire ambitieuse de réduction du déficit public, pour revenir sous les 3% du PIB en 2029, tout en préservant la croissance”.La discussion du Projet de loi de finances (PLF) pour 2026 s’est ouverte vendredi après-midi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, tandis que le Parti socialiste, qui a déjà obtenu la suspension de la réforme des retraites, menace de nouveau de censure s’il n’obtient pas des mesures qui le satisfont sur une taxation accrue des plus riches.En avril, Moody’s indiquait pourtant qu’un “retour en arrière sur les réformes telles que (…) la réforme des retraites” était un critère de baisse de la note.Et la France a actuellement le déficit public le plus élevé de la zone euro, la dette publique la plus importante en masse à près de 3.500 milliards d’euros, et la troisième de la zone en pourcentage du PIB (derrière la Grèce et l’Italie).- Soubresauts -Déjà, selon Paul Chollet, chef économiste de la salle des marchés du Crédit mutuel Arkéa, du point de vue des taux d’intérêt appliqués, “les marchés traitent actuellement la dette française au niveau d’une note A ou A-“, c’est-à dire deux ou trois crans en dessous du Aa3 de Moody’s.L’économiste s’attendait à un simple abaissement de perspective plutôt qu’à une dégradation de la note, Moody’s ayant sous les yeux, contrairement aux autres agences ces dernières semaines, “un gouvernement qui peut tenir quelque temps, (surtout) si un budget venait à être voté le 31 décembre”.Samy Chaar, chef économiste de Lombard Odier, veut voir la situation de manière optimiste. “L’économie française résiste pour l’heure à l’instabilité politique: l’activité des entreprises et le marché de l’emploi maintiennent leur dynamique. Nous ne voyons aucun signe de crise économique en France”, a-t-il estimé vendredi auprès de l’AFP.Pour lui, “la soutenabilité de la dette française ne semble pas en danger et la France ne risque pas de faire défaut: un pays ne fait pas défaut lorsque son compte courant est autour de zéro pourcent du PIB”. Dans la même veine, il considère que “pour les marchés internationaux, les soubresauts politiques et fiscaux” du pays “ne constituent pas un nouvel élément”, et que, dès lors, “l’instabilité politique ne devrait pas se transformer en crise financière en France.”

Moody’s donne un sursis à la France en maintenant sa note, avec perspective négative

Moody’s a choisi vendredi de maintenir la note souveraine de la France, tout en abaissant la perspective à “négative”, un répit en pleine discussion du budget qui témoigne, selon le ministre de l’Economie, de la nécessité d’un “compromis” sur celui-ci.L’agence de notation a maintenu sa note à Aa3 (dette de bonne qualité) alors que ses concurrentes Fitch, le 12 septembre, puis S&P Global, la semaine dernière, avaient abaissé la leur un cran en dessous, à A+ (dette de qualité moyenne supérieure).Toutes soulignent l’instabilité politique depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, qui pèse sur les finances publiques françaises et paralyse partiellement deux moteurs de croissance, la consommation des ménages et les investissements.La croissance est désormais attendue par le gouvernement français à 0,7% cette année et à 1% en 2026.Moody’s souligne que le changement de perspective de sa notation “reflète les risques croissants d’un affaiblissement des institutions et de la gouvernance en France”, ainsi qu’un “recul partiel des réformes structurelles”.Elle soulève le risque “d’une fragmentation durable du paysage politique du pays”, qui pourrait “nuire au fonctionnement des institutions”, avec des gouvernements “continuant à avoir du mal à obtenir une majorité parlementaire”.- “Absolue nécessité -Le ministre français de l’Economie et des Finances, Roland Lescure, a aussitôt “pris acte” de la décision, qui selon lui “témoigne de l’absolue nécessité de construire un chemin collectif vers un compromis budgétaire”.Le gouvernement, poursuit le communiqué de Bercy transmis à l’AFP, “demeure déterminé à tenir l’objectif de déficit de 5,4% du PIB annoncé en 2025 et à poursuivre une trajectoire ambitieuse de réduction du déficit public, pour revenir sous les 3% du PIB en 2029, tout en préservant la croissance”.La discussion du Projet de loi de finances (PLF) pour 2026 s’est ouverte vendredi après-midi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, tandis que le Parti socialiste, qui a déjà obtenu la suspension de la réforme des retraites, menace de nouveau de censure s’il n’obtient pas des mesures qui le satisfont sur une taxation accrue des plus riches.En avril, Moody’s indiquait pourtant qu’un “retour en arrière sur les réformes telles que (…) la réforme des retraites” était un critère de baisse de la note.Et la France a actuellement le déficit public le plus élevé de la zone euro, la dette publique la plus importante en masse à près de 3.500 milliards d’euros, et la troisième de la zone en pourcentage du PIB (derrière la Grèce et l’Italie).- Soubresauts -Déjà, selon Paul Chollet, chef économiste de la salle des marchés du Crédit mutuel Arkéa, du point de vue des taux d’intérêt appliqués, “les marchés traitent actuellement la dette française au niveau d’une note A ou A-“, c’est-à dire deux ou trois crans en dessous du Aa3 de Moody’s.L’économiste s’attendait à un simple abaissement de perspective plutôt qu’à une dégradation de la note, Moody’s ayant sous les yeux, contrairement aux autres agences ces dernières semaines, “un gouvernement qui peut tenir quelque temps, (surtout) si un budget venait à être voté le 31 décembre”.Samy Chaar, chef économiste de Lombard Odier, veut voir la situation de manière optimiste. “L’économie française résiste pour l’heure à l’instabilité politique: l’activité des entreprises et le marché de l’emploi maintiennent leur dynamique. Nous ne voyons aucun signe de crise économique en France”, a-t-il estimé vendredi auprès de l’AFP.Pour lui, “la soutenabilité de la dette française ne semble pas en danger et la France ne risque pas de faire défaut: un pays ne fait pas défaut lorsque son compte courant est autour de zéro pourcent du PIB”. Dans la même veine, il considère que “pour les marchés internationaux, les soubresauts politiques et fiscaux” du pays “ne constituent pas un nouvel élément”, et que, dès lors, “l’instabilité politique ne devrait pas se transformer en crise financière en France.”

Moody’s donne un sursis à la France en maintenant sa note, avec perspective négative

Moody’s a choisi vendredi de maintenir la note souveraine de la France, tout en abaissant la perspective à “négative”, un répit en pleine discussion du budget qui témoigne, selon le ministre de l’Economie, de la nécessité d’un “compromis” sur celui-ci.L’agence de notation a maintenu sa note à Aa3 (dette de bonne qualité) alors que ses concurrentes Fitch, le 12 septembre, puis S&P Global, la semaine dernière, avaient abaissé la leur un cran en dessous, à A+ (dette de qualité moyenne supérieure).Toutes soulignent l’instabilité politique depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, qui pèse sur les finances publiques françaises et paralyse partiellement deux moteurs de croissance, la consommation des ménages et les investissements.La croissance est désormais attendue par le gouvernement français à 0,7% cette année et à 1% en 2026.Moody’s souligne que le changement de perspective de sa notation “reflète les risques croissants d’un affaiblissement des institutions et de la gouvernance en France”, ainsi qu’un “recul partiel des réformes structurelles”.Elle soulève le risque “d’une fragmentation durable du paysage politique du pays”, qui pourrait “nuire au fonctionnement des institutions”, avec des gouvernements “continuant à avoir du mal à obtenir une majorité parlementaire”.- “Absolue nécessité -Le ministre français de l’Economie et des Finances, Roland Lescure, a aussitôt “pris acte” de la décision, qui selon lui “témoigne de l’absolue nécessité de construire un chemin collectif vers un compromis budgétaire”.Le gouvernement, poursuit le communiqué de Bercy transmis à l’AFP, “demeure déterminé à tenir l’objectif de déficit de 5,4% du PIB annoncé en 2025 et à poursuivre une trajectoire ambitieuse de réduction du déficit public, pour revenir sous les 3% du PIB en 2029, tout en préservant la croissance”.La discussion du Projet de loi de finances (PLF) pour 2026 s’est ouverte vendredi après-midi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, tandis que le Parti socialiste, qui a déjà obtenu la suspension de la réforme des retraites, menace de nouveau de censure s’il n’obtient pas des mesures qui le satisfont sur une taxation accrue des plus riches.En avril, Moody’s indiquait pourtant qu’un “retour en arrière sur les réformes telles que (…) la réforme des retraites” était un critère de baisse de la note.Et la France a actuellement le déficit public le plus élevé de la zone euro, la dette publique la plus importante en masse à près de 3.500 milliards d’euros, et la troisième de la zone en pourcentage du PIB (derrière la Grèce et l’Italie).- Soubresauts -Déjà, selon Paul Chollet, chef économiste de la salle des marchés du Crédit mutuel Arkéa, du point de vue des taux d’intérêt appliqués, “les marchés traitent actuellement la dette française au niveau d’une note A ou A-“, c’est-à dire deux ou trois crans en dessous du Aa3 de Moody’s.L’économiste s’attendait à un simple abaissement de perspective plutôt qu’à une dégradation de la note, Moody’s ayant sous les yeux, contrairement aux autres agences ces dernières semaines, “un gouvernement qui peut tenir quelque temps, (surtout) si un budget venait à être voté le 31 décembre”.Samy Chaar, chef économiste de Lombard Odier, veut voir la situation de manière optimiste. “L’économie française résiste pour l’heure à l’instabilité politique: l’activité des entreprises et le marché de l’emploi maintiennent leur dynamique. Nous ne voyons aucun signe de crise économique en France”, a-t-il estimé vendredi auprès de l’AFP.Pour lui, “la soutenabilité de la dette française ne semble pas en danger et la France ne risque pas de faire défaut: un pays ne fait pas défaut lorsque son compte courant est autour de zéro pourcent du PIB”. Dans la même veine, il considère que “pour les marchés internationaux, les soubresauts politiques et fiscaux” du pays “ne constituent pas un nouvel élément”, et que, dès lors, “l’instabilité politique ne devrait pas se transformer en crise financière en France.”

Des Canadiens déstabilisés par la volte-face commerciale de Trump

“Sérieusement qui fait ça?”: la décision abrupte de Donald Trump de rompre les négociations commerciales avec le Canada a déstabilisé des travailleurs canadiens vendredi, amplifiant leurs inquiétudes face à l’avenir. “On ne sait tout simplement plus ce qui va arriver d’un jour à l’autre, d’une semaine à l’autre. Il y a tellement d’incertitude”, se plaint John D’Agnolo, leader d’un syndicat de travailleurs automobiles à Windsor, en Ontario (centre).Le Canada a été particulièrement touché par les droits de douane de Donald Trump, en raison de la forte intégration de l’industrie automobile nord-américaine et de l’importance des exportations d’aluminium et d’acier canadiens vers les Etats-Unis.Depuis le début de la guerre commerciale, les travailleurs de l’Ontario, province centrale où se concentre la filière automobile du pays, suivent de près l’actualité, dans l’attente d’une percée dans les négociations.La décision soudaine de Donald Trump de rompre les discussions commerciales, malgré une réunion apparemment cordiale avec son homologue canadien Mark Carney ce mois-ci, est un nouveau coup dur.Le président américain a accusé jeudi les autorités canadiennes de déformer les propos de l’ancien président républicain Ronald Reagan pour faire campagne contre la hausse des droits de douane entre les deux pays. “Ça l’a énervé (Trump), donc il fait une crise de colère et dit: +On ne va pas parler maintenant.+ Sérieusement, qui fait ça?” ajoute John D’Agnolo.- “Epuisés” -Avant ce dernier soubresaut, M. Carney a à de maintes reprises averti qu’un accord supprimant tous les droits de douane sur l’automobile était peu probable, vu la volonté du président américain de rapatrier la fabrication de voitures.Mais les perspectives étaient plus prometteuses pour les métaux.À Hamilton, la “ville de l’acier”, les travailleurs ont dû faire face à des années de vache maigre, alors que le marché mondial des métaux était inondé de produits étrangers moins chers.Une relation stable avec les États-Unis pourrait être bénéfique à l’avenir, mais Ron Wells, un leader syndical à Hamilton, n’y croit plus.”On ne peut pas compter sur eux (les États-Unis) en tant que partenaire commercial, parce que leurs dirigeants ne prennent pas toujours des décisions rationnelles”, explique-t-il. Mark Carney, cherchant à désamorcer les tensions, s’est dit prêt vendredi à reprendre les négociations dès que “les Américains sont prêts”.Il a toutefois répété que la relation entre les deux pays avait été fondamentalement changée et qu’Ottawa devait s’ouvrir à de nouveaux partenaires, avant d’embarquer dans l’avion pour des sommets en Asie.M. Wells soutient les propos du Premier ministre. Selon lui, “le Canada doit être indépendant des États-Unis en ce qui concerne le commerce”.Laura Stephenson, politologue à l’Université Western, croit que l’accès de colère de Trump laissera les Canadiens encore plus “épuisés”, mais pourrait les convaincre de “se rallier davantage à ce que le Premier ministre essaie de faire”.Pour Steven Polevoy, résident de Toronto, ce dernier coup d’éclat reflète l’indifférence du président américain pour ses voisins du Nord.”Il n’a aucune relation avec nous, il ne veut pas de relation avec nous”, dit-il à l’AFP.