La biathlète Julia Simon condamnée pour vol et fraude à la carte bancaire

La championne de biathlon Julia Simon a été condamnée vendredi par le tribunal correctionnel d’Albertville à trois mois de prison avec sursis et 15.000 euros d’amende pour vol et fraude à la carte bancaire, des faits qu’elle a reconnus à la barre mais a peiné à “expliquer”.La jeune femme de 29 ans, membre de l’équipe de France depuis 2015 et qui espère briguer l’or olympique aux JO d’hiver de Milan-Cortina (6-22 février 2026), était accusée d’avoir utilisé à plusieurs reprises à partir de 2021 les cartes bancaires de sa coéquipière Justine Braisaz-Bouchet et de la kinésithérapeute de l’équipe pour des achats d’un montant maximum de 2.400 euros, et de leur avoir dérobé de petites sommes d’argent (entre 20 et 50 euros).Elle avait partagé à plusieurs reprises des chambres ou des appartements avec elles lors de stages de préparation sportive.Julia Simon a reconnu “la totalité” des faits mais s’est déclarée incapable de les expliquer. “C’est un trou noir”, a-t-elle lâché, très émue à la barre du tribunal. “Tout ça est très flou pour moi. J’ai eu comme un mécanisme de défense de me recroqueviller sur moi et me concentrer à 200% sur mon sport”, a-t-elle lâché.”Ça me paraît dérisoire et ridicule, ce genre de comportement”, a ajouté la biathlète, qui a écarté toute “motivation financière, je n’ai pas été dans le besoin”. Elle a déclaré travailler depuis plusieurs années avec un psychologue pour “comprendre tout ça, pour grandir et évoluer”.Il s’agit là “d’une reconnaissance a minima”, a regretté le procureur, qui, malgré le casier vierge de l’accusée, avait requis deux mois de prison avec sursis et une amende de 20.000 euros, soit une “peine importante pour prévenir une récidive”. Mme Simon encourait théoriquement cinq ans de prison et 375.000 euros d’amende, a-t-il rappelé.Le tribunal a également condamné la native d’Albertville à 3 ans d’inéligibilité et a par ailleurs rejeté sa demande de ne pas faire figurer la sentence à son casier judiciaire, ce qui pourrait avoir des répercussions sur une éventuelle carrière auprès des douanes françaises avec qui elle a actuellement un partenariat.L’avocate de Justine Braisaz-Bouchet, Me Sarah Pereira, a elle aussi critiqué une “reconnaissance sans explication” et qualifié la situation de “très difficile” pour sa cliente, absente à l’audience, qui ne “peut pas s’en satisfaire”.”Il n’y a aucune animosité de sa part mais une demande de reconnaître son statut de victime au lieu de l’inverse comme cela a été le cas jusqu’ici” , a-t-elle ajouté.- Commission nationale de discipline -La Fédération Française de Ski, qui s’était également constituée partie civile et avait demandé des dommages et intérêts à hauteur “d’un euro symbolique”, a indiqué à l’issue de l’audience “prend(re) acte de ce verdict”.Le sort de la championne repose désormais entre les mains de sa Commission nationale de discipline, qui “se réunira de nouveau dans les plus brefs délais afin de se prononcer sur le plan disciplinaire fédéral”, selon un communiqué de la FFS.Interrogé sur “l’avenir olympique” de Julia Simon après cette condamnation, le président de la FFS, Fabien Saguez, présent à l’audience, a déclaré vouloir “s’attacher à faire en sorte que tous les athlètes, je dis bien tous les athlètes, soient bien encadrés par les équipes, qu’on continue à essayer de les accompagner au mieux pour qu’ils réalisent leurs rêves”.”Pour moi c’est une journée (…) importante, il fallait que le problème soit purgé, il l’est et c’est parfait”, a-t-il estimé.”Les Jeux de Milan évidemment sont l’un des événements majeurs tous les quatre ans(…) et on va faire en sorte que tout le monde puisse s’exprimer de la meilleure des manières pendant cette période-là”, a ajouté le dirigeant.Dans un entretien à l’AFP en avril 2025, Julia Simon avait déclaré vouloir “aller chercher la médaille d’or en Italie, la seule qui manque à mon palmarès”.

Gaza risks ‘lost generation’ due to ruined schools: UN official

With Gaza’s education system shattered by two years of gruelling war, UNICEF’s regional director says he fears for a “lost generation” of children wandering ruined streets with nothing to do.”This is the third year that there has been no school,” Edouard Beigbeder, the UN agency’s regional director for the Middle East and North Africa, told AFP in Jerusalem on Thursday after returning from the Palestinian territory.”If we don’t start a real transition for all children in February, we will enter a fourth year. And then we can talk about a lost generation.”The devastating conflict between Israel and Hamas reduced swathes of Gaza to rubble, displaced the vast majority of its population at least once and crippled public services.The destruction “is almost omnipresent wherever you go,” Beigbeder said.”It is impossible to imagine 80 percent of a territory that is completely flattened out or destroyed,” he added.A US-brokered ceasefire which came into effect earlier in October has allowed UNICEF and other education partners to get about one-sixth of children who should be in school into temporary “learning centres,” Beigbeder told AFP.”They have three days of learning in reading, mathematics and writing, but this is far from a formal education as we know it,” he added.Beigbeder said that such learning centres, often located in schools or near displacement camps, consisted of metal structures covered with plastic sheeting or of tents.He said there were sometimes chairs, cardboard boxes or wooden planks serving as tables, and that children would write on salvaged slates or plastic boards.”I’ve never seen everyone sitting properly,” he added, describing children on mats or carpets.- ‘Inaccessible’ -Despite the ceasefire, Beigbeder said the situation for Gaza’s education system was catastrophic, with 85 percent of schools destroyed or unusable.Of the buildings still standing, many are being used as shelters for displaced people, he said, with the situation compounded by the fact that many children and teachers are also on the move and looking to provide for their own families.Gaza’s school system was already overcrowded before the conflict, with half the pre-war population under the age of 18.Of the schools managed by the West Bank-based Palestinian Authority alone, Beigbeder said that some 80 out of 300 were in need of renovation.He said 142 had been completely destroyed, while 38 were “completely inaccessible” because they were located in the area to which Israeli troops have withdrawn under the ceasefire.The UN agency for Palestinian refugees (UNRWA) said on October 18 that it was launching a “new e-learning school year” with the aim of reaching 290,000 pupils.On Friday, US Secretary of State Marco Rubio accused UNRWA of being a “subsidiary of Hamas” and said it would play no role in post-war Gaza. Hamas’s unprecedented attack on Israel on October 7, 2023 sparked the war in the Palestinian territory.- ‘Lost generation’ -Beigbeder said it was vital to put education “at the top of the agenda” and rebuild a sense of social cohesion for Gaza’s children, almost all of whom are traumatised and in need of psychological support.UNICEF said one of the priorities was getting permission at border crossings to bring in materials to set up semi-permanent schools, as well as school supplies which have been blocked as they’re considered non-essential. Israel repeatedly cut off supplies into the Gaza Strip during the war, exacerbating dire humanitarian conditions, with the UN saying it caused a famine in parts of the Palestinian territory.The World Health Organization said Thursday there had been little improvement in the amount of aid going into Gaza since the ceasefire took hold — and no observable reduction in hunger.”How can you rehabilitate classrooms if you don’t have cement? And above all, we need notebooks and books … blackboards, the bare minimum,” said Beigbeder.”Food is survival. Education is hope”.

Affaire Grégory: 41 ans plus tard, une mise en examen relance l’enquête

Plus de 40 ans après le meurtre du petit Grégory, sa grand-tante a été une nouvelle fois mise en examen, vendredi, soupçonnée d’être le “corbeau” qui a revendiqué l’assassinat, sa défense dénonçant une nouvelle “erreur” dans cette enquête chaotique.Âgée de 81 ans, Jacqueline Jacob a été mise en examen pour association de malfaiteurs en vue de la préparation à l’enlèvement de Grégory, un crime passible de dix ans d’emprisonnement, a indiqué le procureur général de Dijon, Philippe Astruc, après plus d’une heure et demie d’interrogatoire de Mme Jacob à la cour d’appel de Dijon, dont elle est ressortie libre.La grand-tante, dont l’époux est un frère de la grand-mère du petit garçon, est soupçonnée d’être l’un des corbeaux – il y en aurait cinq selon une expertise – qui ont menacé pendant des années la famille de Grégory Villemin. C’est elle qui aurait également revendiqué le meurtre de Grégory Villemin, retrouvé noyé pieds et mains liés à l’âge de quatre ans le 16 octobre 1984 dans la Vologne, une rivière des Vosges, selon les juges enquêteurs.Cette mise en examen “ne pèse pas bien lourd” et “ne vaut pas tripette”, a fustigé Me Stéphane Giuranna, un des trois avocats de Mme Jacob, annonçant que la défense fera appel, “sur la forme et sur le fond”. Le conseil a notamment rappelé qu’une expertise vocale avait dans le passé déterminé que le corbeau était “un homme âgé de 45 à 55 ans”.”La justice n’apprend pas de ses erreurs”, a estimé Me Alexandre Bouthier, autre avocat de Mme Jacob, évoquant notamment la première mise en examen de sa cliente, en 2017, pour “enlèvement et séquestration suivie de mort” et qui avait alors été emprisonnée durant quatre jours. Cette mise en examen avait été annulée en mai 2018, pour un vice de forme, dans un énième couac de la laborieuse enquête.- La stylométrie, un “gadget” -Me Bouthier a de plus qualifié de “gadget” les études de stylométrie, technique qui s’attache à analyser l’orthographe et les tournures de phrases et qui accable Mme Jacob.Selon l’arrêt ordonnant son interrogatoire, que l’AFP a pu consulter, une étude de stylométrie soutient “très fortement l’hypothèse” que Mme Jacob a écrit la lettre du 16 octobre 1984 revendiquant le crime. “J’espère que tu mourras de chagrin le chef (…) Voilà ma vengeance. Pauvre con”, disait le courrier. “La stylométrie est loin d’être un gadget”, a répondu à l’AFP Marie-Christine Chastant-Morand, avocate des parents du petit Grégory. “C’est un moyen scientifique nouveau qui sonne la signature, l’empreinte de l’expression” d’une personne, a-t-elle estimé, disant garder “espoir” que la vérité éclatera, “avec tous les moyens possibles pour la faire émerger”.”Les parents (de Grégory) sont déterminés”, a-t-elle ajouté.Les juges enquêteurs estiment que Mme Jacob serait également à l’origine de l’appel téléphonique anonyme de revendication passé le jour du meurtre.”Je pense avoir reconnu” sa voix, avait déclaré son beau-frère, René Jacob, après avoir écouté un enregistrement du corbeau devant les gendarmes le 2 août 2022.Dès le début des investigations, les enquêteurs avaient pointé du doigt la haine farouche entre les Jacob et les Villemin, faite de jalousies ancestrales qui peuplent parfois les campagnes.Jacqueline Jacob, déléguée CGT, aurait traité Jean-Marie Villemin, père de Grégory et contremaître, de “chef de mes couilles” en 1982, selon des témoins. Les époux Marcel et Jacqueline Jacob ont nié toute haine.Ajoutant encore un peu plus de complexité à cette enquête aussi longue que laborieuse, le procureur général a averti qu’il y avait un “risque juridique” que l’association de malfaiteurs soit prescrite et que, en conséquence, la mise en examen de Mme Jacob soit annulée. “C’est un enjeu majeur”, a-t-il dit, précisant que la défense de Mme Jacob pouvait saisir la justice à ce propos.Toujours est-il que la mise en examen représente une “étape importante” dans l’enquête, a malgré tout estimé M. Astruc, réitérant “la volonté pleine et entière de continuer la recherche la vérité la plus complète possible dans cette affaire”.”Nous le devons à un petit enfant de 4 ans”, a-t-il dit.

Affaire Grégory: 41 ans plus tard, une mise en examen relance l’enquête

Plus de 40 ans après le meurtre du petit Grégory, sa grand-tante a été une nouvelle fois mise en examen, vendredi, soupçonnée d’être le “corbeau” qui a revendiqué l’assassinat, sa défense dénonçant une nouvelle “erreur” dans cette enquête chaotique.Âgée de 81 ans, Jacqueline Jacob a été mise en examen pour association de malfaiteurs en vue de la préparation à l’enlèvement de Grégory, un crime passible de dix ans d’emprisonnement, a indiqué le procureur général de Dijon, Philippe Astruc, après plus d’une heure et demie d’interrogatoire de Mme Jacob à la cour d’appel de Dijon, dont elle est ressortie libre.La grand-tante, dont l’époux est un frère de la grand-mère du petit garçon, est soupçonnée d’être l’un des corbeaux – il y en aurait cinq selon une expertise – qui ont menacé pendant des années la famille de Grégory Villemin. C’est elle qui aurait également revendiqué le meurtre de Grégory Villemin, retrouvé noyé pieds et mains liés à l’âge de quatre ans le 16 octobre 1984 dans la Vologne, une rivière des Vosges, selon les juges enquêteurs.Cette mise en examen “ne pèse pas bien lourd” et “ne vaut pas tripette”, a fustigé Me Stéphane Giuranna, un des trois avocats de Mme Jacob, annonçant que la défense fera appel, “sur la forme et sur le fond”. Le conseil a notamment rappelé qu’une expertise vocale avait dans le passé déterminé que le corbeau était “un homme âgé de 45 à 55 ans”.”La justice n’apprend pas de ses erreurs”, a estimé Me Alexandre Bouthier, autre avocat de Mme Jacob, évoquant notamment la première mise en examen de sa cliente, en 2017, pour “enlèvement et séquestration suivie de mort” et qui avait alors été emprisonnée durant quatre jours. Cette mise en examen avait été annulée en mai 2018, pour un vice de forme, dans un énième couac de la laborieuse enquête.- La stylométrie, un “gadget” -Me Bouthier a de plus qualifié de “gadget” les études de stylométrie, technique qui s’attache à analyser l’orthographe et les tournures de phrases et qui accable Mme Jacob.Selon l’arrêt ordonnant son interrogatoire, que l’AFP a pu consulter, une étude de stylométrie soutient “très fortement l’hypothèse” que Mme Jacob a écrit la lettre du 16 octobre 1984 revendiquant le crime. “J’espère que tu mourras de chagrin le chef (…) Voilà ma vengeance. Pauvre con”, disait le courrier. “La stylométrie est loin d’être un gadget”, a répondu à l’AFP Marie-Christine Chastant-Morand, avocate des parents du petit Grégory. “C’est un moyen scientifique nouveau qui sonne la signature, l’empreinte de l’expression” d’une personne, a-t-elle estimé, disant garder “espoir” que la vérité éclatera, “avec tous les moyens possibles pour la faire émerger”.”Les parents (de Grégory) sont déterminés”, a-t-elle ajouté.Les juges enquêteurs estiment que Mme Jacob serait également à l’origine de l’appel téléphonique anonyme de revendication passé le jour du meurtre.”Je pense avoir reconnu” sa voix, avait déclaré son beau-frère, René Jacob, après avoir écouté un enregistrement du corbeau devant les gendarmes le 2 août 2022.Dès le début des investigations, les enquêteurs avaient pointé du doigt la haine farouche entre les Jacob et les Villemin, faite de jalousies ancestrales qui peuplent parfois les campagnes.Jacqueline Jacob, déléguée CGT, aurait traité Jean-Marie Villemin, père de Grégory et contremaître, de “chef de mes couilles” en 1982, selon des témoins. Les époux Marcel et Jacqueline Jacob ont nié toute haine.Ajoutant encore un peu plus de complexité à cette enquête aussi longue que laborieuse, le procureur général a averti qu’il y avait un “risque juridique” que l’association de malfaiteurs soit prescrite et que, en conséquence, la mise en examen de Mme Jacob soit annulée. “C’est un enjeu majeur”, a-t-il dit, précisant que la défense de Mme Jacob pouvait saisir la justice à ce propos.Toujours est-il que la mise en examen représente une “étape importante” dans l’enquête, a malgré tout estimé M. Astruc, réitérant “la volonté pleine et entière de continuer la recherche la vérité la plus complète possible dans cette affaire”.”Nous le devons à un petit enfant de 4 ans”, a-t-il dit.

Rubio optimiste sur la mise en place d’une force internationale à Gaza

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, en visite en Israël pour consolider le fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza, s’est dit optimiste vendredi en affirmant que plusieurs pays étaient prêts à participer à une force internationale de stabilisation.M. Rubio a achevé une série de visites de hauts responsables américains en Israël, après celles de l’émissaire Steve Witkoff, de Jared Kushner, le gendre du président Donald Trump, et du vice-président JD Vance.Le secrétaire d’Etat, arrivé jeudi en Israël, s’est dit “optimiste” sur le maintien du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, en vigueur depuis le 10 octobre et basé sur le plan de Donald Trump qui vise à mettre fin définitivement à deux ans de guerre.Il a affirmé que “de nombreux pays” avaient “proposé” de participer à la Force internationale de stabilisation (ISF) qui, aux termes du plan Trump, doit se déployer dans le territoire palestinien à mesure que l’armée israélienne s’en retirera.”Il faudra que ce soient des personnes ou des pays avec lesquels Israël se sente à l’aise”, a toutefois averti M. Rubio, en précisant qu’Israël aurait un droit de veto sur la composition de la force et pourrait notamment s’opposer à la participation de la Turquie.Premier pays à majorité musulmane à avoir reconnu Israël, la Turquie, sous la présidence de Recep Tayyip Erdogan, a accueilli des dirigeants du Hamas et s’est montrée une critique virulente d’Israël.En outre, M. Rubio a déclaré que les Etats-Unis pourraient chercher à obtenir un mandat des Nations unies pour l’ISF, réclamé par certains pays.Tous les responsables américains en visite ces derniers jours en Israël se sont montrés rassurants sur la tenue du cessez-le-feu, qui avait semblé fragilisé dimanche par des bombardements israéliens sur Gaza, déclenchés par des tirs qui ont coûté la vie à deux soldats.- Normalisation -En visite vendredi au Centre de coordination militaro-civile (CCMC), l’organisme de surveillance de la trêve sous supervision américaine, à Kiryat Gat, dans le sud-ouest d’Israël, M. Rubio a évoqué un éventuel élargissement des accords d’Abraham, par lesquels les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc ont normalisé en 2020 leurs relations avec Israël.”Beaucoup de pays ont manifesté leur intérêt” pour ces accords, a-t-il dit. “Il y en a qui sont plus grands que d’autres”, a-t-il ajouté, sans préciser de quels pays il parlait.L’Arabie saoudite, qui abrite les sanctuaires les plus importants de l’islam, est en pourparlers avec les Etats-Unis depuis des années en vue de normaliser ses relations avec Israël.Mais Ryad réclame désormais la création d’un Etat palestinien en échange d’une normalisation.Par ailleurs, la question de l’annexion de la Cisjordanie s’est invitée dans le ballet diplomatique américain, avec un vote à la Knesset mercredi en faveur de l’examen de deux projets de loi visant à étendre la souveraineté israélienne sur ce territoire palestinien, occupé par Israël depuis 1967.Jeudi soir, Donald Trump a assuré depuis Washington qu'”Israël perdrait tout le soutien des Etats-Unis si cela se produisait”. Une position répétée vendredi par son secrétaire d’Etat.M. Netanyahu a de son côté évacué jeudi toute suggestion de tension avec les Etats-Unis, en qualifiant M. Rubio d'”ami extraordinaire d’Israël”.Outre le déploiement de l’ISF, les phases ultérieures du plan Trump prévoient un nouveau retrait israélien de Gaza, le désarmement du Hamas et la reconstruction du territoire notamment.Le mouvement islamiste palestinien a jusqu’à présent refusé d’envisager son désarmement et ses combattants se sont redéployés dans plusieurs secteurs de Gaza depuis le début de la trêve, affrontant des groupes armés dont il accuse certains de “collaborer” avec Israël. Parallèlement, vendredi, l’épouse de Marwan Barghouti, célèbre dirigeant palestinien écroué en Israël depuis 2002, a appelé Donald Trump à aider à sa libération.L’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, a entraîné du côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.  L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.280 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.La guerre a provoqué un désastre humanitaire dans le petit territoire, où l’aide entre en quantité “insuffisante” malgré la trêve, a averti jeudi l’Organisation mondiale de la Santé. 

Wall Street portée par l’inflation américaine

La Bourse de New York évolue dans le vert vendredi, satisfaite d’une inflation américaine inférieure aux attentes, perçue par les investisseurs comme une confirmation que la Réserve fédérale (Fed) poursuivra son assouplissement monétaire dans les mois à venir.Vers 14H00, le Dow Jones prenait 0,88%, l’indice Nasdaq avançait de 1,18% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,87%.Selon les données publiées vendredi par le département du Travail, neuf jours après la date initialement prévue, la progression de l’indice CPI a continué à s’accélérer en septembre dans la première économie mondiale, à 3% sur un an, contre 2,9% un mois plus tôt.Les analystes tablaient sur une hausse un peu plus forte, à 3,1%.”Il aurait fallu un rapport beaucoup plus pessimiste pour dissuader la Réserve fédérale de baisser ses taux lors de sa réunion” prévue la semaine prochaine, commente auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.”Bien que le taux d’inflation annuel de 3% soit encore bien supérieur” à l’objectif à long-terme de 2% fixé par l’institution monétaire, celle-ci a “clairement indiqué son intention de défendre son mandat de plein emploi, ce qui est une bonne nouvelle pour le marché”, ajoute l’analyste.Des taux moins élevés sont de nature à soutenir l’activité économique et augmentent les perspectives de bénéfices des entreprises, ce qui ravit les investisseurs.Selon l’outil de veille CME FedWatch, les analystes s’attendent presque unanimement à ce que la Fed baisse ses taux d’un quart de point de pourcentage lors de chacune des deux prochaines réunions, ramenant les taux dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75% d’ici la fin de l’année.Ils sont plus partagés en ce qui concerne l’issue des réunions prévues en 2026.Les prévisions sont aussi rendues difficiles par le manque de données économiques officielles en raison de la paralysie budgétaire de l’Etat fédéral américain depuis le début du mois.Vendredi, la Maison Blanche a d’ores et déjà prévenu que le “shutdown” pourrait empêcher la publication de l’inflation pour octobre.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’État américain était quasi stable par rapport à la veille, à 4,01%.En parallèle, le choix de Donald Trump de rompre les négociations commerciales avec le Canada “semble être largement ignoré” par la place américaine, note M. Hogan.Si Ottawa est l’un des principaux partenaires commerciaux de Washington, “cela relève de l’histoire du garçon qui criait au loup”, juge l’analyste, “cela montre à quel point ceux-ci sont devenus insensibles aux discours musclés sur le commerce”.Côté entreprises, le fabricant de puces électroniques Intel (+3,29% à 39,42 dollars) profitait d’un chiffre d’affaires plus important qu’attendu au troisième trimestre, et d’une demande pour ses produits plus forte que son rythme de production.Ces derniers mois, la société a bénéficié de plusieurs investissements importants, notamment de l’Etat américain et du mastodonte Nvidia.Le géant américain Procter & Gamble (P&G, +0,70% à 152,21 dollars) avançait doucement malgré des résultats meilleurs qu’attendu au premier trimestre de son exercice décalé, soutenu en particulier par la demande pour ses produits de beauté et des hausses de prix.

Spain probes steelmaker for alleged trading with Israeli arms firm

Spain’s top criminal court said Friday it had opened an investigation into executives at steelmaker Sidenor for alleged complicity in crimes against humanity or genocide for trading with an Israeli arms company.Spain, one of the fiercest critics of the Israeli offensive in Gaza, said it had stopped exchanging weapons with the country after the conflict started with the October 7, 2023 Hamas attack on Israel.The embargo formally became law this month as part of measures aiming to stop what Socialist Prime Minister Pedro Sanchez calls a “genocide” in the devastated Palestinian territory.Sidenor’s chairman Jose Antonio Jainaga and two other executives are being investigated for having allegedly covertly sold steel to Israel Military Industries, the Audiencia Nacional court said.The Spanish firm sold the metal without requesting the government’s permission or registering the transaction, and knew the material “was going to be used for the manufacturing of weapons”, the court said in a statement.It said the company itself was not being investigated because of whistleblower employees who contributed to the complaint and helped “prevent the continuation of the allegedly criminal activity”.The investigating judge has summoned all three executives to testify on November 12 in the case, which was initiated after a complaint filed by a pro-Palestinian association.Sidenor said in a statement that it had “placed the matter in the hands of its lawyers and will follow their guidance to respond to the judge”.It pledged to provide “all the information it has at its disposal”.The 2023 Hamas attack resulted in the deaths of 1,221 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official Israeli figures.Palestinian militants also abducted around 250 hostages, with the remaining captives still alive returned during a fragile truce that began this month.Israel’s retaliatory campaign has killed more than 68,000 people in Gaza, mainly civilians, according to the health ministry in the Hamas-run territory, figures the UN considers credible.UN investigators and several human rights groups, among them Amnesty International and Human Rights Watch, accuse Israel of committing genocide in Gaza.The International Criminal Court has issued arrest warrants for Netanyahu and Gallant for suspected war crimes.

La biathlète Julia Simon reconnaît des faits de vol à son procès

Deux mois de prison avec sursis et 20.000 euros d’amende ont été requis vendredi contre la championne de biathlon Julia Simon, qui a reconnu devant le tribunal d’Albertville (Savoie) la “totalité” des faits de vol et de fraude à la carte bancaire qui lui sont reprochés, mais sans pouvoir les “expliquer”.”C’est un trou noir”, a-t-elle lâché, très émue à la barre du tribunal. “Tout ça est très flou pour moi. J’ai eu comme un mécanisme de défense de me recroqueviller sur moi et me concentrer à 200% sur mon sport”, a lâché la jeune femme de 29 ans, membre de l’équipe de France depuis 2015 et qui espère briguer l’or olympique aux JO d’hiver de Milan-Cortina (6-22 février 2026). La native d’Albertville est accusée d’avoir utilisé à plusieurs reprises à partir de 2021 la carte bancaire de sa coéquipière Justine Braisaz-Bouchet et de la kinésithérapeute de l’équipe pour des achats d’un montant maximum de 2.400 euros, et de leur avoir volé de petites sommes d’argent (entre 20 et 50 euros). Elle avait partagé à plusieurs reprises des chambres ou des appartements avec elles lors de stages de préparation sportive.”Ça me paraît dérisoire et ridicule, ce genre de comportement”, a ajouté la biathlète, qui a écarté toute “motivation financière, je n’ai pas été dans le besoin”. Elle a déclaré travailler depuis plusieurs années avec un psychologue pour “comprendre tout ça, pour grandir et évoluer”.Il s’agit là “d’une reconnaissance a minima”, a regretté le procureur, qui a requis une peine de deux mois de prison avec sursis et une amende de 20.000 euros, un montant “proportionné aux revenus” de la sportive et à son “positionnement” selon lui. Mme Simon encourt théoriquement cinq ans de prison et 375.000 euros d’amende, a-t-il rappelé.C’est une “reconnaissance sans explication”, a abondé l’avocate de Justine Braisaz-Bouchet, Me Sarah Pereira. Cette situation est “très difficile” pour sa cliente, absente à l’audience, qui ne “peut pas s’en satisfaire”.”Il n’y a aucune animosité de sa part mais une demande de reconnaître son statut de victime au lieu de l’inverse comme cela a été le cas jusqu’ici” , a-t-elle ajouté.- “Euro symbolique” -La Fédération française de ski (FFS), qui s’est également constituée partie civile, a pour sa part demandé des dommages et intérêts à hauteur “d’un euro symbolique”.”Ce qui est important, c’est que les athlètes retrouvent leur sérénité pour se consacrer aux défis sportifs qui les attendent”, a déclaré l’avocate de la FFS, Stéphanie Baudot.Le jugement doit être rendu ce vendredi.La FFS, dont le président Fabien Saguez a fait le déplacement à Albertville vendredi, avait rappelé dans un communiqué rendu public en septembre avoir saisi sa commission nationale de discipline fédérale, tout en qualifiant le litige d'”affaire d’ordre personnel entre deux athlètes”.Mais, considérant que “seuls les moyens d’investigation des enquêteurs et les résultats de l’enquête pénale permettraient de déterminer si les faits reprochés à Julia Simon sont avérés”, elle avait prononcé le 1er juin 2023 “un sursis à statuer”.Elle “aura donc de nouveau à se prononcer lorsqu’un jugement sera rendu dans cette affaire”, souligne la FFS.Dernière lauréate française du gros globe de biathlon (2023), Julia Simon avait achevé la saison en février par un quadruplé historique aux Mondiaux de biathlon à Lenzerheide (Suisse): médaillée d’or en individuel et en relais, relais simple mixte et relais mixte et fait partie de l’équipe tricolore en lice pour les Jeux olympiques d’hiver 2026.Dans un entretien à l’AFP en avril 2025, la Savoyarde avait déclaré vouloir “aller chercher la médaille d’or en Italie, la seule qui manque à mon palmarès”.