Les compagnies des eaux britanniques épinglées pour une hausse massive des pollutions

Le nombre d’épisodes sérieux de pollution causés par des compagnies des eaux en Angleterre ont grimpé en flèche l’an dernier, selon un rapport officiel publié vendredi, qui ternit un peu plus l’image d’un secteur en crise.Les compagnies des eaux britannique, privatisées depuis 1989, sont sous le feu des critiques depuis plusieurs années à cause du déversement de quantités importantes d’eaux usées dans les cours d’eau et en mer, accusées d’avoir trop peu investi dans un système d’égouts obsolète.Les neuf compagnies d’Angleterre ont vu “une augmentation de 60% des incidents de pollution graves en 2024 par rapport à 2023”, résume dans un communiqué l’Agence pour l’environnement (Environment Agency).Dans son rapport, cet organisme public a compté 75 épisodes de pollution grave, dont une grande partie causée par le fournisseur de la région de Londres Thames Water, en grande difficulté financière et qui cherche activement un repreneur privé pour éviter un sauvetage par l’Etat.Certains déversements “ont eu un impact sur des eaux protégées pour la faune et la baignade”, tuant parfois de nombreux poissons, précise l’Agence pour l’environnement, qui pointe le sous-investissement, l’entretien défaillant et les conséquences du changement climatique.Mais “aucun de ces facteurs (…) ne peut excuser le nombre inacceptable d’incidents de l’année dernière”, insiste l’organisme.La Commission parlementaire des Comptes publics a publié en parallèle, vendredi, un autre rapport appelant le gouvernement à réformer les régulateurs du secteur de l’eau (l’Agence pour l’Environnement et l’Ofwat), “débordés par le nombre” d’infractions des compagnies et “incapables de dissuader ces entreprises d’agir illégalement”.Alors que les factures d’eau vont augmenter au cours des prochaines années pour financer les investissements massifs indispensables, la Commission pointe dans un communiqué “les défaillances financières” et “les versements de dividendes excessifs” de ces compagnies qui plombent la confiance du public dans le secteur.Les chiffres de la pollution “sont honteux” a réagi vendredi le ministre britannique de l’Environnement Steve Reed, indiquant qu’une Commission indépendante sur l’eau rendra ses conclusions la semaine prochaine “pour renforcer les règles afin que nous puissions nettoyer nos rivières, nos lacs et nos mers”.L’exécutif travailliste, arrivé au pouvoir il y a un peu plus d’un an, a promis de réformer un secteur “en crise” et a déjà légiféré, notamment pour durcir les sanctions contre les patrons de compagnies qui ne respecteraient pas la loi.

Cambodge: environ 2.000 arrestations en lien avec les arnaques en ligne

Les autorités cambodgiennes ont arrêté 2.000 personnes depuis que le Premier ministre a ordonné lundi le renforcement de la lutte contre les centres de cyberarnaques, a indiqué vendredi un ministre à l’AFP.”Jusque-là, quelque 2.000 suspects ont été arrêtés”, a déclaré le ministre khmer de l’Information Neth Pheaktra, par ailleurs membre du comité spécialement constitué sur les escroqueries en ligne.”Le Cambodge va démanteler tous les réseaux d’arnaqueurs qu’importe où ils se cachent”, a-t-il insisté.La police ont effectué des descentes dans des sites soupçonnés d’abriter ces activités illégales dans neuf provinces, dont la capitale Phnom Penh, a précisé le responsable.Parmi les personnes ciblées, se trouvent notamment des Chinois, des Vietnamiens, des Indonésiens et des Indiens. Au moins 226 Chinois ont été arrêtés, selon un rapport des forces de l’ordre.Certaines têtes pensantes de ces réseaux seront poursuivis au Cambodge, alors que beaucoup d’autres suspects seront bientôt expulsés du pays, a écrit la police.Le Premier ministre Hun Manet a appelé les responsables politiques et les forces de l’ordre à “éradiquer toutes les activités de fraudes sur internet” dans leur juridiction, sous peine de les limoger.Les fermes à arnaques numériques ont pullulé en Asie du Sud-Est ces dernières années, générant des dizaines de milliards de dollars de revenus par an pour les réseaux criminels internationaux.Amnesty International a recensé plus de 50 centres au Cambodge, dans un rapport publié en juin. L’ONG a accusé le gouvernement khmer de fermer les yeux sur les atteintes aux droits humains incluant l’esclavage, la traite des êtres humains, le travail des enfants et la torture.

Euro-2025: Laurent Bonadei ou l’art de fédérer

Formateur dans l’âme, il n’en est pas moins compétiteur. Tacticien, il n’en demeure pas moins humain. L’ancien homme de l’ombre Laurent Bonadei endosse, depuis octobre, le rôle exposé de sélectionneur des Bleues, toujours proche des joueuses tout en assumant des choix forts.L’homme de 55 ans qui a fait de la préparation mentale, la cohésion, la rotation de l’effectif et la jeunesse ses points cardinaux de manager, sera jugé à l’aune du quart de finale contre l’Allemagne, samedi à Bâle, trois ans après que l’équipe de France a atteint le dernier carré sous les ordres de Corinne Diacre.Jusqu’à sa nomination à la tête des Bleues à l’automne dernier, le natif de Marseille avait enchaîné les postes d’entraîneur de réserve, de coach adjoint et de formateur. Fidèle depuis 30 ans à son ami Hervé Renard, dont il a été le bras droit en Arabie Saoudite (2019-2023) avant de l’accompagner dans le staff des Bleues en mars 2023, Bonadei était très peu connu du grand public.D’un naturel discret, Laurent Bonadei s’est vite démarqué de son prédécesseur que ce soit dans le style de jeu, axé sur la possession et l’offensive, ou dans sa façon de manager, assumant une rupture avec la décennie passée en faisant plus appel aux joueuses emblématiques Wendie Renard, Eugénie Le Sommer et Kenza Dali.- Impliqué aux entraînements -Inspiré par des entraineurs comme Carlo Ancelotti ou Claude Puel, l’ancien joueur de Toulon et de Wasquehal conduisait la majorité des entraînements des Bleues, tout en étant le lien entre Hervé Renard et les joueuses.En tant que N.1, cela n’a pas vraiment changé: en jogging, casquette sur la tête, il donne toujours beaucoup de consignes lors des ateliers ou des oppositions, mais aussi entre les exercices.A la tête d’un staff conséquent avec notamment le préparateur mental Thomas Sammut, il parle abondamment avec les joueuses et en particulier avec un groupe de neuf cadres qu’il a désignées (Mbock, Toletti, Karchaoui, Geyoro, Bacha, Peyraud-Magnin, Diani, Mateo et Lakrar).”Mon rapport avec les joueuses n’a pas changé, c’est peut-être la vision qu’elles peuvent avoir de moi qui a changé (…) Je suis plus attendu sur mes choix donc parfois elles peuvent être dans l’attente de savoir qui va être alignée”, a expliqué à l’AFP le sélectionneur.”En tant qu’homme, je n’ai pas changé, et je continue à être qui je suis”, a insisté le coach aussi exigeant avec lui-même qu’il peut l’être avec les autres.Féru de tactique, il passe beaucoup de temps à en discuter avec ses adjoints et certaines joueuses, autant pour préparer les séances d’entraînement que pour faire des ajustements en plein match, comme à la mi-temps contre les Pays-Bas à Bâle où ses changements stratégiques ont fini par payer, alors que les Bleues étaient menées à l’issue de la première période (5-2).- Vision “à long terme” -“C’est un tacticien, je fais beaucoup de vidéos avec lui, chaque détail compte”, a abondé jeudi Sakina Karchaoui.”C’est un coach qui a confiance en nous, il a une stratégie pour chaque match, il réfléchit beaucoup: il va à la fois être dans le calcul et dans l’instinct, son discours est toujours tranquille”, a décrit Selma Bacha, soulignant à quel point il pouvait être “bavard” au début de son mandat tant il voulait que l’équipe “comprenne son projet”.Titulaire de plusieurs diplômes d’entraineurs, il reconnaît que parfois son “rôle de formateur prend le dessus”. “Je suis partagé entre le compétiteur, le sélectionneur qui doit obtenir des résultats sur l’instant T mais aussi cette vision qu’il faut avoir à long terme”, a expliqué celui qui n’a pas hésité à faire confiance aux défenseuses Alice Sombath et Thiniba Samoura, toutes deux âgées de 21 ans.”Il a toujours voulu mettre les jeunes en avant, cela fait partie de son projet de jeu”, racontait Marie-Antoinette Katoto à l’AFP en juin. “Il dit les choses, il essaie de nous emmener. Et on a de plus en plus confiance avec ce qu’il met en place”.

Lettre à Epstein: Trump dément, menace le WSJ et demande la levée du secret judiciaire

L’administration Trump va demander vendredi à la justice de dévoiler des documents judiciaires dans l’affaire Jeffrey Epstein, après que le président américain a menacé de poursuivre le Wall Street Journal pour un article lui attribuant une lettre salace au financier accusé de crime sexuels.   Furieux après la publication de cet article, Donald Trump a ordonné à sa ministre de la Justice, Pam Bondi, de tenter d’obtenir la levée du secret judiciaire autour des témoignages recueillis par un grand jury, dont la confidentialité est d’ordinaire très protégée. “Le président Trump va bientôt poursuivre le Wall Street Journal, News Corp et M. (Rupert) Murdoch”, le magnat des médias propriétaire du groupe, écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social, précisant les avoir “personnellement” mis en garde avant la parution de cet article jeudi.”Ils publient quand même un article faux, malveillant et diffamatoire”, déplore-t-il, assurant que “s’il y avait la moindre trace de vérité dans le canular Epstein, cette information aurait été révélée” bien avant par ses adversaires, politiques ou autres.La mort de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule à New York le 10 août 2019 avant d’être jugé pour crimes sexuels, a alimenté d’innombrables théories du complot selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations embarrassantes sur toute une série de personnalités de premier plan.L’article du Wall Street Journal affirme que, pour un livre d’or destiné à Jeffrey Epstein en 2003 à l’occasion de son 50e anniversaire, sa compagne Ghislaine Maxwell avait sollicité plusieurs dizaines de ses proches, dont Donald Trump, alors magnat de l’immobilier.La lettre au nom de Donald Trump, que le journal indique avoir pu consulter, comporte plusieurs lignes de texte dactylographié entourées d’un croquis de femme nue, apparemment tracé au marqueur, précise-t-il.La signature gribouillée du futur président apparaît sous la taille de la femme, évoquant une toison pubienne, souligne le WSJ.Rupert Murdoch se trouvait dimanche dans la loge de Donald Trump pour la finale du Mondial des clubs, près de New York. “J’ai dit à Rupert Murdoch que c’était une escroquerie, qu’il ne devait pas (publier) cette fausse histoire. Mais il l’a fait, et maintenant je vais lui coller un procès”, a écrit le président sur Truth Social.- “Arnaque” -Dans une nouvelle tentative d’éteindre le feu qui couve au sein de sa base MAGA (“Make America Great Again”, “Rendre sa grandeur à l’Amérique”) sur ce dossier, Donald Trump a indiqué jeudi avoir demandé à Pam Bondi de rendre publics tous les témoignages “pertinents” recueillis par le grand jury – une commission de citoyens investie de pouvoirs d’enquête – dans cette affaire, “sous réserve de l’accord du tribunal”.”Cette arnaque relayée par les démocrates doit s’arrêter tout de suite”, s’est-il impatienté.”Président Trump – nous sommes prêts à saisir le tribunal demain pour lever les scellés sur les transcriptions du grand jury”, lui a répondu dans la foulée la ministre sur son compte X.Toutefois il n’est pas certain que Pam Bondi obtienne la levée du secret dans cette affaire, une décision qui relève d’un juge fédéral. Des recours pourraient être soulevés par d’anciens procureurs, des témoins ou des victimes, concernant notamment la protection de la vie privée et le risque d’entrave à des enquêtes toujours actives.”Je crois que nous savons maintenant exactement pourquoi Donald Trump refuse de publier les documents du dossier Epstein”, a commenté sur X l’élu démocrate Pat Ryan après la diffusion de l’article du WSJ.Le 7 juillet, le ministère de la Justice et le FBI, la police fédérale, ont annoncé n’avoir découvert aucun élément nouveau dans le dossier Epstein qui justifierait la publication de nouveaux documents.Ils ont confirmé le suicide en prison du financier et affirmé n’avoir découvert, lors d’un examen approfondi de la totalité du dossier, ni “liste de clients” d’un réseau d’exploitation sexuelle ni “preuves crédibles qu’il aurait fait chanter des personnes puissantes”.Ces conclusions ont ulcéré une partie de la base de Donald Trump, qui espérait des révélations explosives avec son retour au pouvoir, son administration s’étant engagée à “lever le voile” sur cette affaire “répugnante”.En février, Mme Bondi avait rendu publics de nombreux documents du dossier qui ne contenaient aucune révélation majeure.La complice de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, a été condamnée à 20 ans de prison en juin 2022. 

Lettre à Epstein: Trump dément, menace le WSJ et demande la levée du secret judiciaire

L’administration Trump va demander vendredi à la justice de dévoiler des documents judiciaires dans l’affaire Jeffrey Epstein, après que le président américain a menacé de poursuivre le Wall Street Journal pour un article lui attribuant une lettre salace au financier accusé de crime sexuels.   Furieux après la publication de cet article, Donald Trump a ordonné à sa ministre de la Justice, Pam Bondi, de tenter d’obtenir la levée du secret judiciaire autour des témoignages recueillis par un grand jury, dont la confidentialité est d’ordinaire très protégée. “Le président Trump va bientôt poursuivre le Wall Street Journal, News Corp et M. (Rupert) Murdoch”, le magnat des médias propriétaire du groupe, écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social, précisant les avoir “personnellement” mis en garde avant la parution de cet article jeudi.”Ils publient quand même un article faux, malveillant et diffamatoire”, déplore-t-il, assurant que “s’il y avait la moindre trace de vérité dans le canular Epstein, cette information aurait été révélée” bien avant par ses adversaires, politiques ou autres.La mort de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule à New York le 10 août 2019 avant d’être jugé pour crimes sexuels, a alimenté d’innombrables théories du complot selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations embarrassantes sur toute une série de personnalités de premier plan.L’article du Wall Street Journal affirme que, pour un livre d’or destiné à Jeffrey Epstein en 2003 à l’occasion de son 50e anniversaire, sa compagne Ghislaine Maxwell avait sollicité plusieurs dizaines de ses proches, dont Donald Trump, alors magnat de l’immobilier.La lettre au nom de Donald Trump, que le journal indique avoir pu consulter, comporte plusieurs lignes de texte dactylographié entourées d’un croquis de femme nue, apparemment tracé au marqueur, précise-t-il.La signature gribouillée du futur président apparaît sous la taille de la femme, évoquant une toison pubienne, souligne le WSJ.Rupert Murdoch se trouvait dimanche dans la loge de Donald Trump pour la finale du Mondial des clubs, près de New York. “J’ai dit à Rupert Murdoch que c’était une escroquerie, qu’il ne devait pas (publier) cette fausse histoire. Mais il l’a fait, et maintenant je vais lui coller un procès”, a écrit le président sur Truth Social.- “Arnaque” -Dans une nouvelle tentative d’éteindre le feu qui couve au sein de sa base MAGA (“Make America Great Again”, “Rendre sa grandeur à l’Amérique”) sur ce dossier, Donald Trump a indiqué jeudi avoir demandé à Pam Bondi de rendre publics tous les témoignages “pertinents” recueillis par le grand jury – une commission de citoyens investie de pouvoirs d’enquête – dans cette affaire, “sous réserve de l’accord du tribunal”.”Cette arnaque relayée par les démocrates doit s’arrêter tout de suite”, s’est-il impatienté.”Président Trump – nous sommes prêts à saisir le tribunal demain pour lever les scellés sur les transcriptions du grand jury”, lui a répondu dans la foulée la ministre sur son compte X.Toutefois il n’est pas certain que Pam Bondi obtienne la levée du secret dans cette affaire, une décision qui relève d’un juge fédéral. Des recours pourraient être soulevés par d’anciens procureurs, des témoins ou des victimes, concernant notamment la protection de la vie privée et le risque d’entrave à des enquêtes toujours actives.”Je crois que nous savons maintenant exactement pourquoi Donald Trump refuse de publier les documents du dossier Epstein”, a commenté sur X l’élu démocrate Pat Ryan après la diffusion de l’article du WSJ.Le 7 juillet, le ministère de la Justice et le FBI, la police fédérale, ont annoncé n’avoir découvert aucun élément nouveau dans le dossier Epstein qui justifierait la publication de nouveaux documents.Ils ont confirmé le suicide en prison du financier et affirmé n’avoir découvert, lors d’un examen approfondi de la totalité du dossier, ni “liste de clients” d’un réseau d’exploitation sexuelle ni “preuves crédibles qu’il aurait fait chanter des personnes puissantes”.Ces conclusions ont ulcéré une partie de la base de Donald Trump, qui espérait des révélations explosives avec son retour au pouvoir, son administration s’étant engagée à “lever le voile” sur cette affaire “répugnante”.En février, Mme Bondi avait rendu publics de nombreux documents du dossier qui ne contenaient aucune révélation majeure.La complice de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, a été condamnée à 20 ans de prison en juin 2022.Â