“Question de survie” : le monde se dispute à Rome sur le financement de la sauvegarde de la nature

Les négociations des Nations unies sur la protection de la nature ont repris mardi à Rome avec un appel à s’unir pour “soutenir la vie sur la planète” et surmonter la dispute financière Nord-Sud à l’origine de l’échec du sommet initial en Colombie.La ministre colombienne Susana Muhamad, qui préside la 16e conférence de la Convention sur la diversité biologique (CDB), a rappelé que les pays avaient entre leurs mains “la mission la plus importante de l’humanité au XXIe siècle, c’est-à-dire notre capacité à soutenir la vie sur cette planète”.Face à elle, 154 pays, sur les 196 signataires de la CDB, ont pris place en milieu de matinée dans la grande salle du siège de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dominant les ruines du Circus Maximus sous une pluie fine.Objectif de leurs retrouvailles pour trois jours : mettre fin à la dispute qui les avait conduit, le 2 novembre à Cali, à brutalement interrompre la COP16 après une nuit blanche de négociations supplémentaires.La controverse porte sur le financement de l’accord de Kunming-Montréal de 2022 et de sa feuille de route, destinée à arrêter d’ici à 2030 la destruction de la nature qui menace l’alimentation de l’humanité, sa santé, la régulation du climat et la prospérité de tous les écosystèmes de la planète.Ce programme “a le pouvoir d’unifier le monde”, “ce qui n’est pas rien dans un paysage géopolitique très polarisé, fragmenté, divisé et conflictuel”, a exhorté Susana Muhamad.Son appel a été suivi de trois heures de discours des pays reprenant peu ou prou les mêmes positions qu’à Cali, mais à fleurets mouchetés, entre pays riches, toujours hostiles à la création d’un nouveau fonds, et monde en développement réclamant le respect de leurs engagements.Les pays développés sont tenus de fournir 20 milliards de dollars d’aide annuelle pour la nature d’ici à 2025 et n’ont atteint qu’environ 15 milliards en 2022, selon l’OCDE. “Sans cela, la confiance pourrait être rompue”, a averti la déléguée du Panama. Résoudre la “crise de la biodiversité (…) est une question de survie pour les écosystèmes, l’économie et l’humanité (…), le monde n’a plus le temps”.”Nous ne pouvons pas répéter les échecs du financement de la lutte contre le changement climatique”, a-t-elle ajouté.- Nouveau fonds ? -Les pays en développement, sous la direction du Brésil et du groupe africain, réclament la création d’un nouveau fonds consacré à la biodiversité et placé sous l’autorité de la COP, comme prévu par le texte de la convention de 1992.Mais les pays développés – menés par l’Union européenne, le Japon et le Canada en l’absence des Etats-Unis, non-signataires de la convention mais important bailleur – y sont très hostiles : ils dénoncent une fragmentation de l’aide au développement, déjà fragilisée par les crises budgétaires et l’effacement en cours des Américains depuis l’élection de Donald Trump.Vendredi, la présidence colombienne a rendu publique une proposition de compromis qui contient une feuille de route pour réformer d’ici à 2030 les différents systèmes à l’origine des flux financiers destinés à la sauvegarde de la nature, répondant aux difficultés des pays pauvres et endettés.Le document prévoit d'”améliorer les performances” du Fonds mondial pour l’Environnement (GEF, en anglais) et du Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF, en anglais), une solution provisoire modestement dotée (400 millions de dollars). Il envisage aussi qu’une institution financière, déjà existante ou à créer, soit à terme placée sous l’autorité de la COP.La plupart des pays en développement ont réclamé mardi de revenir au compromis qui était sur la table à Cali, prévoyant explicitement la création d’un nouveau fonds. Les quelque 300 représentants des pays, renforcés à partir de mercredi par 25 ministres ou équivalents, ont jusqu’à jeudi, voire vendredi pour trouver une solution, dans un contexte géopolitique défavorable. Après l’échec de Cali, le multilatéralisme environnemental avait subi un autre coup avec l’issue, jugée décevante, de la COP29 sur le climat, là encore en raison d’une dispute concernant l’aide des pays riches en vertu de leur responsabilité historique. Puis, en décembre, la conférence de l’ONU sur la désertification en Arabie saoudite et les négociations en Corée du Sud sur un traité mondial contre la pollution par le plastique se sont conclues sans succès.

“Question de survie” : le monde se dispute à Rome sur le financement de la sauvegarde de la nature

Les négociations des Nations unies sur la protection de la nature ont repris mardi à Rome avec un appel à s’unir pour “soutenir la vie sur la planète” et surmonter la dispute financière Nord-Sud à l’origine de l’échec du sommet initial en Colombie.La ministre colombienne Susana Muhamad, qui préside la 16e conférence de la Convention sur la diversité biologique (CDB), a rappelé que les pays avaient entre leurs mains “la mission la plus importante de l’humanité au XXIe siècle, c’est-à-dire notre capacité à soutenir la vie sur cette planète”.Face à elle, 154 pays, sur les 196 signataires de la CDB, ont pris place en milieu de matinée dans la grande salle du siège de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dominant les ruines du Circus Maximus sous une pluie fine.Objectif de leurs retrouvailles pour trois jours : mettre fin à la dispute qui les avait conduit, le 2 novembre à Cali, à brutalement interrompre la COP16 après une nuit blanche de négociations supplémentaires.La controverse porte sur le financement de l’accord de Kunming-Montréal de 2022 et de sa feuille de route, destinée à arrêter d’ici à 2030 la destruction de la nature qui menace l’alimentation de l’humanité, sa santé, la régulation du climat et la prospérité de tous les écosystèmes de la planète.Ce programme “a le pouvoir d’unifier le monde”, “ce qui n’est pas rien dans un paysage géopolitique très polarisé, fragmenté, divisé et conflictuel”, a exhorté Susana Muhamad.Son appel a été suivi de trois heures de discours des pays reprenant peu ou prou les mêmes positions qu’à Cali, mais à fleurets mouchetés, entre pays riches, toujours hostiles à la création d’un nouveau fonds, et monde en développement réclamant le respect de leurs engagements.Les pays développés sont tenus de fournir 20 milliards de dollars d’aide annuelle pour la nature d’ici à 2025 et n’ont atteint qu’environ 15 milliards en 2022, selon l’OCDE. “Sans cela, la confiance pourrait être rompue”, a averti la déléguée du Panama. Résoudre la “crise de la biodiversité (…) est une question de survie pour les écosystèmes, l’économie et l’humanité (…), le monde n’a plus le temps”.”Nous ne pouvons pas répéter les échecs du financement de la lutte contre le changement climatique”, a-t-elle ajouté.- Nouveau fonds ? -Les pays en développement, sous la direction du Brésil et du groupe africain, réclament la création d’un nouveau fonds consacré à la biodiversité et placé sous l’autorité de la COP, comme prévu par le texte de la convention de 1992.Mais les pays développés – menés par l’Union européenne, le Japon et le Canada en l’absence des Etats-Unis, non-signataires de la convention mais important bailleur – y sont très hostiles : ils dénoncent une fragmentation de l’aide au développement, déjà fragilisée par les crises budgétaires et l’effacement en cours des Américains depuis l’élection de Donald Trump.Vendredi, la présidence colombienne a rendu publique une proposition de compromis qui contient une feuille de route pour réformer d’ici à 2030 les différents systèmes à l’origine des flux financiers destinés à la sauvegarde de la nature, répondant aux difficultés des pays pauvres et endettés.Le document prévoit d'”améliorer les performances” du Fonds mondial pour l’Environnement (GEF, en anglais) et du Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF, en anglais), une solution provisoire modestement dotée (400 millions de dollars). Il envisage aussi qu’une institution financière, déjà existante ou à créer, soit à terme placée sous l’autorité de la COP.La plupart des pays en développement ont réclamé mardi de revenir au compromis qui était sur la table à Cali, prévoyant explicitement la création d’un nouveau fonds. Les quelque 300 représentants des pays, renforcés à partir de mercredi par 25 ministres ou équivalents, ont jusqu’à jeudi, voire vendredi pour trouver une solution, dans un contexte géopolitique défavorable. Après l’échec de Cali, le multilatéralisme environnemental avait subi un autre coup avec l’issue, jugée décevante, de la COP29 sur le climat, là encore en raison d’une dispute concernant l’aide des pays riches en vertu de leur responsabilité historique. Puis, en décembre, la conférence de l’ONU sur la désertification en Arabie saoudite et les négociations en Corée du Sud sur un traité mondial contre la pollution par le plastique se sont conclues sans succès.

Mother of jailed UK-Egyptian hospitalised amid hunger strike

The mother of a Egyptian-British activist jailed in Cairo has been hospitalised as her hunger strike approached 150 days, her family said Tuesday.Laila Soueif, 68, has lived on only coffee, tea and rehydration sachets since September 29, 2024, the date that marked five years in detention for her son Alaa Abdel Fattah.She was taken to a London hospital overnight Monday to Tuesday, the 149th day of her protest, due to “dangerously new lows” in her blood sugar levels, blood pressure and sodium levels, her campaign said in a statement. Fattah, 43, a pro-democracy and rights campaigner, was arrested by Egyptian authorities in September 2019 and later given a five-year sentence for “spreading false news”. His family criticised his trial as a “farce”.For weeks, Soueif braved London’s bitter cold to demonstrate outside Prime Minister Keir Starmer’s Downing Street office each working day since the date her son should have been released.She suspended the protests last week after meeting with Starmer who pledged support for efforts to secure Fattah’s release.”We will continue to raise his case at the highest levels of the Egyptian government and press for his release,” Starmer said in a statement after their meeting.Foreign Secretary David Lammy travelled to Cairo last month to pressure officials to release Fattah, who was a key figure in the 2011 revolt that toppled President Hosni Mubarak.He was given British citizenship in 2022 through the UK-born Soueif.Free media campaign group Reporters Without Borders (RSF) said they were “deeply worried” by the hospitalisation, calling on the government to “intensify efforts to secure his release”.Soueif has lost almost 30 kilogrammes (66) pounds, since starting her hunger strike.

Six newborns die as cold snap grips Gaza: civil defence

Gaza’s civil defence agency said on Tuesday that six newborn babies have died in a cold snap which has gripped the war-ravaged Palestinian territory over the past week.”As a result of a severe cold wave and the lack of heating, we have recorded the deaths of six newborns during the past week up until today,” agency spokesman Mahmud Bassal told AFP.Meteorologists say temperatures have fallen to zero degrees Celsius (32 degrees Fahrenheit) in recent days as a cold front has gripped the eastern Mediterranean.Although an ongoing ceasefire between Israel and Hamas has seen a surge in the volume of humanitarian aid entering Gaza, hundreds of thousands of Palestinians continue to live in tents.Many are camped out in the rubble of their former homes and are struggling to survive as temperatures drop.Hamas has repeatedly accused Israel of preventing shelter materials from being delivered to Gaza’s 2.4 million people, most of whom have been displaced at least once during the war.It blamed the deaths of the six newborns on Israel’s blocking of aid materials. “We call on the mediators to take immediate action to stop the occupation’s violation of the ceasefire agreement … and facilitate the entry of essential supplies such as shelter, heating and urgent medical items into Gaza,” Hamas said in a statement.”This is crucial to protect the children of Gaza.”

Procès Le Scouarnec: la personnalité de l’accusé au coeur du deuxième jour d’audience

Le procès de Joël Le Scouarnec, jugé depuis lundi par la cour criminelle du Morbihan pour des viols et agressions sexuelles sur 299 jeunes victimes, a repris mardi pour une deuxième journée où doit être sondée la personnalité de l’ancien chirurgien, avec le témoignage attendu de son ex-épouse.Défileront à la barre un enquêteur de personnalité mais surtout les trois enfants de l’accusé et leur mère, qui affirme ne jamais avoir eu le moindre soupçon sur la pédocriminalité de son mari. Malgré des écrits de ce dernier laissant penser le contraire, et malgré une première condamnation du chirurgien pour détention d’images pédopornographiques en 2005, déjà à Vannes.”Je n’étais pas au courant de ses penchants, de ses poupées. Je n’ai eu connaissance de ses cahiers qu’après son interpellation”, assurait-elle début février dans une interview au quotidien Ouest-France.Pauline, une des victimes, confiait à l’AFP avant l’audience son espoir d’avoir “des réponses”. “J’espère qu’elle va nous dire la vérité surtout. On attend de savoir si elle ne savait pas ou s’il nous ment (…) On a beaucoup de doutes”.”Aujourd’hui, je trouve que c’est une étape importante du procès, vraiment (…) Et ce serait bien de savoir le début de l’histoire, même si ça n’enlève rien à ce qu’il nous a fait, parce que c’est atroce”, a ajouté Pauline.- “ce silence” -Pour la Fondation pour l’enfance, qui s’est constituée partie civile, l’enjeu de l’audience est que les victimes aient “quelques réponses à leurs questions” et des clés de compréhension du “fonctionnement familial”: “pourquoi ce silence, pourquoi cette incapacité à parler, (…) quels ont pu être les blocages familiaux, notamment de son ex-femme, mais qui sont des blocages finalement assez classiques dans notre société”, a déclaré Joëlle Sicamois, sa directrice.Lundi, l’accusé, âgé de 74 ans, crâne chauve entouré de cheveux blancs, porteur de lunettes et vêtu d’une veste noire, a pris la parole pour la première fois. “Si je comparais devant vous c’est qu’effectivement un jour, alors que pour la plupart ce n’étaient que des enfants, j’ai commis des actes odieux”, a-t-il déclaré en fin d’audience, d’une voix hésitante.”Je suis parfaitement conscient aujourd’hui que ces blessures sont ineffaçables, irréparables”, a-t-il ajouté, disant vouloir “assumer la responsabilité” de ses actes.Au cours d’un propos liminaire, la présidente de la cour Aude Buresi a assuré à l’accusé que “devant cette cour, vous n’êtes ni un objet de curiosité, ni un sujet d’études, ni un débat de société. Mais un justiciable avec un certain nombre de droits”.Selon Me Cécile de Oliveira, qui défend plusieurs victimes, Joël Le Scouarnec réagit “sur un ensemble de crimes et de délits qui lui sont reprochés, qui est une litanie extrêmement longue (…) et je dirais qu’il réagit d’une manière ultra adaptée, parce que je pense que c’est un homme qui sait s’adapter d’une façon exceptionnelle”.- “pédophile” revendiqué -L’audience de lundi a donné lieu à une passe d’armes entre avocats de parties civiles, certains dénonçant la constitution de parties civiles du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) et du Conseil départemental de l’Ordre des médecins du Morbihan, dont ils dénoncent l’inaction.L’avocate Negar Haeri a rappelé que le CNOM “défend les intérêts collectifs de la profession, qui ont été salis par les agissements reprochés à Joël Le Scouarnec, la place du conseil est donc sur le banc des parties civiles aux cotés des victimes”.L’ancien chirurgien consignait méticuleusement dans des carnets et des fichiers le nom, l’âge et l’adresse de ses victimes ainsi que les violences infligées, souvent sous couvert de geste médical.Ses journaux intimes, et l’ampleur inédite de cette affaire, ont été découverts lors d’une perquisition à son domicile en 2017, après que sa voisine de six ans l’a dénoncé auprès de ses parents pour viol.Déjà condamné en 2020 à Saintes (Charente-Maritime) à 15 ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur quatre enfants, dont deux nièces, l’ancien médecin est désormais jugé pour des actes perpétrés entre 1989 et 2014 dans plusieurs hôpitaux de l’ouest de la France.Au total, Joël Le Scouarnec, qui se revendique “pédophile” depuis des décennies dans ses écrits, est jugé pour 111 viols et 189 agressions sexuelles, aggravés par le fait qu’il abusait de sa fonction de médecin. Il encourt une peine maximale de 20 ans de réclusion.Le verdict est attendu le 6 juin.

Procès Le Scouarnec: la personnalité de l’accusé au coeur du deuxième jour d’audience

Le procès de Joël Le Scouarnec, jugé depuis lundi par la cour criminelle du Morbihan pour des viols et agressions sexuelles sur 299 jeunes victimes, a repris mardi pour une deuxième journée où doit être sondée la personnalité de l’ancien chirurgien, avec le témoignage attendu de son ex-épouse.Défileront à la barre un enquêteur de personnalité mais surtout les trois enfants de l’accusé et leur mère, qui affirme ne jamais avoir eu le moindre soupçon sur la pédocriminalité de son mari. Malgré des écrits de ce dernier laissant penser le contraire, et malgré une première condamnation du chirurgien pour détention d’images pédopornographiques en 2005, déjà à Vannes.”Je n’étais pas au courant de ses penchants, de ses poupées. Je n’ai eu connaissance de ses cahiers qu’après son interpellation”, assurait-elle début février dans une interview au quotidien Ouest-France.Pauline, une des victimes, confiait à l’AFP avant l’audience son espoir d’avoir “des réponses”. “J’espère qu’elle va nous dire la vérité surtout. On attend de savoir si elle ne savait pas ou s’il nous ment (…) On a beaucoup de doutes”.”Aujourd’hui, je trouve que c’est une étape importante du procès, vraiment (…) Et ce serait bien de savoir le début de l’histoire, même si ça n’enlève rien à ce qu’il nous a fait, parce que c’est atroce”, a ajouté Pauline.- “ce silence” -Pour la Fondation pour l’enfance, qui s’est constituée partie civile, l’enjeu de l’audience est que les victimes aient “quelques réponses à leurs questions” et des clés de compréhension du “fonctionnement familial”: “pourquoi ce silence, pourquoi cette incapacité à parler, (…) quels ont pu être les blocages familiaux, notamment de son ex-femme, mais qui sont des blocages finalement assez classiques dans notre société”, a déclaré Joëlle Sicamois, sa directrice.Lundi, l’accusé, âgé de 74 ans, crâne chauve entouré de cheveux blancs, porteur de lunettes et vêtu d’une veste noire, a pris la parole pour la première fois. “Si je comparais devant vous c’est qu’effectivement un jour, alors que pour la plupart ce n’étaient que des enfants, j’ai commis des actes odieux”, a-t-il déclaré en fin d’audience, d’une voix hésitante.”Je suis parfaitement conscient aujourd’hui que ces blessures sont ineffaçables, irréparables”, a-t-il ajouté, disant vouloir “assumer la responsabilité” de ses actes.Au cours d’un propos liminaire, la présidente de la cour Aude Buresi a assuré à l’accusé que “devant cette cour, vous n’êtes ni un objet de curiosité, ni un sujet d’études, ni un débat de société. Mais un justiciable avec un certain nombre de droits”.Selon Me Cécile de Oliveira, qui défend plusieurs victimes, Joël Le Scouarnec réagit “sur un ensemble de crimes et de délits qui lui sont reprochés, qui est une litanie extrêmement longue (…) et je dirais qu’il réagit d’une manière ultra adaptée, parce que je pense que c’est un homme qui sait s’adapter d’une façon exceptionnelle”.- “pédophile” revendiqué -L’audience de lundi a donné lieu à une passe d’armes entre avocats de parties civiles, certains dénonçant la constitution de parties civiles du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) et du Conseil départemental de l’Ordre des médecins du Morbihan, dont ils dénoncent l’inaction.L’avocate Negar Haeri a rappelé que le CNOM “défend les intérêts collectifs de la profession, qui ont été salis par les agissements reprochés à Joël Le Scouarnec, la place du conseil est donc sur le banc des parties civiles aux cotés des victimes”.L’ancien chirurgien consignait méticuleusement dans des carnets et des fichiers le nom, l’âge et l’adresse de ses victimes ainsi que les violences infligées, souvent sous couvert de geste médical.Ses journaux intimes, et l’ampleur inédite de cette affaire, ont été découverts lors d’une perquisition à son domicile en 2017, après que sa voisine de six ans l’a dénoncé auprès de ses parents pour viol.Déjà condamné en 2020 à Saintes (Charente-Maritime) à 15 ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur quatre enfants, dont deux nièces, l’ancien médecin est désormais jugé pour des actes perpétrés entre 1989 et 2014 dans plusieurs hôpitaux de l’ouest de la France.Au total, Joël Le Scouarnec, qui se revendique “pédophile” depuis des décennies dans ses écrits, est jugé pour 111 viols et 189 agressions sexuelles, aggravés par le fait qu’il abusait de sa fonction de médecin. Il encourt une peine maximale de 20 ans de réclusion.Le verdict est attendu le 6 juin.

Remise par Bucarest de Mohamed Amra à la France attendue dans les prochaines heures

Le narcotrafiquant Mohamed Amra, arrêté samedi en Roumanie, a finalement décidé de faire appel de sa détention mais il devrait malgré tout être remis dans les prochaines heures aux autorités françaises.Une source roumaine qui n’a pas souhaité être identifiée, invoquant des raisons de sécurité, a annoncé à l’AFP son renvoi imminent dans son pays.”Nous sommes tout à fait confiants dans l’idée que Mohamed Amra pourra être remis dans les jours prochains”, avait également assuré plus tôt la procureure de Paris, Laure Beccuau, sur franceinfo.”Ce qui est certain (…), c’est que la décision de remise est aujourd’hui définitive et la coopération avec les autorités roumaines nous permet d’augurer une remise extrêmement rapide”, a-t-elle ajouté.Le multirécidiviste de 30 ans avait accepté dimanche son renvoi en France avant de contester sa détention.”Comme il conteste sa culpabilité” et qu’il “est victime d’une erreur judiciaire”, “nous avons fait appel pour qu’il soit libéré”, a déclaré à l’AFP son avocate, Maria Marcu. La justice roumaine n’a pas encore examiné cet appel, mais il devrait être jugé irrecevable, la décision de le renvoyer dans son pays étant “finale” selon le droit roumain, ont expliqué deux sources judiciaires.- Chirurgie esthétique -Mohamed Amra a été arrêté samedi en Roumanie où il vivait avec de faux papiers depuis le 8 février après avoir été installé par des complices dans un appartement de la banlieue de Bucarest, selon la police roumaine. “L’hypothèse la plus probable” est qu’il soit resté en France, jusqu’à son départ en Roumanie début février, a confié une source proche de l’enquête lundi à l’AFP.Surnommé la “mouche”, Mohamed Amra attendait de faire de la chirurgie esthétique avant de fuir en Colombie, sans toutefois avoir encore entrepris de démarches concrètes, selon les autorités roumaines.Il se trouve actuellement détenu sous haute sécurité en l’attente de son renvoi vers la France.”Il m’a été confirmé que la décision était définitive et que nul recours, y compris un pourvoi, n’était susceptible de remettre en cause les délais de remise”, a assuré Mme Beccuau.Selon la magistrate, une réunion a eu lieu lundi pour étudier dans quelle prison française il serait incarcéré à son retour.- Sécurité renforcée pour son transfert – Sa remise “se fera sous les conditions de sécurité les plus hautes, les plus renforcées”, a-t-elle indiqué, tout en insistant sur l’importance du “secret” dans cette enquête de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco).”Gérald Darmanin a demandé que Mohamed Amra soit placé dans un quartier d’isolement, dans un établissement pénitentiaire présentant un très haut niveau de sécurité”, a souligné de son côté l’entourage du ministre de la Justice.Son évasion datait du 14 mai 2024, lorsque le détenu avait été extrait de sa cellule en Normandie pour être amené à un juge d’instruction qui devait l’interroger.Un commando en avait alors profité pour attaquer à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut le fourgon dans lequel il se trouvait, tuant deux agents pénitentiaires et en blessant trois autres. Trois jours après son arrestation, 22 personnes se trouvent toujours en garde à vue en France, a indiqué Mme Beccuau mardi matin. Deux Français ont été arrêtés au Maroc et un autre homme en Espagne. “Un certain nombre de membres du commando pourraient se trouver au sein de ces gardes à vue”, a poursuivi Mme Beccuau. “L’ensemble des auditions permettront de crédibiliser ou pas les pistes que nous avons pu construire”.Selon elle, “dans son environnement, il y a effectivement un certain nombre de personnes qui peuvent appartenir” à la “Black Mafia Family”, une organisation criminelle spécialisée dans le trafic de stupéfiants, “dont l’activité mérite d’être creusée”.Selon une source proche du dossier, deux nouvelles interpellations ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi.Preuve du caractère hors norme de l’enquête sur son évasion: tout au long de sa cavale, “100 à 150” enquêteurs de la police judiciaire ont travaillé au quotidien sur ce dossier devenu symbole de l’emprise du narcotrafic en France, a rappelé lundi Christian Sainte, le patron de la police judiciaire.ani-anb-bg-jpa-tll-edy/mat/cn 

Remise par Bucarest de Mohamed Amra à la France attendue dans les prochaines heures

Le narcotrafiquant Mohamed Amra, arrêté samedi en Roumanie, a finalement décidé de faire appel de sa détention mais il devrait malgré tout être remis dans les prochaines heures aux autorités françaises.Une source roumaine qui n’a pas souhaité être identifiée, invoquant des raisons de sécurité, a annoncé à l’AFP son renvoi imminent dans son pays.”Nous sommes tout à fait confiants dans l’idée que Mohamed Amra pourra être remis dans les jours prochains”, avait également assuré plus tôt la procureure de Paris, Laure Beccuau, sur franceinfo.”Ce qui est certain (…), c’est que la décision de remise est aujourd’hui définitive et la coopération avec les autorités roumaines nous permet d’augurer une remise extrêmement rapide”, a-t-elle ajouté.Le multirécidiviste de 30 ans avait accepté dimanche son renvoi en France avant de contester sa détention.”Comme il conteste sa culpabilité” et qu’il “est victime d’une erreur judiciaire”, “nous avons fait appel pour qu’il soit libéré”, a déclaré à l’AFP son avocate, Maria Marcu. La justice roumaine n’a pas encore examiné cet appel, mais il devrait être jugé irrecevable, la décision de le renvoyer dans son pays étant “finale” selon le droit roumain, ont expliqué deux sources judiciaires.- Chirurgie esthétique -Mohamed Amra a été arrêté samedi en Roumanie où il vivait avec de faux papiers depuis le 8 février après avoir été installé par des complices dans un appartement de la banlieue de Bucarest, selon la police roumaine. “L’hypothèse la plus probable” est qu’il soit resté en France, jusqu’à son départ en Roumanie début février, a confié une source proche de l’enquête lundi à l’AFP.Surnommé la “mouche”, Mohamed Amra attendait de faire de la chirurgie esthétique avant de fuir en Colombie, sans toutefois avoir encore entrepris de démarches concrètes, selon les autorités roumaines.Il se trouve actuellement détenu sous haute sécurité en l’attente de son renvoi vers la France.”Il m’a été confirmé que la décision était définitive et que nul recours, y compris un pourvoi, n’était susceptible de remettre en cause les délais de remise”, a assuré Mme Beccuau.Selon la magistrate, une réunion a eu lieu lundi pour étudier dans quelle prison française il serait incarcéré à son retour.- Sécurité renforcée pour son transfert – Sa remise “se fera sous les conditions de sécurité les plus hautes, les plus renforcées”, a-t-elle indiqué, tout en insistant sur l’importance du “secret” dans cette enquête de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco).”Gérald Darmanin a demandé que Mohamed Amra soit placé dans un quartier d’isolement, dans un établissement pénitentiaire présentant un très haut niveau de sécurité”, a souligné de son côté l’entourage du ministre de la Justice.Son évasion datait du 14 mai 2024, lorsque le détenu avait été extrait de sa cellule en Normandie pour être amené à un juge d’instruction qui devait l’interroger.Un commando en avait alors profité pour attaquer à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut le fourgon dans lequel il se trouvait, tuant deux agents pénitentiaires et en blessant trois autres. Trois jours après son arrestation, 22 personnes se trouvent toujours en garde à vue en France, a indiqué Mme Beccuau mardi matin. Deux Français ont été arrêtés au Maroc et un autre homme en Espagne. “Un certain nombre de membres du commando pourraient se trouver au sein de ces gardes à vue”, a poursuivi Mme Beccuau. “L’ensemble des auditions permettront de crédibiliser ou pas les pistes que nous avons pu construire”.Selon elle, “dans son environnement, il y a effectivement un certain nombre de personnes qui peuvent appartenir” à la “Black Mafia Family”, une organisation criminelle spécialisée dans le trafic de stupéfiants, “dont l’activité mérite d’être creusée”.Selon une source proche du dossier, deux nouvelles interpellations ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi.Preuve du caractère hors norme de l’enquête sur son évasion: tout au long de sa cavale, “100 à 150” enquêteurs de la police judiciaire ont travaillé au quotidien sur ce dossier devenu symbole de l’emprise du narcotrafic en France, a rappelé lundi Christian Sainte, le patron de la police judiciaire.ani-anb-bg-jpa-tll-edy/mat/cnÂ