A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Après un siècle d’interdiction, la baignade pour tous s’ouvre dans la Seine

Un “plouf” historique après un siècle d’interdiction, et bienvenu pour se rafraîchir: la Seine s’ouvre à la baignade à Paris, uniquement dans des sites surveillés car le fleuve reste un milieu dangereux, rappellent les autorités.Sauf météo trop pluvieuse, le public pourra piquer une tête gratuitement à partir de samedi et jusqu’au 31 août, au bras de Grenelle (ouest), non loin de la tour Eiffel, à Bercy (est), ou au bras Marie, en face de l’île Saint-Louis.La maire socialiste Anne Hidalgo lancera la saison de la baignade, héritage emblématique des Jeux olympiques, un an après son plongeon dans le fleuve sous les caméras du monde entier.Une séquence historique depuis l’interdiction de la baignade en 1923, et la promesse de l’édile de Paris et futur président Jacques Chirac en 1988.”C’était un moment extraordinaire mais la baignade pour les Jeux n’était pas une fin en soi. Rendre la Seine baignable, c’est répondre à un objectif d’adaptation au changement climatique mais aussi de qualité de vie”, alors que les étés parisiens vont se faire de plus en plus chauds, avait expliqué en mai Anne Hidalgo. Les autorités s’attendent à un succès populaire, au vu de la forte fréquentation du bassin de la Villette, ouvert depuis 2017. Plusieurs sites sont par ailleurs accessibles cet été dans la Marne, principal affluent de la Seine, dont celui historique – et payant – de la plage du banc de sable de Joinville-le-Pont.- Tests préalables -Les bassins de nage de la capitale, strictement délimités, sont équipés de vestiaires, toilettes, douches, mobilier balnéaire au bord de l’eau… avec une capacité d’accueil de 150 à 300 personnes en simultané.Un maître-nageur devra vérifier les capacités de nage de baigneur à la première mise à l’eau, avant de l’autoriser à se baigner de façon autonome. “Il s’agit d’un plan d’eau vivante ce qui implique davantage de vigilance que dans une piscine”, souligne Lazreg Benelhadj, président de la Fédération française de natation. La Seine fait en moyenne 3,5 mètres de profondeur et les bassins n’ont pas de fond, à part celui pour les familles au site de Grenelle.Alors que les fortes chaleurs pourraient tenter certains de se jeter à l’eau en dehors des lieux autorisés, un arrêté préfectoral a été pris fin juin pour verbaliser la baignade sauvage.”La Seine reste un milieu dangereux: il y a un risque de noyade à cause de la vase et des plantes agrippantes, de forts courants, le risque d’hydrocution et le trafic fluvial”, fait valoir la sous-préfète Elise Lavielle, précisant qu’il y avait eu “13 décès dans la Seine en 2024, 3 cette année”.- Des drapeaux “comme à la plage” -Autre enjeu: la propreté du fleuve, très dépendante de la météo. Car la capitale dispose d’un réseau unitaire où eaux usées et eaux pluviales se mélangent: en cas de pluies abondantes, il n’y a pas d’autre solution que de les déverser dans la Seine, sauf à inonder les caves et les réseaux sous-terrains.Les autorités ont investi 1,4 milliard d’euros dans l’amélioration de la qualité de l’eau de la Seine, qui pour les JO avait été “dépolluée aux trois quarts de ce qui était attendu”, a expliqué à l’AFP le préfet de la région Ile-de-France Marc Guillaume.Les travaux réalisés depuis en amont, notamment les 2.000 nouveaux branchements aux réseaux d’assainissement, promettent une eau encore meilleure. Mais pas s’il pleut trop: l’été dernier, en raison de précipitations record, seuls cinq jours ont été autorisés pour les compétitions et entraînements sur les 11 jours programmés.Des drapeaux – verts, jaunes et rouges – permettront de connaître le débit de la Seine et la qualité de l’eau, analysée par des sondes en instantané et des prélèvements en culture, pour connaître le taux de bactéries fécales Escherichia coli (E. coli) et entérocoques. Si les voyants sont au rouge, la baignade sera fermée, “comme à la plage”, selon Anne Hidalgo. “Nous n’avons pris aucun risque pour les athlètes, on en prendra encore moins pour le public”, assure Pierre Rabadan, adjoint en charge des sports.Le site du bras Marie, point névralgique de la circulation fluviale, ne sera ouvert que le matin, après négociations avec les bateliers. Pour l’été 2026, d’autres sites alternatifs pérennes sont à l’étude.

Après un siècle d’interdiction, la baignade pour tous s’ouvre dans la Seine

Un “plouf” historique après un siècle d’interdiction, et bienvenu pour se rafraîchir: la Seine s’ouvre à la baignade à Paris, uniquement dans des sites surveillés car le fleuve reste un milieu dangereux, rappellent les autorités.Sauf météo trop pluvieuse, le public pourra piquer une tête gratuitement à partir de samedi et jusqu’au 31 août, au bras de Grenelle (ouest), non loin de la tour Eiffel, à Bercy (est), ou au bras Marie, en face de l’île Saint-Louis.La maire socialiste Anne Hidalgo lancera la saison de la baignade, héritage emblématique des Jeux olympiques, un an après son plongeon dans le fleuve sous les caméras du monde entier.Une séquence historique depuis l’interdiction de la baignade en 1923, et la promesse de l’édile de Paris et futur président Jacques Chirac en 1988.”C’était un moment extraordinaire mais la baignade pour les Jeux n’était pas une fin en soi. Rendre la Seine baignable, c’est répondre à un objectif d’adaptation au changement climatique mais aussi de qualité de vie”, alors que les étés parisiens vont se faire de plus en plus chauds, avait expliqué en mai Anne Hidalgo. Les autorités s’attendent à un succès populaire, au vu de la forte fréquentation du bassin de la Villette, ouvert depuis 2017. Plusieurs sites sont par ailleurs accessibles cet été dans la Marne, principal affluent de la Seine, dont celui historique – et payant – de la plage du banc de sable de Joinville-le-Pont.- Tests préalables -Les bassins de nage de la capitale, strictement délimités, sont équipés de vestiaires, toilettes, douches, mobilier balnéaire au bord de l’eau… avec une capacité d’accueil de 150 à 300 personnes en simultané.Un maître-nageur devra vérifier les capacités de nage de baigneur à la première mise à l’eau, avant de l’autoriser à se baigner de façon autonome. “Il s’agit d’un plan d’eau vivante ce qui implique davantage de vigilance que dans une piscine”, souligne Lazreg Benelhadj, président de la Fédération française de natation. La Seine fait en moyenne 3,5 mètres de profondeur et les bassins n’ont pas de fond, à part celui pour les familles au site de Grenelle.Alors que les fortes chaleurs pourraient tenter certains de se jeter à l’eau en dehors des lieux autorisés, un arrêté préfectoral a été pris fin juin pour verbaliser la baignade sauvage.”La Seine reste un milieu dangereux: il y a un risque de noyade à cause de la vase et des plantes agrippantes, de forts courants, le risque d’hydrocution et le trafic fluvial”, fait valoir la sous-préfète Elise Lavielle, précisant qu’il y avait eu “13 décès dans la Seine en 2024, 3 cette année”.- Des drapeaux “comme à la plage” -Autre enjeu: la propreté du fleuve, très dépendante de la météo. Car la capitale dispose d’un réseau unitaire où eaux usées et eaux pluviales se mélangent: en cas de pluies abondantes, il n’y a pas d’autre solution que de les déverser dans la Seine, sauf à inonder les caves et les réseaux sous-terrains.Les autorités ont investi 1,4 milliard d’euros dans l’amélioration de la qualité de l’eau de la Seine, qui pour les JO avait été “dépolluée aux trois quarts de ce qui était attendu”, a expliqué à l’AFP le préfet de la région Ile-de-France Marc Guillaume.Les travaux réalisés depuis en amont, notamment les 2.000 nouveaux branchements aux réseaux d’assainissement, promettent une eau encore meilleure. Mais pas s’il pleut trop: l’été dernier, en raison de précipitations record, seuls cinq jours ont été autorisés pour les compétitions et entraînements sur les 11 jours programmés.Des drapeaux – verts, jaunes et rouges – permettront de connaître le débit de la Seine et la qualité de l’eau, analysée par des sondes en instantané et des prélèvements en culture, pour connaître le taux de bactéries fécales Escherichia coli (E. coli) et entérocoques. Si les voyants sont au rouge, la baignade sera fermée, “comme à la plage”, selon Anne Hidalgo. “Nous n’avons pris aucun risque pour les athlètes, on en prendra encore moins pour le public”, assure Pierre Rabadan, adjoint en charge des sports.Le site du bras Marie, point névralgique de la circulation fluviale, ne sera ouvert que le matin, après négociations avec les bateliers. Pour l’été 2026, d’autres sites alternatifs pérennes sont à l’étude.

Les députés débattent de l’emploi des seniors et d’un CDI pour les plus de 60 ans

Les députés ont commencé jeudi à discuter de mesures pour faciliter l’embauche des plus de 60 ans, avec notamment la création d’un CDI senior, lors de l’examen d’un projet de loi transposant plusieurs accords trouvés entre syndicats et patronat.L’emploi des seniors en France “est l’un de nos points faibles”, a reconnu la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet à l’entame des débats, rappelant un taux d’emploi des plus de 60 ans de 38%, contre 61% en Allemagne et 70% en Suède.Ce sous-emploi constitue “une injustice, un gâchis humain et un gâchis économique que nous ne pouvons plus accepter ou permettre”, a déclaré la ministre.A la tribune, les députés de gauche, mais aussi du Rassemblement national, n’ont pas manqué de rappeler “le passage en force” de la réforme des retraites de 2023, selon les mots de la députée Sophie Taillé-Polian (groupe écologiste et social).L’élue a fustigé la “politique contradictoire du gouvernement” consistant à reculer “l’âge de départ à la retraite” à 64 ans “sans pour autant” s’être “préoccupé vraiment de la précarité des seniors en situation d’exclusion sur le marché du travail”.Le projet de loi, déjà adopté au Sénat, prévoit notamment la création d’un CDI senior baptisé “contrat de valorisation de l’expérience” (CVE), à titre expérimental les cinq prochaines années suivant la promulgation de la loi. Destiné à faciliter l’embauche des demandeurs d’emploi d’au moins 60 ans, voire dès 57 ans en cas d’accord de branche, ce contrat donnera aussi de la latitude aux employeurs, qui pourront décider d’une mise à la retraite lorsque le salarié a droit à un taux plein, et bénéficieront d’exonérations sur l’indemnité de mise à la retraite.La France insoumise, ne participera “pas au réenchantement de la mise au travail forcée de nos aînés”, a taclé la députée Ségolène Amiot, estimant que ce contrat est de la poudre aux yeux qui cache un “nouveau cadeau au patronat, une nouvelle exonération de cotisations”.Avant d’examiner dans l’après-midi ce nouveau contrat, l’Assemblée a discuté d’autres mesures de dialogue social.Ils ont voté pour rendre obligatoire une négociation au moins tous les quatre ans, autour de l’emploi et du travail “des salariés expérimentés”, à la fois au sein des branches professionnelles et pour les entreprises de plus de 300 salariés.La gauche a tenté, sans y parvenir, de rendre obligatoire cette négociation pour les entreprises de plus de 50 salariés.- Reconversion -Le projet de loi prévoit également l’entrée en vigueur d’une petite évolution dans l’assurance chômage: les primo-accédants devront avoir travaillé cinq mois, au lieu de six, pour pouvoir avoir droit à leur allocation chômage.Cette disposition de la nouvelle convention d’assurance chômage, entrée pour l’essentiel en vigueur au 1er avril, nécessite une mesure législative pour pouvoir s’appliquer.Un accord supprimant la limite de trois mandats successifs pour les élus du Comité social et économique (CSE), répondant à une revendication syndicale, figure également dans le projet de loi.Enfin, le gouvernement a prévu d’insérer in extremis par amendements dans le projet de loi un accord destiné à faciliter l’utilisation des dispositifs de reconversion professionnelle, trouvé entre plusieurs syndicats et l’ensemble des organisations patronales le 25 juin.Avec cet accord, le compte personnel de formation (CPF) pourra désormais être mobilisé, à hauteur de 50%, et avec l’accord du salarié, pour financer une période de reconversion lorsqu’elle celle-ci est proposée par l’employeur.Cet accord a été signé côté syndical par la CFDT, FO, la CFE-CGC et la CFTC, mais critiqué par la CGT. Côté patronal, le négociateur du Medef Hubert Mongon avait salué un accord “au service de l’emploi”, également avalisé par la CPME et l’U2P.

Amnesty dénonce la répression ciblée des militants écologistes en France

Répression, intimidation, censure, harcèlement judiciaire, restrictions de financements… : Amnesty International accuse jeudi les autorités françaises de mener une “stratégie délibérée” de répression à l’encontre des défenseurs de l’environnement, dénonçant une tendance inquiétante d’entrave à l’action climatique. L’organisation de défense des droits humains Amnesty décrit dans un rapport une série de restrictions juridiques, physiques et financières visant les militants écologistes dans le monde et notamment en France. “Il est inquiétant de voir que la France, qui avait été moteur il y a dix ans dans la lutte pour le climat, est aujourd’hui un exemple probant de la répression des défenseurs de l’environnement”, alerte lors d’une conférence de presse Margot Jaymond, chargée de plaidoyer justice climatique chez Amnesty International France.L’ONG dénonce “une judiciarisation du maintien de l’ordre” destiné à paralyser l’action des militants pro-climat en s’attaquant de “manière ciblée et intentionnelle” à la liberté de manifester, d’expression et d’association. – “Mains liées” – Amnesty pointe notamment la répression des mobilisations contre les méga-bassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), en 2022 et 2023, lors desquelles les forces de l’ordre ont utilisé des armes à létalité réduite (lanceurs de balles de défense) de façon jugée “disproportionnée”.L’ONG dénonce aussi des centaines de gardes à vue et une soixantaine de procès à la suite des mobilisations contre le projet d’autoroute A69 dans le Tarn.”Aujourd’hui, on a un peu les mains liées dans les actions que l’on a envie de faire, car la répression en parallèle augmente énormément”, abonde Léa Geindreau, porte-parole de l’ONG Action Justice Climat précisant que cette année l’association fait face à 17 procès. Ces violences s’accompagnent d'”un arsenal législatif” qui “criminalise” les manifestants, affirme le rapport, citant notamment la loi dite “anti-casseurs” de 2019, ou encore la loi de 2021 dite “loi séparatisme”, qui facilite la dissolution d’associations ou le retrait de financements.Parmi les cas mentionnés figurent le mouvement Alternatiba, privé de subventions publiques, et le collectif Les Soulèvements de la Terre, visé en 2023 par une tentative de dissolution jugée contraire au droit international.Amnesty alerte également sur une “rhétorique stigmatisante” à l’égard des militants écologistes, qualifiés parfois d'”écoterroristes” par certains responsables politiques. “Ce glissement sémantique va permettre une utilisation de méthodes répressives beaucoup plus fortes”, estime Action Justice Climat évoquant le “recours quasiment systématique” à des perquisitions. Le rapport cite également Michel Forst, rapporteur spécial sur les défenseurs de l’environnement, pour qui “la France est le pire pays d’Europe concernant la répression policière des militants environnementaux”.  – “Reculs” et désinformation – Selon Amnesty, cette stratégie de “délégitimation” de la lutte pour le climat se fait notamment “au service de reculs politiques, environnementaux et climatiques”. Margot Jaymond cite notamment la proposition de loi Duplomb sur l’agriculture, censée être votée mardi à l’Assemblée et qui acte de nombreux reculs écologiques, la réouverture du chantier de l’A69 malgré l’annulation de l’autorisation environnementale ou encore le recul sur le devoir de vigilance des entreprises poussée par la France dans le cadre du Pacte vert européen. Amnesty s’alarme également d’un affaiblissement du traitement médiatique.”On constate une carence quantitative persistante en matière environnementale” dans les médias français, analyse Eva Morel, secrétaire générale de QuotaClimat, une association qui travaille depuis 2022 sur le traitement médiatique des enjeux environnementaux.”En l’espace de trois mois, entre janvier et mars 2025, on a quantifié 128 cas de désinformation scientifique pure sur les 18 chaînes que l’on monitore”, précise-t-elle. Amnesty international appelle les autorités françaises à “prendre urgemment” des mesures pour protéger les droits des défenseurs de l’environnement et à “reconnaître publiquement” leur travail comme “légitime et essentiel”. Elle les enjoint également à garantir l’accès à l’information. 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Amnesty dénonce la répression ciblée des militants écologistes en France

Répression, intimidation, censure, harcèlement judiciaire, restrictions de financements… : Amnesty International accuse jeudi les autorités françaises de mener une “stratégie délibérée” de répression à l’encontre des défenseurs de l’environnement, dénonçant une tendance inquiétante d’entrave à l’action climatique. L’organisation de défense des droits humains Amnesty décrit dans un rapport une série de restrictions juridiques, physiques et financières visant les militants écologistes dans le monde et notamment en France. “Il est inquiétant de voir que la France, qui avait été moteur il y a dix ans dans la lutte pour le climat, est aujourd’hui un exemple probant de la répression des défenseurs de l’environnement”, alerte lors d’une conférence de presse Margot Jaymond, chargée de plaidoyer justice climatique chez Amnesty International France.L’ONG dénonce “une judiciarisation du maintien de l’ordre” destiné à paralyser l’action des militants pro-climat en s’attaquant de “manière ciblée et intentionnelle” à la liberté de manifester, d’expression et d’association. – “Mains liées” – Amnesty pointe notamment la répression des mobilisations contre les méga-bassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), en 2022 et 2023, lors desquelles les forces de l’ordre ont utilisé des armes à létalité réduite (lanceurs de balles de défense) de façon jugée “disproportionnée”.L’ONG dénonce aussi des centaines de gardes à vue et une soixantaine de procès à la suite des mobilisations contre le projet d’autoroute A69 dans le Tarn.”Aujourd’hui, on a un peu les mains liées dans les actions que l’on a envie de faire, car la répression en parallèle augmente énormément”, abonde Léa Geindreau, porte-parole de l’ONG Action Justice Climat précisant que cette année l’association fait face à 17 procès. Ces violences s’accompagnent d'”un arsenal législatif” qui “criminalise” les manifestants, affirme le rapport, citant notamment la loi dite “anti-casseurs” de 2019, ou encore la loi de 2021 dite “loi séparatisme”, qui facilite la dissolution d’associations ou le retrait de financements.Parmi les cas mentionnés figurent le mouvement Alternatiba, privé de subventions publiques, et le collectif Les Soulèvements de la Terre, visé en 2023 par une tentative de dissolution jugée contraire au droit international.Amnesty alerte également sur une “rhétorique stigmatisante” à l’égard des militants écologistes, qualifiés parfois d'”écoterroristes” par certains responsables politiques. “Ce glissement sémantique va permettre une utilisation de méthodes répressives beaucoup plus fortes”, estime Action Justice Climat évoquant le “recours quasiment systématique” à des perquisitions. Le rapport cite également Michel Forst, rapporteur spécial sur les défenseurs de l’environnement, pour qui “la France est le pire pays d’Europe concernant la répression policière des militants environnementaux”.  – “Reculs” et désinformation – Selon Amnesty, cette stratégie de “délégitimation” de la lutte pour le climat se fait notamment “au service de reculs politiques, environnementaux et climatiques”. Margot Jaymond cite notamment la proposition de loi Duplomb sur l’agriculture, censée être votée mardi à l’Assemblée et qui acte de nombreux reculs écologiques, la réouverture du chantier de l’A69 malgré l’annulation de l’autorisation environnementale ou encore le recul sur le devoir de vigilance des entreprises poussée par la France dans le cadre du Pacte vert européen. Amnesty s’alarme également d’un affaiblissement du traitement médiatique.”On constate une carence quantitative persistante en matière environnementale” dans les médias français, analyse Eva Morel, secrétaire générale de QuotaClimat, une association qui travaille depuis 2022 sur le traitement médiatique des enjeux environnementaux.”En l’espace de trois mois, entre janvier et mars 2025, on a quantifié 128 cas de désinformation scientifique pure sur les 18 chaînes que l’on monitore”, précise-t-elle. Amnesty international appelle les autorités françaises à “prendre urgemment” des mesures pour protéger les droits des défenseurs de l’environnement et à “reconnaître publiquement” leur travail comme “légitime et essentiel”. Elle les enjoint également à garantir l’accès à l’information. 

Amnesty dénonce la répression ciblée des militants écologistes en France

Répression, intimidation, censure, harcèlement judiciaire, restrictions de financements… : Amnesty International accuse jeudi les autorités françaises de mener une “stratégie délibérée” de répression à l’encontre des défenseurs de l’environnement, dénonçant une tendance inquiétante d’entrave à l’action climatique. L’organisation de défense des droits humains Amnesty décrit dans un rapport une série de restrictions juridiques, physiques et financières visant les militants écologistes dans le monde et notamment en France. “Il est inquiétant de voir que la France, qui avait été moteur il y a dix ans dans la lutte pour le climat, est aujourd’hui un exemple probant de la répression des défenseurs de l’environnement”, alerte lors d’une conférence de presse Margot Jaymond, chargée de plaidoyer justice climatique chez Amnesty International France.L’ONG dénonce “une judiciarisation du maintien de l’ordre” destiné à paralyser l’action des militants pro-climat en s’attaquant de “manière ciblée et intentionnelle” à la liberté de manifester, d’expression et d’association. – “Mains liées” – Amnesty pointe notamment la répression des mobilisations contre les méga-bassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), en 2022 et 2023, lors desquelles les forces de l’ordre ont utilisé des armes à létalité réduite (lanceurs de balles de défense) de façon jugée “disproportionnée”.L’ONG dénonce aussi des centaines de gardes à vue et une soixantaine de procès à la suite des mobilisations contre le projet d’autoroute A69 dans le Tarn.”Aujourd’hui, on a un peu les mains liées dans les actions que l’on a envie de faire, car la répression en parallèle augmente énormément”, abonde Léa Geindreau, porte-parole de l’ONG Action Justice Climat précisant que cette année l’association fait face à 17 procès. Ces violences s’accompagnent d'”un arsenal législatif” qui “criminalise” les manifestants, affirme le rapport, citant notamment la loi dite “anti-casseurs” de 2019, ou encore la loi de 2021 dite “loi séparatisme”, qui facilite la dissolution d’associations ou le retrait de financements.Parmi les cas mentionnés figurent le mouvement Alternatiba, privé de subventions publiques, et le collectif Les Soulèvements de la Terre, visé en 2023 par une tentative de dissolution jugée contraire au droit international.Amnesty alerte également sur une “rhétorique stigmatisante” à l’égard des militants écologistes, qualifiés parfois d'”écoterroristes” par certains responsables politiques. “Ce glissement sémantique va permettre une utilisation de méthodes répressives beaucoup plus fortes”, estime Action Justice Climat évoquant le “recours quasiment systématique” à des perquisitions. Le rapport cite également Michel Forst, rapporteur spécial sur les défenseurs de l’environnement, pour qui “la France est le pire pays d’Europe concernant la répression policière des militants environnementaux”.  – “Reculs” et désinformation – Selon Amnesty, cette stratégie de “délégitimation” de la lutte pour le climat se fait notamment “au service de reculs politiques, environnementaux et climatiques”. Margot Jaymond cite notamment la proposition de loi Duplomb sur l’agriculture, censée être votée mardi à l’Assemblée et qui acte de nombreux reculs écologiques, la réouverture du chantier de l’A69 malgré l’annulation de l’autorisation environnementale ou encore le recul sur le devoir de vigilance des entreprises poussée par la France dans le cadre du Pacte vert européen. Amnesty s’alarme également d’un affaiblissement du traitement médiatique.”On constate une carence quantitative persistante en matière environnementale” dans les médias français, analyse Eva Morel, secrétaire générale de QuotaClimat, une association qui travaille depuis 2022 sur le traitement médiatique des enjeux environnementaux.”En l’espace de trois mois, entre janvier et mars 2025, on a quantifié 128 cas de désinformation scientifique pure sur les 18 chaînes que l’on monitore”, précise-t-elle. Amnesty international appelle les autorités françaises à “prendre urgemment” des mesures pour protéger les droits des défenseurs de l’environnement et à “reconnaître publiquement” leur travail comme “légitime et essentiel”. Elle les enjoint également à garantir l’accès à l’information. 

Français détenus en Iran : Paris brandit la menace de sanctions

Paris a menacé jeudi de se prononcer pour une reprise des sanctions internationales contre l’Iran si Téhéran ne libère pas les deux ressortissants français détenus depuis trois ans et qui encourent la peine de mort.Arrêtés en mai 2022 au dernier jour d’un voyage touristique, Cécile Kohler et Jacques Paris sont visés par des accusations d'”espionnage pour le Mossad”, le service de renseignement extérieur israélien, de “complot pour renverser le régime” et de “corruption sur Terre”, a appris mercredi l’AFP auprès d’une source diplomatique occidentale et de l’entourage des détenus.Jusqu’à présent, l’Iran indiquait seulement que les deux Français étaient accusés d’espionnage, sans jamais préciser pour quel pays. Téhéran n’a pas encore confirmé si de nouvelles accusations ont été portées contre eux.”Nous n’avons pas été formellement notifiés par les autorités iraniennes des charges qui pèsent sur nos deux compatriotes”, a réagi jeudi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. “Si les chefs d’accusation qui ont été évoqués étaient confirmés, nous les considérerions comme totalement injustifiés et infondés”.Face à ces charges lourdes, le ministre a rappelé l’existence d’un levier que Paris pouvait activer. “Nous l’avons toujours dit à nos interlocuteurs du régime iranien: la question de décisions éventuelles sur des sanctions sera conditionnée au règlement de ce problème, de ce différend majeur”, a-t-il déclaré.- “Snapback” -Face à la politique iranienne d’enrichissement d’uranium, les pays occidentaux menacent Téhéran d’un “snapback”, mécanisme qui permet de réimposer des sanctions internationales, allégées dans le cadre d’un accord conclu en 2015. Cet accord signé à Vienne avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (France, Allemagne, Royaume-Uni, Chine, Russie, Etats-Unis) prévoyait d’encadrer le programme nucléaire iranien, en contrepartie d’un allègement des sanctions internationales. En 2018, Donald Trump avait retiré unilatéralement les Etats-Unis de l’accord – auquel se conformait Téhéran, selon l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA).En représailles, Téhéran a considérablement augmenté ses réserves de matières enrichies et porté le seuil à 60%, inférieur aux 90% nécessaires à la fabrication de l’arme atomique, mais très loin du plafond de 3,67% fixé par l’accord de Vienne.La résolution 2231 du Conseil de sécurité, qui endosse cet accord, prévoit une clause appelée “snapback” permettant de réimposer les sanctions en cas de violation de l’accord. Ce texte expire le 18 octobre 2025.Selon cette résolution, tout “État participant” à l’accord peut déclencher ce mécanisme en saisissant le Conseil de sécurité d’une plainte sur le “non-respect notable d’engagements d’un autre participant”.Dans les 30 jours suivant cette “notification”, le Conseil doit se prononcer par un vote sur un projet de résolution visant à confirmer la levée des sanctions: si l’État plaignant veut au contraire les rétablir, il peut opposer son veto à cette résolution, rendant le “snapback” automatique.Cette option est évoquée par la France au lendemain de la décision iranienne de suspendre sa coopération avec l’AIEA.- “Double péril” -Le sort de Cécile Kohler, professeure de lettres de 40 ans originaire de l’est de la France, et de son compagnon Jacques Paris, 72 ans, inquiète leurs proches.Ils étaient encore récemment détenus dans la prison d’Evine, touchée le 23 juin par des frappes israéliennes. La Française a été transférée à la hâte avec d’autres prisonniers, sans pouvoir emmener d’affaires personnelles, à la prison de Qarchak, où elle est restée 24 heures, a indiqué mercredi à l’AFP sa soeur Noémie, en se basant sur le compte-rendu d’une visite consulaire d’un diplomate français mardi au pénitencier de Bozorg, dans le sud de Téhéran.Puis, “on lui a bandé les yeux et on l’a emmenée dans un autre lieu de détention qu’on ne connaît pas”.”Cécile ne dort plus depuis les bombardements”, a poursuivi Noémie Kohler, dont le dernier contact téléphonique avec sa sœur remonte au 28 mai.Jacques Paris a, lui, été transféré dans un lieu également inconnu, “tout seul dans une cellule”. Il n’a pas de meubles. Donc il continue à dormir à même le sol”, a ajouté Noémie Kohler.La jeune femme s’est dite “extrêmement inquiète sur leur état psychique”, sur “ce double péril de mort (…) la reprise des bombardements et cette condamnation à mort qui leur pend au-dessus de la tête”.

Français détenus en Iran : Paris brandit la menace de sanctions

Paris a menacé jeudi de se prononcer pour une reprise des sanctions internationales contre l’Iran si Téhéran ne libère pas les deux ressortissants français détenus depuis trois ans et qui encourent la peine de mort.Arrêtés en mai 2022 au dernier jour d’un voyage touristique, Cécile Kohler et Jacques Paris sont visés par des accusations d'”espionnage pour le Mossad”, le service de renseignement extérieur israélien, de “complot pour renverser le régime” et de “corruption sur Terre”, a appris mercredi l’AFP auprès d’une source diplomatique occidentale et de l’entourage des détenus.Jusqu’à présent, l’Iran indiquait seulement que les deux Français étaient accusés d’espionnage, sans jamais préciser pour quel pays. Téhéran n’a pas encore confirmé si de nouvelles accusations ont été portées contre eux.”Nous n’avons pas été formellement notifiés par les autorités iraniennes des charges qui pèsent sur nos deux compatriotes”, a réagi jeudi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. “Si les chefs d’accusation qui ont été évoqués étaient confirmés, nous les considérerions comme totalement injustifiés et infondés”.Face à ces charges lourdes, le ministre a rappelé l’existence d’un levier que Paris pouvait activer. “Nous l’avons toujours dit à nos interlocuteurs du régime iranien: la question de décisions éventuelles sur des sanctions sera conditionnée au règlement de ce problème, de ce différend majeur”, a-t-il déclaré.- “Snapback” -Face à la politique iranienne d’enrichissement d’uranium, les pays occidentaux menacent Téhéran d’un “snapback”, mécanisme qui permet de réimposer des sanctions internationales, allégées dans le cadre d’un accord conclu en 2015. Cet accord signé à Vienne avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (France, Allemagne, Royaume-Uni, Chine, Russie, Etats-Unis) prévoyait d’encadrer le programme nucléaire iranien, en contrepartie d’un allègement des sanctions internationales. En 2018, Donald Trump avait retiré unilatéralement les Etats-Unis de l’accord – auquel se conformait Téhéran, selon l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA).En représailles, Téhéran a considérablement augmenté ses réserves de matières enrichies et porté le seuil à 60%, inférieur aux 90% nécessaires à la fabrication de l’arme atomique, mais très loin du plafond de 3,67% fixé par l’accord de Vienne.La résolution 2231 du Conseil de sécurité, qui endosse cet accord, prévoit une clause appelée “snapback” permettant de réimposer les sanctions en cas de violation de l’accord. Ce texte expire le 18 octobre 2025.Selon cette résolution, tout “État participant” à l’accord peut déclencher ce mécanisme en saisissant le Conseil de sécurité d’une plainte sur le “non-respect notable d’engagements d’un autre participant”.Dans les 30 jours suivant cette “notification”, le Conseil doit se prononcer par un vote sur un projet de résolution visant à confirmer la levée des sanctions: si l’État plaignant veut au contraire les rétablir, il peut opposer son veto à cette résolution, rendant le “snapback” automatique.Cette option est évoquée par la France au lendemain de la décision iranienne de suspendre sa coopération avec l’AIEA.- “Double péril” -Le sort de Cécile Kohler, professeure de lettres de 40 ans originaire de l’est de la France, et de son compagnon Jacques Paris, 72 ans, inquiète leurs proches.Ils étaient encore récemment détenus dans la prison d’Evine, touchée le 23 juin par des frappes israéliennes. La Française a été transférée à la hâte avec d’autres prisonniers, sans pouvoir emmener d’affaires personnelles, à la prison de Qarchak, où elle est restée 24 heures, a indiqué mercredi à l’AFP sa soeur Noémie, en se basant sur le compte-rendu d’une visite consulaire d’un diplomate français mardi au pénitencier de Bozorg, dans le sud de Téhéran.Puis, “on lui a bandé les yeux et on l’a emmenée dans un autre lieu de détention qu’on ne connaît pas”.”Cécile ne dort plus depuis les bombardements”, a poursuivi Noémie Kohler, dont le dernier contact téléphonique avec sa sœur remonte au 28 mai.Jacques Paris a, lui, été transféré dans un lieu également inconnu, “tout seul dans une cellule”. Il n’a pas de meubles. Donc il continue à dormir à même le sol”, a ajouté Noémie Kohler.La jeune femme s’est dite “extrêmement inquiète sur leur état psychique”, sur “ce double péril de mort (…) la reprise des bombardements et cette condamnation à mort qui leur pend au-dessus de la tête”.

Français détenus en Iran : Paris brandit la menace de sanctions

Paris a menacé jeudi de se prononcer pour une reprise des sanctions internationales contre l’Iran si Téhéran ne libère pas les deux ressortissants français détenus depuis trois ans et qui encourent la peine de mort.Arrêtés en mai 2022 au dernier jour d’un voyage touristique, Cécile Kohler et Jacques Paris sont visés par des accusations d'”espionnage pour le Mossad”, le service de renseignement extérieur israélien, de “complot pour renverser le régime” et de “corruption sur Terre”, a appris mercredi l’AFP auprès d’une source diplomatique occidentale et de l’entourage des détenus.Jusqu’à présent, l’Iran indiquait seulement que les deux Français étaient accusés d’espionnage, sans jamais préciser pour quel pays. Téhéran n’a pas encore confirmé si de nouvelles accusations ont été portées contre eux.”Nous n’avons pas été formellement notifiés par les autorités iraniennes des charges qui pèsent sur nos deux compatriotes”, a réagi jeudi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. “Si les chefs d’accusation qui ont été évoqués étaient confirmés, nous les considérerions comme totalement injustifiés et infondés”.Face à ces charges lourdes, le ministre a rappelé l’existence d’un levier que Paris pouvait activer. “Nous l’avons toujours dit à nos interlocuteurs du régime iranien: la question de décisions éventuelles sur des sanctions sera conditionnée au règlement de ce problème, de ce différend majeur”, a-t-il déclaré.- “Snapback” -Face à la politique iranienne d’enrichissement d’uranium, les pays occidentaux menacent Téhéran d’un “snapback”, mécanisme qui permet de réimposer des sanctions internationales, allégées dans le cadre d’un accord conclu en 2015. Cet accord signé à Vienne avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (France, Allemagne, Royaume-Uni, Chine, Russie, Etats-Unis) prévoyait d’encadrer le programme nucléaire iranien, en contrepartie d’un allègement des sanctions internationales. En 2018, Donald Trump avait retiré unilatéralement les Etats-Unis de l’accord – auquel se conformait Téhéran, selon l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA).En représailles, Téhéran a considérablement augmenté ses réserves de matières enrichies et porté le seuil à 60%, inférieur aux 90% nécessaires à la fabrication de l’arme atomique, mais très loin du plafond de 3,67% fixé par l’accord de Vienne.La résolution 2231 du Conseil de sécurité, qui endosse cet accord, prévoit une clause appelée “snapback” permettant de réimposer les sanctions en cas de violation de l’accord. Ce texte expire le 18 octobre 2025.Selon cette résolution, tout “État participant” à l’accord peut déclencher ce mécanisme en saisissant le Conseil de sécurité d’une plainte sur le “non-respect notable d’engagements d’un autre participant”.Dans les 30 jours suivant cette “notification”, le Conseil doit se prononcer par un vote sur un projet de résolution visant à confirmer la levée des sanctions: si l’État plaignant veut au contraire les rétablir, il peut opposer son veto à cette résolution, rendant le “snapback” automatique.Cette option est évoquée par la France au lendemain de la décision iranienne de suspendre sa coopération avec l’AIEA.- “Double péril” -Le sort de Cécile Kohler, professeure de lettres de 40 ans originaire de l’est de la France, et de son compagnon Jacques Paris, 72 ans, inquiète leurs proches.Ils étaient encore récemment détenus dans la prison d’Evine, touchée le 23 juin par des frappes israéliennes. La Française a été transférée à la hâte avec d’autres prisonniers, sans pouvoir emmener d’affaires personnelles, à la prison de Qarchak, où elle est restée 24 heures, a indiqué mercredi à l’AFP sa soeur Noémie, en se basant sur le compte-rendu d’une visite consulaire d’un diplomate français mardi au pénitencier de Bozorg, dans le sud de Téhéran.Puis, “on lui a bandé les yeux et on l’a emmenée dans un autre lieu de détention qu’on ne connaît pas”.”Cécile ne dort plus depuis les bombardements”, a poursuivi Noémie Kohler, dont le dernier contact téléphonique avec sa sœur remonte au 28 mai.Jacques Paris a, lui, été transféré dans un lieu également inconnu, “tout seul dans une cellule”. Il n’a pas de meubles. Donc il continue à dormir à même le sol”, a ajouté Noémie Kohler.La jeune femme s’est dite “extrêmement inquiète sur leur état psychique”, sur “ce double péril de mort (…) la reprise des bombardements et cette condamnation à mort qui leur pend au-dessus de la tête”.