Allemagne: Merz en difficulté pour financer ses grands projets militaires

Sa victoire à peine proclamée aux élections, le futur chancelier allemand Friedrich Merz s’est lancé mardi dans une course contre la montre pour trouver des financements à ses grands projets, notamment le renforcement de la défense européenne.Face au rapprochement amorcé entre Donald Trump et Vladimir Poutine, le chef de file du bloc conservateur a annoncé vouloir augmenter significativement les dépenses militaires de son pays pour continuer à soutenir l’Ukraine, avec ses voisins européens.A ses yeux, il faut aussi se préparer “au pire scénario” en créant une défense européenne autonome en tant qu’alternative à “l’Otan dans sa forme actuelle”, au vu de la rupture transatlantique en cours avec Washington.Malgré le besoin d’investissements massifs, Friedrich Merz a affirmé “exclure dans un futur proche” une réforme du frein à l’endettement, qui limite dans la constitution les nouveaux emprunts annuels à 0,35% du PIB. “Si cette réforme a lieu, c’est un travail assez vaste et difficile”, a-t-il mis en garde, alors que les conservateurs sont réticents à abandonner cette règle emblématique de la rigueur budgétaire allemande. Les sociaux-démocrates, avec qui Merz veut former un gouvernement, réclament au contraire un assouplissement urgent.Ce carcan, introduit sous le mandat d’Angela Merkel et vilipendé par nombre d’économistes – y compris aujourd’hui les plus orthodoxes – a fait chuter la coalition de son prédécesseur, Olaf Scholz, en novembre dernier, qui s’est déchirée sur le financement des dépenses publiques.- “Fonds spécial” -L’autre option sur la table de Friedrich Merz est la création d’un “fonds spécial” défense, hors budget courant. Mardi, il a confirmé que “des discussions étaient en cours” avec les sociaux-démocrates et les Verts, tout en précisant vouloir d’abord faire “un état des lieux” de la situation financière du gouvernement.Le montant de cette enveloppe pourrait atteindre 200 milliards d’euros, selon l’agence Bloomberg, un chiffre non confirmé par le futur chancelier.Dans le quotidien Bild, le ministre de la Défense Boris Pistorius a estimé qu’il faudrait plus que doubler le budget de son ministère pour réaliser les investissements nécessaires. En 2024, il s’élevait à 52 milliards d’euros.Le président de la Fédération de l’armée allemande – qui représente les militaires et les civils travaillant pour l’armée – sonne de son côté l’alarme: “les trois dernières années n’ont été qu’un jeu d’enfant comparé (…) aux menaces actuelles”, a commenté le colonel André Wüstner. “Les années à venir seront décisives pour les Européens (…) s’ils veulent réellement dissuader Poutine et garantir la paix et la liberté”, a-t-il ajouté.Manoeuvre inhabituelle en période de transition politique : ce fonds spécial pourrait voir le jour avant la rentrée parlementaire du nouveau Bundestag, le 25 mars.Car dans l’assemblée issue des législatives de dimanche, le dirigeant conservateur n’aura plus la majorité des deux tiers nécessaire à son approbation.Les formations d’extrême droite (AfD) et de gauche radicale (Die Linke) auront une minorité de blocage en raison de l’affaiblissement des partis modérés aux élections.Elles devraient donc pouvoir contrecarrer les projets de Merz, auxquels elles sont opposées pour des raisons différentes — l’AfD, proche de Poutine, se dit pacifiste et die Linke préfère dépenser l’argent pour d’autres projets.Il reste donc quatre semaines au dirigeant conservateur pour trouver un terrain d’entente avec les députés sociaux-démocrates et écologistes de l’assemblée sortante.- Risques -“L’initiative de Merz pour un fonds spécial n’est ici que la deuxième meilleure solution, mais c’est tout de même une solution et il faut donc la saluer”, a estimé le président de l’institut pour l’économie mondiale (IfW), basé à Kiel (nord), Moritz Schularick, dans un entretien mardi au quotidien Rheinische Post. Pour cet institut proche des conservateurs, “la mesure la plus décisive et la plus clairvoyante serait d’exclure les dépenses de défense du frein à l’endettement”. La création d’un fonds spécial n’est cependant pas non plus sans risque comme l’illustrent les déboires passés du gouvernement Scholz.Ce dernier en avait fait adopter un de 60 milliards d’euros pour financer des investissements massifs, notamment protéger le climat, pensant ainsi pouvoir s’affranchir des règles budgétaires.Or, cette manoeuvre a été retoquée en novembre 2023 par la Cour constitutionnelle, provoquant un trou dans le budget de la coalition de Scholz, et le début de la fin de son gouvernement.

Allemagne: un eurodéputé controversé de l’AfD entre au Bundestag

Le parti allemand d’extrême droite AfD, qui a doublé son score aux législatives, a constitué mardi son nouveau groupe parlementaire dans lequel figurent des élus de l’ultra-droite abonnés aux polémiques, dont l’eurodéputé Maximilian Krah.Cet avocat de 48 ans, élu avec une large avance dans une circonscription de Chemnitz, dans l’ex-RDA, avait été banni il y a un an des instances dirigeantes du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) après plusieurs dérapages.Peu avant les élections européennes en juin 2024, il avait fait scandale en estimant qu’un SS n’était “pas automatiquement un criminel” dans un entretien avec le quotidien italien La Repubblica, ce qui avait conduit à une rupture au parlement européen avec le parti d’extrême droite français Rassemblement national.Un de ses proches collaborateurs au parlement européen avait en outre été arrêté pour des soupçons d’espionnage au profit de la Chine, et il est lui même soupçonné d’avoir accepté de l’argent d’un réseau pro-russe, ce qu’il nie formellement. Le parquet de Dresde (est) a ouvert une enquête contre lui l’été dernier.Autre personnage controversé à intégrer le groupe, Matthias Helferich, qui selon des recherches de médias allemands, entretient des liens avec les milieux néonazis de Dortmund (ouest). La direction locale de l’AfD avait essayé de l’écarter de la liste de ses candidats, mais en vain.Il avait déjà été élu en 2021, mais exclu du groupe au Bundestag après la publication d’un ancien post sur le réseau social Facebook où il se présentait comme “le visage sympathique du NS”, soit le national-socialisme, en référence au parti nazi. Moins connu en Allemagne, Dario Seifert, 31 ans, a remporté l’ancienne circonscription électorale d’Angela Merkel dans la région de Meklembourg-Poméranie-occidentale.Selon les médias, il est enraciné dans les milieux d’extrême droite locale. Il avait confirmé à un journal local avoir été membre de l’organisation de jeunesse du NPD, ancien parti néo-nazi, entre 2012 et 2014.Avec 152 députés sur un total de 630, le groupe parlementaire de l’AfD, qui restera mené par Alice Weidel et Tino Chrupalla, représente la deuxième force au Bundestag, derrière les conservateurs de la CDU/CSU, vainqueurs du scrutin de dimanche.”Nous sommes deux fois plus grand et deux fois plus efficace”, a déclaré mardi Mme Weidel, réitérant l’objectif de son parti de “dépasser la CDU” d’ici les prochaines élections.

Procès Le Scouarnec: les proches de l’ex-chirurgien entendus par la cour

Le plus jeune fils de Joël Le Scouarnec a décrit une “famille normale”, sur laquelle pesaient toutefois des “non-dits”, mardi devant la cour criminelle du Morbihan qui examine la personnalité de l’ex-chirurgien, jugé pour des viols et agressions sexuelles sur 299 patients.”Mon témoignage sera assez bref, j’étais assez petit, adolescent à l’époque, j’ai découvert les faits quand il a été interpellé en 2017″, déclare à la barre l’homme de 37 ans.Décrivant une “enfance heureuse” dans une “famille normale” avec un père “présent” notamment pour ses études, le plus jeune des trois fils de Joël Le Scouarnec a rompu tout lien avec ce dernier. “Je garde un très bon souvenir de mon père. Je pense qu’au fond de moi c’est pour ça que, depuis 2017, je n’ai plus aucun contact avec mon père car c’est l’image que je voudrais garder de lui”, explique-t-il à la cour.Dans le box, Joël Le Scouarnec, 74 ans, crâne chauve ceint de cheveux blancs et lunettes cerclées de métal, regarde son fils sans bouger.Celui-ci “ne pense pas” avoir subi d’agressions de son père, affirmant ne souffrir d’aucun “trouble ou addiction quelconque”. Il n’a “rien vu” des agissements de celui-ci, ajoute-t-il.Interrogé par la présidente sur les “non-dits” au sein de sa famille, notamment sur la condamnation de son père à de la prison avec sursis en 2005 pour détention d’images pédopornographiques, le benjamin lâche à la barre: “Ça rend un peu paranoïaque. Mon fils, je ne le laisse jamais tout à fait seul.””Je voudrais rappeler qu’il faut séparer l’homme qui est jugé du père qui a fait (en sorte) que je ne manque de rien”, dit-il, regardant son père pour la première fois, voix nouée. Ce dernier prend la main de son avocat, semble ému, baisse la tête, enlève ses lunettes, se cache les yeux. Il semble pleurer.Plus tôt dans l’après-midi, l’ex-épouse de l’accusé, dont le témoignage très attendu est prévu en fin de journée, est arrivée au tribunal dissimulée sous une ample capuche noire, portant des gants noirs et un masque chirurgical bleu clair. Assaillie de caméras, elle a dû se frayer un passage parmi les journalistes en essayant de cacher son visage avec ses mains.Elle affirme ne jamais avoir eu le moindre soupçon sur la pédocriminalité de son mari, y compris après sa condamnation de 2005, malgré des écrits de ce dernier laissant penser le contraire, dès les années 1990.- “Blocages familiaux” -Pauline, une des victimes, confie à l’AFP avant l’audience son espoir d’avoir “des réponses”. “J’espère qu’elle va nous dire la vérité surtout. On attend de savoir si elle ne savait pas ou s’il nous ment (…) On a beaucoup de doutes”.”Aujourd’hui, je trouve que c’est une étape importante du procès, vraiment (…) Et ce serait bien de savoir le début de l’histoire, même si ça n’enlève rien à ce qu’il nous a fait, parce que c’est atroce”, ajoute Pauline.Pour la Fondation pour l’enfance, qui s’est constituée partie civile, l’enjeu de l’audience est que les victimes aient “quelques réponses à leurs questions” et des clés de compréhension du “fonctionnement familial”.”Pourquoi ce silence, pourquoi cette incapacité à parler?”, s’est interrogée sa directrice Joëlle Sicamois. “Quels ont pu être les blocages familiaux, notamment de son ex-femme, mais qui sont des blocages finalement assez classiques dans notre société?”Lundi, au premier jour de ce procès prévu sur près de quatre mois, l’accusé a pris la parole pour la première fois. “Si je comparais devant vous c’est qu’effectivement un jour, alors que pour la plupart ce n’étaient que des enfants, j’ai commis des actes odieux”, a-t-il déclaré en fin d’audience, d’une voix hésitante.”Je suis parfaitement conscient aujourd’hui que ces blessures sont ineffaçables, irréparables”, a-t-il ajouté, disant vouloir “assumer la responsabilité” de ses actes.- 111 viols, 189 agressions sexuelles -L’ancien chirurgien consignait méticuleusement dans des carnets et des fichiers le nom, l’âge et l’adresse de ses victimes ainsi que les violences infligées, souvent sous couvert de geste médical.Ses journaux intimes, et l’ampleur inédite de cette affaire, ont été découverts lors d’une perquisition à son domicile en 2017, après que sa voisine de six ans l’a dénoncé auprès de ses parents pour viol.Déjà condamné en 2020 à Saintes (Charente-Maritime) à 15 ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur quatre enfants, dont deux nièces, l’ancien médecin est désormais jugé pour des actes perpétrés entre 1989 et 2014 dans plusieurs hôpitaux de l’ouest de la France.Jugé pour 111 viols et 189 agressions sexuelles, Joël Le Scouarnec encourt une peine maximale de 20 ans de réclusion.

Procès Le Scouarnec: les proches de l’ex-chirurgien entendus par la cour

Le plus jeune fils de Joël Le Scouarnec a décrit une “famille normale”, sur laquelle pesaient toutefois des “non-dits”, mardi devant la cour criminelle du Morbihan qui examine la personnalité de l’ex-chirurgien, jugé pour des viols et agressions sexuelles sur 299 patients.”Mon témoignage sera assez bref, j’étais assez petit, adolescent à l’époque, j’ai découvert les faits quand il a été interpellé en 2017″, déclare à la barre l’homme de 37 ans.Décrivant une “enfance heureuse” dans une “famille normale” avec un père “présent” notamment pour ses études, le plus jeune des trois fils de Joël Le Scouarnec a rompu tout lien avec ce dernier. “Je garde un très bon souvenir de mon père. Je pense qu’au fond de moi c’est pour ça que, depuis 2017, je n’ai plus aucun contact avec mon père car c’est l’image que je voudrais garder de lui”, explique-t-il à la cour.Dans le box, Joël Le Scouarnec, 74 ans, crâne chauve ceint de cheveux blancs et lunettes cerclées de métal, regarde son fils sans bouger.Celui-ci “ne pense pas” avoir subi d’agressions de son père, affirmant ne souffrir d’aucun “trouble ou addiction quelconque”. Il n’a “rien vu” des agissements de celui-ci, ajoute-t-il.Interrogé par la présidente sur les “non-dits” au sein de sa famille, notamment sur la condamnation de son père à de la prison avec sursis en 2005 pour détention d’images pédopornographiques, le benjamin lâche à la barre: “Ça rend un peu paranoïaque. Mon fils, je ne le laisse jamais tout à fait seul.””Je voudrais rappeler qu’il faut séparer l’homme qui est jugé du père qui a fait (en sorte) que je ne manque de rien”, dit-il, regardant son père pour la première fois, voix nouée. Ce dernier prend la main de son avocat, semble ému, baisse la tête, enlève ses lunettes, se cache les yeux. Il semble pleurer.Plus tôt dans l’après-midi, l’ex-épouse de l’accusé, dont le témoignage très attendu est prévu en fin de journée, est arrivée au tribunal dissimulée sous une ample capuche noire, portant des gants noirs et un masque chirurgical bleu clair. Assaillie de caméras, elle a dû se frayer un passage parmi les journalistes en essayant de cacher son visage avec ses mains.Elle affirme ne jamais avoir eu le moindre soupçon sur la pédocriminalité de son mari, y compris après sa condamnation de 2005, malgré des écrits de ce dernier laissant penser le contraire, dès les années 1990.- “Blocages familiaux” -Pauline, une des victimes, confie à l’AFP avant l’audience son espoir d’avoir “des réponses”. “J’espère qu’elle va nous dire la vérité surtout. On attend de savoir si elle ne savait pas ou s’il nous ment (…) On a beaucoup de doutes”.”Aujourd’hui, je trouve que c’est une étape importante du procès, vraiment (…) Et ce serait bien de savoir le début de l’histoire, même si ça n’enlève rien à ce qu’il nous a fait, parce que c’est atroce”, ajoute Pauline.Pour la Fondation pour l’enfance, qui s’est constituée partie civile, l’enjeu de l’audience est que les victimes aient “quelques réponses à leurs questions” et des clés de compréhension du “fonctionnement familial”.”Pourquoi ce silence, pourquoi cette incapacité à parler?”, s’est interrogée sa directrice Joëlle Sicamois. “Quels ont pu être les blocages familiaux, notamment de son ex-femme, mais qui sont des blocages finalement assez classiques dans notre société?”Lundi, au premier jour de ce procès prévu sur près de quatre mois, l’accusé a pris la parole pour la première fois. “Si je comparais devant vous c’est qu’effectivement un jour, alors que pour la plupart ce n’étaient que des enfants, j’ai commis des actes odieux”, a-t-il déclaré en fin d’audience, d’une voix hésitante.”Je suis parfaitement conscient aujourd’hui que ces blessures sont ineffaçables, irréparables”, a-t-il ajouté, disant vouloir “assumer la responsabilité” de ses actes.- 111 viols, 189 agressions sexuelles -L’ancien chirurgien consignait méticuleusement dans des carnets et des fichiers le nom, l’âge et l’adresse de ses victimes ainsi que les violences infligées, souvent sous couvert de geste médical.Ses journaux intimes, et l’ampleur inédite de cette affaire, ont été découverts lors d’une perquisition à son domicile en 2017, après que sa voisine de six ans l’a dénoncé auprès de ses parents pour viol.Déjà condamné en 2020 à Saintes (Charente-Maritime) à 15 ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur quatre enfants, dont deux nièces, l’ancien médecin est désormais jugé pour des actes perpétrés entre 1989 et 2014 dans plusieurs hôpitaux de l’ouest de la France.Jugé pour 111 viols et 189 agressions sexuelles, Joël Le Scouarnec encourt une peine maximale de 20 ans de réclusion.

Deux mois après Chido, la loi sur la reconstruction de Mayotte entre en vigueur

Deux mois après le passage du dévastateur cyclone Chido sur Mayotte, le projet de loi d’urgence pour la reconstruction de l’archipel, définitivement adopté au Parlement mi-février, est entré en vigueur mardi avec sa parution au Journal officiel.”Jusqu’au 31 décembre 2027, l’État (…) peut assurer la construction, la reconstruction, la rénovation, la réhabilitation, l’extension, les grosses réparations et l’équipement des écoles publiques (…) au regard des dégâts subis par les écoles à la suite du cyclone Chido (…)”, indique le texte de la loi datée du 24 février.Mayotte, département le plus pauvre de France, dans l’océan Indien, a été frappé le 14 décembre par le meurtrier cyclone Chido, qui a causé des dégâts considérables – le “coût des destructions” est évalué autour de 3,5 milliards d’euros, selon le ministre des Outre-mer, Manuel Valls.Cette loi d’urgence prévoit principalement des assouplissements aux règles d’urbanisme et de commande publique, ainsi que quelques mesures sociales, comme des facilités fiscales.Il ne s’agit que d’une “première réponse”, a commenté M.Valls, lors de son adoption au Parlement. “Après le temps de l’urgence et celui de la reconstruction, viendra celui de la refondation” a-t-il ajouté.Un second texte, visant à “permettre le développement économique, éducatif et social du territoire sur de nouvelles bases” est déjà en préparation, et sera présenté “d’ici quelques semaines”, a indiqué le ministre.Cette loi d’urgence est le premier projet de loi mené à son terme et de bout en bout par le gouvernement de François Bayrou – le budget de l’État ayant été préparé par son prédécesseur Michel Barnier.Le projet de loi prévoit la création d’un nouvel établissement public chargé de la reconstruction. Le texte comprend également une mesure pour les propriétaires, qui pourront souscrire un prêt à taux zéro pour réhabiliter leur logement, jusqu’à 50.000 euros.

Deux mois après Chido, la loi sur la reconstruction de Mayotte entre en vigueur

Deux mois après le passage du dévastateur cyclone Chido sur Mayotte, le projet de loi d’urgence pour la reconstruction de l’archipel, définitivement adopté au Parlement mi-février, est entré en vigueur mardi avec sa parution au Journal officiel.”Jusqu’au 31 décembre 2027, l’État (…) peut assurer la construction, la reconstruction, la rénovation, la réhabilitation, l’extension, les grosses réparations et l’équipement des écoles publiques (…) au regard des dégâts subis par les écoles à la suite du cyclone Chido (…)”, indique le texte de la loi datée du 24 février.Mayotte, département le plus pauvre de France, dans l’océan Indien, a été frappé le 14 décembre par le meurtrier cyclone Chido, qui a causé des dégâts considérables – le “coût des destructions” est évalué autour de 3,5 milliards d’euros, selon le ministre des Outre-mer, Manuel Valls.Cette loi d’urgence prévoit principalement des assouplissements aux règles d’urbanisme et de commande publique, ainsi que quelques mesures sociales, comme des facilités fiscales.Il ne s’agit que d’une “première réponse”, a commenté M.Valls, lors de son adoption au Parlement. “Après le temps de l’urgence et celui de la reconstruction, viendra celui de la refondation” a-t-il ajouté.Un second texte, visant à “permettre le développement économique, éducatif et social du territoire sur de nouvelles bases” est déjà en préparation, et sera présenté “d’ici quelques semaines”, a indiqué le ministre.Cette loi d’urgence est le premier projet de loi mené à son terme et de bout en bout par le gouvernement de François Bayrou – le budget de l’État ayant été préparé par son prédécesseur Michel Barnier.Le projet de loi prévoit la création d’un nouvel établissement public chargé de la reconstruction. Le texte comprend également une mesure pour les propriétaires, qui pourront souscrire un prêt à taux zéro pour réhabiliter leur logement, jusqu’à 50.000 euros.

Malaisie: 11 ans après, les recherches du vol MH370 reprennent dans l’océan Indien

Onze ans après, les recherches ont repris dans l’océan Indien pour retrouver l’avion du vol MH370 de Malaysia Airlines disparu en 2014 entre Kuala Lumpur et Pékin, l’un des plus grands mystères de l’histoire de l’aviation.Le ministre malaisien des Transports Anthony Loke, qui a annoncé mardi la reprise des recherches, a salué “le volontarisme d’Ocean Infinity pour déployer ses navires” afin de reprendre les recherches du Boeing 777 qui avait disparu des radars le 8 mars 2014. Les recherches sont menées par la société britannique d’exploration maritime Ocean Infinity, spécialisée dans la robotique marine.Au total, 239 personnes se trouvaient à bord de l’appareil disparu, dont 153 Chinois, ainsi qu’une quarantaine de Malaisiens et des passagers de 13 autres nationalités dont quatre Français, des Australiens, des Indiens, des Américains et des Néerlandais. M. Loke, qui n’a pas précisé quand les recherches avaient repris, a indiqué que les détails sur leur durée n’avaient pas encore été négociés.”Nous sommes soulagés et très heureux que les recherches reprennent après une si longue interruption”, a déclaré à l’AFP Grace Nathan, une Malaisienne de 36 ans, qui a perdu sa mère dans la catastrophe aérienne.Jaquita Gonzales, 62 ans, épouse du superviseur de vol Patrick Gomes, a espéré que la reprise des recherches permettrait à sa famille d’enfin faire son deuil.”On veut juste savoir où est (l’avion) et ce qui s’est passé”, a-t-elle déclaré, “les souvenirs reviennent comme si c’était hier, c’est très frais dans nos têtes”.Le gouvernement malaisien avait annoncé fin décembre avoir approuvé le lancement de nouvelles recherches pour retrouver l’avion mystérieusement disparu.Le 13 décembre, le gouvernement “a accepté sur le principe la proposition d’Ocean Infinity” de poursuivre les investigations “dans une nouvelle zone estimée à 15.000 kilomètres carrés dans le sud de l’océan Indien”, avait précisé M. Loke.Les recherches dirigées par l’Australie avaient alors couvert 120.000 kilomètres carrés dans l’océan Indien, mais n’avaient permis de retrouver pratiquement aucune trace de l’avion, seuls quelques débris ayant été récupérés.- Zone “crédible” -“Ils ont rassemblé toutes les données et ils sont convaincus que la zone de recherche actuelle est plus crédible”, a ajouté mardi le ministre”. Ils nous ont convaincus qu’ils étaient prêts. C’est pourquoi le gouvernement malaisien poursuit dans cette voie”.Un contrat d’un montant de 70 millions de dollars (66 millions d’euros) a été conclu entre le gouvernement et Ocean Infinity. Mais la Malaisie ne versera pas cette somme à la compagnie si elle ne retrouve pas l’avion, aux termes de l’accord portant sur 18 mois, avait ajouté M. Loke en décembre. Les mêmes conditions avaient été appliquées pour les précédentes recherches de la compagnie. Malgré les recherches entreprises après la catastrophe, considérées comme les plus importantes de l’histoire de l’aviation, l’appareil n’a jamais été retrouvé.Kuala Lumpur avait déjà fait appel à cette entreprise en 2018 pour rechercher l’appareil, mais sans résultat.Auparavant, des recherches dirigées par l’Australie avaient eu lieu durant trois années, jusqu’en janvier 2017. La disparition du Boeing a longtemps fait l’objet d’une multitude de théories, notamment une évoquant un acte délibéré du pilote Zaharie Ahmad Shah, un professionnel expérimenté alors âgé de 53 ans.Un rapport rendu public par la Malaisie en 2018 a mis en exergue les défaillances du contrôle aérien et relevé que la trajectoire de l’avion avait été modifiée manuellement, mais n’a abouti à aucune conclusion définitive.

Malaisie: 11 ans après, les recherches du vol MH370 reprennent dans l’océan Indien

Onze ans après, les recherches ont repris dans l’océan Indien pour retrouver l’avion du vol MH370 de Malaysia Airlines disparu en 2014 entre Kuala Lumpur et Pékin, l’un des plus grands mystères de l’histoire de l’aviation.Le ministre malaisien des Transports Anthony Loke, qui a annoncé mardi la reprise des recherches, a salué “le volontarisme d’Ocean Infinity pour déployer ses navires” afin de reprendre les recherches du Boeing 777 qui avait disparu des radars le 8 mars 2014. Les recherches sont menées par la société britannique d’exploration maritime Ocean Infinity, spécialisée dans la robotique marine.Au total, 239 personnes se trouvaient à bord de l’appareil disparu, dont 153 Chinois, ainsi qu’une quarantaine de Malaisiens et des passagers de 13 autres nationalités dont quatre Français, des Australiens, des Indiens, des Américains et des Néerlandais. M. Loke, qui n’a pas précisé quand les recherches avaient repris, a indiqué que les détails sur leur durée n’avaient pas encore été négociés.”Nous sommes soulagés et très heureux que les recherches reprennent après une si longue interruption”, a déclaré à l’AFP Grace Nathan, une Malaisienne de 36 ans, qui a perdu sa mère dans la catastrophe aérienne.Jaquita Gonzales, 62 ans, épouse du superviseur de vol Patrick Gomes, a espéré que la reprise des recherches permettrait à sa famille d’enfin faire son deuil.”On veut juste savoir où est (l’avion) et ce qui s’est passé”, a-t-elle déclaré, “les souvenirs reviennent comme si c’était hier, c’est très frais dans nos têtes”.Le gouvernement malaisien avait annoncé fin décembre avoir approuvé le lancement de nouvelles recherches pour retrouver l’avion mystérieusement disparu.Le 13 décembre, le gouvernement “a accepté sur le principe la proposition d’Ocean Infinity” de poursuivre les investigations “dans une nouvelle zone estimée à 15.000 kilomètres carrés dans le sud de l’océan Indien”, avait précisé M. Loke.Les recherches dirigées par l’Australie avaient alors couvert 120.000 kilomètres carrés dans l’océan Indien, mais n’avaient permis de retrouver pratiquement aucune trace de l’avion, seuls quelques débris ayant été récupérés.- Zone “crédible” -“Ils ont rassemblé toutes les données et ils sont convaincus que la zone de recherche actuelle est plus crédible”, a ajouté mardi le ministre”. Ils nous ont convaincus qu’ils étaient prêts. C’est pourquoi le gouvernement malaisien poursuit dans cette voie”.Un contrat d’un montant de 70 millions de dollars (66 millions d’euros) a été conclu entre le gouvernement et Ocean Infinity. Mais la Malaisie ne versera pas cette somme à la compagnie si elle ne retrouve pas l’avion, aux termes de l’accord portant sur 18 mois, avait ajouté M. Loke en décembre. Les mêmes conditions avaient été appliquées pour les précédentes recherches de la compagnie. Malgré les recherches entreprises après la catastrophe, considérées comme les plus importantes de l’histoire de l’aviation, l’appareil n’a jamais été retrouvé.Kuala Lumpur avait déjà fait appel à cette entreprise en 2018 pour rechercher l’appareil, mais sans résultat.Auparavant, des recherches dirigées par l’Australie avaient eu lieu durant trois années, jusqu’en janvier 2017. La disparition du Boeing a longtemps fait l’objet d’une multitude de théories, notamment une évoquant un acte délibéré du pilote Zaharie Ahmad Shah, un professionnel expérimenté alors âgé de 53 ans.Un rapport rendu public par la Malaisie en 2018 a mis en exergue les défaillances du contrôle aérien et relevé que la trajectoire de l’avion avait été modifiée manuellement, mais n’a abouti à aucune conclusion définitive.