Les agriculteurs tonnent contre l’accord avec le Mercosur, échauffourées devant le Parlement européen

Pneus en feu, jets de pommes de terres et de projectiles auxquels répondent des canons à eau et des tirs de lacrymos de la police: des milliers d’agriculteurs européens ont fait entendre jeudi à Bruxelles leur colère contre le projet d’accord commercial avec le Mercosur.Un important dispositif policier était déployé pour protéger les institutions européennes, en plein sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE qui s’est ouvert jeudi à Bruxelles. Place du Luxembourg, devant le Parlement européen, l’atmosphère était particulièrement tendue.Selon un pointage diffusé par la police bruxelloise, 7.300 personnes ont pris part à la manifestation autorisée qui a défilé au sein de la capitale belge, accompagnée d’une cinquantaine de tracteurs, principalement dans le calme.En outre, 950 tracteurs, selon la même source, s’étaient massés dans le quartier européen, engorgeant plusieurs rues. Dès la matinée, la police a usé de canons à eau pour disperser certains manifestants, et des feux de pneus ou de poubelles avaient émaillé la manifestation, rejetant des panaches d’une âcre fumée noire.Des personnes masquées ont brisé en outre plusieurs vitres d’un bâtiment du Parlement, a constaté un journaliste de l’AFP.Mercosur, taxes sur les engrais, réforme de la Politique agricole commune (PAC) : les sujets de mécontentement sont nombreux, ont rappelé plusieurs manifestants interrogés par l’AFP.Florence Pellissier, 47 ans, agricultrice de grande culture (betterave, maïs, colza) est venue de Villiers-en-Bière en Seine-et-Marne. Le Mercosur ? “C’est de la concurrence déloyale, ils vont importer des produits, traités avec des choses que nous on a pas le droit d’utiliser (…) On nous ramène des poulets de merde, alors qu’on nous impose une agriculture de haut niveau!”.”On est là pour dire non au Mercosur, surtout parce qu’on a l’impression qu’aujourd’hui, Ursula veut passer en force, elle veut imposer sa loi”, proteste de son côté Maxime Mabille, un producteur laitier belge, s’en prenant à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Celle-ci a rencontré dans la matinée une délégation d’agriculteurs du Copa-Cogeca, la principale organisation agricole europénne. “L’Europe sera toujours derrière vous”, a-t-elle promis dans un message diffusé sur X à l’issue de la réunion.La Copa-Cogeca, principal lobby agricole européen, avait dit attendre au moins 10.000 manifestants venus de plusieurs pays, notamment de nombreux agriculteurs français.”Notre fin = votre faim”, résumait un slogan peint sur un cercueil noir. “Les gens en ont ras-le-bol des normes, des contraintes”, a lancé Antoine Delefortrie, un des responsables des Jeunes Agriculteurs (JA) dans le nord de la France, dénonçant aussi le risque d'”une concurrence déloyale” de la part des pays sud-américains du Mercosur.L’exécutif européen et le Brésil – pays qui préside cette alliance l’associant à l’Argentine, au Paraguay et à l’Uruguay – insistent pour parapher avant la fin de la semaine un accord commercial en négociations depuis un quart de siècle, qui créerait la plus grande zone de libre-échange au monde.- “Le compte n’y est pas” -Or, Mme von der Leyen a besoin au préalable de l’aval d’une majorité qualifiée de pays membres, et plusieurs d’entre eux réclament un report de l’accord, dont la France et la Pologne, rejoints mercredi par l’Italie. Au grand dam de l’Espagne et de l’Allemagne, fervents supporteurs du texte.”Nous ne sommes pas prêts, le compte n’y est pas pour signer cet accord”, a affirmé jeudi le président français Emmanuel Macron depuis Bruxelles.L’accord permettrait à l’UE d’exporter davantage de véhicules, de machines, vins et spiritueux vers l’Amérique latine, tout en facilitant l’entrée en Europe de viande bovine, sucre, riz, miel et soja sud-américains, ce qui inquiète les filières concernées.Ces pays sud-américains sont accusés par de nombreux agriculteurs européens de ne pas respecter les réglementations environnementales et sociales auxquelles eux-mêmes sont soumis, avec à la clé l’opportunité de vendre des produits moins chers.Ces inquiétudes s’ajoutent à celles sur la réforme des subventions de la Politique agricole commune (PAC), que la Commission européenne est accusée de vouloir “diluer” dans le budget européen.Pour certains agriculteurs français, la gestion par le gouvernement Lecornu de l’épizootie de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) vient aussi amplifier le mécontentement.André Coupey a quitté dans la nuit sa campagne au sud de Lille pour manifester sa solidarité avec les éleveurs. “On peut comprendre leur désarroi avec l’abattage systématique” du cheptel en cas de maladie en son sein, a-t-il fait valoir.

Trump Media announces merger with fusion power company

Trump Media & Technology Group, the struggling company that owns the US president’s Truth Social platform, announced Thursday a $6 billion merger with fusion power company TAE Technologies, in an unexpected pivot into energy technology.The all-stock transaction will see shareholders of each company hold approximately 50 percent of the combined entity, which plans to begin construction of what it calls the world’s first utility-scale fusion power plant in 2026.Trump Media’s share price has slumped by about 70 percent in the past year but was up nearly 25 percent after the announcement.Trump Media CEO Devin Nunes, a former Republican congressman, said the deal represents “a big step forward toward a revolutionary technology that will cement America’s global energy dominance for generations.”Fusion power plants would generate electricity through the same process that powers the Sun, a goal long pursued by researchers, though no commercially viable project has yet been built despite decades of research.The unusual tie-up comes as the Trump administration pushes power-hungry AI technology that will require a massive build-out of energy sources.AI data centers are posing an increasing burden on US power grids, and the White House is encouraging the fast-tracking of energy projects to meet demand.TAE Technologies, founded in 1998, says its fusion technology could provide abundant electricity to power AI infrastructure. The California-based company has built five fusion reactors and employs over 400 people, including 62 Ph.D. holders, a statement said.The company has raised more than $1.3 billion from investors including Google, Chevron and Goldman Sachs. Trump Media has agreed to provide up to $300 million in cash to TAE.Trump Media has launched several projects in recent months, including cryptocurrency-related financial products and a video streaming platform, but generated only $1.7 million in revenue in the first half of 2025.Nunes and TAE CEO Michl Binderbauer will serve as co-CEOs of the combined company, while Michael Schwab of Big Sky Partners is expected to chair a nine-member board that will include Donald Trump Jr., the president’s son.The transaction requires shareholder and regulatory approval and is expected to close by mid-2026.

30 euros la fiche de police sur Snapchat: une policière parisienne et son compagnon arrêtés

Elle consultait les fichiers de police, il revendait les infos sur Snapchat : une policière de la région parisienne et son compagnon ont été placés sous contrôle judiciaire, notamment pour “corruption”, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.Les deux suspects, placés en garde à vue lundi, ont été présentés à un juge mercredi et doivent être …

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Pour le Nobel de physique 2025, l’ordinateur quantique n’en est qu’à ses balbutiements

Pour Michel Devoret, prix Nobel de physique 2025 pour ses travaux sur le quantique, le développement de l’ordinateur quantique n’en est encore qu’à ses balbutiements, comme à l’époque des tubes à vide pour les ordinateurs classiques.”Moi, je vois ça exactement comme l’évolution de l’électronique classique, on est vraiment au début d’une nouvelle technologie”, a expliqué …

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Régis Ravanas (RMC BFM) quitte CMA Media, qui se réorganise

Régis Ravanas, directeur général de RMC BFM, va quitter le groupe audiovisuel huit mois après son arrivée, a annoncé jeudi sa maison-mère, CMA Media, dont l’organigramme va être simplifié pour renforcer les fonctions de sa patronne, Claire Léost.Venu de RTL (groupe M6) en avril, M. Ravanas partira le 22 décembre, “d’un commun accord”, a indiqué …

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Thaïlande-Cambodge: les combats continuent, la Chine tente une médiation

Le conflit se poursuit jeudi à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge, dont la ville de Poipet, l’un des principaux points de passage entre les deux pays, a été bombardée au moment où un émissaire chinois doit entamer une médiation sur place.Les combats entre les deux royaumes d’Asie du Sud-Est, qui se disputent …

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Attentat de Sydney: l’Australie enterre une jeune victime et veut sévir contre l’extrémisme

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a promis des sanctions plus sévères contre l’extrémisme après l’attentat de Sydney dont les obsèques de la plus jeune victime, âgée de 10 ans, ont eu lieu jeudi.Sajid Akram et son fils Naveed Akram sont accusés d’avoir tué dimanche 15 personnes participant à une fête juive sur la plage …

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Benin president says bulk of military not behind failed coupThu, 18 Dec 2025 15:00:06 GMT

Benin President Patrice Talon said Thursday that the bulk of the army did not back a recent foiled coup bid whose leaders recruited young trainee soldiers. “No significant segment of the army joined” the attempted coup of December 7, which saw a group of soldiers claim on national television that they had deposed the president, Talon …

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Transports: les contrôleurs autorisés à filmer les conflits

Une caméra très visible accrochée à l’uniforme: les contrôleurs des transports en communs pourront désormais filmer des échanges tendus avec les usagers lorsqu’ils sont en service, “à des fins de prévention et de dissuasion”.  “Il y a des demandes pour près de 11.000 caméras”, a précisé devant la presse le ministre des Transports Philippe Tabarot, accueilli jeudi avec le PDG de la SNCF Jean Castex à la gare de Lyon à Paris par des agents équipés d’une caméra piéton.Le dispositif prend la forme d’un boîtier noir avec un marquage jaune très visible “Video&Audio” et un large bouton central, fixé sur la poitrine. Ergonomique, il est conçu pour être facilement déclenché en situation de tension. Les agents de la SNCF, de la RATP ou d’autres sociétés de transport en commun pourront ainsi “déclencher ces caméras quand ils se sentent en difficulté”, a souligné le ministre, qui fait état de “110.000 actes délictueux” sur les réseaux de transport par an. Un décret publié jeudi au Journal Officiel vient détailler les conditions dans lesquelles ces enregistrements seront autorisés à compter du 19 décembre, une mesure inscrite dans une loi sur la sécurité dans les transports adoptée en mars.Le décret stipule que “le déclenchement de l’enregistrement fait l’objet d’une information des personnes enregistrées, délivrée oralement par l’agent porteur de la caméra”, sauf, notamment, si “la situation laisse craindre un risque immédiat d’atteinte à la vie ou à l’intégrité d’une personne”.Les enregistrements seront conservés pendant 30 jours, puis effacés automatiquement.- Tasers introduits par décret? -Jean Castex s’est pour sa part félicité du retour des caméras dont l’usage a été expérimenté pendant les Jeux olympiques l’an dernier pour les contrôleurs et les agents des gares “qui sont le plus en contact avec le public”.Il a rappelé que les agents de la sûreté ferroviaire les avaient toujours conservées et “pourront témoigner de leur efficacité”. “L’expérimentation a montré: elles font baisser la tension”, a-t-il expliqué aux journalistes. “S’il y a une scène un peu difficile qui commence à se cristalliser, l’agent – d’ailleurs il doit l’indiquer – met sa caméra en fonction et tout de suite, dans la plupart des cas, on voit immédiatement que la situation commence à s’apaiser”, a-t-il dit. Un autre aspect: des altercations sont souvent filmées par des tiers qui “font circuler des extraits bien choisis”. Les enregistrements effectués par les contrôleurs serviront à “rétablir l’équilibre”. La loi accorde aux agents d’autres prérogatives comme “celle de pouvoir saisir des objets dangereux à travers des palpations” qui peuvent être effectuées à n’importe quel moment et “sur un périmètre plus large” notamment sur les parvis et dans les rames, a précisé M. Tabarot.La loi sur la sécurité dans les transports est en vigueur depuis le 30 avril. Le décret de jeudi en encadre l’application.Le Conseil constitutionnel avait par ailleurs censuré certaines dispositions du projet de loi initial, dont l’usage par les agents de sécurité de tasers, pistolets à impulsion électrique.Le ministre a déclaré jeudi sur Europe 1 et Cnews vouloir “y arriver par une autre forme, à travers des décrets”.”Ce sont des agents qui sont formés, qui peuvent avoir des armes létales, il me paraît logique qu’ils puissent avoir également des armes non létales qui peuvent être efficaces sur certains rames, ou certains métros, ou certaines gares”, a-t-il ajouté.En outre, selon lui, les caméras algorithmiques (utilisant l’intelligence artificielle, ndlr), déjà utilisées “pour des événements sportifs, pour des concerts”, devraient l’être aussi “pour le quotidien des Français”, a-t-il conclu.

Le Parlement adopte définitivement une loi réhabilitant les femmes condamnées pour avortement

“Une avancée historique” saluée par les associations féministes: le Parlement a définitivement adopté jeudi, lors d’un vote unanimement favorable à l’Assemblée nationale, une loi pour réhabiliter les femmes condamnées pour avortement avant la loi Veil de 1975.Le texte reconnaît plus largement “que l’application par l’État” des lois “pénalisant le recours, la pratique, l’accès et l’information sur l’avortement” a constitué “une atteinte à la protection de la santé des femmes, à l’autonomie sexuelle et reproductive” ou encore “aux droits des femmes”.Ce texte mémoriel ajoute que ces lois d’avant 1975 ont conduit à “de nombreux décès” et engendré des “souffrances physiques et morales”.Portée par l’ancienne ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, actuellement sénatrice du Val-de-Marne, la proposition de loi socialiste avait été adoptée à l’unanimité au Sénat en mars, dans les mêmes termes, et avec le soutien du gouvernement.Cette loi “est un acte de justice envers ces milliers de vies brisées par des lois injustes”, a déclaré jeudi la ministre déléguée chargée de l’Egalité femmes-hommes Aurore Bergé, en évoquant dans son discours l’avortement de sa mère.”Nous avons la responsabilité de réparer mais surtout, nous avons le devoir d’alerter”, a-t-elle ajouté, en référence aux attaques actuelles “partout dans le monde” contre “les droits des femmes”.Les députés ont salué la présence en tribune de Claudine Monteil, l’une des signataires du Manifeste des 343, appel choc de 343 femmes ayant révélé en 1971 avoir avorté.Le texte contient par ailleurs la création d’une commission de reconnaissance du préjudice subi par les femmes ayant avorté. Elle sera chargée de contribuer au “recueil” et à la “transmission de la mémoire” des femmes contraintes aux avortements clandestins et de ceux qui les ont aidées.Cette commission sera composée de professionnels de santé, d’un membre du Conseil d’Etat ou un magistrat de la Cour de cassation, de personnes ayant réalisé des travaux de recherche sur ces questions et d’autres issues du milieu associatif.- Pas de réparations financières -Le texte ne prévoit pas en revanche de volet indemnitaire pour porter réparation aux personnes concernées par cette loi. A dessein, “parce qu’il n’y avait pas que des amies des femmes qui ont pratiqué des avortements”, selon Laurence Rossignol, qui évoque les “mères maquerelles” ou encore les “proxénètes” les ayant réalisés.”Cette question de l’indemnisation reste un angle mort de ce texte”, a regretté la députée écologiste Sandra Regol, à l’unisson avec la députée Insoumise Mathilde Panot notamment. “On ne peut pas faire comme si cette question ne se posait pas”, a ajouté Mme Regol, alors que l’Assemblée venait d’adopter un autre texte comportant des réparations pour les personnes condamnées par le passé pour homosexualité.Les “circonstances” sont “différentes”, a argumenté la ministre Aurore Bergé, puisque les femmes concernées par le texte “n’ont pas toutes subi des condamnations”. La commission créée par cette loi pourra mener des recherches “pour mieux identifier les victimes” et “peut-être, à un moment, ouvrir droit à un type de réparation”, a-t-elle ajouté. Des représentants des Républicains et du Rassemblement national se sont au contraire félicité de cette absence de compensations financières.L’examen du texte survient 50 ans après la promulgation de la loi Veil qui a autorisé l’interruption volontaire de grossesse (IVG).Entre 1870 et cette dépénalisation, plus de 11.660 personnes ont été condamnées pour avoir pratiqué ou eu recours à un avortement, selon les estimations officielles.La Fondation des femmes a salué une “avancée historique”, permettant de reconnaître “l’injustice subie par des milliers de femmes condamnées, humiliées ou emprisonnées pour avoir exercé ce qui est aujourd’hui un droit fondamental”.”La France envoie un message clair, en France comme à l’international: personne ne devrait jamais être condamné pour avortement”, ajoute l’organisation.Tout en se “félicitant” de l’adoption de la loi, Choisir la cause des femmes, association co-fondée par Gisèle Halimi, a jugé “important” de ne pas masquer le fait que l’accès à l’IVG en France n’est pas “satisfaisant”.”Près de 20% des femmes doivent encore se déplacer en France pour avorter”, a-t-elle souligné.Plusieurs députés ont par ailleurs salué durant les débats l’adoption par le Parlement européen mercredi d’un texte exhortant Bruxelles à faciliter l’accès à des avortements “sûrs” à toutes les femmes du continent, où cet accès diffère nettement d’un pays à l’autre.émep-la/rap/frd/