F1: Verstappen, en pole à Abou Dhabi, accentue la pression pour le titre

Max Verstappen, deuxième du championnat du monde de Formule 1, partira en pole position du Grand Prix d’Abou Dhabi, après avoir signé le meilleur temps des qualifications samedi devant ses deux derniers rivaux pour le sacre, Lando Norris et Oscar Piastri, deuxième et troisième avec leurs McLaren.Sous les milliers de spots et de lumières entourant le tracé de Yas Marina, le quadruple champion du monde en titre néerlandais a relégué à plus de 2/10e les McLaren à l’issue d’un tour phénoménal. “Max a fait du bon travail a d’ailleurs salué Norris samedi soir, alors félicitations à lui, nous avons fait tout ce que nous pouvions nous”.”Je suis évidemment incroyablement heureux d’être en tête et c’est la seule chose que nous pouvons faire”, a réagi Verstappen, qui a remporté quatre victoires consécutives à Abou Dhabi entre 2020 et 2023. Cette performance est de bon augure dans sa chasse au titre mais “Mad Max” le sait: s’il gagne dimanche, “il [lui] faudra aussi un coup de pouce du destin”.Car mathématiquement, le Britannique Norris tient la corde au championnat: leader avec 408 points, il compte 12 longueurs d’avance sur Verstappen et 16 sur son équipier australien Oscar Piastri, alors que 25 points restent à attribuer à Abou Dhabi. Ces trois pilotes sont les derniers encore en lice pour tenter de décrocher dimanche le titre de champion du monde 2025.Un podium à l’issue du GP ferait automatiquement de Norris le champion du monde 2025, peu importe le résultat de ses concurrents.Si Verstappen (Red Bull) vise à 28 ans un cinquième titre consécutif — exploit que seule la légende Michael Schumacher a accompli entre 2000 et 2004 — ses deux rivaux de chez McLaren espèrent décrocher leur premier sacre mondial dans l’élite de leur sport. Reste à savoir si dans le clan McLaren, des consignes d’équipes – chose à laquelle l’écurie s’est toujours refusée cette année – seront appliquées dimanche face à l’ogre Verstappen…- Alpine dernière – Avec encore trois candidats pour la couronne à l’aube du dernier GP, la F1 n’avait plus connu un tel scénario depuis 2010, lorsque Sebastian Vettel avait arraché le sacre à trois autres prétendants encore en lice lors de la dernière course de l’année, déjà à Abou Dhabi. Derrière Verstappen et Norris, Piastri s’élancera devant le Britannique George Russell (Mercedes) sur la grille de départ du GP, qui se déroulera en nocturne, comme les qualifications.Pour le dernier acte de la saison, le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari), assuré de terminer cinquième au général derrière Russell, sera sixième sur la grille.En revanche, tout reste à jouer pour la sixième place au championnat entre leurs coéquipiers Lewis Hamilton (Ferrari) et Andrea Kimi Antonelli (Mercedes), puisque les deux pilotes ne comptent que deux points d’écarts. Le premier partira seulement 16e, derrière son jeune rival italien de 19 ans, 14e.A 40 ans, le septuple champion du monde Hamilton pourrait conclure la saison 2025 sans podium, une première depuis ses débuts en 2007.Chez les Français, Esteban Ocon (Haas) sera huitième devant son compatriote Isack Hadjar (Racing Bulls), neuvième. A Abou Dhabi, le premier égale son meilleur résultat de la saison en qualifications alors que son compatriote s’aligne pour la dernière fois au volant de sa Racing Bulls avant de rejoindre l’an prochain Verstappen chez Red Bull.Du côté d’Alpine, qui dispute son dernier GP avec un moteur Renault, le Normand Pierre Gasly partira d’une très lointaine 19e place, devant son coéquipier argentin Franco Colapinto, 20e et dernier des qualifications.”Pour être honnête, je me suis senti plutôt bien”, a expliqué Gasly. “J’ai juste l’impression qu’il nous manque des performances globales et, avec les faibles écarts qu’il y avait, malheureusement, cela n’a pas suffit”, a-t-il aussi déploré. 

Hong Kong se rend aux urnes après un incendie meurtrier

Hong Kong se rend aux urnes dimanche pour élire ses nouveaux législateurs conformément aux règles imposées par Pékin, les efforts du gouvernement pour encourager la participation ayant été éclipsés par l’incendie le plus meurtrier qu’ait connu la ville depuis des décennies.Les bureaux de vote ouvrent à 7H30 (23H30 GMT samedi) dans tout le centre financier chinois pour élire 90 législateurs, dont seulement 20 sièges sont pourvus au suffrage direct.La campagne électorale a été brutalement interrompue après l’incendie qui a ravagé les tours d’habitation de Wang Fuk Court, dans le nord de Hong Kong fin novembre, faisant au moins 159 victimes.L’agence de sécurité nationale chinoise à Hong Kong (OSNS) a convoqué samedi des représentants des médias internationaux, dont l’AFP, pour une mise au point, les accusant d’avoir diffusé de fausses informations dans leurs reportages.”Le Bureau ne tolérera aucune action des éléments anti-Chine et fauteurs de troubles à Hong Kong”, pouvait-on également dans la déclaration en ligne de l’OSNS.Lors d’une conférence de presse samedi, la police a mis en garde sur des scènes rappelant selon elles les manifestations pro-démocratie de 2019, se déroulant sur le principal site où les Hongkongais rendent hommage aux victimes de l’incendie.Steve Li, commissaire divisionnaire du département de la sécurité nationale, a affirmé que des personnes y avaient distribué des tracts et affiché des slogans qui n’avaient “pratiquement aucun rapport avec la catastrophe et visaient uniquement à inciter à la haine”.Vendredi, le chef de l’exécutif, John Lee, avait exhorté la population à se rendre aux urnes, affirmant que leur vote était un symbole de réforme et de soutien aux victimes de l’incendie.- “Chacun doit voter” -“Tout en pleurant les victimes et en apportant notre soutien aux personnes touchées, nous devons aussi rester unis et soutenir ensemble les réformes… J’insiste sur le fait que chacun doit voter”, a dit M. Lee aux journalistes. Le gouvernement présentera un projet de loi lors de la première séance du nouveau Conseil législatif afin d’aborder les mesures de secours et de reconstruction, a fait valoir M. Lee. Il avait précédemment annoncé la création d’une “commission indépendante” présidée par un juge, chargée d’enquêter sur l’incendie qui a ravagé sept immeubles d’habitation en rénovation. Mercredi soir, la police avait arrêté 15 personnes de différentes entreprises de construction, soupçonnées d’homicide involontaire. La police aurait également arrêté au moins trois personnes pour sédition à la suite de l’incendie, dont Miles Kwan, un étudiant de 24 ans qui distribuait des tracts réclamant des comptes du gouvernement. De précédentes élections législatives à Hong Kong ont été marquées par de violents affrontements entre les camps pro-Pékin et pro-démocratie, ces derniers remportant souvent environ 60 % des suffrages. Mais en 2020, Pékin a imposé une loi de sécurité nationale draconienne après que la ville a été secouée par d’importantes manifestations pro-démocratie, parfois violentes. En 2021, Pékin a réformé le système électoral de Hong Kong afin de garantir que seuls les “patriotes” puissent occuper des fonctions publiques, et a considérablement réduit le nombre de sièges élus au suffrage direct. Le premier scrutin organisé selon les nouvelles règles a enregistré un taux de participation historiquement bas de 30 %. Certains députés pro-démocratie ont été emprisonnés, tandis que d’autres ont démissionné ou ont fui Hong Kong. Le scrutin de dimanche, qui permettra d’élire un second groupe de législateurs selon les nouvelles règles, se déroulera à nouveau sans les deux principaux partis pro-démocratie : le Parti civique, dissous en 2023, et le Parti démocrate, en déclin. Environ un tiers des députés sortants, dont des figures emblématiques comme Regina Ip et le président de l’Assemblée législative, Andrew Leung, ne briguent pas de nouveau mandat. Parmi les nouveaux venus, on compte la championne olympique d’escrime Vivian Kong, candidate dans la circonscription dédiée au tourisme – où le vainqueur est désigné par les représentants du secteur et non par le suffrage universel. La dissidence à Hong Kong a été quasiment étouffée depuis l’instauration par Pékin de la loi sur la sécurité nationale, après des manifestations massives et parfois violentes de 2019. 

UN Security Council delegation urges all sides to stick to Lebanon truce

A United Nations Security Council delegation on Saturday urged all parties to uphold a year-old ceasefire between Israel and Hezbollah, expressing support for a state weapons monopoly at the end of a Lebanon visit.A November 2024 ceasefire was supposed to end more than a year of hostilities between Israel and Hezbollah militants, but Israel has kept up strikes on Lebanon.Israel has mainly said it is targeting the Iran-backed group, and has maintained troops in five south Lebanon areas it deems strategic.”We came to Beirut at a pivotal time for the implementation of… the cessation of hostilities agreement of November of last year,” Slovenian UN ambassador Samuel Zbogar, whose country holds the rotating presidency of the UN body, told reporters.”All parties must uphold the November 2024 cessation of hostilities agreement, and we recognise progress achieved by Lebanon this year,” he said.”We reaffirm the council’s support for Lebanon’s territorial integrity, sovereignty and political independence.””We also reaffirm commitment to the full implementation of Resolution 1701 in support of Lebanon’s — as well as regional — security and stability,” he added, referring to a 2006 Security Council decision that forms the basis of the current truce.Under heavy US pressure and fears of expanded Israeli strikes, Lebanon’s government has committed to disarming Hezbollah, and the army is set to dismantle the group’s military infrastructure near the border by year end before tackling the rest of the country.”We support the Lebanese government’s decision to ensure the state’s monopoly of arms,” Zbogar said, also urging “intensified international support” for Lebanon’s army.The delegation met senior officials including President Joseph Aoun, and on Saturday went to conflict-hit south Lebanon near the Israeli border, visiting peacekeepers from the UN Interim Force in Lebanon (UNIFIL).In August, the Security Council voted to extend UNIFIL’s mandate until the end of 2026 and then withdraw the force from Lebanon by the end of the following year.The visit was a chance to “examine options for the implementation of Resolution 1701 following UNIFIL’s departure from Lebanon”, Zbogar said, adding that “this is a topic that will deserve a thorough conversation during 2026”.Zbogar also emphasised that the “safety of peacekeepers must be respected and that they must never be targeted”, after Lebanon’s army said it arrested six people following an attack by gunmen on UNIFIL personnel this week.Aoun told the delegation on Friday that Lebanon does not want war with Israel, days after civilian representatives from both sides held their first talks in decades.

Jaiswal hits ton as India thrash S. Africa to clinch ODI series

Opener Yashasvi Jaiswal hit his maiden one-day international century as India clinched the three-match series 2-1 with a crushing nine-wicket win over South Africa on Saturday.Chasing 271 for victory, India rode on Jaiswal’s unbeaten 116 and his opening stand of 155 with Rohit Sharma, who hit 75, to achieve the target with 10.1 overs to spare in Visakhapatnam.The left-handed Jaiswal reached his hundred in 111 balls as he jumped in joy and raised the bat to soak in the applause in just his fourth ODI since his debut earlier this year.”I really enjoyed and I’m really grateful and blessed,” said player of the match Jaiswal.”(The) Last two games I couldn’t convert and I was thinking how I can balance the innings. Sometimes I was thinking of attacking, then run the singles. I have to control my thoughts on what shots I can play.”Virat Kohli, who struck back-to-back hundreds in the previous two matches, hit the winning boundary to finish 65 not out from 45 balls.The 23-year-old Jaiswal, who now has tons in all three international formats, struggled at the start with Rohit leading the batting charge to raise his 61st ODI half-century.Rohit got past 20,000 international runs during the knock to be only the fourth Indian after Sachin Tendulkar, Kohli and Rahul Dravid to achieve the feat.Left-arm spinner Keshav Maharaj cut short Rohit’s innings after seven fours and three sixes in his 73-ball knock.Jaiswal switched gears after his fifty and hit a string of boundaries to ease into the target.In-form Kohli bossed the opposition bowling with six fours and three sixes to end the series with 302 runs and the player of the series award.- Toss jinx -The bowlers set up victory after left-arm wrist spinner Kuldeep Yadav and fast bowler Prasidh Krishna took four wickets each to bowl out South Africa for 270 in 47.5 overs.With the series level on 1-1, India finally won an ODI toss after losing 20 in a row as skipper KL Rahul broke the scarcely believable jinx and put South Africa in to bat.Opener Quinton de Kock made 106 off 89 balls and put on 113 runs with skipper Temba Bavuma, who made 48, as South Africa looked set for a big total at 168-2 but the batting collapsed.”We probably should have been smarter as we gifted wickets,” said Bavuma. “The Indian team showed their quality, kudos to them.”Left-handed De Kock raised his seventh ODI ton against India with a six off Harshit Rana and finished his knock with eight fours and six hits over the fence.Krishna struck twice in one over including Matthew Breetzke for 24 and Aiden Markram for one, before he bowled De Kock soon after the batsman’s attacking hundred.Dewald Brevis, who hit 29, and Marco Jansen (17) attempted to rebuild the innings in their stand of 35 but Kuldeep sent the two back in the space of three deliveries to swing the momentum once again in India’s favour.Kuldeep (4-41) and Krishna combined to bowl out the opposition with Maharaj unbeaten on 20.The ODI series win is some consolation for the 2-0 Test whitewash by the Proteas although it was achieved after the team was boosted by the presence of veterans Kohli and Rohit who now play just the 50-over format.The two teams now head into five T20 matches starting Tuesday in Cuttack.

L’ex-ministre Pannier-Runacher fustige Édouard Philippe après ses positions sur le budget

Agnès Pannier-Runacher, ancienne ministre macroniste notamment sous Edouard Philippe, “ne comprend plus” l’ex-chef du gouvernement, dénonçant ses prises de position “totalement décalées” sur le budget de la Sécurité sociale.Édouard Philippe a jeté un pavé dans la mare mardi en annonçant, qu'”en l’état”, son parti Horizons ne voterait pas le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026. De quoi potentiellement faire capoter son adoption malgré les nombreuses concessions au PS, dont la suspension de la réforme des retraites.”Je trouve que ses prises de position sont totalement décalées avec l’esprit de responsabilité qu’on est en droit d’attendre aujourd’hui d’un responsable politique qui prétend être candidat à la présidentielle”, a dénoncé samedi sur franceinfo Agnès Pannier-Runacher.”Je ne comprends plus Edouard Philippe (…) Et, quand j’écoute les députés Horizons, je ne suis pas certaine que je sois seule à ne plus le comprendre”, a critiqué la députée du Pas-de-Calais.Horizons s’est en effet divisé, vendredi, sur le vote de la partie recettes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Sur les 34 membres du groupe parlementaire, quatre ont voté pour et quinze se sont abstenus.Sur Radio J, Pierre-Yves Bournazel, secrétaire général d’Horizons, a salué la “cohérence” d’Edouard Philippe. “Il n’est pas possible de voter un texte contraire à nos engagements” et qui prévoit la suspension de la réforme des retraites, des augmentations d’impôts ainsi que des dépenses supplémentaires, a-t-il souligné, appelant Sébastien Lecornu à recourir au 49.3 de la Constitution pour faire adopter le budget.Agnès Pannier-Runacher n’est pas la seule, au sein de la coalition gouvernementale, à critiquer le maire du Havre depuis sa sortie sur le budget de la Sécu.Le chef du parti Renaissance, Gabriel Attal, l’a appelé à garder son “sang froid” et ses “nerfs solides”. “Laisse le débat parlementaire se faire !”, a enjoint la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.Le président LR des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, ne mâche pas non plus ses mots, estimant qu’il est “dans une sorte de vengeance personnelle”. “Qu’il arrête de régler ses comptes avec Emmanuel Macron”, a-t-il tancé mercredi sur BFMTV.Si la rupture entre Emmanuel Macron et Edouard Philippe est actée depuis son départ contraint de Matignon le 3 juillet 2020, elle a éclaté au grand jour en octobre lorsque, en pleine crise politique, l’ancien Premier ministre a appelé le chef de l’Etat à organiser une “élection présidentielle anticipée”.Le président d’Horizons, candidat déclaré pour 2027, domine pour l’instant les sondages dans le camp macroniste, malgré une récente baisse, tout en restant largement derrière le Rassemblement national au premier tour. 

LFI “n’acceptera jamais l’entrisme religieux”, assure Mélenchon devant la commission d’enquête

La France insoumise “n’acceptera jamais l’entrisme religieux”, a assuré samedi Jean-Luc Mélenchon lors de son audition devant la commission d’enquête parlementaire sur des liens supposés entre mouvements politiques et réseaux islamistes, assurant que son mouvement avait déjà été “innocenté” par les travaux de la commission.”La question de la laïcité de l’État est fondatrice” pour LFI, a affirmé Jean-Luc Mélenchon après avoir reconnu “l’existence d’une menace islamiste au milieu de bien d’autres”. Il a appelé à ne pas confondre “l’islam et l’islamisme” et “l’islamisme avec le terrorisme”.La commission d’enquête a auditionné plusieurs personnalités ou responsables, notamment des auteurs d’ouvrages visant La France insoumise mais aussi des chercheurs universitaires, des sondeurs ou des responsables comme le directeur du renseignement de la Préfecture de police de Paris ou le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez.Elle “a déjà produit les documents qui nous innocentent absolument. Tous les responsables de services de renseignement que vous avez entendus, aucun ne dit qu’il y a un lien entre nous et les islamistes”, a assuré le fondateur de LFI.M. Mélenchon a notamment fait référence à l’audition des auteurs du rapport sur l’entrisme des Frères musulmans qui ont répété ne pas avoir observé de stratégie “au niveau national” sur les partis politiques.”Il n’a pas été mis en évidence, à notre connaissance, dans la doctrine de la mouvance française, de documents visant l’islamisation à court ou moyen terme”, avait relevé l’un des deux auteurs Pascal Courtade.M. Mélenchon a assuré également n’avoir “aucune sorte de sympathie pour le régime iranien. Nous sommes opposés à tous les régimes théocratiques”, a-t-il affirmé. Quant aux accusations sur la présence d’islamistes aux côtés d’Insoumis dans certaines manifestations propalestiniennes, il a renvoyé la balle au président Les Républicains de la commission Xavier Breton, hostile au Mariage pour tous, en assurant que personne ne lui avait cherché “querelle sur la présence d’islamistes dans les manifestations” à l’époque.- “inquisiteurs de circonstance” -Devant la commission, M. Mélenchon, invoquant de nombreuses références historiques, a longuement défendu sa vision de la laïcité, “protectrice de la liberté du culte” et garantie par la loi de 1905 qui “n’est pas un athéisme d’Etat”.Il a expliqué “avoir évolué” sur la question et “renoncé à une forme d’anticléricalisme grossier”. Il a mis en garde contre la tentation à droite et à l’extrême droite de vouloir réglementer des pratiques religieuses, interdire le port du voile dans la rue ou la pratique du jeûne.”Bien sûr il y a des gens qui (le) mettent sur la tête comme un signal religieux. A nous de faire preuve à ce moment-là de discernement. C’est l’État qui est laïque en France, ce n’est pas la rue et les adultes s’habillent comme ils l’entendent”, a-t-il plaidé.Confronté aux accusations d’antisimétisme de son mouvement par la députée Renaissance Prisca Thévenot, il les a balayées, faisant part de son “agacement de devoir sans cesse montrer patte blanche devant des inquisiteurs de circonstance”. “Vous n’étiez pas née, j’étais en train d’aider des juifs à quitter l’URSS”, a-t-il assuré.

LFI “n’acceptera jamais l’entrisme religieux”, assure Mélenchon devant la commission d’enquête

La France insoumise “n’acceptera jamais l’entrisme religieux”, a assuré samedi Jean-Luc Mélenchon lors de son audition devant la commission d’enquête parlementaire sur des liens supposés entre mouvements politiques et réseaux islamistes, assurant que son mouvement avait déjà été “innocenté” par les travaux de la commission.”La question de la laïcité de l’État est fondatrice” pour LFI, a affirmé Jean-Luc Mélenchon après avoir reconnu “l’existence d’une menace islamiste au milieu de bien d’autres”. Il a appelé à ne pas confondre “l’islam et l’islamisme” et “l’islamisme avec le terrorisme”.La commission d’enquête a auditionné plusieurs personnalités ou responsables, notamment des auteurs d’ouvrages visant La France insoumise mais aussi des chercheurs universitaires, des sondeurs ou des responsables comme le directeur du renseignement de la Préfecture de police de Paris ou le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez.Elle “a déjà produit les documents qui nous innocentent absolument. Tous les responsables de services de renseignement que vous avez entendus, aucun ne dit qu’il y a un lien entre nous et les islamistes”, a assuré le fondateur de LFI.M. Mélenchon a notamment fait référence à l’audition des auteurs du rapport sur l’entrisme des Frères musulmans qui ont répété ne pas avoir observé de stratégie “au niveau national” sur les partis politiques.”Il n’a pas été mis en évidence, à notre connaissance, dans la doctrine de la mouvance française, de documents visant l’islamisation à court ou moyen terme”, avait relevé l’un des deux auteurs Pascal Courtade.M. Mélenchon a assuré également n’avoir “aucune sorte de sympathie pour le régime iranien. Nous sommes opposés à tous les régimes théocratiques”, a-t-il affirmé. Quant aux accusations sur la présence d’islamistes aux côtés d’Insoumis dans certaines manifestations propalestiniennes, il a renvoyé la balle au président Les Républicains de la commission Xavier Breton, hostile au Mariage pour tous, en assurant que personne ne lui avait cherché “querelle sur la présence d’islamistes dans les manifestations” à l’époque.- “inquisiteurs de circonstance” -Devant la commission, M. Mélenchon, invoquant de nombreuses références historiques, a longuement défendu sa vision de la laïcité, “protectrice de la liberté du culte” et garantie par la loi de 1905 qui “n’est pas un athéisme d’Etat”.Il a expliqué “avoir évolué” sur la question et “renoncé à une forme d’anticléricalisme grossier”. Il a mis en garde contre la tentation à droite et à l’extrême droite de vouloir réglementer des pratiques religieuses, interdire le port du voile dans la rue ou la pratique du jeûne.”Bien sûr il y a des gens qui (le) mettent sur la tête comme un signal religieux. A nous de faire preuve à ce moment-là de discernement. C’est l’État qui est laïque en France, ce n’est pas la rue et les adultes s’habillent comme ils l’entendent”, a-t-il plaidé.Confronté aux accusations d’antisimétisme de son mouvement par la députée Renaissance Prisca Thévenot, il les a balayées, faisant part de son “agacement de devoir sans cesse montrer patte blanche devant des inquisiteurs de circonstance”. “Vous n’étiez pas née, j’étais en train d’aider des juifs à quitter l’URSS”, a-t-il assuré.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

De nouvelles pluies torrentielles menacent Sumatra, où la famine guette, et arrosent le Sri Lanka

De nouvelles pluies torrentielles sont prévues en Indonésie et s’abattent déjà sur le Sri Lanka, après les inondations et les glissements de terrain qui ont fait 908 morts dans la seule île indonésienne de Sumatra, où la famine guette désormais.Ce nouveau bilan a été fourni samedi par l’agence nationale de gestion des catastrophes selon laquelle 410 personnes sont en outre toujours portées disparues dans cette région de l’ouest de l’Indonésie.Et le nombre des morts pourrait y augmenter du fait de la famine qui menace les villages et les “zones restant inaccessibles dans les régions reculées d’Aceh”, s’est inquiété Muzakir Manaf, le gouverneur de cette province septentrionale “complètement détruite, du nord au sud, des routes à la mer”.”De nombreuses personnes ont besoin de produits de première nécessité”, a-t-il déclaré à la presse. “Les gens ne meurent pas à cause des inondations mais à cause de la faim”.Au total, environ 1.800 personnes ont péri en Indonésie, au Sri Lanka, en Malaisie, en Thaïlande et au Vietnam à la suite d’une série de tempêtes tropicales et de pluies de mousson qui ont provoqué des glissements de terrain et des crues soudaines.Au Sri Lanka, qui a sollicité l’aide internationale cette semaine, les autorités ont fait état de 611 personnes ayant perdu la vie et de 213 autres portées disparues – présumées mortes – dans ce que le président Anura Kumara Dissanayake a qualifié de cataclysme naturel le plus grave jamais connu par son pays.Plus de deux millions de personnes, soit près de 10% de la population, ont été impactées.- Crainte de nouvelles catastrophes -Le Centre de gestion des catastrophes srilankais a par ailleurs averti de la possibilité de nouveaux éboulements dans plusieurs zones de la Province centrale, la plus touchée, tandis que la mousson du nord-est s’installe sur l’île et apporte davantage de précipitations, qui ont entravé les opérations de nettoyage. Les habitants évacués des collines centrales sujettes aux glissements de terrain ont été priés de ne pas rentrer immédiatement chez eux.D’après l’agence météorologique indonésienne, la pluie pourrait également revenir samedi dans les provinces du nord de Sumatra, où l’eau et la boue ont enseveli les maisons.Fachrul Rozi, victime des inondations à Aceh, a raconté avoir passé la semaine dernière dans un vieux magasin avec d’autres personnes ayant fui la montée des eaux. “Nous mangions ce que nous trouvions, en nous entraidant avec les maigres provisions que chacun avait apportées”, a-t-il dit à l’AFP. “Nous dormions entassés les uns sur les autres”. Munawar Liza Zainal, un autre habitant d’Aceh, se sent pour sa part “trahi” par le gouvernement indonésien, qui n’a jusqu’à présent pas décrété l’état de catastrophe nationale, malgré les pressions. Selon certains experts, les autorités à Jakarta hésitent à sauter ce pas, ne voulant pas avoir à solliciter l’aide internationale, ce qui traduirait leur incapacité à faire face seules à cet évènement climatique.- Aide aux Srilankais -Au Sri Lanka, les rescapés recevront jusqu’à dix millions de roupies (33.000 dollars) pour acquérir un terrain dans un endroit plus sûr, a promis vendredi soir le ministère des Finances.De plus, un million de roupies (3.300 dollars) sont offertes à titre d’indemnisation aux proches des victimes, malgré les récentes difficultés économiques rencontrées par le Sri Lanka.La banque centrale a quant à elle ordonné aux établissements bancaires, publics comme privés, de rééchelonner les prêts accordés aux personnes ainsi devenues vulnérables et de ne pas imposer de pénalités aux emprunteurs défaillants.Le Centre de gestion des catastrophes a annoncé que près de 75.000 maisons avaient été endommagées au Sri Lanka, dont environ 5.000 ont été complètement détruites.Et quelque 150.000 personnes sont toujours hébergées dans des centres d’accueil gérés par l’Etat. L’armée de l’air a fait savoir qu’elle continuait de recourir à des hélicoptères et à des avions samedi pour ravitailler les communautés isolées par des glissements de terrain dans le centre du Sri Lanka.Un haut responsable a estimé que le redressement de son pays et la reconstruction pourraient coûter jusqu’à sept milliards de dollars.Le Fonds monétaire international (FMI) a de son côté annoncé examiner la demande du Sri Lanka visant à obtenir 200 millions de dollars supplémentaires, en plus de la tranche de 347 millions de dollars que ce pays devait déjà recevoir ce mois-ci.