Ten rescued, more missing after deadly Huthi ship sinking

Ten people have been rescued after Yemen’s Huthis sank a cargo ship, an EU naval force said Thursday, with three killed and 12 missing in one of the rebel group’s deadliest Red Sea attacks.Three Filipino crew and a Greek member of the Eternity C ship’s onboard security team were plucked from the sea overnight, “bringing the total number of those rescued to 10”, the European Union’s Operation Aspides force posted on X.On Wednesday, the Iran-backed Huthis said they had “rescued” an unspecified number of the Eternity C’s crew and taken them to a safe location. The US embassy for Yemen accused the rebels of kidnapping the survivors.The deadly attack was the second such assault on a commercial vessel in recent days, marking a serious escalation in a key waterway and threatening a May truce with the United States meant to safeguard freedom of navigation in the Red Sea and Gulf of Aden.The Huthis also released a propaganda video showing the Liberian-flagged bulk carrier being attacked and sunk — the second sinking of a cargo ship in quick succession, after they scuttled the Magic Seas on Sunday.A total of 25 people were onboard the Liberian-flagged Eternity C, according to Aspides, the EU’s naval task force patrolling the Red Sea.On Tuesday, the force told AFP that three people were killed and at least two wounded, including a Russian electrician who lost a leg, in the Huthi attack.The two consecutive incidents broke a months-long lull in Huthi ship attacks in the Red Sea and Gulf of Aden, which began after the start of the Gaza war.The attacks, which the Huthis say are against Israel-linked shipping and in solidarity with the Palestinian cause, have forced many companies to avoid a route that normally carries about 12 percent of global trade.- ‘Grave concern’ -The Huthis, who control large swathes of the Arabian Peninsula’s poorest country, had paused their shipping attacks this year after a Gaza ceasefire started in January.Huthi-held areas of Yemen also came under weeks of heavy attack by the United States military until a ceasefire in May. However, the rebels told AFP at the time that they would continue to attack “Israeli” ships.The Magic Seas and Eternity C were probably attacked “due to prior Israeli port calls or ownership/ship manager affiliations”, according to the Joint Maritime Information Centre, run by Western navies.The United Nations envoy for Yemen, Hans Grundberg, expressed “grave concern” over the latest attacks that resulted in “civilian loss of life and casualties as well as the potential for environmental damage”. While the Magic Seas crew was rescued by an Emirati ship, the attack on the Eternity C is the most deadly since three were killed in a missile attack on the True Confidence merchant vessel in March last year.Other Huthi attacks include the storming and hijacking of the Galaxy Leader, a vehicle carrier, in November 2023, and the sinking of the Rubymar carrying 21,000 tonnes of fertiliser in February 2024.

Athlètes hyperandrogènes: la CEDH ne se prononce pas sur le traitement hormonal

La Sud-africaine Caster Semenya a salué jeudi “un résultat positif” dans la décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui a reconnu qu’elle n’avait pas eu droit à un procès équitable mais n’a toutefois pas tranché la question centrale du traitement hormonal imposé à cette athlète hyperandrogène.Si elle a condamné la Suisse pour violation du droit à un procès équitable, la Cour a en revanche déclaré irrecevables les griefs de Caster Semenya qui dénonçait des violations de ses droits au respect de la vie privée et à un recours effectif, et s’estimait victime de discrimination.La Grande chambre de la Cour, sorte d’instance d’appel, estime en effet que l’athlète de 34 ans ne relevait pas de la juridiction de la Suisse en ce qui concerne ces griefs, s’écartant ainsi de l’arrêt de première instance rendu par la CEDH en 2023.La Sud-Africaine a néanmoins salué un “résultat positif”, qui rappelle qu’il faut “protéger les athlètes”.- “Combat pas terminé”-“Nous devons respecter les athlètes, nous devons faire passer leurs droits en premier”, a déclaré la double championne olympique, aux côtés de son équipe juridique. “C’est un rappel aux dirigeants que les priorités sont la protection des athlètes.””Le combat n’est pas terminé”, “tant qu’il y a de l’injustice, nous nous battrons”, a-t-elle aussi prévenu, ses avocats expliquant qu’ils allaient maintenant examiner les suites possibles.Dans son arrêt de Grande chambre, la CEDH a rappelé que le respect du droit à un procès équitable, protégé par la Convention européenne des droits de l’homme, “exigeait un examen particulièrement rigoureux de sa cause”.Or la cour a estimé que cela n’a pas été le cas de l’examen opéré par le tribunal fédéral suisse saisi par Caster Semenya pour contester la sentence du Tribunal arbitral du sport (TAS).La Suisse doit verser à Caster Semenya 80.000 euros pour frais et dépens.”Le jugement rendu aujourd’hui par la Cour confirme qu’à l’avenir, les athlètes et les sportifs ont droit à un examen rigoureux des affaires qui mettent en jeu leurs droits fondamentaux. Leur protection est essentielle. C’est un grand jour pour le sport et pour les athlètes du monde entier”, a commenté Schona Jolly, avocate de l’athlète.Double championne olympique (2012, 2016) et triple championne du monde (2009, 2011, 2017), Caster Semenya produit naturellement beaucoup d’hormones mâles (androgènes), susceptibles d’accroître la masse musculaire et d’améliorer les performances.Depuis 2018, World Athletics, la fédération internationale d’athlétisme, impose aux athlètes hyperandrogènes de faire baisser leur taux de testostérone par un traitement hormonal pour pouvoir participer aux compétitions internationales dans la catégorie féminine. Ce que refuse Caster Semenya, privée ainsi de s’aligner en compétition sur sa distance fétiche.- “Avantage insurmontable” -Révélée au grand public aux Mondiaux de 2009 à Berlin, Caster Semenya y avait remporté la médaille d’or du 800 m mais son apparence physique et sa voix grave avaient suscité débats et spéculations. L’athlète avait été interdite de compétition pendant onze mois et contrainte de subir des tests médicaux dont les résultats sont restés secrets, avant d’être autorisée de nouveau à courir en juillet 2010.Mais en 2018, le règlement de World Athletics a changé la donne.Ce règlement a été validé l’année suivante par le Tribunal arbitral du sport, basé en Suisse, puis confirmé par le Tribunal fédéral de Lausanne, qui a mis en avant en 2020 “l’équité des compétitions” comme “principe cardinal du sport”, au motif qu’un taux de testostérone comparable à celui des hommes confère aux athlètes féminines “un avantage insurmontable”.Les recours de l’athlète sud-africaine contre ces deux décisions ont été rejetés mais elle a obtenu gain de cause devant la CEDH le 11 juillet 2023. La cour avait estimé qu’elle avait été victime de discrimination et d’une violation de sa vie privée.Cependant, les autorités helvètes, appuyées par World Athletics, avaient saisi la Grande chambre de la CEDH, qui s’est prononcée jeudi et dont les décisions sont définitives.Si l’arrêt rendu par la CEDH en 2023 avait constitué une première victoire pour Caster Semenya, il n’avait toutefois pas invalidé le règlement de World Athletics et n’avait pas ouvert directement la voie à une participation de Semenya sur 800 m sans traitement.

Tutelle du FMI: “nous n’en sommes pas là”, dit le gouverneur de la Banque de France

“Nous n’en sommes pas là”, a répondu jeudi le gouverneur de la Banque de France, interrogé sur le risque agité par le gouvernement d’une mise sous tutelle de la France par le FMI en cas de dérive des comptes, à quelques jours de l’annonce d’un grand plan d’économies par Matignon.Le Fonds monétaire international “intervient dans une situation extrême, quand un pays ne peut plus s’en sortir tout seul. Nous n’en sommes pas là, nous avons dans les mains notre destin, mais c’est maintenant qu’il faut agir”, a dit François Villeroy de Galhau en présentant devant la presse le rapport annuel de la balance des paiements à la Banque de France à Paris. “Je redis avec un peu de gravité, avec toute l’indépendance de la Banque de France, qu’il y a là un sujet d’intérêt national”, a affirmé le gouverneur, selon qui “il y a un lien très direct entre le niveau de notre dette et la liberté de la France”.”J’espère que nous n’avons pas besoin du FMI pour réaliser que le sujet est extrêmement sérieux”, a-t-il poursuivi, précisant qu’il n’avait lui-même “jamais employé cette expression”, à propos du mot tutelle.La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a de nouveau pointé mercredi le risque “qu’un jour, les institutions internationales décident pour nous”, après avoir à plusieurs reprises ces dernières semaines évoqué le risque d’une “tutelle” des institutions internationales, dont le FMI, en cas de dérive des comptes publics.Ces mises en garde surviennent avant que le gouvernement annonce, le 15 juillet, un grand plan d’économies qui doit représenter un effort budgétaire de 40 milliards d’euros.”Il faut évidemment tout faire pour éviter ça, notre destin budgétaire, il est entre nos mains”, a dit M. Villeroy de Galhau.Une intervention du FMI, comme en Grèce au tournant des années 2010, parait improbable, d’autant que l’Union européenne a depuis mis en place ses propres dispositifs d’intervention d’urgence, à travers le Mécanisme européen de stabilité (MES) et la Banque centrale européenne (BCE).L’économiste en chef de l’institution de Washington, interrogé mi-juin, avait affirmé que “la question pourrait se poser mais, j’ai envie de dire, ni demain ni après-demain. Si vraiment rien n’était fait (…), s’il n’y avait aucune volonté d’infléchir la trajectoire de la dette, évidemment qu’à un moment donné, la question se poserait”, avait estimé Pierre-Olivier Gourinchas.

Tutelle du FMI: “nous n’en sommes pas là”, dit le gouverneur de la Banque de France

“Nous n’en sommes pas là”, a répondu jeudi le gouverneur de la Banque de France, interrogé sur le risque agité par le gouvernement d’une mise sous tutelle de la France par le FMI en cas de dérive des comptes, à quelques jours de l’annonce d’un grand plan d’économies par Matignon.Le Fonds monétaire international “intervient dans une situation extrême, quand un pays ne peut plus s’en sortir tout seul. Nous n’en sommes pas là, nous avons dans les mains notre destin, mais c’est maintenant qu’il faut agir”, a dit François Villeroy de Galhau en présentant devant la presse le rapport annuel de la balance des paiements à la Banque de France à Paris. “Je redis avec un peu de gravité, avec toute l’indépendance de la Banque de France, qu’il y a là un sujet d’intérêt national”, a affirmé le gouverneur, selon qui “il y a un lien très direct entre le niveau de notre dette et la liberté de la France”.”J’espère que nous n’avons pas besoin du FMI pour réaliser que le sujet est extrêmement sérieux”, a-t-il poursuivi, précisant qu’il n’avait lui-même “jamais employé cette expression”, à propos du mot tutelle.La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a de nouveau pointé mercredi le risque “qu’un jour, les institutions internationales décident pour nous”, après avoir à plusieurs reprises ces dernières semaines évoqué le risque d’une “tutelle” des institutions internationales, dont le FMI, en cas de dérive des comptes publics.Ces mises en garde surviennent avant que le gouvernement annonce, le 15 juillet, un grand plan d’économies qui doit représenter un effort budgétaire de 40 milliards d’euros.”Il faut évidemment tout faire pour éviter ça, notre destin budgétaire, il est entre nos mains”, a dit M. Villeroy de Galhau.Une intervention du FMI, comme en Grèce au tournant des années 2010, parait improbable, d’autant que l’Union européenne a depuis mis en place ses propres dispositifs d’intervention d’urgence, à travers le Mécanisme européen de stabilité (MES) et la Banque centrale européenne (BCE).L’économiste en chef de l’institution de Washington, interrogé mi-juin, avait affirmé que “la question pourrait se poser mais, j’ai envie de dire, ni demain ni après-demain. Si vraiment rien n’était fait (…), s’il n’y avait aucune volonté d’infléchir la trajectoire de la dette, évidemment qu’à un moment donné, la question se poserait”, avait estimé Pierre-Olivier Gourinchas.

En Chine, la canicule accélère les ventes des usines de glace

Dans un hangar à la périphérie de Hangzhou, dans l’est de la Chine, des ouvriers utilisent des pinces géantes pour faire glisser des blocs de glace blanche sur un rail métallique, direction le camion frigorifique.Les ventes de glace ont explosé ces dernières semaines, stimulées par les vagues de chaleur qui balayent tout le pays à mesure que l’été s’installe, explique à l’AFP Sun Chao, propriétaire de l’usine de glace Feichao.Dans le monde entier, les vagues de chaleur gagnent en fréquence et en intensité en raison du changement climatique, et la Chine ne fait pas exception. 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée dans le pays, et cette année s’annonce également caniculaire.La semaine dernière, les autorités chinoises ont mis en garde contre les risques pour la santé de la chaleur sur une grande partie du territoire de l’est de la Chine, dont la région de Zhejiang, où est située la ville de Hangzhou.”Au printemps, en automne et en hiver, une hausse de température de deux ou trois degrés n’a pas d’impact important sur nos ventes. Mais en été, lorsque les températures sont légèrement plus élevées, la différence est importante”, explique  Sun Chao.Feichao est une usine relativement petite qui vend de la glace à des marchés traditionnels, aux transporteurs de produits et aux organisateurs d’événements.Alors que le mercure a récemment dépassé les 40 degrés Celsius dans de nombreuses villes de Chine, de la glace comme celle de Feichao est utilisée pour refroidir d’immenses espaces en plein air.Dans la province voisine du Jiangsu, les organisateurs d’un match de football auquel assistait 60.000 spectateurs ont placé plus de 10.000 grands blocs de glace autour du stade, selon le quotidien d’Etat Global Times. – 300 à 400 tonnes par jour -Mercredi, au moment où l’AFP observait le chargement des camions de l’usine Feichao, un employé d’un magasin de fruits de mers avoisinant s’approche pour acheter deux blocs de glace – environ 3 euros chacun – et les transporter dans deux grands sacs en plastique.”En mai et juin, je peux vendre environ 100 tonnes par jour. En juillet, ce chiffre augmente et je peux vendre environ 300 à 400 tonnes”, relève Sun Chao.Cela fait plusieurs années que la Chine doit faire face en été à des conditions météorologiques extrêmes.En juin, les autorités ont émis des alertes à Pékin quand les températures dans la capitale ont atteint près de 40 degrés Celsius. Selon les médias d’État, 102 stations météorologiques à travers le pays avaient enregistré la journée de juin la plus chaude de leur histoire.Au cours du même mois, six personnes ont été tuées et plus de 80.000 évacuées en raison d’inondations dans la province de Guizhou, au sud. La Chine est le plus gros émetteur de gaz à effet de serre au monde, qui sont à l’origine du changement climatiques, de l’avis général des scientifiques. Toutefois, le pays mène également sur le plan des énergies renouvelables, développant ce secteur à un rythme plus rapide que n’importe quel autre pays.

En Chine, la canicule accélère les ventes des usines de glace

Dans un hangar à la périphérie de Hangzhou, dans l’est de la Chine, des ouvriers utilisent des pinces géantes pour faire glisser des blocs de glace blanche sur un rail métallique, direction le camion frigorifique.Les ventes de glace ont explosé ces dernières semaines, stimulées par les vagues de chaleur qui balayent tout le pays à mesure que l’été s’installe, explique à l’AFP Sun Chao, propriétaire de l’usine de glace Feichao.Dans le monde entier, les vagues de chaleur gagnent en fréquence et en intensité en raison du changement climatique, et la Chine ne fait pas exception. 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée dans le pays, et cette année s’annonce également caniculaire.La semaine dernière, les autorités chinoises ont mis en garde contre les risques pour la santé de la chaleur sur une grande partie du territoire de l’est de la Chine, dont la région de Zhejiang, où est située la ville de Hangzhou.”Au printemps, en automne et en hiver, une hausse de température de deux ou trois degrés n’a pas d’impact important sur nos ventes. Mais en été, lorsque les températures sont légèrement plus élevées, la différence est importante”, explique  Sun Chao.Feichao est une usine relativement petite qui vend de la glace à des marchés traditionnels, aux transporteurs de produits et aux organisateurs d’événements.Alors que le mercure a récemment dépassé les 40 degrés Celsius dans de nombreuses villes de Chine, de la glace comme celle de Feichao est utilisée pour refroidir d’immenses espaces en plein air.Dans la province voisine du Jiangsu, les organisateurs d’un match de football auquel assistait 60.000 spectateurs ont placé plus de 10.000 grands blocs de glace autour du stade, selon le quotidien d’Etat Global Times. – 300 à 400 tonnes par jour -Mercredi, au moment où l’AFP observait le chargement des camions de l’usine Feichao, un employé d’un magasin de fruits de mers avoisinant s’approche pour acheter deux blocs de glace – environ 3 euros chacun – et les transporter dans deux grands sacs en plastique.”En mai et juin, je peux vendre environ 100 tonnes par jour. En juillet, ce chiffre augmente et je peux vendre environ 300 à 400 tonnes”, relève Sun Chao.Cela fait plusieurs années que la Chine doit faire face en été à des conditions météorologiques extrêmes.En juin, les autorités ont émis des alertes à Pékin quand les températures dans la capitale ont atteint près de 40 degrés Celsius. Selon les médias d’État, 102 stations météorologiques à travers le pays avaient enregistré la journée de juin la plus chaude de leur histoire.Au cours du même mois, six personnes ont été tuées et plus de 80.000 évacuées en raison d’inondations dans la province de Guizhou, au sud. La Chine est le plus gros émetteur de gaz à effet de serre au monde, qui sont à l’origine du changement climatiques, de l’avis général des scientifiques. Toutefois, le pays mène également sur le plan des énergies renouvelables, développant ce secteur à un rythme plus rapide que n’importe quel autre pays.

Le Parlement adopte définitivement le projet de loi pour “refonder Mayotte”, sept mois après Chido

Sept mois après le passage de Chido, le Parlement a définitivement adopté jeudi le projet de loi pour “refonder” Mayotte, département le plus pauvre de France confronté avant même le cyclone à d’immenses défis.Un ultime vote favorable du Sénat, à 228 voix contre 16, a permis à ce texte d’aboutir. Il attend désormais sa promulgation par le président de la République.Ce texte constituera “une étape vers une meilleure protection des Mahorais, vers l’égalité réelle, vers un développement concret et puissant du territoire au service de la population”, a salué Manuel Valls, le ministre des Outre-merCette “loi-programme” décline notamment 4 milliards d’euros d’investissements publics sur six ans et inscrit pour la première fois dans la loi la convergence sociale, c’est-à-dire l’alignement des droits sociaux avec les montants de l’Hexagone, avec pour horizon 2031.A Mayotte, 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté national, et le RSA, par exemple, y est encore deux fois plus bas.Dernier texte de loi à passer les griffes du Parlement avant la pause estivale, il vient clore une session parlementaire extraordinaire assez fructueuse pour le gouvernement, qui aura réussi à faire aboutir plusieurs textes malgré son absence de majorité à l’Assemblée nationale.Cette loi pour “refonder Mayotte”, fruit d’un compromis entre députés et sénateurs, avait été validée mercredi par les députés, avec le soutien de la coalition gouvernementale et de l’extrême droite. Le Rassemblement national, très mobilisé durant les débats, a même revendiqué “une victoire politique”.Mais la gauche, à l’Assemblée comme au Sénat, s’est partagée entre opposition et abstention, mettant notamment en cause “l’obsession” du projet de loi pour l’immigration, ont accusé plusieurs parlementaires.Le texte s’attaque en effet à deux “fléaux”, la lutte contre l’immigration clandestine et l’habitat illégal, “sans quoi” Mayotte risque d’être reconstruite sur du “sable”, selon les mots de Manuel Valls. Il prévoit par exemple de durcir les conditions d’obtention d’un titre de séjour alors que près de la moitié de la population y est étrangère. Plusieurs dispositions permettent de faciliter la destruction des bidonvilles, alors qu’un tiers de l’habitat est informel.Une mesure permet par exemple de déroger à l’obligation d’une offre de relogement au moment d’une évacuation.- Attentes des Mahorais -“À Mayotte, le droit commun ne s’applique plus. C’est devenu un laboratoire sécuritaire où l’on teste des lois que l’on n’oserait jamais appliquer ailleurs en France”, s’est indignée la sénatrice écologiste Antoinette Guhl.Le projet de loi prévoit en outre plusieurs mesures très attendues sur l’archipel. D’abord, la suppression d’ici 2030 du visa territorialisé, qui empêche un détenteur d’un titre de séjour mahorais de venir dans l’Hexagone. Les Mahorais y voient une injustice et un manque de solidarité de la France métropolitaine face à l’afflux massif d’immigrés clandestins venus notamment des Comores voisines.Le recensement exhaustif de la population à Mayotte dès 2025 est aussi inscrit dans la loi. Depuis des années, les élus locaux affirment que la population est sous-estimée avec pour conséquence des collectivités moins bien dotées qu’elles ne devraient l’être et des services publics saturés.Autre victoire pour les élus mahorais, la suppression de l’article facilitant les expropriations pour permettre la construction d’infrastructures dites essentielles. Cette mesure, ardemment défendue par le gouvernement et initialement votée par le Sénat, a provoqué une levée de boucliers sur l’archipel, les Mahorais s’inquiétant d’une mainmise de l’Etat sur le foncier.”Inédit”, “massif”, “historique”, les adjectifs laudateurs du gouvernement pour qualifier le texte ne manquent pas. Mais pour certains parlementaires, il passe à côté de nombreux enjeux de développement, notamment sur l’eau, la transition écologique et la santé. La députée mahoraise Anchya Bamana, qui siège au groupe RN, a par exemple rappelé que Mayotte vit toujours sous le régime des coupures d’eau, avant de lancer: “Comment justifier 1 milliard pour se baigner dans la Seine? Mais rien pour répondre à l’urgence de l’accès à l’eau potable pour les Mahorais”.

Le Parlement adopte définitivement le projet de loi pour “refonder Mayotte”, sept mois après Chido

Sept mois après le passage de Chido, le Parlement a définitivement adopté jeudi le projet de loi pour “refonder” Mayotte, département le plus pauvre de France confronté avant même le cyclone à d’immenses défis.Un ultime vote favorable du Sénat, à 228 voix contre 16, a permis à ce texte d’aboutir. Il attend désormais sa promulgation par le président de la République.Ce texte constituera “une étape vers une meilleure protection des Mahorais, vers l’égalité réelle, vers un développement concret et puissant du territoire au service de la population”, a salué Manuel Valls, le ministre des Outre-merCette “loi-programme” décline notamment 4 milliards d’euros d’investissements publics sur six ans et inscrit pour la première fois dans la loi la convergence sociale, c’est-à-dire l’alignement des droits sociaux avec les montants de l’Hexagone, avec pour horizon 2031.A Mayotte, 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté national, et le RSA, par exemple, y est encore deux fois plus bas.Dernier texte de loi à passer les griffes du Parlement avant la pause estivale, il vient clore une session parlementaire extraordinaire assez fructueuse pour le gouvernement, qui aura réussi à faire aboutir plusieurs textes malgré son absence de majorité à l’Assemblée nationale.Cette loi pour “refonder Mayotte”, fruit d’un compromis entre députés et sénateurs, avait été validée mercredi par les députés, avec le soutien de la coalition gouvernementale et de l’extrême droite. Le Rassemblement national, très mobilisé durant les débats, a même revendiqué “une victoire politique”.Mais la gauche, à l’Assemblée comme au Sénat, s’est partagée entre opposition et abstention, mettant notamment en cause “l’obsession” du projet de loi pour l’immigration, ont accusé plusieurs parlementaires.Le texte s’attaque en effet à deux “fléaux”, la lutte contre l’immigration clandestine et l’habitat illégal, “sans quoi” Mayotte risque d’être reconstruite sur du “sable”, selon les mots de Manuel Valls. Il prévoit par exemple de durcir les conditions d’obtention d’un titre de séjour alors que près de la moitié de la population y est étrangère. Plusieurs dispositions permettent de faciliter la destruction des bidonvilles, alors qu’un tiers de l’habitat est informel.Une mesure permet par exemple de déroger à l’obligation d’une offre de relogement au moment d’une évacuation.- Attentes des Mahorais -“À Mayotte, le droit commun ne s’applique plus. C’est devenu un laboratoire sécuritaire où l’on teste des lois que l’on n’oserait jamais appliquer ailleurs en France”, s’est indignée la sénatrice écologiste Antoinette Guhl.Le projet de loi prévoit en outre plusieurs mesures très attendues sur l’archipel. D’abord, la suppression d’ici 2030 du visa territorialisé, qui empêche un détenteur d’un titre de séjour mahorais de venir dans l’Hexagone. Les Mahorais y voient une injustice et un manque de solidarité de la France métropolitaine face à l’afflux massif d’immigrés clandestins venus notamment des Comores voisines.Le recensement exhaustif de la population à Mayotte dès 2025 est aussi inscrit dans la loi. Depuis des années, les élus locaux affirment que la population est sous-estimée avec pour conséquence des collectivités moins bien dotées qu’elles ne devraient l’être et des services publics saturés.Autre victoire pour les élus mahorais, la suppression de l’article facilitant les expropriations pour permettre la construction d’infrastructures dites essentielles. Cette mesure, ardemment défendue par le gouvernement et initialement votée par le Sénat, a provoqué une levée de boucliers sur l’archipel, les Mahorais s’inquiétant d’une mainmise de l’Etat sur le foncier.”Inédit”, “massif”, “historique”, les adjectifs laudateurs du gouvernement pour qualifier le texte ne manquent pas. Mais pour certains parlementaires, il passe à côté de nombreux enjeux de développement, notamment sur l’eau, la transition écologique et la santé. La députée mahoraise Anchya Bamana, qui siège au groupe RN, a par exemple rappelé que Mayotte vit toujours sous le régime des coupures d’eau, avant de lancer: “Comment justifier 1 milliard pour se baigner dans la Seine? Mais rien pour répondre à l’urgence de l’accès à l’eau potable pour les Mahorais”.

Prêts: le RN dénonce le “flou” des règles et l’absence d’accès au système bancaire

Le Rassemblement national, visé mercredi par une perquisition pour financement illicite de ses récentes campagnes électorales, a dénoncé jeudi le “flou” des règles régissant les prêts de particuliers aux organisations politiques auxquels le parti a recours faute d’accès aux prêts bancaires. “Nous n’avons jamais considéré évidemment que ces prêteurs pouvaient se substituer à un financement bancaire qui, malheureusement, nous est interdit”, a assuré sur RMC-BFMTV le président délégué du groupe RN à l’Assemblée, Jean-Philippe Tanguy, estimant que le refus des banques françaises de prêter au parti de Marine Le Pen était “le problème de base”. La perquisition du siège du parti d’extrême droite a été menée simultanément à d’autres au siège de plusieurs sociétés et au domicile de leurs dirigeants dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en juillet 2024 pour escroquerie commise au préjudice d’une personne publique. En cause principalement, des prêts de particuliers pour financer la campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2022 et les législatives qui ont suivi, ainsi que les européennes de 2024, a indiqué le parquet de Paris.Ces prêts autorisés par la loi dans un cadre précis ne doivent pas être “habituels” au risque de devenir des dons déguisés selon les règles de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. Cette dernière précise qu’elle saisit le parquet “dès lors qu’un même prêteur a consenti au moins cinq prêts, répartis sur une ou plusieurs élections, d’un montant total égal ou supérieur à 75.000 euros”.”Le caractère habituel n’est pas défini (…) est-ce que c’est deux, trois, quatre fois? Comment voulez vous qu’on le sache? Comment voulez-vous que les partis politiques puissent deviner une disposition qui n’est même pas inscrite ni dans la loi ni dans le décret du Conseil d’État?”, s’est agacé Jean-Philippe Tanguy. “Nous avons posé la question et nous n’avons jamais eu de réponse”, a-t-il argué, critiquant “un flou dans le code électoral”.Les autres partis “ont des prêts, nous, aucune banque ne nous prête”, a insisté sur franceinfo le porte-parole du groupe RN à l’Assemblée Thomas Ménagé, rappelant la polémique sur l’emprunt réalisé auprès d’une banque tchéco-russe en 2014, faute d’en obtenir un dans un établissement français. “J’appelle solennellement François Bayrou à ouvrir de manière urgente (…) la banque de la démocratie pour que tous les partis puissent se présenter devant les Français, avoir un financement qui tient la route sans avoir la nécessité d’aller même demander à nos militants”, a-t-il complété.