A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

De nouvelles pluies torrentielles menacent le Sri Lanka et l’Indonésie, où la faim guette

Le Sri Lanka et l’Indonésie redoutent de nouvelles pluies torrentielles prévues samedi, ce qui risque d’entraver les opérations de nettoyage après les inondations et glissements de terrain meurtriers de la semaine passée.La série de tempêtes tropicales et de pluies de mousson qui s’est abattue sur cette région de l’Asie, provoquant des glissements de terrain et des crues soudaines a tué depuis la semaine dernière quelque 1.770 personnes en Indonésie, au Sri Lanka, en Malaisie, en Thaïlande et au Vietnam.Parmi elles, 883 personnes sont mortes à Sumatra, grande île de l’ouest de l’Indonésie, selon l’agence de gestion des catastrophes indonésienne samedi matin, où 520 autres sont portées disparues.Ce bilan pourrait être alourdi par la faim qui menace les villages et “zones (qui) restent inaccessibles dans les régions reculées d’Aceh”, s’est inquiété Muzakir Manaf, le gouverneur de cette province “complètement détruite, du nord au sud, des routes à la mer”. “Beaucoup de gens ont besoin de produits de première nécessité”, a-t-il déclaré à la presse. “Les gens ne meurent pas à cause des inondations, mais à cause de la faim”.D’après l’agence météorologique indonésienne, la pluie pourrait revenir samedi dans les provinces d’Aceh et du nord de Sumatra, où l’eau et la boue ont enseveli les maisons.- “Trahi” -Munawar Liza Zainal, habitant d’Aceh, se sent “trahi” par le gouvernement indonésien, qui n’a jusqu’à présent pas déclaré l’état de catastrophe nationale, malgré les pressions. “C’est une catastrophe extraordinaire qui doit être traitée avec des mesures extraordinaires”, insiste l’homme auprès de l’AFP, frustré comme de nombreuses autres victimes. Selon certains analystes, Jakarta pourrait hésiter à déclarer l’état de catastrophe nationale, et donc à solliciter l’aide internationale qui traduirait son incapacité à faire face seule.Au Sri Lanka, île au sud de l’Inde qui a sollicité l’aide internationale cette semaine, Colombo a confirmé le bilan de 607 morts et 214 disparus, présumés morts, dans ce que le président Anura Kumara Dissanayake a qualifié de catastrophe naturelle la plus grave jamais connue par le pays.Plus de deux millions de personnes, soit près de 10% de la population, ont été touchées.Les rescapés recevront jusqu’à dix millions de roupies (33.000 dollars) pour acquérir un terrain dans un endroit plus sûr et construire une nouvelle maison, a promis vendredi soir le ministère des Finances dans un communiqué.Le gouvernement offre également un million de roupies (3.300 dollars) à titre d’indemnisation aux proches de chaque personne décédée ou handicapée.Le Centre de gestion des catastrophes (DMC) a indiqué que plus de 71.000 maisons avaient été endommagées, et que de nouvelles précipitations sont attendues samedi.Le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré examiner la demande du Sri Lanka visant à obtenir 200 millions de dollars supplémentaires, en plus de la tranche de 347 millions de dollars que le pays devait déjà recevoir ce mois-ci.

Ukrainiens et Américains poursuivent leurs discussions en Floride

Négociateurs ukrainiens et américains se retrouvent samedi en Floride pour leur troisième jour de discussions sur le plan de Washington visant à mettre fin à la guerre avec la Russie, au moment où les forces russes poursuivent leur avancée sur le front et leurs bombardements nocturnes.”Les deux parties sont convenues que tout progrès réel vers un accord dépendait de la volonté de la Russie de s’engager sérieusement en faveur d’une paix durable, notamment par des mesures de désescalade et l’arrêt des tueries”, a indiqué vendredi soir le département d’Etat en bouclant la deuxième journée de ces pourparlers.Il a précisé que les participants s’étaient “mis d’accord sur le cadre des arrangements de sécurité (..) et des capacités de dissuasion nécessaires pour maintenir une paix durable” en cas de règlement.Côté américain, l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, ainsi que le gendre du président, Jared Kushner, participent aux discussions près de Miami, la magapole de Floride (sud-est).Côté ukrainien, il s’agit du négociateur en chef Roustem Oumerov et du général Andreï Hnatov.Depuis la présentation du plan américain il y a bientôt trois semaines, plusieurs sessions de pourparlers ont eu lieu avec les Ukrainiens à Genève et en Floride pour tenter d’amender le texte en faveur de Kiev.Le document a aussi été présenté mardi au président Vladimir Poutine lors d’une visite à Moscou de Steve Witkoff et de Jared Kushner.Peu de détails ont filtré sur ce plan amendé, après qu’une version initiale a été perçue par Kiev et les Européens comme étant largement favorable à la Russie.- Nouvelle attaque sur Kiev -Dans son communiqué, le département d’Etat précise que les participants “ont discuté des résultats” de la réunion à Moscou et que M. Oumerov a réaffirmé que la priorité de l’Ukraine était de parvenir à un accord “qui protège son indépendance et sa souveraineté”.Après la rencontre dans la capitale russe, le Kremlin a assuré que des progrès avaient été réalisés mais qu’il restait “beaucoup de travail” pour aboutir à un règlement du conflit déclenché par l’invasion russe de février 2022.Le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov, a pour sa part jugé vendredi que la réunion de mardi à Moscou s’était déroulée dans une ambiance cordiale et s’est félicité de la participation de M. Kushner aux discussions.Le chef de l’Etat russe et M. Witkoff ont eu une “conversation véritablement amicale et ils se comprennent”, a dit M. Ouchakov à la télévision d’État russe. “Une nouvelle personne nous a rejoints et je dirais qu’elle s’est révélée très utile”, a-t-il ajouté à propos de Jared Kushner.Samedi à l’aube, la Russie “attaque massivement la région de Kiev avec des drones et des missiles”, a écrit sur Telegram le gouverneur régional Mykola Kalachnyk, qui a fait état de trois blessés. Les autorités ont émis une alerte aérienne pour l’ensemble de l’Ukraine, à l’exception de la région de Zakarpattia dans l’extrême-ouest du pays.De son côté, le ministère russe de la Défense a indiqué que 116 drones ukrainiens avaient été interceptés au-dessus de la Russie dans la nuit.Vendredi, l’armée russe a poursuivi son avancée sur le front, revendiquant la prise de la localité de Bezimenné dans la région orientale de Donetsk, où se concentrent les combats.burs-roc/nr

Starvation fears as more heavy rain threaten flood-ruined Indonesia

Further heavy rain threatened Indonesia’s flood-ravaged island of Sumatra on Saturday as the governor of one hard-hit province warned that the death toll could climb beyond 883 because of starvation.A chain of tropical storms and monsoonal rains has pummelled Southeast and South Asia, triggering landslides and flash floods from the Sumatran rainforest to the highland plantations of Sri Lanka.Some 1,770 people have been killed in natural disasters unfolding across Indonesia, Sri Lanka, Malaysia, Thailand and Vietnam since last week. Indonesia’s national weather agency said rain could return on Saturday to the provinces of Aceh and North Sumatra, where floods have swept away roads, smothered houses in silt and cut off supplies. Aceh governor Muzakir Manaf said response teams were still searching for bodies in “waist-deep” mud.However, starvation was one of the gravest threats now hanging over remote and inaccessible villages.”Many people need basic necessities. Many areas remain untouched in the remote areas of Aceh,” he told reporters.”People are not dying from the flood, but from starvation. That’s how it is.” Entire villages had been washed away in the rainforest-cloaked Aceh Tamiang region, Muzakir said. “The Aceh Tamiang region is completely destroyed, from the top to the bottom, down to the roads and down to the sea. “Many villages and sub-districts are now just names,” he said. Aceh resident Munawar Liza Zainal said he felt “betrayed” by the Indonesian government, which has so far shrugged off pressure to declare a national disaster. “This is an extraordinary disaster that must be faced with extraordinary measures,” he told AFP, echoing frustrations voiced by other flood victims.”If national disaster status is only declared later, what’s the point?”Declaring a national disaster would free up resources and help government agencies coordinate their response. Analysts have suggested Indonesia could be reluctant to declare a disaster — and seek additional foreign aid — because it would show it was not up to the task.Indonesia’s government this week insisted it could handle the fallout. – Climate calamity -The scale of devastation has only just become clear in other parts of Sumatra as engorged rivers shrink and floodwaters recede. AFP photos showed muddy villagers salvaging silt-encrusted furniture from flooded houses in Aek Ngadol, North Sumatra.Humanitarian groups fear that the scale of calamity could be without precedent, even for a nation prone to natural disasters. Indonesia’s death toll rose to 883 on Saturday morning, according to the disaster management agency, with 520 people missing. Sri Lanka’s death toll jumped by more than 100 on Friday to 607, as the government warned that fresh rains raised the risk of new landslides. Thailand has reported 276 deaths and Malaysia two, while at least two people were killed in Vietnam after heavy rains triggered a series of landslides. Seasonal monsoon rains are a feature of life in Southeast Asia, flooding rice fields and nourishing the growth of other key crops. However, climate change is making the phenomenon more erratic, unpredictable and deadly throughout the region.Environmentalists and Indonesia’s government have also suggested logging and deforestation exacerbated landslides and flooding in Sumatra. 

Sri Lanka unveils cyclone aid plan as rains persist

Disaster-hit Sri Lanka has unveiled a major compensation package to rebuild homes damaged by a deadly cyclone, even as the island prepared Saturday for further landslides and flooding.The government has confirmed 607 deaths, with another 214 people missing and feared dead, in what President Anura Kumara Dissanayake has called the country’s most challenging natural disaster.More than two million people — nearly 10 percent of the population — have been affected.Survivors will be offered up to 10 million rupees ($33,000) to buy land in a safer location and build a new house, the finance ministry said in a statement late Friday.The government is also offering one million rupees as compensation for each person killed or permanently disabled.The Disaster Management Centre (DMC) said more than 71,000 homes were damaged, including nearly 5,000 that were completely destroyed by last week’s floods and landslides.Around 150,000 people remain in state-run shelters, down from a peak of 225,000.The International Monetary Fund (IMF) said it was considering Sri Lanka’s request for an additional $200 million, on top of the $347 million tranche the country was already due to receive this month.”The IMF remains closely engaged with the Sri Lankan authorities during this challenging period, and is committed to supporting the country as it undertakes urgent efforts to recover, rebuild and promote resilience for the future,” the Washington-based lender said late Friday.Cyclone Ditwah devastated swathes of Sri Lanka as it was emerging from its worst economic crisis in 2022, following a four-year, $2.9 billion bailout loan from the IMF agreed in early 2023.Dissanayake told parliament on Friday that Sri Lanka’s economy had made a significant recovery, but was not strong enough to withstand the latest shock alone.Meanwhile, the DMC said more rain was expected in many parts of the country, including the worst-affected central region, triggering fears of more landslides.That has hampered clean-up operations.However, residents evacuated from the landslide-prone central hills have been told not to return immediately to their homes, even if they were unaffected by the slips.A fresh landslide alert was issued on Friday for areas not covered by previous warnings.

Meurtres au fusil d’assaut à Stains: deux condamnés à 20 ans de réclusion, trois acquittés

Six ans après les rafales de Kalachnikov mortelles à Stains, la cour d’assises de Seine-Saint-Denis a condamné vendredi deux hommes à 20 ans de réclusion pour meurtres en bande organisée mais elle en a acquitté trois.Au terme de huit heures de délibérations et d’un procès de plus de trois semaines à Bobigny, le verdict a été accueilli par des cris, menaces et insultes envers la cour, les avocates générales, des avocats… Dans la salle bondée, truffée de policiers armés, ont fusé des “bâtards” et des “vous n’avez pas de face”.Ces contestations venaient des proches de Souleymane Care, 30 ans, et Moussa Baradji, 33 ans. Tous deux ont été condamnés à 20 ans de prison – avec peine de sûreté des deux tiers – pour les faits décrits par l’accusation comme “des exécutions préparées” ayant laissé deux morts et un rescapé. Les avocates générales avaient demandé bien plus: les condamnations de cinq accusés à 20 à 30 ans de réclusion et l’acquittement d’un seul. Tous les accusés contestaient avoir joué le moindre rôle dans les faits survenus vers minuit le 16 juillet 2019, quartier du Clos Saint-Lazare à Stains, quand un assaillant à l’arrière d’un scooter avait “rafalé” les occupants d’une Twingo. Bakari T., 27 ans était allé s’écrouler, mort, dans le hall de son immeuble. Son frère, Dembo, 24 ans, avait été blessé au mollet. Leur ami Soriba M., 26 ans, était décédé.- “Humiliation lavée” -Plusieurs des accusés avaient déjà été condamnés pour trafic de stupéfiants mais pas Souleymane Care, au casier quasiment vierge, présenté par l’accusation comme le probable tireur.Selon le réquisitoire, il aurait voulu se venger des deux frères T. – à la suite d’une “bagarre transformée en humiliation publique car filmée puis diffusée”. Puis, avec Moussa Baradji, il aurait aussitôt fêté en boîte de nuit “l’humiliation lavée”.Dans ses derniers mots à la cour, ce Français de parents mauritaniens avait dit faiblement: “On m’a demandé 30 ans (de prison requis). J’ai 30 ans…” Avant d’affirmer: “je ne suis pas un tueur, je n’ai jamais touché une arme”.Ses avocats avaient plaidé que la nuit du crime, cet homme – qui disait vivre alors de “la revente au noir de véhicules” – passait une soirée “classique” pour lui, mangeant un kebab à Saint-Denis avant de finir en discothèque à Paris. Me Yann Le Bras avait jugé “complètement barjot” de lui attribuer le rôle du tireur sur scooter, invoquant la photographie du kebab envoyée de son téléphone dans une Mercedes, peu avant l’heure des meurtres. Cette enquête est “comme un arbre qui a commencé à pousser de travers”, avait lancé Me Anouck Michelin, fustigeant les “askip” (“à ce qu’il paraît”) du dossier.Moussa Baradji avait, lui, été reconnu, dans un premier temps, par ses proches sur des images de vidéosurveillance comme le conducteur d’une Mini Cooper – ayant en fait servi à exfiltrer les tueurs – et mis en cause anonymement. “L’enquête s’est trop nourrie de la rumeur et la rumeur s’est trop nourrie de l’enquête”, avait plaidé son avocat, Me Joseph Hazan.- Trois acquittements -Le travail de la brigade criminelle sur la téléphonie et la vidéosurveillance avaient notamment permis d’identifier les voitures utilisées pour exfiltrer les auteurs, dont la Mini Cooper pleine de traces ADN et géolocalisable. Mais de nombreux avocats ont fustigé “des poussettes”, consistant à “pousser quelqu’un sous les roues de la procédure pour l’impliquer” anonymement en début d’investigations.La cour a prononcé trois acquittements, dont celui de Mamadou D. Le parquet général avait conclu que sa culpabilité ne pouvait être établie faute de confrontation avec le témoin anonyme qui l’avait accusé d’avoir remis l’arme, mais qui n’a pu être localisé au moment du procès… Me Raphaël Chiche avait appelé à étendre ce raisonnement aux autres accusés mis en cause anonymement. La confrontation, “on en a été privés, c’est très exactement ce qui entache cette procédure d’iniquité”, avait-t-il lancé. Après l’audience, Me Chiche serrait avec effusion son client, Valentin D.S., acquitté, lui qui avait été présenté tardivement comme le probable conducteur du scooter.Le condamné à la plus faible peine, trois ans, l’a été pour recel de la Mini Cooper dans son parking.La défense, qui avait décrit le défunt Bakari T. comme “un racketteur faisant peur”, aura beaucoup rappelé ce que le rescapé avait lui-même admis: lui et son frère pouvaient se montrer violents et avaient “beaucoup d’ennemis dans la cité”.

Merz en Israël pour renforcer la relation “particulière” avec Berlin

La première visite du chancelier allemand Friedrich Merz en Israël, samedi et dimanche, donne l’occasion à Berlin de consolider ses relations privilégiées avec ce pays, malgré les récentes prises de distance en réaction à l’offensive dans la bande de Gaza ou aux violences en Cisjordanie.Après une courte visite de deux heures à Aqaba, en Jordanie, où il rencontrera le roi Abdallah II, M. Merz passera une soirée et une journée à Jérusalem, où il doit s’entretenir dimanche avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu.Un événement notable vu l’isolement international de ce dernier, conséquence des deux ans d’offensive israélienne dans la bande de Gaza.Malgré cela, “la relation germano-israélienne est intacte, étroite, empreinte de confiance”, a affirmé vendredi Sebastian Hille, un porte-parole du chancelier.En raison de sa responsabilité historique dans la Shoah, l’Allemagne est l’un des plus grands soutiens d’Israël. Dimanche, Friedrich Merz doit aussi se rendre au mémorial Yad Vashem pour honorer la mémoire des victimes juives de l’Allemagne nazie.Mais, ces derniers mois, le ton de Berlin à l’égard d’Israël s’est durci à mesure que la situation humanitaire dans la bande de Gaza se détériorait de manière dramatique.En août, le chancelier allemand avait provoqué un petit séisme politique en décidant un embargo partiel sur les exportations d’armes de son pays vers Israël, en réaction à l’intensification de l’offensive israélienne dans ce territoire palestinien.- “Obstacle” à la paix -La trêve dans la bande de Gaza a permis à l’Allemagne de lever cette sanction fin novembre.L'”importance particulière” des relations entre l’Allemagne et Israël “n’exclut pas de pouvoir également critiquer certains aspects” de la politique de M. Netanyahu, a souligné le porte-parole de M. Merz.Dimanche matin, le chancelier et le Premier ministre doivent évoquer les efforts pour aboutir à une deuxième phase du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, près de deux mois après son entrée en vigueur.Celui-ci reste très fragile, Israël et le Hamas s’accusant de façon quasi-quotidienne de le violer, ce qui augure mal de la réalisation du plan de Donald Trump pour mettre fin à la guerre.Celle-ci a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas, le 7 octobre 2023, la journée la plus meurtrière qu’ait connue Israël, dont les représailles militaires sur la bande de Gaza ont fait des dizaines de milliers de morts.Et la situation reste explosive dans l’autre territoire palestinien, la Cisjordanie.Vendredi, Sebastian Hille a de nouveau condamné “l’augmentation massive de la violence des colons” et réitéré l’appel au gouvernement israélien à “cesser la construction de colonies”.En août, l’annonce de l’embargo sur les armes avait déclenché une vive réaction du gouvernement Netanyahu, qui avait reproché à son allié traditionnel de “récompenser le terrorisme du Hamas”.Quand il lui a annoncé sa décision au téléphone, “cela a vraiment chauffé”, avait expliqué M. Merz sur la chaîne de télévision ARD.Mais Gil Shohat, le chef du bureau de Tel-Aviv de la Fondation Rosa-Luxemburg, proche du parti de gauche radicale Die Linke, n’y voit aujourd’hui qu’une “distanciation rhétorique”, dans un entretien avec l’AFP.Mercredi, la mise en service par l’armée allemande de la première phase du bouclier antimissiles Arrow, déployé pour la première fois hors d’Israël, a montré que l’Allemagne comptait durablement sur ce pays pour sa sécurité.- “Signal fatal” -De même, Berlin a récemment souligné l’aide apportée par Israël pour l’amélioration de sa propre défense antidrones.Sur un tout autre terrain, la décision d’inclure Israël dans la prochaine édition de l’Eurovision, prise jeudi, a été chaleureusement accueillie en Allemagne, alors qu’elle a entraîné des boycotts de la part d’autres pays.Pour M. Shohat, le fait que M. Merz rende visite à Benjamin Netanyahu, visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerres et contre l’humanité dans la bande de Gaza, est un “signal fatal de normalisation dans une situation qui ne doit pas être normalisée”.Immédiatement après sa victoire aux législatives, fin février, Friedrich Merz avait assuré que Benjamin Netanyahu pourrait effectuer un déplacement en Allemagne malgré le mandat d’arrêt de la CPI.Mais ce n’est “pas un sujet pour le moment”, a récemment souligné la chancellerie.Désormais, Benjamin Netanyahu a de “grandes attentes” et espère un “signal de soutien continu” de Berlin, dit à l’AFP Michael Rimmel, le directeur à Jérusalem de la Fondation Konrad-Adenauer, étroitement affiliée aux chrétiens-démocrates (CDU) de M. Merz.De l’autre côté, les appels sans effet de Berlin ces derniers mois contrastent avec la “plus grande influence” de Donald Trump, seul capable de pousser Israël à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, note-t-il.