Trump dit avoir les mains libres après son succès à la Cour suprême

Donald Trump a revendiqué vendredi une liberté d’action accrue pour appliquer les volets les plus controversés de son programme après la décision “brillante” de la Cour suprême limitant le pouvoir des juges de bloquer à l’échelle nationale les décisions de l’exécutif.”Nous pouvons désormais nous pourvoir en justice pour faire progresser ces nombreuses mesures qui ont été bloquées de manière erronée à l’échelle nationale”, a-t-il lancé à la Maison Blanche.L’administration Trump dénonce un “tsunami” de suspensions de ses décisions par des juges. Mais les experts font valoir que leur nombre est proportionnel à l’avalanche de décrets présidentiels dans tous les domaines, de l’immigration à la suppression d’agences gouvernementales, en passant par la lutte contre les politiques en faveur de la diversité.Par six voix contre trois, celles des six conservateurs contre les trois progressistes, la Cour suprême considère que les décisions de portée nationale émises par des juges fédéraux “excèdent probablement les pouvoirs conférés par le Congrès aux tribunaux fédéraux”.”Lorsqu’un tribunal conclut que le pouvoir exécutif a agi illégalement, la réponse de ce tribunal ne peut pas être d’outrepasser lui aussi ses pouvoirs”, écrit au nom de la majorité la juge conservatrice Amy Coney Barrett.Les administrations successives, républicaines comme démocrates, ont souvent exprimé leur frustration envers ces suspensions à portée universelle qui permettent à un seul juge fédéral de bloquer leur politique sur des sujets d’importance nationale comme l’avortement, l’immigration ou les prêts étudiants.La décision de la plus haute juridiction du pays pourrait donc être lourde de conséquences pour l’ensemble des contentieux contre l’administration Trump, mais aussi contre les administrations de ses successeurs.- “Contourner la Constitution” -La Cour n’a néanmoins pas statué sur la constitutionnalité du décret présidentiel de Donald Trump qui revient sur le droit du sol, à l’origine du contentieux.L’affaire porte sur la suspension de ce décret, déclaré inconstitutionnel par tous les tribunaux et cours d’appel fédéraux qui en ont été saisis.La juge Sonia Sotomayor, dans un avis écrit de désaccord auquel s’associent les deux autres juges progressistes, qualifie la décision de la Cour d'”invitation au gouvernement à contourner la Constitution”.”Le pouvoir exécutif peut maintenant appliquer des politiques qui bafouent la jurisprudence établie et violer les droits constitutionnels d’innombrables individus et les tribunaux fédéraux seront entravés pour pleinement arrêter ces actions”, déplore-t-elle.”Aucun droit n’est sûr dans le nouveau régime juridique que crée la Cour”, résume Mme Sotomayor, tandis que sa collègue progressiste Ketanji Brown Jackson voit dans la décision “une menace pour l’Etat de droit”.Le chef de file de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, s’est également alarmé d’un “pas sans précédent et terrifiant vers l’autoritarisme”.- “Patchwork” -L’administration Trump demandait à la Cour non pas de lever la suspension de son décret à ce stade, mais de limiter la portée des suspensions aux seules personnes ayant saisi la justice.Cette décision “risque de créer un patchwork de droits pour acquérir de la nationalité américaine”, explique à l’AFP Steven Schwinn, professeur de droit constitutionnel à l’Université de l’Illinois à Chicago.Dans cette configuration, “le droit du sol sera reconnu dans certains endroits et pour certaines personnes, celles qui ont obtenu gain de cause en justice, mais pas dans les endroits où il n’y a pas eu d’action en justice”, détaille-t-il.Donald Trump a signé le décret sur le droit du sol, l’une des mesures les plus critiquées de son nouveau mandat, dès son arrivée à la Maison Blanche le 20 janvier, affirmant vouloir ainsi combattre l’immigration clandestine. Le principe du droit du sol, consacré par le 14e amendement de la Constitution, dispose que tout enfant né aux Etats-Unis est automatiquement citoyen américain, et est appliqué depuis plus de 150 ans.Le décret interdit au gouvernement fédéral de délivrer des passeports, des certificats de citoyenneté ou d’autres documents aux enfants dont la mère séjourne illégalement ou temporairement aux Etats-Unis, et dont le père n’est pas citoyen américain ou résident permanent – titulaire de la fameuse “carte verte”.

Clap de fin pour la chaîne d’ameublement Casa France, en liquidation judiciaire

Finis, les articles de déco et ameublement bon marché de Casa France: le tribunal de commerce de Bobigny a prononcé vendredi la liquidation judiciaire de l’enseigne, dont les magasins vont fermer, laissant près de 600 salariés sur le carreau.Le tribunal de commerce de Bobigny “prononce la conversion de la procédure de redressement judiciaire en liquidation judiciaire sans maintien de l’activité de la société”, selon la décision consultée par l’AFP.L’enseigne au logo vert et blanc va donc disparaître: cette décision “entraîne la cessation définitive des activités de l’ensemble des magasins de l’enseigne en France, ainsi que de ses fonctions supports”, a commenté Casa France dans un communiqué.”Dans ce contexte, l’ensemble des boutiques est en cours de fermeture”, ajoute la chaîne.La direction a précisé à l’AFP que “la fermeture des magasins est en cours, sous la responsabilité du liquidateur judiciaire. Une cessation rapide de l’activité est attendue. Les stocks restants seront intégrés à la procédure de liquidation, sous la responsabilité du liquidateur, qui pourra décider de leur cession dans le cadre du règlement des créances”. Casa France et ses 145 magasins emploient près de 600 salariés en CDI. Neuf offres de reprise avaient pourtant été déposées, mais aucune n’a abouti: quatre ont été écartées par les administrateurs, deux ont été jugées irrecevables, une a été rejetée, et deux repreneurs se sont finalement désistés, est-il précisé dans la décision du tribunal.La liquidation judiciaire “fait suite à l’absence d’offres de reprise jugées recevables ou suffisamment pérennes au regard des critères définis par le Code de commerce”, souligne Casa France.Cette issue était attendue: le 11 juin, les administrateurs de Casa France avaient demandé le placement de la société en liquidation judiciaire, lorsqu’il était apparu que les offres de reprise risquaient d’être déclarées irrecevables.Fin mars pourtant, lorsque l’enseigne avait annoncé qu’elle demandait son placement en redressement judiciaire, elle disait alors espérer retrouver “un ou plusieurs repreneurs” pour ses points de vente.Casa France précise disposer à ce jour “d’une trésorerie de 15 millions d’euros (contre 3 millions d’euros à l’ouverture de la procédure), ce qui permettra de régler une part significative du passif dans le cadre de la liquidation judiciaire”.- Marché de la déco en crise -“Cette liquidation est la conséquence directe de la défaillance de Casa International, filiale belge du groupe, placée en liquidation en mars 2025”, précise encore Casa France.Or la filiale belge, “entité historique”, “centralisait des fonctions essentielles – logistique, informatique, finance, achats – sans lesquelles les filiales, dont Casa France, ne pouvaient fonctionner de manière autonome”.Un coup de grâce pour l’enseigne, dans “un marché déjà en crise pour le secteur de l’ameublement et de la décoration, fortement impacté par la conjoncture du secteur immobilier”, note Casa France.Comme beaucoup d’enseignes du secteur, l’entreprise a souffert d’un ralentissement des affaires lié à la crise de l’immobilier, mais aussi de la concurrence du géant suédois Ikea et du commerce en ligne. Le groupe Casa avait déjà fermé ou vendu plus de 10% de ses magasins en Europe, dans le cadre d’un plan de relance mis en œuvre début 2024 et destiné à renouer avec la rentabilité en 2026.La filière meuble avait connu un rebond post-Covid, avant de se stabiliser puis de marquer le pas en 2024.Dans ses magasins, l’enseigne proposait des meubles et accessoires pour la maison et le jardin, ainsi que des articles de décoration.La chaîne Casa, créée en 1975 en Belgique, est présente dans neuf pays, avec un réseau de 400 magasins. Le groupe Casa compte au total plus de 2.500 salariés.

Soupçons de soumission chimique: le sénateur Joël Guerriau prochainement jugé devant le tribunal

Soupçons de soumission chimique, jusque dans les hautes sphères du monde politique: le sénateur Joël Guerriau sera prochainement jugé à Paris, accusé d’avoir drogué, en novembre 2023, la députée Sandrine Josso afin de la violer.Deux juges d’instruction ont ordonné mardi que le sénateur centriste comparaisse devant le tribunal correctionnel, selon une source proche du dossier, qui confirmait une information de l’émission de France 2 Complément d’enquête.Joël Guerriau, 67 ans, est soupçonné d’avoir dilué de la MDMA à 91,1% pure dans du champagne pour en faire consommer sa collègue du Parlement afin, d’après l’ordonnance des juges dont l’AFP a eu connaissance, “de commettre un viol ou une agression sexuelle”. Il sera aussi jugé pour détention de stupéfiants.”Joël Guerriau conteste les faits qui lui sont reprochés”, ont réagi ses avocats, Henri Carpentier et Marie Roumiantseva. “L’enceinte judiciaire sera le lieu de la vérité, loin des caricatures et rumeurs propagées jusqu’à présent”, ont-ils insisté.”Mme Josso est soulagée de cette décision qui reflète tout le sérieux de sa plainte”, a de son côté commenté son avocat, Arnaud Godefroy.Jusque-là, Joël Guerriau a toujours exclu de démissionner de son poste de sénateur, même s’il s’était mis en retrait des travaux parlementaires.- Quel futur au Sénat ? -Son renvoi devant un tribunal pourrait toutefois conduire le Sénat à envisager des sanctions: la chambre haute a fait savoir vendredi que son président, Gérard Larcher, avait sollicité la procureure de Paris pour obtenir une copie de l’ordonnance de renvoi devant le tribunal, “afin d’être en mesure d’ouvrir une procédure disciplinaire à l’encontre du sénateur”.La soumission chimique consiste en l’administration de substances psychoactives à une personne, à son insu, à des fins notamment d’agression et/ou de viol.Le 14 novembre, Mme Josso, députée MoDem de Loire-Atlantique aujourd’hui âgée de 49 ans, s’était rendue au domicile parisien de celui qu’elle considérait comme son “ami politique” pour célébrer sa réélection.Seule invitée, elle en était ressortie avec 388 ng/ml d’ecstasy dans le sang, d’après des analyses toxicologiques. Une dose “approchant le double” de la quantité dite récréative, avait souligné le parquet, qui avait aussi requis son procès.Ces analyses montraient également une absence de stupéfiants pendant les sept mois qui ont précédé cette soirée. Comment Mme Josso s’est-elle retrouvée, ce soir-là, avec autant d’ecstasy dans le sang ?Dans ce dossier, l’absorption de drogue et ses effets délétères sur Mme Josso, qui souffre un an et demi après d’un stress post-traumatique, ne semblent pas discutés. Tout l’enjeu reposait sur l’intention.Sandrine Josso avait expliqué aux magistrats avoir été prise, après des premières gorgées, de “sortes de décharges” dans le cœur, et avoir vu M. Guerriau “debout dans la cuisine” avec “un sachet blanc dans la main”.- “Point de vente ghb” -Elle avait raconté qu’il adoptait “un comportement bizarre”, éteignant et rallumant plusieurs fois la lumière. M. Guerriau avait expliqué, en garde à vue, avoir réalisé un “tour de magie”.”Terrorisée”, Mme Josso avait commandé un taxi, sans qu’il n’y ait eu de contact physique avec son hôte.Si “aucun geste d’intimité ou à caractère sexuel n’a été relaté”, les magistrats instructeurs estiment que les “agissements” du sénateur étaient “compatibles avec ceux d’une personne ayant une intention sexuelle”, dans un cadre voulu “à tout le moins intimiste”.Soupçons appuyés par les recherches en ligne effectuées par M. Guerriau: “point de vente ghb, achat ghb gbl, où se procurer de l’ecstasy”. Le sénateur s’est “renseigné sur les différentes drogues facilitant le passage à l’acte en passant outre le consentement”, ont relevé les juges. Lui assure s’être informé car il était inquiet pour la fille d’un proche. Il a aussi affirmé avoir voulu consommer le produit, qu’il pensait être un “tranquillisant”, mais avoir fait une “erreur de manipulation” des coupes.Sauf que les enquêteurs n’ont pu vérifier ses dires: il a refusé de communiquer l’identité “du collègue” lui ayant donné le produit. Par ailleurs, les magistrats ont estimé “improbable” que Joël Guerriau, élu et par ailleurs “anxieux” pour sa santé, ait envisagé de consommer un produit “sans s’interroger sur sa composition”.

Soupçons de soumission chimique: le sénateur Joël Guerriau prochainement jugé devant le tribunal

Soupçons de soumission chimique, jusque dans les hautes sphères du monde politique: le sénateur Joël Guerriau sera prochainement jugé à Paris, accusé d’avoir drogué, en novembre 2023, la députée Sandrine Josso afin de la violer.Deux juges d’instruction ont ordonné mardi que le sénateur centriste comparaisse devant le tribunal correctionnel, selon une source proche du dossier, qui confirmait une information de l’émission de France 2 Complément d’enquête.Joël Guerriau, 67 ans, est soupçonné d’avoir dilué de la MDMA à 91,1% pure dans du champagne pour en faire consommer sa collègue du Parlement afin, d’après l’ordonnance des juges dont l’AFP a eu connaissance, “de commettre un viol ou une agression sexuelle”. Il sera aussi jugé pour détention de stupéfiants.”Joël Guerriau conteste les faits qui lui sont reprochés”, ont réagi ses avocats, Henri Carpentier et Marie Roumiantseva. “L’enceinte judiciaire sera le lieu de la vérité, loin des caricatures et rumeurs propagées jusqu’à présent”, ont-ils insisté.”Mme Josso est soulagée de cette décision qui reflète tout le sérieux de sa plainte”, a de son côté commenté son avocat, Arnaud Godefroy.Jusque-là, Joël Guerriau a toujours exclu de démissionner de son poste de sénateur, même s’il s’était mis en retrait des travaux parlementaires.- Quel futur au Sénat ? -Son renvoi devant un tribunal pourrait toutefois conduire le Sénat à envisager des sanctions: la chambre haute a fait savoir vendredi que son président, Gérard Larcher, avait sollicité la procureure de Paris pour obtenir une copie de l’ordonnance de renvoi devant le tribunal, “afin d’être en mesure d’ouvrir une procédure disciplinaire à l’encontre du sénateur”.La soumission chimique consiste en l’administration de substances psychoactives à une personne, à son insu, à des fins notamment d’agression et/ou de viol.Le 14 novembre, Mme Josso, députée MoDem de Loire-Atlantique aujourd’hui âgée de 49 ans, s’était rendue au domicile parisien de celui qu’elle considérait comme son “ami politique” pour célébrer sa réélection.Seule invitée, elle en était ressortie avec 388 ng/ml d’ecstasy dans le sang, d’après des analyses toxicologiques. Une dose “approchant le double” de la quantité dite récréative, avait souligné le parquet, qui avait aussi requis son procès.Ces analyses montraient également une absence de stupéfiants pendant les sept mois qui ont précédé cette soirée. Comment Mme Josso s’est-elle retrouvée, ce soir-là, avec autant d’ecstasy dans le sang ?Dans ce dossier, l’absorption de drogue et ses effets délétères sur Mme Josso, qui souffre un an et demi après d’un stress post-traumatique, ne semblent pas discutés. Tout l’enjeu reposait sur l’intention.Sandrine Josso avait expliqué aux magistrats avoir été prise, après des premières gorgées, de “sortes de décharges” dans le cœur, et avoir vu M. Guerriau “debout dans la cuisine” avec “un sachet blanc dans la main”.- “Point de vente ghb” -Elle avait raconté qu’il adoptait “un comportement bizarre”, éteignant et rallumant plusieurs fois la lumière. M. Guerriau avait expliqué, en garde à vue, avoir réalisé un “tour de magie”.”Terrorisée”, Mme Josso avait commandé un taxi, sans qu’il n’y ait eu de contact physique avec son hôte.Si “aucun geste d’intimité ou à caractère sexuel n’a été relaté”, les magistrats instructeurs estiment que les “agissements” du sénateur étaient “compatibles avec ceux d’une personne ayant une intention sexuelle”, dans un cadre voulu “à tout le moins intimiste”.Soupçons appuyés par les recherches en ligne effectuées par M. Guerriau: “point de vente ghb, achat ghb gbl, où se procurer de l’ecstasy”. Le sénateur s’est “renseigné sur les différentes drogues facilitant le passage à l’acte en passant outre le consentement”, ont relevé les juges. Lui assure s’être informé car il était inquiet pour la fille d’un proche. Il a aussi affirmé avoir voulu consommer le produit, qu’il pensait être un “tranquillisant”, mais avoir fait une “erreur de manipulation” des coupes.Sauf que les enquêteurs n’ont pu vérifier ses dires: il a refusé de communiquer l’identité “du collègue” lui ayant donné le produit. Par ailleurs, les magistrats ont estimé “improbable” que Joël Guerriau, élu et par ailleurs “anxieux” pour sa santé, ait envisagé de consommer un produit “sans s’interroger sur sa composition”.

Liberia holds funeral for ex-leader Doe decades after assassinationFri, 27 Jun 2025 17:29:14 GMT

Hundreds gathered on Friday in rural Liberia for the state funeral of authoritarian former leader Samuel Doe decades after his assassination, a reconciliation effort the president described as meant to help the nation heal.Doe’s brutal 1990 torture and murder were an early turning point in the two bloody civil wars that killed around 250,000 people …

Liberia holds funeral for ex-leader Doe decades after assassinationFri, 27 Jun 2025 17:29:14 GMT Read More »

Le chef de la diplomatie chinoise en tournée dans l’UE dès lundi

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, ira la semaine prochaine en Europe pour s’entretenir avec ses homologues français, allemand, belge et de l’UE, la Chine espérant améliorer ses relations avec les Européens.La visite de l’expérimenté diplomate de 71 ans vise à consolider les liens avec le Vieux Continent, considéré par Pékin comme un partenaire commercial important et un contrepoids crucial face aux Etats-Unis. Mais plusieurs dossiers empoisonnent les relations bilatérales.En particulier les différends commerciaux (sur les voitures électriques chinoises et le cognac français) et l’étroit partenariat Chine-Russie, vu avec suspicion par nombre de capitales européennes dans le contexte de la guerre en Ukraine.Un sommet Chine-Union européenne doit être organisé le mois prochain en Chine pour marquer les 50 ans des relations diplomatiques entre Pékin et la Communauté européenne, plus tard devenue l’UE.La visite de Wang Yi, prévue pour durer de lundi à dimanche, le conduira à Bruxelles, en France et en Allemagne, a fait savoir vendredi le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.”Les relations sino-européennes font face à des opportunités importantes, à un moment où le monde connaît une accélération des transformations historiques, avec la montée inquiétante de l’unilatéralisme, du protectionnisme et des comportements hégémoniques”, a souligné Guo Jiakun, un porte-parole de la diplomatie chinoise, dans une critique voilée des Etats-Unis.- “Energie positive” -A Bruxelles, Wang Yi s’entretiendra avec la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, pour un “dialogue stratégique de haut niveau”, a déclaré M. Guo au cours d’un point de presse régulier.Pendant son séjour en Allemagne, il rencontrera le ministre des Affaires étrangères, Johann Wadephul, pour des discussions sur la diplomatie et la sécurité.Il s’agira de la première visite de Wang Yi dans ce pays depuis la mise en place en mai à Berlin d’un nouveau gouvernement conservateur.La Chine souhaite “renforcer la communication stratégique, approfondir la coopération pragmatique et faire progresser le partenariat stratégique global sino-allemand”, a expliqué Guo Jiakun.Selon lui, les relations bilatérales contribuent à “apporter de la stabilité et une énergie positive dans un monde en proie aux troubles”.En France, Wang Yi rencontrera son homologue Jean-Noël Barrot, qui avait effectué une visite en Chine en mars.Il évoquera avec le ministre français “la situation internationale, les relations sino-françaises et les relations sino-européennes”, a dit M. Guo.En Belgique, une rencontre est également prévue entre le chef de la diplomatie chinoise et le Premier ministre Bart De Wever ainsi qu’avec son ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot.- Terres rares -Les relations entre l’UE et la Chine se sont tendues ces dernières années, Bruxelles reprochant à Pékin des pratiques économiques déloyales et un déséquilibre commercial croissant.Le différend s’est intensifié avec la mise en place par l’Union européenne de surtaxes douanières sur les véhicules électriques fabriqués en Chine.En représailles, Pékin vise notamment le cognac français, Paris ayant été l’un des principaux défenseurs des surtaxes douanières européennes sur les voitures “made in China”.Concernant le cognac, “un accord est stabilisé mais pas formellement validé par le ministère chinois du Commerce”, selon une source au ministère français de l’Economie pour qui l’officialisation est en partie liée aux négociations de la Commission sur les véhicules électriques.Par ailleurs, la Commission européenne a décidé la semaine dernière d’exclure les entreprises chinoises des commandes publiques de matériels médicaux dépassant cinq millions d’euros. Une mesure prise au nom des restrictions touchant les firmes européennes sur le marché chinois.En réponse, Pékin a fustigé le “deux poids, deux mesures” de Bruxelles.Autre point de friction : les terres rares. Depuis avril, les autorités chinoises exigent des entreprises chinoises l’obtention de licences pour l’exportation de ces matériaux stratégiques, un secteur dans lequel la Chine est un poids lourd mondial.Pékin a toutefois proposé en juin à l’UE un “canal vert” pour faciliter les exportations de terres rares vers le Vieux Continent.

Origine du Covid : toutes les hypothèses “restent sur la table” selon l’OMS

Fuite d’un labo ou transmission animale ? Après trois ans et demi de recherches, la conclusion reste la même : l’origine du Covid reste un mystère selon l’OMS, qui déplore toujours le manque d’informations transmises par Pékin.”Toutes les hypothèses doivent rester sur la table, y compris la propagation zoonotique et les fuites de laboratoire”, a déclaré le chef de l’Organisation mondiale de la santé Tedros Adhanom Ghebreyesus vendredi, après la présentation des conclusions d’un rapport d’experts chargé d’examiner l’origine du Covid.”L’OMS reconnaît que la Chine a partagé certaines (…) informations, mais pas toutes celles demandées”, a-t-il dit.La pandémie de Covid-19 a fait des millions de morts – 20 millions selon l’OMS – et dévasté l’économie mondiale.Les premiers cas connus de la maladie se sont déclarés fin 2019 à Wuhan, en Chine, où est hébergé un institut de virologie réputé pour ses recherches sur les coronavirus. Pour beaucoup d’experts, comprendre l’origine du Covid est important si le monde veut pouvoir mettre en place des contre-mesures efficaces à l’avenir et éviter de nouvelles pandémies.La longue enquête menée par le Groupe consultatif scientifique de l’OMS sur les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO) n’a pas permis d’y voir plus clair sur l’origine du Covid : “rien n’est conclu avec une certitude absolue”, a reconnu Maria Van Kerkhove, l’épidémiologiste américaine qui dirige le département Prévention et préparation aux épidémies et pandémies à l’OMS.- Wuhan -La question de savoir si le Covid-19 s’est échappé accidentellement d’un laboratoire ou s’est propagé d’un animal à l’être humain reste débattue. Une bonne partie de la communauté scientifique penche néanmoins pour la thèse d’une transmission à l’homme via un animal intermédiaire, infecté sans doute par une chauve-souris.Mais l’hypothèse de la fuite d’un laboratoire, un temps qualifiée de complotiste, a récemment gagné en popularité aux Etats-Unis. Des agences américaines comme le FBI ou le ministère de l’Energie la soutiennent désormais à des degrés divers de certitude.Et la Maison Blanche a dévoilé en avril une version remaniée de sa page internet sur le Covid-19 promouvant cette théorie, présentée comme la “véritable origine” du virus.Principale agence de renseignement des Etats-Unis, la CIA avait aussi estimé en janvier “avec un faible degré de confiance (…) qu’une origine de la pandémie de Covid-19 liée à des recherches est plus probable qu’une origine naturelle”.Une hypothèse que la Chine avait jugé “extrêmement improbable”.En 2021, une mission d’un mois d’experts mandatés par l’OMS en Chine avait semblé exclure l’hypothèse que le virus ait pu s’échapper de l’institut de virologue de Wuhan.Mais la mission n’avait pu se rendre en Chine qu’un peu plus d’un an après le début d’une épidémie, Pékin semblant très réticente à les laisser venir. Ses conclusions avaient été accueillies pour le moins avec prudence voire scepticisme notamment aux Etats-Unis. Et le chef de l’OMS avait rapidement recadré la discussion en affirmant déjà alors que “toutes les hypothèses restent sur la table”.- Manque d’information -Cette fois encore, il a déploré que le manque de données reçues.L’OMS a demandé à la Chine “de partager des centaines de séquences génétiques de personnes atteintes de Covid-19 au début de la pandémie, des informations plus détaillées sur les animaux vendus sur les marchés de Wuhan, ainsi que des informations sur le travail effectué et les conditions de biosécurité dans les laboratoires de Wuhan”. Mais “à ce jour, la Chine n’a partagé ces informations ni avec SAGO ni avec l’OMS”, indique l’organisation dans un communiqué.Une grande partie des informations nécessaires pour évaluer l’hypothèse d’une fuite de laboratoire n’ayant pas été transmises aux experts, “malgré les demandes répétées adressées au gouvernement chinois, cette hypothèse n’a donc pas pu être étudiée ou exclue”, a expliqué la présidente de SAGO, Marietjie Venter, aux journalistes.Les experts ont également demandé des informations à ce sujet à d’autres pays, “notamment à l’Allemagne et aux Etats-Unis”, mais là encore, rien n’a filtré, a-t-elle indiqué.

Origine du Covid : toutes les hypothèses “restent sur la table” selon l’OMS

Fuite d’un labo ou transmission animale ? Après trois ans et demi de recherches, la conclusion reste la même : l’origine du Covid reste un mystère selon l’OMS, qui déplore toujours le manque d’informations transmises par Pékin.”Toutes les hypothèses doivent rester sur la table, y compris la propagation zoonotique et les fuites de laboratoire”, a déclaré le chef de l’Organisation mondiale de la santé Tedros Adhanom Ghebreyesus vendredi, après la présentation des conclusions d’un rapport d’experts chargé d’examiner l’origine du Covid.”L’OMS reconnaît que la Chine a partagé certaines (…) informations, mais pas toutes celles demandées”, a-t-il dit.La pandémie de Covid-19 a fait des millions de morts – 20 millions selon l’OMS – et dévasté l’économie mondiale.Les premiers cas connus de la maladie se sont déclarés fin 2019 à Wuhan, en Chine, où est hébergé un institut de virologie réputé pour ses recherches sur les coronavirus. Pour beaucoup d’experts, comprendre l’origine du Covid est important si le monde veut pouvoir mettre en place des contre-mesures efficaces à l’avenir et éviter de nouvelles pandémies.La longue enquête menée par le Groupe consultatif scientifique de l’OMS sur les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO) n’a pas permis d’y voir plus clair sur l’origine du Covid : “rien n’est conclu avec une certitude absolue”, a reconnu Maria Van Kerkhove, l’épidémiologiste américaine qui dirige le département Prévention et préparation aux épidémies et pandémies à l’OMS.- Wuhan -La question de savoir si le Covid-19 s’est échappé accidentellement d’un laboratoire ou s’est propagé d’un animal à l’être humain reste débattue. Une bonne partie de la communauté scientifique penche néanmoins pour la thèse d’une transmission à l’homme via un animal intermédiaire, infecté sans doute par une chauve-souris.Mais l’hypothèse de la fuite d’un laboratoire, un temps qualifiée de complotiste, a récemment gagné en popularité aux Etats-Unis. Des agences américaines comme le FBI ou le ministère de l’Energie la soutiennent désormais à des degrés divers de certitude.Et la Maison Blanche a dévoilé en avril une version remaniée de sa page internet sur le Covid-19 promouvant cette théorie, présentée comme la “véritable origine” du virus.Principale agence de renseignement des Etats-Unis, la CIA avait aussi estimé en janvier “avec un faible degré de confiance (…) qu’une origine de la pandémie de Covid-19 liée à des recherches est plus probable qu’une origine naturelle”.Une hypothèse que la Chine avait jugé “extrêmement improbable”.En 2021, une mission d’un mois d’experts mandatés par l’OMS en Chine avait semblé exclure l’hypothèse que le virus ait pu s’échapper de l’institut de virologue de Wuhan.Mais la mission n’avait pu se rendre en Chine qu’un peu plus d’un an après le début d’une épidémie, Pékin semblant très réticente à les laisser venir. Ses conclusions avaient été accueillies pour le moins avec prudence voire scepticisme notamment aux Etats-Unis. Et le chef de l’OMS avait rapidement recadré la discussion en affirmant déjà alors que “toutes les hypothèses restent sur la table”.- Manque d’information -Cette fois encore, il a déploré que le manque de données reçues.L’OMS a demandé à la Chine “de partager des centaines de séquences génétiques de personnes atteintes de Covid-19 au début de la pandémie, des informations plus détaillées sur les animaux vendus sur les marchés de Wuhan, ainsi que des informations sur le travail effectué et les conditions de biosécurité dans les laboratoires de Wuhan”. Mais “à ce jour, la Chine n’a partagé ces informations ni avec SAGO ni avec l’OMS”, indique l’organisation dans un communiqué.Une grande partie des informations nécessaires pour évaluer l’hypothèse d’une fuite de laboratoire n’ayant pas été transmises aux experts, “malgré les demandes répétées adressées au gouvernement chinois, cette hypothèse n’a donc pas pu être étudiée ou exclue”, a expliqué la présidente de SAGO, Marietjie Venter, aux journalistes.Les experts ont également demandé des informations à ce sujet à d’autres pays, “notamment à l’Allemagne et aux Etats-Unis”, mais là encore, rien n’a filtré, a-t-elle indiqué.

A Briançon, investissements, feuilles de route et Premier ministre pour préparer les JO 2030

A moins de cinq ans de l’échéance, Etat et collectivités se mettent en ordre de marche pour préparer les Jeux olympiques d’hiver, avec l’annonce vendredi d’un plan d’investissements de plusieurs centaines de millions d’euros pour moderniser les accès ferroviaires et routiers aux Alpes du sud, territoire de montagne enclavé.Dans les jardins de la sous-préfecture de Briançon (Hautes-Alpes), le Premier ministre François Bayrou appose sa signature sur un panneau symbolique. “Les Jeux olympiques, il faut les regarder comme un investissement et pas comme une dépense à fonds perdu”, affirme-t-il.Le gouvernement et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ont annoncé un grand plan d’investissements pour moderniser les infrastructures d’accès à un territoire trop longtemps “abandonné”, selon les élus locaux.”Il faut avoir la vision de comment vont fonctionner nos montagnes en 2050. Et se servir comme accélérateur des Jeux Olympiques”, assène le président de la région Renaud Muselier, dont l’institution salue “un plan historique de 520 millions d’euros”.Selon les chiffres du gouvernement, le coût total du programme d’investissements dans le ferroviaire se monte à 342 millions d’euros, pour lequel l’Etat et la région apporteront chacun 150 millions d’euros.- “Bouleverser la vie” -L’opération de modernisation doit permettre de réduire le trajet en train entre Marseille et Briançon à 3 heures 40, contre 4 heures 45 actuellement en moyenne.”Depuis un peu moins de 150 ans qu’on a mis le train à Briançon, il ne s’est pas passé grand chose”, a résumé Jean-Marie Bernard, le président du département des Hautes-Alpes. “Ca va bouleverser la vie” des habitants du département, a-t-il assuré devant le chef du gouvernement.Une partie des investissements sera aussi consacrée à améliorer l’accessibilité des gares entre Gap et Briançon.Le ministre des Transports Philippe Tabarot, venu à Briançon par le train de nuit depuis Paris, a de son côté indiqué que “dans quelques années, voire dans quelques mois, vous aurez la possibilité d’atteindre la capitale dans des trains de nuit qui soient dignes de ce nom”.Côté routes, plusieurs axes nationaux et départementaux seront rénovés afin d’améliorer l’accès aux sites olympiques, et plus largement aux Alpes du sud.”Il est capital d’ouvrir une nouvelle étape d’aménagement du territoire, capital de se demander comment on peut assurer l’égalité des droits, l’égalité des chances, l’égalité ou la plus proche égalité des services pour ces 25 millions de personnes qui vivent en dehors des grandes agglomérations”, a martelé François Bayrou, se posant en “défenseur de la province”.Au milieu des bâtiments désaffectés du Fort des Trois Têtes, le Premier ministre s’est enthousiasmé pour le projet de réhabilitation de cet ancien fort Vauban du XVIIIe siècle perché sur les hauteurs de la ville, choisi pour accueillir un village olympique, et qui doit après les Jeux être transformé en logements.- “Etape fondatrice”-Une façon de répondre a des défis locaux, rappelle le maire de Briançon Arnaud Murgia: faciliter l’accès à l’immobilier dans une destination touristique recherchée et faciliter le logement des saisonniers.Pour les Jeux, quelque 940 athlètes devraient être logés au Fort pour disputer notamment les épreuves de ski de bosses, de ski acrobatique, de snowboard, de ski-cross et aussi des épreuves paralympiques, dans les stations toutes proches de Serre-Chevalier et Montgenèvre.Une grande réunion, premier comité interministériel pour les Jeux de 2030, a rassemblé dans l’après-midi le chef de gouvernement et ses ministres des Sports (Marie Barsacq), des Transports (Philippe Tabarot), du Tourisme (Nathalie Delattre) et du Handicap (Charlotte Parmentier-Lecocq), avec les régions hôtes Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), et les acteurs impliqués dans l’organisation.Une “étape fondatrice” pour le président du Cojop (comité d’organisation) Edgar Grospiron, qui “fixe les grands axes de l’action publique autour des Jeux: développement des pratiques sportives, transition écologique, attractivité des territoires de montagne et inclusion.” “Le Cojop est aujourd’hui en ordre de marche. Nos équipes se structurent, notre feuille de route s’affine, notre ambition est intacte: faire des Jeux un levier d’héritage utile, durable, et fidèle aux valeurs de l’Olympisme”, a assuré dans un communiqué l’ancien champion olympique de ski de bosses aux JO d’Albertville.