Coup de frein à la rentabilité insolente de Netflix malgré une croissance ininterrompue

Netflix a dégagé un bénéfice de 2,5 milliards de dollars au troisième trimestre, très en dessous des attentes en raison d’un litige fiscal au Brésil, mais continue de voir son chiffre d’affaires progresser, notamment grâce à l’essor de ses revenus publicitaires.Le titre du leader américain de la vidéo en ligne perdait mardi près de 6% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York, malgré un chiffre d’affaires de 11,5 milliards en hausse et conforme aux prévisions.Ces résultats interrompent une série de deux années où Netflix avait systématiquement dépassé les attentes des investisseurs, grâce notamment en 2025 à la hausse des prix des abonnements.La plateforme, qui tente de se diversifier dans les événements sportifs de prestige (boxe, football américain) et les jeux vidéo, poursuit tout de même sur sa lancée avec une activité croissante et une marge opérationnelle élevée de 28,2%.Mais Netflix avertit toutefois d’une baisse de cette rentabilité au prochain trimestre, avec une prévision de marge opérationnelle de 23,9% et un bénéfice net en recul à 2,4 milliards de dollars.”Nous pensons que les affaires sont en très bonne santé” et “notre marge opérationnelle aurait dépassé nos prévisions sans l’affaire des taxes brésiliennes”, a déclaré le codirecteur général de Netflix Greg Peters lors de la conférence aux analystes mardi. Une décision de la Cour suprême brésilienne en août a contraint Netflix à enregistrer une dépense imprévue de plus de 600 millions de dollars, couvrant la période allant de 2022 à aujourd’hui. Il ne s’agit pas d’un impôt sur l’entreprise, mais d'”une taxe (…) de 10 % sur certains paiements faits par des entités brésiliennes à des entreprises situées en dehors du Brésil”, qui n’est donc “pas spécifique à Netflix, ni même au streaming”, a expliqué Spencer Neumann, le directeur financier du groupe.Par ailleurs, “nous sommes en voie de plus que doubler nos revenus publicitaires cette année”, s’est encore félicité Greg Peters au sujet de ce secteur, l’un des objectifs de croissance numéro un de Netflix, qui mise sur sa capacité à mieux cibler les consommateurs que sur la télévision traditionnelle.”Netflix a connu son meilleur trimestre à ce jour en matière de revenus publicitaires, mais n’a toujours pas communiqué de chiffre sur l’ampleur de cette activité”, a relativisé Ross Benes, analyste chez Emarketer. “Cela laisse penser que la croissance soutenue de son chiffre d’affaires, réalisée ce trimestre et anticipée pour le suivant, continuera de provenir en grande partie des abonnements”, a-t-il ajouté.La plateforme comptait plus de 300 millions d’abonnés en décembre dernier. Mais l’entreprise ne divulgue plus ces chiffres, privilégiant les mesures “d’engagement” de l’audience (temps passé à regarder des contenus).”Nous avons atteint une part de visionnage trimestrielle record aux États-Unis et au Royaume-Uni”, se félicite d’ailleurs Netflix.- Divertissement -Au dernier trimestre, le film d’animation “KPop Demon Hunters” est devenu le long-métrage le plus populaire de l’histoire de Netflix, avec plus de 300 millions de visionnages en trois mois. Ce succès a ouvert la voie à un partenariat pour les jouets dérivés avec Hasbro et Mattel.En parallèle, Netflix continue d’élargir son offre pour devenir une entreprise de divertissement à part entière et non plus seulement une plateforme de streaming.Après les incursions dans la télévision en direct (partenariat avec TF1 en France) et la retransmission d’événements sportifs ponctuels (les matchs très regardés de football américain à Noël, ou des combats de prestige entre le youtubeur Jake Paul et le boxeur Gervonta Davis), le géant de Los Gatos, en Californie, prépare la diffusion de podcasts vidéo grâce à un accord signé en octobre avec Spotify.”Nous sommes une entreprise de divertissement” et “nous créons des contenus pour un public qui approche le milliard de personnes”, a déclaré Ted Sarandos, l’autre codirecteur général.”Nous ne représentons qu’environ 7% du marché potentiel de dépenses des consommateurs et seulement 10% du temps de visionnage sur notre plus grand marché”, aux Etats-Unis, donc “il nous reste une énorme marge de progression (…) dans notre cœur de métier”, a-t-il assuré.

Coup de frein à la rentabilité insolente de Netflix malgré une croissance ininterrompue

Netflix a dégagé un bénéfice de 2,5 milliards de dollars au troisième trimestre, très en dessous des attentes en raison d’un litige fiscal au Brésil, mais continue de voir son chiffre d’affaires progresser, notamment grâce à l’essor de ses revenus publicitaires.Le titre du leader américain de la vidéo en ligne perdait mardi près de 6% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York, malgré un chiffre d’affaires de 11,5 milliards en hausse et conforme aux prévisions.Ces résultats interrompent une série de deux années où Netflix avait systématiquement dépassé les attentes des investisseurs, grâce notamment en 2025 à la hausse des prix des abonnements.La plateforme, qui tente de se diversifier dans les événements sportifs de prestige (boxe, football américain) et les jeux vidéo, poursuit tout de même sur sa lancée avec une activité croissante et une marge opérationnelle élevée de 28,2%.Mais Netflix avertit toutefois d’une baisse de cette rentabilité au prochain trimestre, avec une prévision de marge opérationnelle de 23,9% et un bénéfice net en recul à 2,4 milliards de dollars.”Nous pensons que les affaires sont en très bonne santé” et “notre marge opérationnelle aurait dépassé nos prévisions sans l’affaire des taxes brésiliennes”, a déclaré le codirecteur général de Netflix Greg Peters lors de la conférence aux analystes mardi. Une décision de la Cour suprême brésilienne en août a contraint Netflix à enregistrer une dépense imprévue de plus de 600 millions de dollars, couvrant la période allant de 2022 à aujourd’hui. Il ne s’agit pas d’un impôt sur l’entreprise, mais d'”une taxe (…) de 10 % sur certains paiements faits par des entités brésiliennes à des entreprises situées en dehors du Brésil”, qui n’est donc “pas spécifique à Netflix, ni même au streaming”, a expliqué Spencer Neumann, le directeur financier du groupe.Par ailleurs, “nous sommes en voie de plus que doubler nos revenus publicitaires cette année”, s’est encore félicité Greg Peters au sujet de ce secteur, l’un des objectifs de croissance numéro un de Netflix, qui mise sur sa capacité à mieux cibler les consommateurs que sur la télévision traditionnelle.”Netflix a connu son meilleur trimestre à ce jour en matière de revenus publicitaires, mais n’a toujours pas communiqué de chiffre sur l’ampleur de cette activité”, a relativisé Ross Benes, analyste chez Emarketer. “Cela laisse penser que la croissance soutenue de son chiffre d’affaires, réalisée ce trimestre et anticipée pour le suivant, continuera de provenir en grande partie des abonnements”, a-t-il ajouté.La plateforme comptait plus de 300 millions d’abonnés en décembre dernier. Mais l’entreprise ne divulgue plus ces chiffres, privilégiant les mesures “d’engagement” de l’audience (temps passé à regarder des contenus).”Nous avons atteint une part de visionnage trimestrielle record aux États-Unis et au Royaume-Uni”, se félicite d’ailleurs Netflix.- Divertissement -Au dernier trimestre, le film d’animation “KPop Demon Hunters” est devenu le long-métrage le plus populaire de l’histoire de Netflix, avec plus de 300 millions de visionnages en trois mois. Ce succès a ouvert la voie à un partenariat pour les jouets dérivés avec Hasbro et Mattel.En parallèle, Netflix continue d’élargir son offre pour devenir une entreprise de divertissement à part entière et non plus seulement une plateforme de streaming.Après les incursions dans la télévision en direct (partenariat avec TF1 en France) et la retransmission d’événements sportifs ponctuels (les matchs très regardés de football américain à Noël, ou des combats de prestige entre le youtubeur Jake Paul et le boxeur Gervonta Davis), le géant de Los Gatos, en Californie, prépare la diffusion de podcasts vidéo grâce à un accord signé en octobre avec Spotify.”Nous sommes une entreprise de divertissement” et “nous créons des contenus pour un public qui approche le milliard de personnes”, a déclaré Ted Sarandos, l’autre codirecteur général.”Nous ne représentons qu’environ 7% du marché potentiel de dépenses des consommateurs et seulement 10% du temps de visionnage sur notre plus grand marché”, aux Etats-Unis, donc “il nous reste une énorme marge de progression (…) dans notre cœur de métier”, a-t-il assuré.

Pour s’informer, les IA comme ChatGPT ne sont pas dignes de confiance, selon une étude

Confusion entre info et chronique d’humour, mauvaises dates, détails inventés: les assistants d’intelligence artificielle (IA) comme ChatGPT font des erreurs presque une fois sur deux quand ils sont interrogés sur l’actualité, selon une vaste étude publiée mercredi par les radios et télévisions publiques européennes.Ce test a porté sur quatre assistants IA largement utilisés dans le monde pour s’informer: ChatGPT (de la société OpenAI), Copilot (Microsoft), Gemini (Google) et Perplexity.Globalement, 45% de leurs réponses comportaient “au moins un problème important”, quelle que soit la langue ou le territoire, selon l’étude coordonnée par l’Union européenne de radio-télévision (UER) et basée sur de précédents travaux de la BBC.Une réponse sur cinq contenait même “des erreurs majeures”, avec des informations obsolètes, voire “des détails inventés”.Des quatre, Gemini a eu les plus mauvais résultats: il y avait des “problèmes importants” dans trois quarts de ses réponses, soit “plus du double des autres assistants”, principalement à cause de ses “performances médiocres” pour citer correctement la source d’une information.Vingt-deux médias publics de dix-huit pays, la plupart européens, ont participé à l’étude. Entre fin mai et début juin, chaque média a posé les mêmes questions d’actualité aux assistants IA, en leur demandant de chercher les réponses dans ses contenus.Sur 3.000 réponses, les informations obsolètes ont été l’un des problèmes les plus fréquents.A la question “Qui est le pape?”, la réponse donnée par ChatGPT au groupe public finlandais Yle ainsi que par Copilot et Gemini aux médias néerlandais NOS et NPO a été “François”. Pourtant, il était déjà mort et son successeur Léon XIV déjà en fonction.Interrogé par le groupe français Radio France sur le présumé salut nazi d’Elon Musk lors de l’investiture de Donald Trump en janvier aux Etats-Unis, Gemini a écrit que le milliardaire avait eu “une érection du bras droit”. Cet assistant IA avait pris au premier degré une chronique satirique de l’humoriste Charline Vanhoenacker.”Les assistants IA ne sont toujours pas une manière fiable de consommer l’information”, concluent dans l’étude Jean Philip De Tender, directeur général adjoint de l’UER, et Pete Archer, chargé de l’IA à la BBC.Pourtant, ces assistants IA sont de plus en plus utilisés pour s’informer, en particulier par les jeunes. Selon un rapport mondial publié en juin par l’institut Reuters, 15% des moins de 25 ans s’en servent chaque semaine pour se faire résumer l’actualité.L’étude publiée mercredi est la “première d’une telle ampleur”, a déclaré à l’AFP Matthieu Beauval, directeur chargé de l’innovation à Radio France.

Experts et célébrités appellent à arrêter le développement de la superintelligence artificielle

Plus de 700 scientifiques, personnalités politiques, entrepreneurs tech et célébrités ont appelé mercredi à l’arrêt des travaux visant au développement d’une intelligence artificielle (IA) capable de surpasser les capacités humaines face aux risques que cela ferait encourir à l’humanité.”Nous appelons à l’arrêt du développement d’une superintelligence, tant qu’il n’y a pas un consensus scientifique que cela peut être construit de façon contrôlée et sécurisée et tant qu’il n’existe pas un soutien de la part de la population”, indique la page de l’initiative lancée par le Future of Life Institute, organisme non lucratif basé aux Etats-Unis qui met régulièrement en garde contre les méfaits de l’IA. Parmi les signataires figurent plusieurs pères de l’IA moderne comme Geoffrey Hinton, prix Nobel de physique en 2024, Stuart Russell professeur d’informatique à l’Université de Californie à Berkeley ou encore Yoshua Bengio, professeur à l’université de Montréal. La liste comprend aussi des figures de la tech comme Richard Branson, fondateur du groupe Virgin et Steve Wozniak, cofondateur d’Apple; des personnalités politiques comme Steve Bannon, ancien conseiller du président américain Donald Trump et Susan Rice, conseillère à la sécurité nationale sous Barack Obama; des responsables religieux comme Paolo Benanti, conseiller du pape et principal expert du Vatican sur l’IA mais aussi des célébrités comme le chanteur américain will.i.am ou encore le prince Harry et son épouse Meghan Markle. La plupart des grands acteurs de l’IA cherchent à développer l’intelligence artificielle générale (AGI), stade auquel l’IA égalerait toutes les capacités intellectuelles des humains, mais aussi la superintelligence, qui la verrait aller au-delà.Pour Sam Altman, patron d’OpenAI qui a donné naissance à ChatGPT, le cap de la superintelligence pourrait ainsi être atteint d’ici cinq ans, a-t-il expliqué en septembre lors d’un événement du groupe médiatique Axel Springer.”Peu importe que ce soit dans deux ou quinze ans, construire une telle chose est inacceptable”, a déclaré à l’AFP Max Tegmark, président du Future of Life Institute, pour qui les entreprise ne devraient pas plancher sur ce type de travaux “sans aucun cadre réglementaire”.  “On peut être en faveur de la création d’outils d’intelligence artificielle plus puissants, pour guérir le cancer par exemple, tout en étant contre la superintelligence”, a-t-il ajouté. Cette action fait écho à une lettre de chercheurs et cadres du secteur de l’IA, publiée il y a un mois lors de l’assemblée générale des Nations unies, qui réclamait l’instauration d'”accords internationaux sur des lignes rouges pour l’IA” pour prévenir des effets dévastateurs pour l’humanité.

Ligue des champions: Monaco tente de se relancer face à Tottenham

Monaco, qui vient de changer d’entraîneur et n’a plus gagné depuis un mois, va tenter de se relancer face à Tottenham, mercredi au Stade Louis-II lors d’une troisième journée de Ligue des champions qui s’annonce compliquée pour les Azuréens.Lors du dernier match de C1 à domicile, l’entraîneur Adi Hütter avait vanté le “cœur des joueurs” qui avaient “tout donné” contre Manchester City (2-2). Depuis, l’Autrichien a été débarqué. Et son successeur, le Belge Sébastien Pocognoli, disciple du Néerlandais Louis van Gaal, a eu très peu de temps pour mettre en place ses principes.Son crédo, c’est “rigueur et travail” pour permettre à son équipe de “jouer avec une bonne attitude, un esprit positif et conquérant” dans un dispositif en 3-4-2-1. “On a tout de suite senti l’impact positif du coach, dit le néo-international Maghnès Akliouche. Il a des principes, un style de jeu et des valeurs claires. Il veut aussi du courage, avec ou sans ballon.”Pour espérer une victoire contre Tottenham, il faudra que ses fondamentaux soient intégrés rapidement. Car le club londonien, finaliste de la compétition en 2019 et tenant du titre de la Ligue Europa, est devenu pragmatique, puissant et déstabilisant sur coups de pied arrêtés offensifs. – Tottenham plus stable -Ce Tottenham version Thomas Franck est plus stable que celui de la saison dernière, sous Ange Postecoglou, où le tout-offensif accouchait d’un football spectaculaire, mais trop ouvert. Avec quatre points (victoire contre Villareal 1-0 et nul à Bodoe/Glimt 2-2), il a mieux débuté la compétition que Monaco (un seul point).Pourtant, la dernière sortie des Spurs à domicile contre Aston Villa en Premier League (1-2) a ravivé les interrogations concernant sa puissance offensive. Si l’international Randal Kolo Muani, longtemps blessé, a repris la compétition, Franck, transfuge estival de Brentford, est privé de certaines armes offensives, à l’infirmerie (Solanke, Maddison, Kulusevski), ou non qualifiée (le Français Mathys Tel).Cependant, comme toutes les armadas anglaises engagées en Europe, Tottenham conserve des arguments de poids, comme l’international brésilien Richarlison, le Ghanéen Mohammed Kudus et le Français Wilson Odobert.De son côté, Monaco vient d’enchaîner quatre matches sans victoire (nuls contre Angers, Nice et City, défaite à Lorient). Pour sa première à Angers (1-1), Pocognoli a constaté la complexité de proposer un nouveau modèle, sans temps de préparation ni toutes ses forces vives.- “Pas encore urgence” -Sept titulaires en puissance sont sur le flanc: le gardien Lukas Hradecky, les défenseurs Éric Dier, qui manquera ses retrouvailles avec un club où il a passé 10 ans, Christian Mawissa et Vanderson, les milieux Denis Zakaria, Lamine Camara et Paul Pogba.C’est surtout la capacité de son groupe à respecter ses consignes qui hante le Belge. “Il y a un gros travail physique à faire si on veut aller dans l’intensité et le style que j’aime prôner, insiste-t-il. C’est la base. Le physique amène le mental. Le mental amène la confiance. Et ce style de jeu est basé sur du courage au ballon, du courage au duel. Pour ça, il faut aussi profiler les mentalités.”Même s’il ne “pense pas encore qu’il y a urgence”, “pour accélérer le processus, il faut le valider par des points”, reconnaît-il.Et pour se faire, Monaco doit arrêter d’encaisser des buts. “C’est un travail d’équipe dans toutes les lignes, sur la longueur comme la largeur du terrain”, indique Pocognoli.”Et pour le réaliser, il faut les capacités physiques nécessaires pour avoir la lucidité de bien défendre dans les moments chauds, conclut-il. Après, il y a les qualités individuelles et commencer le match avec l’envie de défendre sa ligne avec sa tête alors que parfois on ne met même pas son pied.” Tout un programme…