Côte d’Ivoire: une présidentielle dans le calme, mais boudée par une partie des électeurs

Les Ivoiriens ont voté dans le calme samedi pour élire leur président, lors d’un scrutin privé des leaders d’opposition et boudé par une partie de la population, qui devrait déboucher sur la réélection d’Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011.Près de 9 millions d’électeurs étaient appelés à voter pour départager cinq candidats, dans ce pays premier producteur mondial de cacao et pôle de stabilité d’une région secouée par les putschs et les violences jihadistes.Mais le scrutin n’a pas suscité d’engouement: si les électeurs du nord, région pro-Ouattara se sont globalement mobilisés, la participation est restée faible au sud et à l’ouest, plus acquis à l’opposition.- “Déjà élu” -A Abidjan, la capitale économique, où les rues étaient désertes comme un jour férié, de nombreux bureaux de vote visités par l’AFP n’ont pas vu plus de 25% de votants. “Je n’ai pas voté, mon candidat est exclu. Ouattara est déjà élu”, déplore Olivier étudiant de 26 ans, dans le quartier populaire de Blockhaus, critiquant “la violence et la restriction de la liberté d’expression” par les autorités.”C’est la première fois que je vote et je suis content de pouvoir exprimer mon choix. C’est l’avenir de la jeunesse qui se joue aussi”, estime quant à lui Ben Koné, jeune électeur de Bouaké (centre), deuxième ville du pays et porte d’entrée du nord ivoirien.Là-bas, la mobilisation a été importante, selon un journaliste de l’AFP qui a constaté qu’une heure avant la fermeture des bureaux de vote à 18H00 (GMT et locales) des centaines de personnes faisaient encore la queue.Selon plusieurs analystes, l’absence de candidat d’opposition de premier plan et donc d’enjeu réel au scrutin, expliquent ce désintérêt. Car, les deux principaux rivaux d’Alassane Ouattara, l’ex-président Laurent Gbagbo et le banquier international Tidjane Thiam étaient hors course, samedi.- Pas d’enjeu -Leur candidature a été retoquée par le Conseil constitutionnel, en raison de leur radiation de la liste électorale, le premier pour une condamnation pénale, le second pour des problèmes de nationalité.Leurs partis ont tenté de mobiliser leur électorat courant octobre en appelant à manifester, Laurent Gbagbo évoquant mercredi un “coup d’Etat civil” et un “braquage électoral”.Mais ces appels ont été réprimés par les autorités qui ont interdit les manifestations pour “protéger le pays du désordre” et en arrêtant des centaines de personnes.Plusieurs dizaines de personnes ont été condamnées à trois ans de prison ferme pour avoir participé à des marches interdites. Un tour de vis critiqué par plusieurs organisations de défense des droits humains.L’élection présidentielle est toujours synonyme de tensions dans l’esprit de nombreux Ivoiriens, après les scrutins de 2010 (3.000 morts) et 2020 (85 morts).Samedi, un adolescent de 13 ans a été tué “par un tir” provenant d’un véhicule de transport en commun à Gregbeu (centre-ouest) selon une source sécuritaire à l’AFP. Il s’agit du cinquième décès depuis mi-octobre en marge du processus électoral. Samedi, des incidents ont été signalés dans des localités du sud et de l’ouest, principalement du vol de matériel électoral, notamment à Mama le village natal de Laurent Gbagbo, selon des observateurs du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH, société civile).- Des “passions marginales”- C’est à Lopou, village près de Dabou (sud) que les plus gros heurts ont eu lieu, avec affrontements entre gendarmes et manifestants et blocages de voies, selon des journalistes de l’AFP.”Ce quatrième mandat, on n’en veut pas”, criait une habitante de cette localité, reprenant le crédo martelé par les opposants. Au total, quelque 200 lieux de vote ont été perturbés selon un bilan des forces de l’ordre transmis à l’AFP. “L’élection suscite toujours des passions (…). Mais c’est marginal, (…) tout se passe très bien”, a déclaré Ibrahime Kuibiert Coulibaly, le président de la Commission électorale indépendante, à la mi-journée.”Je constate avec cette élection que la paix est venue”, avait dit de son côté peu avant le président Ouattara, qui a voté à Abidjan.Quatre candidats d’opposition étaient en lice pour affronter le chef de l’Etat, mais aucun n’avait le soutien d’un parti important, ni ne possédait les moyens colossaux du pouvoir.Ni l’ex-ministre du Commerce Jean-Louis Billon, 60 ans et dissident du Parti démocratique de Côte d’Ivoire la formation de Tidjane Thiam (PDCI, ancien parti unique) ni l’ancienne Première dame Simone Ehivet Gbagbo ne semblent être en capacité d’emmener M. Ouattara à un second tour.Et cette dernière a de plus dû composer avec la candidature d’un candidat au programme similaire au sien, lui aussi issu de la gauche ivoirienne, le souverainiste proche des milieux russes Ahoua Don Mello.Henriette Lagou, opposante “modérée”, qui avait fait moins de 1% en 2015, complétait le casting.Si de nombreux Ivoiriens, y compris dans l’opposition, saluent le bilan économique des 14 ans de gouvernance Ouattara, beaucoup déplorent encore la cherté de la vie et une croissance inégalement répartie.Les résultats pourraient être annoncés dès dimanche.

Ligue 1: l’OM, surpris à Lens (2-1), perd la tête

Sale semaine pour l’OM: battu par le Sporting en Ligue des champions, le club phocéen a enchaîné une deuxième défaite à Lens (2-1) en Ligue 1, samedi soir au Stade Bollaert, et abandonne la première place.Cette défaite fait descendre Marseille au troisième rang (18 points), au profit du Paris Saint-Germain, qui récupère la première place (20 pts) grâce à son net succès, dans l’après-midi à Brest (3-0), juste devant les Lensois, désormais deuxièmes (19 pts).Plus rien n’arrête les Sang et Or, qui, depuis leur succès fondateur lors du derby du Nord (3-0), ont remporté trois rencontres et concédé un match nul à Rennes, en évoluant quasiment toute la rencontre en infériorité numérique, en quatre matches.À l’inverse, Marseille connaît un coup d’arrêt après une première défaite mercredi à Lisbonne contre le Sporting (2-1). Cette fois, les joueurs de Roberto De Zerbi ont manqué d’imagination à Bollaert, bien contenus par le bloc lensois, et n’ont pas pu être sauvés par les inspirations d’Igor Paixao, soliste génial ces dernières semaines, plus discret et maladroit samedi soir.L’autre détonateur habituel des Olympiens, Mason Greenwood, a lui réussi à mettre son équipe sur la bonne voie en ouvrant le score d’une reprise limpide à l’entrée de la surface de réparation lensoise (17e), bien servi par Timothy Weah. L’Anglais est revenu à hauteur de Joaquin Panichelli en tête du classement des meilleurs buteurs du championnat (sept buts), une semaine après son quadruplé contre Le Havre.- Le cauchemar de Pavard -Mais son équipe a connu une toute autre soirée cette fois, qui a commencé après vingt minutes de jeu, quand Benjamin Pavard, formé chez le rival honni, le Losc, a fait faute dans sa surface sur Odsonne Édouard. L’attaquant a transformé le penalty d’une délicieuse panenka (23e), après que Florian Thauvin lui a donné la possibilité de le tirer.Placé en défense centrale à la place du capitaine Leonardo Balerdi, que De Zerbi avait choisi de faire débuter sur le banc, Pavard a vécu une soirée cauchemardesque. C’est le champion du monde (2018) qui a offert la victoire aux Artésiens en marquant un but contre son camp après un corner (53e).Les joueurs de Pierre Sage ont encore démontré qu’ils avaient fait des coups de pied arrêtés leur spécialité cette saison en marquant leur troisième penalty et leur sixième but après un corner.C’est sous les huées de Bollaert que Pavard a ensuite été remplacé, dès la 61e minute.Marseille a ensuite mis la pression sur les Lensois, dominant, comme durant tout le match, le ballon (68% de possession), sans parvenir à porter véritablement le danger sur les cages gardées par Robin Risser. Un chiffre témoigne de la maladresse marseillaise: seules trois de leurs 17 frappes ont été cadrées.Au contraire, c’est Lens qui a été tout proche du K.O., mais Géronimo Rulli a été impressionnant pour repousser une tête de Florian Thauvin sur sa ligne (62e), un centre transformé en tir de Matthieu Udol (71e) et une frappe à bout portant de Mamadou Sangaré (90e+1).Pierre-Émile Hojbjerg s’est procuré une dernière occasion, mais sa reprise du pied gauche a fui le cadre (90+5).Et Bollaert a laissé éclaté sa joie, celle de voir les siens surprendre la Ligue 1 en s’installant au deuxième rang, alors qu’on leur prédisait une saison de transition avec un effectif renouvelé, un nouvel entraîneur et des moyens financiers encore réduits. En face, Marseille sort sonné de ses deux déplacements de la semaine, mais aura l’occasion de se relancer mercredi contre Angers dans son Vélodrome.

Angleterre: battu à Brentford, Liverpool n’en finit pas de sombrer

Le champion d’Angleterre en titre Liverpool a concédé samedi à Brentford (3-2) sa quatrième défaite consécutive en championnat, la cinquième en six matches toutes compétitions confondues.Le large succès 5-1 mercredi à Francfort en Ligue des champions n’a été qu’une petite éclaircie dans la série cauchemardesque des Reds, sixièmes de Premier League (15 points) avant le reste de la 9e journée.Le leader Arsenal (1er, 19 pts) pourrait compter sept points d’avance s’il venait à s’imposer dimanche contre Crystal Palace (9e, 13 pts), le club qui devance Brentford (10e, 13 pts).Le parfum de crise, déjà bien prononcé, pourrait s’accentuer encore dans la quinzaine à venir. Liverpool affronte en effet Crystal Palace en coupe de la Ligue, Aston Villa et Manchester City en Premier League, le Real Madrid en Ligue des champions.En attendant, l’équipe d’Arne Slot n’est plus que l’ombre d’elle-même, à l’image de Mohamed Salah, son buteur inarrêtable de la saison dernière, très longtemps transparent avant son but lumineux, mais vain, samedi à l’approche du coup de sifflet final.L’ailier égyptien n’a quasiment rien réussi jusqu’à un magnifique enchaînement contrôle du gauche en extension, reprise du droit sous la barre transversale (89e, 3-2).Maladroits et peu inspirés devant, les Reds ont affiché de nouvelles failles inquiétantes derrière, notamment dans l’axe avec le capitaine Virgil van Dijk et son comparse Ibrahima Konaté.Le premier a concédé un pénalty en commettant une faute à l’entrée de la surface de réparation, transformé par Igor Thiago (60e, 3-1). Le second s’est fait déposer à la course par Kevin Schade (45e, 2-0), magnifiquement lancé en contre-attaque par Mikkel Damsgaard.Dango Ouattara avait été le premier à faire vaciller l’arrière-garde des visiteurs sur une reprise de volée après une longue touche prolongée par un coéquipier (5e, 1-0).Le gardien Giorgi Mamardashvili, titulaire en l’absence d’Alisson, a limité la casse sur des tentatives de Damsgaard (39e, 55e).Entre temps, Milos Kerkez a réduit l’écart juste avant la mi-temps sur un centre fort de Conor Bradley (45e+5, 2-1).

Ligue 1: l’OM, surpris à Lens (2-1), perd la tête

Sale semaine pour l’OM: battu par le Sporting en Ligue des champions, le club phocéen a enchaîné une deuxième défaite à Lens (2-1) en Ligue 1, samedi soir au Stade Bollaert, et abandonne la première place.Cette défaite fait descendre Marseille au troisième rang (18 points), au profit du Paris Saint-Germain, qui récupère la première place (20 pts) grâce à son net succès, dans l’après-midi à Brest (3-0), juste devant les Lensois, désormais deuxièmes (19 pts).Plus rien n’arrête les Sang et Or, qui, depuis leur succès fondateur lors du derby du Nord (3-0), ont remporté trois rencontres et concédé un match nul à Rennes, en évoluant quasiment toute la rencontre en infériorité numérique, en quatre matches.À l’inverse, Marseille connaît un coup d’arrêt après une première défaite mercredi à Lisbonne contre le Sporting (2-1). Cette fois, les joueurs de Roberto De Zerbi ont manqué d’imagination à Bollaert, bien contenus par le bloc lensois, et n’ont pas pu être sauvés par les inspirations d’Igor Paixao, soliste génial ces dernières semaines, plus discret et maladroit samedi soir.L’autre détonateur habituel des Olympiens, Mason Greenwood, a lui réussi à mettre son équipe sur la bonne voie en ouvrant le score d’une reprise limpide à l’entrée de la surface de réparation lensoise (17e), bien servi par Timothy Weah. L’Anglais est revenu à hauteur de Joaquin Panichelli en tête du classement des meilleurs buteurs du championnat (sept buts), une semaine après son quadruplé contre Le Havre.- Le cauchemar de Pavard -Mais son équipe a connu une toute autre soirée cette fois, qui a commencé après vingt minutes de jeu, quand Benjamin Pavard, formé chez le rival honni, le Losc, a fait faute dans sa surface sur Odsonne Édouard. L’attaquant a transformé le penalty d’une délicieuse panenka (23e), après que Florian Thauvin lui a donné la possibilité de le tirer.Placé en défense centrale à la place du capitaine Leonardo Balerdi, que De Zerbi avait choisi de faire débuter sur le banc, Pavard a vécu une soirée cauchemardesque. C’est le champion du monde (2018) qui a offert la victoire aux Artésiens en marquant un but contre son camp après un corner (53e).Les joueurs de Pierre Sage ont encore démontré qu’ils avaient fait des coups de pied arrêtés leur spécialité cette saison en marquant leur troisième penalty et leur sixième but après un corner.C’est sous les huées de Bollaert que Pavard a ensuite été remplacé, dès la 61e minute.Marseille a ensuite mis la pression sur les Lensois, dominant, comme durant tout le match, le ballon (68% de possession), sans parvenir à porter véritablement le danger sur les cages gardées par Robin Risser. Un chiffre témoigne de la maladresse marseillaise: seules trois de leurs 17 frappes ont été cadrées.Au contraire, c’est Lens qui a été tout proche du K.O., mais Géronimo Rulli a été impressionnant pour repousser une tête de Florian Thauvin sur sa ligne (62e), un centre transformé en tir de Matthieu Udol (71e) et une frappe à bout portant de Mamadou Sangaré (90e+1).Pierre-Émile Hojbjerg s’est procuré une dernière occasion, mais sa reprise du pied gauche a fui le cadre (90+5).Et Bollaert a laissé éclaté sa joie, celle de voir les siens surprendre la Ligue 1 en s’installant au deuxième rang, alors qu’on leur prédisait une saison de transition avec un effectif renouvelé, un nouvel entraîneur et des moyens financiers encore réduits. En face, Marseille sort sonné de ses deux déplacements de la semaine, mais aura l’occasion de se relancer mercredi contre Angers dans son Vélodrome.

Ligue 1: Paris s’impose sans forcer à Brest et reprend la tête

Grâce notamment à un doublé d’Achraf Hakimi, le Paris SG a battu Brest (3-0) sans forcer samedi pour reprendre la tête de la Ligue 1 devant Lens et Marseille, lors de la 9e journée.Avec 20 points, le PSG compte une longueur d’avance sur Lens (2e, 19 points) tombeur samedi à Bollaert de l’OM (3e, 18 points), et termine idéalement une semaine marquée par son carton à Leverkusen en Ligue des champions (7-2), mardi.Brest pointe au 12e rang avec 9 points.Avec Ousmane Dembélé, buteur en C1 pour son retour à la compétition, sur le banc au coup d’envoi, tout comme Désiré Doué et Marquinhos, Luis Enrique n’avait pas sorti “la grosse équipe” à Francis-Le-Blé, même si le trio a fait son entrée à la 70e.Pour Marquinhos, c’était d’ailleurs son premier match depuis sa blessure à une cuisse lors du Classique perdu contre l’OM (0-1), le 22 septembre.Cela n’a pas empêché le club de la capitale d’enchaîner un 33e match d’affilée sans défaite face aux Bretons, dont 25 succès.Moins flamboyant peut-être que les 5-2 et 3-0 infligés à domicile aux Brestois en championnat et en barrage d’accession aux huitièmes de finales de la C1 la saison passée, mais paradoxalement peut-être avec un sentiment de contrôle encore plus fort.Moins armé que lors de son aventure continentale et affaibli par plusieurs blessures, Brest n’a que très rarement fait ne serait-ce que frissonner les champions de France et d’Europe qui ont même semblé avoir le destin avec eux.Sur un penalty accordé au bout d’un interminable intermède par l’arbitre central Jérémy Pignard, en déjugeant les arbitres de la VAR, Romain Del Castillo, qui n’avait raté qu’une seule tentative sur 16 en L1 jusqu’ici dans cet exercice, a glissé et envoyé le ballon dans les tribunes (59e).- Le réalisme de Hakimi -Hormis cette péripétie, et un face-à-face gagné par Lucas Chevalier devant Mama Baldé (87e), les actions ont entièrement été en faveur du club de la capitale patient et appliqué pour percer la double muraille de neuf joueurs positionnés à 30 mètres de la cage brestoise.Sans se créer non plus des dizaines d’occasions, Paris a su faire le break par son capitaine Hakimi, toujours aussi adroit devant le but, dans le dernier quart d’heure du premier acte.Le latéral droit a d’abord été à la réception d’une louche astucieuse de Vitinha pour reprendre de volée du plat du pied et ouvrir le score (1-0, 29e).Dix minutes plus tard, alors que Radoslaw Majecki venait de réussir une belle parade devant Khvicha Kvaratskhelia, le Géorgien et le Marocain ont combiné avec une facilité désarmante dans la surface, permettant à Hakimi de catapulter le ballon dans la lucarne gauche brestoise, comme à l’entraînement (2-0, 39e).Avant une nouvelle semaine à deux matches qui les verra se déplacer à Lorient et recevoir Nice, les Parisiens auraient été bien inspirés de se mettre à l’abri plus tôt.Kvaratskhelia puis Warren Zaïre-Emery (65e) ont eu le troisième but au bout du pied, tout comme Doué, servi idéalement par une passe tranchante de Dembélé avant de trop croiser sa frappe (89e), puis de trouver le poteau sur un centre-tir rentrant dans le temps additionnel.L’ex-Rennais a fini par trouver le chemin des filets, lancé en contre avant de conclure tranquillement du gauche (3-0, 90+6) pour sceller un succès plus qu’incontestable.