L’Ukraine se retire d’une ville de l’est, la Russie poursuit ses frappes

L’armée ukrainienne a annoncé mardi s’être retirée de la petite ville de Siversk, dans l’est du pays, sous la pression des forces russes qui par ailleurs poursuivent leurs frappes meurtrières à deux jours de Noël, notamment sur le système énergétique du pays.”Afin de préserver la vie de nos soldats et la capacité de combat de …

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Colère agricole: réveillon en vue sur les barrages du Sud-Ouest

Des agriculteurs mobilisés depuis une dizaine de jours contre la gestion gouvernementale de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), épizootie touchant les bovins, ont annoncé préparer leur réveillon de Noël sur les quelques barrages toujours maintenus dans le Sud-Ouest.”On espérait des avancées (…) L’État ne veut pas apporter de solutions. On va continuer à se battre, pour arriver à changer la règle sur l’abattage, amener des solutions à nos céréaliers. On fera le réveillon sur l’autoroute”, a déclaré Jérôme Bayle, figure de la contestation et pilier du barrage de Carbonne (Haute-Garonne), dressé sur l’A64 Toulouse-Bayonne le 12 décembre.”Je pense que si (le gouvernement) demande une trêve de Noël, c’est tout simplement parce qu’ils n’ont pas envie de travailler (…) On traite les conséquences de la DNC mais on n’a toujours pas trouvé la cause”, a-t-il dit en sortant d’une réunion avec le préfet.En Haute-Garonne, un nouveau cas de DNC a été annoncé par le ministère de l’Agriculture, dans le village pyrénéen de Juzet-d’Izaut, portant le bilan national à 115 foyers depuis juin. Les 72 vaches du troupeau ont été abattues mardi. Le dernier cas majeur de DNC remontait au 15 décembre, dans le département voisin de l’Aude. À la veille du 24 décembre, journée très “chargée” sur les routes selon Bison Futé, des blocages ont persisté mardi sur plusieurs autoroutes, comme sur l’A63 au sud de Bordeaux ou sur l’A64 à Carbonne et Briscous (Pyrénées-Atlantiques).Avec 53 actions et 1.600 manifestants mardi, selon le ministère de l’Intérieur, la mobilisation reste en baisse comparée à la semaine dernière (110 actions jeudi, 93 vendredi), mais en progression par rapport à la veille (35 actions mobilisant 1.200 personnes) et à un week-end plus calme.Au Pays basque, le syndicat agricole ELB, affilié à la Confédération paysanne et représentant environ la moitié des effectifs sur le barrage de Briscous, a annoncé mardi “suspendre l’occupation de l’autoroute” afin de “maintenir (ses) forces intactes”, mais la Coordination rurale, elle, compte rester sur place.La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a chiffré à “plus d’un million d’euros” le coût global des blocages dans le département, selon “une première évaluation” intégrant le nettoyage et la remise en état des routes, les pertes des sociétés d’autoroutes ou encore la réparation de radars endommagés, mais pas les impacts sur l’activité économique comme par exemple le manque à gagner des stations de ski.À Cestas au sud de Bordeaux, les manifestants de la Coordination rurale de Gironde (CR33) ont pour leur part annoncé l’organisation d’un réveillon “façon auberge espagnole” et d’une messe de Noël mercredi soir sur leur barrage, à l’instar des agriculteurs mobilisés à Carbonne près de Toulouse.À Héricourt (Haute-Saône), une cinquantaine d’agriculteurs ont mis en place mardi un barrage filtrant sur une route nationale, arrêtant les camions pour inspecter leur chargement en quête de produits d’origine étrangère, a indiqué à l’AFP la préfecture.Le maintien de blocages et déviations laisse entrevoir des complications sur les routes pour la veille de Noël mercredi, “l’une des journées les plus chargées” de la période des fêtes selon Bison Futé.Dans le sens des départs, l’agence publique d’information routière a classé la journée rouge en Île-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes, orange ailleurs.bur-mk-gag-mer-jed/jco

Colère agricole: réveillon en vue sur les barrages du Sud-Ouest

Des agriculteurs mobilisés depuis une dizaine de jours contre la gestion gouvernementale de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), épizootie touchant les bovins, ont annoncé préparer leur réveillon de Noël sur les quelques barrages toujours maintenus dans le Sud-Ouest.”On espérait des avancées (…) L’État ne veut pas apporter de solutions. On va continuer à se battre, pour arriver à changer la règle sur l’abattage, amener des solutions à nos céréaliers. On fera le réveillon sur l’autoroute”, a déclaré Jérôme Bayle, figure de la contestation et pilier du barrage de Carbonne (Haute-Garonne), dressé sur l’A64 Toulouse-Bayonne le 12 décembre.”Je pense que si (le gouvernement) demande une trêve de Noël, c’est tout simplement parce qu’ils n’ont pas envie de travailler (…) On traite les conséquences de la DNC mais on n’a toujours pas trouvé la cause”, a-t-il dit en sortant d’une réunion avec le préfet.En Haute-Garonne, un nouveau cas de DNC a été annoncé par le ministère de l’Agriculture, dans le village pyrénéen de Juzet-d’Izaut, portant le bilan national à 115 foyers depuis juin. Les 72 vaches du troupeau ont été abattues mardi. Le dernier cas majeur de DNC remontait au 15 décembre, dans le département voisin de l’Aude. À la veille du 24 décembre, journée très “chargée” sur les routes selon Bison Futé, des blocages ont persisté mardi sur plusieurs autoroutes, comme sur l’A63 au sud de Bordeaux ou sur l’A64 à Carbonne et Briscous (Pyrénées-Atlantiques).Avec 53 actions et 1.600 manifestants mardi, selon le ministère de l’Intérieur, la mobilisation reste en baisse comparée à la semaine dernière (110 actions jeudi, 93 vendredi), mais en progression par rapport à la veille (35 actions mobilisant 1.200 personnes) et à un week-end plus calme.Au Pays basque, le syndicat agricole ELB, affilié à la Confédération paysanne et représentant environ la moitié des effectifs sur le barrage de Briscous, a annoncé mardi “suspendre l’occupation de l’autoroute” afin de “maintenir (ses) forces intactes”, mais la Coordination rurale, elle, compte rester sur place.La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a chiffré à “plus d’un million d’euros” le coût global des blocages dans le département, selon “une première évaluation” intégrant le nettoyage et la remise en état des routes, les pertes des sociétés d’autoroutes ou encore la réparation de radars endommagés, mais pas les impacts sur l’activité économique comme par exemple le manque à gagner des stations de ski.À Cestas au sud de Bordeaux, les manifestants de la Coordination rurale de Gironde (CR33) ont pour leur part annoncé l’organisation d’un réveillon “façon auberge espagnole” et d’une messe de Noël mercredi soir sur leur barrage, à l’instar des agriculteurs mobilisés à Carbonne près de Toulouse.À Héricourt (Haute-Saône), une cinquantaine d’agriculteurs ont mis en place mardi un barrage filtrant sur une route nationale, arrêtant les camions pour inspecter leur chargement en quête de produits d’origine étrangère, a indiqué à l’AFP la préfecture.Le maintien de blocages et déviations laisse entrevoir des complications sur les routes pour la veille de Noël mercredi, “l’une des journées les plus chargées” de la période des fêtes selon Bison Futé.Dans le sens des départs, l’agence publique d’information routière a classé la journée rouge en Île-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes, orange ailleurs.bur-mk-gag-mer-jed/jco

La loi spéciale adoptée, Lecornu “persuadé” qu’un compromis est possible sur le budget en janvier

Le Parlement a adopté mardi le projet de loi spéciale qui permet de continuer à financer provisoirement l’État, avant la reprise en janvier des débats pour l’adoption du budget 2026, Sébastien Lecornu se disant “persuadé” de pouvoir parvenir à un accord.Le projet de loi, déposé par le gouvernement après l’échec de la commission mixte paritaire députés-sénateurs sur le projet de budget 2026, a été adopté à l’unanimité à l’Assemblée nationale et au Sénat.L’Assemblée, sans majorité, est fracturée depuis la dissolution de 2024 et, déjà l’an dernier, l’exécutif avait recouru à une loi spéciale après la chute du gouvernement de Michel Barnier. Les deux textes budgétaires 2025 avaient finalement été approuvés en février.”Prendre le temps de bâtir un bon budget” n’est “pas une faiblesse”, a déclaré mardi soir M. Lecornu lors d’une allocution solennelle depuis le perron de Matignon.”Il faut donc un budget en janvier et notre déficit doit être réduit à moins de 5% du PIB en 2026. Je reste persuadé que cela est possible, si les calculs politiques sont mis de côté, le Parlement prendra ses responsabilités, le gouvernement aussi”, a poursuivi le Premier ministre, pressé notamment dans son camp de recourir à l’article 49.3 pour faire adopter la loi de finances.M. Lecornu a énuméré cinq thèmes sur lesquels il entend rechercher un accord avec les différents groupes politiques: agriculture, collectivités locales, logement, outre-mer et “avenir et jeunesse”.Le dialogue privilégié engagé par le locataire de Matignon avec le Parti socialiste a certes permis l’adoption du budget de la Sécurité sociale pour 2026, au prix de concessions sur son financement et sur les retraites.Mais les profondes divergences entre l’Assemblée et le Sénat, hostile à tout prélèvement supplémentaire, ont empêché l’approbation du second texte budgétaire, celui sur le financement de l’État. Un “léger décalage horaire” entre les deux chambres, a imagé M. Lecornu mardi devant l’Assemblée.Les parlementaires se retrouveront donc en début d’année pour de nouvelles joutes sur ce texte, alors que la France est confrontée à un endettement croissant et que les discussions n’ont pas permis de dessiner une trajectoire de réduction des déficits.Le gouvernement voudrait une nouvelle lecture du budget en commission à l’Assemblée dès le 5 ou 6 janvier, mais selon l’entourage du président de la Commission des Finances Éric Coquerel (LFI), ce sera plutôt le 8 ou le 9 avant le débat dans l’hémicycle à partir du 13.- Le 49.3 dans toutes les têtes -La loi spéciale, qui reconduit temporairement le budget de 2025, permet de lever l’impôt et de payer les fonctionnaires. Mais elle ne comprend pas de dépenses nouvelles, y compris sur la défense, érigée en priorité face à la menace russe.Sébastien Lecornu a reçu dimanche et lundi les forces politiques, à l’exception de La France insoumise et du Rassemblement national, pour tenter d’avancer vers un compromis. “Nous avons du Sénat un texte qui est à 5,3% de déficit public. L’objectif partagé à gauche et à droite est de 5%, ça veut dire neuf milliards d’écart” sur lequel il faut se mettre d’accord, entre augmentation de la fiscalité et baisse des dépenses, a résumé mardi le ministre des Relations avec le Parlement Laurent Panifous.Le gouvernement va remettre sur la table la surtaxe sur les grandes entreprises, supprimée par le Sénat, mais il a enterré la réforme de la TVA des auto-entrepreneurs, rejetée par les deux chambres.Si le Parlement ne parvenait pas à voter un budget en janvier, alors la pression serait de plus en plus forte sur le gouvernement pour recourir au 49.3, qui permet de faire adopter un texte sans vote, sauf motion de censure. Écarté par le Premier ministre à la demande des socialistes, il est évoqué avec insistance par des responsables de droite et du bloc central qui lui demandent de revenir sur son engagement.Il faudrait alors pour le gouvernement nouer avec le PS un accord de non-censure. De fait, une motion de censure (289 voix) ne peut être adoptée sans les voix des socialistes. Pour l’exécutif, cet objectif semble plus atteignable qu’une approbation du budget, qui nécessiterait non seulement une abstention des socialistes mais aussi celle d’une partie des écologistes et des communistes. “Je suis très opposée à l’utilisation du 49.3”, a répété la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet à l’issue du vote des députés. “Il faut que nous travaillions pour trouver le chemin du compromis”.bur-hr-far-bpa/sde/jco

La loi spéciale adoptée, Lecornu “persuadé” qu’un compromis est possible sur le budget en janvier

Le Parlement a adopté mardi le projet de loi spéciale qui permet de continuer à financer provisoirement l’État, avant la reprise en janvier des débats pour l’adoption du budget 2026, Sébastien Lecornu se disant “persuadé” de pouvoir parvenir à un accord.Le projet de loi, déposé par le gouvernement après l’échec de la commission mixte paritaire députés-sénateurs sur le projet de budget 2026, a été adopté à l’unanimité à l’Assemblée nationale et au Sénat.L’Assemblée, sans majorité, est fracturée depuis la dissolution de 2024 et, déjà l’an dernier, l’exécutif avait recouru à une loi spéciale après la chute du gouvernement de Michel Barnier. Les deux textes budgétaires 2025 avaient finalement été approuvés en février.”Prendre le temps de bâtir un bon budget” n’est “pas une faiblesse”, a déclaré mardi soir M. Lecornu lors d’une allocution solennelle depuis le perron de Matignon.”Il faut donc un budget en janvier et notre déficit doit être réduit à moins de 5% du PIB en 2026. Je reste persuadé que cela est possible, si les calculs politiques sont mis de côté, le Parlement prendra ses responsabilités, le gouvernement aussi”, a poursuivi le Premier ministre, pressé notamment dans son camp de recourir à l’article 49.3 pour faire adopter la loi de finances.M. Lecornu a énuméré cinq thèmes sur lesquels il entend rechercher un accord avec les différents groupes politiques: agriculture, collectivités locales, logement, outre-mer et “avenir et jeunesse”.Le dialogue privilégié engagé par le locataire de Matignon avec le Parti socialiste a certes permis l’adoption du budget de la Sécurité sociale pour 2026, au prix de concessions sur son financement et sur les retraites.Mais les profondes divergences entre l’Assemblée et le Sénat, hostile à tout prélèvement supplémentaire, ont empêché l’approbation du second texte budgétaire, celui sur le financement de l’État. Un “léger décalage horaire” entre les deux chambres, a imagé M. Lecornu mardi devant l’Assemblée.Les parlementaires se retrouveront donc en début d’année pour de nouvelles joutes sur ce texte, alors que la France est confrontée à un endettement croissant et que les discussions n’ont pas permis de dessiner une trajectoire de réduction des déficits.Le gouvernement voudrait une nouvelle lecture du budget en commission à l’Assemblée dès le 5 ou 6 janvier, mais selon l’entourage du président de la Commission des Finances Éric Coquerel (LFI), ce sera plutôt le 8 ou le 9 avant le débat dans l’hémicycle à partir du 13.- Le 49.3 dans toutes les têtes -La loi spéciale, qui reconduit temporairement le budget de 2025, permet de lever l’impôt et de payer les fonctionnaires. Mais elle ne comprend pas de dépenses nouvelles, y compris sur la défense, érigée en priorité face à la menace russe.Sébastien Lecornu a reçu dimanche et lundi les forces politiques, à l’exception de La France insoumise et du Rassemblement national, pour tenter d’avancer vers un compromis. “Nous avons du Sénat un texte qui est à 5,3% de déficit public. L’objectif partagé à gauche et à droite est de 5%, ça veut dire neuf milliards d’écart” sur lequel il faut se mettre d’accord, entre augmentation de la fiscalité et baisse des dépenses, a résumé mardi le ministre des Relations avec le Parlement Laurent Panifous.Le gouvernement va remettre sur la table la surtaxe sur les grandes entreprises, supprimée par le Sénat, mais il a enterré la réforme de la TVA des auto-entrepreneurs, rejetée par les deux chambres.Si le Parlement ne parvenait pas à voter un budget en janvier, alors la pression serait de plus en plus forte sur le gouvernement pour recourir au 49.3, qui permet de faire adopter un texte sans vote, sauf motion de censure. Écarté par le Premier ministre à la demande des socialistes, il est évoqué avec insistance par des responsables de droite et du bloc central qui lui demandent de revenir sur son engagement.Il faudrait alors pour le gouvernement nouer avec le PS un accord de non-censure. De fait, une motion de censure (289 voix) ne peut être adoptée sans les voix des socialistes. Pour l’exécutif, cet objectif semble plus atteignable qu’une approbation du budget, qui nécessiterait non seulement une abstention des socialistes mais aussi celle d’une partie des écologistes et des communistes. “Je suis très opposée à l’utilisation du 49.3”, a répété la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet à l’issue du vote des députés. “Il faut que nous travaillions pour trouver le chemin du compromis”.bur-hr-far-bpa/sde/jco

La loi spéciale adoptée, Lecornu “persuadé” qu’un compromis est possible sur le budget en janvier

Le Parlement a adopté mardi le projet de loi spéciale qui permet de continuer à financer provisoirement l’État, avant la reprise en janvier des débats pour l’adoption du budget 2026, Sébastien Lecornu se disant “persuadé” de pouvoir parvenir à un accord.Le projet de loi, déposé par le gouvernement après l’échec de la commission mixte paritaire députés-sénateurs sur le projet de budget 2026, a été adopté à l’unanimité à l’Assemblée nationale et au Sénat.L’Assemblée, sans majorité, est fracturée depuis la dissolution de 2024 et, déjà l’an dernier, l’exécutif avait recouru à une loi spéciale après la chute du gouvernement de Michel Barnier. Les deux textes budgétaires 2025 avaient finalement été approuvés en février.”Prendre le temps de bâtir un bon budget” n’est “pas une faiblesse”, a déclaré mardi soir M. Lecornu lors d’une allocution solennelle depuis le perron de Matignon.”Il faut donc un budget en janvier et notre déficit doit être réduit à moins de 5% du PIB en 2026. Je reste persuadé que cela est possible, si les calculs politiques sont mis de côté, le Parlement prendra ses responsabilités, le gouvernement aussi”, a poursuivi le Premier ministre, pressé notamment dans son camp de recourir à l’article 49.3 pour faire adopter la loi de finances.M. Lecornu a énuméré cinq thèmes sur lesquels il entend rechercher un accord avec les différents groupes politiques: agriculture, collectivités locales, logement, outre-mer et “avenir et jeunesse”.Le dialogue privilégié engagé par le locataire de Matignon avec le Parti socialiste a certes permis l’adoption du budget de la Sécurité sociale pour 2026, au prix de concessions sur son financement et sur les retraites.Mais les profondes divergences entre l’Assemblée et le Sénat, hostile à tout prélèvement supplémentaire, ont empêché l’approbation du second texte budgétaire, celui sur le financement de l’État. Un “léger décalage horaire” entre les deux chambres, a imagé M. Lecornu mardi devant l’Assemblée.Les parlementaires se retrouveront donc en début d’année pour de nouvelles joutes sur ce texte, alors que la France est confrontée à un endettement croissant et que les discussions n’ont pas permis de dessiner une trajectoire de réduction des déficits.Le gouvernement voudrait une nouvelle lecture du budget en commission à l’Assemblée dès le 5 ou 6 janvier, mais selon l’entourage du président de la Commission des Finances Éric Coquerel (LFI), ce sera plutôt le 8 ou le 9 avant le débat dans l’hémicycle à partir du 13.- Le 49.3 dans toutes les têtes -La loi spéciale, qui reconduit temporairement le budget de 2025, permet de lever l’impôt et de payer les fonctionnaires. Mais elle ne comprend pas de dépenses nouvelles, y compris sur la défense, érigée en priorité face à la menace russe.Sébastien Lecornu a reçu dimanche et lundi les forces politiques, à l’exception de La France insoumise et du Rassemblement national, pour tenter d’avancer vers un compromis. “Nous avons du Sénat un texte qui est à 5,3% de déficit public. L’objectif partagé à gauche et à droite est de 5%, ça veut dire neuf milliards d’écart” sur lequel il faut se mettre d’accord, entre augmentation de la fiscalité et baisse des dépenses, a résumé mardi le ministre des Relations avec le Parlement Laurent Panifous.Le gouvernement va remettre sur la table la surtaxe sur les grandes entreprises, supprimée par le Sénat, mais il a enterré la réforme de la TVA des auto-entrepreneurs, rejetée par les deux chambres.Si le Parlement ne parvenait pas à voter un budget en janvier, alors la pression serait de plus en plus forte sur le gouvernement pour recourir au 49.3, qui permet de faire adopter un texte sans vote, sauf motion de censure. Écarté par le Premier ministre à la demande des socialistes, il est évoqué avec insistance par des responsables de droite et du bloc central qui lui demandent de revenir sur son engagement.Il faudrait alors pour le gouvernement nouer avec le PS un accord de non-censure. De fait, une motion de censure (289 voix) ne peut être adoptée sans les voix des socialistes. Pour l’exécutif, cet objectif semble plus atteignable qu’une approbation du budget, qui nécessiterait non seulement une abstention des socialistes mais aussi celle d’une partie des écologistes et des communistes. “Je suis très opposée à l’utilisation du 49.3”, a répété la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet à l’issue du vote des députés. “Il faut que nous travaillions pour trouver le chemin du compromis”.bur-hr-far-bpa/sde/jco