Centrafrique: Touadéra sur la voie d’un 3e mandat dans un pays toujours fragile

Les électeurs centrafricains ont commencé à voter pour l’élection présidentielle où Faustin-Archange Touadéra part favori pour un troisième mandat consécutif en se targuant d’avoir stabilisé ce pays abonné aux conflits.Quelque 2,3 millions d’électeurs sont appelés à voter entre 05h00 et 17h00 GMT pour ces élections à la fois présidentielle, législatives, municipales et régionales.Dans le bureau …

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Les électeurs centrafricains ont commencé à voter pour l’élection présidentielle où Faustin-Archange Touadéra part favori pour un troisième mandat consécutif en se targuant d’avoir stabilisé ce pays abonné aux conflits.Quelque 2,3 millions d’électeurs sont appelés à voter entre 05h00 et 17h00 GMT pour ces élections à la fois présidentielle, législatives, municipales et régionales.Dans le bureau …

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Cryptomonnaies: quand le pari sur bitcoin se retourne contre des entreprises

La dégringolade des cryptomonnaies depuis octobre a fait vaciller les entreprises qui avaient parié à grande échelle sur le bitcoin, dont les actions en Bourse ont plongé, ravivant les craintes d’une bulle.- Pourquoi accumuler des bitcoins ? -Le bitcoin a initialement progressé cette année, atteignant début octobre un record à plus de 126.000 dollars.Certaines entreprises ont alors commencé à en accumuler pour diversifier leur trésorerie, se protéger contre l’inflation ou encore attirer des investisseurs séduits par des pespectives de profit.Certaines étaient déjà liées au secteur, comme les plateformes d’échange ou les sociétés de “minage” –qui “fabriquent” des bitcoins, reçus sous forme de récompense pour avoir participé au bon fonctionnement de cette devise numérique.Mais d’autres, issues de secteurs totalement différents, se sont aussi mises à en acheter, contribuant à faire grimper son prix.- Pourquoi l’achat est-il risqué ? -Pariant sur une hausse constante du prix du bitcoin, certaines entreprises ont eu recours à ce qu’on appelle des “obligations convertibles”, c’est-à-dire qu’elles ont emprunté à faible taux, en offrant la possibilité au prêteur de se rembourser en actions.Problème: si leur action commence à baisser, par exemple car la chute du bitcoin rend leur modèle moins attractif, l’investisseur préfère un remboursement en argent liquide.La survie de l’entreprise est alors conditionnée à sa capacité à réunir le cash nécessaire.- Que provoque la chute du bitcoin ? -Des failles ont pointé à l’automne, le bitcoin baissant progressivement jusqu’à tomber sous les 90.000 dollars en novembre, plus bas qu’en janvier, ce qui a sapé la confiance dans le modèle de ces sociétés.”La question que le marché s’est très vite posée, c’est: +est-ce que ces entreprises vont être en difficulté ? Vont-elles faire faillite ?+”, rapporte Eric Benoist, spécialiste technologie chez Natixis.Pour Carol Alexander, professeure de finance à l’université du Sussex, la bulle liée à ce type de sociétés “éclate lentement”. Selon elle, la défiance est renforcée par le flou réglementaire et les risques qui les entourent, celles-ci étant sujettes aux cyberattaques ou aux fraudes internes.- Qu’est-il arrivé à Strategy ? -L’éditeur de logiciels Strategy –qui n’a pas répondu à l’AFP– est la plus importante “accumulatrice” de bitcoins, avec plus de 671.000 unités, soit environ 3% de tous ceux qui existeront jamais.Mais en six mois, son action a chuté de plus de moitié, sa capitalisation passant même brièvement sous la valeur de ses bitcoins.En cause, ces fameuses obligations convertibles, qui l’exposent au risque de devoir rembourser une lourde dette.Pour rassurer le marché, Strategy a constitué un fonds de 1,44 milliard de dollars en vendant des parts.Dans une situation similaire, le spécialiste des semi-conducteurs Sequans a lui liquidé 970 bitcoins pour racheter une partie de sa dette.- Quel risque de contagion ? -Si des entreprises en difficulté inondent le marché en vendant leurs bitcoins, leur prix risque de baisser, aggravant la situation.”Le risque de contagion sur les marchés crypto est alors considérable”, estime Mme Alexander, bien qu’il se limite selon elle au secteur, sans “impact majeur sur les marchés traditionnels”.”Nous considérons cette volatilité” comme “le prix à payer pour un potentiel de hausse à long terme”, explique à l’AFP Dylan LeClair, responsable bitcoin pour le japonais Metaplanet.Initialement spécialisée dans l’hôtellerie, cette entreprise poursuit ses achats de bitcoins, qui valent aujourd’hui environ 2,7  milliards de dollars.- Quel avenir pour le secteur ? -Pour Eric Benoist, ces sociétés vont devoir monétiser leurs réserves de bitcoins, par exemple via des produits financiers, et ne plus miser uniquement sur la hausse du cours.”Toutes ne survivront pas”, mais “le modèle continuera d’exister”, estime-t-il, jugeant inévitable une consolidation du secteur.Les initiatives continuent: fin novembre, l’entrepreneur français Eric Larchevêque a lancé The Bitcoin Society, une société de trésorerie crypto.La baisse des cours est “une bonne opportunité puisque ça permet d’acheter du bitcoin moins cher”, assure à l’AFP celui qui a aussi co-fondé le spécialiste des portefeuilles de cryptomonnaies Ledger.

NBA: retour gagnant d’Antetokounmpo, les Spurs battus malgré “Wemby”

Blessé début décembre, Giannis Antetokounmpo a brillé pour son retour et mené Milwaukee à la victoire à Chicago samedi en NBA, alors que la série de huit succès de San Antonio a pris fin face à Utah, malgré les 32 points de Victor Wembanyama.- “Greek Freak” en feu -Giannis Antetokounmpo n’avait plus foulé les parquets avec les Bucks depuis huit matches et sa blessure à un mollet le 4 décembre. Le double MVP a vite retrouvé ses automatismes face aux Bulls, stoppés 112-103 après cinq victoires consécutives. En 25 minutes, le Grec de 31 ans a marqué 29 points et capté huit rebonds. Le “Greek Freak” s’est notamment montré décisif en fin de rencontre enchaînant drive, lancers-francs et dunk juste avant le buzzer.”Quand il n’est pas sur le terrain, on peut connaître des périodes de disette”, a reconnu l’entraîneur des Bucks Doc Rivers, alors que sans lui Milwaukee n’avait gagné que deux matches sur huit.- “Wemby” n’a pas suffi -Victor Wembanyama a refait son apparition dans le cinq majeur des Spurs, après sept matches débutés sur le banc depuis son retour de blessure le 13 décembre. Le Français de 21 ans a compilé 32 points, 7 rebonds, 5 contres et 3 passes décisives en 28 minutes, mais n’a pu empêcher la défaite des siens dans leur salle face au Utah Jazz, vainqueur 127-114. “Wemby” a pourtant assuré le spectacle en multipliant notamment les dunks dont l’un dès sa première action du match et un autre impressionnant dans le dernier quart-temps au milieu de quatre adversaires.Mais en face, Lauri Markkanen, 29 points dont sept en fin de rencontre, et Keyonte George, 28 points, ont permis au Jazz de s’imposer face aux Spurs qui restaient pourtant sur huit victoires. Les coéquipiers de Wembanyama occupent toutefois toujours la deuxième place de la Conférence Ouest, derrière le champion en titre Oklahoma City, qu’ils ont battu deux fois lors de la semaine de Noël.- Les Knicks enchaînent -Les New Yorks, récents vainqueurs des Spurs en finale de la Coupe NBA, ont aligné un quatrième succès consécutif en championnat, à Atlanta (128-125). Karl-Anthony Towns, auteur de 36 points et Jalen Brunson, 34 points, ont été les grands artisans de cette victoire qui permet à la franchise new-yorkaise, qui a remporté 13 de ses 16 derniers matches, de conforter sa deuxième place de la Conférence Est.- Record pour Anthony Black -Au lendemain de son match raté face aux Charlotte Hornets (défaite 120-105), Orlando a rectifié le tir face à Denver 127-126. Le Magic a pourtant compté jusqu’à 17 longueurs de retard sur les Nuggets. Mais Anthony Black, 21 ans, et ses 38 points, son nouveau record, et Desmond Bane, 24 points, ont renversé la rencontre face à l’équipe de Nikola Jokic dont le triple-double (34 points, 21 rebonds et 12 passes décisives) n’a pas suffi.- Raynaud décisif -L’intérieur français de Sacramento Maxime Raynaud, de nouveau titulaire, a inscrit 19 points lors du succès des Kings face à Dallas (113-107). Le Parisien de 22 ans affiche une belle complémentarité avec l’expérimenté Russell Westbrook, 37 ans, auteur de 21 points, tout comme Keon Ellis. Avec ce huitième succès cette saison, Sacramento, avant dernier à l’Ouest, retrouve quelques couleurs.

En Irak, de l’argile sur les dunes pour combattre les tempêtes de sable

Au fin fond du désert dans le sud de l’Irak, des pelleteuses et des bulldozers répandent des couches d’argile humide sur les dunes pour tenter d’empêcher les tempêtes de sable dévastatrices qui se multiplient dans le pays.L’Irak a toujours été confronté à ce phénomène, mais les tempêtes sont de plus en plus fréquentes ces dernières années, conséquence du dérèglement climatique et de ses déclinaisons: sécheresses, températures infernales, déforestation…Lorsqu’elles se déclenchent, un épais manteau de poussière ocre recouvre les villes et villages du pays, les hôpitaux se remplissent de patients souffrant de problèmes respiratoires, le trafic aérien est paralysé…Et ces tempêtes vont se multiplier et augmenter en intensité, ont prévenu les autorités irakiennes.Dans une zone située entre les villes de Nassiriyah et Samawa, non loin des vestiges archéologiques de la civilisation sumérienne, des ouvriers s’affairent à stabiliser le sol du désert en déversant sur le sable une épaisse couche d’argile de 20 à 25 cm d’épaisseur.Le projet prévoit également la plantation de semis résistants à la chaleur, comme du prosopis ou du conocarpus.”Le principal objectif est de réduire l’impact des tempêtes de sable transfrontalières, qui peuvent atteindre le Koweït, l’Arabie saoudite et le Qatar”, explique Oudai Taha Lafta, directeur du projet de l’agence de l’ONU UN-Habitat. “Même si la zone recouverte (d’argile) est petite, elle est cruciale, et cela devrait aider à réduire les tempêtes de sable l’été prochain”, poursuit-il.L’objectif à court terme est de protéger l’autoroute du sud de l’Irak, où de nombreux accidents se produisent en période de tempête, en raison de l’absence de visibilité.- “Lentement mais sûrement”  -Selon les estimations du ministère irakien de l’Environnement, l’Irak est confronté à 243 tempêtes par an, et devrait connaître quelque 300 “jours de sable” annuels d’ici 2050 si rien n’est fait pour endiguer le fléau.Les autorités irakiennes, UN-Habitat et le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe se sont associés en 2023 pour identifier les principales localisations sources des tempêtes de sable.Plusieurs méthodes ont été mises en oeuvre dans trois régions méridionales du pays, comme le creusement de canaux pour l’eau et l’alimentation électrique pour pomper l’eau du fleuve Euphrate, afin de préparer des terres en friche pour des plantations.Le projet prévoit à terme l’augmentation de la surface des espaces verts pour les agriculteurs, dont les terres ont été considérablement réduites en raison des pénuries d’eau et des sécheresses à répétition.Les plants agricoles ne survivent généralement pas dans les zones sableuses, mais stabiliser le sol peut accroître leur résistance, selon Qahtan al-Mhana, un responsable du ministère de l’Agriculture.L’Irak a une grande expertise en matière de lutte contre la désertification et les tempêtes de sable, a-t-il souligné, rappelant que de tels projets existent depuis les années 70, mais les guerres et le chaos qui ont frappé le pays pendant des décennies les ont fait passer au second plan.”Le travail a repris”, se félicite l’expert Najm Abed Taresh.”Nous avançons, lentement mais sûrement”.

Nouvel an: opération “gare aux pétards” pour les adolescents alsaciens

Le policier affiche au tableau la photo d’une main à laquelle il manque une phalange. “Qu’est-ce qui a pu se passer?”, demande-t-il à une trentaine de collégiens réunis pour évoquer les dangers des pétards, une plaie en Alsace à chaque Nouvel an.Quelques doigts se lèvent dans cette classe du collège Vauban de Strasbourg, avec la réponse: cette main a été mutilée par un pétard, car il n’a pas été lancé à temps. L’occasion de rappeler qu’on “ne tient jamais son pétard en main, on le laisse à terre”. Ce lundi de décembre, le policier Christophe Christmann intervient devant plusieurs classes de sixième. Objectif: sensibiliser les jeunes du Bas-Rhin avant la nuit de la Saint-Sylvestre, où pétards et fusées exploseront en ville comme en campagne.Les pétards du Nouvel an sont dans ce département une tradition bien installée, comme dans l’Allemagne voisine. Ces artifices, bien plus accessibles outre-Rhin, attirent chaque année les amateurs français, bien qu’il soit interdit de les importer dans l’Hexagone.”On a intercepté un gros envoi d’articles pyrotechniques commandés en Allemagne. On est très vigilants” vis-à-vis de plateformes comme FedEx et Amazon, a indiqué début décembre le préfet du Bas-Rhin, Amaury de Saint-Quentin.A la veille de Noël, les douanes ont dit constater en Alsace une nette augmentation des importations illégales d’engins pyrotechniques, 80% des colis saisis provenant de Pologne.C’est bien en France que Naël, Strasbourgeois de 11 ans, se fournit. L’élève dit être un aficionado depuis l’âge de six ans: “J’en fais péter avec des copains plus âgés, des oncles, mes grands-parents…”, énumère-t-il. “J’ai toujours fait attention”, insiste-t-il, montrant des mains encore intactes. – Catégories -“L’idée, c’est qu’ils comprennent ce qu’ils risquent au niveau des dégâts, des blessures et de la loi”, explique à l’AFP Christophe Christmann.Organisées depuis cinq ans, les interventions de la police devant les élèves, d’abord pour les classes de 4e, concernent désormais les 6e, car “il y a déjà dans les collèges un usage avéré des pétards”, détaille-t-il.Pour Tia, 12 ans, les pétards du Nouvel an sont source d’anxiété. “Le 31, je m’enferme chez moi”, confie-t-elle. La présentation a fait son effet: les images lui ont fait peur et appris que les brûlures n’étaient pas le seul risque. Autre nouvel acquis pour la plupart des élèves: les quatre catégories d’explosifs, classés selon leur quantité de poudre. Seuls les plus petits, de catégorie 1, sont autorisés aux mineurs à partir de 12 ans. Les jeunes utilisent cependant couramment les catégories 2 et 3. Celles-ci seront d’ailleurs bientôt interdites pour tous – comme la catégorie 4 -, avertit le général Gwendal Durand, chef de la gendarmerie du Bas-Rhin.- “Langage de jeunes” -Cette année, les gendarmes ont innové en matière de prévention: ils se sont appuyés sur les travaux de 20 lycéens de seconde, venus en stage dans leurs rangs en juin. “On leur a demandé (…) de sensibiliser avec un langage de jeunes qui parlent aux jeunes”, raconte le général.Les élèves ont conçu des visuels imprimés sur 80.000 sachets pour médicaments ou baguette de pain. On y lit: “Un pétard éclaté, tout peut déraper” ou “Faire que les pétards n’explosent pas les fêtards”. Ils ont également monté deux vidéos destinées aux réseaux sociaux. L’une reprend les codes de la série “Bref”. “C’était une tendance en juin. Comme ça, quand on la voit passer dans notre feed, ça va plus nous pousser à regarder”, explique Emma, lycéenne à Strasbourg. “On est plutôt fières du résultat”, se félicite Clara, en classe de seconde à Illkirch. Tia compte aussi faire de la prévention auprès de ses aînés, mais sans illusion: “ils ne m’écouteront pas”, redoute-t-elle.Le 31 décembre au soir, les moins de 16 ans seront par ailleurs sous le coup d’un couvre-feu de 21 heures à 6 heures à Strasbourg et six communes limitrophes de proche banlieue.L’an dernier, six blessés avaient été déplorés la nuit du Nouvel an en Alsace, dont une fillette de deux ans, touchée accidentellement par le tir d’une fusée.Le dernier accident mortel dans le Bas-Rhin remonte à 2020, lorsqu’un mortier avait tué un homme de 27 ans, mort la tête arrachée à Haguenau.

Du charbon à la biomasse, la lente et laborieuse mue de la centrale de Gardanne

Après des années de soubresauts, l’imposante cheminée de 297 mètres, la plus haute de France, de la Centrale thermique de Provence s’est récemment remise à fumer. Un signe d’espoir pour l’entreprise obligée de tourner définitivement la page du charbon au profit de la biomasse.Un procédé qui, en brûlant du bois pour produire de l’énergie, suscite toutefois les critiques d’associations environnementales, inquiètes que les forêts locales ne soient dévorées sous couvert de production “d’électricité renouvelable”. “La seule centrale de charbon entièrement reconvertie en biomasse en Europe, c’est nous!”, se félicite auprès de l’AFP Camille Jaffrelo, chargée de communication de GazelEnergie, filiale du groupe EPH de l’homme d’affaire tchèque Daniel Kretinsky, propriétaire depuis 2019 du site.”Passer du charbon à la biomasse n’a pas été évident. S’y ajoute la crise énergétique. Il nous a fallu presque 10 ans de tâtonnement pour nous lancer enfin”, poursuit-elle.Car le redémarrage fin 2025 de la centrale, passée d’une capacité charbon de 600 MW à une tranche biomasse de 150 MW de production, de quoi alimenter quelque 125.000 foyers, soit deux fois la ville voisine d’Aix-en-Provence, intervient après des années de turbulences.Promesse de campagne du candidat Macron, les quatre dernières centrales thermiques françaises alimentées au charbon, énergie fossile considérée comme une menace majeure pour le climat, devaient fermer d’ici 2022. Cette annonce, même si elle était attendue, avait constitué un choc pour la centrale de Gardanne, créée en 1953 et pourvoyeuse de centaines d’emplois locaux directs et indirects, notamment pour cette ville de 21.000 habitants déjà traumatisée par la fermeture des mines de lignite en 2003.Dès le rachat de l’usine, GazelEnergie avait lancé une importante restructuration avec 98 suppressions de postes sur 180.Un important conflit social s’était alors déclenché, plongeant la centrale en arrêt prolongé jusqu’en 2022. Les pertes accumulées sont estimées à 650 millions, selon sa direction. – “Entreprise subventionnée” -En parallèle, une longue bataille juridique avait été entamée en 2013 par plusieurs associations, dont France Nature Environnement (FNE) Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), contestant l’arrêté d’exploitation de la centrale qui menacerait les forêts, “dilapiderait l’argent public” et aux rendements “désastreux”.Forcée par le Conseil d’Etat en 2023 à prendre en compte les effets de l’approvisionnement en bois sur les massifs forestiers locaux, l’entreprise a dû revoir son plan d’approvisionnement.Celui-ci prévoit désormais l’utilisation de 450.000 tonnes de bois par an dont: 60.000 tonnes de “bois de fin de vie” ou “déchet” (meubles, palettes…), 150.000 tonnes de bois étranger (Espagne, Italie mais aussi Brésil, même si l’entreprise assure vouloir l’arrêter “début 2026” pour des raisons d’image) et surtout 240.000 tonnes de bois local dans un rayon de 240 kilomètres (Paca, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes).Ces “prélèvements” dans les forêts locales “participent à la sylviculture qui permet de se prémunir des incendies”, avance Gilles Martinez, responsable de l’approvisionnement en bois de la centrale. Et d’assurer: “on ne va pas en forêt chercher du bois mais on attend qu’il sorte, sachant qu’on est en bout de chaîne après la construction et l’industrie pour le récupérer”.Une enquête publique couvrant 324 communes et 16 départements a suivi au printemps 2025, avant l’arrêté préfectoral du 20 novembre validant ce plan mais assorti de prescriptions complémentaires. Parmi celles-ci figure notamment l’exclusion des prélèvements en zones Natura 2000, afin de protéger ces espaces sensibles, ou encore une limitation des prélèvements d’eau et rejets dans le Canal de Provence.”Ces restrictions ne vont pas assez loin” car elles n’empêchent pas les prélèvements en zone Natura 2000 dans d’autres pays européens, regrette Aurélien Nicolle Romieu, chargé de mission climat-énergie à la FNE Paca.Les associations et certains acteurs du secteur estiment également “très avantageux” pour GazelEnergie le renouvellement fin 2024 du contrat de rachat de l’énergie par l’État: 800 millions d’euros sur 8 ans pour produire annuellement 4.000 heures.”Un scandale” pour FNE qui s’insurge “d’une entreprise subventionnée par l’argent public, sans transparence” du contrat. Et Aurélien Nicolle Romieu de cingler: “si la centrale fonctionne à plein régime, le prix de rachat par l’Etat du mégawattheure serait deux fois plus cher que pour l’éolien!”.

Myanmar’s military junta chief offers lesson in democracy

Myanmar’s junta chief Min Aung Hlaing offered his country advice on civic participation as he voted in a general election on Sunday after five years of military rule and civil war.The diminutive general was top of the voter list at the Zeyathiri polling station, set up at his official compound in the sprawling but sparsely populated capital Naypyidaw.A steady stream of generals, officers and government officials arrived at the gold-draped hall to cast their ballots.Most wore civilian clothes, including Min Aung Hlaing, whose military rank is Senior General, while their wives were in formal dress. “People should vote,” the 69-year-old told assembled reporters. “If they don’t vote, I will have to say they don’t completely understand what democracy really is.”Analysts say he could transition to president after the poll, or remain as armed forces chief and be the power behind an ostensibly civilian throne. Either way would effectively prolong military rule.He declined to be drawn on Sunday, describing himself as a “public servant and head of the military”, not the leader of a political party.”I can’t just go and ask to be the president,” he said.The pro-military Union Solidarity and Development Party (USDP) is universally expected to emerge from the election as the largest parliamentary grouping.Jailed Nobel laureate Aung San Suu Kyi’s National League for Democracy, which thrashed the USDP at the last poll in 2020, has been dissolved and is not taking part.- ‘Free and fair’ -Min Aung Hlaing’s 2021 coup ended a decade-long democratic thaw and plunged the country into civil war.Rights monitors have accused the military of crushing dissent and waging war against rebels challenging their authority with no regard for civilian casualties.Min Aung Hlaing reiterated his allegations, which have been denied by international monitors, that Aung San Suu Kyi’s victory last time was due to widespread voter fraud.”It was not something we could let off,” he said. “That is why it got us all here. I want you all to wait and see today.”And he insisted Sunday’s polls were “free and fair”, adding that people “can vote for whoever they like”.The Asian Network for Free Elections has said that 90 percent of the seats in 2020 went to organisations that do not appear on Sunday’s ballots.However, junta spokesman Zaw Min Tun said at the same polling station as Min Aung Hlaing: “This election is being held for the people of Myanmar.””It is about rebuilding the democratic system that the people of Myanmar want.”