Affaire Bétharram: Bayrou a “toute ma confiance”, dit Macron
François Bayrou, sous pression depuis deux semaines dans l’affaire Bétharram, a “toute ma confiance”, a déclaré samedi Emmanuel Macron en marge du Salon de l’agriculture à Paris.”Le Premier ministre a répondu à toutes les questions sur ce sujet avec beaucoup de clarté. Le Premier ministre, je l’ai nommé et il a toute ma confiance”, a dit le chef de l’Etat.Des témoins accusent François Bayrou, ministre de l’Éducation de 1993 à 1997, d’avoir été au courant à l’époque d’accusations de violences sexuelles au sein de cet établissement du Béarn fréquenté par plusieurs de ses enfants, ce qu’il a démenti à plusieurs reprises.Vendredi, il a dénoncé “la mécanique du scandale qu’on cherche” et les attaques visant sa “famille” au lendemain de la diffusion, par Mediapart, d’une vidéo. Une ancienne professeure de mathématiques de Bétharram y réaffirme avoir alerté, au milieu des années 1990, celui qui était alors ministre de l’Éducation nationale et son épouse, qui enseignait le catéchisme dans l’école.Un ex-surveillant général de Bétharram a été mis en examen pour viol et placé en détention provisoire dans cette affaire de violences sur mineurs s’étalant sur des décennies, deux autres hommes qui avaient été placés en garde à vue bénéficiant de la prescription.Ces trois personnes sont les seules encore en vie parmi les 11 mises en cause pour viols aggravés et agressions sexuelles aggravées par les 112 victimes déclarées au sein de l’établissement.”Ces témoignages, des années, des dizaines d’années après, sont extrêmement bouleversants”, a souligné le chef de l’Etat.”Le combat de la lutte contre les violences qui sont faites à nos enfants, c’est le mien depuis le début et je le mènerai jusqu’au bout”, a-t-il ajouté.La Commission indépendante sur les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) a demandé mercredi un audit global sur les dispositifs d’alerte existants dans les établissements accueillant des enfants après les révélations de l’affaire Bétharram.
Hamas frees 6 Israeli hostages in latest transfer under truce
Palestinian militants freed six Israeli hostages on Saturday, with hundreds of Palestinian prisoners expected to be released in exchange under a fragile Gaza truce that is nearing the end of its first phase.The release of the last group of living hostages under the truce’s first phase caps an emotional two days in Israel, where the remains of another hostage, Shiri Bibas, have been identified after the initial handover of a different body.Bibas and her two young sons, among dozens taken captive during Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel that triggered more than 15 months of war in the Gaza Strip, had become symbols of the ordeal suffered by the Israeli hostages.At a ceremony in Nuseirat, central Gaza, masked Hamas militants brought onto a stage Eliya Cohen, 27, Omer Shem Tov, 22, and Israeli-Argentine Omer Wenkert, 23.An AFP correspondent said they waved while holding release certificates before their handover to the Red Cross and return to Israeli soil.At a similar ceremony in Rafah, southern Gaza, militants handed over Tal Shoham, 40, and Avera Mengistu, 38, who both appeared dazed.Shoham was made to address the gathering, flanked by masked gunmen dressed all in black.In the Israeli city of Tel Aviv, hundreds who gathered at a site known as “Hostages Square” applauded and weeped as they watched a live broadcast of the releases.A sixth hostage, Hisham al-Sayed, 37, was later released and taken back to Israeli territory, the military said.Sayed, a Bedouin Muslim, and Mengistu, an Ethiopian Jew, had been held in Gaza for about a decade after they entered the territory individually.”Our family has endured 10 years and five months of unimaginable suffering”, Mengistu’s family said in a statement.Sayed’s family called it “a long-awaited moment” and said they were “moved”.Relatives of Shoham wept and embraced as they watched his handover, video released by Israel’s government showed.”We saw that Tal seems well considering the circumstances. An enormous weight is lifted from us,” the family of the Austrian-Israeli dual national said in a statement.The releases came under the first phase of a ceasefire deal which began on January 19 and is due to expire in early March. – Well-practised ceremony -Under a cold winter rain in Rafah, and in Nuseirat, Hamas staged a show of force after months of bombardment and strikes that killed the group’s top leaders.In what has become a well-practised ceremony since the truce began, stages were set up in front of large posters promoting the militants’ cause or praising fallen fighters.Some fighters held rifles, others rocket launchers, as nationalistic Palestinian music blared.The International Committee of the Red Cross, which has facilitated the hostage-prisoner exchanges, has repeatedly appealed for handovers to take place in a dignified manner.The Palestinian Prisoners’ Club advocacy group said Israel would free on Saturday 602 inmates, most of them Gazans taken into custody during the war, as part of the latest exchange.The ceasefire has so far seen 24 living Israeli hostages freed from Gaza in exchange for more than 1,100 Palestinians released from Israeli jails.On Thursday the first transfer of hostages’ bodies took place under the truce.But there was anger in Israel after analysis had concluded that Shiri Bibas’s remains were not among the four bodies returned.Hamas then admitted a possible “mix-up of bodies”, which it attributed to Israeli bombing of the area.Late Friday the Red Cross confirmed the transfer of more human remains to Israel “at the request of both parties”.Early Saturday, the Bibas family said in a statement that after an identification process, “we received the news we feared the most. Our Shiri was murdered in captivity and has now returned home to her sons, husband, sister, and all her family to rest.”- Domestic pressure -Prime Minister Benjamin Netanyahu — under domestic pressure over his handling of the war and the hostages — vowed Hamas would pay “the full price” for what he termed a violation of the truce deal over the return of Shiri Bibas.Israel’s military said that, after an analysis of the remains, Palestinian militants killed the Bibas boys, Ariel and Kfir, “with their bare hands” in November 2023.The family on Saturday said it has “not received any such details from official sources”.Hamas has long maintained an Israeli air strike killed them and their mother early in the war.Out of 251 people taken hostage during the October 2023 attack, 62 are still in Gaza including 35 the Israeli military says are dead.The Hamas attack resulted in the deaths of 1,215 people, mostly civilians, according to an AFP tally of Israeli official figures.Israel’s retaliatory campaign has killed at least 48,319 people in Gaza, the majority of them civilians, according to figures from the health ministry in the Hamas-run territory that the United Nations considers reliable.
L’Allemagne entre rejet de l’immigration et besoin criant de main d’oeuvre
Kathrin Leffler est “inquiète” : cette responsable d’un hôpital allemand recrute une partie de son personnel à l’étranger mais le discours de plus en plus hostile à l’immigration jette une ombre sur l’attractivité du pays en manque désespéré de main d’oeuvre.Le parti d’extrême droite AfD, qui pourrait arriver en seconde position aux élections de dimanche, défend un plan d’expulsion massive des étrangers en situation illégale en Allemagne.Faute d’alliés politiques, ses chances d’arriver au pouvoir sont nulles mais l’essor de cette formation a conduit à une surenchère sur les questions identitaires et sécuritaires, notamment chez les conservateurs, favoris du scrutin.”Ces développements politiques ne sont certainement pas positifs pour nous”, dit à l’AFP Mme Leffler, directrice des soins à l’hôpital Ukb, l’un des grands établissements de Berlin.Le secteur des soins est l’un des plus frappés par la pénurie de personnel qualifié qui handicape lourdement la première économie européenne.Comme nombre de groupes industriels, hôpitaux et cliniques doivent désormais recruter leur personnel à des milliers de kilomètres de l’Allemagne.Au Mexique, où les équipes de Mme Leffler se sont rendus en août dernier, les responsables allemands n’ont pas ménagé leurs efforts pour séduire les candidats à l’émigration.- Déficit démographique -Or les débats politiques allemands “sont suivis à l’étranger”, note la directrice. Les postulants “regardent de très près dans quel pays ils vont aller vivre” et si ils y seront bien accueillis.”Satisfait” de sa nouvelle vie en Allemagne, Wassim Hadded est arrivé de Tunisie fin 2023 via le dispositif gouvernemental +Triple Win+ destiné à recruter des infirmiers dans sept pays étrangers en excédent de diplômés dans ce secteur.Cours d’allemand pris en charge, logement garanti à son arrivée: l’infirmier spécialisé âgé de 27 ans a été attiré par ce “programme qui s’occupe de tout”.Actuellement, environ 15% du personnel médical des hôpitaux allemands possède un passeport étranger et cette proportion s’accentuera avec le départ à la retraite de la génération du baby-boom, prévient Gerald Gass, président de la Société des hôpitaux allemands (DKG).Pour “compenser le déficit démographique”, le secteur a besoin de recrutement annuellement environ “40.000 immigrés qualifiés”, indique-t-il.L’Allemagne vient de passer des accords migratoires avec une dizaine de pays (Inde, Géorgie, Kenya, Maroc) pour y recruter des travailleurs.L’industrie, la logistique ou la construction manquent aussi de bras. Sans le recrutement d'”au moins 1,6 million d’étrangers” d’ici 2029, selon l’Institut allemand d’études économiques (DIW), “la transformation économique échouera et de nombreuses entreprises feront faillite”.”La situation politique actuelle n’aide pas à ce que l’Allemagne devienne compétitive pour ces travailleurs qualifiés”, observe Gerald Gass.- Travailler pour s’intégrer -Plus d’un million de Syriens et d’Afghans avaient trouvé refuge dans la première économie européenne en 2015 et 2016 sous le gouvernement centriste d’Angela Merkel.Sept ans après leur arrivée, en 2022, le taux d’emploi moyen des hommes syriens atteignait 73%, celui des femmes 29%, et ils étaient particulièrement représentés dans les secteurs en pénurie de main d’oeuvre, selon l’étude d’une agence gouvernementale du travail.Sous le gouvernement sortant d’Olaf Scholz, de nouvelles règles ont permis à des migrants déboutés du droit d’asile d’obtenir quand même un permis de séjour, à condition d’avoir une formation ou un emploi.Mais les conservateurs veulent revenir sur ce dispositif, partant du principe que procédures d’asile et migration économique doivent être “distinctement séparées”, explique à l’AFP le politologue Olivieri Angeli.Pourtant “offrir aux migrants un accès plus rapide” au travail légal “réduirait la délinquance” en même temps que le manque de personnel, assure Jean-Victor Alipour, chercheur à l’institut économique Ifo.Une série d’attaques mortelles imputées à des demandeurs d’asile ou des réfugiés, dans les mois précédant l’élection, ont enflammé le débat sur l’immigration durant la campagne électorale.”L’ambiance politique (…) crée de l’incompréhension chez de nombreux immigrants”, observe Mohamed El Kaada, qui préside une association de Marocains en Allemagne.”Il ne faut pas exclure ceux qui contribuent à façonner le pays depuis des décennies”, plaide-t-il
L’Allemagne entre rejet de l’immigration et besoin criant de main d’oeuvre
Kathrin Leffler est “inquiète” : cette responsable d’un hôpital allemand recrute une partie de son personnel à l’étranger mais le discours de plus en plus hostile à l’immigration jette une ombre sur l’attractivité du pays en manque désespéré de main d’oeuvre.Le parti d’extrême droite AfD, qui pourrait arriver en seconde position aux élections de dimanche, défend un plan d’expulsion massive des étrangers en situation illégale en Allemagne.Faute d’alliés politiques, ses chances d’arriver au pouvoir sont nulles mais l’essor de cette formation a conduit à une surenchère sur les questions identitaires et sécuritaires, notamment chez les conservateurs, favoris du scrutin.”Ces développements politiques ne sont certainement pas positifs pour nous”, dit à l’AFP Mme Leffler, directrice des soins à l’hôpital Ukb, l’un des grands établissements de Berlin.Le secteur des soins est l’un des plus frappés par la pénurie de personnel qualifié qui handicape lourdement la première économie européenne.Comme nombre de groupes industriels, hôpitaux et cliniques doivent désormais recruter leur personnel à des milliers de kilomètres de l’Allemagne.Au Mexique, où les équipes de Mme Leffler se sont rendus en août dernier, les responsables allemands n’ont pas ménagé leurs efforts pour séduire les candidats à l’émigration.- Déficit démographique -Or les débats politiques allemands “sont suivis à l’étranger”, note la directrice. Les postulants “regardent de très près dans quel pays ils vont aller vivre” et si ils y seront bien accueillis.”Satisfait” de sa nouvelle vie en Allemagne, Wassim Hadded est arrivé de Tunisie fin 2023 via le dispositif gouvernemental +Triple Win+ destiné à recruter des infirmiers dans sept pays étrangers en excédent de diplômés dans ce secteur.Cours d’allemand pris en charge, logement garanti à son arrivée: l’infirmier spécialisé âgé de 27 ans a été attiré par ce “programme qui s’occupe de tout”.Actuellement, environ 15% du personnel médical des hôpitaux allemands possède un passeport étranger et cette proportion s’accentuera avec le départ à la retraite de la génération du baby-boom, prévient Gerald Gass, président de la Société des hôpitaux allemands (DKG).Pour “compenser le déficit démographique”, le secteur a besoin de recrutement annuellement environ “40.000 immigrés qualifiés”, indique-t-il.L’Allemagne vient de passer des accords migratoires avec une dizaine de pays (Inde, Géorgie, Kenya, Maroc) pour y recruter des travailleurs.L’industrie, la logistique ou la construction manquent aussi de bras. Sans le recrutement d'”au moins 1,6 million d’étrangers” d’ici 2029, selon l’Institut allemand d’études économiques (DIW), “la transformation économique échouera et de nombreuses entreprises feront faillite”.”La situation politique actuelle n’aide pas à ce que l’Allemagne devienne compétitive pour ces travailleurs qualifiés”, observe Gerald Gass.- Travailler pour s’intégrer -Plus d’un million de Syriens et d’Afghans avaient trouvé refuge dans la première économie européenne en 2015 et 2016 sous le gouvernement centriste d’Angela Merkel.Sept ans après leur arrivée, en 2022, le taux d’emploi moyen des hommes syriens atteignait 73%, celui des femmes 29%, et ils étaient particulièrement représentés dans les secteurs en pénurie de main d’oeuvre, selon l’étude d’une agence gouvernementale du travail.Sous le gouvernement sortant d’Olaf Scholz, de nouvelles règles ont permis à des migrants déboutés du droit d’asile d’obtenir quand même un permis de séjour, à condition d’avoir une formation ou un emploi.Mais les conservateurs veulent revenir sur ce dispositif, partant du principe que procédures d’asile et migration économique doivent être “distinctement séparées”, explique à l’AFP le politologue Olivieri Angeli.Pourtant “offrir aux migrants un accès plus rapide” au travail légal “réduirait la délinquance” en même temps que le manque de personnel, assure Jean-Victor Alipour, chercheur à l’institut économique Ifo.Une série d’attaques mortelles imputées à des demandeurs d’asile ou des réfugiés, dans les mois précédant l’élection, ont enflammé le débat sur l’immigration durant la campagne électorale.”L’ambiance politique (…) crée de l’incompréhension chez de nombreux immigrants”, observe Mohamed El Kaada, qui préside une association de Marocains en Allemagne.”Il ne faut pas exclure ceux qui contribuent à façonner le pays depuis des décennies”, plaide-t-il
“Victimes collatérales”: le combat des grands-parents d’un enfant agressé par Le Scouarnec
Leur petit-fils, Mathis, fait partie des quelque 300 victimes agressées sexuellement ou violées par l’ex-chirurgien Joël Le Scouarnec. Il est mort d’une overdose en 2021. Roland et Mauricette Vinet estiment être des “victimes collatérales” et assisteront au procès “pour honorer sa mémoire”.Dans son pavillon de Saint-Germain (Vienne), Roland Vinet tient dans ses mains deux photos: l’une montre un enfant de 10 ans au sourire radieux, l’autre un jeune homme au regard perdu. Quinze ans séparent les deux clichés. Le retraité de 78 ans en est certain: son petit-fils serait en vie s’il n’avait pas croisé le chemin de Joël Le Scouarnec.L’ancien chirurgien sera jugé à partir du 24 février devant la cour criminelle du Morbihan à Vannes pour les viols ou agressions sexuelles de 299 anciens patients, mineurs pour la plupart au moment des faits.Le 14 juin 2007, Roland Vinet avait emmené Mathis, pris de vomissements, aux urgences de Quimperlé (Finistère) avec son père.Le Scouarnec “était posé, agréable au premier contact. Je ne voyais pas un prédateur dans ce personnage. Il a dit que ce n’était pas la peine de rester. Et que s’il y avait un problème, il prendrait contact avec nous. Il nous a mis en confiance”, se souvient M. Vinet.Le garçon âgé à l’époque de 10 ans a été gardé la nuit pour une surveillance.Que s’est-t-il passé? Il n’en a rien dit lors de sa sortie. Mais selon sa grand-mère, après cet épisode, Mathis se sentait de plus en plus mal. “Petit à petit, il a changé. Il prenait sans arrêt des douches. Il est devenu agressif. Je pensais qu’il avait fait une mauvaise rencontre quand il jouait dehors, mais il ne nous parlait pas. On mettait ça sur le compte de l’adolescence”, raconte-t-elle à l’AFP.- Cri de haine -Mathis sombre dans l’addiction, alcool puis drogue. En 2018, il apprend après une convocation chez les gendarmes qu’il fait partie des victimes de l’ex-chirurgien. Ils lui lisent les contenus le concernant dans le journal intime de Joël Le Scouarnec. Mathis décide alors d’engager une procédure contre lui et se rend chez une avocate, Francesca Satta, à Saintes.”Elle l’a gardé presque une heure et demie. Voire un peu plus même. Et là quand je l’ai vu ressortir, il était décomposé”, se souvient Roland Vinet.”J’avais devant moi un garçon d’une vingtaine d’années, très meurtri, qui avait beaucoup de mal à accepter la situation. Il s’était remémoré un certain nombre de gestes du chirurgien qu’il avait interprétés, alors enfant, comme des gestes médicaux”, indique Me Francesca Satta.Selon ses grands-parents, son moral et sa santé se sont nettement détériorés au fil des années. Il meurt d’une overdose le 14 avril 2021, à l’âge de 24 ans. Parties civiles, Roland et Mauricette Vinet découvrent à leur tour les horreurs que Mathis a subies. Ils seront présents au procès et entendent bien montrer les photos de leur petit-fils à l’accusé. “Je veux le voir et crier la haine que j’ai contre lui pour ce qu’il a fait à Mathis”, confesse Mauricette.- “Tenter de se reconstruire” -Mme Vinet dénonce le fait que l’ex-chirurgien a pu continuer à exercer son activité sans restriction malgré sa première condamnation par le tribunal correctionnel de Vannes à quatre mois de prison avec sursis pour détention d’images pornographiques, dès 2005.”Il n’aurait jamais dû retravailler! Il ne devrait pas être seul à la barre. Certains professionnels à l’hôpital de Jonzac (Charente-Maritime) savaient mais n’ont rien dit. Pourquoi une telle omerta?”, s’interroge Mauricette.Me Satta dénonce également cette absence de réactions.”Joël Le Souarnec est passé à travers les mailles du filet durant 30 années. Il a été embauché à l’hôpital de Jonzac alors qu’il a à son dossier une condamnation pour détention d’images pédopornographiques. La direction n’a pas à l’esprit qu’il peut présenter un danger? Elle a besoin d’un chirurgien, elle l’embauche!””Dans différents établissements des collègues ont signalé aux directions un comportement tendancieux de Joël Le Scouarnec avec sa patientèle. Personne n’a réagi!”, ajoute-t-elle.Roland et Mauricette Vinet estiment être des victimes collatérales de l’ex-chirurgien.”Nous sommes suivis par des psychologues. Il ne se passe pas une journée sans que je me dise: +tu as loupé quelque chose. Tu n’as pas su lui poser les bonnes questions au moment où il aurait fallu!+”, confesse Roland.S’ils acceptent de parler, c’est aussi pour “honorer la mémoire de Mathis et tenter de se reconstruire”, disent-ils d’une même voix.
Gaza militants release Israeli hostages, some dazed others elated
Hamas paraded five Israeli hostages, some looking dazed and others elated, before cheering crowds at two meticulously recorded ceremonies in the Gaza Strip on Saturday.In the first well-rehearsed morning ceremony in Rafah, Hamas fighters stood in an orderly fashion as they handed over hostages Tal Shoham and Avera Mengistu, who walked with apparent difficulty, to the Red Cross. As in previous hostage releases, the men were given certificates in Hebrew to mark the end of their captivity before being helped into vehicles from the Red Cross, which acts as an intermediary, an AFP journalist reported.Hamas fighters from the group’s armed wing, the Ezzedine Al-Qassam Brigades, wearing fatigues, balaclavas and green headbands, formed a cordon around the area to hold back the crowd of onlookers.In a similarly choreographed ceremony later in Nuseirat, hostages Eliya Cohen, Omer Shem Tov and Omer Wenkert took the stage with shaved heads, smiling at a cheering crowd of hundreds.The trio stood briefly on stage alongside Hamas fighters, waving at the crowd while a camera drone and a photographer captured the moment.- Display of strength -Shem Tov, who was abducted on October 7 from the Nova music festival in southern Israel, waved and blew kisses to the crowd before kissing two of his Hamas captors on their keffiyeh-wrapped heads.Israel’s military said later it had received a sixth Israeli hostage, Hisham al-Sayed, who was captured in Gaza a decade ago.At both ceremonies, the Palestinian militants put on a display of strength. In Rafah, some held Kalashnikov assault rifles and others flaunted hand-held rocket launchers, while Hamas’s green flag flew around the square on buildings destroyed by war in the Palestinian territory.Fidaa Awda, a resident of the southern city who attended the ceremony told AFP: “We say and continue to say that we are with the resistance, we are with the valiant Brigades, we are with the fighters.”On stage in southern Gaza, in front of a table draped in camouflage cloth, US-made assault rifles reportedly seized from Israeli soldiers in combat were displayed.Behind the table, a slogan in Arabic, English and Hebrew read: “We are the flood. We are the extreme strength” – War slogans -The slogan referenced Operation Al-Aqsa flood, the name used by Hamas and its allied Palestinian factions for their October 7, 2023, attack on Israel that sparked the Gaza war.Other banners depicted fallen Hamas military commanders, including former armed wing chief Mohammed Deif, killed in an Israeli air strike in 2024.A poster below the stage read “and the red freedom has a door, struck by every bloodied hand”.The sentence is a verse from a 1926 anti-colonial poem by Egyptian poet Ahmad Shawqi which slain Hamas leader and October 7 mastermind Yahya Sinwar was seen reciting in a video taken during the Gaza war. Some in the crowd of hundreds stood on large chunks of concrete from nearby buildings demolished by bombs, others on the upper floors of buildings whose walls appeared damaged by the war.One man held a young boy clad in military fatigues and a Hamas headband as militants in arms paraded on the back of pickup trucks.In a statement, Hamas praised the hostage releases and said that the Israeli public had two options.”Either they receive their prisoners in coffins, as happened on Thursday, due to Netanyahu’s arrogance, or they embrace their prisoners alive in commitment to the (Palestinian) resistance’s conditions.”Sixty-two hostages taken during Hamas’s October 7 attack are still being held in Gaza, including 35 who the Israeli military says are dead.
Des centaines de manifestants à Londres en soutien à l’Ukraine, trois ans après le début de la guerre
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées samedi à Londres en soutien à l’Ukraine, près de trois ans après le début de l’invasion russe dans le pays et sur fond de fortes tensions entre Washington et Kiev, a constaté l’AFP.Les manifestants s’étaient donnés rendez-vous à la mi-journée devant la statue de Saint Volodymyr, dans le centre de la capitale britannique. Ils se sont ensuite rendus devant l’ambassade de Russie.”L’Ukraine défend la paix pour toute l’Europe”, “Je suis aux côtés de l’Ukraine”, pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des manifestants. Elles côtoyaient des dizaines de drapeaux ukrainiens.”Je ne suis pas Ukrainien mais je reconnais le grand danger qui les menace”, a déclaré à l’AFP Martin Vincent, un Britannique de 68 ans à la retraite. “Nous ne pouvons pas les abandonner, le Royaume-Uni a le devoir de se tenir aux côtés de l’Ukraine”, a-t-il ajouté.Des ressortissants ukrainiens étaient aussi présents. Parmi eux, Nataliya, une étudiante de 22 ans qui n’a pas souhaité donner son nom de famille, arguant des “raisons de sécurité”.”Mon pays me manque énormément”, a-t-elle déclaré à l’AFP, disant ne pas savoir si elle pourra y “revenir” un jour. “Que se passera-t-il ensuite ?”, a-t-elle ensuite demandé, déplorant un climat d'”incertitude”.Stella Robinson, une Britannique de 27 ans, a confié à l’AFP sa “peur de ce qui pourrait arriver” dans les jours ou les semaines à venir. “Il ne s’agit pas seulement de l’Ukraine, mais aussi de l’Europe”, a-t-elle fait remarquer.”Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur la guerre simplement parce que Trump veut la paix” a-t-elle ajouté, en référence à l’offensive diplomatique américano-russe visant à mettre fin à la guerre en Ukraine.Les Européens craignent eux que le président américain Donald Trump mette fin à la guerre, déclenchée par la Russie le 24 février 2022, à des conditions favorables à Moscou sans fournir de garanties de sécurité à Kiev.Dans le même temps, la relation entre les présidents ukrainien et américain s’est détériorée ces derniers jours après que Donald Trump a qualifié son homologue de “dictateur sans élections”.Le président français Emmanuel Macron est attendu lundi à Washington où il s’entretiendra avec le président américain Donald Trump, il sera suivi jeudi par le Premier ministre britannique Keir Starmer.
Le suspect syrien de l’attaque au couteau à Berlin voulait “tuer des juifs”
L’homme arrêté pour l’attaque au couteau d’un touriste espagnol, vendredi soir, dans l’enceinte du Mémorial de l’Holocauste à Berlin, est un réfugié syrien soupçonné d’avoir voulu commettre un acte antisémite dans un lieu de mémoire emblématique, selon les premiers éléments de l’enquête.Le suspect de 19 ans “aurait mûri depuis plusieurs semaines le projet de tuer des juifs” et “c’est dans ce contexte que le lieu du crime aurait été choisi”, ont indiqué samedi la police et le parquet.Lors de son arrestation, l’assaillant présumé “avait dans son sac à dos un tapis de prière, un Coran, une feuille de papier avec des versets du Coran (…) et l’arme présumée du crime, ce qui laisse supposer une motivation religieuse”, selon la même source.L’acte aurait également “un lien avec le conflit au Proche-Orient”, ajoutent police et parquet. L’agression a été commise à deux jours d’élections législatives en Allemagne, dans un climat déjà tendu par une série d’attaques meurtrières commises par des étrangers.La ministre allemande de l’Intérieur a dénoncé un “crime odieux” y voyant “un probable acte antisémite”.Vendredi, aux alentours de 18h00 locales (17h00 GMT), le suspect s’en est pris à un touriste espagnol de 30 ans en visite dans le champ de stèles du mémorial, “après s’être approché de lui par derrière”, précisent les autorités.- “Mains tâchées de sang” -Grièvement atteinte de blessures au cou, la victime a dû subir une opération d’urgence qui lui a sauvé la vie, selon les enquêteurs. Elle est originaire de Bilbao, ont précisé les autorités espagnoles. Le suspect a pris la fuite avant de revenir trois heures plus tard sur les lieux de l’agression où il s’est dirigé vers les forces de l’ordre qui ont remarqué ses mains et son pantalon tachés de sang, conduisant à son arrestation.Le parquet et la police présentent cet homme comme un Syrien arrivé en Allemagne en 2023 en tant que réfugié mineur non accompagné, séjournant légalement dans le pays. Il est domicilié à Leipzig (est).”L’auteur de cet acte doit être puni avec toute la sévérité de la loi et être expulsé directement” après la prison”, a déclaré la ministre de l’Intérieur.L’expulsion d’étrangers auteurs d’infractions a été l’un des thèmes récurrents des débats entre les principaux candidats aux élections législatives organisées dimanche pour lesquelles les conservateurs partent largement favoris.Inauguré en 2005 en plein centre de la capitale près de la Porte de Brandebourg et de l’ambassade des Etats-Unis, le Mémorial commémore, avec plus de deux mille stèles de béton, le souvenir des millions de juifs exterminés par le IIIème Reich.Depuis le déclenchement de la guerre à Gaza, la multiplication des délits antisémites inquiète particulièrement en Allemagne, pays qui, en raison de la Shoah, a élevé le soutien à Israël au rang de raison d’État.Début septembre, la police allemande a abattu un jeune Autrichien connu pour ses liens avec l’islam radical alors qu’il s’apprêtait à commettre un attentat contre le consulat général d’Israël à Munich. Vendredi, la police de la région de Berlin a fait état de l’arrestation d’un ressortissant russe de 18 ans soupçonné d’avoir projeté un “attentat à motivation politique”.Selon plusieurs médias, dont les quotidiens Tagesspiegel et Bild, le suspect est un Tchétchène qui aurait planifié un attentat contre l’ambassade d’Israël dans la capitale allemande. Les journaux parlent de motivations islamistes.