A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

BP poursuit sa révolution interne avec une nouvelle directrice générale

Le géant pétrolier britannique BP a annoncé la nomination surprise d’une nouvelle directrice générale, l’Américaine Meg O’Neill, qui prendra le 1er avril la tête d’un navire en pleine tourmente après sa désastreuse tentative de virage vert.Cette native du Colorado, première femme à diriger l’une des “majors” du pétrole, succèdera à l’actuel directeur général, Murray Auchincloss, qui quitte ses fonctions jeudi de manière inattendue après presque deux ans en poste, mais continuera d’exercer un rôle de conseiller jusqu’en décembre 2026, est-il précisé dans le communiqué de l’entreprise.Mme O’Neill aura pour mission de mettre en oeuvre le plan de redressement annoncé en début d’année après le revirement de l’entreprise sur son ambitieuse stratégie climatique, qui implique un recentrage radical sur les hydrocarbures et une réduction des coûts, avec la suppression de milliers d’emplois.”J’ai hâte de travailler avec l’équipe de direction de BP et nos collègues à travers le monde pour accélérer la performance, renforcer la sécurité, stimuler l’innovation et la durabilité”, a-t-elle réagi, citée dans le communiqué.- 23 ans chez ExxonMobil -L’Américaine, qui a passé 23 ans chez ExxonMobil, est depuis 2021 à la tête de la compagnie australienne Woodside Energy. Elle est la première candidate externe à prendre les rênes de BP en 116 d’histoire.L’intérim jusqu’à son arrivée sera assurée par Carol Howle, actuelle vice-présidente du groupe. Mme O’Neill devra faire de BP “une entreprise plus simple, plus agile et plus rentable”, estime son président Albert Manifold.”Des progrès ont été réalisés ces dernières années, mais davantage de rigueur et de diligence s’imposent pour opérer les changements transformationnels nécessaires afin de maximiser la valeur pour nos actionnaires”, a-t-il ajouté.M. Manifold, entré en fonction le 1er octobre, vient lui-même tout juste de succéder au Norvégien Helge Lund, premier à faire les frais de la nouvelle stratégie de BP.L’avenir du directeur général démissionnaire, Murray Auchincloss, était en suspens depuis la prise de participation de 5% prise par Elliott Investment Management, souligne Derren Nathan, analyste chez Hargreaves Lansdown.Ce fonds d’investissements américain est connu pour demander des changements stratégiques au sein des groupes dans lesquels il investit.- Rumeurs de rachat -“Le cours de l’action est inférieur de 5% à celui qu’il avait” lors de la prise de fonction en janvier 2024 de M. Auchincloss, remarque Derren Nathan, concluant que “le grand ménage est désormais achevé”.L’analyste souligne aussi que Mme O’Neill “pourrait avoir fort à faire” pour éviter que l’entreprise, “plus souvent perçu comme une proie plutôt que comme un chasseur”, ne “soit bradée”, elle qui fait régulièrement l’objet de rumeurs de rachat, notamment par son concurrent britannique Shell, qui dément.BP a annoncé en novembre un bénéfice en forte hausse au troisième trimestre, en dépit de la baisse des cours du pétrole, se disant satisfait de l’avancée de son plan. Son bénéfice net s’affiche à 1,16 milliard de dollars, soit plus de cinq fois les 206 millions enregistrés au troisième trimestre 2024.Le cours de BP à la Bourse de Londres était stable vers 09H30, grappillant à peine 0,27%.

A Ajaccio, des collégiens sensibilisés au phénomène de la mafia

“Assassinat, secret, argent, vengeance, parrain…” Le “nuage de mots” associé à “la mafia” par les élèves d’une classe de 4e du collège du Stiletto d’Ajaccio a impressionné leurs professeures, lors de la première session de “sensibilisation” à la mafia en Corse.”Il faut faire prendre conscience de la réalité de l’île”, indique le recteur de l’académie de Corse, Rémi-François Paolini, en présentant mardi la première expérimentation de ce parcours pédagogique inédit de sensibilisation aux pratiques mafieuses, qui sera proposé à partir de mars aux 16.000 élèves de la 4e à la terminale.Sur l’île, qui détient le record de France métropolitaine du nombre d’homicides rapporté à la population, 20 équipes criminelles exercent une “emprise de type mafieux” en tentant de “dominer les activités légales” les plus juteuses, estimait il y quelques mois la direction nationale de la police judiciaire (DNPJ) dans une note consultée par l’AFP.Le cours introductif d’une heure est mené par deux professeures volontaires – une de français et une d’histoire-géographie – et retransmis par visioconférence dans la salle voisine aux journalistes et aux membres du comité de pilotage mêlant académie, justice, préfecture et collectivité de Corse, qui sont allés en Italie en novembre observer un enseignement similaire.- Bandes violentes -Devant deux fresques -sans légende- des juges italiens Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, assassinés à Palerme en 1992, et de Chloé Aldrovandi, une étudiante assassinée le 15 février 2025 à Ponte Leccia (Haute-Corse), les élèves les identifient rapidement. “C’est à cause de la mafia”, propose l’un d’eux.”Est-ce qu’il y a ici des bandes violentes ?”, interroge l’enseignante.”Le FLNC” (Front de libération nationale corse: NDLR), répond un adolescent. “Il y a eu de la violence dans les années 80-90 avec le FLNC mais ce n’est pas du tout la même chose, c’était des violences nationalistes”, recadre l’une des professeures.Et concernant l’étudiante, “les enquêteurs pensent que les tueurs se sont trompés de cible”, précise-t-elle.Puis les professeures inscrivent “mafia” au tableau et le flot des mots des élèves déferle: “Trafic de drogue, organisation criminelle, assassinat, vol, armes, braquage, meurtre, secret, riche, argent, vengeance, caché, méchant, illégal, tueur, police, identité, nourrice, enquête, violence, menace, leader, parrain, racket, international, chantage, représailles, rançon, peur, menace, prison, témoin, interrogatoire, injuste”.Les élèves rédigent alors en duo “leur propre définition” de la mafia à l’aide de ce “nuage de mots”.- Citoyen de demain -Puis se penchent sur la “définition officielle” retenue par l’académie et énoncée par le conseil économique, social, environnemental et culturel de Corse: “tout groupement formé en bande organisée établi en vue d’infiltrer la société civile et les institutions en usant de toutes formes de violences (physiques ou morales), de corruption, de contraintes (…) pour commettre des crimes et des délits ou pour influer sur les choix individuels ou collectifs des citoyens, et/ou des décideurs, et/ou des élus, et de la société corse”. “C’est quoi la corruption ?”, demande une élève. “C’est donner de l’argent pour obtenir une faveur. Par exemple, tu me donnes 200 euros et je te mets une bonne note”, répond malicieusement la professeure.Un reportage vidéo de l’AFP, diffusé par le quotidien Le Monde, sur la manifestation antimafia du 15 novembre à Ajaccio est projeté.Les deux collectifs antimafia, Massimu Susini et “Maffia no, a vita ié” (non à la mafia, oui à la vie: NDLR) ont été créés “pour essayer d’organiser la lutte contre la mafia” dans l’île, précisent les professeures, indiquant que 18 assassinats et 16 tentatives ont eu lieu en 2024 et que ces dernières années “17 chefs d’entreprise et 12 élus” y ont été assassinés.Quel droit fondamental menace la mafia ? “Le droit d’être en sécurité”, avance une petite voix. “La liberté d’entreprendre”, propose un autre.”Jamais, on ne pensait qu’ils en savaient autant”, a ensuite confié aux journalistes -qui n’ont pas pu échanger avec les élèves- Cathy Albertini-Muracciole, la professeure de français qui travaille à “former le citoyen de demain”.”Ce n’est pas surprenant, ils vivent dans la société corse, ils en font partie, ils ne sont ni aveugle ni sourd”, ajoute sa collègue, Anna Arrighi, pour qui “le but” de “ces cours-là est qu’ils puissent apprendre à réfléchir et comprendre la société dans laquelle ils vivent”.

Municipales: le PCF veut limiter la casse et conserver son ancrage local

Soucieux de limiter l’érosion de son ancrage local, fragilisé par de mauvais résultats nationaux et les ambitions de LFI dans les bastions communistes, le PCF jouera gros aux prochaines élections municipales, à l’image de son dirigeant Fabien Roussel.Derrière Les Républicains et le Parti socialiste, le Parti communiste est la troisième formation politique qui compte le plus d’élus locaux en France. Dont environ 600 maires, en incluant les édiles apparentés au parti. Pour 2026, le PCF a réussi à nouer des accords avec ses partenaires socialistes et écologistes. “Nous aurons un millier de têtes de liste PCF ou apparentés sur les villes de plus de 1.000 habitants. Et entre 1.000 et 2.000 en tout avec les villages”, indique à l’AFP le vice-président de la région Occitanie Pierre Lacaze, chargé des élections au PCF.Parmi eux le plus connu des communistes: Fabien Roussel, patron du parti, maire sortant à Saint-Amand-les-Eaux (Nord) et pressenti pour être candidat, lui qui a été élu par le conseil municipal en début d’année à la faveur de la démission du maire sortant.Défait par un candidat RN en 2024 aux législatives, ce défenseur des classes populaires péri-urbaines et rurales mise gros: en cas de défaite, il serait fragilisé dans l’optique de sa candidature en 2027.”S’il perd, ça sera compliqué pour la présidentielle (…) N’importe quel politique qui perd son ancrage local, ça questionne sur sa possibilité de rassembler”, reconnait un cadre du parti.”Il va y avoir en France un face-à-face PCF/RN notamment dans le Nord, l’Est et les Bouches-du-Rhône. À Sète et à Nîmes particulièrement, ça peut être nous ou le RN”, ajoute Pierre Lacaze.Il met également en garde contre “la menace LFI” et “la stratégie de division” des Insoumis.Car les communistes se sentent menacés dans leurs fiefs de l’ancienne “ceinture rouge”, les villes populaires de banlieue parisienne qui ont longtemps voté PCF et où LFI réalise maintenant de très bons scores. La France insoumise présentera en effet des listes dans quatre des cinq plus grandes villes dirigées par les communistes ou apparentés (Montreuil, Nanterre, Vitry-sur-Seine, Venissieux et Ivry-sur-Seine), toutes en banlieue parisienne ou lyonnaise.- Accord “insultant” dans le 93 -“Il n’y a pas de politique systématique de LFI à l’encontre du PCF, ni de personne”, se défend auprès de l’AFP le coordinateur du mouvement insoumis, Manuel Bompard. “Il y a des endroits où on soutient des listes communistes sortantes. Tout dépend des enjeux et des bilans locaux, toutes les municipalités ne font pas la même chose”.Sur quelle base se font les alliances ? A Ivry-sur-Seine, le maire Philippe Bouyssou, critique de la direction du parti, ne devrait ainsi pas avoir de candidat insoumis face à lui. Mais il n’y a là rien de personnel, promet-on chez les Insoumis.”Les maires communistes alignés sur Roussel mettent en place des politiques qu’on ne partage pas toujours”, explique Manuel Bompard.En Seine-Saint-Denis, département très ancré à gauche, communistes et Insoumis ont noué un accord pour se soutenir dans certaines villes, notamment Saint-Denis, où le PCF sera derrière LFI.Pas suffisant cependant pour la direction du parti, alors que Fabien Roussel a fait depuis plusieurs années de l’affirmation de la marque communiste son cheval de bataille.”Je ne vois pas comment on peut justifier un accord aussi favorable pour LFI dans le 93. C’est insultant”, regrette Léon Deffontaines, porte-parole du PCF et candidat à Amiens, promettant que cet accord sera remis en question lors du conseil national du parti en janvier.Le département voisin du Val-de-Marne aura également une importance particulière pour les communistes.Lors des élections départementales de 2021, ils en ont en effet perdu la direction alors que le Val-de-Marne était le dernier département sous leur contrôle.Une défaite notamment liée aux municipales de 2020, quand les communistes y avaient perdu quatre villes, dont le fief de leur figure historique Georges Marchais, Champigny. Mais là encore, il faudra faire avec la présence insoumise: 32,7% pour Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle 2022, contre 2,5% pour Fabien Roussel dans ce département.”Sans nous, le PCF ne gagne pas le Val-de-Marne aux prochaines départementales. Il faut qu’ils le comprennent”, avertit Louis Boyard, député LFI du département.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Au Turkménistan, une difficile bataille contre le sable

“Autrefois, le village se trouvait sur une butte. Mais à cause de l’avancée du désert, il a fallu descendre de plus en plus bas”, raconte le retraité Kakabaï Baïmedov. Au Turkménistan comme dans toute l’Asie centrale, la lutte contre la désertification est lancée.L’apparition d’immenses dunes de sable a compliqué la vie des quelque 3.000 goumly – les habitants du désert, en turkmène – de Bokourdak.Cette localité à 100 kilomètres au nord de la capitale Achkhabad est située au coeur du Karakoum, désert recouvrant 80% de cette ex-république soviétique bordant la mer Caspienne.Selon M. Baïmedov, les locaux, conseillés par l’Académie des sciences, y “plantent des espèces endémiques d’arbres pour stopper l’avancée du désert” dans ce village où l’on vit principalement de l’élevage de chameaux et de moutons.En Asie centrale, où 20% des terres sont dégradées, les scientifiques alertent sur l’avancée “rapide” et “accélérée” de la dégradation des sols et la désertification, “causées par le changement climatique et les activités humaines”, notent l’ONU et la Banque mondiale.Ces problèmes écologiques et sociaux croissants sont aussi un fardeau économique coûtant annuellement 6% du PIB centrasiatique, d’après les organisations internationales.- Plantations de masse -“Le désert est un état de la nature. La désertification résulte de l’activité humaine et de phénomènes naturels”, résume pour l’AFP Moukhammet Dourikov, scientifique turkmène.”Les activités humaines peuvent avoir des conséquences environnementales catastrophiques. Le surpâturage et la déforestation entraînent l’érosion des sols, ce qui fait apparaître des zones de désertification et des dunes”, explique M. Dourikov, rappelant aussi la “fréquence accrue des vents secs et des sécheresses”.Au Turkménistan, la lutte contre la progression des zones arides prend principalement la forme d’actions massives de reverdissement.Jamais à court de citations grandiloquentes, les autorités répètent vouloir “transformer le pays en une terre florissante” et ont annoncé cet été avoir planté 162 millions d’arbres ces 20 dernières années.”Le président participe activement à la lutte contre la désertification”, glisse un fonctionnaire du ministère de l’Environnement sous couvert d’anonymat, en raison de l’interdiction de s’adresser aux médias. Selon lui, “l’entretien est assuré par l’Etat, avec une irrigation au goutte-à-goutte”.Cette information est difficilement vérifiable tant règne le secret au Turkménistan, où les dirigeants incontestés, Berdymoukhamedov père (Gourbangouly) et fils (Serdar) mettent en scène cette lutte.”En l’absence de rivière, la mort erre, mais cela l’homme ne le tolère. Après un dur labeur, le jardin a fleuri”, chante Gourbangouly Berdymoukhamedov, reprenant la chanson culte soviétique “Karakoum”, tandis que Serdar s’affiche régulièrement pelle en main en plantant des arbres.”Auparavant on plantait des épicéas ou des cèdres. Mais aujourd’hui, on retrouve des espèces endémiques, mieux adaptées au climat”, dit à l’AFP Merdan Arazmedov, membre de l’Organisation non-gouvernementale pour la conservation de la nature turkmène.- “Plus résistants” -A Bokourdak, des scientifiques ont déterminé la direction du vent avant de planter des arbres, principalement des saxaouls.Ces arbres “plus résistants”, ont “des racines s’enfonçant de 10-15 mètres dans le sol” au maximum, pour capter l’eau, explique M. Arazmedov.Le saxaoul aide à retenir le sable, améliore l’humidité au sol et fait office de barrière naturelle. M. Baïmedov, devenu botaniste amateur, s’occupe d’environ 15.000 arbrisseaux, appelés à former une muraille végétale contre le sable.”Il faut 15-20 ans pour faire pousser un arbre comme celui-là”, estime ce jardinier du désert devant un saxaoul de huit mètres.Le saxaoul est aussi utilisé pour protéger Achkhabad, où “des militants écologistes ont planté plus de 50 hectares au bord du désert”, rappelle M. Arazmedov. “Ces plantations doivent contenir le sable qui envahit Achkhabad et d’autres villes, ensevelissant les routes. Désormais, la route vers la capitale n’est plus ensablée”, selon l’écologiste.Mais faire reverdir le Turkménistan se complique en raison du stress hydrique.”Avant, les jeunes saxaouls avaient quotidiennement besoin de jusqu’à 10 litres d’eau”, selon le botaniste M. Baïmedov, soit infiniment moins que d’autres arbres.”Aujourd’hui, en raison du changement climatique et de la hausse des températures, il leur faut jusqu’à 20 litres quotidiens pour assurer l’enracinement”, explique-t-il.L’accélération de la menace a poussé les autorités à diversifier leurs techniques. L’an passé, des scientifiques turkmènes ont annoncé avoir réussi des essais avec des cyanobactéries, aussi appelées “algues bleu-vert”, pour retenir dunes et humidité et faciliter l’enracinement des arbres.Et en septembre, le président a proposé à l’ONU la création d’un centre régional contre la désertification en Asie centrale.

Bertrand (LR) réfute le terme “union des droites”, appelle à ne pas “singer” le RN

Le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, réfute vivement jeudi le terme “union des droites”, estimant qu’il s’agit d’une “alliance entre la droite et l’extrême droite, au détriment de la première” et appelle LR à ne pas “singer” le RN. “Singer l’extrême droite, c’est nourrir ce que l’on prétend combattre, tout en se condamnant à l’effacement”, déclare le responsable de droite dans un entretien au Monde très sévère à l’égard des dirigeants de son parti. A propos du président de LR, Bruno Retailleau, qui avait appelé à “ne pas voter pour la gauche” au second tour d’une législative partielle dans le Tarn-et-Garonne, où l’extrême droite l’a finalement emporté, il estime qu’il aurait été “avisé de dire: +Pas une voix pour le candidat soutenu par le RN+”. “De mon côté, je le dis clairement: +ni RN ni LFI+, à LR, j’entends surtout +ni LFI ni LFI+”, insiste-t-il, alors que deux poids lourds à droite, Nicolas Sarkozy et François Fillon, se sont récemment prononcés contre le front républicain.  Xavier Bertrand dit refuser que la droite soit “obsédée par la place prise par l’extrême droite” et que “certains semblent avoir renoncé à se battre, se disant que leur avenir est peut-être de monter sur le porte-bagages du RN”. Pour lui, qui refuse de participer à une primaire allant de Gérald Darmanin (Renaissance) à Sarah Knafo (Reconquête!) comme voudrait organiser Laurent Wauquiez, patron du groupe LR à l’Assemblée, “le RN n’est pas imbattable” et il ne faut pas céder au “défaitisme” malgré sa prépondérance dans les sondages.”En politique, seuls les résultats comptent, la crise de la politique est une crise de sens mais, avant tout, une crise du résultat”, assure-t-il. “Beaucoup, à droite, ne parlent plus que d’immigration et de sécurité”, poursuit le président de région, mais “un projet de société ne peut se résumer à cela”. Interrogé sur les médias appartenant au milliardaire conservateur Vincent Bolloré, Xavier Bertrand constate qu’il “ne correspond pas aux critères de leurs invités réguliers”. “Je crois au pluralisme entre les médias privés et je suis un défenseur de l’audiovisuel public, sans nier le besoin de réforme”, ajoute-t-il.

“Marseille doit continuer à être debout”, appelle Amine Kessaci, invité du conseil municipal

“Marseille doit continuer à être debout face à la guerre de la drogue”, a appelé jeudi le militant écologiste Amine Kessaci, après le meurtre de son frère Mehdi en novembre, invité du dernier conseil municipal de la ville avant les prochaines élections municipales.”Marseille a été debout, Marseille doit continuer à être debout face à la guerre de la drogue, face à celles et ceux qui veulent semer la terreur dans nos rues, qui veulent faire taire”, a déclaré Amine Kessaci, 22 ans, endeuillé par la mort de deux de ses frères, dont un assassiné le 13 novembre sans doute pour le faire taire.Accueilli par des applaudissements nourris, le jeune homme a réclamé “des actions concrètes”. “Sans la rénovation des écoles, sans la création de services publics, sans l’action des centres sociaux, on ne pourra jamais sortir ces enfants des quartiers”.Pour le militant écologiste, “attaquer les petits jeunes au pied d’immeuble ne va pas stopper ces trafics internationaux”. Il faut “exiger des pays comme l’Arabie Saoudite, comme le Qatar, comme la Thaïlande” d’extrader “les têtes de réseau qui vivent très bien de l’argent de la drogue, vivent loin du territoire et font couler le sang ici chez nous et nos enfants se retrouvent assassinés”.Mardi, lors de son déplacement à Marseille, le président de la République Emmanuel Macron a réaffirmé sa détermination à mener la “guerre” contre le narcotrafic.Il a affiché sa volonté d’aller “chercher dans les pays où sont les têtes de réseau de la coopération, pour pouvoir saisir leurs biens, pour pouvoir arrêter les têtes de réseau, nous les restituer”.Le chef de l’Etat doit se rendre dimanche pour le Noël aux troupes aux Emirats arabes unis, où d’importants narcotrafiquants ont trouvé refuge, selon la justice française.

Plus de 1,7 million d’élèves soumis à une forte “pression pesticide”, selon un baromètre

Plus de 1,7 million d’élèves sont scolarisés dans un établissement “soumis à une pression forte” aux pesticides “dans un rayon de 1.000 mètres”, selon un baromètre publié jeudi, coordonné par Le Monde et une dizaine d’experts, qui “n’est pas un indicateur de risque”.Ce “baromètre de la pression pesticides autour des établissements scolaires”, présenté comme une “cartographie inédite”, a été “conçu pour éclairer le débat public” et “non comme un diagnostic toxicologique ou sanitaire”, prévient le quotidien.Selon les chiffres, “au moins 1,76 million d’élèves (environ 15 % des effectifs, hors outre-mer) sont scolarisés dans des établissements soumis à une pression forte dans un rayon de 1.000 mètres – comme si chacun des 314 hectares entourant l’école avait reçu au moins un traitement de pesticides à pleine dose par an”. D’après le journal, “un site scolaire sur quatre est concerné par une telle exposition potentielle.”Ce baromètre est construit à partir du registre parcellaire graphique et de l’indice de fréquence de traitement (IFT) associé aux cultures présentes dans un rayon de 1.000 mètres autour de chaque école, collège ou lycée, géolocalisés grâce à la base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN).Les cartes révèlent une “pression pesticides” hétérogène, avec des établissements moins exposés en zone urbaine et particulièrement exposées dans les bassins viticoles, les plaines céréalières ou les secteurs d’arboriculture fruitière.L’IFT “est utilisé comme indicateur de pression d’usage des pesticides, et non comme indicateur de risque sanitaire ou d’impact environnemental”, prévient la méthodologie détaillée.”Cela ne signifie pas que chaque enfant est en danger”, précise Karine Princé, chargée de recherche au centre d’écologie et des sciences de la conservation du Muséum national d’histoire naturelle, citée par le Monde. Mais, selon elle, “cela montre que réduire l’usage des pesticides autour des écoles doit devenir une priorité, et que des politiques publiques plus ambitieuses sont nécessaires pour protéger les enfants là où ils vivent et apprennent.”En septembre, l’étude PestiRiv, menée par Santé publique France et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), a conclu que les riverains des vignes étaient plus imprégnés par les pesticides que les autres Français, avec une surexposition des enfants de 3 à 6 ans.

Plus de 1,7 million d’élèves soumis à une forte “pression pesticide”, selon un baromètre

Plus de 1,7 million d’élèves sont scolarisés dans un établissement “soumis à une pression forte” aux pesticides “dans un rayon de 1.000 mètres”, selon un baromètre publié jeudi, coordonné par Le Monde et une dizaine d’experts, qui “n’est pas un indicateur de risque”.Ce “baromètre de la pression pesticides autour des établissements scolaires”, présenté comme une “cartographie inédite”, a été “conçu pour éclairer le débat public” et “non comme un diagnostic toxicologique ou sanitaire”, prévient le quotidien.Selon les chiffres, “au moins 1,76 million d’élèves (environ 15 % des effectifs, hors outre-mer) sont scolarisés dans des établissements soumis à une pression forte dans un rayon de 1.000 mètres – comme si chacun des 314 hectares entourant l’école avait reçu au moins un traitement de pesticides à pleine dose par an”. D’après le journal, “un site scolaire sur quatre est concerné par une telle exposition potentielle.”Ce baromètre est construit à partir du registre parcellaire graphique et de l’indice de fréquence de traitement (IFT) associé aux cultures présentes dans un rayon de 1.000 mètres autour de chaque école, collège ou lycée, géolocalisés grâce à la base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN).Les cartes révèlent une “pression pesticides” hétérogène, avec des établissements moins exposés en zone urbaine et particulièrement exposées dans les bassins viticoles, les plaines céréalières ou les secteurs d’arboriculture fruitière.L’IFT “est utilisé comme indicateur de pression d’usage des pesticides, et non comme indicateur de risque sanitaire ou d’impact environnemental”, prévient la méthodologie détaillée.”Cela ne signifie pas que chaque enfant est en danger”, précise Karine Princé, chargée de recherche au centre d’écologie et des sciences de la conservation du Muséum national d’histoire naturelle, citée par le Monde. Mais, selon elle, “cela montre que réduire l’usage des pesticides autour des écoles doit devenir une priorité, et que des politiques publiques plus ambitieuses sont nécessaires pour protéger les enfants là où ils vivent et apprennent.”En septembre, l’étude PestiRiv, menée par Santé publique France et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), a conclu que les riverains des vignes étaient plus imprégnés par les pesticides que les autres Français, avec une surexposition des enfants de 3 à 6 ans.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Plus de 1,7 million d’élèves soumis à une forte “pression pesticide”, selon un baromètre

Plus de 1,7 million d’élèves sont scolarisés dans un établissement “soumis à une pression forte” aux pesticides “dans un rayon de 1.000 mètres”, selon un baromètre publié jeudi, coordonné par Le Monde et une dizaine d’experts, qui “n’est pas un indicateur de risque”.Ce “baromètre de la pression pesticides autour des établissements scolaires”, présenté comme une “cartographie inédite”, a été “conçu pour éclairer le débat public” et “non comme un diagnostic toxicologique ou sanitaire”, prévient le quotidien.Selon les chiffres, “au moins 1,76 million d’élèves (environ 15 % des effectifs, hors outre-mer) sont scolarisés dans des établissements soumis à une pression forte dans un rayon de 1.000 mètres – comme si chacun des 314 hectares entourant l’école avait reçu au moins un traitement de pesticides à pleine dose par an”. D’après le journal, “un site scolaire sur quatre est concerné par une telle exposition potentielle.”Ce baromètre est construit à partir du registre parcellaire graphique et de l’indice de fréquence de traitement (IFT) associé aux cultures présentes dans un rayon de 1.000 mètres autour de chaque école, collège ou lycée, géolocalisés grâce à la base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN).Les cartes révèlent une “pression pesticides” hétérogène, avec des établissements moins exposés en zone urbaine et particulièrement exposées dans les bassins viticoles, les plaines céréalières ou les secteurs d’arboriculture fruitière.L’IFT “est utilisé comme indicateur de pression d’usage des pesticides, et non comme indicateur de risque sanitaire ou d’impact environnemental”, prévient la méthodologie détaillée.”Cela ne signifie pas que chaque enfant est en danger”, précise Karine Princé, chargée de recherche au centre d’écologie et des sciences de la conservation du Muséum national d’histoire naturelle, citée par le Monde. Mais, selon elle, “cela montre que réduire l’usage des pesticides autour des écoles doit devenir une priorité, et que des politiques publiques plus ambitieuses sont nécessaires pour protéger les enfants là où ils vivent et apprennent.”En septembre, l’étude PestiRiv, menée par Santé publique France et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), a conclu que les riverains des vignes étaient plus imprégnés par les pesticides que les autres Français, avec une surexposition des enfants de 3 à 6 ans.