Ligue des champions: festival du PSG, Dembélé buteur pour son retour

Gêné en Ligue 1, le PSG continue d’impressionner en Ligue des champions en écrasant cette fois Leverkusen (7-2), mardi lors de la troisième journée de phase de ligue, porté par Doué auteur d’un doublé, et par Dembélé, buteur dès son entrée.Il a fallu trois minutes au nouveau Ballon d’Or pour trouver la voie des filets à Leverkusen, humilié par les champions d’Europe en titre, qui se retrouvent provisoirement premier du classement sur les 36 équipes.Rentré à l’heure de jeu (63e) après six semaines d’absence à cause d’une “lésion sévère” à la cuisse droite, Ousmane Dembélé n’a pas trainé pour ouvrir son compteur de buts dans la compétition européenne, fêtant en même temps sa récompense individuelle suprême.Pour son premier match de C1 de la saison, il a retrouvé ses jambes et n’a rien perdu de sa science du placement et de sa technique. Servi par Bradley Barcola, qui a eu la bonne idée de ne pas frapper et de lui offrir ce but, le N.10 a marqué en taclant (6-2, 66e).”Le Ballon d’Or, c’est fini”, a prévenu la veille Luis Enrique, voulant recentrer son joueur sur cette nouvelle saison. A la vue de ses trente minutes, l’ex-Rennais a effectivement bien tourné la page de cette séquence folle pour lui, et semble pleinement concentré sur le reste.”Je me sens bien, je retrouve mes sensations petit à petit”, a commenté Dembélé après être “un peu sur la pointe des pieds”. “Quand on revient de blessure, on n’est pas encore à 100%”, a-t-il ajouté.En attendant que Dembélé rentre en jeu, Désiré Doué a été le joueur central de la première période, rappelant son dernier match en Ligue des champions… la finale contre l’Inter Milan en mai dernier à Munich, qu’il avait éblouie d’un doublé et d’une passe décisive.Comme Dembélé (cuisse), Désiré Doué (mollet) a parfaitement réussi son retour dans la compétition reine, jouant seulement la première période. – Premier but pour Pacho -Les deux Français, blessés le 5 septembre, étaient absents lors des deux premiers succès des Parisiens, d’abord contre l’Atalanta Bergame (4-0) et sur le terrain du FC Barcelone (2-1).Marquant en fin de première période coup sur coup, d’abord d’une frappe croisée du gauche (2-1, 41e) puis d’une frappe enroulée du droit (4-1, 45+3), le N.14 avait reçu quelques minutes avant un gros coup de coude à la mâchoire de la part du capitaine de Leverkusen, Robert Andrich, qui écopait d’un carton rouge (33e).Après son doublé, Doué – pas gêné par le choc – est sorti à la mi-temps, remplacé par Lucas Hernandez. Le défenseur français est entré en jeu en raison de l’expulsion du défenseur central Illya Zabarnyi, coupable d’avoir accroché Christian Kofane dans la surface allemande (37e). Cette faute a valu un pénalty transformé par Aleix Garcia (1-1, 38e). Quelques minutes avant (23e), Zabarnyi – aligné à la place de Marquinhos qui n’est finalement pas entré en jeu – avait déjà provoqué un pénalty à cause d’une faute de main. Mais  cette fois, Alejandro Grimaldo a frappé à côté du but de Lucas Chevalier, parti du bon coté. L’égalisation de Leverkusen – qui a dû faire face à l’absence de sept joueurs – n’a pas gêné les Parisiens. Ils avaient ouvert tôt le score (1-0), 7e) grâce à une tête piquée de Willian Pacho, marquant son premier but au PSG sur un magnifique centre de Nuno Mendes, buteur plus tard dans le match (50e, 5-1). “Kvara” (44e) et Vitinha (90e) ont aussi participé au festival.”Cette année, ce sera encore plus dur. Il y a des équipes très fortes (…). On a gagné les trois matchs, il faut enchaîner les buts et continuer”, a insisté Nuno Mendes, toujours aussi impactant et de nouveau élu homme du match.Davantage gênés en Ligue 1 avec une défaite à l’OM (1-0) et deux nuls face à Lille (1-1) et Strasbourg (3-3), les joueurs de Luis Enrique sont impériaux en Europe, envoyant un message clair: ils ont les moyens et l’envie de conserver leur couronne. 

Ligue des champions: le retour rêvé de Doué dans la cour des grands

Près de cinq mois après sa finale magistrale de Ligue des champions à Munich, Désiré Doué a signé de la plus belle des façons son retour dans la compétition reine du foot européen mardi soir à Leverkusen avec un doublé.Si le PSG n’a douté que quelques minutes mardi soir sur la pelouse de la BayArena pour aller chercher sa troisième victoire (7-2) en autant de rencontres de Ligue des champions cette saison, c’est grâce à Désiré Doué.Alors que les Parisiens ont vu les joueurs de Werkself (le onze de l’usine, le surnom de l’équipe du club fondé en 1904 par le chimiste Bayer) revenir au score à la 37e minute sur un penalty d’Aleix Garcia (1-1), le show Doué a pu commencer.D’abord par un enchaînement très rapide contrôle du pied droit et frappe placée du pied gauche, pour mettre la balle hors de portée de Mark Flekken, il a redonné l’avantage à son équipe à la 41e minute.Trois minutes plus tard, Doué a ensuite servi de relais après une récupération de balle d’Achraf Hakimi pour Khvicha Kvaratskhelia, dont la frappe a franchi la ligne après avoir touché deux fois les montants de Flekken (44e).Et juste avant la pause, d’une superbe frappe enroulée, Doué a quasiment scellé le sort de la rencontre, offrant à son équipe une seconde période à 10 contre 10 toute en maîtrise et en contrôle.- Reposé en seconde période -Touché à un mollet début septembre avec l’équipe de France contre l’Ukraine en qualifications pour le Mondial-2026, Doué avait manqué le début de la campagne européenne des Parisiens, contre l’Atalanta Bergame (4-0) et à Barcelone (2-1).Il n’a fait son retour en Ligue 1 que samedi, après six semaines d’absence, contre Strasbourg dans un rôle de milieu relayeur.Mardi, c’est à nouveau à ce poste qu’il a brillé pendant 45 minutes, exploitant à merveille les espaces libres devant lui, bien plus nombreux après l’exclusion logique du capitaine de Leverkusen Robert Andrich pour un coup de coude asséné par l’international allemand à… Doué.Le joueur formé à Rennes est resté sur le banc au retour des vestiaires, l’entraîneur Luis Enrique le préservant pour la suite des événements, alors que le Bayern s’annonce dans deux semaines (4 novembre) sur la pelouse du Parc des princes, pour une affiche à faire saliver toute l’Europe du foot. D’ici là, les Parisiens iront à Brest puis Lorient, et recevront Nice.Un soir de la fin du mois de mai 2025, Désiré Doué avait ébloui de toute sa classe la finale de la Ligue des champions, déjà sur une pelouse allemande, celle de l’Allianz Arena de Munich, avec un doublé et une passe décisive contre l’Inter Milan (5-0), le plus jeune joueur à réaliser pareil exploit à trois jours de ses 20 ans.Une performance exceptionnelle au terme d’une première saison parisienne tout aussi remarquable, surtout lors de la seconde moitié (c’est lui qui avait inscrit le tir au but décisif en huitièmes de finale à Anfield contre Liverpool), qui lui avait valu une nomination dans les trente meilleurs joueurs du Ballon d’Or, terminant à la 14e place.

Ligue des champions: l’Inter poursuit face à l’Union Saint-Gilloise son sans-faute

L’Inter Milan a laissé passer l’orage du premier quart d’heure avant de faire tomber la foudre sur l’Union Saint-Gilloise (4-0) mardi à Bruxelles pour sa troisième victoire en autant de matches de Ligue des champions.Après un début de saison hésitant, l’Inter a trouvé sa vitesse de croisière: contre les champions de Belgique en titre, vite dépassés, les Nerazzurri ont enchaîné une septième victoire consécutive, toutes compétitions confondues.Cristian Chivu avait pourtant procédé à six changements par rapport à l’équipe qui a battu l’AS Rome au Stade olympique samedi (1-0).En manque d’automatismes et de repères, les vice-champions d’Italie et d’Europe 2025, privés de Marcus Thuram jusqu’à début novembre, ont complétement manqué leur début de match, bousculés aussi par l’impact physique de Promise David.L’imposant attaquant canadien a failli ouvrir la marque dès la 3e minute, mais sa frappe a été repoussée par Yann Sommer. Dans la foulée, Lautaro Martinez a sauvé son équipe, en repoussant sur la ligne une reprise de Christian Burgess.L’Inter a fini par se réveiller.Sur un centre de Lautaro Martinez, le grand espoir Francesco Pio Esposito, pourtant seul devant le gardien de l’Union, a manqué sa reprise et le cadre (16e).- 2e derrière le PSG -Si l’Inter a alors nettement pris l’ascendant, il lui a fallu attendre la 41e minute pour concrétiser sa domination grâce à Denzel Dumfries qui a devancé la défense belge sur un corner mal dégagé.Dans le temps additionnel (45e+1), Lautaro Martinez a doublé la mise au terme d’un mouvement lancé par Dumfries et accéléré par Pio Esposito.L’Union Saint-Gilloise, dirigée pour la première fois par David Hubert qui a succédé à son compatriote Sébastien Pocognoli, parti à Monaco, n’a jamais réussi à reprendre son souffle.Après une faute de main d’un défenseur belge dans sa surface, Hakan Calhanoglu a porté le score à 3-0 sur penalty (53e), avant que Pio Esposito n’inscrive à 20 ans, quelques jours après avoir ouvert son compteur en Serie A et avec la Nazionale, son premier but en Ligue des champions (76e).”L’équipe devrait retrouver sa confiance, après les déceptions de la fin de la saison dernière (…) Elle a retrouvé son feu intérieur, je crois”, a analysé Chivu sur Sky Sport.Seul le Paris SG, qui l’avait humilié en finale de la dernière Ligue des champions (5-0), affiche un meilleur bilan. Mais son carton-plein après des victoires sur le terrain de l’Ajax (2-0), à domicile face au Slavia Prague (3-0) et ce mardi face à l’Union Saint-Gilloise, ne permet pas encore d’étalonner l’Inter.Il faudra attendre décembre pour en savoir plus: après la réception de Kairat Almaty le 5 novembre, les Lombards auront fort à faire successivement contre l’Atletico Madrid, Liverpool, Arsenal et Dortmund.

Ligue des champions: Paris, l’Inter et Arsenal au sommet d’une soirée record

Les finalistes de la dernière C1, le Paris Saint-Germain, en balade à Leverkusen et l’Inter, qui a surclassé l’Union Saint-Gilloise mardi, pointent aux deux premières places de la Ligue des champions, alors qu’Arsenal et Barcelone ont écrasé l’Atlético et l’Olympiakos lors d’une troisième journée déjà plus que prolifique.Une soirée presque parfaite pour Paris: un troisième succès (7-2) en autant de matches acquis tôt, des attitudes offensives prometteuses, et des retours gagnants, dont celui du Ballon d’or Ousmane Dembélé, entré en jeu à la 63e pour ses premières minutes depuis sa consécration. Et l’international français a tenu à signer son retour d’un but, pour son deuxième ballon.Avant l’entrée de “Dembouz”, les Parisiens se sont amusés dans le sillage de Désiré Doué, auteur d’un doublé, et Khvicha Kvaratskhelia, lui aussi buteur. Seule ombre au tableau, le rouge reçu par Illia Zabarnyi, coupables de deux fautes sanctionnées de deux cartons jaunes et de deux pénalties en 12 minutes.L’autre finaliste, malheureux celui-là, de la dernière C1, l’Inter Milan, a également poursuivi son sans-faute pour compter neuf points en allant chercher une victoire fleuve (4-0) en Belgique, face à l’Union Saint-Gilloise, grâce à des réalisations de Denzel Dumfries, opportuniste, Lautaro Martinez, létal, Hakan Calhanoglu, appliqué sur pénalty, et Francesco Pio Esposito pour finir.Pour rejoindre les Français et les Italiens tout en haut du classement, Arsenal a dû être un peu plus patient, tenu en échec sur sa pelouse à la pause par l’Atlético, avant de faire sauter le verrou colchonero dans les grandes largeurs.Peinant à retrouver sa pleine puissance depuis son arrivée cet été, le buteur suédois Viktor Gyökeres s’est offert un doublé pour une victoire 4-0 contre une défense madrilène dépassée comme rarement.- Nombre record de buts -Vaincu au bout du suspense par un PSG amoindri début octobre, Barcelone s’est relancé dans la course au Top-8 en écrasant l’Olympiakos 6-1, bien emmené par le jeune Fermin Lopez, 22 ans et premier Espagnol à inscrire un triplé en Ligue des champions avec le club catalan.A cinq jours du Clasico face au Real à Madrid, le Barça a fait la différence grâce à une avalanche de quatre buts en 11 minutes dans le deuxième acte.Un peu plus au Sud, Villarreal n’a pas fait le poids face à Manchester City (2-0), porté par la forme éblouissante d’Erling Haaland, buteur pour le 12e match consécutif. Le Norvégien a idéalement lancé les siens, imité par Bernardo Silva, permettant aux Mancuniens de se relancer après le nul frustrant concédé à Monaco (2-2).Pour compter sept points, comme les Sky Blues, Dortmund est allé chercher un succès précieux à Copenhague (4-2) avec un doublé de Felix Nmecha.Un point derrière, Newcastle confirme ses bonnes dispositions du moment en Ligue des champions: après avoir terrassé l’Union Saint-Gilloise 4-0, les Magpies ont disposé de Benfica (3-0). Victoire euphorique également pour le PSV (6-2) face au champion d’Italie napolitain. Lors de cette première levée de la troisième journée de la phase de ligue, les compteurs se sont affolés avec un record dans cette nouvelle formule porté à 43 buts inscrits en une seule soirée, et ce malgré le 0-0 entre novices en Ligue des champions, Almaty et Pafos.

Stocks rise on China-US hopes, gold and silver slump

Most stock markets extended gains Tuesday on signs that China-US trade tensions were easing and as investors digested a deluge of generally good earnings.Tokyo hit another record as Japan swore in new prime minister Sanae Takaichi and brought an end to a period of political uncertainty.But the price of gold tumbled more than six percent on profit-taking after recent record highs for the precious metal, seen as a safe haven investment. Silver tumbled more than eight percent.On Wall Street the Dow surged to a fresh all-time record while the Nasdaq edged lower as several leading industrial companies reported solid results.”Earnings continue to be a buoy for this market,” said Tim Urbanowicz of Innovator Capital Management. “We clearly have an environment where companies have the ability to thrive.”But, “we have valuations that have run up to a point where there’s not a lot of room for any bad news,” he added. Shares in General Motors raced about 15 percent higher after the automaker reported better-than-expected profits and boosted some full-year projections based on lower tariff costs.In Europe, the Paris stock exchange set fresh intra-day and closing records, pulled higher by a nearly 20-percent gain for financial services firm Edenred after it reported better-than-expected sales.Asian markets also posted gains, with Hong Kong and Shanghai closing up more than one percent. “The focus is now on US interest rate cuts, the new corporate reporting season, and US-China trade talks,” said Russ Mould, investment director at AJ Bell.Investors will look to US inflation figures due Friday for further signals about the pace of the rate cuts.Investors were back in a buying mood after last week’s ructions sparked by Donald Trump’s threat to hammer China with 100-percent tariffs over its latest rare earths export controls.The US president has since struck a more conciliatory tone ahead of an expected meeting with Chinese counterpart Xi Jinping at the APEC summit in South Korea.Trump said Tuesday he expected to seal a “good” trade deal with Xi next week, although the US president said the meeting was not a sure thing. “Maybe it won’t happen. Things can happen where, for instance, maybe somebody will say, ‘I don’t want to meet. It’s too nasty.’ But it’s really not nasty.” In Japan, the yen weakened after Takaichi was appointed prime minister, which raised expectations for a slower pace of interest rate rises.”Takaichi is expected to cut taxes and boost defense spending, she is also not a fan of interest rate hikes,” said Kathleen Brooks, research director at XTB trading group.Meanwhile gold and silver pulled back.”The drop was always going to come, and some would argue, what took it so long,” City Index and FOREX.com analyst Fawad Razaqzada told AFP.”Multiple factors have come together all at once — from hopes that the US and China will agree to extend the trade truce, to a rebound in the US dollar and an overall positive risk appetite,” he said.The pound fell against the dollar on official data showing UK public borrowing reached a five-year high in September.Among individual companies, Warner Brothers Discovery shot up 11 percent as the company announced it was considering a sale of all or part of itself “in light of unsolicited interest the company has received from multiple parties.”- Key figures at around 2015 GMT -New York – Dow: UP 0.5 percent at 46,924.74 (close)New York – S&P 500: FLAT at 6,735.35 (close)New York – Nasdaq Composite: DOWN 0.1 percent at 22,953.67 (close)London – FTSE 100: UP 0.3 percent at 9,426.99 (close)Paris – CAC 40: UP 0.6 percent at 8,258.86 (close)Frankfurt – DAX: UP 0.3 percent at 24,330.03 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 0.3 percent at 49,316.06 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.7 percent at 26,027.55 (close)Shanghai – Composite: UP 1.4 percent at 3,916.33 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1606 from $1.1642 on MondayPound/dollar: DOWN at $1.3374 from $1.3405Dollar/yen: UP at 151.91 from 150.75 yenEuro/pound: DOWN at 86.78 percent from 86.84 penceBrent North Sea Crude: UP 0.5 percent at $61.32 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.5 percent at $57.82 per barrelburs-jmb/ksb

Nicolas Sarkozy est en prison, une première historique

L’ancien président Nicolas Sarkozy a été incarcéré mardi, près d’un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l’histoire de la République.Il va y rester “un minimum de trois semaines ou d’un mois”, a dit son avocat Christophe Ingrain devant les portes de la prison parisienne de la Santé. La cour d’appel de Paris a deux mois pour statuer sur la demande de mise en liberté déposée après l’incarcération. “Une première journée en prison c’est terrible, mais il l’a surmontée”, a déclaré en début de soirée son autre avocat, Jean-Michel Darrois, après une première visite à son client au parloir où l’épouse de l’ancien chef de l’Etat, Carla Bruni, s’est également rendue.   Le Brésilien Lula ou le Sud-Africain Jacob Zuma ont dormi en prison après avoir quitté le pouvoir. Mais ce n’était arrivé à aucun ancien chef d’Etat de l’Union européenne.Nicolas Sarkozy, 70 ans, a été incarcéré au quartier de l’isolement de la prison, et deux officiers de sécurité ont été installés dans une cellule voisine de la sienne.”Il n’est pas question de prendre le moindre risque concernant la sécurité d’un ancien président”, a expliqué une source proche du dossier.Salué par les vivats de ses supporters quand il a quitté son domicile de l’ouest parisien vers 09H15, l’ancien président est arrivé une vingtaine de minutes plus tard à la Santé, après avoir été suivi par une noria de motos. – “Libérez Sarkozy !” -“Oh bienvenue Sarkozy!”, “Y’a Sarkozy!”, ont crié ses codétenus. “Il est rentré, il a salué les personnes qui l’attendaient pour exécuter les formalités de la détention” au greffe, a raconté son avocat. Avant de monter dans sa voiture, Nicolas Sarkozy, accompagné de Carla Bruni, avait salué ses partisans, qui ont entonné la “Marseillaise”. “Libérez Nicolas !”, a scandé la foule. L’ex-président a enlacé ses proches, serré des mains et fait poster un message sur ses réseaux sociaux: “La vérité triomphera”, “ce n’est pas un ancien président de la République que l’on enferme ce matin, c’est un innocent”. Nicolas Sarkozy bénéficiera-t-il en détention de dérogations ? L’ancien président “n’a rien demandé, pas de traitement de faveur” en ce moment “très dur”, a insisté Me Ingrain. Son confrère Darrois a précisé qu’il était installé dans une cellule de 9 m2, taille standard à la Santé.Selon son conseil, Nicolas Sarkozy aura “une heure de sortie par jour dans une cour grillagée, seul”, le reste du temps il sera “enfermé en cellule”, sans contact avec les autres détenus. Il bénéficiera de “trois droits de visite par semaine de sa famille”. L’ex-chef de l’Etat compte aussi écrire sur cette expérience. Se comparant à l’innocent emprisonné le plus célèbre de l’histoire de France, Alfred Dreyfus, il a confié entrer en prison avec une biographie de Jésus et “Le Comte de Monte-Cristo”, roman d’un homme qui se venge après une condamnation injuste.- “La haine” -Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné à cinq ans de prison l’ancien président, reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs rencontrer à Tripoli un dignitaire du régime de Mouammar Kadhafi pour discuter d’un financement occulte de sa campagne présidentielle de 2007, alors qu’il était ministre de l’Intérieur. Nicolas Sarkozy a fait appel et un nouveau procès devrait être organisé avant l’été.Plus que la condamnation, c’est le mandat de dépôt l’envoyant en prison qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la “gravité exceptionnelle” des faits. Pour Nicolas Sarkozy, il a été motivé par “la haine”.Ce critère de la gravité des faits de nature à “troubler l’ordre public” ne pourra pas être retenu dans l’examen de la mise en liberté de Nicolas Sarkozy, replacé par son appel dans la situation d’un innocent présumé. Son maintien en détention n’est désormais possible que si elle est l'”unique moyen” de conserver les preuves, d’empêcher des pressions, des concertations entre auteurs, de prévenir une fuite ou une récidive, ou de le protéger. Sinon, Nicolas Sarkozy devra être remis en liberté sous contrôle judiciaire, le cas échéant en l’assignant à résidence avec un bracelet.- “Pression sur la justice” -Ancienne figure tutélaire de la droite française, toujours régulièrement consulté par ses chefs, Nicolas Sarkozy a reçu le soutien de son camp, prompt à s’offusquer du mandat de dépôt avec exécution provisoire.Prononcé de manière routinière, bien que plus rarement dans les dossiers économiques et financiers, il serait attentatoire à la présomption d’innocence, puisqu’il entraîne une détention sans recours possible et sans attendre l’appel.Même si l’incarcération de Nicolas Sarkozy s’est faite sur la base d’une mesure pénale votée en 2019 à l’initiative de sa majorité, le président de la République Emmanuel Macron a jugé le “débat légitime dans une démocratie, parce que tout le monde souhaite qu’il puisse y avoir des voies d’appel et de recours”.Vendredi, il avait reçu Nicolas Sarkozy. Un rendez-vous qui relève de la “pression sur la justice”, a accusé le patron du PS, Olivier Faure.Fustigée à droite, cette incarcération avait toutefois été estimée “juste” par une majorité des personnes interrogées (61%) dans un sondage réalisé fin septembre.Proche de Nicolas Sarkozy, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a lui défendu sa volonté d’aller le voir en prison, un “devoir de vigilance” pour “s’assurer de la sécurité” de l’ex-chef de l’Etat. Cela “n’atteint en rien à l’indépendance des magistrats”, a-t-il assuré.  Le ministre répondait au plus haut procureur de France, Rémy Heitz, pour qui une telle visite serait de nature à poser un “obstacle à la sérénité” de la justice et à porter “atteinte à (cette) indépendance”.