Turbulences chez Apple, qui tarde à rattraper le train de l’IA

Le report par Apple du lancement de la nouvelle version de son assistant vocal Siri, dopé à l’intelligence artificielle (IA), a effrité un peu plus l’image d’innovateur de la marque à la pomme et accentué son retard dans la course à l’IA.”Il y a quelque chose de pourri à Cupertino”, a écrit, mi-mars, le journaliste spécialisé John Gruber, qui couvre Apple depuis plus de vingt ans, dans un blog qui a fait le tour du monde.Il reprochait à la firme, dont le siège se trouve dans cette ville de Californie, d’avoir menti sur l’état d’avancement de son programme d’IA générative, baptisé Apple Intelligence.Il a mentionné la grande conférence des développeurs (WWDC), en juin, puis la présentation, en septembre, de l’iPhone 16, qui devait regorger de nouvelles options basées sur cette technologie, mises en musique par Siri.”Il va nous falloir plus de temps que nous ne le pensions pour finaliser ces fonctionnalités et nous prévoyons de les déployer dans l’année à venir”, a expliqué Apple, début mars.Depuis septembre, l’écosystème Apple s’est enrichi de nouvelles possibilités IA, comme le “Genmoji”, qui permet de créer un émoji personnalisé. Mais certaines ont été critiquées pour leur inutilité et d’autres pour n’être que des imitations d’applications déjà disponibles ailleurs.Cet épisode, selon John Gruber, a fissuré le statut d’Apple, jusqu’ici “entreprise avec la plus forte crédibilité du monde de la tech”. “C’est la fin du voyage. Quand la médiocrité, les excuses et les foutaises s’enracinent, elles prennent le dessus.”Avant même ce raté, Apple affichait déjà un retard conséquent sur ses grands rivaux, en particulier Samsung et Google.L’analyste d’UBS David Vogt a prévenu que l’absence probable de nouveautés IA intégrées à l’iPhone 17 pourrait peser sur les ventes de l’appareil vedette d’Apple, dont le chiffre d’affaires a atteint 201 milliards de dollars lors de son exercice comptable 2024 (achevé fin septembre).- “Rester pertinent” -“C’est inhabituel pour un Apple façon Steve Jobs”, considère Marcus Collins, professeur de marketing à l’université du Michigan, évoquant le co-fondateur du groupe, personnage emblématique de la marque, décédé en 2011.Pour l’universitaire, ce contretemps pourrait être lié, en partie, à la protection des données personnelles, cheval de bataille historique d’Apple, que l’IA générative complexifie sensiblement.”Apple s’est pris un oeil au beurre noir, parce qu’ils ont fait une grosse promo autour d’Apple Intelligence, mais au final, l’essentiel de ce qu’ils avaient promis n’était pas dans l’iPhone 16″, estime Avi Greengart, analyste du cabinet Techsponential.”La réaction de la presse tech à ce retard n’a pas précisément redoré le blason d’Apple”, insiste-t-il.Après un décrochage, le cours de l’action s’est repris et Apple a conservé, avec une confortable avance, son rang de première capitalisation mondiale, avec une valorisation d’environ 3.300 milliards de dollars.Même si les ventes du seul produit entièrement nouveau qu’a lancé Apple depuis dix ans, à savoir le casque de réalité virtuel Vision Pro, ont déçu et contraint le groupe a ralentir sa production, la marque “conserve un historique d’innovation qui lui permet de rester pertinent”, selon Marcus Collins.”Pour moi, les outils (d’IA générative) vont changer la façon dont nous nous servons de nos appareils et dont l’IA est intégrée dans nos vies”, avance Avi Greengart, “mais pour l’instant, personne ne propose encore un système complet. Cela donne un peu de temps à Apple pour refaire son retard”.La montée en puissance des agents IA, des assistants virtuels à autonomie renforcée, promet des interfaces susceptibles d’aller chercher une photo archivée grâce à une simple description orale ou de trouver un restaurant, y réserver une table et envoyer une invitation pour ce repas à plusieurs de vos contacts.La nouvelle Alexa d’Amazon, réinvention de son assistant vocal présentée en février, en est sans doute l’exemple le plus abouti à ce jour, mais n’est disponible que sur enceinte connectée, pas sur smartphone.”Quand ils ont lancé l’iPod, il y avait déjà des lecteurs MP3 sur le marché”, rappelle Marcus Collins. “Ils étaient loin d’être les premiers à sortir un smartphone. Mais leur approche était suffisamment différente.””Donc même s’ils sont un peu en retard à la fête (de l’IA)”, dit-il, “les gens seront prêts à écouter ce qu’ils ont à proposer.”

Turbulences chez Apple, qui tarde à rattraper le train de l’IA

Le report par Apple du lancement de la nouvelle version de son assistant vocal Siri, dopé à l’intelligence artificielle (IA), a effrité un peu plus l’image d’innovateur de la marque à la pomme et accentué son retard dans la course à l’IA.”Il y a quelque chose de pourri à Cupertino”, a écrit, mi-mars, le journaliste spécialisé John Gruber, qui couvre Apple depuis plus de vingt ans, dans un blog qui a fait le tour du monde.Il reprochait à la firme, dont le siège se trouve dans cette ville de Californie, d’avoir menti sur l’état d’avancement de son programme d’IA générative, baptisé Apple Intelligence.Il a mentionné la grande conférence des développeurs (WWDC), en juin, puis la présentation, en septembre, de l’iPhone 16, qui devait regorger de nouvelles options basées sur cette technologie, mises en musique par Siri.”Il va nous falloir plus de temps que nous ne le pensions pour finaliser ces fonctionnalités et nous prévoyons de les déployer dans l’année à venir”, a expliqué Apple, début mars.Depuis septembre, l’écosystème Apple s’est enrichi de nouvelles possibilités IA, comme le “Genmoji”, qui permet de créer un émoji personnalisé. Mais certaines ont été critiquées pour leur inutilité et d’autres pour n’être que des imitations d’applications déjà disponibles ailleurs.Cet épisode, selon John Gruber, a fissuré le statut d’Apple, jusqu’ici “entreprise avec la plus forte crédibilité du monde de la tech”. “C’est la fin du voyage. Quand la médiocrité, les excuses et les foutaises s’enracinent, elles prennent le dessus.”Avant même ce raté, Apple affichait déjà un retard conséquent sur ses grands rivaux, en particulier Samsung et Google.L’analyste d’UBS David Vogt a prévenu que l’absence probable de nouveautés IA intégrées à l’iPhone 17 pourrait peser sur les ventes de l’appareil vedette d’Apple, dont le chiffre d’affaires a atteint 201 milliards de dollars lors de son exercice comptable 2024 (achevé fin septembre).- “Rester pertinent” -“C’est inhabituel pour un Apple façon Steve Jobs”, considère Marcus Collins, professeur de marketing à l’université du Michigan, évoquant le co-fondateur du groupe, personnage emblématique de la marque, décédé en 2011.Pour l’universitaire, ce contretemps pourrait être lié, en partie, à la protection des données personnelles, cheval de bataille historique d’Apple, que l’IA générative complexifie sensiblement.”Apple s’est pris un oeil au beurre noir, parce qu’ils ont fait une grosse promo autour d’Apple Intelligence, mais au final, l’essentiel de ce qu’ils avaient promis n’était pas dans l’iPhone 16″, estime Avi Greengart, analyste du cabinet Techsponential.”La réaction de la presse tech à ce retard n’a pas précisément redoré le blason d’Apple”, insiste-t-il.Après un décrochage, le cours de l’action s’est repris et Apple a conservé, avec une confortable avance, son rang de première capitalisation mondiale, avec une valorisation d’environ 3.300 milliards de dollars.Même si les ventes du seul produit entièrement nouveau qu’a lancé Apple depuis dix ans, à savoir le casque de réalité virtuel Vision Pro, ont déçu et contraint le groupe a ralentir sa production, la marque “conserve un historique d’innovation qui lui permet de rester pertinent”, selon Marcus Collins.”Pour moi, les outils (d’IA générative) vont changer la façon dont nous nous servons de nos appareils et dont l’IA est intégrée dans nos vies”, avance Avi Greengart, “mais pour l’instant, personne ne propose encore un système complet. Cela donne un peu de temps à Apple pour refaire son retard”.La montée en puissance des agents IA, des assistants virtuels à autonomie renforcée, promet des interfaces susceptibles d’aller chercher une photo archivée grâce à une simple description orale ou de trouver un restaurant, y réserver une table et envoyer une invitation pour ce repas à plusieurs de vos contacts.La nouvelle Alexa d’Amazon, réinvention de son assistant vocal présentée en février, en est sans doute l’exemple le plus abouti à ce jour, mais n’est disponible que sur enceinte connectée, pas sur smartphone.”Quand ils ont lancé l’iPod, il y avait déjà des lecteurs MP3 sur le marché”, rappelle Marcus Collins. “Ils étaient loin d’être les premiers à sortir un smartphone. Mais leur approche était suffisamment différente.””Donc même s’ils sont un peu en retard à la fête (de l’IA)”, dit-il, “les gens seront prêts à écouter ce qu’ils ont à proposer.”

En Guinée, des réactions contrastées après la grâce surprise de l’ex-dictateur Dadis Camara

L’ancien dictateur guinéen Moussa Dadis Camara, condamné lors d’un procès historique pour crimes contre l’humanité, a été gracié par le chef de la junte et est sorti de prison, une décision surprise accueillie ce weekend avec joie par ses proches et soutiens, mais avec consternation par l’opposition et une partie de la société civile. M. Camara a été gracié pour “raison de santé” par le chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya, selon un décret lu vendredi soir à la télévision nationale.L’ancien président (2008-2010) et ancien chef d’une junte est sorti de prison dans la nuit de vendredi à samedi et se trouve dans la capitale Conakry. – “Toute sa liberté” -Des images, diffusées tard samedi soir à la télévision nationale, le montrent apparemment bien portant, faire les cent pas dans la cour de la prison et communiquant avec le ministre guinéen de la Justice. “A compter de cet instant, M. Moussa Dadis Camara est libre et retrouve toute sa liberté”, a alors déclaré le ministre, Yaya Kairaba Kaba. M. Dadis Camara a ensuite été escorté, par ce dernier, des gardes et des policiers, jusqu’à la sortie de la prison, selon ces images. Il “a fait une brève escale chez lui (…) puis a été conduit dans une villa dans un quartier chic de Conakry où il est surveillé par des pick-up de la gendarmerie”, avait indiqué samedi à l’AFP de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et du citoyen (OGDH).Dans ce quartier de Kaporo, la présence inhabituelle depuis la nuit de vendredi à samedi de véhicules de la gendarmerie a alerté les riverains.Une ambiance festive a régné samedi devant son domicile habituel à Lambagny, une banlieue nord de Conakry. Des proches, amis et anciens collaborateurs sont venus lui témoigner leur soutien, tout en sachant que M. Camara n’y était pas physiquement présent.Pour Jostin Kaba, frère de M. Camara, sa libération est une preuve du climat démocratique qui règne, selon lui, dans le pays: “Toute la Guinée est en fête. Nous remercions le président Mamadi Doumbouya et son Premier ministre pour cet acte. Il est temps pour nous de nous pardonner et d’aller de l’avant”.  A l’issue d’un procès historique qui avait duré près de deux ans, M. Dadis Camara avait été condamné le 31 juillet 2024 à 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité, pour sa responsabilité de commandement lors du massacre du 28 septembre 2009.Ce jour-là, alors que M. Camara était président, au moins 156 personnes ont été tuées, par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette, et des centaines d’autres blessées dans la répression d’un rassemblement de l’opposition dans un stade de Conakry et ses environs, selon le rapport d’une commission d’enquête internationale mandatée par l’ONU. Au moins 109 femmes ont été violées.- “Indignation” -“C’est avec beaucoup d’indignation que nous avons appris cette décision qui constitue une atteinte à l’honneur et à la dignité des victimes, mais aussi une violation des principes les plus basiques d’une bonne administration de la justice”, a réagi auprès de l’AFP Alseny Sall, chargé de communication de l’OGDH. “Il y a un procès en appel en préparation dans ce dossier, mais aussi des accusés qui n’ont pas encore connu de début de procès”. Interrogée par l’AFP, Binta (prénom modifié), victime d’agression sexuelle lors de l’irruption des militaires au stade, a raconté avoir appris la nouvelle de la grâce dans la nuit de vendredi à samedi par un proche.Elle estime qu’il aurait fallu “prendre des mesures de sécurité pour toutes les victimes” avant de procéder à cette libération. “Parmi nous, certains ont déposé en public. Avec la sortie de Dadis, c’est leur vie qui est en danger”, a-t-elle lancé. Aux côtés de M. Camara, sept autres personnes avaient été condamnées en 2024 à des peines allant jusqu’à la perpétuité pour leur responsabilité dans ce massacre. Mercredi dernier, le général Doumbouya, chef de la junte arrivée au pouvoir par un putsch en 2021, avait annoncé la “prise en charge des frais d’indemnisation des victimes du massacre”. Réagissant à la grâce, un responsable du Front national de défense de la constitution (FNDC) – une des dernières voix dissidentes à pouvoir encore se faire entendre en Guinée – a dénoncé “la manipulation la plus cynique et la politique politicienne la plus abjecte”, dans un communiqué. “En graciant le capitaine Moussa Dadis Camara quelques jours après avoir décrété que l’indemnisation des victimes des événements du 28 septembre 2009 sera prise en charge par l’État guinéen, Mamadi Doumbouya joue avec l’intelligence des Guinéens; c’est de la politique politicienne pure et simple”, a-t-il estimé. 

Iran: la police disperse un rassemblement pro-hijab “illégal” devant le Parlement

La police a mis fin à une manifestation non autorisée en Iran devant le Parlement pour réclamer l’application d’une loi durcissant les sanctions à l’encontre des femmes non voilées, a rapporté samedi soir le pouvoir judiciaire.Depuis la Révolution islamique de 1979, les femmes en Iran ont l’obligation de dissimuler leurs cheveux dans les lieux publics.Mais ces dernières années, nombreuses sont celles à s’en passer ouvertement, en particulier dans les rues de Téhéran, en signe de défiance à l’encontre d’un des piliers idéologiques de la République islamique.En décembre, une nouvelle loi durcissant les sanctions à l’encontre des contrevenantes a été adoptée au Parlement mais le pouvoir a suspendu l’application du texte.”La police est intervenue vendredi soir pour disperser les manifestants (…) après 48 jours d’un rassemblement illégal” devant le Parlement iranien, a rapporté l’agence de presse officielle Irna, publiant une photo de manifestantes vêtues d’un tchador noir, vêtement qui couvre l’ensemble du corps.”Il leur a été demandé de se disperser et de s’abstenir de perturber” l’ordre public, a précisé samedi soir l’agence du pouvoir judiciaire Mizan, citant la police.”Malheureusement, un petit nombre (environ 30 personnes) a résisté à la police et, dans certains cas, a poursuivi son sit-in en proférant des injures, faisant preuve de violence et manquant de respect”, a souligné Mizan.Une vidéo publiée par Mizan montre une altercation de nuit entre des manifestantes et les forces de l’ordre leur intimant d’évacuer les lieux.En 2022, la mort en détention de Mahsa Amini, une jeune iranienne arrêtée pour une infraction supposée au code vestimentaire en vigueur, avait entraîné une vague de contestation sans précédent dans le pays. Nombre de femmes renoncent depuis à porter le voile ou laissent apparaître de façon de plus en plus visible leur chevelure.Le contenu de la nouvelle loi n’a pas été officiellement publié. Mais d’après les grandes lignes rapportées par la presse, le texte prévoit une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et une amende équivalente à 6.000 dollars (5.718 euros) pour les personnes qui encouragent “la nudité” ou “l’indécence”. Cette loi divise en Iran politiques, religieux mais aussi la société civile. Le président iranien Massoud Pezeshkian avait lui-même émis des doutes en décembre sur la pertinence d’une nouvelle loi.

Beachcomber in France hunts fragments of migrant livesSun, 30 Mar 2025 09:09:21 GMT

The sand-covered notes outlining a migrant’s travel plan to a better life read like an itinerary of hope: from Ethiopia to Sudan, Libya, Italy, on to France and finally, England.The document had travelled thousands of kilometres by the time it was picked up on a beach in Gravelines on France’s North Sea coast by a …

Beachcomber in France hunts fragments of migrant livesSun, 30 Mar 2025 09:09:21 GMT Read More »

La Turquie confirme l’arrestation d’un journaliste suédois pour “terrorisme”

Le journaliste suédois Joakim Medin, arrêté et placé en détention à Istanbul, est accusé de “terrorisme” et “d’insulte au président” Recep Tayyip Erdogan, ont indiqué dimanche les autorités turques.”Recherché pour les crimes +d’appartenance à une organisation terroriste armée+ et +insulte au président+, l’individu a été arrêté à son arrivée à l’aéroport d’Istanbul le 27 mars 2025 et incarcéré le 28 mars”, a précisé le centre de lutte contre la désinformation du gouvernement turc, dénonçant notamment sa participation à une manifestation du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) à Stockholm.”Ce mandat d’arrêt n’a rien à voir avec des activités journalistiques”, a assuré le gouvernement alors qu’un reporter de la BBC a été expulsé et au moins une dizaine de journalistes turcs arrêtés pour avoir couvert la contestation qui secoue la Turquie depuis l’arrestation du maire d’Istanbul, le 19 mars.Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et ses alliées occidentaux.Joakim Metin se voit reprocher d’avoir participé “le 11 janvier 2023 à une manifestation organisée par les partisans de l’organisation terroriste PKK/KCK à Stockholm”, lors de laquelle une marionnette figurant le chef de l’Etat turc aurait été moquée. “Le Bureau d’enquête sur les crimes terroristes du parquet général d’Ankara a ouvert une enquête sur l’incident le 13 janvier 2023” à l’encontre de “quinze suspects, dont Medin”. En outre, le journaliste est accusé d’avoir “fourni des contacts entre l’organisation terroriste PKK/KCK et la presse”.

Nouvelle-Calédonie: Valls remet un projet d’accord aux délégations politiques

Manuel Valls, en visite jusqu’à mardi en Nouvelle-Calédonie, a remis dimanche matin aux délégations politiques indépendantistes et loyalistes un projet d’accord sur l’avenir institutionnel de l’archipel, meurtri par les émeutes de 2024, a appris l’AFP auprès d’un membre de la délégation loyaliste.Ce document, transmis lors de rencontres bilatérales, marque une nouvelle étape des négociations engagées samedi à Nouméa par le ministre des Outre-mer, en déplacement sur le “Caillou” jusqu’à mardi.”Le ministre a pris des initiatives. Il a remis un document à toutes les délégations politiques, un projet d’accord que chacun est en train d’examiner”, a déclaré à l’AFP Pascal Vittori, membre de la délégation des Loyalistes. Selon lui, “c’est un texte rédigé avec une proposition sur chaque sujet mais qui reste à négocier. Nous en sommes là à ce stade”.Une réunion plénière est prévue lundi après-midi, au Haut-commissariat, pour réunir l’ensemble des partenaires autour du projet d’accord et tenter d’avancer dans les discussions vers un compromis.Dès l’ouverture des discussions samedi après-midi, Manuel Valls a insisté sur l’importance d’aboutir à un compromis. “Nous devons faire un pas décisif vers un compromis global”, a-t-il lancé. Il a appelé les responsables calédoniens à “faire preuve d’audace” et à “se hisser à la hauteur de ce moment décisif et historique”, soulignant que “l’Histoire ne repassera pas les plats”.Le ministre a détaillé les grands axes de travail : modalités de l’autodétermination, répartition des compétences régaliennes, gouvernance locale, citoyenneté calédonienne, corps électoral et élaboration d’une loi fondamentale propre au territoire ayant vocation à être inscrite dans la Constitution.Un participant aux négociations confie que “les bases pressent aujourd’hui leurs partis pour trouver un accord même si les enjeux sont différents: pour les Loyalistes, il s’agit d’assurer la sécurité sur le long terme. Pour les indépendantistes, dont les populations souffrent le plus de la situation aujourd’hui, il s’agit d’aller vite pour permettre de trouver des solutions aux problèmes du quotidien”.Dimanche, Manuel Valls a également rencontré les maires calédoniens pour évoquer leurs situations. Les échanges ont porté sur la sécurité, les finances locales, la reconstruction et les enjeux de scolarité. Les deux associations de maires doivent se réunir la semaine prochaine pour formuler des propositions sur la place des communes dans le futur statut.A l’occasion de ces échanges, le ministre a confirmé la notification des dotations communales pour 2025, le déblocage des subventions d’investissement et du Fonds communal de développement, ainsi que la mise en Å“uvre d’une enveloppe de 200 millions d’euros devant encore faire l’objet d’arbitrages, alors que les communes, en première ligne face aux difficultés sociales croissantes – scolarité, sécurité, précarité – peinent à maintenir leurs services.En parallèle du volet institutionnel, Manuel Valls a également annoncé l’extension immédiate du dispositif de défiscalisation pour soutenir la reconstruction des commerces détruits en 2024. L’objectif affiché est de soutenir une reprise économique rapide. “Il en va de l’avenir et de la paix civile”, a insisté M. Valls.Le ministre doit quitter le territoire mardi soir, après quatre jours essentiellement consacrés aux discussions sur l’avenir institutionnel.

Nouvelle-Calédonie: Valls remet un projet d’accord aux délégations politiques

Manuel Valls, en visite jusqu’à mardi en Nouvelle-Calédonie, a remis dimanche matin aux délégations politiques indépendantistes et loyalistes un projet d’accord sur l’avenir institutionnel de l’archipel, meurtri par les émeutes de 2024, a appris l’AFP auprès d’un membre de la délégation loyaliste.Ce document, transmis lors de rencontres bilatérales, marque une nouvelle étape des négociations engagées samedi à Nouméa par le ministre des Outre-mer, en déplacement sur le “Caillou” jusqu’à mardi.”Le ministre a pris des initiatives. Il a remis un document à toutes les délégations politiques, un projet d’accord que chacun est en train d’examiner”, a déclaré à l’AFP Pascal Vittori, membre de la délégation des Loyalistes. Selon lui, “c’est un texte rédigé avec une proposition sur chaque sujet mais qui reste à négocier. Nous en sommes là à ce stade”.Une réunion plénière est prévue lundi après-midi, au Haut-commissariat, pour réunir l’ensemble des partenaires autour du projet d’accord et tenter d’avancer dans les discussions vers un compromis.Dès l’ouverture des discussions samedi après-midi, Manuel Valls a insisté sur l’importance d’aboutir à un compromis. “Nous devons faire un pas décisif vers un compromis global”, a-t-il lancé. Il a appelé les responsables calédoniens à “faire preuve d’audace” et à “se hisser à la hauteur de ce moment décisif et historique”, soulignant que “l’Histoire ne repassera pas les plats”.Le ministre a détaillé les grands axes de travail : modalités de l’autodétermination, répartition des compétences régaliennes, gouvernance locale, citoyenneté calédonienne, corps électoral et élaboration d’une loi fondamentale propre au territoire ayant vocation à être inscrite dans la Constitution.Un participant aux négociations confie que “les bases pressent aujourd’hui leurs partis pour trouver un accord même si les enjeux sont différents: pour les Loyalistes, il s’agit d’assurer la sécurité sur le long terme. Pour les indépendantistes, dont les populations souffrent le plus de la situation aujourd’hui, il s’agit d’aller vite pour permettre de trouver des solutions aux problèmes du quotidien”.Dimanche, Manuel Valls a également rencontré les maires calédoniens pour évoquer leurs situations. Les échanges ont porté sur la sécurité, les finances locales, la reconstruction et les enjeux de scolarité. Les deux associations de maires doivent se réunir la semaine prochaine pour formuler des propositions sur la place des communes dans le futur statut.A l’occasion de ces échanges, le ministre a confirmé la notification des dotations communales pour 2025, le déblocage des subventions d’investissement et du Fonds communal de développement, ainsi que la mise en Å“uvre d’une enveloppe de 200 millions d’euros devant encore faire l’objet d’arbitrages, alors que les communes, en première ligne face aux difficultés sociales croissantes – scolarité, sécurité, précarité – peinent à maintenir leurs services.En parallèle du volet institutionnel, Manuel Valls a également annoncé l’extension immédiate du dispositif de défiscalisation pour soutenir la reconstruction des commerces détruits en 2024. L’objectif affiché est de soutenir une reprise économique rapide. “Il en va de l’avenir et de la paix civile”, a insisté M. Valls.Le ministre doit quitter le territoire mardi soir, après quatre jours essentiellement consacrés aux discussions sur l’avenir institutionnel.

Iran police disperse pro-hijab protesters outside parliament

Iranian police have dispersed a weeks-long sit-in by demonstrators supporting the mandatory head covering for women, state media reported, after authorities deemed the gathering illegal. The demonstrators — largely women in black full-body robes — staged the sit-in since last month outside the parliament building in Tehran. Since Iran’s 1979 Islamic revolution, women have been required to conceal their hair in public. However, increasing numbers, particularly in major cities including the capital Tehran, have pushed the boundaries by allowing the covering to slide back.The protesters were calling for the implementation of a bill imposing tougher penalties on women who refuse to wear the covering, known as a hijab. Parliament approved the bill in September 2023. It triggered heated debate in the country, was not submitted to the government for final approval, and has since been shelved.”After numerous negotiations with the relevant authorities and the protesters, they were requested to disperse and refrain from causing disruption, blocking roads, and creating traffic congestion for citizens,” the judiciary’s Mizan Online website said late Saturday. “A large number of the protesters complied with the police order and left the area but unfortunately a small number (around 30 individuals) resisted”, Mizan added. It published a video showing an altercation between the demonstrators and security forces ordering them to leave the area.The official IRNA news agency said the “illegal” sit-in had been in place for around 48 days.Officially known as the “Law on Supporting the Family through the Promotion of the Culture of Chastity and Hijab”, the bill would have imposed tougher penalties on women who refuse to wear the mandatory hijab.It also required significant fines and prison sentences for those deemed to be promoting “nudity” or “indecency”.Parliament passed the bill around a year after mass demonstrations began in Iran triggered by the death in custody of Mahsa Amini, a 22-year-old Iranian Kurd. She had been arrested for allegedly violating the strict dress code for women. Increasing numbers of women have flouted the law since then.Government spokeswoman Fatemeh Mohajerani in January said the bill was shelved as it “could have had serious social consequences”.

Maroc: “l’autoroute de l’eau”, une piste contre le stress hydrique

Une “autoroute de l’eau” créée au Maroc a permis de sauver de la soif des millions de personnes, mais son succès à long terme reste incertain en raison d’une sécheresse inédite, avertissent les experts.Malgré une période d’intenses averses début mars dans le nord-ouest, ce pays du Maghreb reste confronté à un stress hydrique aigu en raison d’une sécheresse qui dure depuis six ans.C’est “la plus longue de l’histoire” du pays alors que les cycles de sécheresse ne dépassaient auparavant pas trois ans, a alerté à la mi-mars le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka.Les apports en eau ont été presque divisés par quatre ces dix dernières années par rapport aux années 80, passant d’une moyenne annuelle de 18 milliards de mètres cubes à 5 milliards de m3, selon le ministre. Les précipitations ont également chuté de 75% par rapport à une moyenne “normale”, ces six dernières années, et les températures ont augmenté de 1,8 degré Celsius l’année dernière, exacerbant l’évaporation des eaux.Face à cette situation, les habitants de Rabat et ses environs ont été confrontés à la menace d’une rupture d’approvisionnement en eau potable fin 2023, après l’assèchement du barrage qui approvisionnait la capitale, a rappelé M. Baraka.”Toutefois, le transfert du surplus d’eau du bassin du Sebou (nord) nous a permis de sauver de la soif environ 12 millions de personnes”, a indiqué à l’AFP Mahjoub Lahrache, un responsable du ministère de l’Agriculture. – Projet stratégique -Au lieu de poursuivre son cours naturel vers l’océan Atlantique, l’eau du Sebou, l’un des fleuves les plus importants du pays, est captée dans une station, dans la banlieue de Kénitra, où elle est traitée avant d’être transférée, à travers un canal souterrain long de 67 km, vers la capitale, en fonction des besoins quotidiens. Depuis son inauguration fin août 2023, cette “autoroute de l’eau” assure l’approvisionnement en eau potable de Rabat et ses environs, ainsi que de la partie nord de la capitale économique Casablanca, située à 90 km de Rabat.  Ce projet a permis de transférer plus de 700 millions de m3 jusqu’à début mars, selon des données officielles. Le premier tronçon, construit en urgence après l’aggravation du stress hydrique, a coûté environ 7 milliards de dirhams (plus de 664 millions d’euros), selon M. Lahrache.Cette “autoroute de l’eau” devrait être prolongée pour relier plusieurs barrages se trouvant à l’extrême nord du pays à la région de Marrakech (sud). Le projet est stratégique pour le pays, même si le Maroc mise principalement sur le dessalement de l’eau de mer pour accroître ses ressources en eau potable.Le Maroc pâtit d’une “inégalité dans la répartition des ressources hydriques. Cinquante-trois pour cent des précipitations tombent sur seulement 7% du territoire national”, a noté M. Baraka.”Des quantités importantes (de pluie recueillie) dans les bassins du nord se déversent en Méditerranée ou dans l’Atlantique (sans être captées, ndlr). C’est pour cela que l’autoroute de l’eau a toute son importance”, souligne le chercheur Nabil El Moçayd.- “Rester prudents” -Toutefois, “les bassins du nord seront beaucoup plus affectés par le changement climatique que ceux du sud, d’après différentes simulations climatiques concernant les 60 années à venir”, alerte le chercheur.”Il est possible que l’excès dont on parle aujourd’hui ne soit plus présent à l’avenir, rien qu’à cause de ce déficit”, ajoute M. El Moçayd, qui a préconisé dans une étude en 2020 de “réduire l’échelle du projet” de l’autoroute de l’eau.Abderrahim Handouf, chercheur en politique d’irrigation, estime que la première tranche de “l’autoroute de l’eau” “est une solution efficace en l’absence d’alternatives”.Mais il s’interroge également sur sa pérennité à long terme, au regard des défis climatiques qui “poseront à l’avenir problème même dans le nord. Nous devons donc rester prudents”. Pour ce chercheur, outre le dessalement de l’eau, il faudrait développer les recherches et l’encadrement des agriculteurs, afin de généraliser l’utilisation de techniques d’irrigation, économes en eau. L’agriculture génère 12% du PIB et emploie 30% de la population.Â