Trump expects China deal – but warns Xi talks may not happen

US President Donald Trump said Tuesday he expected to seal a “good” trade deal with China’s Xi Jinping at a regional summit next week — even as he warned the highly anticipated sit-down might yet be cancelled.Trump has repeatedly changed his mind on meeting the Chinese president at the Asia-Pacific Economic Cooperation (APEC) summit in South Korea since first announcing the encounter.”So now we’re going to have a fair deal, and I think we’re going to have a very successful meeting. Certainly, there are a lot of people that are waiting for it,” Trump told a lunch event with Republican senators at the White House.But he then added: “Maybe it won’t happen. Things can happen where, for instance, maybe somebody will say, ‘I don’t want to meet. It’s too nasty.'” But it’s really not nasty.” Trump first announced on September 19 that he would meet Xi in South Korea — which would be their first encounter since his return to the White House — and travel to China early next year.But on October 10 he threatened to scrap the Xi talks and threatened China with massive tariffs after Beijing imposed export curbs on rare earth minerals, only to reverse course.The US president has apparently softened his stance again though, saying as recently as Monday that they would meet and that his trip to China “fairly early next year” was “sort of set.”Xi is not the only leader the 79-year-old Trump has blown hot and cold on recently.He said on Thursday that he would meet Russia’s Vladimir Putin in Budapest within two weeks to discuss the war in Ukraine. But the White House said Tuesday that there were now no plans for a meeting “in the immediate future.”

Des milliers d’Israéliens fêtent l’arrivée d’un ex-otage de Gaza dans une colonie de Cisjordanie

Souriant mais amaigri, Avinatan Or sort du van qui le ramène de l’hôpital au domicile de ses parents dans la colonie de Shilo en Cisjordanie. Ils sont des milliers à l’acclamer, une semaine après sa libération de Gaza.Avinatan Or, 30 ans, a été libéré la semaine dernière avec 19 autres otages vivants, dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu à Gaza entré en vigueur le 10 octobre, sous la pression des Etats-Unis.Les images de son enlèvement avec sa compagne Noa Argamani au festival Nova, près de la frontière avec Gaza, diffusées en direct le 7 octobre 2023 sont devenues iconiques. Tandis que Noa Argamani est emmenée de force sur une moto, criant et les mains tendues vers lui, on le voit debout les mains attachées dans le dos entouré de plusieurs hommes.Si Noa Argamani a été libérée après 248 jours dans une opération militaire à Nusseirat, dans le centre de la bande de Gaza, Avinatan Or n’est revenu de captivité qu’à la faveur du dernier cessez-le-feu le 13 octobre.En contrebas de la colonie, sur le rond point renommé à son nom, il franchit une porte jaune de la couleur symbole du soutien aux otages. La foule scande son nom et il prend alors la parole pour leur adresser quelques mots. “J’espère qu’on pourra prendre tout l’amour que vous nous avez donné pour les années à venir, on ne gagnera qu’avec cet amour”, lance-t-il sous les applaudissements, après avoir remercié la foule et les “soldats, les héros, sans qui ne je ne serais pas parmi vous aujourd’hui”.Second d’une fratrie de sept enfants, Avinatan Or, a grandi dans la colonie de Shilo, dans le nord de la Cisjordanie occupée.-“C’est merveilleux”-Après l’accueil à l’entrée de la colonie, des danses traditionnelles sont organisées devant la synagogue pour fêter son retour.Pour Yehoudit Nitzan, une habitante de la colonie, cette journée à un goût particulier car son fils Gilad, qui connaissait Avinatan depuis son enfance est tombé au combat au début de la guerre à Gaza.”Gilad est parti à la guerre le 7-Octobre pour notamment ramener Avinatan à la maison (…),  deux ans après, Avinatan revient, je boucle la boucle”, dit-elle à l’AFP, visiblement émue.Pour Shani Strenger, une des responsables de la colonie, cette journée est “merveilleuse”.”Ca fait deux ans qu’on attend tous ce moment, c’est merveilleux, c’est un sentiment magnifique”, dit-elle, sur fond de musique folklorique assourdissante.Ingénieur travaillant pour une société de high-tech, Avinatan Or, qui vivait à Tel-Aviv au moment de son enlèvement, a été mis à l’isolement dans un tunnel par ses geôliers pendant ses deux ans de captivité selon les témoignages de ses parents depuis sa libération.Amaigri et affaibli, il lève son poing en signe de victoire, alors que la foule continue de scander son nom.Aux abords de la colonie, des affichettes sont présentes en nombre avec sa photo et une inscription “Avinatan, que c’est bon que tu sois revenu”.Aux termes de l’accord de cessez-le-feu, le Hamas a libéré au 13 octobre les derniers 20 otages vivants qu’il détenait depuis le 7-Octobre. Mais 15 dépouilles d’otages se trouvent encore à Gaza, où le Hamas évoque des difficultés pour les exhumer dans le territoire dévasté.

Assemblée: le début de l’examen du budget de la Sécu dès jeudi menacé

Le choix de Sébastien Lecornu d’intégrer d’emblée la suspension de la réforme des retraites au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, annoncé mardi, risque de retarder le début de l’examen par la commission des Affaires sociales, jusqu’ici prévu jeudi, selon son président Frédéric Valletoux.Le Premier ministre a annoncé qu’une “lettre rectificative” au projet de budget de la Sécu serait présentée en Conseil des ministres jeudi, afin d’inclure la suspension de la réforme des retraites dans le texte, au lieu de la proposer au vote lors des débats via un amendement. Cette garantie était réclamée par la gauche et le Rassemblement national. Mais “cela pourrait remettre en cause le démarrage dès jeudi de l’examen des articles et des amendements, puisque finalement, la lettre rectificative, ça aurait la forme juridique d’un nouveau projet de loi de financement de la Sécurité sociale”, a déclaré à l’AFP M. Valletoux (Horizons) peu après l’annonce du Premier ministre.”On ne va pas commencer à discuter” du projet de loi jeudi alors qu’il y en a “un autre qui arrive”, a-t-il ajouté, en évoquant notamment la question de rouvrir un délai d’amendement pour les députés.Un bureau de la commission sera organisé mercredi matin pour décider de la nécessité ou non de repousser le début de l’examen, qui “pourrait être décalé à lundi”, a-t-il indiqué plus tard dans la journée. Frédéric Valletoux a regretté de ne pas avoir été prévenu en amont de l’annonce du Premier ministre, alors que le gouvernement avait été interrogé le matin même sur la question lors d’une réunion à l’Assemblée.Auditionnés en commission des Affaires sociales mardi après-midi sur le projet de budget de la Sécu, les ministres Jean-Pierre Farandou (Travail), Stéphanie Rist (Santé), Amélie de Montchalin (Comptes publics), et Charlotte Parmentier-Lecocq (Handicap), n’ont pas apporté beaucoup plus de précisions. “Le Conseil des ministres, par définition, sera le moment où tout sera cristallisé” concernant la lettre rectificative encore “en cours de construction”, a déclaré M. Farandou. “Sur la question de votre calendrier de travail, je laisserai le président de la commission apprécier”, a-t-il ajouté, en l’invitant toutefois à “perdre le moins de temps possible”. Le Parlement débat du budget dans des délais contraints, avec une adoption normalement prévue avant le 31 décembre.Selon la Constitution, l’Assemblée a en première lecture 20 jours pour se prononcer à partir de la réception du projet de loi. Le délai est remis à zéro par une lettre rectificative. Selon une source gouvernementale, ce nouveau délai démarrerait vendredi, soit le lendemain du Conseil des ministres, pour s’achever mercredi 12 novembre à minuit. Un vote solennel sur le texte était déjà prévu dans l’hémicycle ce même jour.

Assemblée: le début de l’examen du budget de la Sécu dès jeudi menacé

Le choix de Sébastien Lecornu d’intégrer d’emblée la suspension de la réforme des retraites au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, annoncé mardi, risque de retarder le début de l’examen par la commission des Affaires sociales, jusqu’ici prévu jeudi, selon son président Frédéric Valletoux.Le Premier ministre a annoncé qu’une “lettre rectificative” au projet de budget de la Sécu serait présentée en Conseil des ministres jeudi, afin d’inclure la suspension de la réforme des retraites dans le texte, au lieu de la proposer au vote lors des débats via un amendement. Cette garantie était réclamée par la gauche et le Rassemblement national. Mais “cela pourrait remettre en cause le démarrage dès jeudi de l’examen des articles et des amendements, puisque finalement, la lettre rectificative, ça aurait la forme juridique d’un nouveau projet de loi de financement de la Sécurité sociale”, a déclaré à l’AFP M. Valletoux (Horizons) peu après l’annonce du Premier ministre.”On ne va pas commencer à discuter” du projet de loi jeudi alors qu’il y en a “un autre qui arrive”, a-t-il ajouté, en évoquant notamment la question de rouvrir un délai d’amendement pour les députés.Un bureau de la commission sera organisé mercredi matin pour décider de la nécessité ou non de repousser le début de l’examen, qui “pourrait être décalé à lundi”, a-t-il indiqué plus tard dans la journée. Frédéric Valletoux a regretté de ne pas avoir été prévenu en amont de l’annonce du Premier ministre, alors que le gouvernement avait été interrogé le matin même sur la question lors d’une réunion à l’Assemblée.Auditionnés en commission des Affaires sociales mardi après-midi sur le projet de budget de la Sécu, les ministres Jean-Pierre Farandou (Travail), Stéphanie Rist (Santé), Amélie de Montchalin (Comptes publics), et Charlotte Parmentier-Lecocq (Handicap), n’ont pas apporté beaucoup plus de précisions. “Le Conseil des ministres, par définition, sera le moment où tout sera cristallisé” concernant la lettre rectificative encore “en cours de construction”, a déclaré M. Farandou. “Sur la question de votre calendrier de travail, je laisserai le président de la commission apprécier”, a-t-il ajouté, en l’invitant toutefois à “perdre le moins de temps possible”. Le Parlement débat du budget dans des délais contraints, avec une adoption normalement prévue avant le 31 décembre.Selon la Constitution, l’Assemblée a en première lecture 20 jours pour se prononcer à partir de la réception du projet de loi. Le délai est remis à zéro par une lettre rectificative. Selon une source gouvernementale, ce nouveau délai démarrerait vendredi, soit le lendemain du Conseil des ministres, pour s’achever mercredi 12 novembre à minuit. Un vote solennel sur le texte était déjà prévu dans l’hémicycle ce même jour.

Sundance film festival sets tributes to late co-founder Redford

The upcoming Sundance film festival will feature multiple tributes to its late co-founder Robert Redford including a screening of his first independent movie, organizers said Tuesday.Hollywood legend Redford, who starred in hits like “Butch Cassidy and the Sundance Kid” before becoming an Oscar-winning director, died last month at the age of 89.Redford’s passing caused an outpouring of grief from the US filmmaking community — many of whose leading lights got their start at the indie movie festival he created, including Quentin Tarantino and Steven Soderbergh.”Robert Redford’s dedication to the power of storytelling shaped independent cinema,” said a festival statement.”In honor of his memory, a commemorative screening of Downhill Racer (released in 1969) will be presented, his first independent film and a passion project that was his catalyst for the creation of Sundance Institute and the Sundance Film Festival,” it said.Starring Redford as an obsessive skier competing in the Winter Olympics, “Downhill Racer” was described by critic Roger Ebert as “the best movie ever made about sports — without really being about sports at all.”In his first significant venture behind the camera, Redford pitched and developed the film, though he did not receive a formal producer credit.Multiple other celebratory events for Redford will be held throughout the festival, which starts January 22.It will be the final Sundance held in Utah, before the festival — having outgrown its base in the ski resort of Park City — moves to Boulder in neighboring Colorado.A screening series of “legacy films” that first premiered at the festival, including the Oscar-winning “Little Miss Sunshine” and horror sensation “Saw,” will be attended by their directors and cast.The festival’s lineup of new feature film and documentary premieres will be announced in the coming weeks, with tickets on sale from Wednesday.

Le prince Andrew à nouveau dans la tourmente avec les mémoires de Virginia Giuffre

Les mémoires posthumes de l’Américaine Virginia Giuffre, la principale accusatrice du prince Andrew dans le cadre de l’affaire Epstein, ont été mises en vente mardi, accentuant encore la pression sur le frère du roi Charles déjà tombé en disgrâce. Dans “Nobody’s girl”, Virginia Giuffre, qui a mis fin à ses jours en avril, raconte avec force détails avoir été utilisée comme esclave sexuelle par l’ancien financier et pédocriminel américain Jeffrey Epstein, et avoir notamment été contrainte à des relations sexuelles avec Andrew à trois reprises, dont au moins deux quand elle avait 17 ans.Le livre s’est rapidement hissé en tête des ventes sur le site britannique d’Amazon.Peu après la publication de premiers extraits dans la presse britannique, Andrew avait annoncé vendredi renoncer à son titre de duc de York, sous la pression de son frère, le roi Charles III. Des députés appellent à lui retirer formellement ses titres. Le prince de 65 ans a été mis à l’écart de la famille royale depuis 2019 à cause de ses liens avec Epstein.Une source au palais de Buckingham a qualifié ces nouvelles allégations d'”extrêmement préoccupantes”, estimant qu’elles devaient être “examinées de manière appropriée”.- “Victoire” -Virginia Giuffre “considérerait comme une victoire” le renoncement d’Andrew à ses titres, affirme Amy Wallace, sa prête-plume pour ces mémoires, qui estime désormais que le prince doit se mettre à la disposition de la justice américaine.Ce dernier avait évité un procès à New York en versant des millions de dollars à Virginia Giuffre, qui avait engagé des poursuites en 2021 contre lui. Il a toujours rejeté ces accusations.Andrew “a vu tout ce qu’il se passait. S’il se soucie tant que ça de cette affaire, il pourrait partager ces informations avec les enquêteurs, dire +voilà ce qui s’est passé+.”, a-t-elle encore déclaré mardi sur Times Radio.Même tonalité pour le député américain Pete Sessions, qui siège à la commission de surveillance du Congrès qui enquête sur Epstein: “Il serait intéressant de savoir ce qu’il savait, ce qu’il a vu”, a-t-il déclaré mardi sur BBC Radio 4.Dans ses mémoires, Virginia Giuffre raconte avoir été livrée à une “multitude d’hommes de pouvoir” pour des relations sexuelles, et anonymise un certain nombre d’entre eux. Elle dépeint notamment un rapport extrêmement violent avec celui qu’elle décrit comme “un ancien ministre”, sans révéler son identité.A propos d’Andrew, elle affirme qu’il a tenté de salir son image. La police de Londres enquête sur une information de presse selon laquelle Andrew a chargé un officier de chercher des informations pour discréditer Mme Giuffre.Englué par ailleurs dans une affaire d’espionnage chinois, Andrew ne cesse d’être une source d’embarras pour sa famille. La publication de ce livre intervient à la veille d’une visite d’État de deux jours du roi Charles et de son épouse Camilla au Vatican.- Royal Lodge -Ces derniers développements remettent aussi au centre de l’attention le train de vie et la situation financière d’Andrew: dans son édition de mardi, le Times révèle que le prince, qui vit dans une demeure royale de 30 pièces, Royal Lodge, n’a pas payé de loyer depuis 2003. Et que le bail court jusqu’en 2078.Cette propriété, située sur le domaine royal de Windsor, fait partie du Crown Estate, un organisme qui gère les biens immobiliers de la Couronne pour le compte des contribuables britanniques.Au total, Andrew se serait acquitté de la somme d’un million de livres (1,1 million d’euros) pour en acquérir le bail et aurait réalisé plus de 7,5 millions de livres (8.6 millions d’euros) de travaux. Mais depuis, le loyer s’est résumé à une somme symbolique, selon le contrat dont le journal a obtenu copie.Le Times s’interroge sur les sources de revenus du prince, qui a été privé par son frère Charles III d’une allocation annuelle de plus d’un million de livres (1,2 million d’euros), alors que le coût de sa sécurité, que le roi ne paye plus, est estimé à 3 millions de livres (3,6 millions d’euros) par an. La presse britannique a rapporté ces derniers mois que le roi Charles avait tenté de convaincre son frère de renoncer à cette propriété, pour une autre, plus modeste, sur le domaine. En vain. En attendant, le site internet de la famille royale a actualisé le statut du prince Andrew, en enlevant son titre de duc de York.

Une femme pour la première fois à la tête du gouvernement japonais, la conservatrice Sanae Takaichi

Une femme a pour la première fois mardi été nommée à la tête du gouvernement japonais, la nationaliste Sanae Takaichi. Elle a aussitôt annoncé un “programme économique” pour faire face à la hausse des prix et dit vouloir des “discussions franches” avec Donald Trump.Peu après sa désignation par les deux chambres du Parlement pour succéder à Shigeru Ishiba, elle a assuré que sa priorité serait de lutter contre l’inflation, une source majeure de mécontentement chez ses compatriotes, et que, dans ce but, elle préparerait prochainement un “programme économique”. Au plan international, le premier défi de Sanae Takaichi sera la visite, la semaine prochaine, dans son pays de Donald Trump, l’occasion, a-t-elle souligné, d’évoquer, outre les questions bilatérales, la situation dans la région Asie-Pacifique, au Moyen-Orient et en Ukraine. “Je souhaite établir des relations de confiance” avec lui, a-t-elle confié aux journalistes. Parmi les possibles points de friction, les contours encore flous des 550 milliards de dollars d’investissements sur le sol américain envisagés par le Japon dans le cadre de son accord commercial avec les Etats-Unis. Et ce, en contrepartie d’un accord conclu en juillet, qui abaissait les surtaxes douanières imposées à l’archipel nippon. Le président américain souhaite par ailleurs que ce pays cesse d’importer de l’énergie russe et augmente ses dépenses de défense.- Minoritaire -En l’absence de majorité absolue au Parlement, la nouvelle coalition aura besoin du soutien d’autres partis pour faire voter des lois. Sanae Takaichi avait remporté début octobre la présidence du Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice), au pouvoir quasiment sans interruption depuis 1955 mais qui ne dispose désormais que d’une majorité relative dans les deux chambres, notamment en raison d’un scandale financier.Son allié traditionnel, le parti centriste Komeito, a claqué la porte de leur coalition en place depuis 1999, mal à l’aise avec cette affaire et les opinions conservatrices de Mme Takaichi.Cette dernière a assuré sa nomination en concluant lundi une alliance avec le Parti japonais pour l’innovation (Ishin), une petite formation réformatrice de centre droit.La longévité à son poste de celle qui est devenue le cinquième Premier ministre du Japon en autant d’années dépendra de “la stabilité de cette coalition”, estime Yu Uchiyama, professeur de sciences politiques à l’université de Tokyo.”Un autre facteur déterminant sera sa décision de convoquer ou non” des élections législatives : “si elle le faisait et perdait (des sièges), cela aurait un impact extrêmement négatif sur son image”.- Deux femmes au gouvernement – En accédant aux responsabilités, Sanae Takaichi, 64 ans, “entre dans l’histoire”, a salué la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Mais elle qui avait promis un gouvernement avec un nombre de femmes “à la scandinave”, n’en a finalement nommé que deux, le même nombre que dans celui de M. Ishiba. Il s’agit de l’ultra-conservatrice Satsuki Katayama, qui prend le portefeuille des Finances, et de Kimi Onoda, à la Sécurité économique.Le Japon est classé 118e sur 148 dans le rapport 2025 du Forum économique mondial sur l’écart entre les sexes et la chambre basse du Parlement ne compte que 15% de femmes. Les positions sur l’égalité hommes/femmes de Mme Takaichi la placent à droite d’un PLD déjà conservateur : elle s’oppose ainsi à la révision d’une loi obligeant les couples mariés à porter le même nom de famille et soutient une succession impériale réservée aux hommes. A Nara (ouest), la ville dont elle est originaire, on salue son ascension : “Elle a vraiment gravi les échelons. Elle a travaillé dur pour en arriver là”, a ainsi confié à l’AFP Satoshi Sakamoto, un retraité de 73 ans.Il espère en outre qu’elle “soit capable de dire clairement +non+ quand il le faut” à Donald Trump.”Les prix ont augmenté et c’est difficile”, a de son côté insisté Satoe Tominaga, une habitante de 77 ans de Nara.- Discours sur la Chine tempéré -Sanae Takaichi sera aussi confrontée à la lutte contre le déclin démographique du Japon et à la relance de la quatrième économie mondiale. Pour y parvenir, elle s’est exprimée en faveur de l’augmentation des dépenses publiques, à l’instar de son mentor, l’ancien Premier ministre Shinzo Abe. Concernant la Chine, elle a jugé par le passé que le Japon devait “faire face à la menace sécuritaire” créée par Pékin, tout en appelant à une plus grande coopération en matière de sécurité avec Taïwan.Mme Takaichi a cependant récemment tempéré son discours sur la Chine et s’est prudemment abstenue la semaine dernière de se rendre au sanctuaire Yasukuni, un symbole pour les voisins du Japon du passé militariste nippon.Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré espérer que le Japon ferait “progresser pleinement les relations stratégiques et mutuellement avantageuses” avec la Chine.

Une femme pour la première fois à la tête du gouvernement japonais, la conservatrice Sanae Takaichi

Une femme a pour la première fois mardi été nommée à la tête du gouvernement japonais, la nationaliste Sanae Takaichi. Elle a aussitôt annoncé un “programme économique” pour faire face à la hausse des prix et dit vouloir des “discussions franches” avec Donald Trump.Peu après sa désignation par les deux chambres du Parlement pour succéder à Shigeru Ishiba, elle a assuré que sa priorité serait de lutter contre l’inflation, une source majeure de mécontentement chez ses compatriotes, et que, dans ce but, elle préparerait prochainement un “programme économique”. Au plan international, le premier défi de Sanae Takaichi sera la visite, la semaine prochaine, dans son pays de Donald Trump, l’occasion, a-t-elle souligné, d’évoquer, outre les questions bilatérales, la situation dans la région Asie-Pacifique, au Moyen-Orient et en Ukraine. “Je souhaite établir des relations de confiance” avec lui, a-t-elle confié aux journalistes. Parmi les possibles points de friction, les contours encore flous des 550 milliards de dollars d’investissements sur le sol américain envisagés par le Japon dans le cadre de son accord commercial avec les Etats-Unis. Et ce, en contrepartie d’un accord conclu en juillet, qui abaissait les surtaxes douanières imposées à l’archipel nippon. Le président américain souhaite par ailleurs que ce pays cesse d’importer de l’énergie russe et augmente ses dépenses de défense.- Minoritaire -En l’absence de majorité absolue au Parlement, la nouvelle coalition aura besoin du soutien d’autres partis pour faire voter des lois. Sanae Takaichi avait remporté début octobre la présidence du Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice), au pouvoir quasiment sans interruption depuis 1955 mais qui ne dispose désormais que d’une majorité relative dans les deux chambres, notamment en raison d’un scandale financier.Son allié traditionnel, le parti centriste Komeito, a claqué la porte de leur coalition en place depuis 1999, mal à l’aise avec cette affaire et les opinions conservatrices de Mme Takaichi.Cette dernière a assuré sa nomination en concluant lundi une alliance avec le Parti japonais pour l’innovation (Ishin), une petite formation réformatrice de centre droit.La longévité à son poste de celle qui est devenue le cinquième Premier ministre du Japon en autant d’années dépendra de “la stabilité de cette coalition”, estime Yu Uchiyama, professeur de sciences politiques à l’université de Tokyo.”Un autre facteur déterminant sera sa décision de convoquer ou non” des élections législatives : “si elle le faisait et perdait (des sièges), cela aurait un impact extrêmement négatif sur son image”.- Deux femmes au gouvernement – En accédant aux responsabilités, Sanae Takaichi, 64 ans, “entre dans l’histoire”, a salué la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Mais elle qui avait promis un gouvernement avec un nombre de femmes “à la scandinave”, n’en a finalement nommé que deux, le même nombre que dans celui de M. Ishiba. Il s’agit de l’ultra-conservatrice Satsuki Katayama, qui prend le portefeuille des Finances, et de Kimi Onoda, à la Sécurité économique.Le Japon est classé 118e sur 148 dans le rapport 2025 du Forum économique mondial sur l’écart entre les sexes et la chambre basse du Parlement ne compte que 15% de femmes. Les positions sur l’égalité hommes/femmes de Mme Takaichi la placent à droite d’un PLD déjà conservateur : elle s’oppose ainsi à la révision d’une loi obligeant les couples mariés à porter le même nom de famille et soutient une succession impériale réservée aux hommes. A Nara (ouest), la ville dont elle est originaire, on salue son ascension : “Elle a vraiment gravi les échelons. Elle a travaillé dur pour en arriver là”, a ainsi confié à l’AFP Satoshi Sakamoto, un retraité de 73 ans.Il espère en outre qu’elle “soit capable de dire clairement +non+ quand il le faut” à Donald Trump.”Les prix ont augmenté et c’est difficile”, a de son côté insisté Satoe Tominaga, une habitante de 77 ans de Nara.- Discours sur la Chine tempéré -Sanae Takaichi sera aussi confrontée à la lutte contre le déclin démographique du Japon et à la relance de la quatrième économie mondiale. Pour y parvenir, elle s’est exprimée en faveur de l’augmentation des dépenses publiques, à l’instar de son mentor, l’ancien Premier ministre Shinzo Abe. Concernant la Chine, elle a jugé par le passé que le Japon devait “faire face à la menace sécuritaire” créée par Pékin, tout en appelant à une plus grande coopération en matière de sécurité avec Taïwan.Mme Takaichi a cependant récemment tempéré son discours sur la Chine et s’est prudemment abstenue la semaine dernière de se rendre au sanctuaire Yasukuni, un symbole pour les voisins du Japon du passé militariste nippon.Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré espérer que le Japon ferait “progresser pleinement les relations stratégiques et mutuellement avantageuses” avec la Chine.