Le ministre français de la justice va lancer un appel d’offres pour la construction de prisons modulaires

Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé vendredi à Londres le lancement dans les semaines à venir d’un appel d’offres visant à la construction de nouvelles places de prison via des structures modulaires.Cet appel d’offres interviendra dans “les prochaines semaines” et s’inscrit dans l’objectif d’une construction de 15.000 places supplémentaires d’ici 2029, a précisé le garde des Sceaux à la presse lors d’un déplacement outre-Manche.M. Darmanin est arrivé au Royaume-Uni jeudi, afin de visiter l’unité modulaire de la prison de Rochester (sud-est de l’Angleterre) où sont placés des détenus considérés comme les moins dangereux par la Justice britannique.Le ministre, qui a quitté Londres vendredi matin, s’est également entretenu avec son homologue britannique, Shabana Mahmood, ainsi qu’avec la ministre de l’Intérieur, Yvette Cooper.La France et le Royaume-Uni sont tous les deux confrontés à un problème de surpopulation carcérale. Selon les derniers chiffres du ministère de la Justice, la densité carcérale globale en France était de 129,3% au 1er janvier 2025 (80.669 détenus dans les prisons françaises au 1er janvier pour seulement 62.385 places), faisant de Paris l’un des plus mauvais élèves en Europe.Le Royaume-Uni, qui a du libérer de manière anticipée plus de 3.000 détenus durant le dernier trimestre 2024, s’est lancé depuis quelques années dans la construction d’unités modulaires en algeco, afin d’augmenter le nombre de places dans ses prisons.M. Darmanin, qui a répété vouloir “changer de modèle carcéral”, avec une catégorisation des détenus et des prisons, veut s’inspirer de ce modèle.Les prisons modulaires sont “plus rapides à construire et moins chères”, a-t-il dit à la presse.Il a toutefois indiqué que seuls certains détenus, les moins dangereux, pourront être mis dans ces prisons modulaires.Début mars, il a annoncé que deux nouvelles prisons de haute sécurité accueilleront dès 2025 les 200 narcotrafiquants les plus dangereux. 

Dans l’usine KNDS de Bourges, “on pousse les murs” pour produire toujours plus de canons Caesar

Dernière canonnerie de France, l’usine KNDS de Bourges a triplé sa production du célèbre canon Caesar depuis le début de la guerre en Ukraine et se prépare à encore accélérer ses cadences, pour répondre à un nouvel afflux de commandes.Dans cet immense atelier, aux règles de confidentialité draconiennes et aux sas de sécurité réguliers, sont usinés les canons de neuf mètres de long qui vont équiper les Caesar, dont 90% de la production part en Ukraine.Ici, “on est en plein dans l’économie de guerre” voulue par le gouvernement, pour le groupe franco-allemand (ex-Nexter), qui ambitionne d’intensifier ses profonds “efforts” déjà opérés depuis le début du conflit ukrainien.”On croyait tous que les conflits du XXIe se régleraient à coups de drones ou de missiles, mais ce n’est pas le cas”, a expliqué le directeur général de KNDS Nicolas Chamussy, lors de la visite mi-mars du Premier ministre François Bayrou, soulignant “un savoir-faire français” pour répondre aux besoins nationaux et internationaux.L’usine KNDS de Bourges et ses 200 salariés produisent du moyen calibre de 30 mm destiné aux avions de combat Rafale ou du gros calibre de 120 mm des chars Leclerc, mais ce sont les productions de canons Caesar qui représentent l’essentiel de son activité.Le Caesar, livré en une soixantaine d’exemplaires en Ukraine et décrit comme “un des canons les moins détruits sur le front” par un responsable, peut tirer six obus en moins d’une minute, à 40km avec “une précision de l’ordre d’un demi-terrain de football”.- Stocks -Au détour des dédales de l’usine, les longs cylindres sont partout, déplacés avec une précision d’orfèvre, en sortant d’imposantes machines-outils.Fin mars, une nouvelle machine à plusieurs millions d’euros de dernière génération a par exemple été lancée pour participer à “toutes les phases d’usinage” du canon.Les cadences, largement augmentées, ont permis d’assembler six Caesar par mois, contre deux en moyenne avant 2022, sur le site de Roanne. En 2025, huit pourront sortir d’usine “si les commandes le nécessitent”.A Bourges, 201 tubes de gros calibres ont été produits en 2024, une augmentation de 50% par rapport à 2022, avec un objectif nouveau de “constituer des stocks”, selon le groupe leader de l’artillerie en Europe.”On pousse les murs” en “même temps qu’on augmente les cadences”, pointe un porte-parole de l’entreprise, selon qui “l’usine n’est pas la même d’une semaine sur l’autre”, tant les travaux d’aménagements sont importants et les choix stratégiques nombreux.45 nouveaux employés ont été recrutés dans la canonnerie et 600 millions d’euros ont été investis par l’entreprise depuis 2022. Sur l’autre site de KNDS, détenu à 50% par l’Etat français et à 50% par un fonds familial allemand, situé à une dizaine de kilomètres de là, même anticipation: on y prépare les obus de 155 mm destinés aux Caesar et la production a, ici aussi, été doublée.- “Fierté -“L’effort de guerre, on connaît”, explique Stéphane S., le responsable de l’atelier. “On a doublé la capacité de production en deux ans, on est passés de 30.000 à 60.000 obus par an”.Il assure qu’on peut “encore faire monter la production”, indiquant que les plages de travail, en “3×8”, ont été étendues au samedi.A la manÅ“uvre, parfois de jeunes opérateurs, comme Elodie, 27 ans, ancienne intérimaire dans la vente, qui décrit “sa fierté de pouvoir servir concrètement à la défense de son pays”.Un peu plus loin, Samuel, 26 ans, a vu la cadence s’accélérer. “On nous demande beaucoup plus” et “les carnets de commandes sont pleins”.”Mais c’est très rassurant pour nous de savoir qu’on aura du travail sur le long terme et aucune difficulté à payer nos factures”, conclut-il.”Maintenant, les proches posent aussi moins de questions sur ce qu’on fait, ils comprennent”.

Cognac: Paris et Pékin temporisent sur leur différend commercial

La Chine a consenti à repousser de trois mois une éventuelle application définitive de droits de douane supplémentaires sur la filière Cognac française, a annoncé vendredi le chef de la diplomatie française qui achevait une visite en Chine.”Le risque auquel était confrontée la filière, jusqu’à hier, c’était l’application définitive à l’issue de la période de l’enquête, qui devait se terminer le 5 avril prochain”, a expliqué Jean-Noël Barrot.”À l’issue de cette visite, m’est confirmé que l’enquête est repoussée de trois mois. Ce qui écarte le scénario d’une application brutale de droit définitif sur cette filière”, s’est-il félicité.Le ministre français a souligné qu’il s’agissait d’un “sursis”. Mais il y voit aussi “une première étape qui devra être suivie d’autres étapes pour (…) mettre définitivement ce différend derrière nous”.Cette annonce a été accueillie avec prudence par l’interprofession du cognac, qui attend de pouvoir l'”étudier plus dans le détail”.”L’annonce faite semble repousser à juillet la fin de l’enquête et donc l’application de droits définitifs. Mais des droits temporaires nous sont déjà appliqués depuis octobre sous forme de caution”, a réagi le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) dans un communiqué transmis à l’AFP.Ces cautionnements “ont déjà provoqué un effondrement de nos exportations vers la Chine avec par exemple une baisse de 72% sur février 2025”, souligne-t-il.Jeudi, Jean-Noël Barrot avait déjà souligné que Paris et Pékin avaient pour “objectif commun” de trouver “une solution rapide à cette question”, afin de concentrer leurs “efforts sur la réalisation de partenariats et d’investissements pour l’avenir”.- Issue incertaine -Interrogé sur ce qui pourrait se produire au bout de ces trois mois de sursis, il a reconnu que l’issue était encore incertaine.”En fonction des résultats de l’enquête, les autorités chinoises prendront ou non des décisions et nous allons évidemment continuer à nous mobiliser à Paris comme à Pékin grâce au travail de notre ambassadeur et avec l’ensemble des parties prenantes”, a-t-il assuré. “C’est la dernière fois que la prolongation de trois mois peut avoir lieu. On le savait. Donc l’objectif reste toujours le même, s’éloigner définitivement de ces sanctions”, a déclaré à l’AFP Anthony Brun, président de l’Union générale des viticulteurs pour l’AOC Cognac (UGVC) et membre du comité permanent du BNIC.Évoquant un “sentiment partagé”, ce responsable veut tout de même voir dans cette annonce un “signal positif” mais espère surtout un “abandon définitif” des sanctions chinoises.La filière cognac (72.500 emplois en France) est ultra dépendante des exportations, qui représentent 98% de ses ventes, pour un montant de 3,35 milliards d’euros, avec comme premier client les États-Unis (38% des expéditions), devant la Chine (25%).Les taxes provisoires ont fait chuter de 60% les expéditions de l’alcool charentais vers la Chine depuis quatre mois.À l’automne, la Chine avait annoncé l’imposition de “mesures antidumping temporaires” sur les brandys importés de l’Union européenne (UE), dont le cognac, vues comme une riposte à une procédure similaire de Bruxelles sur les subventions aux voitures électriques produites en Chine.La semaine dernière, la filière du cognac avait exhorté l’État français et l’Union européenne à agir pour la “sauver” de la “catastrophe”.

Crise au Soudan du Sud: le vice-président assigné à résidence, un médiateur kényan à Juba

Le vice-président Riek Machar a été assigné à résidence, a confirmé vendredi le pouvoir sud-soudanais, alors qu’un médiateur kényan est à Juba pour tenter de résoudre la crise qui menace de replonger le Soudan du Sud dans la guerre civile.Un convoi de véhicules lourdement armés conduit par le ministre de la Défense et le chef de la sécurité nationale avait pénétré mercredi soir “de force dans la résidence du vice-président” à Juba et arrêté celui-ci, selon le parti de M. Machar.Mais alors que l’information agitait tant le pays que la communauté internationale, l’exécutif loyal au président Salva Kiir n’avait depuis deux jours pas dit un mot sur le sujet.Riek Machar a été “assigné à résidence”, accusé d’avoir “agité” ses “bases” pour qu’elles se rebellent contre le gouvernement et que le pays “retourne en guerre”, a expliqué vendredi le porte-parole et ministre de l’Information Michael Makuei Lueth.”Le gouvernement appelle le peuple du Soudan du Sud à rester calme”, a-t-il poursuivi dans un communiqué, alors que Juba paraissait tranquille vendredi.L’arrestation de Riek Machar par des forces loyales au président Kiir, après des semaines sous haute tension, font craindre un retour à la guerre civile dans le pays, encore fragilisé par une sanglante guerre civile entre des forces soutenant les deux hommes entre 2013 et 2018.- “Tromperie” -Au terme de ce conflit qui avait fait quelque 400.000 morts et quatre millions de déplacés, les deux factions étaient parvenues en 2018 à un fragile accord de partage du pouvoir… que l’assignation à résidence du vice-président semble anéantir.Jeudi, le parti de Riek Machar dénonçait “une tromperie, une rupture de promesse” par le camp de Salva Kiir, et a déclaré qu’il considérait comme abrogé l’accord de paix de 2018.”Plus que jamais, les dirigeants du Soudan du Sud doivent entendre un message clair, unifié et retentissant: déposez les armes, placez la population du Soudan du Sud au-dessus de tout”, a lancé le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres vendredi, regrettant que le peuple sud-soudanais n’ait pas le “leadership qu’il “mérite”.L’Union européenne s’est de son côté dite vendredi “vivement préoccupée” par l’arrestation de Riek Machar, appelant Salva Kiir à “revenir sur cette action et à apaiser la situation dans le pays”.C’est dans ces circonstances que l’ex-Premier ministre kényan Raila Odinga, 80 ans, est “arrivé aujourd’hui” vendredi dans la capitale sud-soudanaise, a déclaré son porte-parole Dennis Onyango à l’AFP.Le président kényan William Ruto, qui préside la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), avait annoncé jeudi l’envoi d’un médiateur dans le plus jeune pays du monde pour tenter d’y “désamorcer” la situation. La décision avait été prise après un “entretien téléphonique avec le président Salva Kiir” et des consultations avec le président ougandais Yoweri Museveni et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, avait précisé le chef d’État kényan.  Le non-respect de l’accord de paix “conduira à un retour catastrophique” à la guerre et menace “des millions de vies”, a prévenu jeudi la commission de l’ONU chargée de documenter les violations des droits humains dans le pays.- Juba calme -Juba, qui s’était réveillé jeudi au son des tirs d’artillerie, semblait néanmoins calme vendredi avec ses magasins ouverts et des passants dans les rues, a constaté un correspondant de l’AFP. Mais une forte présence militaire est toujours visible devant la résidence de M. Machar, dont un tank.Selon des experts, le président Kiir, 73 ans, cherche depuis des mois à assurer sa succession et à affaiblir politiquement M. Machar. Depuis février, plus de 20 alliés politiques et militaires de ce dernier ont été arrêtés, dont certains sont détenus au secret.Depuis la déclaration d’indépendance d’avec le Soudan en 2011, aucune élection présidentielle n’a été organisée au Soudan du Sud, pays parmi les plus pauvres au monde malgré d’importantes ressources pétrolières.Le gouvernement britannique, qui avait réduit ses effectifs diplomatiques au strict minimum, a exhorté jeudi soir ses ressortissants à quitter “immédiatement” le pays.L’Allemagne et la Norvège ont fermé leurs ambassades à Juba. Les États-Unis ont également réduit leurs effectifs au strict minimum, et appelé leurs ressortissants à quitter le pays. Le chef de la mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss) avait dénoncé cette semaine des attaques indiscriminées contre les civils, notamment dans le nord-est du pays.Des affrontements s’y déroulent depuis des semaines entre notamment les forces fédérales loyales au président Salva Kiir et une “Armée blanche”, milice accusée par le pouvoir de collaborer avec le premier vice-président Riek Machar.

Crise au Soudan du Sud: le vice-président assigné à résidence, un médiateur kényan à Juba

Le vice-président Riek Machar a été assigné à résidence, a confirmé vendredi le pouvoir sud-soudanais, alors qu’un médiateur kényan est à Juba pour tenter de résoudre la crise qui menace de replonger le Soudan du Sud dans la guerre civile.Un convoi de véhicules lourdement armés conduit par le ministre de la Défense et le chef de la sécurité nationale avait pénétré mercredi soir “de force dans la résidence du vice-président” à Juba et arrêté celui-ci, selon le parti de M. Machar.Mais alors que l’information agitait tant le pays que la communauté internationale, l’exécutif loyal au président Salva Kiir n’avait depuis deux jours pas dit un mot sur le sujet.Riek Machar a été “assigné à résidence”, accusé d’avoir “agité” ses “bases” pour qu’elles se rebellent contre le gouvernement et que le pays “retourne en guerre”, a expliqué vendredi le porte-parole et ministre de l’Information Michael Makuei Lueth.”Le gouvernement appelle le peuple du Soudan du Sud à rester calme”, a-t-il poursuivi dans un communiqué, alors que Juba paraissait tranquille vendredi.L’arrestation de Riek Machar par des forces loyales au président Kiir, après des semaines sous haute tension, font craindre un retour à la guerre civile dans le pays, encore fragilisé par une sanglante guerre civile entre des forces soutenant les deux hommes entre 2013 et 2018.- “Tromperie” -Au terme de ce conflit qui avait fait quelque 400.000 morts et quatre millions de déplacés, les deux factions étaient parvenues en 2018 à un fragile accord de partage du pouvoir… que l’assignation à résidence du vice-président semble anéantir.Jeudi, le parti de Riek Machar dénonçait “une tromperie, une rupture de promesse” par le camp de Salva Kiir, et a déclaré qu’il considérait comme abrogé l’accord de paix de 2018.”Plus que jamais, les dirigeants du Soudan du Sud doivent entendre un message clair, unifié et retentissant: déposez les armes, placez la population du Soudan du Sud au-dessus de tout”, a lancé le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres vendredi, regrettant que le peuple sud-soudanais n’ait pas le “leadership qu’il “mérite”.L’Union européenne s’est de son côté dite vendredi “vivement préoccupée” par l’arrestation de Riek Machar, appelant Salva Kiir à “revenir sur cette action et à apaiser la situation dans le pays”.C’est dans ces circonstances que l’ex-Premier ministre kényan Raila Odinga, 80 ans, est “arrivé aujourd’hui” vendredi dans la capitale sud-soudanaise, a déclaré son porte-parole Dennis Onyango à l’AFP.Le président kényan William Ruto, qui préside la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), avait annoncé jeudi l’envoi d’un médiateur dans le plus jeune pays du monde pour tenter d’y “désamorcer” la situation. La décision avait été prise après un “entretien téléphonique avec le président Salva Kiir” et des consultations avec le président ougandais Yoweri Museveni et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, avait précisé le chef d’État kényan.  Le non-respect de l’accord de paix “conduira à un retour catastrophique” à la guerre et menace “des millions de vies”, a prévenu jeudi la commission de l’ONU chargée de documenter les violations des droits humains dans le pays.- Juba calme -Juba, qui s’était réveillé jeudi au son des tirs d’artillerie, semblait néanmoins calme vendredi avec ses magasins ouverts et des passants dans les rues, a constaté un correspondant de l’AFP. Mais une forte présence militaire est toujours visible devant la résidence de M. Machar, dont un tank.Selon des experts, le président Kiir, 73 ans, cherche depuis des mois à assurer sa succession et à affaiblir politiquement M. Machar. Depuis février, plus de 20 alliés politiques et militaires de ce dernier ont été arrêtés, dont certains sont détenus au secret.Depuis la déclaration d’indépendance d’avec le Soudan en 2011, aucune élection présidentielle n’a été organisée au Soudan du Sud, pays parmi les plus pauvres au monde malgré d’importantes ressources pétrolières.Le gouvernement britannique, qui avait réduit ses effectifs diplomatiques au strict minimum, a exhorté jeudi soir ses ressortissants à quitter “immédiatement” le pays.L’Allemagne et la Norvège ont fermé leurs ambassades à Juba. Les États-Unis ont également réduit leurs effectifs au strict minimum, et appelé leurs ressortissants à quitter le pays. Le chef de la mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss) avait dénoncé cette semaine des attaques indiscriminées contre les civils, notamment dans le nord-est du pays.Des affrontements s’y déroulent depuis des semaines entre notamment les forces fédérales loyales au président Salva Kiir et une “Armée blanche”, milice accusée par le pouvoir de collaborer avec le premier vice-président Riek Machar.

Le cabinet d’un avocat fiscaliste perquisitionné dans une enquête sur un milliardaire russe

Le cabinet d’un avocat fiscaliste parisien a été perquisitionné en décembre 2024 dans le cadre de l’enquête sur un dispositif fiscal accordé à un milliardaire russe, Souleïman Kerimov, a indiqué vendredi le parquet à l’AFP confirmant une information de Mediapart.Dans le cadre de cette information judiciaire ouverte en 2014 à Nice initialement sur des soupçons de blanchiment immobilier visant Souleïman Kerimov, le ministère de l’Economie et des Finances a été perquisitionné jeudi. Ces “perquisitions devraient permettre de comprendre le dispositif fiscal” ayant concerné des villas de luxe sur la Côte d’Azur, “pour un enjeu estimé à plus de 38 millions d’euros”, avait précisé le parquet. Ces villas étaient “déclarées sous des prête-noms afin de dissimuler le véritable propriétaire de nationalité russe”.Selon le Monde, les enquêteurs s’intéressent à un accord conclu entre le milliardaire et l’administration fiscale française en 2019.Avec un patrimoine estimé à plus de 16 milliards de dollars par le classement Forbes 2020, M. Kerimov, originaire du Daguestan, est l’un des hommes les plus riches de Russie. Il figure sur la liste des personnes sous sanctions de l’Union européenne dont les avoirs doivent être gelés depuis le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine le 24 février 2022.L’avocat fiscaliste, perquisitionné le 16 décembre 2024, représente la société suisse Swiru Holding, soupçonné d’être l’une des sociétés écran utilisées pour l’achat de villas.La société Swiru Holding, créée en 1996, a payé 1,4 million d’euros d’amende dans le cadre d’une convention judiciaire d’intérêt public (Cjip) à Nice en mai 2020 pour que cessent les poursuites de complicité de fraude fiscale.La procédure portait sur l’acquisition de la villa “Hier” en 2008: Swiru Holding avait versé aux vendeurs 35 millions d’euros alors que le prix du bien immobilier était fixé à 127 millions d’euros.Un montage financier avait ainsi permis de dissimuler 92 millions d’euros et donc de se soustraire au paiement de taxes et des impôts.La société avait été mise en examen en novembre 2019. Elle a régularisé sa situation auprès de l’administration fiscale en payant 10,3 millions d’euros en décembre 2019.M. Kerimov avait, lui, obtenu l’annulation de sa mise en examen pour complicité de fraude fiscale aggravée en novembre 2019.

Le cabinet d’un avocat fiscaliste perquisitionné dans une enquête sur un milliardaire russe

Le cabinet d’un avocat fiscaliste parisien a été perquisitionné en décembre 2024 dans le cadre de l’enquête sur un dispositif fiscal accordé à un milliardaire russe, Souleïman Kerimov, a indiqué vendredi le parquet à l’AFP confirmant une information de Mediapart.Dans le cadre de cette information judiciaire ouverte en 2014 à Nice initialement sur des soupçons de blanchiment immobilier visant Souleïman Kerimov, le ministère de l’Economie et des Finances a été perquisitionné jeudi. Ces “perquisitions devraient permettre de comprendre le dispositif fiscal” ayant concerné des villas de luxe sur la Côte d’Azur, “pour un enjeu estimé à plus de 38 millions d’euros”, avait précisé le parquet. Ces villas étaient “déclarées sous des prête-noms afin de dissimuler le véritable propriétaire de nationalité russe”.Selon le Monde, les enquêteurs s’intéressent à un accord conclu entre le milliardaire et l’administration fiscale française en 2019.Avec un patrimoine estimé à plus de 16 milliards de dollars par le classement Forbes 2020, M. Kerimov, originaire du Daguestan, est l’un des hommes les plus riches de Russie. Il figure sur la liste des personnes sous sanctions de l’Union européenne dont les avoirs doivent être gelés depuis le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine le 24 février 2022.L’avocat fiscaliste, perquisitionné le 16 décembre 2024, représente la société suisse Swiru Holding, soupçonné d’être l’une des sociétés écran utilisées pour l’achat de villas.La société Swiru Holding, créée en 1996, a payé 1,4 million d’euros d’amende dans le cadre d’une convention judiciaire d’intérêt public (Cjip) à Nice en mai 2020 pour que cessent les poursuites de complicité de fraude fiscale.La procédure portait sur l’acquisition de la villa “Hier” en 2008: Swiru Holding avait versé aux vendeurs 35 millions d’euros alors que le prix du bien immobilier était fixé à 127 millions d’euros.Un montage financier avait ainsi permis de dissimuler 92 millions d’euros et donc de se soustraire au paiement de taxes et des impôts.La société avait été mise en examen en novembre 2019. Elle a régularisé sa situation auprès de l’administration fiscale en payant 10,3 millions d’euros en décembre 2019.M. Kerimov avait, lui, obtenu l’annulation de sa mise en examen pour complicité de fraude fiscale aggravée en novembre 2019.