Bardella à Jérusalem: l’extrême droite française affiche son soutien à Israël

“La menace islamiste, elle est votre ennemie, tout autant qu’elle constitue notre péril le plus existentiel”, a déclaré Jordan Bardella jeudi devant des centaines de personnes réunies à Jérusalem pour une conférence sur l’antisémitisme organisée par le gouvernement israélien.Cette grande réunion a suscité des débats dans la communauté juive, surtout hors d’Israël, car elle associait justement des figures de mouvements considérés comme liés à des idées antisémites, à des acteurs de longue date de la lutte contre ces idées.Des médias israéliens ont fait état de désistements d’invités qui, à l’instar du grand rabbin du Royaume-Uni, Ephraïm Mirvis, du chef de la Ligue antidiffamation (ADL), Jonathan Greenblatt, ou de l’intellectuel français, Bernard-Henri Lévy, disent ne pas vouloir s’afficher avec l’extrême droite.Mais c’est un accueil très chaleureux qui a été réservé au jeune président du Rassemblement national (RN), notamment de la part du ministre israélien de la Diaspora, Amichai Chikli, principal promoteur de l’évènement.D’autres représentants de l’extrême droite, essentiellement des eurodéputés dont la française Marion Maréchal ou la hongroise du Fidesz Kinga Gal, avaient répondu présent à l’invitation de M. Chikli, y compris le dirigeant serbe Milorad Dodik qui assistait à la conférence alors que la justice bosnienne a émis jeudi un mandat d’arrêt international contre ce chef politique soupçonné d’attaque contre l’ordre constitutionnel.- “Islamisme” -Premier dirigeant du RN à être officiellement invité par le gouvernement israélien, M. Bardella a insisté dans un discours généreusement applaudi sur le “lien” entre “la montée de l’islamisme, la recrudescence de l’antisémitisme et le phénomène migratoire qui fracture toutes les sociétés occidentales”.”Aujourd’hui, cette haine (l’antisémitisme, NDLR) refait surface (…) par l’intermédiaire de porte-parole islamistes radicaux au Yémen, au Liban, à Gaza”, a abondé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dans son discours de clôture.L’extrême gauche, l’immigration, et l’islamisme ont été présentés par de nombreux intervenants comme les racines de l’antisémitisme, en particulier en Europe, soulignant une convergence entre des mouvements considérés comme réactionnaires ou conservateurs, et des personnalités de la droite israélienne.Au cours de ses visites et entretiens, M. Bardella a répété qu’Israël et la France avaient “les mêmes adversaires”, établissant un parallèle entre l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas dans le sud du pays le 7 octobre 2023 et les attentats jihadistes de 2015 en France.Avant de visiter mercredi le mémorial de la Shoah, Yad Vashem, il s’était rendu sur des sites de l’attaque sans précédent du Hamas. Alors tout proche de Gaza, un territoire ravagé par presque 18 mois de guerre avec Israël, le président du RN s’est refusé à tout commentaire “sur des opérations militaires qui sont en cours”.- Rupture -Depuis son arrivée en Israël, le jeune chef de parti a également multiplié les déclarations marquant une rupture avec le passé du RN, dont le fondateur Jean-Marie Le Pen, régulièrement condamné par les tribunaux français pour avoir notamment renvoyé la Shoah à un “détail” de l’Histoire.Dans son discours lors de la conférence, il a même déclaré que son parti était “le meilleur bouclier” pour la communauté juive française.Interrogé en marge d’une visite sur les accusations d’antisémitisme portant sur son parti, M. Bardella a dit qu’il “ne (faisait) pas de la politique dans le rétroviseur”.La cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, avait pris ses distances avec son père, exclu du parti en 2015 pour ses propos niant la Shoah.M. Bardella est invité par M. Chikli, qu’il avait déjà rencontré en février aux Etats-Unis lors d’un grand rassemblement de la droite américaine.Ce dernier, membre du Likoud, le parti de M. Netanyahu, est l’un des ministres les plus à droite du gouvernement israélien.Qualifiant sa visite “d’historique”, M. Bardella a estimé qu’elle “consacr(ait) l’importance du ‘mouvement patriote’ en France et en Europe” – en référence à son groupe d’élus d’extrême droite au Parlement européen.”Ce déplacement est très important dans l’histoire du parti”, souligne à l’AFP un cadre du RN, qui relève “un gros travail de fond de Marine Le Pen et de Louis Aliot”, le vice-président du mouvement et maire de Perpignan, accompagnant M. Bardella lors de ce voyage. Marine Le Pen a elle aussi noué des contacts avec Israël lors d’un rassemblement des extrêmes droites européennes à Madrid en février.”Quand bien même Israël est un allié, il faut faire attention”, met néanmoins en garde un député RN: “Nous, on ne veut pas que Gaza soit une nouvelle Riviera”.lbs-pab-crb-bur/mib/hme

Malnutrition: à l’heure du repli américain, Macron rappelle “la nécessité de ce combat”

Le président français Emmanuel Macron a souligné jeudi la “nécessité (du) combat” contre la malnutrition, dans un contexte d’incertitude sur les financements de l’aide au développement dans de nombreux pays, à commencer par les Etats-Unis de Donald Trump.”Je sais combien vous traversez un moment difficile”, a-t-il déclaré devant un panel d’organisations internationales réunies au Quai d’Orsay aux côtés d’entreprises jeudi soir, à l’occasion d’un “sommet nutrition pour la croissance.” Tenu pour la première fois à Londres en 2012 et organisé à tour de rôle par les pays hôtes des Jeux olympiques, ce sommet vise à soutenir la mobilisation à l’égard d’un enjeu aigu qui recueille pourtant moins de 1% de l’aide au développement.Emmanuel Macron a dit jeudi que la France avait prévu “750 millions d’euros” consacrés à des projets favorisant la nutrition, portés par l’Agence française de développement (AFD) et l’aide alimentaire programmée (AAP) du ministère des Affaires étrangères.Entre la faim, la sous-nutrition, mais aussi le surpoids et les maladies liées à une alimentation transformée manquant de nutriments, plus de 2,8 milliards de personnes souffrent de malnutrition dans le monde, au Sud comme au Nord, selon la FAO.Ce sommet intervient alors que le président américain, Donald Trump, a décidé le quasi-démantèlement de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), qui disposait d’un budget annuel de 42,8 milliards de dollars et représentait à elle seule 42% de l’aide humanitaire déboursée dans le monde.La situation était déjà tendue, avec une aide publique au développement en recul dans de nombreux pays dont l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas, la France et le Royaume-Uni, dans un contexte de difficultés économiques ou d’accroissement des dépenses militaires.En 2025, au moins 14 millions d’enfants victimes de malnutrition pourraient ne pas avoir accès à l’aide dont ils ont besoin en raison des coupes drastiques dans l’aide internationale, a mis en garde l’Unicef mercredi.Pour l’Union européenne, Hadja Lahbib, commissaire à la gestion des crises, chargée notamment de la coopération internationale et de l’aide humanitaire, a annoncé jeudi “un nouvel engagement de 3,4 milliards d’euros pour la période 2024-27 (…) pour renforcer notre combat mondial contre la malnutrition”.- Le Lesotho “existe” -Depuis les années 1990, la lutte contre la malnutrition avait progressé: les retards de croissance ont baissé de 45%. Mais depuis le Covid et son impact sur les systèmes alimentaires et sanitaires, les progrès ont marqué le pas.Le taux de faible poids à la naissance stagne, le taux d’anémie des femmes en âge de procréer augmente et l’obésité explose, dans les pays riches mais aussi à faible revenu, souligne la Banque mondiale.Selon l’Unicef, 36 millions d’enfants de moins de cinq ans souffraient de malnutrition aiguë en 2022 et 148 millions présentaient un retard de croissance.Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, le manque à gagner pour le produit intérieur brut (PIB) est estimé entre 11% et 20%. A l’inverse, 100 millions d’euros d’aide publique investis contre la malnutrition, c’est 2,3 milliards d’euros de PIB générés sur 20 ans, selon la Banque mondiale.La nutrition est le premier levier du développement, a déclaré jeudi le roi Letsie III du Lesotho, décrivant combien la malnutrition affecte la santé mais aussi le développement cognitif, l’éducation et, finalement, le développement d’un pays.”Dans un monde où les ressources deviennent plus rares, nous devons nous focaliser sur les défis les plus essentiels et les solutions qui marchent. Pour l’Afrique, les besoins en nutrition doivent être notre objectif numéro un”, a ajouté le roi du Lesotho.Le Lesotho avait été qualifié par Donald Trump début mars de pays dont “personne n’a jamais entendu parler”.”Quand on vous entend, on est à près sûr que votre pays existe,” a rétorqué jeudi Emmanuel Macron après le discours du roi du Lesotho.Des organisations philanthropiques ont annoncé à l’occasion du sommet de nouveaux financements pour un montant total d’1,25 milliard de dollars.Parmi ces organisations, la coalition Stronger Foundations ou la fondation Rockefeller, qui va apporter 100 millions de dollars pour aider aux repas scolaires.

Malnutrition: à l’heure du repli américain, Macron rappelle “la nécessité de ce combat”

Le président français Emmanuel Macron a souligné jeudi la “nécessité (du) combat” contre la malnutrition, dans un contexte d’incertitude sur les financements de l’aide au développement dans de nombreux pays, à commencer par les Etats-Unis de Donald Trump.”Je sais combien vous traversez un moment difficile”, a-t-il déclaré devant un panel d’organisations internationales réunies au Quai d’Orsay aux côtés d’entreprises jeudi soir, à l’occasion d’un “sommet nutrition pour la croissance.” Tenu pour la première fois à Londres en 2012 et organisé à tour de rôle par les pays hôtes des Jeux olympiques, ce sommet vise à soutenir la mobilisation à l’égard d’un enjeu aigu qui recueille pourtant moins de 1% de l’aide au développement.Emmanuel Macron a dit jeudi que la France avait prévu “750 millions d’euros” consacrés à des projets favorisant la nutrition, portés par l’Agence française de développement (AFD) et l’aide alimentaire programmée (AAP) du ministère des Affaires étrangères.Entre la faim, la sous-nutrition, mais aussi le surpoids et les maladies liées à une alimentation transformée manquant de nutriments, plus de 2,8 milliards de personnes souffrent de malnutrition dans le monde, au Sud comme au Nord, selon la FAO.Ce sommet intervient alors que le président américain, Donald Trump, a décidé le quasi-démantèlement de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), qui disposait d’un budget annuel de 42,8 milliards de dollars et représentait à elle seule 42% de l’aide humanitaire déboursée dans le monde.La situation était déjà tendue, avec une aide publique au développement en recul dans de nombreux pays dont l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas, la France et le Royaume-Uni, dans un contexte de difficultés économiques ou d’accroissement des dépenses militaires.En 2025, au moins 14 millions d’enfants victimes de malnutrition pourraient ne pas avoir accès à l’aide dont ils ont besoin en raison des coupes drastiques dans l’aide internationale, a mis en garde l’Unicef mercredi.Pour l’Union européenne, Hadja Lahbib, commissaire à la gestion des crises, chargée notamment de la coopération internationale et de l’aide humanitaire, a annoncé jeudi “un nouvel engagement de 3,4 milliards d’euros pour la période 2024-27 (…) pour renforcer notre combat mondial contre la malnutrition”.- Le Lesotho “existe” -Depuis les années 1990, la lutte contre la malnutrition avait progressé: les retards de croissance ont baissé de 45%. Mais depuis le Covid et son impact sur les systèmes alimentaires et sanitaires, les progrès ont marqué le pas.Le taux de faible poids à la naissance stagne, le taux d’anémie des femmes en âge de procréer augmente et l’obésité explose, dans les pays riches mais aussi à faible revenu, souligne la Banque mondiale.Selon l’Unicef, 36 millions d’enfants de moins de cinq ans souffraient de malnutrition aiguë en 2022 et 148 millions présentaient un retard de croissance.Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, le manque à gagner pour le produit intérieur brut (PIB) est estimé entre 11% et 20%. A l’inverse, 100 millions d’euros d’aide publique investis contre la malnutrition, c’est 2,3 milliards d’euros de PIB générés sur 20 ans, selon la Banque mondiale.La nutrition est le premier levier du développement, a déclaré jeudi le roi Letsie III du Lesotho, décrivant combien la malnutrition affecte la santé mais aussi le développement cognitif, l’éducation et, finalement, le développement d’un pays.”Dans un monde où les ressources deviennent plus rares, nous devons nous focaliser sur les défis les plus essentiels et les solutions qui marchent. Pour l’Afrique, les besoins en nutrition doivent être notre objectif numéro un”, a ajouté le roi du Lesotho.Le Lesotho avait été qualifié par Donald Trump début mars de pays dont “personne n’a jamais entendu parler”.”Quand on vous entend, on est à près sûr que votre pays existe,” a rétorqué jeudi Emmanuel Macron après le discours du roi du Lesotho.Des organisations philanthropiques ont annoncé à l’occasion du sommet de nouveaux financements pour un montant total d’1,25 milliard de dollars.Parmi ces organisations, la coalition Stronger Foundations ou la fondation Rockefeller, qui va apporter 100 millions de dollars pour aider aux repas scolaires.

Cinq blessés dans une attaque au couteau à Amsterdam

Cinq personnes ont été blessées, dont deux grièvement, jeudi à Amsterdam après une agression au couteau et un suspect a été placé en garde à vue, a annoncé la police.La police avait auparavant donné un bilan de quatre blessés graves, la confusion résultant du fait que le suspect a également été blessé dans l’incident.Aucune information n’a été donnée dans l’immédiat sur un éventuel mobile, alors que l’enquête se poursuit.”Cet après-midi, vers 15H50 (14H50 GMT), une agression à l’arme blanche a eu lieu dans la (rue) Sint Nicolaasstraat”, a déclaré un porte-parole de la police aux journalistes. “Un suspect a été arrêté, qui a également été blessé”, a-t-il ajouté.”Mise à jour: dans l’attaque au couteau cet après-midi, il n’y a pas eu quatre mais cinq personnes blessées. En plus, le suspect lui-même est également blessé”, a relevé ensuite la police d’Amsterdam dans un communiqué sur X.Un passant a maîtrisé le suspect qui a été blessé à la jambe, selon la police.Le suspect “reçoit des soins médicaux et sera interrogé ultérieurement”, a indiqué le porte-parole. Les deux personnes grièvement blessées sont actuellement soignées à l’hôpital, selon la police. La police a indiqué avoir déployé un cordon de sécurité autour du lieu de l’incident, près de la place centrale du Dam.”Nous ne disposons actuellement d’aucune information sur la cause ou le mobile de l’incident au couteau. Cela fait partie de notre enquête”, a reconnu la police.Malgré l’évacuation des blessés, la présence de forces de l’ordre ainsi que d’ambulances restait importante, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.Les premières images de l’agence de presse locale ANP ont montré un blessé transporté sur une civière puis chargé à l’arrière d’une ambulance. Un hélicoptère de secours a également atterri sur la place du Dam pour venir en aide aux victimes.La police a appelé toute personne ayant des images de l’incident à les transmettre comme preuve.Le média local Het Parool a cité un témoin, Marco Schoenmaeckers, qui a déclaré avoir vu l’une des victimes: “J’ai vu un couteau d’au moins 10 centimètres sortir du dos de la jeune fille, entre ses épaules.”

Explosive Pooran powers Lucknow to IPL win over Hyderabad

Nicholas Pooran slammed 70 off 26 balls as Lucknow Super Giants easily chased down a target of 191 to beat Sunrisers Hyderabad on Thursday for their first win of the new IPL season.Pooran’s power-packed innings featured six fours and six sixes, as the West Indies batsman ruthlessly took the attack to the opposition on a flat Hyderabad pitch.Lucknow, captained by the most expensive player in the IPL, India’s Rishabh Pant, lost Aiden Markram early before Mitchell Marsh (52) and Pooran put on 116 for the second wicket in barely seven overs together.Pooran eventually fell lbw to Australia captain Pat Cummins, leaving his team on 120-2 in the ninth over.Pant walked in with Lucknow well positioned but made a scratchy run-a-ball 15 before miscuing a full toss from Harshal Patel, following Marsh back after he was removed earlier by his international team-mate Cummins.Lucknow also lost Ayush Badoni cheaply but Abdul Samad hit an unbeaten 22 off eight deliveries to help them cruise to victory with 23 balls remaining.Lucknow had won the toss and restricted Hyderabad to 190-9 despite a brisk 47 at the top of the order from Travis Head.Shardul Thakur, who wasn’t initially picked up by any franchise and only received a call-up from Lucknow as an injury replacement, finished with his best IPL figures. Thakur took 4-34 and landed a key double blow by dismissing opener Abhishek Sharma (6) and Ishan Kishan (0) with successive balls in the third over. Head steadied the innings after Hyderabad slipped to 15-2 before a searing Prince Yadav delivery rearranged his stumps. Thakur, who won the player-of-the-match award, complained that the “bowlers get very little (help) on these kind of pitches” in the IPL. “Even in the last game pre-match I said that pitches should be prepared in such a way that the game hangs in the balance for batters and bowlers. Especially after the ‘impact player’ rule, it’s not fair on the bowlers,” he complained.Several Hyderabad batsmen made starts but couldn’t go on, with Nitish Kumar Reddy contributing 32 and Aniket Verma blasting a quick 36 after Heinrich Klaasen (17) was run out in bizarre fashion at the non-striker’s end.As Yadav attempted to take a low return catch offered by Reddy, he deflected the ball onto the stumps with Klaasen out of his crease. Cummins dispatched three of the four balls he faced over the rope in a whirlwind knock of 18, but it came in vain as Hyderabad suffered their first loss.Pant said that the win was “definitely a big relief”. “We don’t want to get too high after winning and too low after losing, taking it one match at a time,” said Pant. He also praised Pooran, insisting the team “just want to give freedom to him. I like that freedom too. But we’ve just told him to go express himself and he’s batting phenomenally for us”. 

Au procès des faux meubles XVIIIe, l’examen de conscience du marché de l’art

Des antiquaires notables jusqu’au château de Versailles, tous n’y ont vu que du feu: en dupant les meilleurs spécialistes, l’affaire des faux meubles XVIIIe, jugée cette semaine au tribunal de Pontoise, interroge les fondements même du marché de l’art, basé sur l’authenticité présumée d’objets historiques.En 2006, le cabinet Dillée, experts et courtiers en art depuis trois générations, propose à la galerie Kraemer, antiquaires depuis cinq générations, une paire de chaises de l’illustre menuisier Louis Delanois pour le salon de compagnie à Versailles de Mme du Barry, dernière favorite de Louis XV à Versailles. Une “commande mythique” qui intéresse vivement les Kraemer, maison parmi les plus élitistes de Paris.”On nous a dit que ça venait d’une dame âgée à Neuilly. Mais ce genre de choses on y prête peu attention, la provenance récente. C’est l’origine qui est importante. L’important c’est 1769, Delanois, la comtesse du Barry !” s’émerveille jeudi à la barre Laurent Kraemer, sévère président de cette enseigne familiale.Ces antiquaires l’ignorent encore mais ils acquièrent là des faux réalisés de main de maître par un menuisier du faubourg Saint-Antoine et l’expert référence du mobilier royal du XVIIIe, deux sommités de ce petit milieu aussi érudit que mercantile. Ce qui vaut à la galerie de comparaître à leurs côtés devant la justice du Val-d’Oise, accusée de vérifications insuffisantes.Achetée 200.000 euros en liquide, la paire Delanois est classée trésor national et revendue deux ans plus tard 840.000 euros par les Kraemer au château de Versailles.Un peu plus tard, même scénario. Une paire de chaises pour le pavillon du Belvédère de Versailles, portant une marque au fer du garde-meuble de Marie-Antoinette, est achetée par les Kraemer 200.000 euros, proposée à la vente à 3,5 millions d’euros et cédée en 2015 pour 2 millions à un prince du Qatar. Un faux du même duo, là encore.”Pour un antiquaire, on achète 200.000 euros, c’est une grosse somme. Mais nous pouvons les garder là 10, 20, 30, 40, 50, 60, 70, 80 ans. Nous prenons le risque de les garder en attendant que cela prenne de la valeur mais ça n’est pas garanti”, justifie Laurent Kraemer au sujet de ces marges faramineuses.- Epidémie de faux -Sa galerie se décrit comme “paranoïaque” sur l’authenticité des objets qu’elle vend, soucieuse de sa “réputation” sur ce marché réservé à une poignée de milliardaires et de monuments historiques. Elle soutient avoir fait toutes les vérifications possibles et plaide avoir été dupée par des faux “extraordinaires”, “fabuleusement faits”.”Nous sommes confrontés à longueur de vie à des objets qui sont des faux, des faux moyennement faits, qui ne passent pas du tout la barre d’un examen même relativement rapide. Notre métier, notre talent est de ne pas les acheter”, explique à la barre l’antiquaire de 68 ans, mocassins noirs, costume dépareillé.L’audience jette en pleine lumière ce monde discret, feutré, où les litiges se règlent normalement derrière des portes closes. Les experts s’y avèrent souvent porter la double casquette de courtiers ou marchands, avec un intérêt financier propre.La défense ironise sur les expertises réalisées durant l’instruction qui concluent que l’inauthenticité de leurs meubles aurait dû sauter aux yeux, un constat postérieur aux aveux des faussaires. Ainsi, argue un rapport, les “arasements en biais” sur les chaises Delanois démontrent qu’elles étaient fausses.”C’est une grosse erreur de toutes les expertises qui ont été faites. Il y a plein de détails qui ont été un peu foireux. Si moi j’ai fait des arasements en biais, c’est parce que Delanois a fait des arasements en biais”, s’offusque leur auteur, le menuisier Bruno Desnoues, très sourcilleux sur la qualité de ses faux.”Ne pas savoir ça, ça discrédite tout le reste, c’est enfantin”, fulmine de concert Laurent Kraemer, “c’est une série mondialement connue”. “Quand on connaît le résultat du tiercé, c’est facile…”La révélation de cette affaire au mitan des années 2010 a plongé dans une crise existentielle le marché du mobilier royal du XVIIIe. D’autant que de nombreux faux sièges royaux s’étaient mis à circuler dans le milieu depuis quelques années, selon un ancien conservateur de Versailles.Mais Bill Pallot, le faussaire en costume trois-pièces par qui tout est arrivé, remarque que les affaires ont bien vite repris. “Le marché n’est pas du tout déstabilisé sur les sièges. Maintenant il se porte même beaucoup mieux qu’avant”, pointe-t-il, sourire goguenard en coin.

Sudan paramilitaries vow ‘no surrender’ after Khartoum setback

Sudan’s paramilitary Rapid Support Forces vowed on Thursday there would be “no retreat and no surrender” after rival troops of the regular army retook nearly all of central Khartoum.From inside the recaptured presidential palace, Sudan’s army chief Abdel Fattah al-Burhan, at war with his former deputy, RSF commander Mohamed Hamdan Daglo since April 2023, had on Wednesday declared the capital “free” from the RSF.But in its first direct comment since the army retook what remains of the capital’s state institutions this week, the RSF said: “Our forces have not lost any battle, but have repositioned.”Our forces will continue to defend the homeland’s soil and secure a decisive victory. There will be no retreat or surrender,” it said.”We will deliver crushing defeats to the enemy on all fronts.”AFP could not independently confirm the RSF’s remaining positions in the capital. The war has killed tens of thousands of people and uprooted more than 12 million, according to UN figures.It has also split Africa’s third-largest country in two, with the army holding the north and east while the RSF controls parts of the south and nearly all of the vast western region of Darfur, which borders Chad.On Wednesday, the army cleared Khartoum airport of RSF fighters and encircled their last major stronghold in the Khartoum area, just south of the city centre.An army source told AFP that RSF fighters were fleeing across the Jebel Awliya bridge, their only way out of greater Khartoum.A successful withdrawal could link the RSF’s Jebel Awliya troops to its positions west of the city and then to its strongholds in Darfur hundreds of kilometres (miles) away.On Wednesday, hours after Burhan arrived in the presidential palace for the first time in two years, the RSF announced a “military alliance” with a rebel group, which controls much of South Kordofan state and parts of Blue Nile bordering Ethiopia.The Sudan People’s Liberation Movement-North, led by Abdelaziz al-Hilu, had clashed with both sides, before signing a political charter with the RSF last month to establish a rival government.- ‘No desire’ to govern -Following a year and a half of defeats at the hands of the RSF, the army began pushing through central Sudan towards Khartoum late last year.Analysts have blamed the RSF’s losses on strategic blunders, internal divisions and dwindling supplies.Since the army recaptured the presidential palace on Friday, witnesses and activists have reported RSF fighters in retreat across the capital.The army’s gains have been met with celebrations in its wartime headquarters in the Red Sea coastal city of Port Sudan, where displaced Sudanese rejoiced at the prospect of finally returning to Khartoum.”God willing, we’re going home, we’ll finally celebrate Eid in our own homes,” Khartoum native Motaz Essam told AFP, ululations and fireworks echoing around him.Burhan, Sudan’s de facto leader since he ousted civilian politicians from power in a 2021 coup, said on Wednesday the army was looking to form a technocratic government and had “no desire to engage in political work”.”The armed forces are working to create the conditions for an elected civilian government,” Burhan said in a meeting with Germany’s envoy to the Horn of Africa, Heiko Nitzschke, according to a statement from Burhan’s office.The RSF has its origins in the Janjaweed militia unleashed by then strongman Omar al-Bashir more than two decades ago in Darfur.Like the army, the RSF has sought to position itself as the guardian of Sudan’s democratic uprising which ousted Bashir in 2019.The United States has imposed sanctions on both sides. It accused the army of attacks on civilians and said the RSF had “committed genocide”.Burhan and Daglo, in the fragile political transition that followed Bashir’s overthrow, forged an alliance which saw both rise to prominence. Then a bitter power struggle over the potential integration of the RSF into the regular army erupted into all-out war.

Sundance film festival moving to Boulder, Colorado

Sundance, the highly influential US film festival co-founded by Robert Redford, is moving to a new home in Colorado, organizers said Thursday.For the past four decades, Sundance has been held each winter in Utah’s Park City, launching the year’s hottest independent movies in the swanky Rocky Mountain ski town amid freezing temperatures at an altitude of 7,000 feet (2,150 meters).But as the festival has grown in scale and importance, many attendees have complained it has become prohibitively expensive to attend. Many locals also dread the annual influx of Hollywood bigwigs and the accompanying gridlock caused by fleets of luxury SUVs.Talks about a new destination have been ongoing for years, with more than 100 locations initially expressing interest in hosting Sundance. From a final shortlist of three candidates, Boulder in Colorado beat out rival bids from Utah’s Salt Lake City and Ohio’s Cincinnati.Boulder, a small city of 100,000 people, a short drive from Colorado’s sprawling state capital Denver, will host the Sundance Film Festival beginning in 2027.”Boulder is an art town, tech town, mountain town, and college town. It is a place where the Festival can build and flourish,” said Amanda Kelso, Sundance Institute Acting CEO, in a statement.”Change is inevitable,” Redford said in the statement.”This move will ensure that the Festival continues its work of risk taking, supporting innovative storytellers, fostering independence, and entertaining and enlightening audiences.”I look forward to seeing what the future holds for the Festival there,” he added.Boulder had widely been viewed as the favorite from the final shortlist.Unlike Salt Lake City, it is located in a liberal, Democratic state. And unlike Ohio, Colorado borders Utah and shares its dramatic mountain skylines.Sundance is a key launching pad for the careers of many of the industry’s leading filmmakers. Over the years, roughly 4,000 feature films have been presented in Park City.These are mainly independent movies from upcoming directors, though over time the festival has drawn more Hollywood A-listers and studios too.Beloved films that first launched at Sundance include Quentin Tarantino’s debut movie “Reservoir Dogs,” Jordan Peele’s “Get Out” and Damien Chazelle’s “Whiplash.”Other famous Sundance premieres have included Richard Linklater’s “Boyhood” and “Before Sunrise,” and Steven Soderbergh’s debut “sex, lies and videotape.” This coming January’s Sundance festival, due to take place January 22 to Feb 1, will be the final edition held in the original host city.