Shein et l’Etat se confrontent au tribunal sur la suspension de la plateforme
Shein et l’Etat ont rendez-vous au tribunal judiciaire de Paris vendredi: l’Etat y demande la suspension de la plateforme en raison des produits illicites qu’elle vendait. Shein trouve cette requête injustifiée et disproportionnée.Une suspension pour trois mois et des garanties pour éviter la répétition des nuisances, voilà ce que réclame le gouvernement, qui reproche à la plateforme la vente de produits illégaux comme des poupées sexuelles d’apparence enfantine, des armes de catégorie A ou encore certains médicaments.L’audience au civil, initialement prévue le 26 novembre mais renvoyée au 5 décembre après demande de l’avocat de l’Etat, doit s’ouvrir à 13h30. La décision devrait être rendue dans les prochains jours.Le gouvernement base sa demande sur l’article 6-3 de la loi sur la confiance dans l’économie numérique, selon lequel le tribunal judiciaire peut prescrire toutes les mesures propres à prévenir ou faire cesser un dommage occasionné par un contenu en ligne.Le géant asiatique du commerce en ligne estime que la demande de suspension est disproportionnée et se base sur des informations “obsolètes” et “inexactes”. Après la découverte des produits concernés, l’entreprise fondée en Chine en 2012 et basée désormais à Singapour les a retirés et a suspendu toutes les ventes réalisées sur son site français par des vendeurs tiers (sa place de marché, ou “marketplace”), ainsi que celles des produits hors habillement. – Lutte à l’échelle européenne -Avec ces mesures, Shein avait échappé à une suspension administrative via une procédure pilotée par la Répression des fraudes (DGCCRF), service du ministère de l’Economie. Représenté en Europe par la société irlandaise ISSL (Infinite styles services co. Limited), la marque de mode ultra-éphémère assure renforcer ses contrôles en continu.Le parquet de Paris a déjà indiqué qu’il ne s’associerait pas à la demande de blocage du site Shein. La semaine dernière, avant le renvoi de l’audience, sa représentante avait indiqué qu’un blocage pour trois mois était “disproportionné au regard de la jurisprudence de la CEDH (Cour européenne des droits de l’homme, NDLR), sous réserve de la justification à l’audience (de vendredi) de la cessation effective de toute vente illicite”. La position du parquet ne préfigure en rien la décision du tribunal.S’il n’y a pas de blocage total du site, une suspension de la “marketplace” (déjà décidée temporairement par Shein) pourrait-elle être décidée ? Un contrôle par l’Arcom, le régulateur du numérique, pourrait-il être mis en place, comme le demande par ailleurs l’Etat ? Ce dernier a également assigné devant le tribunal les fournisseurs d’accès à internet (Bouygues, Free, Orange, SFR) afin de garantir le blocage de Shein si la justice en décide ainsi.Depuis le tollé suscité par la vente des poupées “à caractère pédopornographique” par Shein, l’exécutif a décidé de sévir contre les plateformes AliExpress ou Joom pour la vente de ces mêmes poupées.Le gouvernement a porté son combat au niveau européen. La Commission européenne a adressé une demande d’informations formelle à la plateforme, une procédure pouvant aboutir à l’ouverture d’une enquête.
Shein et l’Etat se confrontent au tribunal sur la suspension de la plateforme
Shein et l’Etat ont rendez-vous au tribunal judiciaire de Paris vendredi: l’Etat y demande la suspension de la plateforme en raison des produits illicites qu’elle vendait. Shein trouve cette requête injustifiée et disproportionnée.Une suspension pour trois mois et des garanties pour éviter la répétition des nuisances, voilà ce que réclame le gouvernement, qui reproche à la plateforme la vente de produits illégaux comme des poupées sexuelles d’apparence enfantine, des armes de catégorie A ou encore certains médicaments.L’audience au civil, initialement prévue le 26 novembre mais renvoyée au 5 décembre après demande de l’avocat de l’Etat, doit s’ouvrir à 13h30. La décision devrait être rendue dans les prochains jours.Le gouvernement base sa demande sur l’article 6-3 de la loi sur la confiance dans l’économie numérique, selon lequel le tribunal judiciaire peut prescrire toutes les mesures propres à prévenir ou faire cesser un dommage occasionné par un contenu en ligne.Le géant asiatique du commerce en ligne estime que la demande de suspension est disproportionnée et se base sur des informations “obsolètes” et “inexactes”. Après la découverte des produits concernés, l’entreprise fondée en Chine en 2012 et basée désormais à Singapour les a retirés et a suspendu toutes les ventes réalisées sur son site français par des vendeurs tiers (sa place de marché, ou “marketplace”), ainsi que celles des produits hors habillement. – Lutte à l’échelle européenne -Avec ces mesures, Shein avait échappé à une suspension administrative via une procédure pilotée par la Répression des fraudes (DGCCRF), service du ministère de l’Economie. Représenté en Europe par la société irlandaise ISSL (Infinite styles services co. Limited), la marque de mode ultra-éphémère assure renforcer ses contrôles en continu.Le parquet de Paris a déjà indiqué qu’il ne s’associerait pas à la demande de blocage du site Shein. La semaine dernière, avant le renvoi de l’audience, sa représentante avait indiqué qu’un blocage pour trois mois était “disproportionné au regard de la jurisprudence de la CEDH (Cour européenne des droits de l’homme, NDLR), sous réserve de la justification à l’audience (de vendredi) de la cessation effective de toute vente illicite”. La position du parquet ne préfigure en rien la décision du tribunal.S’il n’y a pas de blocage total du site, une suspension de la “marketplace” (déjà décidée temporairement par Shein) pourrait-elle être décidée ? Un contrôle par l’Arcom, le régulateur du numérique, pourrait-il être mis en place, comme le demande par ailleurs l’Etat ? Ce dernier a également assigné devant le tribunal les fournisseurs d’accès à internet (Bouygues, Free, Orange, SFR) afin de garantir le blocage de Shein si la justice en décide ainsi.Depuis le tollé suscité par la vente des poupées “à caractère pédopornographique” par Shein, l’exécutif a décidé de sévir contre les plateformes AliExpress ou Joom pour la vente de ces mêmes poupées.Le gouvernement a porté son combat au niveau européen. La Commission européenne a adressé une demande d’informations formelle à la plateforme, une procédure pouvant aboutir à l’ouverture d’une enquête.
Tanzania tourism suffers after election killingsFri, 05 Dec 2025 06:40:14 GMT
Tanzania’s white beaches and safari lodges are emptier than usual as the country counts the cost to its crucial tourism sector from the mass killing of protesters during recent election unrest.The election on October 29 erupted into days of violent protests over allegations that President Samia Suluhu Hassan had rigged the vote.Police responded by shooting …
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Israël autorisé à participer à l’Eurovision 2026, plusieurs pays annoncent aussitôt leur boycott
Israël pourra participer à la prochaine édition de l’Eurovision à Vienne en mai, “une large majorité” des membres de l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER) ayant estimé qu’il n’était pas nécessaire de voter sur la question, déclenchant instantanément des annonces de boycott de plusieurs pays.Les diffuseurs de l’Espagne, des Pays-Bas, de l’Irlande et de la Slovénie ont immédiatement annoncé qu’ils ne participeront pas à l’édition 2026, sur fond de critiques de la guerre à Gaza et de controverse autour du soutien public massif aux candidats israéliens lors des précédentes éditions.D’autres boycotts pourraient être annoncés, comme celui du diffuseur islandais RUV, qui prévoit une décision “mercredi”. Les diffuseurs ont peu de jours pour se décider, la liste finale des participants devant être annoncée “avant Noël”, selon l’UER.Lors de l’assemblée générale jeudi à Genève, “une large majorité” des diffuseurs ont “convenu de ne pas organiser un vote sur la participation” d’Israël, mais ils ont approuvé des modifications du règlement du célèbre télé-crochet pour “renforcer la confiance, la transparence et la neutralité de l’événement”, a indiqué l’organisation.- Gaza -“La situation à Gaza, malgré le cessez-le-feu et l’approbation du processus de paix, ainsi que l’utilisation du concours à des fins politiques par Israël, rendent de plus en plus difficile le maintien de l’Eurovision en tant qu’événement culturel neutre”, a réagi le secrétaire général de la chaîne de télévision publique espagnole RTVE, Alfonso Morales.A Dublin, le groupe audiovisuel public irlandais RTE a dénoncé les “pertes humaines effroyables à Gaza”, tandis que le diffuseur néerlandais Avrotros a évoqué une “incompatibilité” de ses valeurs avec la participation d’Israël.Israël, par la voix de son président Isaac Herzog, a salué l’annonce de l’UER, estimant que son pays “mérit(ait) d’être représenté sur toutes les scènes du monde”.”Israël fait partie de l’Eurovision tout comme l’Allemagne fait partie de l’Europe”, a également affirmé le ministre allemand de la Culture, Wolfram Weimer, au journal Bild. Le diffuseur allemand SWR et sa maison-mère, le groupe audiovisuel public ARD, ont salué sans surprise l’annonce, tout comme le directeur général du groupe audiovisuel public autrichien ORF, Roland Weissmann, hôte du prochain concours, regrettant toutefois le boycott de certaines chaînes.- Oppositions géopolitiques -Cette année, la chanteuse israélienne Yuval Raphael, survivante de l’attaque du 7 octobre 2023, était arrivée deuxième au concours, portée par le vote du public dans le monde, puisqu’il est interdit de voter pour son pays.En 2024 aussi, les jurys nationaux avaient largement snobé Israël. Mais le vote du public avait fait bondir la candidate israélienne, Eden Golan, à la cinquième place.Israël a été accusé d’ingérences et d’instrumentalisation politique du concours. Sous pression des appels au boycott, l’UER avait annoncé le 21 novembre une modification des règles du télé-crochet et un renforcement des efforts pour “détecter et prévenir toute activité de vote frauduleuse ou coordonnée”.Les nouvelles mesures, approuvées jeudi, “découragent vivement toute campagne promotionnelle disproportionnée (…), en particulier si celle-ci est lancée ou appuyée par des tiers, notamment un gouvernement ou une agence gouvernementale”.Le concours prévoit que tous les habitants des dizaines de pays participants au concours peuvent voter, par téléphone, SMS ou en ligne. Dans chaque pays, un jury de professionnels vote également. Ces deux votes ont le même poids. Mais avec les nouvelles règles, le nombre maximal de voix par mode de paiement “passera de 20 à 10”.L’approbation des nouvelles mesures par les diffuseurs “démontre l’engagement commun de nos membres à protéger la transparence et la confiance dans le Concours Eurovision de la Chanson, le plus grand événement musical live au monde”, a commenté la présidente de l’UER et de France Télévisions, Delphine Ernotte Cunci.De leur côté, les diffuseurs finlandais, danois, suédois et norvégien ont aussi apporté leur soutien à ces mesures. L’Eurovision est régulièrement le théâtre d’oppositions géopolitiques. La Russie avait été exclue à la suite de l’invasion de l’Ukraine en 2022. Le Bélarus l’avait été un an plus tôt après la réélection contestée du président Alexandre Loukachenko.burx-apo/ag/ial/
Nouvelles discussions américano-ukrainiennes attendues en Floride
Des émissaires américains et ukrainiens doivent mener de nouvelles discussions, jeudi en Floride, pour tenter de trouver une issue à la guerre, au moment où Washington a assoupli ses sanctions à l’égard du géant russe Lukoil.De retour de Moscou, où ils ont rencontré Vladimir Poutine mardi sans résultats apparents, l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, ainsi que le gendre du président américain Jared Kushner, doivent s’entretenir avec le principal négociateur ukrainien Roustem Oumerov, selon un responsable américain sous couvert de l’anonymat.La rencontre doit se dérouler dans la soirée dans les environs de Miami.C’est la troisième série de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en deux semaines, la dernière s’étant déroulée dimanche également près de Miami, en présence du secrétaire d’Etat américain Marco Rubio.Depuis deux semaines, Washington multiplie les rencontres, cherchant à faire adopter un plan pour mettre fin à la guerre déclenchée par l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en février 2022.Mais la recherche d’un compromis est très difficile, et sur le front l’armée russe continue d’avancer lentement malgré des pertes considérables.Peu de détails ont filtré sur ce plan amendé, alors qu’une version initiale a été perçue comme étant largement favorable à la Russie.MM. Witkoff et Kushner étaient mardi à Moscou où ils se sont entretenus pendant plus de cinq heures avec le président russe.Evoquant une “très bonne rencontre”, Donald Trump a assuré mercredi que Vladimir Poutine voulait “mettre fin à la guerre”.”Notre tâche consiste désormais à obtenir des informations complètes sur ce qui a été dit en Russie”, a déclaré jeudi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une adresse télévisée. “L’Ukraine est prête à faire face à toute éventualité”, a-t-il ajouté.Le président russe, en déplacement en Inde jeudi, n’a lui montré aucun signe d’assouplissement.Il a estimé que les négociations en cours étaient “complexes”, mais qu’il fallait s’y “engager” plutôt que de les entraver, dans un entretien diffusé par une chaîne de télévision indienne.”Parvenir à un consensus entre des parties en conflit n’est pas chose aisée, mais je crois que le président Trump s’y emploie sincèrement”, a-t-il dit selon des propos traduits par India Today.”Je pense que nous devons nous engager dans cet effort plutôt que d’y faire obstruction”, a-t-il ajouté, faisant allusion aux Européens que Moscou accuse de vouloir empêcher un accord.- Levée partielle des sanctions -Alors qu’il avait renforcé les sanctions contre Moscou, le gouvernement américain a fait un pas en arrière, annonçant jeudi suspendre une partie des mesures visant le géant russe Lukoil pour permettre aux stations-services situées en dehors de Russie de continuer à fonctionner.La dérogation court jusqu’au 29 avril 2026.Fin octobre, pour faire pression sur la Russie, les Etats-Unis ont inscrit les deux plus grands producteurs de pétrole russes, Lukoil et Rosneft, sur leur liste noire des entités sanctionnées.A Pékin jeudi, le président français Emmanuel Macron a pressé son homologue chinois Xi Jinping d’oeuvrer à la fin de la guerre en Ukraine, mais a entendu son hôte rejeter fermement toute part de responsabilité dans la poursuite de la crise ukrainienne.Pour sa part, la Turquie a convoqué les ambassadeurs russe et ukrainien, appelant les deux pays à “laisser les infrastructures énergétiques en dehors de la guerre” après des attaques ukrainiennes contre un terminal pétrolier russe.L’Allemagne a promis de son côté une aide supplémentaire de 100 millions d’euros à l’Ukraine pour réparer ses infrastructures énergétiques mais veillera “strictement” à son utilisation, en plein scandale de corruption qui ébranle le gouvernement de Kiev.Enfin, l’Ukraine a accusé jeudi la Russie d’envoyer vers des camps de “rééducation” en Corée de Nord des enfants ukrainiens “enlevés” par Moscou dans les territoires occupés par l’armée russe.L’Ukraine accuse la Russie d’avoir enlevé au moins 20.000 enfants ukrainiens depuis le début de l’invasion et ajoute que seuls 1.850 d’entre eux ont pu être récupérés.burs-lb/vla
Softbank’s Son says super AI could make humans like fish, win Nobel Prize
SoftBank CEO and AI investor Masayoshi Son said Friday that advanced artificial intelligence could surpass humans to the extent that “we become fish” and could even win the Nobel Prize in Literature.Meeting South Korean President Lee Jae Myung in Seoul, Son, whose SoftBank is a major backer of ChatGPT maker OpenAI, described a future in which an advanced AI surpasses humans by a magnitude of 10,000.”The difference between the human brain and the… goldfish in the pot — the difference is 10,000 times,” he said.”But it’s going to be different — we will become fish, they (the AI) become like humans,” he said.”They will be 10,000 times smarter than us,” he told President Lee, who has vowed to turn South Korea into an AI powerhouse.Son compared the relationship between this artificial super intelligence (ASI) and humankind to relations between human beings and their pets.”We try to make them happy… we try to live in peace with them,” he said.”We don’t need to eat them… ASI does not eat protein. They don’t need to eat us — don’t worry.”Lee responded laughing that he was “a bit concerned now”.He asked Son whether ASI could win a Nobel Prize in Literature, won last year by South Korean author Han Kang.”I do not believe this is a desirable situation,” Lee said.”I think it will,” Son replied.ASI has been described as a hypothetical scenario when AI overtakes humans.Scientists still consider it a long way off, but say a crucial first step — artificial general intelligence (AGI), which would outperform humans across most tasks — could arrive within a decade.Lee said last month that Seoul would triple spending on AI next year — a move “aimed at propelling South Korea into the ranks of the world’s top three AI powers” behind the United States and China.Also on Friday, Lee’s office said South Korea would partner with Arm, SoftBank’s British semiconductor design unit, to train 1,400 chip professionals.The initiative would provide help in “strengthening areas where South Korea’s semiconductor industry is relatively weak,” said presidential policy adviser Kim Yong-beom.






