Gaza: les secours annoncent 46 morts dans des tirs israéliens près de centres d’aide

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé mardi que 46 personnes attendant de l’aide avaient été tuées et des dizaines d’autres blessées par des tirs israéliens près de centres de distribution dans le territoire palestinien affamé par plus de 20 mois de guerre.”Vingt et un morts et environ 150 blessés ont été transférés à l’hôpital (…) après que les forces d’occupation israéliennes ont pris pour cible des rassemblements de citoyens attendant de l’aide” entre 2h00 et 6h00 du matin (23h00 GMT et 3h00 GMT) près du carrefour de Netzarim, dans le centre de la bande de Gaza, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de cet organisme de premiers secours.Interrogé par l’AFP, un porte-parole de l’armée israélienne a dit avoir “identifié” dans la nuit un rassemblement proche des positions de soldats israéliens postés au carrefour de Netzarim. Des informations faisant état de blessés à la suite de tirs israéliens font “l’objet d’un examen”, a-t-il ajouté.M. Bassal a ensuite fait état de 25 autres personnes tuées par des tirs israéliens dans le sud de la bande de Gaza, alors que des civils “tentaient d’atteindre un centre humanitaire” près de Rafah en début de matinée.Interrogée par l’AFP sur ces propos, l’armée israélienne n’a pas réagi.Des images filmées par un journaliste de l’AFP montrent des personnes blessées et visiblement inconscientes, transportées vers un hôpital.”Soixante pour cent des blessés qui ont été transférés à l’hôpital de campagne de la Croix-Rouge sont dans un état grave et la plupart d’entre eux vont mourir”, a affirmé Ziad Farhat, un ambulancier rencontré à l’hôpital Nasser de Gaza, déconseillant aux gens de “se rendre dans les centres d’aide”.- Médiation -Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans de la Défense civile.Paris a condamné “les tirs israéliens ayant touché la nuit dernière des civils rassemblés autour d’un centre de distribution d’aide à Gaza” et appelé Israël à “permettre l’accès immédiat, massif et sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza”.Le Qatar, l’Allemagne, la France ont insisté mardi sur l’importance d’une trêve à Gaza, en parallèle du cessez-le-feu annoncé par les Etats-Unis entre Israël et l’Iran.Le Premier ministre du Qatar, pays médiateur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, a notamment affirmé que Doha travaillait à la reprise de négociations en vue d’un nouveau cessez-le-feu dans la bande de Gaza.Israël a très partiellement assoupli à la fin du mois de mai un blocus total imposé à la bande de Gaza au début du mois de mars, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), organisme au financement opaque soutenu par Israël et les Etats-Unis, gère quatre centres de distribution de colis-repas sur le territoire palestinien assiégé, notamment dans les deux secteurs où ont eu lieu les tirs mardi. – “Abomination” -Des milliers de personnes y affluent chaque jour dans l’espoir de recevoir des vivres, ont constaté des correspondants de l’AFP, mais ses distributions donnent lieu à des scènes chaotiques.Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza, 516 personnes ont été tuées et près de 3.800 blessées par des tirs israéliens depuis la fin du mois de mai en tentant d’atteindre des centres de distribution d’aide alimentaires dans la bande de Gaza.Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a qualifié mardi de “crime de guerre” l’utilisation de la nourriture comme une arme à Gaza, exhortant l’armée israélienne à “cesser de tirer sur les personnes qui tentent de s’en procurer”.”Le soi-disant +mécanisme+ d’aide récemment créé est une abomination qui humilie et dégrade les personnes désespérées. C’est un piège mortel, coûtant plus de vies qu’il n’en sauve”, a également dénoncé Philippe Lazzarini, responsable de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).L’ONU et des ONG humanitaires refusent de travailler avec la GHF, en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.La guerre de Gaza a été déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël ayant entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.Plus de 56.077 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la bande de Gaza dans la campagne militaire de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.

Scandale Takata: le gouvernement ordonne l’immobilisation de 800.000 véhicules supplémentaires, soit 1,7 million au total

A l’approche des vacances d’été, le gouvernement a décidé de prendre des mesures de précaution drastiques en ordonnant l’immobilisation de 800.000 véhicules supplémentaires équipés d’airbags Takata considérés à risque, portant à 1,7 million le nombre de voitures immobilisées.Les voitures concernées par cette mesure de “stop drive” sont toutes celles équipées d’airbags à risque en Corse et en Outre-mer ainsi que les voitures datant d’avant 2011 sur le territoire métropolitain hors Corse. Les airbags à risque sont de même technologie que ceux ayant causé des accidents, soit au nitrate d’ammonium sans dessiccant. Toutes les marques sont concernés par ces rappels urgent. Dans le même temps, le ministère a demandé le rappel général sans immobilisation de toutes les voitures équipées d’un airbag à risque en France métropolitaine (hors Corse), soit 600.000 véhicules en plus.Ces annonces portent à 2,5 millions le nombre de véhicules visés par un rappel en France, dont 1,7 million par un “stop drive”, soit une obligation d’immobiliser la voiture.”Cette décision vise à adresser un message clair et ferme aux constructeurs, tout en incitant les propriétaires de véhicules concernés à faire vérifier leur véhicule dès que possible”, a insisté le ministère des Transports dans son communiqué.- Scandale industriel -Le 17 juin, le gouvernement avait déjà demandé à Citroën d’immobiliser toutes les C3 et DS3 nécessitant un changement d’airbag, peu importe la date de construction, soit 100.000 véhicules supplémentaires.Un accident survenu le 11 juin à Reims lors duquel une femme de 36 ans a été tuée par l’explosion de son airbag avait précipité cette décision. Sa Citroën C3, construite en 2014, n’était pas concernée par une immobilisation jusqu’au changement d’airbag.Celle-ci portait seulement sur les modèles construits entre 2008 et 2013. Pour les modèles à partir de 2014, un rappel en concession par lettre simple avait été adressé en mai, sans “stop drive”.C’est le deuxième accident mortel en métropole lié à ces airbags qui ont provoqué au total 18 morts et 25 blessés – dont 16 décès et 24 blessés dans les Outre-mer -, selon le ministère des Transports.Depuis 2014, le scandale industriel de ces airbags, qui ont provoqué une série de morts, secoue le secteur de l’automobile dans le monde.A cause d’un gaz qui vieillit mal, ces équipements de sécurité censés protéger les passagers en cas de choc, peuvent exploser, notamment dans les climats chauds et humides, en projetant des pièces au visage des conducteurs.De nombreux constructeurs ont dû immobiliser des millions de véhicules à travers la planète, afin de remplacer les airbags défectueux.- Homologation -Le ministre chargé des Transports Philippe Tabarot s’est saisi de ce sujet dès son entrée au gouvernement, portant le dossier sur la scène européenne. Il a défendu auprès de ses homologues la nécessité de renforcer les règles d’homologation des airbags au sein de l’Union européenne.M. Tabarot a également lancé en février une mission d’inspection, qui doit rendre ses conclusions prochainement. Le ministre n’exclut pas de prendre des mesures supplémentaires à la lumière de celles-ci, a indiqué son cabinet.En attendant, le ministère des Transports va prendre un arrêté dans les jours pour que chaque automobiliste concerné par une mesure d’immobilisation puisse bénéficier d’un véhicule de courtoisie ou d’une prise en charge de sa voiture de location à l’approche des congés estivaux.L’arrêté prévoit aussi une “fixation de délais pour les prises en charge et réparation” et un “niveau minimal de stocks d’airbags disponibles”.

Scandale Takata: le gouvernement ordonne l’immobilisation de 800.000 véhicules supplémentaires, soit 1,7 million au total

A l’approche des vacances d’été, le gouvernement a décidé de prendre des mesures de précaution drastiques en ordonnant l’immobilisation de 800.000 véhicules supplémentaires équipés d’airbags Takata considérés à risque, portant à 1,7 million le nombre de voitures immobilisées.Les voitures concernées par cette mesure de “stop drive” sont toutes celles équipées d’airbags à risque en Corse et en Outre-mer ainsi que les voitures datant d’avant 2011 sur le territoire métropolitain hors Corse. Les airbags à risque sont de même technologie que ceux ayant causé des accidents, soit au nitrate d’ammonium sans dessiccant. Toutes les marques sont concernés par ces rappels urgent. Dans le même temps, le ministère a demandé le rappel général sans immobilisation de toutes les voitures équipées d’un airbag à risque en France métropolitaine (hors Corse), soit 600.000 véhicules en plus.Ces annonces portent à 2,5 millions le nombre de véhicules visés par un rappel en France, dont 1,7 million par un “stop drive”, soit une obligation d’immobiliser la voiture.”Cette décision vise à adresser un message clair et ferme aux constructeurs, tout en incitant les propriétaires de véhicules concernés à faire vérifier leur véhicule dès que possible”, a insisté le ministère des Transports dans son communiqué.- Scandale industriel -Le 17 juin, le gouvernement avait déjà demandé à Citroën d’immobiliser toutes les C3 et DS3 nécessitant un changement d’airbag, peu importe la date de construction, soit 100.000 véhicules supplémentaires.Un accident survenu le 11 juin à Reims lors duquel une femme de 36 ans a été tuée par l’explosion de son airbag avait précipité cette décision. Sa Citroën C3, construite en 2014, n’était pas concernée par une immobilisation jusqu’au changement d’airbag.Celle-ci portait seulement sur les modèles construits entre 2008 et 2013. Pour les modèles à partir de 2014, un rappel en concession par lettre simple avait été adressé en mai, sans “stop drive”.C’est le deuxième accident mortel en métropole lié à ces airbags qui ont provoqué au total 18 morts et 25 blessés – dont 16 décès et 24 blessés dans les Outre-mer -, selon le ministère des Transports.Depuis 2014, le scandale industriel de ces airbags, qui ont provoqué une série de morts, secoue le secteur de l’automobile dans le monde.A cause d’un gaz qui vieillit mal, ces équipements de sécurité censés protéger les passagers en cas de choc, peuvent exploser, notamment dans les climats chauds et humides, en projetant des pièces au visage des conducteurs.De nombreux constructeurs ont dû immobiliser des millions de véhicules à travers la planète, afin de remplacer les airbags défectueux.- Homologation -Le ministre chargé des Transports Philippe Tabarot s’est saisi de ce sujet dès son entrée au gouvernement, portant le dossier sur la scène européenne. Il a défendu auprès de ses homologues la nécessité de renforcer les règles d’homologation des airbags au sein de l’Union européenne.M. Tabarot a également lancé en février une mission d’inspection, qui doit rendre ses conclusions prochainement. Le ministre n’exclut pas de prendre des mesures supplémentaires à la lumière de celles-ci, a indiqué son cabinet.En attendant, le ministère des Transports va prendre un arrêté dans les jours pour que chaque automobiliste concerné par une mesure d’immobilisation puisse bénéficier d’un véhicule de courtoisie ou d’une prise en charge de sa voiture de location à l’approche des congés estivaux.L’arrêté prévoit aussi une “fixation de délais pour les prises en charge et réparation” et un “niveau minimal de stocks d’airbags disponibles”.

Scandale Takata: le gouvernement ordonne l’immobilisation de 800.000 véhicules supplémentaires, soit 1,7 million au total

A l’approche des vacances d’été, le gouvernement a décidé de prendre des mesures de précaution drastiques en ordonnant l’immobilisation de 800.000 véhicules supplémentaires équipés d’airbags Takata considérés à risque, portant à 1,7 million le nombre de voitures immobilisées.Les voitures concernées par cette mesure de “stop drive” sont toutes celles équipées d’airbags à risque en Corse et en Outre-mer ainsi que les voitures datant d’avant 2011 sur le territoire métropolitain hors Corse. Les airbags à risque sont de même technologie que ceux ayant causé des accidents, soit au nitrate d’ammonium sans dessiccant. Toutes les marques sont concernés par ces rappels urgent. Dans le même temps, le ministère a demandé le rappel général sans immobilisation de toutes les voitures équipées d’un airbag à risque en France métropolitaine (hors Corse), soit 600.000 véhicules en plus.Ces annonces portent à 2,5 millions le nombre de véhicules visés par un rappel en France, dont 1,7 million par un “stop drive”, soit une obligation d’immobiliser la voiture.”Cette décision vise à adresser un message clair et ferme aux constructeurs, tout en incitant les propriétaires de véhicules concernés à faire vérifier leur véhicule dès que possible”, a insisté le ministère des Transports dans son communiqué.- Scandale industriel -Le 17 juin, le gouvernement avait déjà demandé à Citroën d’immobiliser toutes les C3 et DS3 nécessitant un changement d’airbag, peu importe la date de construction, soit 100.000 véhicules supplémentaires.Un accident survenu le 11 juin à Reims lors duquel une femme de 36 ans a été tuée par l’explosion de son airbag avait précipité cette décision. Sa Citroën C3, construite en 2014, n’était pas concernée par une immobilisation jusqu’au changement d’airbag.Celle-ci portait seulement sur les modèles construits entre 2008 et 2013. Pour les modèles à partir de 2014, un rappel en concession par lettre simple avait été adressé en mai, sans “stop drive”.C’est le deuxième accident mortel en métropole lié à ces airbags qui ont provoqué au total 18 morts et 25 blessés – dont 16 décès et 24 blessés dans les Outre-mer -, selon le ministère des Transports.Depuis 2014, le scandale industriel de ces airbags, qui ont provoqué une série de morts, secoue le secteur de l’automobile dans le monde.A cause d’un gaz qui vieillit mal, ces équipements de sécurité censés protéger les passagers en cas de choc, peuvent exploser, notamment dans les climats chauds et humides, en projetant des pièces au visage des conducteurs.De nombreux constructeurs ont dû immobiliser des millions de véhicules à travers la planète, afin de remplacer les airbags défectueux.- Homologation -Le ministre chargé des Transports Philippe Tabarot s’est saisi de ce sujet dès son entrée au gouvernement, portant le dossier sur la scène européenne. Il a défendu auprès de ses homologues la nécessité de renforcer les règles d’homologation des airbags au sein de l’Union européenne.M. Tabarot a également lancé en février une mission d’inspection, qui doit rendre ses conclusions prochainement. Le ministre n’exclut pas de prendre des mesures supplémentaires à la lumière de celles-ci, a indiqué son cabinet.En attendant, le ministère des Transports va prendre un arrêté dans les jours pour que chaque automobiliste concerné par une mesure d’immobilisation puisse bénéficier d’un véhicule de courtoisie ou d’une prise en charge de sa voiture de location à l’approche des congés estivaux.L’arrêté prévoit aussi une “fixation de délais pour les prises en charge et réparation” et un “niveau minimal de stocks d’airbags disponibles”.

Soupçons de blanchiment de fraude fiscale: la Société Générale perquisitionnée à la Défense et au Luxembourg

Les bureaux de la Société Générale à la Défense près de Paris et au Luxembourg sont en cours de perquisition mardi dans le cadre d’une enquête du Parquet national financier, qui soupçonne la banque d’avoir proposé des montages fiscaux frauduleux à de grandes entreprises françaises.Quatre personnes, dont des cadres de la banque, ont également été placées en garde à vue et leurs domiciles perquisitionnés, a indiqué une source judiciaire, confirmant des informations du Monde.Selon cette source, les opérations étaient toujours en cours mardi en début de soirée.Elles s’inscrivent dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en janvier 2024 par le Parquet national financier (PNF), qui cherche à vérifier si “un service” de la banque a pu “proposer et réaliser des montages à but essentiellement fiscal au profit de grandes entreprises françaises”, a précisé la source judiciaire.Confiée à l’Office national antifraude (Onaf), l’enquête vise plusieurs infractions dont blanchiment de fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale en bande organisée ou aggravée et association de malfaiteurs, selon la même source.Les faits “sont susceptibles d’avoir été commis depuis 2009 en France et à l’étranger, notamment au Luxembourg”, a indiqué cette source, en expliquant que cette procédure est distincte des enquêtes portant sur un stratagème d’évasion fiscale appelé CumCum, reposant sur des échanges de titres.Les opérations de mardi mobilisent 80 enquêteurs en France et à l’étranger ainsi que onze magistrats et assistants spécialisés du PNF, d’après cette source judiciaire.Sollicitée par l’AFP, la Société Générale s’est refusée à tout commentaire.- Pratique CumCum -Société Générale compte près de 115.000 salariés dans le monde, selon son dernier document d’enregistrement universel, dont 1.450 au Luxembourg et environ 53.000 en France.Le Luxembourg est un pays particulièrement rentable pour la banque: elle y réalisait l’an dernier un produit net bancaire (équivalent du chiffre d’affaires pour le secteur) de près de 1,1 milliard d’euros, pour 765 millions d’euros de bénéfices avant impôts.La Société Générale avait déjà fait l’objet en mars 2023 d’une perquisition du PNF dans le cadre des enquêtes ouvertes au sujet du mécanisme d’évasion fiscale sur les dividendes CumCum.BNP Paribas, sa filiale Exane, Natixis et HSBC étaient alors également concernés.La pratique dite CumCum, dans le jargon financier, consiste à échapper à l’imposition sur les dividendes dont doivent en principe s’acquitter les détenteurs étrangers d’actions d’entreprises françaises cotées. Pour profiter de la combine, ces propriétaires d’actions (petits épargnants ou grands fonds d’investissements) confient leurs titres à une banque au moment de la collecte de la taxe, échappant ainsi à l’imposition.Les banques auraient joué un rôle d’intermédiaire, tout en prélevant une commission aux détenteurs d’actions.D’autres grandes banques ont déjà été épinglées dans des affaires liées à des soupçons de fraude fiscale.En 2019, UBS AG, la maison-mère du géant bancaire suisse, a été condamnée en France à une amende record de 3,7 milliards d’euros, plus 800 millions de dommages et intérêts, pour avoir mis en place un “système” visant à “faciliter” la fraude fiscale de riches contribuables français entre 2004 et 2012.En appel en 2021, après une évolution de jurisprudence, la sanction a été réduite à un total d’1,8 milliard d’euros.Et en 2023, la Cour de cassation a définitivement confirmé la culpabilité de la banque, mais elle a annulé les peines et les dommages et intérêts, ordonnant un nouveau procès pour les réexaminer. D’autres banques, comme Crédit Suisse ou une filiale suisse de la banque britannique HSBC, ont été condamnées aux Etats-Unis pour des faits comparables.

Soupçons de blanchiment de fraude fiscale: la Société Générale perquisitionnée à la Défense et au Luxembourg

Les bureaux de la Société Générale à la Défense près de Paris et au Luxembourg sont en cours de perquisition mardi dans le cadre d’une enquête du Parquet national financier, qui soupçonne la banque d’avoir proposé des montages fiscaux frauduleux à de grandes entreprises françaises.Quatre personnes, dont des cadres de la banque, ont également été placées en garde à vue et leurs domiciles perquisitionnés, a indiqué une source judiciaire, confirmant des informations du Monde.Selon cette source, les opérations étaient toujours en cours mardi en début de soirée.Elles s’inscrivent dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en janvier 2024 par le Parquet national financier (PNF), qui cherche à vérifier si “un service” de la banque a pu “proposer et réaliser des montages à but essentiellement fiscal au profit de grandes entreprises françaises”, a précisé la source judiciaire.Confiée à l’Office national antifraude (Onaf), l’enquête vise plusieurs infractions dont blanchiment de fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale en bande organisée ou aggravée et association de malfaiteurs, selon la même source.Les faits “sont susceptibles d’avoir été commis depuis 2009 en France et à l’étranger, notamment au Luxembourg”, a indiqué cette source, en expliquant que cette procédure est distincte des enquêtes portant sur un stratagème d’évasion fiscale appelé CumCum, reposant sur des échanges de titres.Les opérations de mardi mobilisent 80 enquêteurs en France et à l’étranger ainsi que onze magistrats et assistants spécialisés du PNF, d’après cette source judiciaire.Sollicitée par l’AFP, la Société Générale s’est refusée à tout commentaire.- Pratique CumCum -Société Générale compte près de 115.000 salariés dans le monde, selon son dernier document d’enregistrement universel, dont 1.450 au Luxembourg et environ 53.000 en France.Le Luxembourg est un pays particulièrement rentable pour la banque: elle y réalisait l’an dernier un produit net bancaire (équivalent du chiffre d’affaires pour le secteur) de près de 1,1 milliard d’euros, pour 765 millions d’euros de bénéfices avant impôts.La Société Générale avait déjà fait l’objet en mars 2023 d’une perquisition du PNF dans le cadre des enquêtes ouvertes au sujet du mécanisme d’évasion fiscale sur les dividendes CumCum.BNP Paribas, sa filiale Exane, Natixis et HSBC étaient alors également concernés.La pratique dite CumCum, dans le jargon financier, consiste à échapper à l’imposition sur les dividendes dont doivent en principe s’acquitter les détenteurs étrangers d’actions d’entreprises françaises cotées. Pour profiter de la combine, ces propriétaires d’actions (petits épargnants ou grands fonds d’investissements) confient leurs titres à une banque au moment de la collecte de la taxe, échappant ainsi à l’imposition.Les banques auraient joué un rôle d’intermédiaire, tout en prélevant une commission aux détenteurs d’actions.D’autres grandes banques ont déjà été épinglées dans des affaires liées à des soupçons de fraude fiscale.En 2019, UBS AG, la maison-mère du géant bancaire suisse, a été condamnée en France à une amende record de 3,7 milliards d’euros, plus 800 millions de dommages et intérêts, pour avoir mis en place un “système” visant à “faciliter” la fraude fiscale de riches contribuables français entre 2004 et 2012.En appel en 2021, après une évolution de jurisprudence, la sanction a été réduite à un total d’1,8 milliard d’euros.Et en 2023, la Cour de cassation a définitivement confirmé la culpabilité de la banque, mais elle a annulé les peines et les dommages et intérêts, ordonnant un nouveau procès pour les réexaminer. D’autres banques, comme Crédit Suisse ou une filiale suisse de la banque britannique HSBC, ont été condamnées aux Etats-Unis pour des faits comparables.

Remèdes de l’Assurance maladie face à la fièvre des dépenses de santé

Comment éviter un déficit de l’Assurance maladie à 41 milliards d’euros en 2030 ? Un bonus-malus pour la prévention de l’absentéisme ou la fin de prise en charge à 100% en cas de rémission de cancer font partie des pistes dévoilées mardi. L’Assurance maladie a présenté à la presse 60 propositions dans son rapport “charges et produits”, remis chaque année au gouvernement et au Parlement en amont de la discussion du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). La version finale sera publiée après le vote du Conseil de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) le 3 juillet.”Sans inflexion majeure, le déficit de l’Assurance maladie, estimé à 16 milliards d’euros pour 2025, pourrait se creuser encore davantage à horizon 2030 pour atteindre 41 milliards d’euros”, établit d’abord ce document. Les causes sont connues entre “double effet du vieillissement de la population et de l’accroissement des pathologies chroniques”, avec des dépenses de santé prises en charge par l’Assurance maladie de 7.700 euros par an en moyenne entre 80 et 89 ans. “Nous sommes à un point de bascule”, prévient Thomas Fatôme, directeur général de la Cnam, qui, paradoxalement, a présenté un “rapport qui se veut et est optimiste”.- “Prévention” -La “prévention” est un des leviers à actionner: des changements d’habitude de vie — en terme de consommation de tabac ou alcool — peuvent ainsi influer sur 40% des cancers. De façon plus générale, une prévention personnalisée s’activerait sur la plateforme “Mon espace santé”, en mobilisant toutes les données personnelles répertoriées par l’Assurance maladie avec l’accord de l’assuré. Ce rapport propose aussi d'”interdire les dépassements d’honoraires” pour les actes “en lien avec les dépistages organisés (mammographie, échographie et coloscopie…)”.  Il est également suggéré de “médicaliser” les Ehpad, alors que 32% des résidents connaissent un passage aux urgences et que seulement la moitié d’entre eux sont ensuite hospitalisés. Certaines mesures avancées risquent de faire débat, comme réfléchir à une sortie du dispositif ALD (Affection de longue durée, prise en charge à 100% des dépenses liées à ces soins et traitements) pour des “personnes en situation de guérison ou de rémission de certaines pathologies”, comme des “cancers en phase de rémission”. “Il n’y a aucun désengagement ni de près ni de loin de l’Assurance maladie”, s’est défendu Thomas Fatôme. “En cas de rechute, par exemple, le dispositif sera à nouveau déclenché”.- “Démantèlement” -Cette idée, qui n’est pas nouvelle, fait bondir France Assos Santé, la voix des usagers du système de santé, qui dénonce un “démantèlement de la qualité des soins au profit d’économies injustes et contre-productives”.Le rapport recommande encore de “ne plus permettre la prise en charge à 100% des prestations ou des produits de santé dont l’efficacité ne justifie pas un tel niveau de remboursement – ou qui ne présentent pas de lien avec une ALD, par exemple les cures thermales”.Enfin, Thomas Fatôme a rappelé que “la dynamique des arrêts de travail n’est pas soutenable” pour l’Assurance maladie. “Est-ce qu’à un moment donné, c’est à l’Assurance maladie de prendre en charge l’arrêt d’une personne qui est en conflit avec son employeur alors que ce n’est pas lié à une raison médicale ?”, s’est interrogée en écho Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins de la Cnam. Les entreprises qui “se sont investies dans la prévention de l’absentéisme, notamment à court terme — bien être au travail, adaptation du poste, etc — on leur donnerait un bonus et donc on réfléchit aussi à un système de malus”, a développé Thomas Fatôme.Le rapport voudrait enfin “intégrer à l’avis d’arrêt de travail, la liste des motifs d’arrêts et les durées associées”.

Remèdes de l’Assurance maladie face à la fièvre des dépenses de santé

Comment éviter un déficit de l’Assurance maladie à 41 milliards d’euros en 2030 ? Un bonus-malus pour la prévention de l’absentéisme ou la fin de prise en charge à 100% en cas de rémission de cancer font partie des pistes dévoilées mardi. L’Assurance maladie a présenté à la presse 60 propositions dans son rapport “charges et produits”, remis chaque année au gouvernement et au Parlement en amont de la discussion du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). La version finale sera publiée après le vote du Conseil de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) le 3 juillet.”Sans inflexion majeure, le déficit de l’Assurance maladie, estimé à 16 milliards d’euros pour 2025, pourrait se creuser encore davantage à horizon 2030 pour atteindre 41 milliards d’euros”, établit d’abord ce document. Les causes sont connues entre “double effet du vieillissement de la population et de l’accroissement des pathologies chroniques”, avec des dépenses de santé prises en charge par l’Assurance maladie de 7.700 euros par an en moyenne entre 80 et 89 ans. “Nous sommes à un point de bascule”, prévient Thomas Fatôme, directeur général de la Cnam, qui, paradoxalement, a présenté un “rapport qui se veut et est optimiste”.- “Prévention” -La “prévention” est un des leviers à actionner: des changements d’habitude de vie — en terme de consommation de tabac ou alcool — peuvent ainsi influer sur 40% des cancers. De façon plus générale, une prévention personnalisée s’activerait sur la plateforme “Mon espace santé”, en mobilisant toutes les données personnelles répertoriées par l’Assurance maladie avec l’accord de l’assuré. Ce rapport propose aussi d'”interdire les dépassements d’honoraires” pour les actes “en lien avec les dépistages organisés (mammographie, échographie et coloscopie…)”.  Il est également suggéré de “médicaliser” les Ehpad, alors que 32% des résidents connaissent un passage aux urgences et que seulement la moitié d’entre eux sont ensuite hospitalisés. Certaines mesures avancées risquent de faire débat, comme réfléchir à une sortie du dispositif ALD (Affection de longue durée, prise en charge à 100% des dépenses liées à ces soins et traitements) pour des “personnes en situation de guérison ou de rémission de certaines pathologies”, comme des “cancers en phase de rémission”. “Il n’y a aucun désengagement ni de près ni de loin de l’Assurance maladie”, s’est défendu Thomas Fatôme. “En cas de rechute, par exemple, le dispositif sera à nouveau déclenché”.- “Démantèlement” -Cette idée, qui n’est pas nouvelle, fait bondir France Assos Santé, la voix des usagers du système de santé, qui dénonce un “démantèlement de la qualité des soins au profit d’économies injustes et contre-productives”.Le rapport recommande encore de “ne plus permettre la prise en charge à 100% des prestations ou des produits de santé dont l’efficacité ne justifie pas un tel niveau de remboursement – ou qui ne présentent pas de lien avec une ALD, par exemple les cures thermales”.Enfin, Thomas Fatôme a rappelé que “la dynamique des arrêts de travail n’est pas soutenable” pour l’Assurance maladie. “Est-ce qu’à un moment donné, c’est à l’Assurance maladie de prendre en charge l’arrêt d’une personne qui est en conflit avec son employeur alors que ce n’est pas lié à une raison médicale ?”, s’est interrogée en écho Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins de la Cnam. Les entreprises qui “se sont investies dans la prévention de l’absentéisme, notamment à court terme — bien être au travail, adaptation du poste, etc — on leur donnerait un bonus et donc on réfléchit aussi à un système de malus”, a développé Thomas Fatôme.Le rapport voudrait enfin “intégrer à l’avis d’arrêt de travail, la liste des motifs d’arrêts et les durées associées”.