Le petit Emile probablement tué, la piste familiale pas encore refermée

L’hypothèse de l'”intervention d’un tiers” se dessine dans la disparition et la mort du petit Emile, selon le procureur d’Aix-en-Provence qui n’écarte pas totalement la piste familiale même si ses grands-parents, son oncle et sa tante sont ressortis libres de garde à vue.Le procureur Jean-Luc Blachon a distillé jeudi certains éléments factuels pour sa deuxième prise de parole sur ce dossier, un an après la découverte fortuite par une promeneuse du crâne et des restes du garçonnet, âgé de deux ans et demi lors de sa disparition en juillet 2023.Et quelques heures à peine après la sortie, sans poursuites, des quatre proches du garçonnet interrogés par les quêteurs depuis mardi. “Les vêtements et les ossements retrouvés ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte. Les expertises permettent aussi d’affirmer que le corps de l’enfant ne s’est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt” et “de caractériser la présence sur le crâne découvert de stigmates anatomiques, évocateurs d’un traumatisme facial violent”, a déclaré M. Blachon devant des dizaines de journalistes.Les expertises introduisent donc “la probabilité d’intervention d’un tiers dans la disparition et la mort d’Emile Soleil”.La piste de l’implication d’un ou plusieurs membres de la famille “n’est pas fermée” et “les personnes qui ont été placées en garde à vue ont été remises en liberté” car “les charges n’étaient pas suffisantes pour conduire à une mise en examen quelconque dans ce dossier”, a-t-il insisté.La piste familiale semblait effectivement se dessiner depuis mardi matin, avec le rebondissement spectaculaire qu’a constitué l’interpellation à l’aube de Philippe et Anne Vedovini, parents de Marie, la mère d’Emile, ainsi que deux enfants majeurs du couple. Ils avaient été placés en garde à vue pour des motifs graves: “homicide volontaire” et “recel de cadavre”.- “Zones d’ombre” -Un séisme de plus dans cette famille discrète de fervents catholiques de 10 enfants au total, dominée par le patriarche rigoriste du clan, le grand-père, 59 ans.Jeudi, les parents d’Emile, Colomban et Marie, ont été vus arriver en voiture peu après 8H00 chez le couple Vedovini, un mas cossu de La Bouilladisse, entre Aix-en-Provence et Aubagne, sur la boîte aux lettres duquel apparaissent les prénoms de neuf de leurs dix enfants. Mais on ne savait pas en début d’après-midi si les époux Vedovini avaient regagné leur domicile.Après leur remise en liberté dans la nuit de mercredi à jeudi les avocats des grands-parents avaient fait part de leur soulagement.”Au bout de 17 heures d’audition aujourd’hui (jeudi), la garde à vue est levée”, avait annoncé vers 05H00 Me Isabelle Colombani, avocate du grand-père, en sortant de la gendarmerie. “Il y avait peut-être des zones d’ombre à lever, mais voilà…”, a-t-elle ajouté en souriant.”Il est parfaitement normal que les enquêteurs étudient toutes les hypothèses, afin de ne laisser aucune zone d’ombre. C’est à ce prix que toute la lumière pourra être faite sur les circonstances de ce drame”, a de son côté estimé Me Julien Pinelli, l’avocat d’Anne Vedovini, la grand-mère d’Emile, dans un message transmis à l’AFP après la conférence de presse du procureur.- 287 auditions -Le procureur a précisé que ces gardes à vue devaient permettre de vérifier et confronter “des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”.Les chiffres sont impressionnants: les enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmerie de Marseille ont depuis presque 21 mois épluché 3.141 signalements, procédé à 287 auditions, analysé 27 véhicules, ratissé 285 hectares. Sans parler des 50 perquisitions et millions de données de communication à analyser, a détaillé le colonel Christophe Berthelin, patron de la section de recherches, lors du point de presse de jeudi.Emile a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver chez ses grands-parents, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1.200 mètres d’altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de ratissages judiciaires, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte fortuite, fin mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte. Des vêtements et un petit bout d’os avaient également été retrouvés dans la même zone.Début février, les obsèques du garçonnet s’étaient tenues en la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), parents et grands-parents d’Emile affichant une certaine distance. Le soir même, les grands-parents publiaient un communiqué estimant que “le temps du silence doit laisser place à celui de la vérité”.

Le petit Emile probablement tué, la piste familiale pas encore refermée

L’hypothèse de l'”intervention d’un tiers” se dessine dans la disparition et la mort du petit Emile, selon le procureur d’Aix-en-Provence qui n’écarte pas totalement la piste familiale même si ses grands-parents, son oncle et sa tante sont ressortis libres de garde à vue.Le procureur Jean-Luc Blachon a distillé jeudi certains éléments factuels pour sa deuxième prise de parole sur ce dossier, un an après la découverte fortuite par une promeneuse du crâne et des restes du garçonnet, âgé de deux ans et demi lors de sa disparition en juillet 2023.Et quelques heures à peine après la sortie, sans poursuites, des quatre proches du garçonnet interrogés par les quêteurs depuis mardi. “Les vêtements et les ossements retrouvés ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte. Les expertises permettent aussi d’affirmer que le corps de l’enfant ne s’est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt” et “de caractériser la présence sur le crâne découvert de stigmates anatomiques, évocateurs d’un traumatisme facial violent”, a déclaré M. Blachon devant des dizaines de journalistes.Les expertises introduisent donc “la probabilité d’intervention d’un tiers dans la disparition et la mort d’Emile Soleil”.La piste de l’implication d’un ou plusieurs membres de la famille “n’est pas fermée” et “les personnes qui ont été placées en garde à vue ont été remises en liberté” car “les charges n’étaient pas suffisantes pour conduire à une mise en examen quelconque dans ce dossier”, a-t-il insisté.La piste familiale semblait effectivement se dessiner depuis mardi matin, avec le rebondissement spectaculaire qu’a constitué l’interpellation à l’aube de Philippe et Anne Vedovini, parents de Marie, la mère d’Emile, ainsi que deux enfants majeurs du couple. Ils avaient été placés en garde à vue pour des motifs graves: “homicide volontaire” et “recel de cadavre”.- “Zones d’ombre” -Un séisme de plus dans cette famille discrète de fervents catholiques de 10 enfants au total, dominée par le patriarche rigoriste du clan, le grand-père, 59 ans.Jeudi, les parents d’Emile, Colomban et Marie, ont été vus arriver en voiture peu après 8H00 chez le couple Vedovini, un mas cossu de La Bouilladisse, entre Aix-en-Provence et Aubagne, sur la boîte aux lettres duquel apparaissent les prénoms de neuf de leurs dix enfants. Mais on ne savait pas en début d’après-midi si les époux Vedovini avaient regagné leur domicile.Après leur remise en liberté dans la nuit de mercredi à jeudi les avocats des grands-parents avaient fait part de leur soulagement.”Au bout de 17 heures d’audition aujourd’hui (jeudi), la garde à vue est levée”, avait annoncé vers 05H00 Me Isabelle Colombani, avocate du grand-père, en sortant de la gendarmerie. “Il y avait peut-être des zones d’ombre à lever, mais voilà…”, a-t-elle ajouté en souriant.”Il est parfaitement normal que les enquêteurs étudient toutes les hypothèses, afin de ne laisser aucune zone d’ombre. C’est à ce prix que toute la lumière pourra être faite sur les circonstances de ce drame”, a de son côté estimé Me Julien Pinelli, l’avocat d’Anne Vedovini, la grand-mère d’Emile, dans un message transmis à l’AFP après la conférence de presse du procureur.- 287 auditions -Le procureur a précisé que ces gardes à vue devaient permettre de vérifier et confronter “des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”.Les chiffres sont impressionnants: les enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmerie de Marseille ont depuis presque 21 mois épluché 3.141 signalements, procédé à 287 auditions, analysé 27 véhicules, ratissé 285 hectares. Sans parler des 50 perquisitions et millions de données de communication à analyser, a détaillé le colonel Christophe Berthelin, patron de la section de recherches, lors du point de presse de jeudi.Emile a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver chez ses grands-parents, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1.200 mètres d’altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de ratissages judiciaires, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte fortuite, fin mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte. Des vêtements et un petit bout d’os avaient également été retrouvés dans la même zone.Début février, les obsèques du garçonnet s’étaient tenues en la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), parents et grands-parents d’Emile affichant une certaine distance. Le soir même, les grands-parents publiaient un communiqué estimant que “le temps du silence doit laisser place à celui de la vérité”.

TotalEnergies réduit encore ses émissions en 2024 et maintient le cap

Le groupe pétrogazier français et 4e major mondiale TotalEnergies a déclaré jeudi qu’il avait encore réduit son empreinte carbone en 2024 et qu’il maintenait “le cap” de ses objectifs climatiques, à deux mois d’une assemblée générale de ses actionnaires toujours très scrutée.Le maintien de sa trajectoire de réduction des gaz à effet de serre, annoncé jeudi dans son rapport annuel “climat”, se distingue des revirements sur la transition énergétique annoncés récemment par les majors européennes BP et Shell.TotalEnergies estime avoir réduit ses émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre en 2024, par rapport à 2023, pour un total de 461 millions de tonnes de CO2 équivalent ( MtCO2e, -2,9%) ou 449 MtCO2e (-2,6%), selon les deux méthodes de calcul retenues à partir de ses tableaux de comptabilité carbone. Ce total représente environ un quart de plus que l’ensemble des émissions de la France sur son territoire. L’empreinte carbone inclut le dioxyde de carbone (CO2) généré par la combustion de l’essence, du kérosène ou du gaz vendu par TotalEnergies, mais aussi les rejets de méthane (la molécule du gaz), un puissant gaz à effet de serre qui peut fuir des forages ou des gazoducs et s’échapper directement dans l’atmosphère.Les émissions dites directes, générées par ses opérations d’extraction et de production, que la major française en soit l’opérateur ou non, sont déclarées à 43 MtCO2e l’an dernier (-4,4% sur un an). Mais l’essentiel de l’empreinte carbone des groupes pétroliers comme TotalEnergies se trouve ailleurs, dans les émissions dites indirectes, et notamment de celles issues de la combustion des produits fossiles vendus à ses clients. Celles-ci ont été, selon le groupe, de 342 MtCO2e en 2024 (-2,6% par rapport à l’an précédent).  – Accélération pour réduire le méthane -Depuis dix ans, les émissions liées à la combustion du pétrole (deux tiers de ces émissions indirectes) ont baissé, mais celles de gaz, priorité stratégique du groupe dirigé par Patrick Pouyanné, qui a beaucoup investi dans le gaz naturel liquéfié (GNL), ont été multipliées par deux. Ses ventes de pétrole n’ont fait que diminuer au contraire de celles de gaz qui augmentent, une énergie qu’il vante comme une “alternative vertueuse” dans les pays dépendant du charbon pour produire de l’électricité. Le rôle du gaz dans la transition énergétique est cependant discuté par des scientifiques et experts du climat. L’empreinte carbone du GNL peut en effet rivaliser avec celle du charbon dans certains cas, à cause d’un processus industriel très lourd (extraction, liquéfaction, transport maritime qui engendre des fuites, regazéification).”Forte de ces résultats, TotalEnergies maintient le cap de sa stratégie et est devenue la société la plus engagée dans la transition énergétique parmi les majors”, a souligné la compagnie dans un communiqué.La “neutralité carbone” visée par l’entreprise est soumise à la condition que “la société”, c’est-à-dire les pays où elle opère, impose de facto la sortie du pétrole. TotalEnergies n’a pas déclaré d’intention d’arrêter ses activités pétrolières et s’appuiera largement sur des compensations ou des absorptions de carbone, techniques non éprouvées à grande échelle.En attendant, les objectifs chiffrés de TotalEnergies concernent 2030. Pour ceux de 2025, le groupe a décidé de “renforcer ses objectifs de baisse des émissions”.Cela concerne ses émissions directes (incluant ses activités et l’énergie qu’elle consomme) et de méthane. TotalEnergies estime être allée plus vite que prévu en réduisant de 55% ses propres émissions de méthane en 2024 par rapport à 2020 (au lieu de -50%). Elle compte faire encore mieux avec une réduction de 60% en 2025, pour atteindre l’objectif d’une baisse de 80% qu’elle s’est fixée pour 2030.

TotalEnergies réduit encore ses émissions en 2024 et maintient le cap

Le groupe pétrogazier français et 4e major mondiale TotalEnergies a déclaré jeudi qu’il avait encore réduit son empreinte carbone en 2024 et qu’il maintenait “le cap” de ses objectifs climatiques, à deux mois d’une assemblée générale de ses actionnaires toujours très scrutée.Le maintien de sa trajectoire de réduction des gaz à effet de serre, annoncé jeudi dans son rapport annuel “climat”, se distingue des revirements sur la transition énergétique annoncés récemment par les majors européennes BP et Shell.TotalEnergies estime avoir réduit ses émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre en 2024, par rapport à 2023, pour un total de 461 millions de tonnes de CO2 équivalent ( MtCO2e, -2,9%) ou 449 MtCO2e (-2,6%), selon les deux méthodes de calcul retenues à partir de ses tableaux de comptabilité carbone. Ce total représente environ un quart de plus que l’ensemble des émissions de la France sur son territoire. L’empreinte carbone inclut le dioxyde de carbone (CO2) généré par la combustion de l’essence, du kérosène ou du gaz vendu par TotalEnergies, mais aussi les rejets de méthane (la molécule du gaz), un puissant gaz à effet de serre qui peut fuir des forages ou des gazoducs et s’échapper directement dans l’atmosphère.Les émissions dites directes, générées par ses opérations d’extraction et de production, que la major française en soit l’opérateur ou non, sont déclarées à 43 MtCO2e l’an dernier (-4,4% sur un an). Mais l’essentiel de l’empreinte carbone des groupes pétroliers comme TotalEnergies se trouve ailleurs, dans les émissions dites indirectes, et notamment de celles issues de la combustion des produits fossiles vendus à ses clients. Celles-ci ont été, selon le groupe, de 342 MtCO2e en 2024 (-2,6% par rapport à l’an précédent).  – Accélération pour réduire le méthane -Depuis dix ans, les émissions liées à la combustion du pétrole (deux tiers de ces émissions indirectes) ont baissé, mais celles de gaz, priorité stratégique du groupe dirigé par Patrick Pouyanné, qui a beaucoup investi dans le gaz naturel liquéfié (GNL), ont été multipliées par deux. Ses ventes de pétrole n’ont fait que diminuer au contraire de celles de gaz qui augmentent, une énergie qu’il vante comme une “alternative vertueuse” dans les pays dépendant du charbon pour produire de l’électricité. Le rôle du gaz dans la transition énergétique est cependant discuté par des scientifiques et experts du climat. L’empreinte carbone du GNL peut en effet rivaliser avec celle du charbon dans certains cas, à cause d’un processus industriel très lourd (extraction, liquéfaction, transport maritime qui engendre des fuites, regazéification).”Forte de ces résultats, TotalEnergies maintient le cap de sa stratégie et est devenue la société la plus engagée dans la transition énergétique parmi les majors”, a souligné la compagnie dans un communiqué.La “neutralité carbone” visée par l’entreprise est soumise à la condition que “la société”, c’est-à-dire les pays où elle opère, impose de facto la sortie du pétrole. TotalEnergies n’a pas déclaré d’intention d’arrêter ses activités pétrolières et s’appuiera largement sur des compensations ou des absorptions de carbone, techniques non éprouvées à grande échelle.En attendant, les objectifs chiffrés de TotalEnergies concernent 2030. Pour ceux de 2025, le groupe a décidé de “renforcer ses objectifs de baisse des émissions”.Cela concerne ses émissions directes (incluant ses activités et l’énergie qu’elle consomme) et de méthane. TotalEnergies estime être allée plus vite que prévu en réduisant de 55% ses propres émissions de méthane en 2024 par rapport à 2020 (au lieu de -50%). Elle compte faire encore mieux avec une réduction de 60% en 2025, pour atteindre l’objectif d’une baisse de 80% qu’elle s’est fixée pour 2030.

TotalEnergies réduit encore ses émissions en 2024 et maintient le cap

Le groupe pétrogazier français et 4e major mondiale TotalEnergies a déclaré jeudi qu’il avait encore réduit son empreinte carbone en 2024 et qu’il maintenait “le cap” de ses objectifs climatiques, à deux mois d’une assemblée générale de ses actionnaires toujours très scrutée.Le maintien de sa trajectoire de réduction des gaz à effet de serre, annoncé jeudi dans son rapport annuel “climat”, se distingue des revirements sur la transition énergétique annoncés récemment par les majors européennes BP et Shell.TotalEnergies estime avoir réduit ses émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre en 2024, par rapport à 2023, pour un total de 461 millions de tonnes de CO2 équivalent ( MtCO2e, -2,9%) ou 449 MtCO2e (-2,6%), selon les deux méthodes de calcul retenues à partir de ses tableaux de comptabilité carbone. Ce total représente environ un quart de plus que l’ensemble des émissions de la France sur son territoire. L’empreinte carbone inclut le dioxyde de carbone (CO2) généré par la combustion de l’essence, du kérosène ou du gaz vendu par TotalEnergies, mais aussi les rejets de méthane (la molécule du gaz), un puissant gaz à effet de serre qui peut fuir des forages ou des gazoducs et s’échapper directement dans l’atmosphère.Les émissions dites directes, générées par ses opérations d’extraction et de production, que la major française en soit l’opérateur ou non, sont déclarées à 43 MtCO2e l’an dernier (-4,4% sur un an). Mais l’essentiel de l’empreinte carbone des groupes pétroliers comme TotalEnergies se trouve ailleurs, dans les émissions dites indirectes, et notamment de celles issues de la combustion des produits fossiles vendus à ses clients. Celles-ci ont été, selon le groupe, de 342 MtCO2e en 2024 (-2,6% par rapport à l’an précédent).  – Accélération pour réduire le méthane -Depuis dix ans, les émissions liées à la combustion du pétrole (deux tiers de ces émissions indirectes) ont baissé, mais celles de gaz, priorité stratégique du groupe dirigé par Patrick Pouyanné, qui a beaucoup investi dans le gaz naturel liquéfié (GNL), ont été multipliées par deux. Ses ventes de pétrole n’ont fait que diminuer au contraire de celles de gaz qui augmentent, une énergie qu’il vante comme une “alternative vertueuse” dans les pays dépendant du charbon pour produire de l’électricité. Le rôle du gaz dans la transition énergétique est cependant discuté par des scientifiques et experts du climat. L’empreinte carbone du GNL peut en effet rivaliser avec celle du charbon dans certains cas, à cause d’un processus industriel très lourd (extraction, liquéfaction, transport maritime qui engendre des fuites, regazéification).”Forte de ces résultats, TotalEnergies maintient le cap de sa stratégie et est devenue la société la plus engagée dans la transition énergétique parmi les majors”, a souligné la compagnie dans un communiqué.La “neutralité carbone” visée par l’entreprise est soumise à la condition que “la société”, c’est-à-dire les pays où elle opère, impose de facto la sortie du pétrole. TotalEnergies n’a pas déclaré d’intention d’arrêter ses activités pétrolières et s’appuiera largement sur des compensations ou des absorptions de carbone, techniques non éprouvées à grande échelle.En attendant, les objectifs chiffrés de TotalEnergies concernent 2030. Pour ceux de 2025, le groupe a décidé de “renforcer ses objectifs de baisse des émissions”.Cela concerne ses émissions directes (incluant ses activités et l’énergie qu’elle consomme) et de méthane. TotalEnergies estime être allée plus vite que prévu en réduisant de 55% ses propres émissions de méthane en 2024 par rapport à 2020 (au lieu de -50%). Elle compte faire encore mieux avec une réduction de 60% en 2025, pour atteindre l’objectif d’une baisse de 80% qu’elle s’est fixée pour 2030.

Les Bourses mondiales reculent après le tour de vis douanier des Etats-Unis sur l’automobile

Les Bourses mondiales évoluent dans le rouge jeudi après l’annonce de Donald Trump de droits de douane supplémentaires sur les voitures fabriquées hors des Etats-Unis, provoquant de nouvelles inquiétudes quant à l’économie mondiale.Après l’acier et l’aluminium, le président américain a poursuivi son offensive commerciale en annonçant mercredi 25% de droits de douane supplémentaires sur les automobiles.Elles s’appliqueront à “toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux Etats-Unis” et entreront en vigueur “le 2 avril et nous commencerons à les collecter le 3″, selon lui. Le taux total de taxation sera de 27,5% de la valeur.”Cette nouvelle a eu un effet immédiat sur les prix des actions. Les Etats-Unis importent 8 millions de voitures par an et des pièces automobiles dans des quantités considérables, soit un commerce de 240 milliards de dollars”, commente Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB.Vers 13H40 GMT, la Bourse de Paris perdait 0,70%, Francfort 1,26%, Londres 0,80% et Milan 0,56%.A Wall Street aussi, les investisseurs ont mal accueilli la nouvelle. Dans les premiers échanges, le Dow Jones reculait de 0,23%, l’indice Nasdaq de 0,49% et l’indice élargi S&P 500 de 0,38%.”Des droits de douane sur les automobiles et les pièces détachées pèseraient négativement sur l’économie américaine, notamment en perturbant les chaînes d’approvisionnement interconnectées en Amérique du Nord”, estime Lee Hardman, de MUFG. Sur le marché des changes, le dollar perdait 0,35% face à la monnaie unique européenne, à 1,0783 dollar pour un euro.”La rhétorique de Donald Trump jouera un rôle important: s’il adoucit son ton, les marchés pourraient s’en trouver soulagés” sinon, “le risque d’une volatilité prolongée se profile”, explique Fawad Razaqzada, analyste de marché pour City Index.La prochaine étape est prévue mercredi 2 avril, que Donald Trump appelle le “Jour de la libération” où il devrait annoncer la mise en place de droits de douane dits “réciproques”, qui concerneront tous les produits importés aux Etats-UnisCôté obligataire, le taux de l’emprunt à dix ans américain atteignait vers 13H30 GMT 4,37%, contre 4,35% la veille. L’automobile européenne en déroute”Les nouveaux droits de douane vont encore compliquer la situation des constructeurs automobiles allemands, dont les bénéfices ont déjà considérablement chuté”, note Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets. “Les Etats-Unis sont le principal partenaire commercial de l’Allemagne.A Francfort, vers 13H30 GMT, BMW (-2,77%), Mercedes (-4,24%), Volkswagen (-2,30%), Porsche (-4,58%) perdent du terrain.Ailleurs en Europe, Volvo lâchait 9,41% à Stockholm. A Paris, Stellantis perdait 6,30%.Côté équipementiers, Valeo chutait de 6,77% et Forvia de 3,04%. Continental perdait 3,28%.PRoSiebenSat.1 décrocheL’action du groupe télévisé ProSiebenSat.1 chute de plus de 10% à 5,84 euros vers 13H30 GMT, à Francfort, se rapprochant du prix moyen de 5,75 euros attendu par l’entreprise allemande après l’offre annoncée hier par l’italien MediaForEurope (MFE, ex-Mediaset) visant à augmenter sa participation, actuellement proche de 30 %.Next s’envoleLe groupe britannique d’habillement Next s’envolait de près de 9% à la Bourse de Londres après avoir amélioré sa prévision de résultat annuel grâce à des ventes meilleures que prévu, et malgré une baisse de 8% de son bénéfice net pour son exercice annuel décalé achevé fin janvier, à 736,1 millions de livres.L’or frôle son record historiqueL’once d’or atteignait 3.041,57 dollars jeudi vers 13H30 GMT, se rapprochant de son record historique de plus de 3.057 dollars, établi plus tôt en mars.”Les nouvelles inquiétudes concernant les conséquences économiques des politiques commerciales de l’administration américaine (renforcent) l’attrait de l’or en tant qu’actif refuge”, explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.Côté pétrole, les cours du brut restaient quasi stables, le Brent de la mer du Nord perdant 0,16% à 73,67 dollars le baril et celui du WTI américain cédant 0,08% à 69,59 dollars.