Record de cargaisons transportées via la Route maritime du Nord en 2024

La Russie s’est félicitée d’un nouveau record de cargaisons transportées en 2024 via la Route maritime du Nord, avec laquelle elle ambitionne de concurrencer le Canal de Suez en profitant de l’impact du changement climatique, tout en reconnaissant à ce stade des limites logistiques à son développement.”L’année 2024 s’est soldée par un nouveau record pour la Route maritime du nord, avec 37,9 millions de tonnes de cargaisons transportées”, a annoncé mercredi à la presse Vladimir Panov, représentant spécial pour le développement de l’Arctique du groupe russe Rosatom, en marge du Forum arctique à Mourmansk (nord-ouest).Selon lui, le transit des cargaisons via cette voie commerciale reliant l’Europe à l’Asie par l’Arctique a pour sa part augmenté de 44% en 2024, en dépassant “pour la première fois” 3 millions de tonnes.”Il s’agit de cargaisons qui étaient historiquement transportées (…) via le Canal de Suez, mais maintenant les expéditeurs les redirigent vers la Route maritime du nord en été et en automne”, saison navigable sur la plupart du trajet du fait de la fonte des glaces accélérée par le réchauffement climatique, a-t-il affirmé.Avant que des attaques visant des cargos ne poussent les entreprises à changer de route, le canal de Suez représentait environ 10% du commerce maritime mondial.Si en 2024 il a perdu deux tiers de son trafic en raison des attaques des rebelles houthis du Yémen, 457 millions de tonnes de cargaisons ont toujours été transportées via le Canal de Suez, selon des statistiques officielles, soit douze fois plus que via la voie arctique.Or, si le changement climatique accélère le recul de la banquise, favorisant ainsi le développement de cette voie commerciale, ce trajet reste toujours très coûteux et il nécessite le recours à des brise-glaces à propulsion nucléaire.Pour “passer à un niveau supérieur” et envisager, à terme, le transport de 100-150 millions de tonnes de cargaisons par an, “il faut avoir entre 15 et 17 brise-glaces”, contre seulement 11 comme actuellement, a relevé le patron de Rosatom, Alexeï Likhatchev, lors du Forum arctique.Ke Jin, directeur général de la société chinoise China Freight Forwarding Company, a, quant à lui, qualifié le manque d’infrastructures portuaires capables d’accueillir de gros navires d'”un des problèmes principaux” au développement de cette route commerciale.Allié stratégique de Moscou, la Chine souhaite coopérer avec la Russie dans ce projet, tout comme l’Inde, selon Rosatom, dans une région qui attire les convoitises de nombreuses puissances.En juin 2024, Rosatom et le groupe chinois NewNew Shipping Line ont ainsi annoncé leur accord sur la mise en place d’une entreprise commune pour construire des navires porte-conteneurs adaptés aux conditions de navigation arctiques.

Record de cargaisons transportées via la Route maritime du Nord en 2024

La Russie s’est félicitée d’un nouveau record de cargaisons transportées en 2024 via la Route maritime du Nord, avec laquelle elle ambitionne de concurrencer le Canal de Suez en profitant de l’impact du changement climatique, tout en reconnaissant à ce stade des limites logistiques à son développement.”L’année 2024 s’est soldée par un nouveau record pour la Route maritime du nord, avec 37,9 millions de tonnes de cargaisons transportées”, a annoncé mercredi à la presse Vladimir Panov, représentant spécial pour le développement de l’Arctique du groupe russe Rosatom, en marge du Forum arctique à Mourmansk (nord-ouest).Selon lui, le transit des cargaisons via cette voie commerciale reliant l’Europe à l’Asie par l’Arctique a pour sa part augmenté de 44% en 2024, en dépassant “pour la première fois” 3 millions de tonnes.”Il s’agit de cargaisons qui étaient historiquement transportées (…) via le Canal de Suez, mais maintenant les expéditeurs les redirigent vers la Route maritime du nord en été et en automne”, saison navigable sur la plupart du trajet du fait de la fonte des glaces accélérée par le réchauffement climatique, a-t-il affirmé.Avant que des attaques visant des cargos ne poussent les entreprises à changer de route, le canal de Suez représentait environ 10% du commerce maritime mondial.Si en 2024 il a perdu deux tiers de son trafic en raison des attaques des rebelles houthis du Yémen, 457 millions de tonnes de cargaisons ont toujours été transportées via le Canal de Suez, selon des statistiques officielles, soit douze fois plus que via la voie arctique.Or, si le changement climatique accélère le recul de la banquise, favorisant ainsi le développement de cette voie commerciale, ce trajet reste toujours très coûteux et il nécessite le recours à des brise-glaces à propulsion nucléaire.Pour “passer à un niveau supérieur” et envisager, à terme, le transport de 100-150 millions de tonnes de cargaisons par an, “il faut avoir entre 15 et 17 brise-glaces”, contre seulement 11 comme actuellement, a relevé le patron de Rosatom, Alexeï Likhatchev, lors du Forum arctique.Ke Jin, directeur général de la société chinoise China Freight Forwarding Company, a, quant à lui, qualifié le manque d’infrastructures portuaires capables d’accueillir de gros navires d'”un des problèmes principaux” au développement de cette route commerciale.Allié stratégique de Moscou, la Chine souhaite coopérer avec la Russie dans ce projet, tout comme l’Inde, selon Rosatom, dans une région qui attire les convoitises de nombreuses puissances.En juin 2024, Rosatom et le groupe chinois NewNew Shipping Line ont ainsi annoncé leur accord sur la mise en place d’une entreprise commune pour construire des navires porte-conteneurs adaptés aux conditions de navigation arctiques.

Mort d’Emile: “Probable” intervention extérieure, la piste familiale pas refermée

Il y a une “probabilité de l’intervention d’un tiers” dans la disparition et la mort d’Emile Soleil, dont le crâne présentait les traces d’un “traumatisme facial violent”, a déclaré jeudi le procureur d’Aix-en-Provence lors d’une conférence de presse.Les restes du garçonnet, disparu en juillet 2023, ont été déplacés peu avant leur découverte fin mars 2024, a poursuivi le magistrat, qui s’exprimait quelques heures après la fin des gardes à vue des grands-parents, d’un oncle et d’une tante de l’enfant. Il a précisé que la piste familiale n’était “pas encore refermée”.Les expertises introduisent “la probabilité d’intervention d’un tiers dans la disparition et la mort d’Emile Soleil”, a déclaré le procureur Jean-Luc Blachon.”Les vêtements et les ossements retrouvés ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte. les expertises permettent aussi d’affirmer que le corps de l’enfant ne s’est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt” et “de caractériser la présence sur le crâne découvert de stigmates anatomiques, évocateurs d’un traumatisme facial violent”, a-t-il détaillé.Les avocats des grands-parents maternels d’Emile Soleil avaient annoncé à trois puis cinq heures du matin la levée de leurs gardes à vue en sortant des locaux de la gendarmerie à Marseille, où ils étaient interrogés depuis mardi matin. Mais selon le procureur, la piste familiale n’est cependant “pas refermée”. “Comme vous le savez, les personnes qui ont été placées en garde à vue ont été remises en liberté. Parce que tout simplement, à l’issue de ces gardes à vue et à la lumière de l’ensemble des éléments réunis, les charges n’étaient pas suffisantes pour conduire à une mise en examen quelconque dans ce dossier”, a-t-il expliqué.

Mort d’Emile: “Probable” intervention extérieure, la piste familiale pas refermée

Il y a une “probabilité de l’intervention d’un tiers” dans la disparition et la mort d’Emile Soleil, dont le crâne présentait les traces d’un “traumatisme facial violent”, a déclaré jeudi le procureur d’Aix-en-Provence lors d’une conférence de presse.Les restes du garçonnet, disparu en juillet 2023, ont été déplacés peu avant leur découverte fin mars 2024, a poursuivi le magistrat, qui s’exprimait quelques heures après la fin des gardes à vue des grands-parents, d’un oncle et d’une tante de l’enfant. Il a précisé que la piste familiale n’était “pas encore refermée”.Les expertises introduisent “la probabilité d’intervention d’un tiers dans la disparition et la mort d’Emile Soleil”, a déclaré le procureur Jean-Luc Blachon.”Les vêtements et les ossements retrouvés ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte. les expertises permettent aussi d’affirmer que le corps de l’enfant ne s’est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt” et “de caractériser la présence sur le crâne découvert de stigmates anatomiques, évocateurs d’un traumatisme facial violent”, a-t-il détaillé.Les avocats des grands-parents maternels d’Emile Soleil avaient annoncé à trois puis cinq heures du matin la levée de leurs gardes à vue en sortant des locaux de la gendarmerie à Marseille, où ils étaient interrogés depuis mardi matin. Mais selon le procureur, la piste familiale n’est cependant “pas refermée”. “Comme vous le savez, les personnes qui ont été placées en garde à vue ont été remises en liberté. Parce que tout simplement, à l’issue de ces gardes à vue et à la lumière de l’ensemble des éléments réunis, les charges n’étaient pas suffisantes pour conduire à une mise en examen quelconque dans ce dossier”, a-t-il expliqué.

Algérie: cinq ans de prison ferme pour l’écrivain Sansal, au coeur de la crise avec Paris

Un tribunal algérien a condamné jeudi à cinq ans de prison ferme l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie depuis novembre et au coeur de la plus grave crise diplomatique entre Paris et Alger depuis des décennies.Le tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d’Alger, a décidé “en présence de l’accusé, une peine de cinq ans de réclusion ferme”, soit la moitié de la peine requise par le Parquet, une semaine plus tôt. Il a aussi été condamné à une amende de 500.000 dinars algériens (environ 3.500 euros), selon un correspondant de l’AFP présent dans la salle.L’écrivain, reconnaissable à son catogan, est apparu à la barre, les cheveux rasés (comme tous les détenus en Algérie), en veste verte, sans menottes, semblant plutôt en forme alors qu’il souffre d’un cancer, selon la même source.M. Sansal, 80 ans selon éditeur Gallimard, était accusé notamment d’atteinte à l’intégrité du territoire pour avoir repris à son compte, dans le média français d’extrême droite “Frontières”, la position du Maroc selon laquelle d’amples portions du pays auraient été amputées aux profits de l’Algérie, sous la colonisation française. Son arrestation, le 16 novembre à Alger, avait aggravé de fortes tensions bilatérales, provoquées l’été dernier par un revirement français en faveur de la position marocaine concernant l’épineux dossier du Sahara occidental.Avant son incarcération, M. Sansal, un ancien haut fonctionnaire algérien, voix critique du pouvoir, faisait des allers-retours fréquents en Algérie, où ses livres sont vendus librement.Peu connu en France avant cette affaire, M. Sansal y bénéficie d’un vaste élan de soutien. Dès l’annonce de la condamnation, son avocat français François Zimeray a appelé le président algérien Abdelmadjid Tebboune à faire preuve “d’humanité” en graciant le romancier. “Son âge et son état de santé rendent chaque jour d’incarcération plus inhumain”, a-t-il dit.Il y a une semaine, le président français Emmanuel Macron avait déjà appelé à la libération de ce “grand écrivain, de surcroît malade”, disant avoir confiance dans “la clairvoyance” de son homologue qui sait “que tout ça (les accusations) n’est pas sérieux”.Lors de son procès où il a voulu se défendre seul, M. Sansal a nié toute intention de porter atteinte à son pays, expliquant avoir exercé sa “liberté d’expression”, tout en reconnaissant avoir sous-estimé la portée de ses déclarations, selon un média algérien assistant à l’audience. – “Point de repère” -Samedi dernier, M. Tebboune avait lancé des signaux d’apaisement en direction de Paris, estimant que le contentieux était “entre de bonnes mains”, avec comme “unique point de repère” Emmanuel Macron ou toute personne déléguée sur l’affaire, tel que son chef de la diplomatie Jean-Noël Barrot.Selon le site d’information TSA, citant “deux sources”, une visite de M. Barrot à Alger est “en préparation”. Sur le Sahara occidental, pourtant déclencheur de la brouille bilatérale, M. Tebboune avait tenu des propos mesurés dénonçant pour l’essentiel des visites de responsables français dans ce territoire au statut non défini à l’ONU, et évoquant un “moment d’incompréhension” avec Paris.L’Algérie avait retiré son ambassadeur à Paris fin juillet quand Paris avait apporté son soutien à un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine pour ce territoire contrôlé de facto à 80% par Rabat mais revendiqué depuis un demi-siècle par les indépendantistes du Polisario, soutenus par Alger.M. Tebboune souhaite une “issue rapide et honorable” à la crise avec Paris, selon l’expert Hasni Abidi qui a évoqué la possibilité d’une condamnation suivie d’une grâce présidentielle, à la fin du ramadan, début avril. Selon lui, une fois le cas Sansal réglé, M. Macron pourrait reprendre la main sur un dossier “monopolisé par son ministre de l’Intérieur” Bruno Retailleau.Alger a accusé d'”algérophobie” la droite et l’extrême droite françaises, qui ont multiplié les appels à sévir voire rompre avec l’Algérie. M. Retailleau, en campagne pour devenir président des Républicains (droite) est à la pointe de cette bataille.Ce ministre a menacé d’une “riposte graduée”, après le refoulement par l’Algérie d’influenceurs algériens expulsés de France et suite à un attentat meurtrier, commis en février en France par un Algérien, objet d’obligations de quitter le territoire rejetées par Alger.

Rubio offers US security for oil-rich Guyana as Venezuela looms

Secretary of State Marco Rubio heads Thursday to Guyana to offer to put the newly oil-rich nation under the US security umbrella as neighboring Venezuela asserts claims.A decade after the discovery of vast reserves, the small South American nation is poised this year to become the world’s largest producer of oil on a per capita basis, outpacing Qatar and Kuwait.With tensions on the rise between Guyana and US nemesis Venezuela, Rubio will sign a memorandum of understanding that outlines security cooperation, according to the State Department.Rubio, who is flying to Guyana after talks with Caribbean nations in Jamaica, will also stop later Thursday in Guyana’s neighbor Suriname, whose own oil production is on the rise.President Donald Trump’s administration said it envisioned a relationship with Guyana akin to those with oil-rich Gulf Arab nations, which welcome US troops for their security, particularly against larger neighbor Iran.”The security of Guyana is a key priority for us in the same way that we have been working with countries in the Gulf states to ensure the security cooperation from the regional threats there,” said Mauricio Claver-Carone, the US special envoy on Latin America.”We’ve seen the threats from Venezuela,” he told reporters ahead of the trip.”Obviously, that’s unacceptable and we want to work together,” he said, to “find an agreement towards binding security cooperation.”Guyana, an English-speaking former British and Dutch colony where the majority of the 800,000 people still live in poverty, has for years had a long-shot movement that has sought to join the United States.Such formal accession is not expected to be discussed, but Trump has made no secrets of his passion for expansionism in the hemisphere, even at the expense of traditional alliances. Trump has vowed to take control of Greenland from Denmark, with Vice President JD Vance paying a visit Friday criticized by NATO ally Denmark, and has insisted that the United States will “take back” the Panama Canal.- Rising oil, rising tensions -Guyanese President Irfaan Ali, who faces reelection this year, has embraced closer defense cooperation with the United States, including through joint maritime patrols.Venezuela, whose leftist leader Nicolas Maduro is despised by the Cuban-American Rubio, has laid claim to Guyana’s Essequibo, which covers most of the country and is the center of oil production.Guyana earlier in March denounced what it called a Venezuelan military vessel’s incursion into its waters.Venezuela denied any violation and requested a meeting with Ali, who dismissed the offer.The parliament in Caracas last year approved a bill to declare Essequibo as Venezuela’s 24th state, a move rejected internationally.Guyana insists the border was finalized by an 1899 arbitration panel, but Venezuela claims the Essequibo River to the region’s east as a natural border recognized as far back as 1777.The Trump administration has put a high priority on ramping up oil production, seeing both economic and security incentives, and has brushed aside the push by previous president Joe Biden to diversify to renewables to address the planet’s fast-rising temperatures and climate disasters.Texas-based ExxonMobil has taken the lead in oil production in Guyana which has rapidly scaled up over the past five years.ExxonMobil anticipates gross production from Guyana of 1.3 million barrels a day by the end of the decade, dwarfing current output from Venezuela, whose industry has slumped since the 1990s after mismanagement and US sanctions.The Trump administration, under pressure from anti-communist Latino lawmakers, has canceled US oil major Chevron’s exemption from US sanctions to operate in Venezuela.

Médicaments: reflux des ruptures de stocks en 2024

Les ruptures de stocks de médicaments ont reculé en 2024 en France, après plusieurs vagues de hausse au cours des cinq dernières années, selon une étude publiée jeudi par les autorités.Une augmentation des ruptures de stocks avait été observée à partir de 2019, suivie d’une deuxième vague courant 2021-2022, puis d’une troisième qui a culminé à l’hiver 2022-2023 avec environ 800 médicaments destinés aux officines qui étaient en rupture au même moment.Fin 2024, ils étaient “environ 400” à manquer, “un niveau certes en retrait par rapport au pic mais encore élevé”, souligne cette étude de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) réalisée en collaboration avec l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).Aucune classe thérapeutique de médicaments n’a été épargnée par la vague de ruptures de stocks qui a suivi l’année 2021, selon cette étude qui s’est appuyée sur les déclarations des industriels.Près des trois quarts des déclarations de ruptures de stocks ont concerné les médicaments du système cardio-vasculaire, du système nerveux (dont fait partie le paracétamol) et les antibiotiques.”La sévérité des risques de rupture de stock semble s’atténuer, si l’on en juge par le niveau des stocks déclarés”, constatent la Drees et l’ANSM.Ainsi, fin 2024, “la moitié des laboratoires disaient avoir plus de 2 mois de réserve contre 1,3 mois fin 2022”, selon Gladys Baudet, spécialiste des données à la Drees.Les laboratoires doivent informer l’ANSM, dès qu’ils en ont connaissance, de tout risque de rupture de stock ou de toute rupture de stock relative à un médicament d’intérêt thérapeutique majeur (MITM), la catégorie la plus utile pour la santé. Sur les 17.000 médicaments qui sont commercialisés en France, 10.000 sont des MITM pour lesquels les laboratoires ont l’obligation depuis 2021 de constituer au moins deux mois de stocks.Pour la suite, il faut être “extrêmement prudents”, a estimé Catherine Paugam-Burtz, la directrice générale de l’ANSM, qui gère les tensions d’approvisionnement par exemple via des contingentements et des interdictions d’exportations.Les causes avancées par les laboratoires pour expliquer des ruptures de stocks sont souvent liées à une augmentation imprévue de la demande ou/et à un problème de production.”Dans 10% des cas seulement, la rupture ou le risque de rupture est lié à un problème de matière première”, fait observer Clément Dherbécourt, coauteur de l’étude.Une rupture de stock n’est pas équivalente à une pénurie. Un médicament peut être en rupture sans pour autant être indisponible en pharmacie.En l’occurrence, “le laboratoire ne parvient pas à reconstituer son stock, mais dans la plupart des cas, il arrive à continuer à vendre une partie de sa production” et “il n’y a n’a pas d’effondrement systématique des ventes”, observe M. Dherbécourt.”La mobilisation collective des acteurs a permis de faire bouger les lignes”, a salué l’organisation professionnelle des entreprises du médicament (Leem) dans un communiqué.Pour encore plus d’efficacité, elle préconise d’opter pour un système d’information unique de suivi des stocks de médicaments et de réviser les prix des molécules à risque, qu’elle juge trop bas, pour sécuriser leur production en Europe.Lundi, l’ANSM avait confirmé une amélioration des approvisionnements en amoxicilline, antibiotique le plus courant en France.