Energie: l’Assemblée nationale rejette le texte Gremillet

L’Assemblée nationale a largement rejeté mardi en première lecture la proposition de loi Gremillet sur la trajectoire énergétique de la France, profondément remaniée par le RN et la droite lors de son examen dans l’hémicycle la semaine dernière.L’épisode est une nouvelle illustration du cheminement chaotique des textes à l’Assemblée, des divisions de la coalition gouvernementale et du parti LR, et du rapprochement de LR et du RN sur les questions environnementales, faisant dire à l’ancien Premier ministre Gabriel Attal qu’un “axe anti-écologie” s’est formé.142 députés ont voté pour, 377 contre. Le RN et son allié l’UDR ont fait face au front uni de la gauche et des groupes de l’ancienne majorité présidentielle (Ensemble pour la République, MoDem, Horizons). Ces derniers avaient annoncé lundi voter contre le texte d’origine sénatoriale, fustigeant notamment l’inscription d’un moratoire sur les énergies éolienne et solaire, à l’initiative de LR et du RN. LR s’est de son côté très majoritairement abstenu.Le texte, dont l’ambition est de dessiner le futur énergétique de la France à l’horizon 2035, proposait dans sa version sortie de la chambre haute en octobre une relance ambitieuse du nucléaire, et des objectifs en matière d’énergies renouvelables.Mais son examen a déraillé à l’Assemblée, en commission puis dans l’hémicycle. Après avoir voté dès l’entame des débats pour la “sortie des règles de fixation du prix du marché européen de l’énergie”, les députés ont approuvé la réouverture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), puis le fameux moratoire, qui a suscité l’indignation de toute la filière électrique mais aussi du principal syndicat agricole, la FNSEA.Le texte partira pour une deuxième lecture au Sénat, les 8 et 9 juillet.Mais le gouvernement pourrait publier sans attendre la fin de la navette parlementaire le décret sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3), attendue par les acteurs de la filière, comme l’a dit à plusieurs reprises le ministre de l’Industrie Marc Ferracci.- “Bon sens” -Les explications de vote ont spectaculairement démontré les divergences entre les groupes macronistes et la Droite républicaine de Laurent Wauquiez.M. Ferracci a affirmé “prendre acte” au nom du gouvernement d’un rejet du texte “nécessaire”, après l’adoption de mesures “industriellement absurdes” et d’autres “dévastatrices pour nos territoires”.Auteur de l’amendement de la discorde sur le moratoire, Jérôme Nury (LR) a assumé la position de son groupe. “Le bon sens, c’est (…) se préoccuper de la souveraineté de notre électricité et de sa robustesse, tout en veillant au montant de la facture d’électricité des Français et des entreprises”, a-t-il défendu, raillant les “cris d’orfraie” de ses contradicteurs.La gauche elle a fustigé un texte d’inspiration RN, et la “désertion” des macronistes.Alors que Gabriel Attal avait fustigé lundi “un nouveau recul” pour l’écologie, accusant les groupes LR et RN d’avoir soutenu ces derniers mois “tous les retours en arrière majeurs sur l’environnement”, l’écologiste Julie Laernoes s’en est prise avec virulence à l’ancien Premier ministre.”Vous annoncez voter contre ce texte. (…) sachez que ce vote ne vous absoudra pas. Depuis trois ans, vous avez gommé tout ce qui s’apparente de près ou de loin au climat et à l’écologie”, a-t-elle tempêté.Le député communiste Julien Brugerolles a lui pointé les “conditions” du débat, avec un texte mis à l’agenda tardivement et sous pression du RN, et n’ayant pas été précédé d’une “étude d’impact” comme le sont les projets de loi.Mobilisé comme jamais sur ce texte, le RN peinait à cacher son amertume, après avoir engrangé des victoires la semaine passée. “La victoire idéologique de Marine Le Pen est à la hauteur des aveux de tous nos adversaires défaits, ici réunis”, a fustigé le député Jean-Philippe Tanguy.Devant la presse, il a rappelé son souhait que les débats parlementaires puissent aller à leur terme avant la publication du décret. Au cas contraire, le RN agite la menace d’une censure, comme l’a rappelé mardi le patron du parti Jordan Bardella.Mardi toujours, le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a dit à l’AFP “espére(r) que le gouvernement attendra la conclusion de ce débat pour publier son décret”. “Sans quoi ce décret sera fragile”, a-t-il prévenu.Il a également qualifié d'”erreur”, l’adoption à l’Assemblée de l’amendement LR instaurant le moratoire sur le solaire et l’éolien, estimant que la version sénatoriale était “équilibrée, entre nucléaire et énergies renouvelables”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Energie: l’Assemblée nationale rejette le texte Gremillet

L’Assemblée nationale a largement rejeté mardi en première lecture la proposition de loi Gremillet sur la trajectoire énergétique de la France, profondément remaniée par le RN et la droite lors de son examen dans l’hémicycle la semaine dernière.L’épisode est une nouvelle illustration du cheminement chaotique des textes à l’Assemblée, des divisions de la coalition gouvernementale et du parti LR, et du rapprochement de LR et du RN sur les questions environnementales, faisant dire à l’ancien Premier ministre Gabriel Attal qu’un “axe anti-écologie” s’est formé.142 députés ont voté pour, 377 contre. Le RN et son allié l’UDR ont fait face au front uni de la gauche et des groupes de l’ancienne majorité présidentielle (Ensemble pour la République, MoDem, Horizons). Ces derniers avaient annoncé lundi voter contre le texte d’origine sénatoriale, fustigeant notamment l’inscription d’un moratoire sur les énergies éolienne et solaire, à l’initiative de LR et du RN. LR s’est de son côté très majoritairement abstenu.Le texte, dont l’ambition est de dessiner le futur énergétique de la France à l’horizon 2035, proposait dans sa version sortie de la chambre haute en octobre une relance ambitieuse du nucléaire, et des objectifs en matière d’énergies renouvelables.Mais son examen a déraillé à l’Assemblée, en commission puis dans l’hémicycle. Après avoir voté dès l’entame des débats pour la “sortie des règles de fixation du prix du marché européen de l’énergie”, les députés ont approuvé la réouverture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), puis le fameux moratoire, qui a suscité l’indignation de toute la filière électrique mais aussi du principal syndicat agricole, la FNSEA.Le texte partira pour une deuxième lecture au Sénat, les 8 et 9 juillet.Mais le gouvernement pourrait publier sans attendre la fin de la navette parlementaire le décret sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3), attendue par les acteurs de la filière, comme l’a dit à plusieurs reprises le ministre de l’Industrie Marc Ferracci.- “Bon sens” -Les explications de vote ont spectaculairement démontré les divergences entre les groupes macronistes et la Droite républicaine de Laurent Wauquiez.M. Ferracci a affirmé “prendre acte” au nom du gouvernement d’un rejet du texte “nécessaire”, après l’adoption de mesures “industriellement absurdes” et d’autres “dévastatrices pour nos territoires”.Auteur de l’amendement de la discorde sur le moratoire, Jérôme Nury (LR) a assumé la position de son groupe. “Le bon sens, c’est (…) se préoccuper de la souveraineté de notre électricité et de sa robustesse, tout en veillant au montant de la facture d’électricité des Français et des entreprises”, a-t-il défendu, raillant les “cris d’orfraie” de ses contradicteurs.La gauche elle a fustigé un texte d’inspiration RN, et la “désertion” des macronistes.Alors que Gabriel Attal avait fustigé lundi “un nouveau recul” pour l’écologie, accusant les groupes LR et RN d’avoir soutenu ces derniers mois “tous les retours en arrière majeurs sur l’environnement”, l’écologiste Julie Laernoes s’en est prise avec virulence à l’ancien Premier ministre.”Vous annoncez voter contre ce texte. (…) sachez que ce vote ne vous absoudra pas. Depuis trois ans, vous avez gommé tout ce qui s’apparente de près ou de loin au climat et à l’écologie”, a-t-elle tempêté.Le député communiste Julien Brugerolles a lui pointé les “conditions” du débat, avec un texte mis à l’agenda tardivement et sous pression du RN, et n’ayant pas été précédé d’une “étude d’impact” comme le sont les projets de loi.Mobilisé comme jamais sur ce texte, le RN peinait à cacher son amertume, après avoir engrangé des victoires la semaine passée. “La victoire idéologique de Marine Le Pen est à la hauteur des aveux de tous nos adversaires défaits, ici réunis”, a fustigé le député Jean-Philippe Tanguy.Devant la presse, il a rappelé son souhait que les débats parlementaires puissent aller à leur terme avant la publication du décret. Au cas contraire, le RN agite la menace d’une censure, comme l’a rappelé mardi le patron du parti Jordan Bardella.Mardi toujours, le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a dit à l’AFP “espére(r) que le gouvernement attendra la conclusion de ce débat pour publier son décret”. “Sans quoi ce décret sera fragile”, a-t-il prévenu.Il a également qualifié d'”erreur”, l’adoption à l’Assemblée de l’amendement LR instaurant le moratoire sur le solaire et l’éolien, estimant que la version sénatoriale était “équilibrée, entre nucléaire et énergies renouvelables”.

Energie: l’Assemblée nationale rejette le texte Gremillet

L’Assemblée nationale a largement rejeté mardi en première lecture la proposition de loi Gremillet sur la trajectoire énergétique de la France, profondément remaniée par le RN et la droite lors de son examen dans l’hémicycle la semaine dernière.L’épisode est une nouvelle illustration du cheminement chaotique des textes à l’Assemblée, des divisions de la coalition gouvernementale et du parti LR, et du rapprochement de LR et du RN sur les questions environnementales, faisant dire à l’ancien Premier ministre Gabriel Attal qu’un “axe anti-écologie” s’est formé.142 députés ont voté pour, 377 contre. Le RN et son allié l’UDR ont fait face au front uni de la gauche et des groupes de l’ancienne majorité présidentielle (Ensemble pour la République, MoDem, Horizons). Ces derniers avaient annoncé lundi voter contre le texte d’origine sénatoriale, fustigeant notamment l’inscription d’un moratoire sur les énergies éolienne et solaire, à l’initiative de LR et du RN. LR s’est de son côté très majoritairement abstenu.Le texte, dont l’ambition est de dessiner le futur énergétique de la France à l’horizon 2035, proposait dans sa version sortie de la chambre haute en octobre une relance ambitieuse du nucléaire, et des objectifs en matière d’énergies renouvelables.Mais son examen a déraillé à l’Assemblée, en commission puis dans l’hémicycle. Après avoir voté dès l’entame des débats pour la “sortie des règles de fixation du prix du marché européen de l’énergie”, les députés ont approuvé la réouverture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), puis le fameux moratoire, qui a suscité l’indignation de toute la filière électrique mais aussi du principal syndicat agricole, la FNSEA.Le texte partira pour une deuxième lecture au Sénat, les 8 et 9 juillet.Mais le gouvernement pourrait publier sans attendre la fin de la navette parlementaire le décret sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3), attendue par les acteurs de la filière, comme l’a dit à plusieurs reprises le ministre de l’Industrie Marc Ferracci.- “Bon sens” -Les explications de vote ont spectaculairement démontré les divergences entre les groupes macronistes et la Droite républicaine de Laurent Wauquiez.M. Ferracci a affirmé “prendre acte” au nom du gouvernement d’un rejet du texte “nécessaire”, après l’adoption de mesures “industriellement absurdes” et d’autres “dévastatrices pour nos territoires”.Auteur de l’amendement de la discorde sur le moratoire, Jérôme Nury (LR) a assumé la position de son groupe. “Le bon sens, c’est (…) se préoccuper de la souveraineté de notre électricité et de sa robustesse, tout en veillant au montant de la facture d’électricité des Français et des entreprises”, a-t-il défendu, raillant les “cris d’orfraie” de ses contradicteurs.La gauche elle a fustigé un texte d’inspiration RN, et la “désertion” des macronistes.Alors que Gabriel Attal avait fustigé lundi “un nouveau recul” pour l’écologie, accusant les groupes LR et RN d’avoir soutenu ces derniers mois “tous les retours en arrière majeurs sur l’environnement”, l’écologiste Julie Laernoes s’en est prise avec virulence à l’ancien Premier ministre.”Vous annoncez voter contre ce texte. (…) sachez que ce vote ne vous absoudra pas. Depuis trois ans, vous avez gommé tout ce qui s’apparente de près ou de loin au climat et à l’écologie”, a-t-elle tempêté.Le député communiste Julien Brugerolles a lui pointé les “conditions” du débat, avec un texte mis à l’agenda tardivement et sous pression du RN, et n’ayant pas été précédé d’une “étude d’impact” comme le sont les projets de loi.Mobilisé comme jamais sur ce texte, le RN peinait à cacher son amertume, après avoir engrangé des victoires la semaine passée. “La victoire idéologique de Marine Le Pen est à la hauteur des aveux de tous nos adversaires défaits, ici réunis”, a fustigé le député Jean-Philippe Tanguy.Devant la presse, il a rappelé son souhait que les débats parlementaires puissent aller à leur terme avant la publication du décret. Au cas contraire, le RN agite la menace d’une censure, comme l’a rappelé mardi le patron du parti Jordan Bardella.Mardi toujours, le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a dit à l’AFP “espére(r) que le gouvernement attendra la conclusion de ce débat pour publier son décret”. “Sans quoi ce décret sera fragile”, a-t-il prévenu.Il a également qualifié d'”erreur”, l’adoption à l’Assemblée de l’amendement LR instaurant le moratoire sur le solaire et l’éolien, estimant que la version sénatoriale était “équilibrée, entre nucléaire et énergies renouvelables”.

US Fed chair signals no rush for rate cuts despite Trump pressure

US Federal Reserve Chair Jerome Powell told lawmakers Tuesday that the central bank can afford to wait for the impact of tariffs before deciding on further interest rate cuts — despite President Donald Trump’s calls to slash levels.The Fed has a duty to prevent a one-time spike in prices from becoming an “ongoing inflation problem,” Powell said before the House Committee on Financial Services.”For the time being, we are well positioned to wait to learn more about the likely course of the economy before considering any adjustments to our policy stance,” he added.His comments came after two Fed officials — Christopher Waller and Michelle Bowman — recently suggested policymakers could cut rates as early as July.Powell declined to comment when asked about Waller’s views on a pathway to rate reductions.But he said officials could be inclined to lower rates sooner if inflation were weaker than expected or if the labor market deteriorated.The Fed has held the benchmark lending rate steady since its last reduction in December, bringing the level to a range between 4.25 percent and 4.50 percent.Last week, Powell told reporters that it would make smarter decisions if it waited to understand how Trump’s tariffs impact the economy.The Fed chief said Tuesday that it should see the duties’ impact on consumer prices in June and July numbers, adding that a smaller effect than anticipated is also important for policymaking.Hours before Powell’s testimony, Trump again urged the chair of the independent Fed to slash rates, saying these should be “at least two to three points lower” as inflation remains benign.”I hope Congress really works this very dumb, hardheaded person, over,” Trump wrote on his Truth Social platform.On Trump’s criticism, Powell said: “We always do what we think is the right thing to do, and you know, we live with the consequences.”New York Fed President John Williams separately supported maintaining the central bank’s monetary policy stance.”Much of the soft data we’ve seen in recent months captures the heightened uncertainty about the path of the economy,” he said in remarks prepared for a Tuesday event. “But it’s too early to say what the future trajectory of the hard data will be.”- ‘Still strong’ -Powell maintained Tuesday that it is unclear how concerns over US trade policies could affect future spending and investment.”Increases in tariffs this year are likely to push up prices and weigh on economic activity,” he said.For now, Powell said: “Despite elevated uncertainty, the economy is in a solid position.””I wouldn’t want to point to a particular meeting,” he noted of the possibility of a July rate cut. “I don’t think we need to be in any rush, because the economy is still strong.”Given that “credibility on inflation is hard-won,” he said officials are proceeding cautiously.While inflation has eased, it remains above the bank’s longer-run two percent goal.Since returning to the presidency, Trump has imposed a 10 percent tariff on almost all trading partners and steeper rates on imports of steel, aluminum and autos.Economists warn levies could fuel inflation and hit economic growth, although widespread effects have so far been muted.This is partly because Trump has backed off or postponed his most punishing salvos. Businesses also stockpiled inventory in anticipation of the duties, avoiding immediate price hikes.Although the Fed has penciled in two rate cuts this year, there is growing divergence among policymakers about whether it can lower rates at all in 2025.Powell said a “significant majority” of the Fed’s rate-setting committee still feels it will be appropriate to reduce rates later this year.He pushed back on narratives of the dollar’s decline as “premature” too, expressing belief that it remains the top safe haven currency.On conflict in the Middle East, Powell noted “it’s too early to know what any economic implications might be.”

Téhéran prêt à négocier avec Washington au premier jour de trêve entre l’Iran et Israël

Téhéran s’est dit mardi prêt à revenir à la table des négociations avec Washington sur son programme nucléaire, au moment où un fragile cessez-le-feu est entré en vigueur après 12 jours de guerre entre l’Iran et Israël.La République islamique, dont les installations nucléaires ont été bombardées dimanche par les Etats-Unis, alliés d’Israël, a réaffirmé aussi ses “droits légitimes” à poursuivre son programme nucléaire à usage civil. Mardi, Donald Trump a affirmé que le cessez-le-feu entre les deux ennemis jurés était “désormais en vigueur”.L’armée israélienne a de fait levé mardi soir les restrictions imposées à sa population pendant le conflit, mais a prévenu, par la voix du lieutenant-général Eyal Zamir, que “la campagne contre l’Iran n’était pas terminée” et entrait dans un “nouveau chapitre”.Le chef d’état-major a dit par ailleurs que l’armée allait se concentrer de nouveau sur la bande de Gaza, où elle combat le Hamas palestinien. Israël avait annoncé dans la matinée avoir accepté l’offre de Donald Trump d’un cessez-le-feu et affirmé que “tous les objectifs” de la guerre, déclenchée dans le but affiché de neutraliser le programme nucléaire iranien, avaient été atteints.Téhéran a de son côté crié “victoire”, se vantant d’avoir forcé son ennemi à “cesser unilatéralement” la guerre.Son président Massoud Pezeshkian a annoncé en soirée “la fin de la guerre (…) imposée” par Israël et s’est engagé au respect du cessez-le-feu à condition qu’Israël fasse de même.- “Véritable cessez-le-feu”-Israël avait attaqué l’Iran par les airs le 13 juin, accusant une nouvelle fois Téhéran de vouloir se doter de l’arme atomique. La République islamique, qui a toujours nié et défendu son droit au nucléaire civil, a riposté en multipliant les tirs de missiles et de drones sur Israël.Mardi matin, les sirènes avaient une nouvelle fois retenti dans le nord d’Israël. Téhéran a démenti avoir tiré des missiles, bien qu’une source militaire israélienne ait déclaré à l’AFP que deux de ces armes avaient été interceptées.Après avoir menacé de “riposter avec force”, Israël a ensuité assuré s’être “retenu” de frapper l’Iran, après une discussion entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et Donald Trump.Le président américain avait accusé dans la matinée l’Iran et Israël d’avoir violé la trêve qu’il avait annoncée lundi soir.En Israël, aucune alerte n’a cependant été signalée depuis 07H45 GMT et, en Iran, l’armée a rapporté pour la dernière fois des attaques israéliennes à 05H30 GMT.- “Table des négociations” -Dans la nuit, le président des Etats-Unis avait annoncé que les deux pays avaient accepté un cessez-le-feu “complet et total” qui devait déboucher sur “la fin officielle” du conflit. Le Qatar a affirmé avoir “persuadé l’Iran” d’accepter un cessez-le-feu et exhorté Washington et Téhéran à reprendre leurs pourparlers sur le nucléaire.  D’ailleurs, l’Iran est “prêt à résoudre les différends (…) à la table des négociations” avec les Etats-Unis avec qui Téhéran devait encore discuter le 14 juin, a déclaré M. Pezeshkian.Et, a martelé le président iranien, si son pays ne cherche pas à acquérir la bombe atomique, il fera toujours “valoir ses droits légitimes” à disposer d’un programme nucléaire civil.- “Tout le monde est fatigué” -Avant l’annonce de la trêve Iran-Israël, quatre personnes, selon les secours, avaient été tuées à Beersheva, dans le sud d’Israël, par un tir de missile iranien qui a détruit un immeuble.Tammy Shel, une habitante de Tel-Aviv, a dit mettre tous ses espoirs dans un cessez-le-feu. “Je l’espère vraiment. Tout le monde est fatigué. Nous voulons juste avoir l’esprit en paix. Pour nous, pour les Iraniens, pour les Palestiniens, pour tout le monde dans la région”, a-t-elle confié à l’AFP.  Dans le nord de l’Iran, une frappe a fait neuf morts et détruit quatre immeubles, selon l’agence Fars, là aussi avant le début du cessez-le-feu.  Un scientifique lié au nucléaire a également été tué par une frappe israélienne, selon un média d’Etat.En Iran, la guerre a fait au moins 610 morts et plus de 4.700 blessés, selon un bilan officiel qui ne recense que les victimes civiles. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 28 morts, selon les autorités.  Depuis le 13 juin, Israël a bombardé des centaines de sites militaires et nucléaires iraniens, tuant les plus hauts gradés du pays ainsi que des scientifiques du nucléaire.Donald Trump avait appelé lundi soir les deux belligérants à pays à “avancer vers la paix”, après des tirs iraniens sur la base militaire américaine d’Al-Udeid au Qatar, la plus importante du Moyen-Orient, en représailles aux raids américains menés le week-end sur trois sites nucléaires iraniens.Il a “remercié l’Iran” d’avoir “prévenu” les Etats-Unis “à temps, ce qui a permis de ne pas perdre de vies et de ne blesser personne”.- Représailles “calibrées” -Pour Ali Vaez, du groupe de réflexion International Crisis Group, les représailles iraniennes “étaient calibrées et annoncées de manière à ne pas entraîner de victimes américaines, permettant ainsi une sortie de crise pour les deux parties”.L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a jugé impossible à ce stade d’évaluer les dégâts infligés aux sites iraniens, auxquels il a réclamé un accès. Des experts estiment que l’Iran pourrait avoir évacué le matériel nucléaire des sites touchés et Téhéran a affirmé toujours posséder des stocks d’uranium enrichi.L’AIEA a dit toutefois n’avoir décelé jusque-là aucun indice d’un “programme systématique” de fabrication d’une bombe atomique.burs-nr/vl

Téhéran prêt à négocier avec Washington au premier jour de trêve entre l’Iran et Israël

Téhéran s’est dit mardi prêt à revenir à la table des négociations avec Washington sur son programme nucléaire, au moment où un fragile cessez-le-feu est entré en vigueur après 12 jours de guerre entre l’Iran et Israël.La République islamique, dont les installations nucléaires ont été bombardées dimanche par les Etats-Unis, alliés d’Israël, a réaffirmé aussi ses “droits légitimes” à poursuivre son programme nucléaire à usage civil. Mardi, Donald Trump a affirmé que le cessez-le-feu entre les deux ennemis jurés était “désormais en vigueur”.L’armée israélienne a de fait levé mardi soir les restrictions imposées à sa population pendant le conflit, mais a prévenu, par la voix du lieutenant-général Eyal Zamir, que “la campagne contre l’Iran n’était pas terminée” et entrait dans un “nouveau chapitre”.Le chef d’état-major a dit par ailleurs que l’armée allait se concentrer de nouveau sur la bande de Gaza, où elle combat le Hamas palestinien. Israël avait annoncé dans la matinée avoir accepté l’offre de Donald Trump d’un cessez-le-feu et affirmé que “tous les objectifs” de la guerre, déclenchée dans le but affiché de neutraliser le programme nucléaire iranien, avaient été atteints.Téhéran a de son côté crié “victoire”, se vantant d’avoir forcé son ennemi à “cesser unilatéralement” la guerre.Son président Massoud Pezeshkian a annoncé en soirée “la fin de la guerre (…) imposée” par Israël et s’est engagé au respect du cessez-le-feu à condition qu’Israël fasse de même.- “Véritable cessez-le-feu”-Israël avait attaqué l’Iran par les airs le 13 juin, accusant une nouvelle fois Téhéran de vouloir se doter de l’arme atomique. La République islamique, qui a toujours nié et défendu son droit au nucléaire civil, a riposté en multipliant les tirs de missiles et de drones sur Israël.Mardi matin, les sirènes avaient une nouvelle fois retenti dans le nord d’Israël. Téhéran a démenti avoir tiré des missiles, bien qu’une source militaire israélienne ait déclaré à l’AFP que deux de ces armes avaient été interceptées.Après avoir menacé de “riposter avec force”, Israël a ensuité assuré s’être “retenu” de frapper l’Iran, après une discussion entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et Donald Trump.Le président américain avait accusé dans la matinée l’Iran et Israël d’avoir violé la trêve qu’il avait annoncée lundi soir.En Israël, aucune alerte n’a cependant été signalée depuis 07H45 GMT et, en Iran, l’armée a rapporté pour la dernière fois des attaques israéliennes à 05H30 GMT.- “Table des négociations” -Dans la nuit, le président des Etats-Unis avait annoncé que les deux pays avaient accepté un cessez-le-feu “complet et total” qui devait déboucher sur “la fin officielle” du conflit. Le Qatar a affirmé avoir “persuadé l’Iran” d’accepter un cessez-le-feu et exhorté Washington et Téhéran à reprendre leurs pourparlers sur le nucléaire.  D’ailleurs, l’Iran est “prêt à résoudre les différends (…) à la table des négociations” avec les Etats-Unis avec qui Téhéran devait encore discuter le 14 juin, a déclaré M. Pezeshkian.Et, a martelé le président iranien, si son pays ne cherche pas à acquérir la bombe atomique, il fera toujours “valoir ses droits légitimes” à disposer d’un programme nucléaire civil.- “Tout le monde est fatigué” -Avant l’annonce de la trêve Iran-Israël, quatre personnes, selon les secours, avaient été tuées à Beersheva, dans le sud d’Israël, par un tir de missile iranien qui a détruit un immeuble.Tammy Shel, une habitante de Tel-Aviv, a dit mettre tous ses espoirs dans un cessez-le-feu. “Je l’espère vraiment. Tout le monde est fatigué. Nous voulons juste avoir l’esprit en paix. Pour nous, pour les Iraniens, pour les Palestiniens, pour tout le monde dans la région”, a-t-elle confié à l’AFP.  Dans le nord de l’Iran, une frappe a fait neuf morts et détruit quatre immeubles, selon l’agence Fars, là aussi avant le début du cessez-le-feu.  Un scientifique lié au nucléaire a également été tué par une frappe israélienne, selon un média d’Etat.En Iran, la guerre a fait au moins 610 morts et plus de 4.700 blessés, selon un bilan officiel qui ne recense que les victimes civiles. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 28 morts, selon les autorités.  Depuis le 13 juin, Israël a bombardé des centaines de sites militaires et nucléaires iraniens, tuant les plus hauts gradés du pays ainsi que des scientifiques du nucléaire.Donald Trump avait appelé lundi soir les deux belligérants à pays à “avancer vers la paix”, après des tirs iraniens sur la base militaire américaine d’Al-Udeid au Qatar, la plus importante du Moyen-Orient, en représailles aux raids américains menés le week-end sur trois sites nucléaires iraniens.Il a “remercié l’Iran” d’avoir “prévenu” les Etats-Unis “à temps, ce qui a permis de ne pas perdre de vies et de ne blesser personne”.- Représailles “calibrées” -Pour Ali Vaez, du groupe de réflexion International Crisis Group, les représailles iraniennes “étaient calibrées et annoncées de manière à ne pas entraîner de victimes américaines, permettant ainsi une sortie de crise pour les deux parties”.L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a jugé impossible à ce stade d’évaluer les dégâts infligés aux sites iraniens, auxquels il a réclamé un accès. Des experts estiment que l’Iran pourrait avoir évacué le matériel nucléaire des sites touchés et Téhéran a affirmé toujours posséder des stocks d’uranium enrichi.L’AIEA a dit toutefois n’avoir décelé jusque-là aucun indice d’un “programme systématique” de fabrication d’une bombe atomique.burs-nr/vl