Despair and sadness follow death of Malian musical great AmadouSat, 05 Apr 2025 16:50:30 GMT

Friends, family and fans flocked in mourning to the home of Malian music star Amadou Bagayoko on Saturday a day after he died aged 70, AFP reporters saw.One half of the husband-and-wife duo Amadou & Mariam, the Grammy-nominated blind guitarist and singer died on Friday following an illness.His wife Mariam Doumbia, who is also blind, …

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A Montpellier, les “teufeurs” montent le son pour défendre les rave-parties

“Contre la répression, on monte le son !”: environ 1.500 “teufeurs” ont défilé samedi au son de la musique techno à Montpellier, pour défendre leur “droit fondamental” à la fête après l’interdiction pour un an des rave-parties dans le département.Partis en début d’après-midi de la promenade du Peyrou, au coeur de Montpellier, les manifestants ont dansé plusieurs heures durant derrière des façades d’enceintes embarquées sur six camions, dans une ambiance joyeuse et colorée. Sur les pancartes: “Pas de prison pour ma passion”, “moins de répression, plus de son”, “free party is not a crime”.. Depuis janvier, les “free parties” -rave-parties non déclarées et gratuites- sont interdites dans l’Hérault, tout comme le transport de matériel sonore de type “sound system”. Un arrêté pris pour un an par le préfet, qui veut mettre un terme à ces rassemblements souvent organisés en pleine nature et sans déclaration préalable.Arrêtés d’interdiction, saisies de matériel, poursuites judiciaires : pour Marco, membre d’un collectif dans le Vaucluse, “on assiste à une criminalisation de la fête”.”L’Hérault est l’un des départements où il y avait le plus de free parties. C’est un département pauvre, il y a l’espace, on peut trouver des endroits isolés où on ne gêne personne”, dit-il.”Aujourd’hui, c’est de plus en plus difficile d’organiser quelque chose. On a vu des saisies de matériel sur des +free parties+ de moins de 500 personnes, ce qui est hors du cadre légal, mais les forces de l’ordre ne comptent pas les participants, c’est approximatif, forcément”, dit-ilPour Me Sophie Mazas, avocate qui a introduit en février un référé-liberté, sans succès, contre l’arrêté du préfet de l’Hérault, “on est dans une dérive grave”: “La loi française est très claire: seuls les rassemblements de plus de 500 personnes sont soumis à déclaration”, rappelle-t-elle.”Là, on met en place une possibilité de contrôle des gens totalement disproportionnée. (…) Tout ça pour empêcher que les gamins puissent aller danser !”, dénonce l’avocate, également membre de la Ligue des droits de l’Homme.- Casque antibruit -A 24 ans, Emilie a derrière elle huit ans de “free parties” et, assure-t-elle,”même si c’est autogéré, c’est de mieux en mieux organisé”. Elle cite l’intervention d’associations de prévention des risques, le ramassage des déchets. “On veut qu’on ne puisse rien nous reprocher”, dit-elle.Dans la foule de jeunes -1.200 selon la préfecture, 2.000 de sources syndicales-, Louis, 30 ans, semble un peu incongru derrière la poussette dans laquelle dort son fils de 9 mois, casque antibruit sur les oreilles. Même s’il reconnaît fréquenter moins les parties, il est venu “en soutien” d’un mouvement “né il y a 35 ans sous (Margaret) Thatcher”, rappelle-t-il. “C’était la révolte de la jeunesse. Ca fait peur à certains mais, à part les nuisances sonores, je ne pense pas que ça fasse du mal à grand monde”.”De la drogue, il y en a partout”, estime pour sa part Laurie, en réponse à une critique récurrente. “Il y en a aussi dans les boîtes de nuit ! C’est un fait de société, pas quelque chose d’inventé par les teufeurs”, dit-elle. “Nous revendiquons notre droit fondamental à la fête libre. Nous demandons que la +free partie+ passe de la tutelle du ministère de l’Intérieur à celui de la Culture, la fin de la répression violente, de la saisie des matériels et de la criminalisation des organisteurs”, déclare “Sen”, au nom des collectifs “sound systems” présents, qui ont reçu le soutien de la LDH, la Fédération syndicale unitaire (FSU) et Solidaires. Si la contestation a démarré samedi à Montpellier, elle doit s’étendre le 12 avril à la plupart des grandes villes de France, avec des “manifestives” annoncées à Paris, Marseille, Lyon, Nantes ou Toulouse.Après l’Hérault, le préfet de la Haute-Marne a lui aussi interdit pour un an les “rassemblements festifs à caractère musical” non autorisés.Dans le même temps, une quarantaine de députés de la majorité présidentielle ont déposé en mars une proposition de loi qui prévoit jusqu’à six mois d’emprisonnement pour toute personne “participant à l’organisation” d’une “rave-party illicite”.

En Irlande, une école pour préserver la tradition des toits de chaume

Hissés sur des toits, des apprentis s’efforcent de fixer de la paille de lin, sous l’oeil attentif de l’un des derniers maîtres chaumiers d’Irlande. Le but de leur formation: sauver une forme d’habitat traditionnel menacé de disparition.La Donegal Thatching School s’est ouverte en octobre à Portnoo (nord-ouest), et propose des cours gratuits les week-ends pour apprendre à une nouvelle génération les techniques de confection des toits de chaume, éléments emblématiques du paysage irlandais.”La tradition est en train de s’éteindre, il est essentiel de la transmettre aux plus jeunes”, souligne Brian Lafferty, maître chaumier, entre deux directives à des élèves qui s’entraînent sur des toits de maisons modèles dans un hangar.Le septuagénaire a appris son savoir-faire de son père, dans le comté de Donegal, où se trouvent le plus grand nombre de chaumières en Irlande.”Quand je suis sur un toit, je peut presque entendre la musique qui résonnait autrefois en-dessous. Je pense aux vies qui y ont été vécues”, raconte-t-il.Brian Lafferty regrette que les plus jeunes générations n’aient pas le même attachement à ce type d’habitat. Du coup, c’est moins douloureux de détruire une chaumière pour la remplacer par une maison moderne avec un toit en ardoise ou en tuiles, déplore-t-il.”On pouvait mettre trois ans à rassembler les pierres et construire une maison en chaume, alors qu’une machine peut la démolir en dix minutes”, dit-il, les larmes aux yeux.Perchée sur une échelle à mi-hauteur d’un toit, Fidelma Toland suit avec attention les conseils du maître.Serveuse dans un bar et agricultrice de 43 ans, elle vit dans la chaumière où sont nés son grand-père et sa mère.”Je veux apprendre à l’entretenir”, explique-t-elle en souriant.Située à 260 kilomètres au nord-ouest de Dublin, l’école a attiré des foules lors de ses journées portes ouvertes.Une vingtaine de personnes se sont inscrites pour les cours de débutants, certaines venant de loin, souligne Conal Shovlin, cofondateur.- “Pratique et beau” -“Il y a un regain d’intérêt pour cette facette emblématique de la culture irlandaise. Il y a encore 70 ou 80 ans, la plupart des habitants des campagnes vivaient sous un toit de chaume”, explique-t-il.Lui-même, âgé de 74 ans, est né dans une chaumière et a hérité de la passion de son père pour ce savoir-faire.”Le chaume, grâce à sa densité, garde la maison chaude en hiver et fraîche en été. C’est à la fois pratique et beau”, note-t-il.Et la pluie “ruisselle sur un toit de chaume comme sur le dos d’un canard”, ajoute Conal Shovlin, qui aimerait que la formation d’artisan chaumier fasse l’objet de cours dans les établissements d’enseignement technique.Selon lui, il y a entre 300 et 400 chaumières en Irlande qui ont besoin de réparations urgentes. Et il n’y a plus que 10 artisans couvreurs chaumiers à plein temps dans le pays. Un récente étude a révélé une diminution de 30% du nombre de chaumières en dix ans dans le comté de Donegal.”Elles disparaissent, mais elles ne sont pas immenses et pas si difficiles à restaurer”, assure Shovlin. “Si nous formons des chaumiers, ils pourront parcourir le pays et les sauver”, espère-t-il.Mais relancer cet artisanat n’est pas chose aisée: outre le manque de main d’oeuvre qualifiée, la pénurie de matières premières – paille, lin, roseau – représente aussi un obstacle.Le roseau, autrefois récolté en Irlande, est aujourd’hui importé de Roumanie ou de Turquie.Conal Shovlin aimerait voir les agriculteurs encouragés à maintenir des “cultures traditionnelles” comme le lin, utilisé dans le Donegal.Ivor Kilpatrick, couvreur chaumier et un des rares cultivateurs de lin du pays, emmène régulièrement les élèves de l’école sur des chantiers de rénovation.Il a appris son métier à 16 ans, en regardant son père travailler, et aujourd’hui, il gère une entreprise avec son propre fils.”Il y a trop de travail et pas assez d’artisans, car ils partent à la retraite”, explique le quinquagénaire, occupé à rénover le toit d’un gîte de vacances donnant sur l’océan Atlantique.”Espérons que de plus en plus de gens se rendront compte que ces toits de chaume sont des symboles de l’Irlande qu’il faut chérir”, lâche-t-il, en transportant des bottes de paille avec un élève.

Angleterre: Arsenal met Liverpool sur orbite

Everton a contrarié les “Gunners” d’Arsenal (1-1) samedi à trois jours de leur combat contre le Real Madrid et fait une passe décisive à son voisin rival Liverpool, plus proche que jamais d’un premier titre depuis 2020.La voie apparaît totalement dégagée pour le leader Liverpool (73 pts), qui n’a besoin d’empocher que onze points sur ses huit derniers matches, en comptant celui de dimanche à Fulham, pour être sacré.Le titre pourrait être attribué dès fin avril en cas de sans faute des “Reds” d’ici-là.Ces derniers peuvent dire merci à leur ennemi, Everton, parvenu à priver Arsenal (2e, 62 pts) de deux points samedi sous le soleil de Liverpool.Les Londoniens ont concrétisé leur domination sur une contre-attaque menée par Raheem Sterling et conclue par Leandro Trossard (34e, 0-1). Mais ils se sont fait rejoindre au retour des vestiaires sur un pénalty concédé par Myles Lewis-Skelly et converti par Iliman Ndiaye (49e, 1-1).”Le début de la seconde période a été très mauvais: nous avons donné le ballon, nous ne savions pas trop comment combiner et ensuite il y a cette décision d’accorder un pénalty. Pour moi, il n’y a jamais pénalty”, a résumé l’entraîneur Mikel Arteta sur Sky Sports.Ils peuvent certes pester contre la sévérité de l’arbitre, prompt à sanctionner un léger accrochage de Lewis-Skelly sur Jack Harrison. Cependant, les “Gunners” auraient pu faire beaucoup mieux à Goodison Park.Arteta avait fait le choix, au coup d’envoi, de laisser plusieurs titulaires habituels sur le banc en prévision du quart de finale aller de Ligue des champions, mardi contre le Real Madrid à domicile.Les entrées successives de Gabriel Martinelli, Martin Odegaard ou encore Bukayo Saka n’ont pas suffi pour l’emporter.- Wolverhampton presque sauvé -S’il s’agit d’un bon point pris pour Everton (14e, 35 pts), il s’agit de deux perdus pour Arsenal, dont la deuxième place pourrait être rapidement menacée.Nottingham Forest (3e, 57 pts) peut en effet à revenir à deux longueurs seulement en cas de victoire en fin d’après-midi chez Aston Villa (7e, 48 pts).Les “Villans” ont eux vu des adversaires directs pour les places européennes, Brighton (8e, 47 pts) et Bournemouth (9e, 45 pts), lâcher des points plus tôt dans la journée.Brighton s’est incliné 2-1 chez son ennemi Crystal Palace dans une rencontre où trois cartons rouges ont été distribués.Le succès des “Eagles” a été lancé par Jean-Philippe Mateta (3e, 1-0), buteur en 2025 pour la neuvième fois en dix matches de Premier League. Il a été contrarié par Danny Welbeck (31e, 1-1), puis acquis grâce à Daniel Munoz (2-1, 54e).Palace a évolué à neuf après les expulsions d’Eddie Nketiah (78e) et Marc Guéhi (90e+1), avant que Jan Paul van Hecke (90e+6) ne laisse Brighton à dix.De son côté, Bournemouth a été incapable de dominer West Ham (2-2) malgré un doublé d’Evanilson. Niclas Füllkrug (61e, 1-1) et Jarrod Bowen (69e, 2-1) ont marqué de la tête entre les deux buts du Brésilien (38e, 79e).Dans l’autre rencontre de l’après-midi, Wolverhampton a obtenu une victoire probablement décisive pour son maintien, sur la pelouse de l’actuel premier relégable Ipswich (2-1).L’équipe dirigée par Vitor Pereira (17e, 32 pts) compte douze points d’avance sur son adversaire du jour (18e, 20 pts) à sept matches de la fin du championnat.L’ancien Parisien Pablo Sarabia, entré en seconde période, a égalisé (72e) puis adressé une passe décisive à Jorgen Strand Larsen (84e).

A Cuba, le pari du solaire pour tenter de sortir de la crise énergétique

Non loin des ruines d’une centrale nucléaire jamais achevée, des travailleurs s’activent pour installer 44.000 panneaux solaires à Cienfuegos, dans le centre de Cuba. L’île cherche à réduire sa dépendance aux combustibles fossiles pour tenter de surmonter sa crise énergétique.Des dizaines de conteneurs, sur lesquels sont visibles des inscriptions en chinois, sont alignés non loin du chantier du parc photovoltaïque “La Yuca”. Des chariots élévateurs, chargés de panneaux solaires, se faufilent entre les structures de béton où les plaques vont être installées. “Nous câblons, nous creusons des tranchées et nous montons des panneaux”, explique sur place un responsable. Le chantier doit être achevé en mai. L’île de 9,7 millions d’habitants, qui reste très dépendante des énergies fossiles pour faire tourner ses huit vieilles centrales électriques et plusieurs générateurs, s’est lancée dans un vaste projet de production d’énergie photovoltaïque.Au total, 55 parcs solaires doivent voir le jour dès 2025. Cinq sont situés dans la province centrale de Cienfuegos, zone stratégique qui compte un port industriel, une raffinerie, une centrale électrique, et qui fut choisie dans les années 1980 pour un projet avorté de centrale nucléaire.Le ministre de l’Energie et des Mines, Vicente de la O Levy, a reconnu l’urgence de la situation: “Plus de la moitié de tout le combustible que consomme le pays va dans la production d’électricité”, a-t-il déclaré au quotidien d’Etat Granma. L’achat de carburant représente la “facture” la plus importante pour Cuba, “plus que les aliments, plus que les médicaments, plus que tout”, a-t-il ajouté. Le fragile réseau électrique cubain s’est totalement déconnecté à quatre reprises au cours des six derniers mois en raison d’avaries ou de pénuries de combustible, laissant à chaque fois le pays entier sans courant, parfois pendant plusieurs jours. – Appui de la Chine -L’énergie produite par les parcs solaires sera d’abord fournie au réseau électrique national pour être distribuée dans tout le pays, ont précisé les autorités, sans forcément résoudre dans l’immédiat les déficits chroniques que subissent les habitants de la zone. Belkys Vila, 59 ans, qui vend des vêtements dans la cour de sa maison, vit non loin d’un parc solaire inauguré récemment dans la province de Cienfuegos, mais passe toujours “plus de temps sans courant (…) qu’avec du courant”.Sa voisine, Juanita Roa, 70 ans, cuisine au charbon de bois. “Ici, les femmes se lèvent à trois heures du matin pour laver, cuisiner” pendant “le court moment où il y a du courant”, dit-elle.Le projet de production d’énergie solaire implique un investissement de plusieurs centaines de millions de dollars que l’île communiste, sous embargo américain et plongée dans une profonde crise économique, a lancé avec le soutien financier de la Chine.Aucun chiffre d’investissement n’a été rendu public. Le gouvernement prévoit de produire 1.200 mégawatts d’ici fin 2025, alors que le pays souffre d’un déficit quotidien de génération électrique d’environ 1.500 MW. Jorge Piñón, chercheur à l’Université du Texas, salue l’objectif de Cuba de produire grâce à l’énergie renouvelable 12% de son énergie d’ici 2025 et 37% d’ici 2030. Il s’interroge cependant sur l’absence de “grandes batteries de stockage pour utiliser l’énergie solaire pendant la nuit” et “équilibrer l’offre et la demande”. “Les premiers conteneurs de stockage sont déjà à Cuba, mais ils n’ont pas encore la batterie à l’intérieur”, a reconnu le ministre De la O Levy.Par le passé, Cuba a déjà tenté de réduire sa dépendance au pétrole. A seulement 15 kilomètres du parc photovoltaïque “La Yuca”, apparaît l’imposante coupole construite pour protéger ce qui devait être un réacteur nucléaire. Sur les épais murs de béton, des inscriptions en russe sont toujours visibles.Moscou avait largement participé au financement du projet pour lequel des physiciens et ingénieurs soviétiques s’étaient rendus à Cuba. Après la chute de l’URSS, le programme a été abandonné par Fidel Castro (1926-2026). Eliecer Machin, un physicien formé en URSS, se souvient du “coup dur” qu’a représenté l’abandon du projet. A 60 ans, il vit toujours dans la “cité nucléaire” construite pour accueillir le personnel de la centrale atomique, mais survit en élevant des cochons.

A Cuba, le pari du solaire pour tenter de sortir de la crise énergétique

Non loin des ruines d’une centrale nucléaire jamais achevée, des travailleurs s’activent pour installer 44.000 panneaux solaires à Cienfuegos, dans le centre de Cuba. L’île cherche à réduire sa dépendance aux combustibles fossiles pour tenter de surmonter sa crise énergétique.Des dizaines de conteneurs, sur lesquels sont visibles des inscriptions en chinois, sont alignés non loin du chantier du parc photovoltaïque “La Yuca”. Des chariots élévateurs, chargés de panneaux solaires, se faufilent entre les structures de béton où les plaques vont être installées. “Nous câblons, nous creusons des tranchées et nous montons des panneaux”, explique sur place un responsable. Le chantier doit être achevé en mai. L’île de 9,7 millions d’habitants, qui reste très dépendante des énergies fossiles pour faire tourner ses huit vieilles centrales électriques et plusieurs générateurs, s’est lancée dans un vaste projet de production d’énergie photovoltaïque.Au total, 55 parcs solaires doivent voir le jour dès 2025. Cinq sont situés dans la province centrale de Cienfuegos, zone stratégique qui compte un port industriel, une raffinerie, une centrale électrique, et qui fut choisie dans les années 1980 pour un projet avorté de centrale nucléaire.Le ministre de l’Energie et des Mines, Vicente de la O Levy, a reconnu l’urgence de la situation: “Plus de la moitié de tout le combustible que consomme le pays va dans la production d’électricité”, a-t-il déclaré au quotidien d’Etat Granma. L’achat de carburant représente la “facture” la plus importante pour Cuba, “plus que les aliments, plus que les médicaments, plus que tout”, a-t-il ajouté. Le fragile réseau électrique cubain s’est totalement déconnecté à quatre reprises au cours des six derniers mois en raison d’avaries ou de pénuries de combustible, laissant à chaque fois le pays entier sans courant, parfois pendant plusieurs jours. – Appui de la Chine -L’énergie produite par les parcs solaires sera d’abord fournie au réseau électrique national pour être distribuée dans tout le pays, ont précisé les autorités, sans forcément résoudre dans l’immédiat les déficits chroniques que subissent les habitants de la zone. Belkys Vila, 59 ans, qui vend des vêtements dans la cour de sa maison, vit non loin d’un parc solaire inauguré récemment dans la province de Cienfuegos, mais passe toujours “plus de temps sans courant (…) qu’avec du courant”.Sa voisine, Juanita Roa, 70 ans, cuisine au charbon de bois. “Ici, les femmes se lèvent à trois heures du matin pour laver, cuisiner” pendant “le court moment où il y a du courant”, dit-elle.Le projet de production d’énergie solaire implique un investissement de plusieurs centaines de millions de dollars que l’île communiste, sous embargo américain et plongée dans une profonde crise économique, a lancé avec le soutien financier de la Chine.Aucun chiffre d’investissement n’a été rendu public. Le gouvernement prévoit de produire 1.200 mégawatts d’ici fin 2025, alors que le pays souffre d’un déficit quotidien de génération électrique d’environ 1.500 MW. Jorge Piñón, chercheur à l’Université du Texas, salue l’objectif de Cuba de produire grâce à l’énergie renouvelable 12% de son énergie d’ici 2025 et 37% d’ici 2030. Il s’interroge cependant sur l’absence de “grandes batteries de stockage pour utiliser l’énergie solaire pendant la nuit” et “équilibrer l’offre et la demande”. “Les premiers conteneurs de stockage sont déjà à Cuba, mais ils n’ont pas encore la batterie à l’intérieur”, a reconnu le ministre De la O Levy.Par le passé, Cuba a déjà tenté de réduire sa dépendance au pétrole. A seulement 15 kilomètres du parc photovoltaïque “La Yuca”, apparaît l’imposante coupole construite pour protéger ce qui devait être un réacteur nucléaire. Sur les épais murs de béton, des inscriptions en russe sont toujours visibles.Moscou avait largement participé au financement du projet pour lequel des physiciens et ingénieurs soviétiques s’étaient rendus à Cuba. Après la chute de l’URSS, le programme a été abandonné par Fidel Castro (1926-2026). Eliecer Machin, un physicien formé en URSS, se souvient du “coup dur” qu’a représenté l’abandon du projet. A 60 ans, il vit toujours dans la “cité nucléaire” construite pour accueillir le personnel de la centrale atomique, mais survit en élevant des cochons.

A Cuba, le pari du solaire pour tenter de sortir de la crise énergétique

Non loin des ruines d’une centrale nucléaire jamais achevée, des travailleurs s’activent pour installer 44.000 panneaux solaires à Cienfuegos, dans le centre de Cuba. L’île cherche à réduire sa dépendance aux combustibles fossiles pour tenter de surmonter sa crise énergétique.Des dizaines de conteneurs, sur lesquels sont visibles des inscriptions en chinois, sont alignés non loin du chantier du parc photovoltaïque “La Yuca”. Des chariots élévateurs, chargés de panneaux solaires, se faufilent entre les structures de béton où les plaques vont être installées. “Nous câblons, nous creusons des tranchées et nous montons des panneaux”, explique sur place un responsable. Le chantier doit être achevé en mai. L’île de 9,7 millions d’habitants, qui reste très dépendante des énergies fossiles pour faire tourner ses huit vieilles centrales électriques et plusieurs générateurs, s’est lancée dans un vaste projet de production d’énergie photovoltaïque.Au total, 55 parcs solaires doivent voir le jour dès 2025. Cinq sont situés dans la province centrale de Cienfuegos, zone stratégique qui compte un port industriel, une raffinerie, une centrale électrique, et qui fut choisie dans les années 1980 pour un projet avorté de centrale nucléaire.Le ministre de l’Energie et des Mines, Vicente de la O Levy, a reconnu l’urgence de la situation: “Plus de la moitié de tout le combustible que consomme le pays va dans la production d’électricité”, a-t-il déclaré au quotidien d’Etat Granma. L’achat de carburant représente la “facture” la plus importante pour Cuba, “plus que les aliments, plus que les médicaments, plus que tout”, a-t-il ajouté. Le fragile réseau électrique cubain s’est totalement déconnecté à quatre reprises au cours des six derniers mois en raison d’avaries ou de pénuries de combustible, laissant à chaque fois le pays entier sans courant, parfois pendant plusieurs jours. – Appui de la Chine -L’énergie produite par les parcs solaires sera d’abord fournie au réseau électrique national pour être distribuée dans tout le pays, ont précisé les autorités, sans forcément résoudre dans l’immédiat les déficits chroniques que subissent les habitants de la zone. Belkys Vila, 59 ans, qui vend des vêtements dans la cour de sa maison, vit non loin d’un parc solaire inauguré récemment dans la province de Cienfuegos, mais passe toujours “plus de temps sans courant (…) qu’avec du courant”.Sa voisine, Juanita Roa, 70 ans, cuisine au charbon de bois. “Ici, les femmes se lèvent à trois heures du matin pour laver, cuisiner” pendant “le court moment où il y a du courant”, dit-elle.Le projet de production d’énergie solaire implique un investissement de plusieurs centaines de millions de dollars que l’île communiste, sous embargo américain et plongée dans une profonde crise économique, a lancé avec le soutien financier de la Chine.Aucun chiffre d’investissement n’a été rendu public. Le gouvernement prévoit de produire 1.200 mégawatts d’ici fin 2025, alors que le pays souffre d’un déficit quotidien de génération électrique d’environ 1.500 MW. Jorge Piñón, chercheur à l’Université du Texas, salue l’objectif de Cuba de produire grâce à l’énergie renouvelable 12% de son énergie d’ici 2025 et 37% d’ici 2030. Il s’interroge cependant sur l’absence de “grandes batteries de stockage pour utiliser l’énergie solaire pendant la nuit” et “équilibrer l’offre et la demande”. “Les premiers conteneurs de stockage sont déjà à Cuba, mais ils n’ont pas encore la batterie à l’intérieur”, a reconnu le ministre De la O Levy.Par le passé, Cuba a déjà tenté de réduire sa dépendance au pétrole. A seulement 15 kilomètres du parc photovoltaïque “La Yuca”, apparaît l’imposante coupole construite pour protéger ce qui devait être un réacteur nucléaire. Sur les épais murs de béton, des inscriptions en russe sont toujours visibles.Moscou avait largement participé au financement du projet pour lequel des physiciens et ingénieurs soviétiques s’étaient rendus à Cuba. Après la chute de l’URSS, le programme a été abandonné par Fidel Castro (1926-2026). Eliecer Machin, un physicien formé en URSS, se souvient du “coup dur” qu’a représenté l’abandon du projet. A 60 ans, il vit toujours dans la “cité nucléaire” construite pour accueillir le personnel de la centrale atomique, mais survit en élevant des cochons.