Toujours pas de fumée blanche, au dernier jour du conclave des retraites

Après un coup de com’ du patronat devant les caméras à l’extérieur, les négociations ont repris entre les murs du conclave des retraites, alors que les partenaires sociaux sont censés boucler lundi, avec ou sans accord. Preuve de discussions dans le dur, une suspension de séance a été décrétée en fin d’après-midi. “On est assez loin de la fumée blanche, s’il devait en avoir une. Chacun est dans son coin pour essayer de trouver des solutions”, a résumé Pascale Coton, négociatrice de la CFTC. Syndicat qui pointe le patronat, qui aura “une très grande responsabilité ou toute la responsabilité si, aujourd’hui, on n’arrivait pas à un accord”.L’après-midi a commencé par un coup médiatique. Patrick Martin, président du Medef, et Amir Reza-Tofighi, président de la CPME (patronat des petites et moyennes entreprises), ont convoqué la presse une demi-heure avant la reprise du conclave à 15H00.Sur le trottoir, devant le bâtiment abritant ces discussions, ils se sont dits confiants dans un accord possible grâce à une “proposition commune” sur “les différents éléments qui sont attendus par les syndicats de salariés”, notamment l’âge de la décote, les carrières des femmes, la pénibilité.Dans ses nouvelles propositions, le patronat a notamment semblé ouvrir une petite porte vers un départ anticipé à la retraite en cas d’usure mais seulement sur avis médical. Insuffisant pour les syndicats, qui veulent une automaticité sur la question et fustigent autant le fond que la forme.”C’est la der des der”, “on demande que la négociation se fasse sur le texte paritaire”, déjà sur la table et non sur les nouvelles propositions du Medef, a insisté Yvan Ricordeau, négociateur pour la CFDT. – “Guet-apens ?” -Ce dernier a d’ailleurs interpellé, sur le pavé, le dirigeant du Medef, devant les caméras, après le mini point-presse patronal:  – “Monsieur Martin ? Est-ce que la négociation s’opère sur le texte qu’on a discuté depuis quatre mois ?” – “On ne va pas tenir la négociation ici”, répond le patron du Medef- “Pourquoi la partie patronale l’a tentée sur le trottoir, alors ?” relance le syndicaliste – “C’est quoi ce guet-apens qu’on essaie de me tendre là ?”, sourit pour couper court le dirigeant du Medef, tandis que le représentant de la CFDT conclut: “Ça commence bien, ça commence dans la rue”.Comme Yvan Ricordeau, Christelle Thieffinne, négociatrice de la CFE-CGC, juge que “la partie patronale n’a pas joué le jeu”, et elle mesure désormais les chances de réussite de la négociation proches de “zéro”. “Ils torpillent cette négociation”, a jaugé la syndicaliste.Ce processus a déjà laissé des partenaires sociaux sur le bord de la route: FO a tourné les talons dès la première séance et la CGT et l’U2P (patronat pour les artisans) ont jeté l’éponge mi-mars.La dernière réunion, le 17 juin, s’est achevée sur une prolongation arrachée sur le fil pour éviter l’échec. Une de plus dans une discussion entamée le 27 février et qui devait s’arrêter à l’origine le 28 mai.- Départs anticipés ou non -Le principal point d’achoppement tourne autour de la finalité d’une reconnaissance de l’usure professionnelle: les syndicats y voient une ouverture aux départs anticipés à la retraite, le patronat privilégie d’autres pistes, telle la reconversion.Pour le reste, il est acquis que l’âge du départ à la retraite ne bougera pas: sans surprise le Medef s’est montré inflexible sur son maintien à 64 ans. Quoi qu’il arrive à l’issue de la réunion de la dernière chance, cette mesure phare, et impopulaire, de la réforme Borne de 2023 sera donc toujours en vigueur pour les salariés nés à partir du 1er janvier 1968.Un compromis, plus consensuel, pourrait en revanche se dessiner autour de la carrière des femmes et de la revalorisation des pensions en fonction du nombre d’enfants qu’elles ont eus.La fin du conclave est aussi un moment de vérité pour François Bayrou, qui a lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement. Et le Premier ministre s’était engagé à en présenter les conclusions devant le Parlement. “A partir du moment où ce conclave n’aboutit pas sur l’abrogation de la réforme des retraites, nous déposerons une motion de censure”, a promis Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise. Mais LFI aurait besoin du soutien d’autres groupes à gauche. Et le Parti socialiste est divisé sur la question.

Toujours pas de fumée blanche, au dernier jour du conclave des retraites

Après un coup de com’ du patronat devant les caméras à l’extérieur, les négociations ont repris entre les murs du conclave des retraites, alors que les partenaires sociaux sont censés boucler lundi, avec ou sans accord. Preuve de discussions dans le dur, une suspension de séance a été décrétée en fin d’après-midi. “On est assez loin de la fumée blanche, s’il devait en avoir une. Chacun est dans son coin pour essayer de trouver des solutions”, a résumé Pascale Coton, négociatrice de la CFTC. Syndicat qui pointe le patronat, qui aura “une très grande responsabilité ou toute la responsabilité si, aujourd’hui, on n’arrivait pas à un accord”.L’après-midi a commencé par un coup médiatique. Patrick Martin, président du Medef, et Amir Reza-Tofighi, président de la CPME (patronat des petites et moyennes entreprises), ont convoqué la presse une demi-heure avant la reprise du conclave à 15H00.Sur le trottoir, devant le bâtiment abritant ces discussions, ils se sont dits confiants dans un accord possible grâce à une “proposition commune” sur “les différents éléments qui sont attendus par les syndicats de salariés”, notamment l’âge de la décote, les carrières des femmes, la pénibilité.Dans ses nouvelles propositions, le patronat a notamment semblé ouvrir une petite porte vers un départ anticipé à la retraite en cas d’usure mais seulement sur avis médical. Insuffisant pour les syndicats, qui veulent une automaticité sur la question et fustigent autant le fond que la forme.”C’est la der des der”, “on demande que la négociation se fasse sur le texte paritaire”, déjà sur la table et non sur les nouvelles propositions du Medef, a insisté Yvan Ricordeau, négociateur pour la CFDT. – “Guet-apens ?” -Ce dernier a d’ailleurs interpellé, sur le pavé, le dirigeant du Medef, devant les caméras, après le mini point-presse patronal:  – “Monsieur Martin ? Est-ce que la négociation s’opère sur le texte qu’on a discuté depuis quatre mois ?” – “On ne va pas tenir la négociation ici”, répond le patron du Medef- “Pourquoi la partie patronale l’a tentée sur le trottoir, alors ?” relance le syndicaliste – “C’est quoi ce guet-apens qu’on essaie de me tendre là ?”, sourit pour couper court le dirigeant du Medef, tandis que le représentant de la CFDT conclut: “Ça commence bien, ça commence dans la rue”.Comme Yvan Ricordeau, Christelle Thieffinne, négociatrice de la CFE-CGC, juge que “la partie patronale n’a pas joué le jeu”, et elle mesure désormais les chances de réussite de la négociation proches de “zéro”. “Ils torpillent cette négociation”, a jaugé la syndicaliste.Ce processus a déjà laissé des partenaires sociaux sur le bord de la route: FO a tourné les talons dès la première séance et la CGT et l’U2P (patronat pour les artisans) ont jeté l’éponge mi-mars.La dernière réunion, le 17 juin, s’est achevée sur une prolongation arrachée sur le fil pour éviter l’échec. Une de plus dans une discussion entamée le 27 février et qui devait s’arrêter à l’origine le 28 mai.- Départs anticipés ou non -Le principal point d’achoppement tourne autour de la finalité d’une reconnaissance de l’usure professionnelle: les syndicats y voient une ouverture aux départs anticipés à la retraite, le patronat privilégie d’autres pistes, telle la reconversion.Pour le reste, il est acquis que l’âge du départ à la retraite ne bougera pas: sans surprise le Medef s’est montré inflexible sur son maintien à 64 ans. Quoi qu’il arrive à l’issue de la réunion de la dernière chance, cette mesure phare, et impopulaire, de la réforme Borne de 2023 sera donc toujours en vigueur pour les salariés nés à partir du 1er janvier 1968.Un compromis, plus consensuel, pourrait en revanche se dessiner autour de la carrière des femmes et de la revalorisation des pensions en fonction du nombre d’enfants qu’elles ont eus.La fin du conclave est aussi un moment de vérité pour François Bayrou, qui a lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement. Et le Premier ministre s’était engagé à en présenter les conclusions devant le Parlement. “A partir du moment où ce conclave n’aboutit pas sur l’abrogation de la réforme des retraites, nous déposerons une motion de censure”, a promis Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise. Mais LFI aurait besoin du soutien d’autres groupes à gauche. Et le Parti socialiste est divisé sur la question.

Son of Iran shah warns against Khamenei ‘lifeline’ at ‘Berlin Wall moment’

Europe and the United States should not give a lifeline to the Iranian leadership under Ayatollah Ali Khamenei through talks when his rule is “closer every day” to ending, the son of Iran’s ousted shah told AFP on Monday.Reza Pahlavi, formerly crown prince and now a key opposition figure, said in an interview in Paris that foreign powers had to seize the chance of what he termed Iran’s “Berlin Wall moment” with its leaders weakened by days of Israeli air strikes.”I can hardly imagine that a regime that is now severely diminished in its capabilities and has been practically humiliated is in the mood for more talks,” he said.He said that the Islamic republic, whose top diplomat Abbas Araghchi held talks with European foreign ministers in Switzerland on Friday, had “time and time again” been “deceitful” in negotiations.”This regime is collapsing… You can facilitate that by standing this time with them (the Iranian people), not throwing this regime another lifeline to survive,” said Pahlavi, 64.”The end of the regime is near… this is our Berlin Wall moment,” the US-based Pahlavi added, referring to the 1989 fall of the Berlin Wall that symbolised the downfall of dictatorships in eastern Europe.- ‘Breaking with the regime’ -Israel has carried out 10 days of air strikes against Iran, seeking to degrade its nuclear and ballistics programmes, but also hitting other targets. The United States joined in with unprecedented attacks of its own, including on the heavily-fortified Fordo nuclear site.Khamenei’s whereabouts are unclear and Israel has refused to rule out killing him. He has led the Islamic republic since the 1989 death of Ayatollah Ruhollah Khomeini, who spearheaded the 1979 Islamic revolution that ousted Pahlavi’s late father shah Mohammad Reza Pahlavi and forced the imperial family to flee Iran.Reza Pahlavi, without giving further details, said he had information that Khamenei was underground in a bunker “and unfortunately using people as a human shield”.And he said that he had received “credible reports” that top officials and members of the supreme leader’s family were looking at ways to flee Iran.He also said he had received indications from people in the security forces that they were willing to switch sides and join the opposition. “They are beginning to communicate with us from the military, the intelligence apparatus,” he said.Pahlavi had announced earlier Monday the creation of “formal channel”, a secure platform to handle the “growing volume” of requests from military, security, and police personnel he said were “breaking with the regime”.- ‘Galvanise a nation’ -While Pahlavi has long insisted he is not claiming the Iranian throne, he reaffirmed he was ready “to lead this national transition” that would take Iran to a new era after the eventual fall of the Islamic republic.He said its new system would be based on the core principles of territorial integrity, individual liberty and separation of religion and state.”The final form of this future democracy we seek will be for the Iranian people to decide in a national referendum,” said Pahlavi, the figurehead of just one of several movements opposed to the Iranian leadership who are notorious for bickering among themselves.Asked by AFP if he would see himself as a future president or even king of Iran while leading such a process, he said: “I am stepping in to lead this transition. I don’t believe I need a title to play that role. The important thing is to be someone who can galvanise a nation.”However during his stay in Paris there is no official meeting programmed with French officials. President Emmanuel Macron has warned that to “seek regime change in Iran through military means” would “lead to chaos”.But Pahlavi said he was in touch with governments. “Elements in my team have been at various levels in contact with higher level points of contact with different contacts in Europe and America,” he told AFP.

Euro-2025 Espoirs: Mathys Tel, un air de Thierry Henry

C’est Jermain Defoe qui le dit. Quand l’ancien international anglais a vu Mathys Tel inscrire à la 85e minute le troisième but de l’équipe de France Espoirs face au Danemark, envoyant ainsi les Bleuets en demi-finale de l’Euro-2025 en Slovaquie, il a immédiatement pensé à Thierry Henry.Servi par Abline, l’autre Matthis de l’équipe, à l’entrée de la surface, Tel, Antillais comme Henry, a crocheté un défenseur pour se mettre sur son pied droit et enroulé sa frappe pour loger le ballon dans le petit filet d’Andreas Jungdal, le gardien danois. Un but “Thierry Henryesque” a qualifié Defoe.”C’est un geste que je travaille beaucoup à l’entraînement et que je maîtrise assez bien aujourd’hui. Dès que j’ai l’occasion de le faire, je le fais. Jusqu’à maintenant, ça me réussit bien” a acquiescé Tel sur la paternité de son but.Par trois fois, le jeune avant-centre de Tottenham, 20 ans seulement mais “star” des Espoirs grâce à des débuts ébouriffants avec le Bayern Munich et ses deux transferts à plusieurs dizaines de millions d’euros, a pourtant buté sur Jungdal, en feu jusqu’à la 84e minute. Trois occasions franches (10e, 37e, 69e) où Tel a tout bien fait, mais a vu ses tentatives repoussées une à une par le portier danois. “J’aurais pu faire mieux. Mais ça ne m’a pas fait douter. Je me suis dit tout de suite qu’il allait y en avoir d’autres. C’était important de garder cette lucidité pour pouvoir marquer” a-t-il analysé à froid. Tel est Tel: dans sa jeune carrière, forte de quatre saisons au plus haut niveau, l’attaquant a connu la lumière très vite, les attentes placées en lui, le doute tout aussi rapidement, quand son efficacité a fait défaut. “Ça m’a appris qu’il faut rester patient, garder la tête sur les épaules, et continuer de travailler, de pousser: à la fin on obtiendra quelque chose. C’est ce qu’il se passe ici avec les Espoirs ou ce qu’il s’est passé lors de ma saison à Tottenham”. En échec au Bayern après y avoir brillé lors de ses débuts, Tel a été prêté cet hiver au club londonien où il a vécu, comme ses coéquipiers, un long chemin de croix en championnat, mais a finalement remporté la Ligue Europa face à Manchester United.- Le rebond -Tel a rebondi, au point de devenir une semaine avant que ne débute l’Euro Espoirs la première recrue officielle de Thomas Franck, le nouvel entraineur de Tottenham, réputé pour faire progresser les jeunes joueurs. “Signer m’a retiré un poids et j’ai pu me concentrer à 100% sur l’Euro”, a-t-il assuré.Un mental d’acier qui doit permettre, à ses coéquipiers et lui-même, de défier l’Allemagne, favorite de la compétition mais usée par un quart de finale éprouvant face à l’Italie, remporté 3-2 après prolongation. “On y croit, on connait l’Allemagne, on les a déjà joués en match amical en début de saison. On est confiant. Au niveau mental, je pense qu’on est l’une des meilleures équipes de l’Euro. On sait que sur l’aspect psychologique, on peut prendre le dessus facilement. On l’a montré lors des matches précédents”. Restait pourtant un point qui lui trottait dans la tête. Wilson Odobert, son partenaire à Tottenham, était “rentré dans (sa) tête” lors d’interminables parties de console de jeu, lui infligeant défaite sur défaite aux jeux de foot.”Il en est sorti. Et on va rejouer. J’ai vu que mes déclarations ont pris une tournure de fou sur les réseaux. Je dois défendre ma cause. On va jouer et j’en ferai une story” s’est-il défendu.Revigoré aux jeux vidéo, libéré par son transfert définitif à Tottenham, gonflé par la qualification des Bleuets en demi-finale de l’Euro, une première depuis 2019, Mathys Tel a retrouvé son efficacité à point nommé.Il veut aider ses coéquipiers à connaître le goût d’un titre de champion d’Europe, ce qu’il a déjà éprouvé avec les U17 en 2022 et Tottenham cette saison, des jours “magnifiques” qu’il souhaite à tous de vivre. 

Toujours pas de fumée blanche, au dernier jour du conclave

Après un coup de com’ du patronat devant les caméras à l’extérieur, les négociations ont repris entre les murs du conclave des retraites, alors que les partenaires sociaux sont censés boucler lundi, avec ou sans accord. Preuve de discussions dans le dur, une suspension de séance a été décrétée en fin d’après-midi. “On est assez loin de la fumée blanche, s’il devait en avoir une. Chacun est dans son coin pour essayer de trouver des solutions”, a résumé Pascale Coton, négociatrice de la CFTC. Syndicat qui pointe le patronat, qui aura “une très grande responsabilité ou toute la responsabilité si, aujourd’hui, on n’arrivait pas à un accord”.L’après-midi a commencé par un coup médiatique. Patrick Martin, président du Medef, et Amir Reza-Tofighi, président de la CPME (patronat des petites et moyennes entreprises), ont convoqué la presse une demi-heure avant la reprise du conclave à 15H00.Sur le trottoir, devant le bâtiment abritant ces discussions, ils se sont dits confiants dans un accord possible grâce à une “proposition commune” sur “les différents éléments qui sont attendus par les syndicats de salariés”, notamment l’âge de la décote, les carrières des femmes, la pénibilité.Dans ses nouvelles propositions, le patronat a notamment semblé ouvrir une petite porte vers un départ anticipé à la retraite en cas d’usure mais seulement sur avis médical. Insuffisant pour les syndicats, qui veulent une automaticité sur la question et fustigent autant le fond que la forme.”C’est la der des der”, “on demande que la négociation se fasse sur le texte paritaire”, déjà sur la table et non sur les nouvelles propositions du Medef, a insisté Yvan Ricordeau, négociateur pour la CFDT. – “Guet-apens ?” -Ce dernier a d’ailleurs interpellé, sur le pavé, le dirigeant du Medef, devant les caméras, après le mini point-presse patronal:  – “Monsieur Martin ? Est-ce que la négociation s’opère sur le texte qu’on a discuté depuis quatre mois ?” – “On ne va pas tenir la négociation ici”, répond le patron du Medef- “Pourquoi la partie patronale l’a tentée sur le trottoir, alors ?” relance le syndicaliste – “C’est quoi ce guet-apens qu’on essaie de me tendre là ?”, sourit pour couper court le dirigeant du Medef, tandis que le représentant de la CFDT conclut: “Ça commence bien, ça commence dans la rue”.Comme Yvan Ricordeau, Christelle Thieffinne, négociatrice de la CFE-CGC, juge que “la partie patronale n’a pas joué le jeu”, et elle mesure désormais les chances de réussite de la négociation proches de “zéro”. “Ils torpillent cette négociation”, a jaugé la syndicaliste.Ce processus a déjà laissé des partenaires sociaux sur le bord de la route: FO a tourné les talons dès la première séance et la CGT et l’U2P (patronat pour les artisans) ont jeté l’éponge mi-mars.La dernière réunion, le 17 juin, s’est achevée sur une prolongation arrachée sur le fil pour éviter l’échec. Une de plus dans une discussion entamée le 27 février et qui devait s’arrêter à l’origine le 28 mai.- Départs anticipés ou non -Le principal point d’achoppement tourne autour de la finalité d’une reconnaissance de l’usure professionnelle: les syndicats y voient une ouverture aux départs anticipés à la retraite, le patronat privilégie d’autres pistes, telle la reconversion.Pour le reste, il est acquis que l’âge du départ à la retraite ne bougera pas: sans surprise le Medef s’est montré inflexible sur son maintien à 64 ans. Quoi qu’il arrive à l’issue de la réunion de la dernière chance, cette mesure phare, et impopulaire, de la réforme Borne de 2023 sera donc toujours en vigueur pour les salariés nés à partir du 1er janvier 1968.Un compromis, plus consensuel, pourrait en revanche se dessiner autour de la carrière des femmes et de la revalorisation des pensions en fonction du nombre d’enfants qu’elles ont eus.La fin du conclave est aussi un moment de vérité pour François Bayrou, qui a lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement. Et le Premier ministre s’était engagé à en présenter les conclusions devant le Parlement. “A partir du moment où ce conclave n’aboutit pas sur l’abrogation de la réforme des retraites, nous déposerons une motion de censure”, a promis Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise. Mais LFI aurait besoin du soutien d’autres groupes à gauche. Et le Parti socialiste est divisé sur la question.

Toujours pas de fumée blanche, au dernier jour du conclave

Après un coup de com’ du patronat devant les caméras à l’extérieur, les négociations ont repris entre les murs du conclave des retraites, alors que les partenaires sociaux sont censés boucler lundi, avec ou sans accord. Preuve de discussions dans le dur, une suspension de séance a été décrétée en fin d’après-midi. “On est assez loin de la fumée blanche, s’il devait en avoir une. Chacun est dans son coin pour essayer de trouver des solutions”, a résumé Pascale Coton, négociatrice de la CFTC. Syndicat qui pointe le patronat, qui aura “une très grande responsabilité ou toute la responsabilité si, aujourd’hui, on n’arrivait pas à un accord”.L’après-midi a commencé par un coup médiatique. Patrick Martin, président du Medef, et Amir Reza-Tofighi, président de la CPME (patronat des petites et moyennes entreprises), ont convoqué la presse une demi-heure avant la reprise du conclave à 15H00.Sur le trottoir, devant le bâtiment abritant ces discussions, ils se sont dits confiants dans un accord possible grâce à une “proposition commune” sur “les différents éléments qui sont attendus par les syndicats de salariés”, notamment l’âge de la décote, les carrières des femmes, la pénibilité.Dans ses nouvelles propositions, le patronat a notamment semblé ouvrir une petite porte vers un départ anticipé à la retraite en cas d’usure mais seulement sur avis médical. Insuffisant pour les syndicats, qui veulent une automaticité sur la question et fustigent autant le fond que la forme.”C’est la der des der”, “on demande que la négociation se fasse sur le texte paritaire”, déjà sur la table et non sur les nouvelles propositions du Medef, a insisté Yvan Ricordeau, négociateur pour la CFDT. – “Guet-apens ?” -Ce dernier a d’ailleurs interpellé, sur le pavé, le dirigeant du Medef, devant les caméras, après le mini point-presse patronal:  – “Monsieur Martin ? Est-ce que la négociation s’opère sur le texte qu’on a discuté depuis quatre mois ?” – “On ne va pas tenir la négociation ici”, répond le patron du Medef- “Pourquoi la partie patronale l’a tentée sur le trottoir, alors ?” relance le syndicaliste – “C’est quoi ce guet-apens qu’on essaie de me tendre là ?”, sourit pour couper court le dirigeant du Medef, tandis que le représentant de la CFDT conclut: “Ça commence bien, ça commence dans la rue”.Comme Yvan Ricordeau, Christelle Thieffinne, négociatrice de la CFE-CGC, juge que “la partie patronale n’a pas joué le jeu”, et elle mesure désormais les chances de réussite de la négociation proches de “zéro”. “Ils torpillent cette négociation”, a jaugé la syndicaliste.Ce processus a déjà laissé des partenaires sociaux sur le bord de la route: FO a tourné les talons dès la première séance et la CGT et l’U2P (patronat pour les artisans) ont jeté l’éponge mi-mars.La dernière réunion, le 17 juin, s’est achevée sur une prolongation arrachée sur le fil pour éviter l’échec. Une de plus dans une discussion entamée le 27 février et qui devait s’arrêter à l’origine le 28 mai.- Départs anticipés ou non -Le principal point d’achoppement tourne autour de la finalité d’une reconnaissance de l’usure professionnelle: les syndicats y voient une ouverture aux départs anticipés à la retraite, le patronat privilégie d’autres pistes, telle la reconversion.Pour le reste, il est acquis que l’âge du départ à la retraite ne bougera pas: sans surprise le Medef s’est montré inflexible sur son maintien à 64 ans. Quoi qu’il arrive à l’issue de la réunion de la dernière chance, cette mesure phare, et impopulaire, de la réforme Borne de 2023 sera donc toujours en vigueur pour les salariés nés à partir du 1er janvier 1968.Un compromis, plus consensuel, pourrait en revanche se dessiner autour de la carrière des femmes et de la revalorisation des pensions en fonction du nombre d’enfants qu’elles ont eus.La fin du conclave est aussi un moment de vérité pour François Bayrou, qui a lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement. Et le Premier ministre s’était engagé à en présenter les conclusions devant le Parlement. “A partir du moment où ce conclave n’aboutit pas sur l’abrogation de la réforme des retraites, nous déposerons une motion de censure”, a promis Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise. Mais LFI aurait besoin du soutien d’autres groupes à gauche. Et le Parti socialiste est divisé sur la question.

Toujours pas de fumée blanche, au dernier jour du conclave

Après un coup de com’ du patronat devant les caméras à l’extérieur, les négociations ont repris entre les murs du conclave des retraites, alors que les partenaires sociaux sont censés boucler lundi, avec ou sans accord. Preuve de discussions dans le dur, une suspension de séance a été décrétée en fin d’après-midi. “On est assez loin de la fumée blanche, s’il devait en avoir une. Chacun est dans son coin pour essayer de trouver des solutions”, a résumé Pascale Coton, négociatrice de la CFTC. Syndicat qui pointe le patronat, qui aura “une très grande responsabilité ou toute la responsabilité si, aujourd’hui, on n’arrivait pas à un accord”.L’après-midi a commencé par un coup médiatique. Patrick Martin, président du Medef, et Amir Reza-Tofighi, président de la CPME (patronat des petites et moyennes entreprises), ont convoqué la presse une demi-heure avant la reprise du conclave à 15H00.Sur le trottoir, devant le bâtiment abritant ces discussions, ils se sont dits confiants dans un accord possible grâce à une “proposition commune” sur “les différents éléments qui sont attendus par les syndicats de salariés”, notamment l’âge de la décote, les carrières des femmes, la pénibilité.Dans ses nouvelles propositions, le patronat a notamment semblé ouvrir une petite porte vers un départ anticipé à la retraite en cas d’usure mais seulement sur avis médical. Insuffisant pour les syndicats, qui veulent une automaticité sur la question et fustigent autant le fond que la forme.”C’est la der des der”, “on demande que la négociation se fasse sur le texte paritaire”, déjà sur la table et non sur les nouvelles propositions du Medef, a insisté Yvan Ricordeau, négociateur pour la CFDT. – “Guet-apens ?” -Ce dernier a d’ailleurs interpellé, sur le pavé, le dirigeant du Medef, devant les caméras, après le mini point-presse patronal:  – “Monsieur Martin ? Est-ce que la négociation s’opère sur le texte qu’on a discuté depuis quatre mois ?” – “On ne va pas tenir la négociation ici”, répond le patron du Medef- “Pourquoi la partie patronale l’a tentée sur le trottoir, alors ?” relance le syndicaliste – “C’est quoi ce guet-apens qu’on essaie de me tendre là ?”, sourit pour couper court le dirigeant du Medef, tandis que le représentant de la CFDT conclut: “Ça commence bien, ça commence dans la rue”.Comme Yvan Ricordeau, Christelle Thieffinne, négociatrice de la CFE-CGC, juge que “la partie patronale n’a pas joué le jeu”, et elle mesure désormais les chances de réussite de la négociation proches de “zéro”. “Ils torpillent cette négociation”, a jaugé la syndicaliste.Ce processus a déjà laissé des partenaires sociaux sur le bord de la route: FO a tourné les talons dès la première séance et la CGT et l’U2P (patronat pour les artisans) ont jeté l’éponge mi-mars.La dernière réunion, le 17 juin, s’est achevée sur une prolongation arrachée sur le fil pour éviter l’échec. Une de plus dans une discussion entamée le 27 février et qui devait s’arrêter à l’origine le 28 mai.- Départs anticipés ou non -Le principal point d’achoppement tourne autour de la finalité d’une reconnaissance de l’usure professionnelle: les syndicats y voient une ouverture aux départs anticipés à la retraite, le patronat privilégie d’autres pistes, telle la reconversion.Pour le reste, il est acquis que l’âge du départ à la retraite ne bougera pas: sans surprise le Medef s’est montré inflexible sur son maintien à 64 ans. Quoi qu’il arrive à l’issue de la réunion de la dernière chance, cette mesure phare, et impopulaire, de la réforme Borne de 2023 sera donc toujours en vigueur pour les salariés nés à partir du 1er janvier 1968.Un compromis, plus consensuel, pourrait en revanche se dessiner autour de la carrière des femmes et de la revalorisation des pensions en fonction du nombre d’enfants qu’elles ont eus.La fin du conclave est aussi un moment de vérité pour François Bayrou, qui a lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement. Et le Premier ministre s’était engagé à en présenter les conclusions devant le Parlement. “A partir du moment où ce conclave n’aboutit pas sur l’abrogation de la réforme des retraites, nous déposerons une motion de censure”, a promis Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise. Mais LFI aurait besoin du soutien d’autres groupes à gauche. Et le Parti socialiste est divisé sur la question.

Les Etats-Unis frappés par leur première vague de chaleur “extrême” de l’année

Une vague de chaleur “extrêmement dangereuse” s’abat lundi sur la côte est américaine, avec un mercure attendu près des 40 degrés Celsius dans la région métropolitaine de New York, qui pousse des habitants à se réfugier dans des “îlots de rafraîchissement”.Le premier épisode important de forte chaleur cette année aux Etats-Unis a commencé ce week-end pour atteindre un pic lundi dans les grandes agglomérations de Washington, Baltimore, Philadelphie et New York.”Cette chaleur extrême ne sera pas seulement inconfortable et oppressante pour les New-Yorkais. Elle sera brutale et dangereuse si vous ne prenez pas les mesures nécessaires”, a prévenu le maire de New York, Eric Adams, précisant que “chaque année plus de 500 personnes meurent de chaleur” dans la métropole de plus de 8 millions d’habitants.Les autorités locales ont demandé à la population âgée ou vulnérable, en raison de troubles respiratoires ou par manque d’accès à de la climatisation, de s’hydrater ou de se diriger vers les “cooling centers”, îlots de rafraîchissement, comme des bibliothèques alors qu’une chaleur étouffante et collante enveloppait la ville lundi.L’intensité et la durée de cette vague de chaleur la rend “extrêmement dangereuse pour n’importe qui sans rafraîchissement ou hydratation”, martèlent les services météorologiques américains (NWS), rappelant que la chaleur extrême constitue la première cause de mortalité liée à la météo.- Pas de répit nocturne-“Une intense crête barométrique, stationnée sur la moitié est du pays, continuera de générer une vague de chaleur extrêmement dangereuse cette semaine. Les effets du risque de chaleur extrême s’étendront du Midwest au centre de l’Atlantique aujourd’hui. Ce niveau de risque de chaleur est connu pour être rare (…) avec peu ou pas de répit pendant la nuit”, prévient le NWS. A New York, cette vague de chaleur survient alors que les électeurs du parti démocrate sont appelés mardi à choisir leur candidat à l’élection municipale dans une primaire qui s’annonce disputée, selon les sondages, entre le ténor centriste Andrew Cuomo et l’étoile montante de la gauche Zohran Mamdami.”Votez le jour de l’élection, même s’il fait 100 degrés (Fahrenheit, unité de mesure utilisée aux Etats-Unis)”, soit plus de 37 degrés Celsius, a lancé devant la presse au cours du weekend M. Cuomo, ancien gouverneur de l’Etat de New York.Dans la capitale, Washington, la mairie a rappelé aux habitants que de nombreux lieux climatisés leur sont ouverts pour se rafraîchir.Selon les scientifiques, les canicules à répétition sont un marqueur sans équivoque du réchauffement de la planète et ces vagues de chaleur sont appelées à encore se multiplier, s’allonger et s’intensifier.L’année 2024 fut l’année la plus chaude jamais enregistrée aux Etats-Unis (hors Alaska et Hawaï) comme dans le monde entier. 2024 fut aussi la première année à dépasser la limite de 1,5°C de réchauffement fixée par l’accord de Paris sur le climat, selon l’Organisation météorologique mondiale, une agence de l’ONU.

Les Etats-Unis frappés par leur première vague de chaleur “extrême” de l’année

Une vague de chaleur “extrêmement dangereuse” s’abat lundi sur la côte est américaine, avec un mercure attendu près des 40 degrés Celsius dans la région métropolitaine de New York, qui pousse des habitants à se réfugier dans des “îlots de rafraîchissement”.Le premier épisode important de forte chaleur cette année aux Etats-Unis a commencé ce week-end pour atteindre un pic lundi dans les grandes agglomérations de Washington, Baltimore, Philadelphie et New York.”Cette chaleur extrême ne sera pas seulement inconfortable et oppressante pour les New-Yorkais. Elle sera brutale et dangereuse si vous ne prenez pas les mesures nécessaires”, a prévenu le maire de New York, Eric Adams, précisant que “chaque année plus de 500 personnes meurent de chaleur” dans la métropole de plus de 8 millions d’habitants.Les autorités locales ont demandé à la population âgée ou vulnérable, en raison de troubles respiratoires ou par manque d’accès à de la climatisation, de s’hydrater ou de se diriger vers les “cooling centers”, îlots de rafraîchissement, comme des bibliothèques alors qu’une chaleur étouffante et collante enveloppait la ville lundi.L’intensité et la durée de cette vague de chaleur la rend “extrêmement dangereuse pour n’importe qui sans rafraîchissement ou hydratation”, martèlent les services météorologiques américains (NWS), rappelant que la chaleur extrême constitue la première cause de mortalité liée à la météo.- Pas de répit nocturne-“Une intense crête barométrique, stationnée sur la moitié est du pays, continuera de générer une vague de chaleur extrêmement dangereuse cette semaine. Les effets du risque de chaleur extrême s’étendront du Midwest au centre de l’Atlantique aujourd’hui. Ce niveau de risque de chaleur est connu pour être rare (…) avec peu ou pas de répit pendant la nuit”, prévient le NWS. A New York, cette vague de chaleur survient alors que les électeurs du parti démocrate sont appelés mardi à choisir leur candidat à l’élection municipale dans une primaire qui s’annonce disputée, selon les sondages, entre le ténor centriste Andrew Cuomo et l’étoile montante de la gauche Zohran Mamdami.”Votez le jour de l’élection, même s’il fait 100 degrés (Fahrenheit, unité de mesure utilisée aux Etats-Unis)”, soit plus de 37 degrés Celsius, a lancé devant la presse au cours du weekend M. Cuomo, ancien gouverneur de l’Etat de New York.Dans la capitale, Washington, la mairie a rappelé aux habitants que de nombreux lieux climatisés leur sont ouverts pour se rafraîchir.Selon les scientifiques, les canicules à répétition sont un marqueur sans équivoque du réchauffement de la planète et ces vagues de chaleur sont appelées à encore se multiplier, s’allonger et s’intensifier.L’année 2024 fut l’année la plus chaude jamais enregistrée aux Etats-Unis (hors Alaska et Hawaï) comme dans le monde entier. 2024 fut aussi la première année à dépasser la limite de 1,5°C de réchauffement fixée par l’accord de Paris sur le climat, selon l’Organisation météorologique mondiale, une agence de l’ONU.