Entretien téléphonique Trump-Zelensky, Kiev et Moscou échangent des prisonniers de guerre

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’entretenait mercredi au téléphone avec son homologue américain Donald Trump, après l’annonce faite par Moscou et Kiev sur un échange de 175 prisonniers de guerre de chaque camp.”Le président de l’Ukraine mène une conversation téléphonique avec le président américain Donald Trump”, a indiqué aux journalistes le porte-parole de M. Zelensky, Serguiï Nykyforov. Le président Zelensky avait déclaré auparavant qu’il allait discuter avec M. Trump des “prochaines étapes”, demandant notamment que “les Etats-Unis (soient) la principale entité de contrôle” du cessez-le-feu partiel.Il a assuré que Kiev respectera ce cessez-le-feu partiel sur les infrastructures énergétiques si Moscou fait de même: “Si les Russes ne frappent pas nos installations, nous ne frapperons certainement pas les leurs”.Sa conversation avec le président américain a lieu au lendemain de l’entretien Trump-Poutine alors que Moscou et Kiev s’accusaient mutuellement mercredi de ne pas vouloir régler le conflit après une nuit d’attaques menées par les deux camps.Moscou et Kiev ont cependant annoncé mercredi avoir récupéré 175 prisonniers de guerre de chaque camp ainsi que 22 prisonniers ukrainiens “gravement blessés”, comme convenu la veille après l’appel entre MM. Poutine et Trump.Il s’agit, selon le président Zelensky, d’un des “plus grands échanges” organisés par les deux pays, qui s’affrontent depuis le début de l’invasion russe en février 2022.Donald Trump et Vladimir Poutine ont convenu mardi d’un cessez-le-feu limité aux frappes sur les infrastructures énergétiques pour un mois.Pour le président Zelensky, non associé aux pourparlers américano-russes, “Poutine a en réalité refusé la proposition d’un cessez-le-feu complet”. L’Ukraine avait accepté, sous la pression de Washington, l’idée d’un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, rejeté par Moscou.- “Cessez-le feu total”-L’émissaire américain Steve Witkoff a déclaré mercredi sur Bloomberg TV s’attendre à un cessez-le-feu total en Ukraine “d’ici deux semaines”, précisant que des pourparlers américano-russes auront lieu en Arabie saoudite en début de semaine prochaine.Selon le ministère russe de la Défense, une frappe ukrainienne “délibérée” a visé pendant la nuit un dépôt pétrolier de la région de Krasnodar (sud de la Russie). Tout comme la Russie s’acharne sur ses infrastructures énergétiques, l’Ukraine cible régulièrement les dépôts pétroliers russes.Cette dernière a été visée pendant la nuit par six missiles et 145 drones de combat russes, a indiqué l’armée ukrainienne. La défense aérienne a abattu 72 drones, selon l’armée, laissant entendre qu’aucun des six missiles n’avait pu être détruit.Les chemins de fer ukrainiens ont affirmé qu’une infrastructure énergétique ferroviaire avait été frappée par des drones dans la région centrale de Dnipropetrovsk.Volodymyr Zelensky a fait état de frappes contre des infrastructures civiles et énergétiques, notamment à Kiev et Soumy, dans le nord du pays, où un hôpital a été ciblé par une “frappe directe” de drone mardi soir.”Moins d’une heure après que Poutine a soi-disant accepté de ne pas frapper l’infrastructure ukrainienne (…), il a attaqué l’infrastructure énergétique dans l’est de l’Ukraine”, a dénoncé mercredi sur X le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak.Un homme de 29 ans a été tué et trois autres personnes blessées dans une autre frappe dans la région de Soumy, contre un immeuble résidentiel, selon les autorités. Et mercredi matin, un bombardement russe a tué un civil à Kherson (sud), selon les autorités locales.- Européens déçus -Les Européens se sont montrés déçu de la conversation Trump-Poutine. Pour Berlin, “Poutine joue à un jeu”, et Paris a estimé qu’un accord de cessez-le-feu ne peut être trouvé tant qu’Ukrainiens et Européens “ne sont pas dans la discussion”. Londres a pour sa part jugé “décevant” que le président “Poutine n’ait pas accepté un cessez-le-feu complet” et “sans conditions” avec l’Ukraine.La Chine en revanche a “salué” mercredi “tous les efforts” allant en direction d’un cessez-le-feu en Ukraine.Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a avancé que des discussions sont prévues mercredi et jeudi pour déterminer “les dates précises des prochains contacts et la composition” des délégations russe et américaine pour d’éventuelles négociations.M. Poutine, sans s’engager à un cessez-le-feu total, avait exigé avant l’entretien la fin du “réarmement” de l’Ukraine et l’arrêt de l’aide occidentale à Kiev.La diplomatie européens compte soumettre jeudi aux 27 Etats-membres de l’UE une proposition d’aide militaire à Kiev – revue à la baisse – de cinq milliards d’euros, afin qu’elle reçoive au plus vite quelque deux millions d’obus d’artillerie.Les comptes-rendus publiés par les deux capitales ne mentionnent pas d’éventuels redécoupages territoriaux, après que le président américain a dit être prêt à parler de “partage” entre l’Ukraine et la Russie, qui réclame cinq régions ukrainiennes dont la Crimée.L’exécutif américain a vanté l'”immense avantage” d’une “meilleure relation bilatérale” avec la Russie.Donald Trump, engagé dans un spectaculaire rapprochement avec Moscou, a déjà validé plusieurs revendications russes, jugeant impossibles le maintien de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et son adhésion à l’Otan.A l’inverse, il a soumis les autorités ukrainiennes à une pression extrême, qui a culminé lorsqu’il a publiquement rabroué M. Zelensky à la Maison Blanche.Il a ensuite suspendu l’aide militaire et en renseignements à Kiev, ne les rétablissant que lorsque l’Ukraine a entériné son projet de cessez-le-feu.

Lutte contre le narcotrafic: la confidentialité des messageries cryptées en débat

Accéder aux messages des trafiquants de drogue sur les plateformes chiffrées telles que WhatsApp ou Signal: la mesure portée par une proposition de loi, soutenue par le gouvernement, continue d’agréger contre elle de nombreux acteurs et experts de la cybersécurité.L’obligation pour les messageries d’ouvrir sur requête des services de police l’accès aux conversations de personnes mises sur écoute figure dans le texte adopté à l’unanimité au Sénat début février.L’article a été supprimé à l’Assemblée nationale en commission des lois début mars. Mais la majorité présidentielle insiste, avec un amendement au but similaire déposé par trois députés, qui devrait être examiné dans la semaine. L’un d’eux, Paul Midy, défend une “réécriture complète de l’article, pour prendre en compte la totalité des inquiétudes” au sujet de sa version initiale.En question: les modalités d’accès aux échanges qui mettraient en péril la sécurité de l’ensemble des utilisateurs.Le “chiffrement de bout en bout” mis en place par Whatsapp, Signal mais aussi Messenger (Facebook) revient à brouiller les conversations, les rendant indéchiffrables y compris pour les plateformes elles-mêmes. Celles-ci n’ont donc pas les moyens, actuellement, de livrer leur contenu. – “Porte dérobée” -Les députés de la gauche et du centre opposés à l’article initial s’inquiétaient de l’introduction d’un mécanisme de “porte dérobée”, ou “backdoor”, permettant à un tiers d’accéder à des messages chiffrés, ouvrant en même temps une faille de sécurité.Dans son amendement, “il n’y a pas de backdoor, il n’y a pas d’atteinte au chiffrement”, insiste Paul Midy. Le texte, en effet, exige de ne pas “porter atteinte à la prestation de cryptologie” et renvoie les modalités techniques à l’approbation d’une commission.Sur X mercredi, la ministre chargée du Numérique, Clara Chappaz, s’est réjouie “de l’ouverture d’une discussion technique exigeante avec les messageries”, après s’être inquiétée mardi, dans un message supprimé depuis, de ne pas avoir “à ce jour de solution technique pour accéder à des communications ciblées sans affaiblir la sécurité du système tout entier”. L’évolution de l’article ne convainc toutefois ni les plateformes de messagerie, ni les acteurs de la cybersécurité. Pour eux, introduire un processus permettant de lire des messages cryptés revient nécessairement à ouvrir une brèche exploitable par des individus mal intentionnés.- Solution “impossible” -“Modifier les mécanismes de sécurité, (…) c’est la garantie de multiplier les erreurs et vulnérabilités involontaires qui pourront ensuite être exploitées par les cybercriminels”, a ainsi indiqué le directeur adjoint de Docaposte — filiale numérique de La Poste française — et ancien directeur de l’agence de sécurité informatique (Anssi), Guillaume Poupard, sur le réseau LinkedIn. “Si c’est possible sur réquisition judiciaire, ça sera aussi possible pour un pirate”, pointe Patrick Blum, délégué général de l’Association française des correspondants à la protection des données personnelles. La “technique du fantôme”, évoquée par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui consiste à intégrer un utilisateur tiers dans une conversation privée de manière invisible, est aussi critiquée.Pour Benoit Grunemwald, expert cybersécurité chez ESET, société de logiciels, “c’est juste impossible d’avoir un chiffrement de bout en bout, (…) une complète sécurité et confidentialité des messages, et qu’en même temps un tiers puisse y accéder”. Le président de la messagerie chiffrée française Olvid, désignée par le gouvernement en 2023 pour être utilisée dans les ministères, tient la même position auprès de l’AFP. “L’idée de l’utilisateur fantôme, je comprends qu’elle soit séduisante. (…) Mais, en réalité, dès lors qu’on doit vraiment mettre les mains dans le cambouis, elle pose un nombre de problèmes considérable”, martèle Thomas Baignères. À l’image d’autres services, tels que Proton et Signal, il refuse d’appliquer de telles solutions. “On ne peut pas implémenter ce genre de choses de manière sûre”, tranche-t-il. 

Lutte contre le narcotrafic: la confidentialité des messageries cryptées en débat

Accéder aux messages des trafiquants de drogue sur les plateformes chiffrées telles que WhatsApp ou Signal: la mesure portée par une proposition de loi, soutenue par le gouvernement, continue d’agréger contre elle de nombreux acteurs et experts de la cybersécurité.L’obligation pour les messageries d’ouvrir sur requête des services de police l’accès aux conversations de personnes mises sur écoute figure dans le texte adopté à l’unanimité au Sénat début février.L’article a été supprimé à l’Assemblée nationale en commission des lois début mars. Mais la majorité présidentielle insiste, avec un amendement au but similaire déposé par trois députés, qui devrait être examiné dans la semaine. L’un d’eux, Paul Midy, défend une “réécriture complète de l’article, pour prendre en compte la totalité des inquiétudes” au sujet de sa version initiale.En question: les modalités d’accès aux échanges qui mettraient en péril la sécurité de l’ensemble des utilisateurs.Le “chiffrement de bout en bout” mis en place par Whatsapp, Signal mais aussi Messenger (Facebook) revient à brouiller les conversations, les rendant indéchiffrables y compris pour les plateformes elles-mêmes. Celles-ci n’ont donc pas les moyens, actuellement, de livrer leur contenu. – “Porte dérobée” -Les députés de la gauche et du centre opposés à l’article initial s’inquiétaient de l’introduction d’un mécanisme de “porte dérobée”, ou “backdoor”, permettant à un tiers d’accéder à des messages chiffrés, ouvrant en même temps une faille de sécurité.Dans son amendement, “il n’y a pas de backdoor, il n’y a pas d’atteinte au chiffrement”, insiste Paul Midy. Le texte, en effet, exige de ne pas “porter atteinte à la prestation de cryptologie” et renvoie les modalités techniques à l’approbation d’une commission.Sur X mercredi, la ministre chargée du Numérique, Clara Chappaz, s’est réjouie “de l’ouverture d’une discussion technique exigeante avec les messageries”, après s’être inquiétée mardi, dans un message supprimé depuis, de ne pas avoir “à ce jour de solution technique pour accéder à des communications ciblées sans affaiblir la sécurité du système tout entier”. L’évolution de l’article ne convainc toutefois ni les plateformes de messagerie, ni les acteurs de la cybersécurité. Pour eux, introduire un processus permettant de lire des messages cryptés revient nécessairement à ouvrir une brèche exploitable par des individus mal intentionnés.- Solution “impossible” -“Modifier les mécanismes de sécurité, (…) c’est la garantie de multiplier les erreurs et vulnérabilités involontaires qui pourront ensuite être exploitées par les cybercriminels”, a ainsi indiqué le directeur adjoint de Docaposte — filiale numérique de La Poste française — et ancien directeur de l’agence de sécurité informatique (Anssi), Guillaume Poupard, sur le réseau LinkedIn. “Si c’est possible sur réquisition judiciaire, ça sera aussi possible pour un pirate”, pointe Patrick Blum, délégué général de l’Association française des correspondants à la protection des données personnelles. La “technique du fantôme”, évoquée par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui consiste à intégrer un utilisateur tiers dans une conversation privée de manière invisible, est aussi critiquée.Pour Benoit Grunemwald, expert cybersécurité chez ESET, société de logiciels, “c’est juste impossible d’avoir un chiffrement de bout en bout, (…) une complète sécurité et confidentialité des messages, et qu’en même temps un tiers puisse y accéder”. Le président de la messagerie chiffrée française Olvid, désignée par le gouvernement en 2023 pour être utilisée dans les ministères, tient la même position auprès de l’AFP. “L’idée de l’utilisateur fantôme, je comprends qu’elle soit séduisante. (…) Mais, en réalité, dès lors qu’on doit vraiment mettre les mains dans le cambouis, elle pose un nombre de problèmes considérable”, martèle Thomas Baignères. À l’image d’autres services, tels que Proton et Signal, il refuse d’appliquer de telles solutions. “On ne peut pas implémenter ce genre de choses de manière sûre”, tranche-t-il. 

Lutte contre le narcotrafic: la confidentialité des messageries cryptées en débat

Accéder aux messages des trafiquants de drogue sur les plateformes chiffrées telles que WhatsApp ou Signal: la mesure portée par une proposition de loi, soutenue par le gouvernement, continue d’agréger contre elle de nombreux acteurs et experts de la cybersécurité.L’obligation pour les messageries d’ouvrir sur requête des services de police l’accès aux conversations de personnes mises sur écoute figure dans le texte adopté à l’unanimité au Sénat début février.L’article a été supprimé à l’Assemblée nationale en commission des lois début mars. Mais la majorité présidentielle insiste, avec un amendement au but similaire déposé par trois députés, qui devrait être examiné dans la semaine. L’un d’eux, Paul Midy, défend une “réécriture complète de l’article, pour prendre en compte la totalité des inquiétudes” au sujet de sa version initiale.En question: les modalités d’accès aux échanges qui mettraient en péril la sécurité de l’ensemble des utilisateurs.Le “chiffrement de bout en bout” mis en place par Whatsapp, Signal mais aussi Messenger (Facebook) revient à brouiller les conversations, les rendant indéchiffrables y compris pour les plateformes elles-mêmes. Celles-ci n’ont donc pas les moyens, actuellement, de livrer leur contenu. – “Porte dérobée” -Les députés de la gauche et du centre opposés à l’article initial s’inquiétaient de l’introduction d’un mécanisme de “porte dérobée”, ou “backdoor”, permettant à un tiers d’accéder à des messages chiffrés, ouvrant en même temps une faille de sécurité.Dans son amendement, “il n’y a pas de backdoor, il n’y a pas d’atteinte au chiffrement”, insiste Paul Midy. Le texte, en effet, exige de ne pas “porter atteinte à la prestation de cryptologie” et renvoie les modalités techniques à l’approbation d’une commission.Sur X mercredi, la ministre chargée du Numérique, Clara Chappaz, s’est réjouie “de l’ouverture d’une discussion technique exigeante avec les messageries”, après s’être inquiétée mardi, dans un message supprimé depuis, de ne pas avoir “à ce jour de solution technique pour accéder à des communications ciblées sans affaiblir la sécurité du système tout entier”. L’évolution de l’article ne convainc toutefois ni les plateformes de messagerie, ni les acteurs de la cybersécurité. Pour eux, introduire un processus permettant de lire des messages cryptés revient nécessairement à ouvrir une brèche exploitable par des individus mal intentionnés.- Solution “impossible” -“Modifier les mécanismes de sécurité, (…) c’est la garantie de multiplier les erreurs et vulnérabilités involontaires qui pourront ensuite être exploitées par les cybercriminels”, a ainsi indiqué le directeur adjoint de Docaposte — filiale numérique de La Poste française — et ancien directeur de l’agence de sécurité informatique (Anssi), Guillaume Poupard, sur le réseau LinkedIn. “Si c’est possible sur réquisition judiciaire, ça sera aussi possible pour un pirate”, pointe Patrick Blum, délégué général de l’Association française des correspondants à la protection des données personnelles. La “technique du fantôme”, évoquée par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui consiste à intégrer un utilisateur tiers dans une conversation privée de manière invisible, est aussi critiquée.Pour Benoit Grunemwald, expert cybersécurité chez ESET, société de logiciels, “c’est juste impossible d’avoir un chiffrement de bout en bout, (…) une complète sécurité et confidentialité des messages, et qu’en même temps un tiers puisse y accéder”. Le président de la messagerie chiffrée française Olvid, désignée par le gouvernement en 2023 pour être utilisée dans les ministères, tient la même position auprès de l’AFP. “L’idée de l’utilisateur fantôme, je comprends qu’elle soit séduisante. (…) Mais, en réalité, dès lors qu’on doit vraiment mettre les mains dans le cambouis, elle pose un nombre de problèmes considérable”, martèle Thomas Baignères. À l’image d’autres services, tels que Proton et Signal, il refuse d’appliquer de telles solutions. “On ne peut pas implémenter ce genre de choses de manière sûre”, tranche-t-il. 

Macron prévient qu’il “n’y aura pas de solution militaire israélienne à Gaza”

Emmanuel Macron a affirmé mercredi que la reprise des frappes israéliennes à Gaza constituait “un retour en arrière dramatique”, et a prévenu qu’il n’y aurait “pas de solution militaire” possible dans le territoire palestinien.”Il faut que les hostilités cessent immédiatement et que les négociations reprennent de bonne foi sous les auspices américains”, a dit le président français aux côtés du roi de Jordanie Abdallah II, reçu à l’Elysée. “Nous appelons de nos vÅ“ux une cessation permanente des hostilités et une libération de tous les otages” retenus par le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la Bande de Gaza, a-t-il ajouté.Le souverain jordanien a aussi dénoncé “une étape extrêmement dangereuse” qui ajoute “une nouvelle dévastation à une situation humanitaire déjà désastreuse”, appelant la communauté internationale à agir “immédiatement” pour “un retour au cessez-le-feu”.Il a plaidé poour une reprise de l’aide internationale, déplorant “le blocage” par Israël de la fourniture d’eau et d’électricité qui “met en danger la vie d’une population extrêmement vulnérable”.Selon Emmanuel Macron, la reprise du conflit est “dramatique pour les Palestiniens de Gaza, à nouveau plongés dans la terreur des bombardements, dramatique pour les otages et leurs familles qui vivent dans le cauchemar de l’attente et de l’incertitude d’une libération que nous souhaitons plus que tout, dramatique pour la région tout entière qui tente de se relever en plus d’une année de guerre et de bouleversements”.Emmanuel Macron a aussi estimé que le Hamas avait “été vaincu”, et qu’il était “dépourvu du parrain qui l’avait poussé au crime du 7 octobre” 2023 lors de son attaque meurtrière sans précédent contre Israël, dans une allusion à l’Iran. “L’axe de la résistance est aujourd’hui une illusion”, a-t-il martelé en faisant là aussi référence à Téhéran et ses alliés au Moyen-Orient, dont le Hamas et le mouvement libanais Hezbollah, considérablement affaiblis par les frappes israéliennes.Le président français a appelé à “retrouver le chemin d’une solution politique”, apportant son soutien au plan des dirigeants arabes pour Gaza, “qui propose un cadre crédible de reconstruction et des éléments pour garantir la sécurité et installer une nouvelle gouvernance qui ne peut pas être celle du Hamas”.Pour le chef de l’Etat, “les ferments d’une nouvelle architecture de sécurité” régionale “sont là”, mais “il manque aujourd’hui une pièce à cet ensemble éminemment complexe”: “un État palestinien”.Il a rappelé qu’il coprésiderait en juin aux Nations unies “une conférence pour les deux Etats”, palestinien et israélien, avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, avec lequel il doit aussi “échanger” mercredi soir.

Macron prévient qu’il “n’y aura pas de solution militaire israélienne à Gaza”

Emmanuel Macron a affirmé mercredi que la reprise des frappes israéliennes à Gaza constituait “un retour en arrière dramatique”, et a prévenu qu’il n’y aurait “pas de solution militaire” possible dans le territoire palestinien.”Il faut que les hostilités cessent immédiatement et que les négociations reprennent de bonne foi sous les auspices américains”, a dit le président français aux côtés du roi de Jordanie Abdallah II, reçu à l’Elysée. “Nous appelons de nos vÅ“ux une cessation permanente des hostilités et une libération de tous les otages” retenus par le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la Bande de Gaza, a-t-il ajouté.Le souverain jordanien a aussi dénoncé “une étape extrêmement dangereuse” qui ajoute “une nouvelle dévastation à une situation humanitaire déjà désastreuse”, appelant la communauté internationale à agir “immédiatement” pour “un retour au cessez-le-feu”.Il a plaidé poour une reprise de l’aide internationale, déplorant “le blocage” par Israël de la fourniture d’eau et d’électricité qui “met en danger la vie d’une population extrêmement vulnérable”.Selon Emmanuel Macron, la reprise du conflit est “dramatique pour les Palestiniens de Gaza, à nouveau plongés dans la terreur des bombardements, dramatique pour les otages et leurs familles qui vivent dans le cauchemar de l’attente et de l’incertitude d’une libération que nous souhaitons plus que tout, dramatique pour la région tout entière qui tente de se relever en plus d’une année de guerre et de bouleversements”.Emmanuel Macron a aussi estimé que le Hamas avait “été vaincu”, et qu’il était “dépourvu du parrain qui l’avait poussé au crime du 7 octobre” 2023 lors de son attaque meurtrière sans précédent contre Israël, dans une allusion à l’Iran. “L’axe de la résistance est aujourd’hui une illusion”, a-t-il martelé en faisant là aussi référence à Téhéran et ses alliés au Moyen-Orient, dont le Hamas et le mouvement libanais Hezbollah, considérablement affaiblis par les frappes israéliennes.Le président français a appelé à “retrouver le chemin d’une solution politique”, apportant son soutien au plan des dirigeants arabes pour Gaza, “qui propose un cadre crédible de reconstruction et des éléments pour garantir la sécurité et installer une nouvelle gouvernance qui ne peut pas être celle du Hamas”.Pour le chef de l’Etat, “les ferments d’une nouvelle architecture de sécurité” régionale “sont là”, mais “il manque aujourd’hui une pièce à cet ensemble éminemment complexe”: “un État palestinien”.Il a rappelé qu’il coprésiderait en juin aux Nations unies “une conférence pour les deux Etats”, palestinien et israélien, avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, avec lequel il doit aussi “échanger” mercredi soir.

Tadjikistan: le président Rakhmon, sans opposition, conforté par les législatives

Opposants en prison, observateurs indépendants absents et médias non accrédités: les élections législatives au Tadjikistan ont consacré la victoire attendue du parti du président Emomali Rakhmon, au pouvoir dans cette ex-république d’Asie centrale depuis 1992.Sans surprise, le parti démocratique-populaire du dirigeant Rakhmon a confirmé à l’issue du scrutin du 2 mars sa mainmise sur la chambre basse du Parlement, convoquée mercredi pour sa première session.Après des multiples tentatives infructueuses de l’AFP pour obtenir des résultats précis durant deux semaines, un responsable du parti présidentiel a finalement confirmé mercredi que le groupe avait empoché 49 des 63 sièges.De quoi laisser quelques miettes aux quatre autres partis sur les sept autorisés, tous loyaux envers le “fondateur de la paix et de l’unité nationale”, M. Rakhmon, qui a pourtant souligné le caractère “libre, démocratique et transparent” des élections.Le scrutin s’est tenu un mois après la condamnation de neuf responsables politiques d’opposition et de journalistes à des peines allant jusqu’à 27 ans de prison ferme pour “coup d’État” dans une affaire tenue secrète, nouvelle illustration de la dégradation de la situation démocratique, selon certains observateurs.Si les alliés du Tadjikistan, principalement la Russie, d’autres ex-républiques soviétiques et la Chine, ont loué le scrutin, leur avis tranche avec celui des observateurs indépendants de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).Notant une “détérioration manifeste du respect des droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion”, l’OSCE a renoncé, fait rare, à couvrir le scrutin faute de “garanties formelles” des autorités pour “mener à bien (son) travail”.Et prétextant des problèmes administratifs, la Commission électorale n’a pas accrédité les rares médias non gouvernementaux.- “Connu à l’avance” -Des Tadjiks rencontrés par l’AFP avant ou pendant le scrutin dans la capitale Douchanbé avaient indiqué se sentir peu concernés par le vote, après une campagne électorale atone et des partis peu connus aux programmes quasiment similaires.Makhmoud, chauffeur de taxi de 36 ans, dit seulement connaître un candidat, son voisin, affilié au parti présidentiel. Et Matlouba, professeure de technologie de 23 ans, a du mal à comprendre pourquoi les autorités ont “dépensé autant alors qu’on sait déjà qui sera élu et tout est connu à l’avance”.D’autres semblaient désabusés, comme Alicher, ouvrier en bâtiment de 40 ans.”Je ne vois pas l’intérêt d’aller voter tant que les députés ne soutiendront pas les groupes vulnérables de la population”, dit-il.Le Tadjikistan reste la plus pauvre des ex-républiques soviétiques. Le salaire moyen a beau avoir augmenté, il ne dépasse toujours pas les 200 euros mensuels.Quand ils sont interrogés face caméra, les Tadjiks restent toutefois plus mesurés, la majorité de la population craignant de s’adresser aux médias.Saïora Noumonova, médecin, aimerait que les nouveaux députés “ouvrent des écoles et des centres de formation pour assurer aux jeunes une éducation et un emploi” et n’émigrent pas en Russie.- Libertés en baisse -Ces législatives étaient le dernier scrutin national avant la présidentielle de 2027 quand Emomali Rakhmon, 72 ans dont 32 au pouvoir, pourrait passer la main à son fils Roustam Emomali.Cet homme discret de 37 ans cumule déjà plusieurs responsabilités (député, président de la Chambre haute du Parlement, maire de Douchanbé, président de la Fédération de football, etc).Une perspective qui, selon certains observateurs, pousse le “chef de la nation” à raffermir son pouvoir pour assurer la transition dans un pays encore marqué par la guerre civile (1992-1997).Selon un expert tadjik, qui préfère rester anonyme par craintes de représailles, “les élections au Tadjikistan n’ont jamais été transparentes ni équitables depuis l’indépendance. Mais plus ça va, plus la situation empire”.”Jusqu’à présent, les autorités tentaient de faire comme si le processus était démocratique (…) mais ce qui se passe désormais dépasse toutes les limites”, déclare-t-il à l’AFP.D’après lui, “dans un pays où le pouvoir exécutif a subordonné tous les autres, le Parlement ne peut pas jouer un rôle significatif, les députés continueront à assurer la fonction de légitimation des décisions du gouvernement”.Un constat qui fait écho au rapport 2025 de l’ONG Freedom House. Le Tadjikistan fait partie des Etats ayant enregistré la plus forte baisse des libertés civiles et politiques durant la dernière décennie pour s’installer durablement parmi les “pires des pires”.

Chercheurs américains : CentraleSupélec mobilise trois millions d’euros

L’école d’ingénieurs CentraleSupélec va mobiliser trois millions d’euros pour accueillir des chercheurs basés aux Etats-Unis et financer des travaux qui ne pourraient plus y être menés en raison de la politique de l’administration Trump, a annoncé l’établissement mercredi.”A l’heure où les principes d’objectivité et de liberté de la recherche scientifique semblent parfois remis en cause, CentraleSupélec a décidé de s’associer à l’initiative +Safe Place for Science+ lancée par Aix-Marseille Université”, déclare dans un communiqué Romain Soubeyran, directeur de CentraleSupélec.Il invite les chercheurs travaillant actuellement aux Etats-Unis sur des sujets en lien avec les “domaines stratégiques” de l’école et souhaitant venir en France à postuler à son programme d’accueil. Issu du rapprochement de Centrale et de Supélec, l’établissement fait référence en sciences de l’ingénieur et des systèmes.Doté d’un “fonds d’amorçage de trois millions d’euros de la Fondation CentraleSupélec”, le programme “vise à offrir un environnement dans lequel les scientifiques de haut niveau pourront mener leurs recherches en toute liberté et sécurité”, indique le communiqué. “Il financera entre autres des +tenure tracks+ (contrats de travail à durée déterminée, NDLR) au niveau professeur ou assistant professeur, des +welcome packages+ (ensemble de mesures d’accueil, NDLR) ou des chaires d’accueil”, précise-t-il.Début mars, l’université d’Aix-Marseille a été la première en France à ouvrir les bras aux scientifiques dont le travail pourrait être menacé par la politique menée par Donald Trump, annonçant dégager 10 à 15 millions d’euros dans ce but.La semaine dernière, la Fondation Arc, dédiée à la recherche sur le cancer, a débloqué 3,5 millions d’euros “pour offrir aux chercheurs en difficulté actuellement basés aux Etats-Unis, l’opportunité de poursuivre leurs travaux en France”.Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a multiplié les annonces chocs visant la communauté scientifique: coupes budgétaires brutales, licenciement de centaines d’employés des agences fédérales chargées du climat ou de la santé, censure de certains sujets dans les recherches subventionnées…

Chercheurs américains : CentraleSupélec mobilise trois millions d’euros

L’école d’ingénieurs CentraleSupélec va mobiliser trois millions d’euros pour accueillir des chercheurs basés aux Etats-Unis et financer des travaux qui ne pourraient plus y être menés en raison de la politique de l’administration Trump, a annoncé l’établissement mercredi.”A l’heure où les principes d’objectivité et de liberté de la recherche scientifique semblent parfois remis en cause, CentraleSupélec a décidé de s’associer à l’initiative +Safe Place for Science+ lancée par Aix-Marseille Université”, déclare dans un communiqué Romain Soubeyran, directeur de CentraleSupélec.Il invite les chercheurs travaillant actuellement aux Etats-Unis sur des sujets en lien avec les “domaines stratégiques” de l’école et souhaitant venir en France à postuler à son programme d’accueil. Issu du rapprochement de Centrale et de Supélec, l’établissement fait référence en sciences de l’ingénieur et des systèmes.Doté d’un “fonds d’amorçage de trois millions d’euros de la Fondation CentraleSupélec”, le programme “vise à offrir un environnement dans lequel les scientifiques de haut niveau pourront mener leurs recherches en toute liberté et sécurité”, indique le communiqué. “Il financera entre autres des +tenure tracks+ (contrats de travail à durée déterminée, NDLR) au niveau professeur ou assistant professeur, des +welcome packages+ (ensemble de mesures d’accueil, NDLR) ou des chaires d’accueil”, précise-t-il.Début mars, l’université d’Aix-Marseille a été la première en France à ouvrir les bras aux scientifiques dont le travail pourrait être menacé par la politique menée par Donald Trump, annonçant dégager 10 à 15 millions d’euros dans ce but.La semaine dernière, la Fondation Arc, dédiée à la recherche sur le cancer, a débloqué 3,5 millions d’euros “pour offrir aux chercheurs en difficulté actuellement basés aux Etats-Unis, l’opportunité de poursuivre leurs travaux en France”.Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a multiplié les annonces chocs visant la communauté scientifique: coupes budgétaires brutales, licenciement de centaines d’employés des agences fédérales chargées du climat ou de la santé, censure de certains sujets dans les recherches subventionnées…

Aigle royal tué par une éolienne: décision renvoyée au 9 avril

Le tribunal de Montpellier a reporté au 9 avril sa décision dans le dossier de la mort d’un aigle royal reproducteur, qui a percuté il y a trois ans la pale d’une éolienne à Bernagues, dans le nord de l’Hérault.”Le délibéré est prorogé au 9 avril a 14H00″, a indiqué mercredi le président de la chambre correctionnelle du tribunal judiciaire, sans plus de précisions.Le 10 janvier 2023, vers 08H15, un aigle royal muni d’un GPS, volant à 50 km/h, avait percuté une pale d’une des sept éoliennes exploitées sur le massif de l’Escandorgue, sur les contreforts du Massif central, par la société Energie Renouvelable du Languedoc (ERL), filiale du groupe Valeco, selon le rapport d’enquête sur cet incident de l’Office français de la biodiversité (OFB).L’OFB avait mis en évidence un “dysfonctionnement du système de détection des oiseaux” lors de l’approche de l’aigle, qui avait, après avoir été percuté, “chuté lourdement” au pied de l’éolienne, où il sera retrouvé six jours plus tard.L’oiseau, qui appartient à une espèce protégée, était le mâle reproducteur d’un couple ayant installé son nid dès 2008 à trois km du lieu où ERL a construit ses éoliennes en 2016, selon France Nature Environnement (FNE), l’une des six associations parties civiles dans cette affaire.Lors de l’audience, le 22 janvier, le parquet avait réclamé une peine de 750 euros d’amende, dont 500.000 avec sursis, à l’encontre d’ERL, assortie d’une suspension d’activité avec exécution provisoire, ainsi que 150.000 euros d’amende (dont 100.000 avec sursis) contre le gérant de l’entreprise.Dans le cadre d’une autre procédure, la cour d’appel de Nîmes a ordonné le 7 décembre 2023 la démolition du parc éolien de Bernagues et la remise en état des lieux pour défaut de permis de construire valide. ERL a formé un pourvoi devant la Cour de cassation, dont la décision est toujours attendue.Par ailleurs, le même tribunal de Montpellier doit rendre le 7 avril sa décision dans une affaire similaire, qui oppose cette fois EDF Renouvelables à France Nature Environnement. L’électricien est accusé d’être responsable de la mort de centaines d’oiseaux protégés, dont de rares faucons crécerellettes, dans son parc éoliens d’Aumelas, également dans l’Hérault.