A Paris, la salle des “grands procès” en passe de devenir seulement un souvenir

La salle des “grands procès” du Palais de Justice de Paris, qui a accueilli notamment les procès des attentats du 13-Novembre, celui de l’attentat du 14-Juillet à Nice ou plus récemment l’assassinat de Samuel Paty, ne sera bientôt plus qu’un souvenir.Une quinzaine d’ouvriers spécialisés s’affairent ce mardi, comme tous les jours depuis le 3 mars, à démonter la gigantesque boîte de bois posée dans la salle des pas perdus de l’historique Palais de Justice, juste au-dessus de la Conciergerie.”Il s’agit d’un tour de force technique et architectural”, explique Marion Daubersies, directrice de programme de l’Agence publique pour l’immobilier de la justice (Apij), maître d’oeuvre du vaste chantier.Il avait fallu un an pour construire cette salle d’audience exceptionnelle mise en service en septembre 2021. La première phase des travaux de démontage doit s’achever en septembre prochain, avant un plus long travail de réhabilitation (au moins jusqu’en 2030) de ce secteur qui correspond à la partie médiévale du Palais de Justice.Le coût de construction de la salle s’est élevé à 10 millions d’euros, rappelle Philippe Monnot, responsable de la politique et de la fonction immobilière au ministère de la Justice. Le coût de son démontage est estimé à “environ un million d’euros”. Dès le départ, il était convenu que la salle des “grands procès”, un quadrilatère de 750 m2 capable d’accueillir 550 personnes ainsi qu’une régie pour enregistrer les débats, était “une construction provisoire”, souligne M. Monnot.Les 12 écrans fixés en hauteur et qui permettaient au public placés au fond de la salle de suivre les audiences, ont déjà disparu. Les bancs de bois blond ont commencé à être démontés. Tout sera recyclé. Bientôt les tribunaux de Toulouse, Beauvais et Amiens bénéficieront d’une partie du mobilier de la salle “grands procès”.Il ne reste déjà rien du matériel audiovisuel (caméras, micros, écrans) et des éléments électroniques de sûreté (caméras et écrans). Démontés en premier, ils doivent être réutilisés sur place par la cour d’appel de Paris.Certaines pièces comme la balance de la justice, placée au-dessus de la table de justice de la cour, “un ou deux” bancs, la barre où ont déposé des centaines de témoins, d’experts et d’endeuillés, l’enseigne lumineuse de la salle, devraient trouver leur place dans le futur musée-mémorial du terrorisme dont la construction est prévue sur la pente du Mont-Valérien à Suresnes (Hauts-de-Seine).- Mouchoirs en papier -Les plafonds, murs, luminaires, câbles de cuivre, plaques de verre et la structure en acier, plus complexes à réutiliser, seront revendus.Le box ultra-sécurisé où ont comparu notamment Salah Abdeslam ou le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd est toujours intact et s’en approcher procure des frissons. Les vitres blindées n’ont pas encore trouvées preneur.On découvre, dissimulées derrière les cloisons, le “tunnel-miroir” sécurisé qu’empruntaient chaque matin et chaque soir les accusés détenus pour accéder et sortir de leur box. L’électricité a été coupée. Le couloir est plongé dans le noir et renforce le sentiment oppressant ressenti si souvent au cours des longs procès qui se sont déroulés ici. Ce couloir aussi est appelé à être démonté.Au total, cette salle aura accueilli 13 procès hors-normes. Le dernier a eu lieu du 27 janvier au 14 février 2025, dans un dossier lié à la criminalité organisée.Les grands procès à venir se dérouleront dans les salles d’audience existantes du Palais de Justice. A l’issue des travaux de réhabilitation, on devrait passer “de 43 à 46 salles opérationnelles”, précise M. Monnot.En déambulant sur le chantier on ne peut s’empêcher de songer à la somme des douleurs vécues ici. Avant que tout disparaisse et que la salle des pas perdus retrouve son éclat d’origine, on remarque un objet oublié près de la barre des témoins… Une boîte de mouchoirs en papier, dérisoire rempart pour éponger son chagrin.

China’s Tencent sees profits surge as AI drive accelerates

Chinese internet and gaming giant Tencent said on Wednesday that profits in the fourth quarter of 2024 surged 90 percent as the firm accelerates a push into artificial intelligence (AI).The publication of quarterly and annual results came after weeks of robust investor confidence in Chinese technology stocks, and in AI in particular, following January’s shock emergence of local startup DeepSeek on the global stage.Shenzhen-based Tencent is the operator of China’s all-purpose WeChat app and a major player in the global gaming industry.Its net profits in the three months ending on December 31 totalled 51.3 billion yuan ($7.1 billion), up 90 percent year-on-year, according to a statement on the Hong Kong Stock Exchange website.The statement also showed that Tencent’s revenue in the period reached 172.4 billion yuan, a rise of 11 percent year-on-year that outpaced a Bloomberg forecast.Tencent CEO Pony Ma said the double-digit revenue growth was down to using AI to enhance the firm’s advertising platform, higher video account engagement and growth in its gaming arm.He said Tencent had “reorganised our AI teams” around fast product innovation and deep model research, while also boosting AI-related spending.Tencent brought in revenue of 660.3 billion yuan for the whole year, increasing eight percent from 2023.Net profits jumped 68 percent to 194.1 billion yuan.The strong results came after the company’s stock price soared this month to its highest level in nearly four years.- AI frenzy -Chinese tech giants have been funnelling resources into the competitive field of AI since the release of DeepSeek’s chatbot in January.The little-known Chinese company caused a global stir because it appeared to have developed the chatbot at a fraction of the price of Western industry leaders such as the United States’s OpenAI.Ma told a news conference on Wednesday that Tencent had “actively embraced” DeepSeek across multiple services.”I think it’s a very great thing. We have a lot of respect for them and we also embrace them,” Ma said.Tencent said last month that it had started trialling its own AI reasoning model called “Hunyuan Thinker”, which will offer a more “professional” format for answering questions and a more “human” writing style.Rival Alibaba also said it would spend more than $50 billion on AI and cloud computing over the next three years.Investors were also heartened by a rare meeting last month between Chinese President Xi Jinping and a gathering of prominent entrepreneurs that included Tencent’s Ma.However, the company continues to face challenges, including a sluggish domestic economy and political pressure from Washington.In January, US authorities added Tencent to a list of firms it says are affiliated with Beijing’s military.Tencent described the move as a “mistake” and China’s foreign ministry accused Washington of “suppression”.

Stocks en baisse, prix en hausse: nouvelles alertes pour le gaz en Europe en 2025

Trois ans après une crise énergétique sans précédent, l’Europe n’est pas encore sortie du tunnel: avec des réserves de gaz très basses en fin d’hiver, le spectre de coûteuses tensions d’approvisionnement ressurgit sur fond de craintes pour l’industrie étranglée par les prix de l’énergie.”Les systèmes énergétiques européens sont confrontés à une année difficile, car le continent sort de cet hiver avec des niveaux de stockage de gaz inférieurs à la moyenne”, ce qui pousse les prix à la hausse, a mis en garde l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans une note fin février.Essentiels pour la sécurité énergétique, les stocks couvrent encore 30% de la consommation hivernale gazière de l’UE, selon la Commission européenne.- Hiver plus froid -Au 16 mars, au niveau européen, ils n’étaient plus remplis qu’à 34%, contre 60% en 2024 à la même époque. En France, leur niveau est tombé à 21%.Les Européens ont davantage puisé cet hiver dans leur réserves que lors des deux années ayant suivi l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. Les raisons: un hiver plus froid, l’arrêt du transit de gaz russe en Ukraine fin 2024 (même s’il ne représentait que 5% du volume consommé en Europe), et une production solaire et éolienne en berne au cours de la première quinzaine de novembre, ce qui a alors dopé la demande de gaz de 80% par rapport à 2023 pour faire tourner les centrales électriques.Résultat, les opérateurs ont préféré “soutirer” du gaz plutôt que de compter sur les importations, en recul de 6% en 2024, alors que les prix repartaient à la hausse fin 2024 et début 2025.- Craintes sur les prix -Depuis la guerre en Ukraine, l’UE impose un objectif de remplissage de ses réserves à 90% au 1er novembre avec des paliers intermédiaires, des obligations critiquées par certains pays qui craignent des hausses de prix, même si la Commission a promis de la souplesse.De fait, il faudra “des arrivées de gaz beaucoup plus importantes qu’au cours des deux années précédentes, ce qui augmentera l’appel de l’Europe aux marchés mondiaux du GNL”, souligne l’AIE dans sa note.Ce gaz liquide transporté par bateau est très convoité en Asie ainsi qu’en Europe, qui a dû compenser, depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022, le manque de gaz russe, historiquement acheminé vers l’Ouest via des gazoducs terrestres. Dans l’Union européenne, le GNL a fourni 34% de la demande de gaz en 2024, après 40% en 2023, selon le think tank IEEFA.L’été prochain pourrait donc être marqué par une course au gaz pour ravitailler les stocks avant l’hiver, souligne l’AIE. De quoi accentuer la volatilité des prix et poser des défis supplémentaires pour la “compétitivité” de l’industrie européenne.Depuis 2022, les prix du gaz pour les consommateurs industriels en Europe sont en moyenne 30% plus élevés qu’en Chine et cinq fois plus qu’aux États-Unis, selon l’AIE.- Vers une détente après 2026 ? -La croissance de l’offre mondiale de GNL devrait s’accélérer, passant de +1,5% en 2024 à +5% en 2025, mais la progression compensera seulement en partie l’arrêt du transit de gaz russe par l’Ukraine, souligne l’AIE. Le marché du gaz restera donc tendu en 2025.Alors que les prix moyens du gaz étaient redescendus à 34 euros du mégawattheure (MWh) sur les marchés de gros en 2024, ils sont attendus autour de 45 euros du MWh en 2025, presque deux fois plus qu’avant la crise énergétique. Le gestionnaire français du réseau de transport de gaz NaTran anticipe qu’ils redescendront à 27 euros du MWh en 2028, grâce à une offre plus abondante. “Nous prévoyons que d’importants volumes de GNL commenceront à être mis en service après 2026”, ce qui “exercera une pression à la baisse sur les prix”, indique à l’AFP Angelina Valavina, directrice des ressources naturelles et des matières premières Europe Moyen-Orient Afrique chez Fitch Ratings. Sans attendre cette “énorme vague” de GNL venue notamment des Etats-Unis et du Qatar, les Européens devront encore fournir des efforts de sobriété et d’efficacité énergétique, diversifier leurs approvisionnements en gaz, et multiplier les sources de flexibilité des réseaux électriques (aujourd’hui assurée par les centrales à gaz), souligne l’AIE.

Stocks en baisse, prix en hausse: nouvelles alertes pour le gaz en Europe en 2025

Trois ans après une crise énergétique sans précédent, l’Europe n’est pas encore sortie du tunnel: avec des réserves de gaz très basses en fin d’hiver, le spectre de coûteuses tensions d’approvisionnement ressurgit sur fond de craintes pour l’industrie étranglée par les prix de l’énergie.”Les systèmes énergétiques européens sont confrontés à une année difficile, car le continent sort de cet hiver avec des niveaux de stockage de gaz inférieurs à la moyenne”, ce qui pousse les prix à la hausse, a mis en garde l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans une note fin février.Essentiels pour la sécurité énergétique, les stocks couvrent encore 30% de la consommation hivernale gazière de l’UE, selon la Commission européenne.- Hiver plus froid -Au 16 mars, au niveau européen, ils n’étaient plus remplis qu’à 34%, contre 60% en 2024 à la même époque. En France, leur niveau est tombé à 21%.Les Européens ont davantage puisé cet hiver dans leur réserves que lors des deux années ayant suivi l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. Les raisons: un hiver plus froid, l’arrêt du transit de gaz russe en Ukraine fin 2024 (même s’il ne représentait que 5% du volume consommé en Europe), et une production solaire et éolienne en berne au cours de la première quinzaine de novembre, ce qui a alors dopé la demande de gaz de 80% par rapport à 2023 pour faire tourner les centrales électriques.Résultat, les opérateurs ont préféré “soutirer” du gaz plutôt que de compter sur les importations, en recul de 6% en 2024, alors que les prix repartaient à la hausse fin 2024 et début 2025.- Craintes sur les prix -Depuis la guerre en Ukraine, l’UE impose un objectif de remplissage de ses réserves à 90% au 1er novembre avec des paliers intermédiaires, des obligations critiquées par certains pays qui craignent des hausses de prix, même si la Commission a promis de la souplesse.De fait, il faudra “des arrivées de gaz beaucoup plus importantes qu’au cours des deux années précédentes, ce qui augmentera l’appel de l’Europe aux marchés mondiaux du GNL”, souligne l’AIE dans sa note.Ce gaz liquide transporté par bateau est très convoité en Asie ainsi qu’en Europe, qui a dû compenser, depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022, le manque de gaz russe, historiquement acheminé vers l’Ouest via des gazoducs terrestres. Dans l’Union européenne, le GNL a fourni 34% de la demande de gaz en 2024, après 40% en 2023, selon le think tank IEEFA.L’été prochain pourrait donc être marqué par une course au gaz pour ravitailler les stocks avant l’hiver, souligne l’AIE. De quoi accentuer la volatilité des prix et poser des défis supplémentaires pour la “compétitivité” de l’industrie européenne.Depuis 2022, les prix du gaz pour les consommateurs industriels en Europe sont en moyenne 30% plus élevés qu’en Chine et cinq fois plus qu’aux États-Unis, selon l’AIE.- Vers une détente après 2026 ? -La croissance de l’offre mondiale de GNL devrait s’accélérer, passant de +1,5% en 2024 à +5% en 2025, mais la progression compensera seulement en partie l’arrêt du transit de gaz russe par l’Ukraine, souligne l’AIE. Le marché du gaz restera donc tendu en 2025.Alors que les prix moyens du gaz étaient redescendus à 34 euros du mégawattheure (MWh) sur les marchés de gros en 2024, ils sont attendus autour de 45 euros du MWh en 2025, presque deux fois plus qu’avant la crise énergétique. Le gestionnaire français du réseau de transport de gaz NaTran anticipe qu’ils redescendront à 27 euros du MWh en 2028, grâce à une offre plus abondante. “Nous prévoyons que d’importants volumes de GNL commenceront à être mis en service après 2026”, ce qui “exercera une pression à la baisse sur les prix”, indique à l’AFP Angelina Valavina, directrice des ressources naturelles et des matières premières Europe Moyen-Orient Afrique chez Fitch Ratings. Sans attendre cette “énorme vague” de GNL venue notamment des Etats-Unis et du Qatar, les Européens devront encore fournir des efforts de sobriété et d’efficacité énergétique, diversifier leurs approvisionnements en gaz, et multiplier les sources de flexibilité des réseaux électriques (aujourd’hui assurée par les centrales à gaz), souligne l’AIE.

Hamas says open to talks as Israel keeps up Gaza strikes

Hamas said it remained open to negotiations while calling for pressure on Israel Wednesday to implement a Gaza truce after its deadliest bombing since the fragile ceasefire began in January.Israel carried out fresh air strikes on Gaza on Wednesday, killing 13 people according to the territory’s civil defence agency, after Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu said Tuesday’s raids were “only the beginning”.The United Nations and countries around the world condemned the high civilian death toll in the renewed strikes, which have killed more than 400 people, according to Hamas-run territory’s health ministry.Hamas is open to talks on getting the ceasefire back on track but will not renegotiate the agreement that took effect on January 19, an official from the militant group said.”Hamas has not closed the door on negotiations but we insist there is no need for new agreements,” Taher al-Nunu told AFP.”We have no conditions, but we demand that the occupation be compelled to immediately halt its aggression and war of extermination, and begin the second phase of negotiations.”Negotiations have stalled over how to proceed with a ceasefire whose first phase expired in early March, with Israel and Hamas disagreeing on whether to move to a new phase intended to bring the war to an end.Instead, Israel and the United States have sought to change the terms of the deal by extending stage one.That would delay the start of phase two, which was meant to establish a lasting ceasefire and an Israeli withdrawal from Gaza, and was swiftly rejected by Hamas, which demanded full implementation of the original deal.”There is no need for new agreements in light of the existing agreement signed by all parties,” Nunu said.- ‘Only the beginning’ -Israel and the United States have portrayed Hamas’s rejection of an extended stage one as a refusal to release more Israeli hostages in exchange for Palestinian prisoners.Netanyahu’s office said he ordered the renewed strikes on Gaza after “Hamas’s repeated refusal to release our hostages”.In a televised address late Tuesday, the premier said: “From now on, negotiations will take place only under fire… Military pressure is essential for the release of additional hostages.”Hamas has already felt the strength of our arm in the past 24 hours. And I want to promise you –- and them –- this is only the beginning.”The White House said Israel consulted US President Donald Trump’s administration before launching the strikes, while Israel said the return to fighting was “fully coordinated” with Washington.The intense Israeli bombardment sent a stream of new casualties to the few hospitals still functioning in Gaza and triggered fears of a return to full-blown war after two months of relative calm.The roads were once again filled with Palestinian civilians on the move as families responded to evacuation warnings from the Israeli army.”Today I felt that Gaza is a real hell,” said Jihan Nahhal, a 43-year-old from Gaza City, adding some of her relatives were wounded or killed in the strikes.”Suddenly there were huge explosions, as if it were the first day of the war.”The Gaza health ministry said the bodies of 413 people had been received by hospitals, adding people were still under the rubble.A spokeswoman for the UN children’s agency UNICEF said medical facilities that “have already been decimated” by the war were now “overwhelmed”.- ‘Shattering’ hopes -Governments in the Middle East, Europe and beyond called for the renewed hostilities to end.German Foreign Minister Annalena Baerbock said Israel’s raids on Gaza “are shattering the tangible hopes of so many Israelis and Palestinians of an end to suffering on all sides”.European Union foreign policy chief Kaja Kallas said she told her Israeli counterpart Gideon Saar that the new strikes on Gaza were “unacceptable”.Both Egypt and Qatar, which brokered the Gaza ceasefire alongside the United States, condemned Israel’s resort to military action.Egyptian President Abdel Fattah al-Sisi said the strikes were part of “deliberate efforts to make the Gaza Strip uninhabitable and force the Palestinians into displacement”.Trump has floated a proposal to move Palestinians out of Gaza, an idea rejected by Palestinians and governments in the region and beyond, but embraced by some Israeli politicians.Israel’s resumption of military operations in Gaza, after it already halted all humanitarian aid deliveries to Gaza this month, drew an immediate political dividend for Netanyahu.The far-right Otzma Yehudit party, which quit his ruling coalition in January in protest at the Gaza ceasefire, rejoined its ranks with its firebrand leader Itamar Ben Gvir again becoming national security minister.The war began with Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel, which resulted in 1,218 deaths, mostly civilians, according to Israeli figures.Israel’s retaliation in Gaza has killed at least 48,577 people, also mostly civilians, according to figures from the territory’s health ministry.Of the 251 hostages seized during the attack, 58 are still in Gaza, including 34 the Israeli military says are dead.burs/kir/dv

Zone euro: l’inflation s’est ralentie plus que prévu en février à 2,3%

L’inflation a baissé plus que prévu en février dans la zone euro, à 2,3% sur un an, après quatre mois consécutifs de hausse, grâce à un chiffre revu en baisse en Allemagne, selon une deuxième estimation publiée mercredi par Eurostat.L’office européen des statistiques avait initialement annoncé une inflation à 2,4%, après 2,5% en janvier, dans les 20 pays partageant la monnaie unique. Cette légère révision est essentiellement liée à l’Allemagne.L’inflation dans la première économie européenne a finalement atteint 2,6% en février, après avoir été d’abord évaluée à 2,8%. La France affiche le chiffre le plus bas de l’UE à 0,9% sur un an, selon les données harmonisées d’Eurostat.La Banque centrale européenne (BCE) vise une inflation à 2% dans la zone euro. Elle a poursuivi début mars sa politique de détente des taux d’intérêt mais son cap monétaire n’a jamais été aussi incertain pour la suite, dans un contexte de guerres commerciales avec les Etats-Unis et de hausse des dépenses de défense attendues en Europe.Le recul de l’inflation en février résulte principalement de l’accalmie des prix de l’énergie: ils ont progressé de seulement 0,2% sur un an, après 1,9% en janvier.Pour le mois de février, l’inflation sous-jacente – corrigée des prix volatils de l’énergie et de l’alimentation -, qui fait référence pour les experts et la BCE, a été confirmée mercredi par Eurostat à 2,6% sur un an. Elle s’était maintenue à 2,7% entre septembre et janvier.

Nouvelles frappes russes sur l’Ukraine après l’accord Trump-Poutine sur une trêve limitée

La Russie a lancé de nouvelles frappes nocturnes sur l’Ukraine, suscitant les condamnations des alliés européens de Kiev, au lendemain de l’accord pour une trêve limitée conclu entre Moscou et Washington.Le président américain Donald Trump a convenu avec son homologue russe Vladimir Poutine, lors d’un échange téléphonique mardi,  d’une trêve limitée aux frappes sur les infrastructures énergétiques (centrales électriques, transformateurs, gazoducs, etc…).Interrogé mardi soir sur la chaîne américaine Fox News, l’émissaire américain Steve Witkoff a indiqué que Washington souhaitait que cette trêve de 30 jours, qui doit encore être acceptée par Kiev, concerne aussi “l’infrastructure en général”.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, non associé aux pourparlers américano-russes, a estimé que “Poutine a en réalité refusé la proposition d’un cessez-le-feu complet”.Envahie depuis fin février 2022 par la Russie, l’Ukraine avait accepté, sous la pression de Washington, l’idée d’un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, rejeté par Moscou.Mais pendant la nuit, la Russie a tiré six missiles et 145 drones de combat sur le pays, a indiqué l’armée ukrainienne. La défense aérienne a pu abattre 72 drones, selon l’armée, laissant entendre qu’aucun des six missiles n’avait pu être détruit. Volodymyr Zelensky a fait état de frappes “contre des infrastructures civiles”, notamment à Kiev et Soumy, dans le nord du pays, où un hôpital a été ciblé par une “frappe directe” de drone mardi soir, selon lui.Un homme de 29 ans a été tué et trois autres personnes blessées dans une autre attaque russe dans la région de Soumy, contre un immeuble résidentiel, selon le parquet général ukrainien. Un autre hôpital a été également “largement endommagé” dans une autre frappe, provoquant un incendie.Les chemins de fer ukrainiens ont, pour leur part, affirmé qu’une infrastructure énergétique ferroviaire, sans plus de précision, avait été frappée par des drones dans la région centrale de Dnipropetrovsk.Côté russe, les autorités ont rapporté une attaque ukrainienne ayant visé un dépôt pétrolier de la région de Krasnodar, dans le sud de la Russie. “Un incendie a éclaté près du village (de Kavkazskaïa) après la chute de débris” de drones abattus par la défense antiaérienne, ont indiqué les services de secours.Tout comme la Russie s’acharne sur ses infrastructures énergétiques, Kiev cible régulièrement les dépôts pétroliers russes.- “La Russie a l’avantage” -La vice-Première ministre ukrainienne, Ioulia Svyrydenko, a dénoncé “une attaque à grande échelle” contre “les infrastructures civiles, les habitations et les établissements de santé, terrorisant les villes”.”Ce sont précisément ces attaques nocturnes de la Russie qui détruisent notre énergie, nos infrastructures et la vie normale des Ukrainiens. Et le fait que cette nuit n’ait pas été une exception montre que nous devons continuer à faire pression sur la Russie”, a souligné Volodymyr Zelensky.”Poutine joue à un jeu”, a fustigé mercredi matin le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius. “Les attaques contre les infrastructures civiles n’ont absolument pas diminué durant la première nuit suivant cet appel téléphonique soi-disant révolutionnaire et formidable”.Quant à la Chine, elle a “salué” mercredi “tous les efforts” allant en direction d’un cessez-le-feu en Ukraine.La Russie a de son côté affirmé avoir repoussé plusieurs tentatives d’incursion terrestre de l’armée ukrainienne dans la région russe frontalière de Belgorod.Selon M. Witkoff, les négociations américano-russes sur le cessez-le-feu commenceront dimanche à Jeddah, en Arabie saoudite, et porteront aussi sur les opérations en mer Noire.Dans une interview sur Fox News, Donald Trump a reconnu que les négociations avec son homologue russe mardi avaient été “difficiles”. “La Russie a l’avantage, comme vous le savez”, a-t-il dit.Moscou a de son côté évoqué un échange “détaillé et franc”.M. Poutine, sans s’engager à un cessez-le-feu total, avait exigé avant l’entretien la fin du “réarmement” de l’Ukraine et l’arrêt de l’aide occidentale à Kiev.Ces conditions visent à “affaiblir” l’Ukraine et montrent qu’il n’est pas prêt “à mettre fin” à la guerre, a accusé Volodymyr Zelensky.”Il est clair que la Russie ne veut pas vraiment faire de concessions”, a estimé mercredi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, jugeant inacceptable la demande russe d’un arrêt du soutien militaire occidental à Kiev.Donald Trump a toutefois assuré que son homologue russe n’avait pas exigé lors de leur entretien un arrêt de l’aide occidentale: “Nous n’avons pas parlé de l’aide du tout”.M. Poutine a par ailleurs accepté que 175 prisonniers de guerre soient échangés mercredi avec l’Ukraine.- L’UE se réarme -Les comptes-rendus publiés par les deux capitales ne mentionnent pas d’éventuels redécoupages territoriaux, après que le président américain a dit être prêt à parler de “partage” entre l’Ukraine et la Russie, qui réclame cinq régions ukrainiennes dont la Crimée.Dans un communiqué, l’exécutif américain a vanté l'”immense avantage” d’une “meilleure relation bilatérale” entre les Etats-Unis et la Russie, avec à la clé de potentiels “énormes accords économiques”.Le président américain, qui a engagé un spectaculaire rapprochement avec Moscou, a d’ores et déjà validé plusieurs revendications russes, en jugeant impossibles le maintien de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et son adhésion à l’Otan.A l’inverse, il a soumis les autorités ukrainiennes à une pression extrême, qui a culminé lorsque Donald Trump a publiquement rabroué M. Zelensky à la Maison Blanche.Il a ensuite suspendu l’aide militaire et en renseignements à Kiev, ne les rétablissant que lorsque l’Ukraine a entériné son projet de trêve.La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont assuré mardi l’Ukraine de la poursuite de leur aide militaire.Côté UE, face à la menace russe et au risque de désengagement américain, la Commission européenne présente mercredi un “livre blanc” de la défense à destination des Etats membres, pour les aider à renforcer les capacités militaires de l’Union.