Cinq ans après le confinement, Macron se remémore une période qui “a révélé la force de notre unité”

Emmanuel Macron s’est remémoré dimanche le début du confinement pendant la pandémie de Covid-19, débuté il y a cinq ans, une période qui a “bouleversé nos vies” mais aussi “révélé la force de notre unité” selon lui.Dans un long message posté sur le réseau social X, le président de la République salue le “courage” des Français concernés par le premier confinement, qui a débuté le 17 mars 2020.”La France s’est confinée. Mais jamais elle ne s’est arrêtée. Face à l’inconnu, face à l’épreuve, elle s’est unie”, a écrit le chef de l’Etat. “Nous avons pris soin les uns des autres. Nous avons fait preuve de solidarité dans les moments les plus durs, de résilience quand tout semblait vaciller”, a-t-il ajouté.Tout en remerciant les soignants qui “n’ont pas compté leurs heures” ou encore les enseignants qui “ont continué à transmettre le savoir”, M. Macron s’est ému des “drames humains”, des “douleurs silencieuses” et des “déchirements tus”, adressant aussi un mot pour “notre jeunesse qui a souvent souffert de la solitude et a accepté de sacrifier des mois parmi les plus beaux pour protéger les plus vulnérables”.”Le Covid-19 a bouleversé nos vies. Mais il a aussi révélé la force de notre unité qui ne doit jamais cesser de nous inspirer et de nous guider”, a-t-il conclu.

Des négociateurs israéliens en Egypte pour discuter des otages retenus à Gaza

Israël a annoncé dimanche avoir envoyé des négociateurs en Egypte pour discuter avec les médiateurs égyptiens de la question des otages retenus dans la bande de Gaza, au moment où de profondes divergences avec le Hamas mettent en péril le cessez-le-feu.Arraché par les pays médiateurs – Qatar, Egypte, Etats-Unis – l’accord de trêve est entré en vigueur le 19 janvier, après quinze mois de guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre 2023. Une première phase de cet accord a expiré le 1er mars et les deux camps ne sont pas parvenus depuis à s’entendre sur la suite de la trêve.Des discussions indirectes pour avancer vers un cessez-le-feu permanent avaient commencé mardi à Doha, avant que les deux délégations ne quittent le Qatar vendredi.Dimanche, le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé qu’une équipe de négociateurs s’était rendue au Caire pour discuter avec “des hauts responsables égyptiens de la question des otages”.Une délégation du Hamas dirigée par Khalil al-Hayya, le négociateur en chef, a pour sa part quitté dimanche Le Caire pour Doha, qui abrite le bureau politique du mouvement, selon une source palestinienne proche des négociations.Samedi, M. Netanyahu avait “donné instruction” à ses négociateurs “de se préparer à la poursuite des discussions”, selon son bureau, afin d’obtenir “la libération immédiate de onze otages vivants et de la moitié des otages morts”.Le bureau du Premier ministre avait précisé que ces discussions auraient lieu sur la base d’une proposition de l’émissaire américain Steve Witkoff, qui a participé aux négociations à Doha.Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7 octobre 2023, il reste 58 otages retenus à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée israélienne.- Divergences -M. Witkoff, interrogé sur CNN dimanche, a souligné que sa proposition comprenait le retour de cinq otages vivants, dont le soldat israélo-américain Edan Alexander, en échange de la libération “d’un nombre important de prisonniers palestiniens” détenus par Israël.”Je pensais que la proposition était convaincante”, a-t-il dit, ajoutant que les Israéliens en avaient été informés au préalable. Mais la réponse du Hamas a été “totalement inacceptable”, a poursuivi M. Witkoff. “Il y a une opportunité pour (le Hamas), mais elle va vite se refermer”, a-t-il mis en garde.Le Hamas avait indiqué vendredi être prêt à libérer Edan Alexander et à rendre les corps de quatre autres Israélo-Américains en échange de détenus palestiniens.Durant la première phase de la trêve, le Hamas a rendu 33 otages, dont huit morts, et Israël a libéré environ 1.800 détenus palestiniens.Le Hamas réclame à présent de passer aux négociations sur la deuxième phase, qui prévoit selon lui un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l’aide humanitaire et la libération des derniers otages.Israël souhaite une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la “démilitarisation totale” du territoire et le départ du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.- “Forcés de parvenir à un accord” -Mohammed Hallas, qui habite sous une tente avec sa famille à Choujaïya, dans le nord de Gaza, croit toujours à une trêve permanente grâce à la pression des Etats-Unis.”Le Hamas et Israël seront forcés de parvenir à un accord car (le président américain Donald) Trump ne veut pas de guerre et veut la libération” des otages, a dit à l’AFP cet architecte de 41 ans. “La solution la plus rapide pour le Hamas est de libérer les prisonniers” qui sont “une monnaie d’échange”, a-t-il ajouté. En attendant, “la situation est catastrophique et s’aggrave de jour en jour”.L’attaque du 7 octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.En riposte, Israël a lancé une offensive à Gaza qui a fait au moins 48.572 morts, majoritairement des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Malgré la trêve, l’armée israélienne mène régulièrement des frappes sur la bande de Gaza.L’armée a annoncé dimanche avoir mené une frappe aérienne dans la zone de Netzarim (centre), tuant un “terroriste” qui selon elle “tentait d’enfouir des engins explosifs dans le sol à proximité des soldats” israéliens.Samedi, des frappes à Beit Lahia (nord) ont fait neuf morts, dont quatre journalistes palestiniens, selon la Défense civile de Gaza, le plus lourd bilan sur un même site depuis le 19 janvier.Le Hamas a dénoncé “une violation flagrante du cessez-le-feu”. L’armée a confirmé deux frappes à Beit Lahia, contre “deux terroristes opérant un drone” et un véhicule transportant “d’autres terroristes venus récupérer” le drone.

Des négociateurs israéliens en Egypte pour discuter des otages retenus à Gaza

Israël a annoncé dimanche avoir envoyé des négociateurs en Egypte pour discuter avec les médiateurs égyptiens de la question des otages retenus dans la bande de Gaza, au moment où de profondes divergences avec le Hamas mettent en péril le cessez-le-feu.Arraché par les pays médiateurs – Qatar, Egypte, Etats-Unis – l’accord de trêve est entré en vigueur le 19 janvier, après quinze mois de guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre 2023. Une première phase de cet accord a expiré le 1er mars et les deux camps ne sont pas parvenus depuis à s’entendre sur la suite de la trêve.Des discussions indirectes pour avancer vers un cessez-le-feu permanent avaient commencé mardi à Doha, avant que les deux délégations ne quittent le Qatar vendredi.Dimanche, le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé qu’une équipe de négociateurs s’était rendue au Caire pour discuter avec “des hauts responsables égyptiens de la question des otages”.Une délégation du Hamas dirigée par Khalil al-Hayya, le négociateur en chef, a pour sa part quitté dimanche Le Caire pour Doha, qui abrite le bureau politique du mouvement, selon une source palestinienne proche des négociations.Samedi, M. Netanyahu avait “donné instruction” à ses négociateurs “de se préparer à la poursuite des discussions”, selon son bureau, afin d’obtenir “la libération immédiate de onze otages vivants et de la moitié des otages morts”.Le bureau du Premier ministre avait précisé que ces discussions auraient lieu sur la base d’une proposition de l’émissaire américain Steve Witkoff, qui a participé aux négociations à Doha.Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7 octobre 2023, il reste 58 otages retenus à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée israélienne.- Divergences -M. Witkoff, interrogé sur CNN dimanche, a souligné que sa proposition comprenait le retour de cinq otages vivants, dont le soldat israélo-américain Edan Alexander, en échange de la libération “d’un nombre important de prisonniers palestiniens” détenus par Israël.”Je pensais que la proposition était convaincante”, a-t-il dit, ajoutant que les Israéliens en avaient été informés au préalable. Mais la réponse du Hamas a été “totalement inacceptable”, a poursuivi M. Witkoff. “Il y a une opportunité pour (le Hamas), mais elle va vite se refermer”, a-t-il mis en garde.Le Hamas avait indiqué vendredi être prêt à libérer Edan Alexander et à rendre les corps de quatre autres Israélo-Américains en échange de détenus palestiniens.Durant la première phase de la trêve, le Hamas a rendu 33 otages, dont huit morts, et Israël a libéré environ 1.800 détenus palestiniens.Le Hamas réclame à présent de passer aux négociations sur la deuxième phase, qui prévoit selon lui un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l’aide humanitaire et la libération des derniers otages.Israël souhaite une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la “démilitarisation totale” du territoire et le départ du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.- “Forcés de parvenir à un accord” -Mohammed Hallas, qui habite sous une tente avec sa famille à Choujaïya, dans le nord de Gaza, croit toujours à une trêve permanente grâce à la pression des Etats-Unis.”Le Hamas et Israël seront forcés de parvenir à un accord car (le président américain Donald) Trump ne veut pas de guerre et veut la libération” des otages, a dit à l’AFP cet architecte de 41 ans. “La solution la plus rapide pour le Hamas est de libérer les prisonniers” qui sont “une monnaie d’échange”, a-t-il ajouté. En attendant, “la situation est catastrophique et s’aggrave de jour en jour”.L’attaque du 7 octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.En riposte, Israël a lancé une offensive à Gaza qui a fait au moins 48.572 morts, majoritairement des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Malgré la trêve, l’armée israélienne mène régulièrement des frappes sur la bande de Gaza.L’armée a annoncé dimanche avoir mené une frappe aérienne dans la zone de Netzarim (centre), tuant un “terroriste” qui selon elle “tentait d’enfouir des engins explosifs dans le sol à proximité des soldats” israéliens.Samedi, des frappes à Beit Lahia (nord) ont fait neuf morts, dont quatre journalistes palestiniens, selon la Défense civile de Gaza, le plus lourd bilan sur un même site depuis le 19 janvier.Le Hamas a dénoncé “une violation flagrante du cessez-le-feu”. L’armée a confirmé deux frappes à Beit Lahia, contre “deux terroristes opérant un drone” et un véhicule transportant “d’autres terroristes venus récupérer” le drone.

‘Novocaine’ wins painful weekend for N.America box office

“Novocaine,” an action-comedy starring Jack Quaid as a banker who cannot feel pain, topped the North American box office in its debut weekend, industry watcher Exhibitor Relations reported Sunday, but ticket sales overall were brutally slow.The Paramount film took in an estimated $8.7 million from Friday to Sunday — in one of the lowest-grossing debuts ever to take the top spot, at least since the uber-lows of the pandemic, according to Variety.Slipping to second place was “Mickey 17,” a black comedy from Oscar-winning director Bong Joon-ho starring Robert Pattinson, at $7.51 million.Pattinson plays Mickey, who volunteers for hazardous space missions and, when killed, is repeatedly “reprinted” to be sent out again. Steven Yeun, Toni Collette and Mark Ruffalo also star in the Warner Bros. film.”Black Bag,” a spy thriller from Oscar winner Steven Soderbergh starring Michael Fassbender and Cate Blanchett, debuted in third place just behind “Mickey 17” with $7.5 million.Marvel and Disney’s “Captain America: Brave New World” landed in fourth place, earning $5.5 million.The latest installment in the Marvel Cinematic Universe starring Anthony Mackie and Harrison Ford has so far grossed $185.4 million at home, and $203 million overseas.”The Day the Earth Blew Up: A Looney Tunes Movie” — a new animated caper featuring Porky Pig, Daffy Duck and other familiar characters — debuted in fifth place at $3.2 million.Rounding out the top 10 were:”The Last Supper” ($2.83 million)”Paddington in Peru” ($2.8 million)”Dog Man” ($2.5 million)”The Monkey” ($2.47 million)”Last Breath” ($2.3 million)

Brésil: Bolsonaro crie au “déni de démocratie” face à ses partisans

“Un déni de démocratie”, a scandé dimanche l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, pour dénoncer son inéligibilité jusqu’en 2030 et son possible procès concernant un projet présumé de coup d’Etat, lors d’une manifestation de ses partisans qui a rassemblé moins de public que par le passé.”Je veux dire à ceux qui ne m’aiment pas à Brasilia: des élections sans Bolsonaro, c’est le déni de la démocratie au Brésil”, a-t-il lancé, haranguant plusieurs milliers de manifestants, juché sur une estrade au bord de la célèbre plage de Copacabana. Sur cette estrade, les organisateurs avaient collé une affiche montrant le président américain Donald Trump le poing brandi, après l’attentat subi lors de la campagne électorale en Pennsylvanie, en juillet dernier. Selon les estimations de chercheurs de l’Université de Sao Paulo basées sur l’analyse de photographies aériennes par un programme informatique, environ 18.000 personnes étaient présentes dimanche pour écouter l’ex-président d’extrême droite à Copacabana, loin du “million” de personnes qu’il espérait lors d’un appel à manifester publié en début de semaine. En avril 2024, une autre manifestation au même endroit avait rassemblé plus de 32.000 personnes au même endroit, selon la même méthode de calcul. Un autre rassemblement est programmée le 6 avril à Sao Paulo.Acclamé par ses partisans qui l’ont accueilli en criant “mito!” (le mythe, son surnom), Jair Bolsonaro, 69 ans, a tenu dimanche un discours moins virulent qu’à l’accoutumée, laissant à ses lieutenants le soin d’adresser des attaques frontales contre ses détracteurs.le sénateur Flavio Bolsonaro, son fils aîné, a traité le président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva de “voleur”. Le pasteur évangélique Silas Malafaia, organisateur de la manifestation, a pour sa part qualifié de “criminel” Alexandre de Moraes, juge chargé du dossier pouvant déboucher sur un procès pénal contre l’ex-président.- Rêve de come-back à la Trump -Le mot d’ordre de la manifestation était l'”amnistie” des personnes condamnées pour leur implication dans les émeutes du 8 janvier 2023 à Brasilia.Ce jour-là, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient pris d’assaut et saccagé le palais présidentiel, le parlement et le siège de la Cour suprême, une semaine après l’investiture de Lula.Alors que Jair Bolsonaro se trouvait aux Etats-Unis, ils réclamaient une intervention militaire pour déloger Lula, qui avait battu leur champion à l’élection présidentielle de 2022.Ces émeutes sont une des raisons qui ont poussé le parquet à inculper en février l’ex-président pour un projet présumé de coup d’Etat afin de se maintenir au pouvoir.Il est accusé d’être le leader d’une “organisation criminelle” ayant conspiré de longue date à cette fin et encourt une peine cumulée pouvant dépasser 40 ans de prison.Jeudi, le parquet a réfuté les arguments de la défense, qui estimait notamment que la Cour suprême n’était pas compétente pour le juger, aux côtés de 33 autres personnes, dont d’anciens ministres et des hauts gradés.La prochaine étape aura lieu le 25 mars: la haute juridiction décidera s’il existe des éléments suffisants pour l’ouverture d’un procès. “Pourquoi je devrais prouver que je n’ai pas (préparé) de coup d’Etat? C’est eux qui doivent donner des preuves”, a déclaré face aux manifestants Jair Bolsonaro, qui a toujours clamé son innocence et dénoncé une “persécution” politique pour l’empêcher d’être candidat à la présidentielle de 2026.L’ancien capitaine de l’armée a été déclaré inéligible jusqu’en 2030 pour ses attaques sans preuve contre le système d’urnes électroniques brésilien, mais il espère faire annuler cette condamnation, ou raccourcir sa peine, pour briguer un second mandat.Il rêve d’un come-back à la Donald Trump, de retour à la Maison Blanche malgré ses déboires judiciaires, et espère que le président américain usera de son “influence” en sa faveur.- “Si Dieu le veut” -“Ils sont en train d’essayer de le jeter lâchement en prison, pour qu’il ne puisse pas se faire élire, mais ils ne vont pas y arriver”, a déclaré a l’AFP Patricia Santos, manifestante de 41 ans, à Copacabana.”Si Dieu le veut, il sera candidat en 2026″, renchérit Lucia Fatima de Souza, une aide-soignante de 60 ans.Le gouverneur de Sao Paulo, Tarcisio de Freitas, ex-ministre de Jair Bolsonaro était à ses côtés dimanche à Copacabana et a tenu à lui manifester son soutien appuyé, alors qu’il est l’une des personnalités pressenties pour le remplacer en tant que candidat de la droite l’an prochain.”Nous allons reconduire le meilleur président de l’histoire du Brésil à sa place”, a-t-il lancé.L’incertitude au sujet du scrutin de 2026 plane également à gauche: Lula, affecté par des soucis récents de santé et une cote de popularité plombée par l’inflation, reste énigmatique sur ses intentions d’être candidat ou non.

Brésil: Bolsonaro crie au “déni de démocratie” face à ses partisans

“Un déni de démocratie”, a scandé dimanche l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, pour dénoncer son inéligibilité jusqu’en 2030 et son possible procès concernant un projet présumé de coup d’Etat, lors d’une manifestation de ses partisans qui a rassemblé moins de public que par le passé.”Je veux dire à ceux qui ne m’aiment pas à Brasilia: des élections sans Bolsonaro, c’est le déni de la démocratie au Brésil”, a-t-il lancé, haranguant plusieurs milliers de manifestants, juché sur une estrade au bord de la célèbre plage de Copacabana. Sur cette estrade, les organisateurs avaient collé une affiche montrant le président américain Donald Trump le poing brandi, après l’attentat subi lors de la campagne électorale en Pennsylvanie, en juillet dernier. Selon les estimations de chercheurs de l’Université de Sao Paulo basées sur l’analyse de photographies aériennes par un programme informatique, environ 18.000 personnes étaient présentes dimanche pour écouter l’ex-président d’extrême droite à Copacabana, loin du “million” de personnes qu’il espérait lors d’un appel à manifester publié en début de semaine. En avril 2024, une autre manifestation au même endroit avait rassemblé plus de 32.000 personnes au même endroit, selon la même méthode de calcul. Un autre rassemblement est programmée le 6 avril à Sao Paulo.Acclamé par ses partisans qui l’ont accueilli en criant “mito!” (le mythe, son surnom), Jair Bolsonaro, 69 ans, a tenu dimanche un discours moins virulent qu’à l’accoutumée, laissant à ses lieutenants le soin d’adresser des attaques frontales contre ses détracteurs.le sénateur Flavio Bolsonaro, son fils aîné, a traité le président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva de “voleur”. Le pasteur évangélique Silas Malafaia, organisateur de la manifestation, a pour sa part qualifié de “criminel” Alexandre de Moraes, juge chargé du dossier pouvant déboucher sur un procès pénal contre l’ex-président.- Rêve de come-back à la Trump -Le mot d’ordre de la manifestation était l'”amnistie” des personnes condamnées pour leur implication dans les émeutes du 8 janvier 2023 à Brasilia.Ce jour-là, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient pris d’assaut et saccagé le palais présidentiel, le parlement et le siège de la Cour suprême, une semaine après l’investiture de Lula.Alors que Jair Bolsonaro se trouvait aux Etats-Unis, ils réclamaient une intervention militaire pour déloger Lula, qui avait battu leur champion à l’élection présidentielle de 2022.Ces émeutes sont une des raisons qui ont poussé le parquet à inculper en février l’ex-président pour un projet présumé de coup d’Etat afin de se maintenir au pouvoir.Il est accusé d’être le leader d’une “organisation criminelle” ayant conspiré de longue date à cette fin et encourt une peine cumulée pouvant dépasser 40 ans de prison.Jeudi, le parquet a réfuté les arguments de la défense, qui estimait notamment que la Cour suprême n’était pas compétente pour le juger, aux côtés de 33 autres personnes, dont d’anciens ministres et des hauts gradés.La prochaine étape aura lieu le 25 mars: la haute juridiction décidera s’il existe des éléments suffisants pour l’ouverture d’un procès. “Pourquoi je devrais prouver que je n’ai pas (préparé) de coup d’Etat? C’est eux qui doivent donner des preuves”, a déclaré face aux manifestants Jair Bolsonaro, qui a toujours clamé son innocence et dénoncé une “persécution” politique pour l’empêcher d’être candidat à la présidentielle de 2026.L’ancien capitaine de l’armée a été déclaré inéligible jusqu’en 2030 pour ses attaques sans preuve contre le système d’urnes électroniques brésilien, mais il espère faire annuler cette condamnation, ou raccourcir sa peine, pour briguer un second mandat.Il rêve d’un come-back à la Donald Trump, de retour à la Maison Blanche malgré ses déboires judiciaires, et espère que le président américain usera de son “influence” en sa faveur.- “Si Dieu le veut” -“Ils sont en train d’essayer de le jeter lâchement en prison, pour qu’il ne puisse pas se faire élire, mais ils ne vont pas y arriver”, a déclaré a l’AFP Patricia Santos, manifestante de 41 ans, à Copacabana.”Si Dieu le veut, il sera candidat en 2026″, renchérit Lucia Fatima de Souza, une aide-soignante de 60 ans.Le gouverneur de Sao Paulo, Tarcisio de Freitas, ex-ministre de Jair Bolsonaro était à ses côtés dimanche à Copacabana et a tenu à lui manifester son soutien appuyé, alors qu’il est l’une des personnalités pressenties pour le remplacer en tant que candidat de la droite l’an prochain.”Nous allons reconduire le meilleur président de l’histoire du Brésil à sa place”, a-t-il lancé.L’incertitude au sujet du scrutin de 2026 plane également à gauche: Lula, affecté par des soucis récents de santé et une cote de popularité plombée par l’inflation, reste énigmatique sur ses intentions d’être candidat ou non.

Visuel sur Hanouna: “Taisez-vous”… Mélenchon s’indigne des accusations d’antisémitisme

“Ca suffit maintenant !”. Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon s’est vivement indigné dimanche des accusations d’antisémitisme sur un visuel diffusé par LFI sur les réseaux sociaux – et retiré depuis – avec le visage de Cyril Hanouna, intimant au journaliste qui l’interrogeait de se taire.A la fin de l’émission Dimanche en politique sur France 3, l’ancien candidat à l’élection présidentielle a haussé le ton face au journaliste qui lui demandait si la publication de ce visuel était “une erreur” ou relevait de “l’antisémitisme”.”Pourquoi vous me posez cette question ? De quel droit ? Qui vous êtes ? Vous m’accusez ? Est-ce que vous m’accusez ? Alors taisez-vous !” a d’abord lancé le dirigeant Insoumis, estimant que l’intervieweur était “en train de continuer une campagne qui a démarré à l’extrême droite contre nous”.”Pourquoi ça serait de l’antisémitisme ? Ca suffit ! Ca suffit maintenant !” a-t-il ensuite repris en élevant la voix. L’émission s’est terminée dans la foulée.La France insoumise répond depuis plusieurs jours à de nombreuses interpellations après la publication d’un visuel destiné à battre le rappel pour participer aux manifestations du 22 mars contre le racisme. On y voyait l’animateur Cyril Hanouna, d’origine juive tunisienne, en noir et blanc, sourcils froncés et grimace agressive. Une image vue par de nombreux responsables politiques comme reprenant l’iconographie des caricatures antisémites des années 1930 et de l’Allemagne nazie.Divers responsables LFI ont admis une “erreur” ou une “maladresse”, reconnaissant ces derniers jours que l’image avait été générée par l’intelligence artificielle et particulièrement le logiciel Grok, développé par la société xAI du milliardaire américain Elon Musk. Un choix contraire aux règles internes des Insoumis, qui s’interdisent de recourir à ces logiciels.”Maintenant, on demande à l’extrême droite ce qu’on peut publier ou pas. Vous pensez que la tête de Monsieur Hanouna comme la mienne ne peut pas être caricaturée? Moi, je suis caricaturé continuellement”, a également martelé Jean-Luc Mélenchon sur France 3.Plusieurs responsables politiques, principalement de droite et d’extrême droite, ont dénoncé l’attitude du leader Insoumis sur le plateau de l’émission dominicale. “Après +la République c’est moi+, Mélenchon veut décider des questions des journalistes ! Honte à lui”, a écrit sur X le chef des députés Les Républicains, Laurent Wauquiez. Plusieurs députés du Rassemblement national, comme Matthias Renault ou Frédéric Falcon ont également fustigé un “dérapage” ou encore le ton “menaçant” du leader Insoumis.

Référendum, ordonnances… la méthode d’Edouard Philippe contre “l’impuissance publique”

Comment lutter contre le “désenchantement démocratique”, produit de “l’impuissance publique”? Édouard Philippe a esquissé dimanche à Lille sa méthode s’il accède à l’Élysée, tout en renouvelant ses critiques contre François Bayrou.”Je suis candidat à la présidence de la République pour redonner vie à la puissance française”, a lancé le président d’Horizons lors d’un Congrès de son parti qui a rassemblé environ 1.600 personnes.Les partisans d’Édouard Philippe, qui s’impatientent de le voir dérouler son programme présidentiel, en sont pour leurs frais: celui-ci ne sera dévoilé qu’en mai 2026, après les municipales. Mais les critiques, toujours mezza vocce chez Horizons, sur une trop grande discrétion de leur patron devraient quelque peu s’estomper. Dans Le Figaro vendredi, puis à Lille dimanche, le maire du Havre a haussé le ton, sans retenir ses attaques contre François Bayrou.Le Premier ministre qui juge “antinational(es)” ses critiques sur l’absence de réformes d’ampleur ? M. Bayrou “a été piqué que quelqu’un lui fasse remarquer que le programme de travail des mois à venir paraissait bien maigre”, a répondu M. Philippe.Édouard Philippe qui “considère que la démocratie sociale, c’est négligeable” dixit François Bayrou après les critiques de son “conclave” sur les retraites ? Un débat “totalement dépassé”, a réitéré le patron d’Horizons, qui préférerait voir les syndicats discuter de l’effort à fournir autour des tensions internationales plutôt que de la remise en cause de la loi Borne.A Lille, l’ancien Premier ministre a donné quelques éléments de méthode: s’il accédait à l’Élysée, le président Philippe prononcerait rapidement la dissolution de l’Assemblée. Surtout, il entend convoquer les élections législatives “en juin, à une date qui permettra de tenir, au premier tour puis au second, un référendum”.Ceci au nom de la “légitimité”: “le président est élu au deuxième tour par des Français qui ont parfois voté plus contre son adversaire que pour lui”. “On peut se raconter l’histoire qu’en élisant au deuxième tour un candidat, ils valident son programme de premier tour, mais c’est au prix d’un mensonge intéressé et d’une incompréhension durablement dangereuse pour la suite”, a-t-il poursuivi, alors qu’Emmanuel Macron, élu à deux reprises face à Marine Le Pen, a subi de nombreuses critiques sur ce thème.- L'”espérance” de Darmanin -Ces référendums, a-t-il expliqué, porteront sur les retraites et sur “l’organisation administrative de notre pays, notamment l’inscription dans la Constitution d’une règle d’or” budgétaire. Avec un objectif de retour à l’équilibre des finances publiques à dix ans.Sur les retraites, M. Philippe prône un système “autour de trois régimes, privé, public, indépendant”. “Chaque régime devra être équilibré, y compris par l’introduction d’une dose de capitalisation collective”, a-t-il précisé, proposant “de confier la totalité de la gestion du régime privé aux partenaires sociaux, sans possibilité de déficit, comme ils le font très bien pour l’Agircc/Arrco”.”Nous prendrons également une série d’ordonnances, dont l’habilitation pourra être confiée au gouvernement par référendum (…) en matière de justice, en matière d’éducation et en matière de santé, qui sont les trois services publics qui doivent être considérablement et rapidement réformés”, a précisé M. Philippe.Parmi les invités à Lille, Gérald Darmanin, et la députée Renaissance Violette Spillebout, candidate à la mairie de cette ville.Le garde des Sceaux, adhérent du parti Renaissance dirigé par Gabriel Attal, n’en a pas moins confié son “espérance de voir des idées, une équipe, un projet” autour de son ami havrais. Et en a profité pour formuler quelques propositions –TVA sociale notamment–, avec “le rêve d’une France ou tous les travailleurs sont propriétaires et actionnaires”.M. Philippe a entamé son discours par un hommage appuyé à son ancien ministre des Comptes publics. “Je voudrais vous dire et je voudrais te dire, Gérald, combien je t’aime”, a-t-il dit en saluant son “parcours très impressionnant” et les idées “précieuses pour la réflexion” qu’il a mises en débat.Édouard Philippe a également consacré une partie de son discours à la situation internationale. Occasion de “salu(er) l’action du Président de la République qui, depuis 2017, a placé la question de l’autonomie stratégique de l’Europe au centre de sa politique extérieure”. “Quels que soient nos désaccords sur le plan interne, je veux lui dire ici mon soutien”, a-t-il dit.