Vendée Globe: Van Weynbergh, non classé mais fêté pour son panache

Denis Van Weynbergh a douté “tous les jours” et a failli abandonner mais il a finalement bouclé samedi son défi: même hors délai il est venu à bout de son premier Vendée Globe et a été acclamé par des centaines de supporters admiratifs de sa ténacité.Bras en l’air, poings serrés et très ému, le skipper belge a débarqué samedi aux alentours de 10h après 117 jours de mer, au terme d’un tour du monde en solitaire émaillé d’avaries et de complications.”Depuis le 11 novembre (lendemain du départ) jusqu’à ce matin, c’était difficile (…) Mais là, je suis sur un nuage, il y a plein de monde, tous les gens que j’aime, il y a mes enfants, c’est indescriptible”, a-t-il déclaré devant la presse.Passant du rire aux larmes, la voix parfois chancelante, le marin de 57 ans a expliqué avoir douté “tout le temps, tous les jours, toutes les minutes, toutes les secondes”, et avoir été plusieurs fois “proche de l’abandon”.Lorsqu’on lui demande si sa course reste un rêve qui se réalise, il répond en riant: “Oui, ou peut-être un cauchemar.”Malgré ses efforts et après d’énièmes avaries fin février, le seul participant de ce Vendée Globe ayant une équipe 100% amateur n’a pas réussi à franchir dans les temps la ligne d’arrivée, officiellement fermée depuis vendredi matin. Et s’il a bouclé son tour du monde, il ne sera pas classé.”C’est le sport, il y a une règle. Une règle, par définition, c’est bête et méchant, c’est comme ça”, a-t-il commenté, résigné.- Fierté -Entouré de ses proches et de plusieurs concurrents, dont Jean Le Cam et Arnaud Boissières, le marin a reçu comme les autres skippers la traditionnelle bouteille de champagne des mains du président de la course, Alain Leboeuf.”Denis, nous sommes fiers de toi, fiers de ce que tu viens de réaliser”, lui a lancé ce dernier.Dès le début de matinée, de joyeux supporters avaient afflué le long du chenal, souvent vêtus aux couleurs de la Belgique, agitant des drapeaux et faisant résonner leurs cornes de brume.”Il peut être fier de ce qu’il a accompli. Bien sûr il y a une déception sur l’absence au classement mais il ne faut pas oublier qu’il ne jouait pas dans la même catégorie que les premiers: pas le même bateau, pas le même support”, affirme Jean-Christophe Saels, un ami du skipper venu de Belgique l’accueillir “comme il le mérite”.A son passage dans le chenal, certains supporters couraient derrière le voilier, essoufflés, longeant pancartes et banderoles marquées “Denis, champion” et “le courage d’un marin, la force d’un aventurier”.- “Monsieur résilience” -Particulièrement enthousiaste, en musique et sous les vivats, le “virage” de la “fédération française de la lose” – un site humoristique célébrant ceux qui “perdent avec panache” – a allumé sur son passage des dizaines de fumigènes.”C’est le panache d’un aventurier qui n’abandonne jamais (…) On n’aurait pas pu être un meilleur dernier que Denis. Ces derniers temps, c’était un jour, une galère. C’est monsieur résilience, monsieur poisse aussi: aujourd’hui, il a bien mérité qu’on lui fasse une arrivée en fanfare”, s’amuse Louis Roulet, de la “fédé de la lose”, un costume en forme de cornet de frite sur le dos.Lanterne rouge de la course depuis le 17 décembre et l’abandon du Hongrois Szabolcs Weöres au Cap de Bonne Espérance, Denis Van Weynbergh a connu de nombreuses mésaventures sur son parcours autour du monde, dont un problème de girouette, un loop de grand-voile brisé et une avarie de vérin de quille.”Je sais que c’était un grand privilège de participer, même si c’était dur. J’ai eu l’impresion d’être un VIP sur l’océan”, a-t-il affirmé lors de sa conférence de presse. Et d’ajouter en riant: “Même si, normalement, un VIP ne prend pas aussi cher…” 

Tempête en Australie : deux camions militaires en mission entrent en collision, 36 blessés

Trente-six personnes ont été blessées samedi dans l’est de l’Australie après la collision de deux camions militaires en mission de secours, alors que la tempête Alfred provoquait des coupures d’électricité massives et un risque de crues subites, ont annoncé les services d’urgence et la police.”Le dernier bilan dont je dispose fait état de 36 blessés”, a déclaré un porte-parole du service ambulancier de Nouvelle-Galles du Sud, qui a dépêché des équipes paramédicales sur les lieux près de la ville de Lismore, sujette aux inondations, ainsi que deux hélicoptères.Il a ajouté que les blessés avaient été transportés dans quatre hôpitaux.Certains soldats sont grièvement blessés, a indiqué le Premier ministre Anthony Albanese dans un communiqué conjoint avec le ministre de la Défense. Rétrogradée en dépression tropicale samedi matin, Alfred a toutefois soufflé des vents violents sur la côte est australienne, déracinant des arbres et renversant des lignes électriques dans le sud-est du Queensland et le nord-est de la Nouvelle-Galles du Sud.La tempête a provoqué de fortes précipitations dans cette région, faisant gonfler les rivières sur les 400 kilomètres de littoral des deux Etats australiens, selon les prévisionnistes du Bureau australien de météorologie, déclenchant de nombreuses alertes aux inondations.”Les rivières commencent déjà à réagir aux fortes précipitations, avec de nombreuses alertes aux inondations (…) en cours”, a indiqué le bureau dans un communiqué.Bien que la tempête ait “commencé à s’affaiblir”, les prévisionnistes mettent en garde contre des pluies intenses et des rafales de vent qui pourraient se poursuivre tout au long du week-end.Le corps d’un homme de 61 ans a été retrouvé samedi après que son 4×4 a été emporté par les flots alors qu’il traversait un pont sur une rivière en crue, dans le nord de la Nouvelle-Galles du Sud. Après avoir réussi à sortir de son véhicule, il a tenté en vain de s’accrocher à une branche avant de sombrer dans l’eau, selon la police.Près de 300.000 foyers dans le Queensland et 42.600 autres en Nouvelle-Galles du Sud étaient privés d’électricité samedi, d’après le groupe Energex.- “Des risques subsistent” -“Bien qu'(Alfred) ait été rétrogradé, des risques très sérieux subsistent et il est donc important que les (Australiens) ne considèrent pas cette rétrogradation comme une raison de se relâcher”, a averti le Premier ministre australien Anthony Albanese, en conférence de presse.”Son impact sera grave et s’intensifiera au cours des prochaines heures et même des prochains jours”, a-t-il insisté.Environ 16.200 personnes ont reçu l’ordre d’évacuer en Nouvelles-Galles du Sud, où 30 opérations de sauvetage ont été menées au cours des dernières 24 heures, selon les services d’urgence australiens.Ginny Burke, 30 ans, a déclaré à l’AFP qu’elle se trouvait par chance à son travail lorsque le vent a déraciné un arbre qui s’est abattu sur la maison qu’elle loue à Elanora, sur la Gold Coast, dans le Queensland.”Que peut-on faire ?”, s’interroge l’ambulancière, toutefois soulagée que la tempête n’ait causé pour elle que des dégâts matériels.Le Premier ministre de la Nouvelle-Galles du Sud, Chris Minns, a mis en garde contre tout relâchement. “Les rivières sont pleines. La pluie continue et devrait continuer à tomber dans les jours à venir. Et les vents sont très forts”, a-t-il insisté lors d’une conférence de presse.

Tempête en Australie : deux camions militaires en mission entrent en collision, 36 blessés

Trente-six personnes ont été blessées samedi dans l’est de l’Australie après la collision de deux camions militaires en mission de secours, alors que la tempête Alfred provoquait des coupures d’électricité massives et un risque de crues subites, ont annoncé les services d’urgence et la police.”Le dernier bilan dont je dispose fait état de 36 blessés”, a déclaré un porte-parole du service ambulancier de Nouvelle-Galles du Sud, qui a dépêché des équipes paramédicales sur les lieux près de la ville de Lismore, sujette aux inondations, ainsi que deux hélicoptères.Il a ajouté que les blessés avaient été transportés dans quatre hôpitaux.Certains soldats sont grièvement blessés, a indiqué le Premier ministre Anthony Albanese dans un communiqué conjoint avec le ministre de la Défense. Rétrogradée en dépression tropicale samedi matin, Alfred a toutefois soufflé des vents violents sur la côte est australienne, déracinant des arbres et renversant des lignes électriques dans le sud-est du Queensland et le nord-est de la Nouvelle-Galles du Sud.La tempête a provoqué de fortes précipitations dans cette région, faisant gonfler les rivières sur les 400 kilomètres de littoral des deux Etats australiens, selon les prévisionnistes du Bureau australien de météorologie, déclenchant de nombreuses alertes aux inondations.”Les rivières commencent déjà à réagir aux fortes précipitations, avec de nombreuses alertes aux inondations (…) en cours”, a indiqué le bureau dans un communiqué.Bien que la tempête ait “commencé à s’affaiblir”, les prévisionnistes mettent en garde contre des pluies intenses et des rafales de vent qui pourraient se poursuivre tout au long du week-end.Le corps d’un homme de 61 ans a été retrouvé samedi après que son 4×4 a été emporté par les flots alors qu’il traversait un pont sur une rivière en crue, dans le nord de la Nouvelle-Galles du Sud. Après avoir réussi à sortir de son véhicule, il a tenté en vain de s’accrocher à une branche avant de sombrer dans l’eau, selon la police.Près de 300.000 foyers dans le Queensland et 42.600 autres en Nouvelle-Galles du Sud étaient privés d’électricité samedi, d’après le groupe Energex.- “Des risques subsistent” -“Bien qu'(Alfred) ait été rétrogradé, des risques très sérieux subsistent et il est donc important que les (Australiens) ne considèrent pas cette rétrogradation comme une raison de se relâcher”, a averti le Premier ministre australien Anthony Albanese, en conférence de presse.”Son impact sera grave et s’intensifiera au cours des prochaines heures et même des prochains jours”, a-t-il insisté.Environ 16.200 personnes ont reçu l’ordre d’évacuer en Nouvelles-Galles du Sud, où 30 opérations de sauvetage ont été menées au cours des dernières 24 heures, selon les services d’urgence australiens.Ginny Burke, 30 ans, a déclaré à l’AFP qu’elle se trouvait par chance à son travail lorsque le vent a déraciné un arbre qui s’est abattu sur la maison qu’elle loue à Elanora, sur la Gold Coast, dans le Queensland.”Que peut-on faire ?”, s’interroge l’ambulancière, toutefois soulagée que la tempête n’ait causé pour elle que des dégâts matériels.Le Premier ministre de la Nouvelle-Galles du Sud, Chris Minns, a mis en garde contre tout relâchement. “Les rivières sont pleines. La pluie continue et devrait continuer à tomber dans les jours à venir. Et les vents sont très forts”, a-t-il insisté lors d’une conférence de presse.

Tempête en Australie : deux camions militaires en mission entrent en collision, 36 blessés

Trente-six personnes ont été blessées samedi dans l’est de l’Australie après la collision de deux camions militaires en mission de secours, alors que la tempête Alfred provoquait des coupures d’électricité massives et un risque de crues subites, ont annoncé les services d’urgence et la police.”Le dernier bilan dont je dispose fait état de 36 blessés”, a déclaré un porte-parole du service ambulancier de Nouvelle-Galles du Sud, qui a dépêché des équipes paramédicales sur les lieux près de la ville de Lismore, sujette aux inondations, ainsi que deux hélicoptères.Il a ajouté que les blessés avaient été transportés dans quatre hôpitaux.Certains soldats sont grièvement blessés, a indiqué le Premier ministre Anthony Albanese dans un communiqué conjoint avec le ministre de la Défense. Rétrogradée en dépression tropicale samedi matin, Alfred a toutefois soufflé des vents violents sur la côte est australienne, déracinant des arbres et renversant des lignes électriques dans le sud-est du Queensland et le nord-est de la Nouvelle-Galles du Sud.La tempête a provoqué de fortes précipitations dans cette région, faisant gonfler les rivières sur les 400 kilomètres de littoral des deux Etats australiens, selon les prévisionnistes du Bureau australien de météorologie, déclenchant de nombreuses alertes aux inondations.”Les rivières commencent déjà à réagir aux fortes précipitations, avec de nombreuses alertes aux inondations (…) en cours”, a indiqué le bureau dans un communiqué.Bien que la tempête ait “commencé à s’affaiblir”, les prévisionnistes mettent en garde contre des pluies intenses et des rafales de vent qui pourraient se poursuivre tout au long du week-end.Le corps d’un homme de 61 ans a été retrouvé samedi après que son 4×4 a été emporté par les flots alors qu’il traversait un pont sur une rivière en crue, dans le nord de la Nouvelle-Galles du Sud. Après avoir réussi à sortir de son véhicule, il a tenté en vain de s’accrocher à une branche avant de sombrer dans l’eau, selon la police.Près de 300.000 foyers dans le Queensland et 42.600 autres en Nouvelle-Galles du Sud étaient privés d’électricité samedi, d’après le groupe Energex.- “Des risques subsistent” -“Bien qu'(Alfred) ait été rétrogradé, des risques très sérieux subsistent et il est donc important que les (Australiens) ne considèrent pas cette rétrogradation comme une raison de se relâcher”, a averti le Premier ministre australien Anthony Albanese, en conférence de presse.”Son impact sera grave et s’intensifiera au cours des prochaines heures et même des prochains jours”, a-t-il insisté.Environ 16.200 personnes ont reçu l’ordre d’évacuer en Nouvelles-Galles du Sud, où 30 opérations de sauvetage ont été menées au cours des dernières 24 heures, selon les services d’urgence australiens.Ginny Burke, 30 ans, a déclaré à l’AFP qu’elle se trouvait par chance à son travail lorsque le vent a déraciné un arbre qui s’est abattu sur la maison qu’elle loue à Elanora, sur la Gold Coast, dans le Queensland.”Que peut-on faire ?”, s’interroge l’ambulancière, toutefois soulagée que la tempête n’ait causé pour elle que des dégâts matériels.Le Premier ministre de la Nouvelle-Galles du Sud, Chris Minns, a mis en garde contre tout relâchement. “Les rivières sont pleines. La pluie continue et devrait continuer à tomber dans les jours à venir. Et les vents sont très forts”, a-t-il insisté lors d’une conférence de presse.

Evasion de Mohamed Amra: 27 suspects mis en examen, aux côtés du narcotrafiquant

Les huit suspects présentés vendredi aux magistrats chargés des investigations sur l’évasion meurtrière du narcotrafiquant Mohamed Amra ont été mis en examen et six placées en détention provisoire dans la soirée, a indiqué samedi le parquet de Paris.Deux suspects ont demandé un débat différé et sont, dans l’attente, aussi incarcérés.Le nombre d’hommes et femmes mis en examen dans cette affaire monte donc à 28, en comptant le fugitif Mohamed Amra, arrêté le 22 février en Roumanie puis remis à la France.Parmi les suspects vendredi, figurent “les acteurs principaux” de l”‘étape de la cavale” de Mohamed Amra dans un appartement loué à Compiègne, près de Paris, à partir de mai 2024 que le narcotrafiquant a quitté en octobre, selon la procureure Laure Beccuau.Dans cette enquête “hors normes”, les chefs d’inculpation – meurtres, tentatives de meurtre, évasion, le tout en bande organisée, et association de malfaiteurs – font encourir la réclusion criminelle à perpétuité “pour les plus élevés d’entre eux”, a souligné la procureure.Outre Amra, que l’accusation considère comme partie prenante, six personnes sont suspectées d’avoir fait partie du commando : deux guetteurs – dont l’un a aussi conduit un véhicule – deux autres conducteurs de véhicule et deux passagers.Les autres “petites mains” aussi “font partie de ce rouage criminel car sans elles, tout aurait été plus difficile” à réaliser, a-t-elle insisté.Plusieurs sources proches du dossier ont pourtant fait part vendredi de leurs craintes, auprès de l’AFP, d’un emballement judiciaire avec des décisions disproportionnées.Deux jeunes habitants de Compiègne, sans casier judiciaire, ont été mis en examen vendredi et incarcérés: ils sont soupçonnés d’avoir loué le logement qu’occupait Amra dans la même ville. Ils assurent ne pas avoir su que le narcotrafiquant y serait caché.Mohamed Amra, 30 ans, s’était évadé le 14 mai 2024 alors qu’il avait été extrait de sa cellule en Normandie.Un commando avait alors attaqué, à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut, le fourgon pénitentiaire à un péage pour le libérer, tuant deux agents pénitentiaires, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, et en blessant trois autres.L’affaire a mobilisé des “moyens d’enquêtes extraordinaires”, a souligné la procureure.”800 techniques d’enquête spéciales” autorisées dont “440 interceptions téléphoniques et géolocalisations, 90 géolocalisations de véhicules, 70 captations de données, 30 captations d’images, 65 sonorisations de lieux ou de véhicules, 23 IMSI-catcher, trois autorisations aux données stockées”, selon le parquet.

Evasion de Mohamed Amra: 27 suspects mis en examen, aux côtés du narcotrafiquant

Les huit suspects présentés vendredi aux magistrats chargés des investigations sur l’évasion meurtrière du narcotrafiquant Mohamed Amra ont été mis en examen et six placées en détention provisoire dans la soirée, a indiqué samedi le parquet de Paris.Deux suspects ont demandé un débat différé et sont, dans l’attente, aussi incarcérés.Le nombre d’hommes et femmes mis en examen dans cette affaire monte donc à 28, en comptant le fugitif Mohamed Amra, arrêté le 22 février en Roumanie puis remis à la France.Parmi les suspects vendredi, figurent “les acteurs principaux” de l”‘étape de la cavale” de Mohamed Amra dans un appartement loué à Compiègne, près de Paris, à partir de mai 2024 que le narcotrafiquant a quitté en octobre, selon la procureure Laure Beccuau.Dans cette enquête “hors normes”, les chefs d’inculpation – meurtres, tentatives de meurtre, évasion, le tout en bande organisée, et association de malfaiteurs – font encourir la réclusion criminelle à perpétuité “pour les plus élevés d’entre eux”, a souligné la procureure.Outre Amra, que l’accusation considère comme partie prenante, six personnes sont suspectées d’avoir fait partie du commando : deux guetteurs – dont l’un a aussi conduit un véhicule – deux autres conducteurs de véhicule et deux passagers.Les autres “petites mains” aussi “font partie de ce rouage criminel car sans elles, tout aurait été plus difficile” à réaliser, a-t-elle insisté.Plusieurs sources proches du dossier ont pourtant fait part vendredi de leurs craintes, auprès de l’AFP, d’un emballement judiciaire avec des décisions disproportionnées.Deux jeunes habitants de Compiègne, sans casier judiciaire, ont été mis en examen vendredi et incarcérés: ils sont soupçonnés d’avoir loué le logement qu’occupait Amra dans la même ville. Ils assurent ne pas avoir su que le narcotrafiquant y serait caché.Mohamed Amra, 30 ans, s’était évadé le 14 mai 2024 alors qu’il avait été extrait de sa cellule en Normandie.Un commando avait alors attaqué, à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut, le fourgon pénitentiaire à un péage pour le libérer, tuant deux agents pénitentiaires, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, et en blessant trois autres.L’affaire a mobilisé des “moyens d’enquêtes extraordinaires”, a souligné la procureure.”800 techniques d’enquête spéciales” autorisées dont “440 interceptions téléphoniques et géolocalisations, 90 géolocalisations de véhicules, 70 captations de données, 30 captations d’images, 65 sonorisations de lieux ou de véhicules, 23 IMSI-catcher, trois autorisations aux données stockées”, selon le parquet.

L’arrêt brutal de l’aide humanitaire américaine met en danger des millions de femmes et de filles, alertent des ONG

Une “casse humaine”: l’arrêt de l’aide humanitaire américaine a d’ores et déjà contraint de nombreuses ONG à arrêter des dizaines de programmes venant en aide aux femmes, aux filles et aux minorités de genre dans des pays en crise, mettant en danger de mort des milliers d’entre elles et menaçant leurs droits, alertent des ONG.”C’est brutal, c’est une casse humaine” qui va entraîner “des dizaines de milliers de morts”, s’alarme Jean-François Corty, président de Médecins du Monde.Washington a supprimé 92% des financements de programmes à l’étranger de l’agence américaine de développement USAID, dont le budget annuel s’élevait à 42,8 milliards de dollars, soit 42% de l’aide humanitaire déboursée dans le monde.Fermeture de cliniques fournissant des soins pré et post-nataux, arrêt des programmes de planning familial et d’accès à des avortements sûrs, fin des distributions alimentaires pour les femmes enceintes et allaitantes, arrêt des soins et du soutien psychologique aux victimes de viols: les conséquences sont dramatiques, insistent les ONG.”Les accouchements ne vont plus se faire dans de bonnes conditions”, or “les décès maternels sont une des principales causes de décès des femmes dans les pays en crise”, observe Anne Bideau, directrice générale de Plan International France.Son organisation, qui lutte contre les inégalités filles-garçons, recevait 40 millions d’euros par an d’aide américaine. Depuis l’annonce du gel de cette aide, l’ONG a dû arrêter treize projets qui touchaient 1,5 million de personnes dans 12 pays. Comme un programme au Bangladesh luttant contre le mariage des enfants et les grossesses précoces ou un autre en Ethiopie qui fournissait des soins aux femmes et aux nouveaux-nés. Solidarités International aurait dû recevoir 60 millions d’euros des Américains en 2025, soit 36% de son budget, explique son directeur général Kévin Goldberg. L’ONG a été contrainte d’arrêter un programme en Afghanistan qui aidait près de 10.000 femmes dans la région de Bamiyan (centre du pays) à développer une activité agricole afin qu’elles puissent être économiquement indépendantes. Des agences de l’Onu vont aussi devoir composer sans les fonds américains: le Fonds des nations unies pour les populations (UNFPA) devait percevoir 377 millions de dollars pour apporter “des soins de santé maternelle essentiels, une protection contre les violences, un traitement pour les victimes de viol et d’autres soins vitaux dans plus de 25 pays en crise”, a indiqué l’agence onusienne fin février.Or l’UNFPA est un important fournisseur des ONG en médicaments et équipements pour les soins de santé sexuelle et reproductive, rappelle Brigitte Tonon, référente santé chez Action contre la faim. Elle s’alarme de l’arrêt de la distribution de contraception et de l’accès à des avortements sûrs, des politiques dans le viseur de l’administration conservatrice de Donald Trump. Mi-février, la fondation Guttmacher, un institut de recherche américain qui fournit des statistiques sur le contrôle des naissances et l’avortement aux États-Unis et dans le monde, avait estimé qu’à cause du gel de l’aide, 11,7 millions de femmes et de filles n’auraient plus accès à la contraception en 2025. Parmi elles, 4,2 millions “connaîtront des grossesses non désirées et 8.340 mourront de complications pendant la grossesse et l’accouchement”, d’après cet institut.- “Attaque” contre les droits humains -Le Congrès américain allouaient depuis neuf ans 607,5 millions de dollars par an pour la planification familiale dans le monde, dont 32,5 millions allaient à l’UNFPA, et aurait dû permettre à 47,6 millions de femmes et de filles de bénéficier de contraception en 2025, rappelle la fondation.L’arrêt de l’aide américaine est “une attaque massive contre les droits sexuels et reproductifs” dans le monde, notamment l'”accès à l’avortement sécurisé”, dénonce Jeanne Hefez, conseillère en plaidoyer pour l’ONG américaine Ipas, qui promeut l’accès à l’avortement et à la contraception. Ces coupes budgétaires s’inscrivent dans “un continuum très politique d’attaques contre tout le système des droits humains”, observe-t-elle. Et cet arrêt des programmes qui touchent les femmes intervient “dans un contexte où l’on voit des pressions des mouvements conservateurs et anti-droits qui progressent”, note Anne Bideau, qui parle d'”un mouvement de fond extrêmement inquiétant” niant “l’universalité des droits et de l’égalité entre les femmes et les hommes”. Ces organisations attendent désormais une “position forte” et des moyens financiers de la part des pays européens, dont de la France qui a annoncé vendredi le lancement d’une stratégie pour faire monter en puissance sa diplomatie féministe dans le monde.Â