Au tribunal, colère et détresse de l’influenceuse Magali Berdah contre Booba
L’influence Magali Berdah a exprimé vendredi sa colère et sa détresse face au harcèlement qu’elle reproche à Booba, à l’occasion d’une audience où ses avocats ont demandé au tribunal correctionnel de Paris la condamnation du rappeur pour procédure abusive.Booba s’est désisté vendredi de poursuites en diffamation qu’il avait engagées contre l’ex-reine des influenceurs, qui visaient des messages et une interview fin mai 2022 où elle dénonçait le harcèlement dont elle fait l’objet.En croisade contre ceux qu’il appelle les “influvoleurs”, le rappeur a été mis en examen fin 2023 pour cyberharcèlement et 28 personnes ont été condamnées en mars dernier à Paris pour avoir harcelé Magali Berdah “en meute”.Devant la 17e chambre, les conseils de Magali Berdah s’en sont violemment pris au désistement tardif de Booba, signifié moins de trois jours avant l’audience de vendredi, prévue depuis un an, et aux poursuites en diffamation elles-mêmes.”C’était pour la faire taire, l’empêcher d’exprimer sa détresse”, a dénoncé Me Rachel-Flore Pardo, dénonçant une “procédure bâillon”, une “pure instrumentalisation de la justice”.”Elle s’est préparée psychologiquement à comparaître devant vous”, a plaidé l’avocate, réclamant 50.000 euros.”Cet homme est un lâche et il manipule la justice française”, a accusé son confrère Antonin Gravelin-Rodriguez, fustigeant un Booba qui serait “à Miami, dans sa piscine” et “refuse de venir soutenir cette accusation devant vous”.L’avocate de Booba, Me Marie Romiantseva, a demandé au tribunal de rejeter les demandes de la partie adverse, soulignant que “l’action en justice elle-même n’est pas abusive”, “il faut qu’elle dégénère en un abus de droit”, “il faut démontrer une faute lourde et que cette faute lourde ait créé un préjudice”.Selon elle, Magali Berdah “utilise le nom” de son client “pour se faire de la pub”.”On vous demande des dommages et intérêts punitifs, ça n’existe pas en droit français”, a-t-elle poursuivi, “il n’y a la démonstration d’aucun préjudice”.Invitée à prendre la parole, Magali Berdah s’avance à la barre et juge “gonflé de parler de différend”, “le harcèlement n’est pas un différend”.”J’ai dû me battre pour ne pas me suicider”, poursuit-elle, la voix étranglée par les sanglots, expliquant avoir fait l’objet d’une fausse “sex tape” et avoir été accusée de “tout et n’importe quoi”.”Il n’y a pas à humilier les gens comme ça, tout ça parce que j’ai supplié un homme de s’arrêter”, lance-t-elle. “J’ai tout perdu”, “qu’il se les garde ses frais, ça me dérange pas”.Jugement le 15 mai.
Un gain de 4 millions d’euros au loto au coeur du procès du “Petit Bar”
Un gain de plus de quatre millions d’euros au Loto par le beau-frère de Jacques Santoni, chef présumé du “Petit Bar”, aurait-il aidé cette bande criminelle corse à blanchir une partie de son argent sale ? L’accusation le pense, lui plaide “la chance”.Au total, ils sont 24 prévenus au procès du réseau de blanchiment supposé des dizaines de millions d’euros du pactole du “Petit Bar”, ouvert le 24 février devant le tribunal correctionnel de Marseille et prévu pour durer jusqu’au 16 mai. Parmi eux, Jean-Laurent Susini, 42 ans.”J’avais de la chance”, a expliqué vendredi le quadragénaire, soupçonné d’avoir fait bénéficier sa sÅ“ur Sonia, à l’époque épouse de Jacques Santoni, de son gain de 4.115.700 euros.Le 24 novembre 2018, à  08h52, cet agent d’assurances, adepte des jeux et des paris sportifs, valide dans un tabac du Cours Napoléon à Ajaccio une grille gagnante de Loto. A l’entendre, il aurait joué ses numéros fétiches, sa date de naissance, celles de sa sÅ“ur, de sa compagne et de ses neveux.Expliquant qu’il joue traditionnellement pour le compte de sa sÅ“ur Sonia Susini et de lui-même, le gros lot est donc partagé entre eux deux. Soit un peu plus de deux millions d’euros de la Française des Jeux qui tombent comme une aubaine, selon l’accusation, offrant un moyen inespéré au couple Jacques Santoni et Sonia Susini de justifier son train de vie luxueux et sa vie de palace sans rapport avec leurs ressources officielles.”Si vous êtes le seul gagnant et que vous partagez avec votre sÅ“ur, en contrepartie de rétrocessions de la part de Jacques Santoni, c’était pour eux un moyen de justifier leur train de vie ?”, lance au prévenu la présidente du tribunal, Patricia Krummenacker. – Un “cadeau” jamais remboursé ? -“Il n’y a jamais eu de protocole passé avec Jacques Santoni”, répond Jean-Laurent Susini, malgré l’accord qui se dessine entre les deux hommes à travers les sonorisations et les interceptions téléphoniques réalisées par les enquêteurs. En déclarant sa sÅ“ur co-gagnante, Jean-Laurent Susini aurait-il reçu la promesse d’un retour en espèces, pour compenser un gain qui aurait dû lui revenir intégralement ? La Française des Jeux a en tous cas attesté que Jean-Laurent Susini, avec 50 petits gains auparavant –pour un total de 34.000 euros–, était un joueur habituel, ce qui n’était pas le cas de Sonia Susini. Des conversations téléphoniques tumultueuses entre le frère et la sÅ“ur évoqueraient ce “cadeau”, et, pour l’accusation, ces disputes seraient en fait la conséquence du non-respect de sa promesse de rétrocession par Jacques Santoni.Comme d’autres membres du premier cercle du “Petit Bar”, Jean-Laurent Susini aurait été présent lors d’opérations de comptage d’espèces, avec des bruits caractéristiques de machines à compter les billets. “Vous me parlez d’un bruit de meuble il y a sept ans, qu’est-ce que je peux vous dire ?”, oppose-t-il à la lecture des multiples sonorisations d’appartements. Le 24 juin 2020, à son arrivée à Ajaccio, les douanes avaient retrouvé 18.500 euros dans sa valise.Alors que l’accusation suppose un transport d’espèces en Corse pour le compte du “Petit bar”, Jean-Laurent Susini parle lui du “déménagement de son bas de laine”, les clés de son appartement parisien devant être rendues.”Il n’y a pas beaucoup de Français qui ont un bas de laine de 18.500 euros, commente la présidente du tribunal.”Il n’y a pas beaucoup de Français qui ont gagné au Loto”, rétorque Jean-Laurent Susini. Sa sÅ“ur sera interrogée lundi.
Adopted orphan brings couple ‘paradise’ in war-ravaged Gaza
In their home in war-devastated Gaza City, Iman Farhat and her husband cherish the “paradise” brought by their newly-adopted baby, one of many orphans in the Palestinian territory after more than 15 months of fighting between Israel and Hamas.Wrapping five-month-old Jannah in a brightly coloured blanket, Farhat gently sang as she rocked her to sleep.”I chose Jannah just as she was,” the new mother said smiling, explaining the couple simply wanted to adopt a young child without preference for gender or physical appearance.”Her name was Massa, and I officially changed her name from Massa to Jannah,” which means “paradise” in Arabic, she added.Farhat, 45, and her husband Rami al-Arouqi, 47, adopted the well-behaved and chubby baby in January.”At first, we had mixed feelings of both joy and fear, because it is a huge responsibility and we had never had a child”, said Arouqi, a Palestinian Authority employee.The couple already owned a cat.”The idea of adopting a child had crossed our minds, but it was cemented during the war” which “wiped out entire families and left only orphans”, he added.In September, the United Nations children’s fund, UNICEF, estimated there were 19,000 children who were unaccompanied or separated from their parents in Gaza, Jonathan Crickx, UNICEF’s spokesman for the Palestinian territories, told AFP.Data for the number of adoptions in Gaza was not immediately available.The war sparked by Palestinian militant group Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel left more than 69 percent of Gaza’s buildings damaged or destroyed, displaced almost the entire population and triggered widespread hunger, according to the United Nations.- Life ‘turned upside down’ -Hamas’s attack resulted in the deaths of 1,218 people on the Israeli side, most of them civilians, according to official figures.Israel’s retaliatory military offensive has killed at least 48,446 people in Gaza, the majority of them civilians, according to the Hamas-run territory’s health ministry. The UN considers these figures reliable.Farhat and her husband said that before Jannah’s adoption, she was taken care of by the SOS Children’s Villages — an international NGO which looks after children in need.After the NGO’s premises in the southern Gaza city of Rafah were destroyed in the war, the organisation had to move to nearby Khan Yunis where “they could not house all the children in buildings, so they set up tents for them,” Farhat said.Her husband Arouqi told AFP that another motive for adopting a child came from the idea that “Palestinians should stand by each other’s side”.”The whole world has abandoned and let us down, so we shouldn’t let each other down,” he added.Once the pair took Jannah home, “our life was turned upside down in a beautiful and pleasant way,” he said.”Her name is Jannah and our world has truly become a paradise.”A fragile truce took effect on January 19, largely halting the devastating fighting between Israel and Hamas Palestinian militants. The ceasefire’s first phase ended last weekend.While Israel has said it wants to extend the first phase until mid-April, Hamas has insisted on a transition to the deal’s second phase, which should lead to a permanent end to the war.
Le pape, très affaibli, entre dans sa quatrième semaine d’hospitalisation
Le pape François, toujours dans un état “stable”, a entamé vendredi sa quatrième semaine d’hospitalisation pour une double pneumonie, au lendemain de la publication d’un message sonore dans lequel sa voix très affaiblie a démontré la fragilité de son état de santé.Le souverain pontife de 88 ans se trouve dans un état “stable” mais son pronostic vital reste “réservé” et son tableau clinique “complexe”, a annoncé vendredi soir le bureau de presse du Vatican.François alterne oxygénation à haut débit via des canules nasales en journée, et “ventilation non invasive” avec un masque à oxygène la nuit. Son prochain bulletin de santé sera publié samedi soir.Jeudi soir, pour la première fois depuis son entrée à l’hôpital Gemelli de Rome le 14 février, le Vatican a publié un court enregistrement audio du pape dans lequel il remercie les fidèles pour leurs prières, la voix très affaiblie.”Je vous remercie de tout coeur pour les prières que vous faites pour ma santé depuis la place” Saint-Pierre de Rome, a dit le jésuite argentin dans ce message en espagnol – sa langue maternelle – enregistré plus tôt dans la journée et à sa propre demande, selon le Vatican.”Je vous accompagne d’ici. Que Dieu vous bénisse et que la Vierge prenne soin de vous”, a-t-il poursuivi, marquant plusieurs pauses pour reprendre son souffle, avant d’ajouter: “Merci”.L’enregistrement d’environ 25 secondes et de médiocre qualité a été diffusé jeudi soir lors de la prière quotidienne du rosaire pour la guérison du pape sur la place Saint-Pierre, accueilli par les applaudissements des centaines de fidèles dont beaucoup semblaient émus.Cette publication intervient alors que le Saint-Siège faisait face ces derniers jours à une demande croissante de preuve de vie du pape, renforcée par la multiplication de fausses informations sur les réseaux sociaux annonçant sa mort.L’usage de l’espagnol a toutefois interrogé sur la capacité du pape à faire l’effort de parler en italien, langue dans laquelle il s’exprime habituellement. Mais ce choix visait à toucher “une audience plus large” dans le monde, a voulu rassurer vendredi le Vatican.”J’ai été choquée de l’entendre aussi fatigué”, a confié à l’AFP Claudia Bianchi, une Italienne de 50 ans.”Mais c’est un signe positif. Cela nous donne de l’espoir qu’il ait encore la force de parler et qu’il semble vouloir toujours être avec nous”, a ajouté Alessandra Dalboni, 53 ans.- “Doutes” -François n’a plus fait d’apparition publique et aucune photo ou vidéo de lui n’a été publiée depuis le début de son hospitalisation, la plus longue depuis son élection en 2013.Il a manqué les trois dernières prières dominicales de l’Angélus et le Vatican ne s’est pas prononcé quant à une éventuelle apparition ce week-end, indiquant seulement que le cardinal Michael Czerny le remplacerait pour présider la messe du premier dimanche de Carême.”Nous espérons tous qu’il va bien parce que c’est une personnalité importante pour nous, mais nous avons des doutes. Nous ne voudrions pas avoir ces doutes”, a pour sa part déclaré Angelo Belcastro, un Italien de 60 ans en vacances à Rome.John Maloney, 76 ans, ne s’attendait pas à “recevoir un signe (de vie) aussi rapide” compte tenu des nouvelles préoccupantes sur son état de santé. “C’est un bon signe qu’il soit enfin capable de parler”, a ajouté ce Britannique, en pèlerinage à Rome pour le Jubilé, “Année sainte” de l’Eglise catholique.A l’hôpital Gemelli, le jésuite argentin alterne repos, prière, travail et physiothérapie pour venir à bout d’une pneumonie qui touche ses deux poumons et occasionne des épisodes de détresse respiratoire.Lundi, il a été en proie à “deux épisodes d’insuffisance respiratoire aiguë”, et son tableau clinique restait “complexe” vendredi.Son équipe médicale ne s’est toujours pas prononcée sur la durée de son hospitalisation, ni sur celle de sa convalescence s’il parvient à surmonter cette épreuve. Une incertitude qui a relancé les spéculations sur la capacité de François à assurer sa charge et les rumeurs sur une éventuelle démission.L’hospitalisation du souverain pontife intervient après qu’il a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années : en surpoids, souffrant de douleurs au genou, il a, entre autres, subi des opérations du côlon et de l’abdomen et des infections respiratoires à répétition.François souffre de fragilités respiratoires, notamment en raison d’une ablation du lobe supérieur du poumon droit à l’âge de 21 ans.
Narcotrafic: un texte adopté en commission à l’Assemblée, amputé de dispositions phares
Les députés ont approuvé vendredi en commission une proposition de loi sénatoriale visant à renforcer l’arsenal judiciaire contre le fléau du nacrotrafic, non sans l’amputer de quelques mesures phares, sous l’impulsion de la gauche, inquiète pour les libertés publiques.Le texte, porté à la chambre haute par Étienne Blanc (LR) et Jérôme Durain (PS), y avait été adopté à l’unanimité le 4 février.Le vote devrait être plus partagé à l’Assemblée nationale, où le texte arrivera en séance le 17 mars. En commission des Lois, la France insoumise a voté contre, tandis que le PS, les communistes et les écologistes se sont abstenus.”L’amendement Darmanin vient polluer le texte”, a déploré la députée socialiste Colette Capdevielle auprès de l’AFP. Allusion à l’amendement déposé en début de semaine par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui vise à créer un nouveau régime carcéral d’isolement pour les narcotrafiquants les plus dangereux. Saisi par le garde des Sceaux, le Conseil d’État rendra son avis sur le dispositif le 14 mars.”Nous aurions voté pour s’il n’y avait pas eu l’amendement Darmanin sur les prisons”, a assuré à l’AFP Roger Vicot (PS), corapporteur du texte à l’Assemblée nationale.Création d’un parquet national anticriminalité organisée (Pnaco), lutte contre le blanchiment, procédure pénale simplifiée, nouveaux outils pour les enquêteurs… la proposition de loi propose un large éventail de mesures dont plusieurs inquiètent fortement les avocats pénalistes et les défenseurs des libertés publiques.Plusieurs dispositions ont été supprimées par les députés : ainsi de l’obligation faite aux plateformes de messagerie chiffrée (Signal, WhatsApp…) d’autoriser l’accès aux correspondances des trafiquants pour les services de renseignement, contre laquelle la ministre du Numérique, Clara Chappaz, avait elle-même émis des réserves. Ou de la mise en place d’un “dossier coffre” ou “procès-verbal distinct” permettant de stocker des informations recueillies via des techniques spéciales d’enquête (surveillance, infiltration, sonorisation…), sans que les avocats des narcotrafiquants ne puissent y accéder.Supprimées également, la possibilité d’activer à distance des objets connectés – téléphones portables ou appareils électroniques – afin d’écouter et filmer à leur insu les personnes visées, celle de faire passer à 120 heures la garde à vue des “mules”, les personnes transportant des produits stupéfiants “in corpore”, ou encore l’instauration d’une procédure de “plaider coupable” (CRPC) pour les infractions criminelles relatives au trafic de drogue.Malgré ces évolutions, le texte demeure “inacceptable”, a jugé la France insoumise dans un communiqué.
Dix ans après le crash mortel de l’émission Dropped, les familles attendent toujours un procès
Dix ans, dix morts, pas de procès: les familles des victimes de l’accident survenu lors du tournage de l’émission Dropped en Argentine le 9 mars 2015, qui avait notamment coûté la vie aux sportifs Florence Arthaud, Camille Muffat ou Alexis Vastine, espèrent une audience bientôt.Valérie Guinard, épouse de Volodia Guinard, cameraman mort sur le tournage, et présidente de l’association de victimes, raconte à l’AFP ce temps écoulé : “C’est à la fois très long, mes enfants ont désormais 16 ans et 18 ans. Mais j’ai encore l’impression que c’était hier”.Alain Vastine avait dit en larmes il y a un an aller “sur la tombe toutes les semaines” de son fils, le boxeur Alexis Vastine.Le 9 mars 2015, non loin des neiges éternelles du Cerro General Manuel Belgrano (6.250m), deux hélicoptères décollaient de Villa Castelli, dans la province argentine de la Rioja, pour transporter sportifs et équipe technique sur les lieux du tournage.Les candidats de Dropped, prévue pour diffusion à l’été 2015 sur TF1, devaient être largués dans des zones isolées puis avaient 72 heures pour retrouver la civilisation.Mais au départ de ce vol rapproché à basse altitude, visant à ce que le cameraman d’un appareil filme l’autre, les deux hélicoptères “Ecureuil” sont entrés en collision avant de s’écraser. Dix personnes sont mortes : outre la navigatrice et les champions olympiques de natation et de boxe, cinq membres français de la production et deux pilotes argentins.Le patineur Philippe Candeloro et le nageur Alain Bernard, autres candidats comme l’ex-cycliste Jeannie Longo, racontèrent comment ils assistèrent impuissants à cette tragédie, la plus meurtrière de l’histoire de la téléréalité.- “Passivité” -Dix ans après, les familles françaises se réuniront dimanche dans un café parisien pour commémorer cette tragédie. “Chaque année qui passe sans décision sur la culpabilité est une souffrance supplémentaire pour les victimes”, estime Me Solenn Le Tutour, avocate de l’association de victimes.Dans l’enquête des juges parisiens du pôle accidents collectifs, la société de production Adventure Line productions (ALP), poids lourd des jeux télévisés d’aventure tels que Koh-Lanta ou Fort Boyard, et cinq personnes, dont des hauts dirigeants d’ALP de l’époque, sont mis en examen.Vidéos et témoignages ont certes vite mis en cause une erreur de pilotage, hypothèse accréditée fin 2015 par le Jiaac, l’équivalent argentin du Bureau d’enquêtes et analyses (BEA).Mais le rapport argentin pointait aussi d’autres défaillances: “lacunes dans la planification” du vol, utilisation dans un cadre commercial d’hélicoptères publics, imprudences de pilotage pour des séquences spectaculaires…Selon des éléments de l’enquête obtenus par l’AFP, la justice française soupçonne ALP de “passivité” sur la sécurité, en ayant fait sélectionner sur des critères principalement financiers les pilotes et les hélicoptères utilisés, au détriment de la sécurité des personnes.ALP, représentée lors de sa mise en examen par sa patronne depuis 2016 Alexia Laroche-Joubert, demande un non-lieu.Sollicité par l’AFP, l’avocat Me Mathias Chichportich assure qu’ALP et ses équipes “comprennent et respectent la douleur des familles” mais exclut “toute responsabilité pénale” de la société.Il incrimine “une erreur humaine”, celle des pilotes, et garantit que “l’ensemble des moyens humains et matériels ont été mis à disposition” pour ce tournage. Une “provocation”, pour Me Benjamin Sarfati, qui défend la famille Vastine. “Un acharnement à nier sa responsabilité” qui confine à l'”humiliation”, dénoncent les familles de victimes dans un communiqué vendredi.Depuis la clôture de l’enquête 2022, elles attendent les réquisitions du parquet de Paris, qui n’a pas souhaité commenter, avant la décision finale des juges sur un procès éventuel.En septembre, la Cour de cassation a balayé les ultimes recours des mis en cause.Pour Me Jean-Marc Delas, avocat d’Hubert Arthaud, le frère de Florence, la défense “ralentit le dossier, en espérant être le plus loin possible de l’émotion”.”ALP parie sur notre lassitude”, abonde Mme Guinard.Me Chichportich conteste lui tout recours “dilatoire” d’ALP, dont la condamnation au civil pour “faute inexcusable” a été validée en cassation.En 2013, déjà , un candidat de “Koh-Lanta” était mort. Mais “Dropped”, insistent les familles dans une vidéo de trois minutes qui sera diffusée vendredi, est “le plus grave accident du travail de la télévision française”.
Canada Liberals vote to replace Trudeau as PM
Canada’s Liberal Party elects a new leader this weekend to replace Justin Trudeau as prime minister and take charge of confronting the threats posed by US President Donald Trump.Trudeau, who became Liberal leader in 2013 before taking over as prime minister two years later, announced in early January that he planned to resign, overcome by dismal polling numbers and internal party dissent. Before Christmas, the opposition Conservatives looked certain to win a general election that must be held by October but could be called within weeks.  Trade chaos with the United States and Trump’s repeated musing about annexing Canada have upended the political climate and surveys show the Liberals gaining ground.  “The context is completely unprecedented. Right now the only thing that matters to Canadians is ‘who is the right person to take on Donald Trump?'” Frederic Boily of the University of Alberta told AFP.Four candidates qualified to run in the Liberal leadership race but only two are seen as viable contenders. The front-runner is Mark Carney, who led the Bank of Canada before becoming the first non-Briton to serve as governor of the Bank of England. His main challenger is Chrystia Freeland, Trudeau’s former finance minister who dramatically broke with the prime minister in December, issuing a scathing resignation letter that partly pushed him to resign. Both Carney and Freeland have anchored their campaigns on the Trump threat. Carney, who has never held elected office, has sought to remind Liberal party voters that he led Canada’s central bank through the 2008-2009 financial crisis and steered the Bank of England through the turbulence that followed the Brexit vote. “Canada faces one of the most serious crises in our history. I know how to manage crises and I know how to build strong economies,” he said during a leadership debate.Freeland has warned that Trump “is posing the gravest challenge our country has faced since the Second World War,” and highlighted her experience negotiating directly with Trump’s first administration. – Transfer of power –  The winner of the Liberal leadership race will be announced in Ottawa on Sunday. The party says that 400,000 people have signed up to vote and boasted of unprecedented fundraising in recent weeks. Trudeau declined this week to give a precise date for when he would hand over power, telling reporters he would work out transition timelines with the new Liberal leader.  When ready, Trudeau and his successor will visit Governor General Mary Simon — King Charles III’s official representative in Canada — who will task the new Liberal chief with forming a government.The date Canadians will head to the polls for a general election remains unclear.- ‘Unique crisis’? -Most polls, and betting markets, still put the Conservatives as the favourites to win the next election. But the Liberals have tried to portray Tory leader Pierre Poilievre as a Trump-like figure, citing his right-wing populist style and record of bashing favourite Trump targets with inflammatory rhetoric, including government and the media. Experts say the Liberals may be wise to call snap elections with the Trump threat front of mind, including a trade war that Trudeau says the president launched to collapse the Canadian economy to make annexation “easier.”Carney, 59, is attractive because of his “economic experience and his seriousness,” said Stephanie Chouinard, a political scientist at Canada’s Royal Military College. “He knows the global financial system and he knows the strengths and weaknesses of the Canadian economy,” she added. Surveys indicate the election will be unlike any in recent Canadian history, with historically dominant domestic issues like health care and housing costs surpassed by Trump. “This is a unique crisis, and we do not know its scope or its duration. Today, a third of Canadians see the United States as an enemy country. It is historic and creates considerable upheaval in the way Canadians think,” said pollster Jean-Marc Leger.  Â
Gaza: le Hamas diffuse une vidéo montrant un otage israélien vivant
Le Hamas a diffusé vendredi une vidéo montrant un otage israélien vivant, Matan Angrest, retenu à Gaza depuis l’attaque du 7 octobre 2023 sur le sud d’Israël, s’adressant à sa famille.Dans cette vidéo de plusieurs minutes dont l’AFP n’a pas été en mesure de vérifier l’authenticité, il appelle les autorités israéliennes à mettre en oeuvre la deuxième phase de l’accord de trêve, entré en vigueur le 19 janvier et dont la première phase a expiré le 1er mars. Il dit être captif depuis 511 jours, ce qui date la vidéo au 28 février.La vidéo, marquée du logo du service média de la branche militaire du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, est publiée à la veille de discussions au Caire entre le Hamas et les médiateurs égyptiens des moyens de poursuivre le processus, alors que cette trêve reste fragile en raison de désaccords entre Israël et mouvement islamiste palestinien. “Nous sommes ébranlés par la vidéo que nous venons de voir, dans laquelle nous voyons notre Matan qui a l’air épuisé et désespéré après 518 jours passés dans les tunnels du Hamas”, a réagi la famille du jeune militaire de 22 ans dans un communiqué publié par le Forum des familles d’otages.Selon ses proches, Matan Angrest a subi des “tortures” et des “interrogatoires” en captivité. “Au-delà de l’état psychologique sévère qui est évident sur les images, sa main droite est paralysée, ses yeux et sa bouche sont asymétriques et son nez est cassé”, a souligné la famille.Matan Angrest a été enlevé à la base de Nahal Oz le 7 octobre. Il avait tenté de joindre sa famille le matin de l’attaque. Quand ils ont tenté de le rappeler, ses proches sont tombés sur le répondeur.En septembre, sa mère, Anat Angrest, a diffusé, lors d’une rassemblement pour les otages, un extrait audio de son fils, retrouvé à Gaza par l’armée israélienne, dans lequel il demande au Premier ministre Benjamin Netanyahu d’échanger des prisonniers palestiniens contre les otages.Matan Angrest, originaire de Kiryat Bialik (nord), est supporter de l’équipe de football du Maccabi Haïfa, selon ses proches.La famille du soldat a également appelé le président américain Donald Trump, qui s’est impliqué dans les négociations, à faire pression pour la conclusion d’un accord de cessez-le-feu jusqu’à ce que “le dernier otage revienne à la maison”.Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.La trêve a permis la libération de 33 otages, dont huit morts, en échange de quelque 1.800 détenus palestiniens.Mais le Hamas et Israël sont en désaccord sur la suite du processus.Israël souhaite une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et réclame la “démilitarisation totale” du territoire, le départ du Hamas de la bande de Gaza ainsi que le retour des derniers otages avant de passer à la deuxième phase.Le Hamas de son côté réclame la mise en oeuvre de la deuxième étape de l’accord, censée aboutir à un cessez-le-feu permanent, et insiste pour rester à Gaza, qu’il dirige depuis 2007.