Sites porno: l’obligation de vérifier l’âge désormais applicable aux géants PornHub ou YouPorn

L’obligation pour les sites X de vérifier que leurs utilisateurs sont majeurs s’applique désormais aux géants PornHub ou YouPorn établis dans d’autres pays de l’Union européenne (UE) que la France, selon un arrêté interministériel publié jeudi.Depuis janvier, cette disposition légale ne s’appliquait qu’aux éditeurs de sites établis en France et en dehors de l’UE. Hébergé à Chypre, le groupe Aylo (maison-mère de YouPorn et PornHub) tout comme Jacquie et Michel, installé en Hongrie et en Espagne, ont désormais trois mois pour mettre en oeuvre un système de vérification de l’âge “respectueux de la vie privée” et “efficace”, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’à leur blocage, précise le ministère de la Culture dans un communiqué.Cet arrêté “va enfin permettre de bloquer l’accès aux mineurs aux sites pornographiques les plus fréquentés en France”, se félicite le ministère, évoquant une “avancée majeure dans la protection de nos enfants et adolescents en ligne”. D’ici à trois mois, ces sites devront eux aussi exiger l’envoi d’une photo ou d’un document d’identité par exemple, en proposant au moins une méthode respectant le principe de “double anonymat” qui permet de prouver sa majorité sans divulguer son identité.Sans cela, ils s’exposent à une sanction de l’Arcom, le gendarme du numérique, qui peut, depuis l’adoption en mai 2024 de la loi dite Sren visant à sécuriser internet, ordonner un blocage par les opérateurs télécoms et le déréférencement des sites incriminés.”La loi doit être respectée, dans les espaces numériques comme ailleurs”, a déclaré la ministre de la Culture Rachida Dati, citée dans le communiqué.Ce système de vérification de l’âge est réclamée de longue date par les associations de protection de l’enfance. Selon l’Arcom, 2,3 millions de mineurs fréquentent des sites pornographiques en France.En décembre, le groupe Aylo avait affirmé à l’AFP être “consciente de la nouvelle règle et s’engage(r) à toujours respecter la loi”, tout en jugeant ces mesures “inefficaces” et “dangereuses” pour la sécurité et la vie privée des utilisateurs.Malgré l’arsenal déployé par l’Arcom, des moyens de contournement existent, soit via l’installation d’un VPN – un réseau privé virtuel – ou des sites miroirs, qui répliquent à l’identique une page sous un nom de domaine différent.D’autres pays comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne imposent eux aussi des restrictions d’accès aux sites X liés à l’âge.

DeepSeek success shows China’s ‘ability to innovate’: official

The shock entrance of DeepSeek in the race to develop advanced artificial intelligence has put the world on notice as to China’s innovation prowess, a high-ranking Beijing official said Thursday.The startup released a new version of its AI chatbot in January, sending shockwaves across global markets.DeepSeek wowed industry insiders with its apparent ability to rival or even surpass the capabilities of Western competitors like ChatGPT at a fraction of the cost.”DeepSeek has stood out in the global field of AI,” said Wu Qing, Chairman of China’s Securities Regulatory Commission.”It is not just that the field of AI has been deeply shocked, but now also the world and the financial community have a new understanding of China’s ability to innovate in science and technology,” he said.The official added that DeepSeek had contributed to a “recent re-evaluation of Chinese assets”.”If someone does not talk about DeepSeek these days, it seems that they’re not fashionable,” Wu said.”But this phenomenon is indeed worthy of our high attention.”Recent weeks have seen shares in Chinese tech titans surge.Last month, long-shunned Alibaba co-founder Jack Ma was seen meeting President Xi Jinping at a business symposium — signalling a more welcoming stance from Beijing towards its domestic tech sector.Alibaba’s shares rose more than eight percent during Thursday trading in Hong Kong after it unveiled an AI model with a performance it said was “comparable” to DeepSeek.Investors are watching for announcements this week from Beijing — where officials are convening for a key annual political event known as the “Two Sessions” — on further government support to boost innovation and spending.Wu’s comments came during a press conference on China’s economy, which has struggled to fully recover from the pandemic.Authorities are banking on advanced technology as a lifeline to reach official growth targets this year as heightened trade winds batter the export-dependent nation.

8-Mars : le code civil, “socle solide” de l’égalité femmes-hommes

Il a été récemment au cÅ“ur d’une décision de la Cour européenne des droits de l’homme sur le “devoir conjugal”. Depuis sa conception en 1804, le code civil français a été profondément retouché et constitue aujourd’hui un “socle solide” de l’égalité femmes-hommes, estime la sociologue Irène Théry.Depuis les années 1960, “beaucoup a été fait” pour gommer les biais de la version initiale, souligne la chercheuse spécialisée dans la sociologie du droit, de la famille et de la vie privée, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars.Question : Que prévoyait le code civil de 1804 ?Réponse : “Le code Napoléon instaure un ordre matrimonial de la famille et de la sexualité commun à tous. La sexualité valorisée, c’est la sexualité dans le mariage. Mais avec un principe de hiérarchie des sexes et une double morale pour les hommes et pour les femmes : on considère que la sexualité masculine est +par nature+ une sexualité de conquête, un signe de virilité qui a ses exigences, et ne peut pas se résumer à la bienséance matrimoniale. A l’inverse, les femmes, si elles ne veulent pas être classées du côté des +filles perdues+ et des prostituées, doivent arriver vierges au mariage, et leur infidélité est beaucoup plus sévèrement punie que celle des hommes. Le mariage étant fait pour donner un père aux enfants que les femmes mettent au monde, il y a un +devoir conjugal+, même s’il n’est pas nommé. On peut même dire que le droit institue en réalité un +consentement statutaire de la femme mariée+. Dès lors qu’une femme est mariée, on ne va pas se demander si tel jour, à telle heure, elle voulait ou ne voulait pas. Statutairement, la +communauté de toit et de lit+ implique qu’elle consent. On ne se pose pas la question pour l’homme, non seulement parce qu’il est supposé avoir toujours envie mais parce que c’est lui le titulaire de la puissance maritale, et que l’épouse lui doit +obéissance+. Il a fallu attendre le temps du +démariage+ – le mariage cesse d’être une obligation sociale impérative, et se marier ou non devient une question de conscience personnelle – pour qu’un arrêt de la Cour de cassation institue la possibilité du viol conjugal, en 1990.Question : Quels autres changements se sont produits? Réponse : Les années 60-70 marquent le début de l’émergence d’un autre régime d’organisation de la famille et de la civilité sexuelle, fondé sur les valeurs  nouvelles d’autonomie personnelle, d’égalité des sexes et de droits de l’enfant.Les femmes avaient gagné l’égalité des droits politiques en 1945, elles gagnent peu à peu l’égalité des droits dans la famille. L’ancienne puissance paternelle devient l’autorité parentale, exercée en commun par les deux époux. On institue en 1975 un divorce par consentement mutuel.Mais tout ne change pas en un jour. L’homme ou la femme a continué jusque récemment à pouvoir obtenir un divorce pour faute si son conjoint refusait les rapports sexuels. Un nouveau pas est franchi avec la Cour européenne des droits de l’homme qui a estimé en janvier dernier qu’une telle idée de la “faute” revenait de fait à autoriser le viol entre époux.  Question : Qu’est ce qu’il reste encore à faire?Réponse : Beaucoup a été fait. Aujourd’hui, le Code civil refuse toute hiérarchie des sexes et repose sur un socle solide d’égalité – en droit – entre les femmes et les hommes.  Il y a encore des changements à faire, en matière de filiation. Ou encore pour la vieillesse : les veuves et veufs non mariés n’ont aucun droit, même après trois enfants et 40 ans de vie commune ! Les acquis obtenus par les femmes et les personnes LGBT+ sont impressionnants mais ils sont encore fragiles, comme on le voit sur l’IVG, où une contre-révolution menée par des courants masculinistes décomplexés vient relayer désormais les classiques mouvements religieux traditionalistes. Avec ce qui se passe aux Etats-Unis, on peut s’inquiéter de la vitesse avec laquelle la haine de certaines minorités sexuelles, comme les personnes trans, se répand aussi chez nous”.

China vows to fight US trade war ‘to the end’

China vowed to fight a trade war with the United States “to the end” on Thursday, as tariffs from Washington buffeted the global economy and threatened to hit Beijing’s lagging growth.Beijing set an ambitious annual growth target of around five percent this week, vowing to make domestic demand its main economic driver as the escalating trade confrontation with the United States hit exports.US President Donald Trump imposed more blanket tariffs on Chinese imports this week, following a similar move last month — levies expected to hit hundreds of billions of dollars in total trade between the world’s two largest economies.Commerce Minister Wang Wentao warned that US tariffs threatened to “disrupt the stability of the global industrial supply chain and hinder the development of the global economy”.”If the United States continues down this wrong path, we will fight to the end,” he told reporters, decrying what he called “unilateralism and bullying” by Washington.China’s top economic planner Zheng Shanjie acknowledged that “uncertainty in the external environment is further increasing”.But, he said, China has “full confidence” that it can reach its growth goal this year.”We have the basic support and guarantee of achieving this year’s growth target of around five percent,” Zheng said, speaking alongside Wang on the sidelines of Beijing’s annual “Two Sessions” political meetings.”We are also facing some problems — such as insufficient domestic demand, production and operation difficulties in some industries and some enterprises,” Zheng added.”However, we feel that these difficulties and challenges… can all be overcome and solved”.- Spending to expand -China’s headline growth figure, announced by Premier Li Qiang on Wednesday at an annual Communist Party conclave, was broadly in line with an AFP survey of analysts.But experts say it is ambitious considering the scale of China’s economic challenges — and are hoping officials will unveil further economic support this week.On Thursday, central bank chief Pan Gongsheng said the country would cut interest rates further this year “as appropriate, based on domestic and international economic and financial situations”.Beijing’s central bank cut two key interest rates to historic lows in October.Finance Minister Lan Fo’an vowed Thursday to “further expand” fiscal spending in 2025.That, he said, would promote “the sustainable and healthy development of the economy and society”.China has struggled to regain its footing since the Covid-19 pandemic, as domestic consumption flags and a persistent debt crisis in the vast property sector drags on.Trump’s latest round of tariffs has deepened the challenges.Beijing announced its own measures on Tuesday in retaliation to Washington’s latest tariff hike and vowed it would fight a trade war to the “bitter end”.The moves will see China impose levies of up to 15 percent on a range of US agricultural products including soybeans, pork and wheat starting from early next week.