‘What electricity?’: In Gaza without power, Israeli decision compounds woes

For Gazan teacher Abdullah Mortaja, Israel’s decision to cut off electricity to the war-battered territory was “a joke”, having already lived with little power supply since war began more than 16 months ago.The announcement Sunday by Israeli Energy Minister Eli Cohen followed a decision to block the entry of aid into the Gaza Strip in a bid to pressure Hamas to extend a fragile ceasefire on Israel’s terms.But for many in the Palestinian territory where Israel had imposed a “complete siege” at the start of the war in October 2023, living without electricity has become the norm.”What electricity do they want to cut?” said Mortaja, 40.”There is no electricity in Gaza”.Of the nearly dozen high-voltage power lines cut at the start of the war — along with food and water supply — one was reconnected by Israel in November to restart Gaza’s main water desalination plant.On Monday, employees at the facility in the central city of Deir el-Balah filled large tanks with water that had been treated before the cut-off, which brought the plant to a near-complete halt.Around 600,000 people — about a quarter of Gaza’s population — rely on the plant’s supply of drinking water, according to UN figures.Solar panels, which together with fuel-powered generators have become key sources of electricity in Gaza, allow only for extremely limited activity at the desalination plant, said a UN source.Instead, many people are now left to rely on brackish well water or the occasional supply of potable water from international humanitarian aid groups, added the source involved in work in the Gaza Strip.- Power grid ravaged -Announcing the electricity cut on the eve of a new round of ceasefire negotiations in Qatar, Cohen said Israel “will use all the tools at our disposal” to secure the release of hostages held by Gaza militants since Hamas’s October 7, 2023 attack that sparked the war.Hamas called Cohen’s decision “cheap and unacceptable blackmail” as the sides fail to agree a path toward a permanent end to their war.The first phase of the fragile Gaza truce began on January 19 and ended in early March, with no agreement yet on subsequent stages.More than 15 months of intense Israeli bombardment and fighting before the truce began had left electricity pylons collapsed and mangled across Gaza.One official from the Gaza Electricity Company, speaking to AFP on condition of anonymity, said Israeli attacks “destroyed 70 percent of the electricity distribution networks”.At night, the territory is plunged into almost total darkness.In the relatively few buildings left standing, the odd window is illuminated by a small square of white LED light.The war has displaced nearly all of Gaza’s 2.4 million inhabitants and triggered widespread hunger, according to the UN, with hundreds of thousands living in tents as their homes were damaged or destroyed.”Cutting electricity will only worsen our suffering,” said Jihan Khalil, 35, who has taken shelter in a school building in Nuseirat refugee camp.- ‘Went back to 50 years ago’ -For 47-year-old Baha al-Helou, living conditions were as if “we went back to 50 years ago”.”We sleep without electricity, wash our clothes by hand, cook with wood, and there is no gas for cooking,” he told AFP.”Now our lives depend on wood, fire and candles.”From apartment blocks to hospitals, fuel-powered generators have been a common alternative for years in Gaza, where the electricity supply was precarious even before the war, in part due to a crippling Israeli-led blockade.Israel’s power supply to Gaza depended on payments from the Palestinian Authority — based in the occupied West bank, a separate territory, and dominated by political rivals of Hamas.The Palestinian Authority had previously withheld funds as a means of exerting pressure on Hamas, which has ruled Gaza since 2007.Carpenter Hani Ajour said he had little choice but to use a public generator in the street.But that option is expensive, and he can only afford to plug in his machines for a few minutes a day.Some Gazans rely on solar panels, but these are less efficient and sell for around $2,000, a fortune in the impoverished territory.For the most destitute, street vendors offer to charge telephones on a multi-socket cable for a few Israeli shekels, the equivalent of several quarter dollars.

Une délégation israélienne à Doha pour des négociations sur la trêve à Gaza

Une délégation israélienne est attendue lundi à Doha pour des négociations indirectes sur la poursuite du fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza avec le Hamas, après la coupure par Israël de l’approvisionnement en électricité pour faire pression sur le mouvement islamiste palestinien.La délégation a quitté Israël en milieu d’après-midi, a indiqué à l’AFP un responsable proche des discussions.  Avant ces nouveaux pourparlers, Israël a débranché l’unique ligne électrique qui fonctionnait encore avec Gaza et alimentait la principale usine de dessalement d’eau du territoire à Deir el-Balah (centre).Au moins 600.000 personnes bénéficient de cette production d’eau potable, a dit à l’AFP Jonathan Crickx, porte-parole de l’Unicef dans les Territoires palestiniens. “Couper l’électricité ne fera qu’aggraver nos souffrances”, a commenté Jihan Khalil, une femme de 35 ans qui a fui la ville de Gaza, dans le nord, vers Nousseirat, dans le centre de Gaza.L’usine va continuer à fonctionner avec des panneaux solaires et des générateurs mais sa production va être considérablement réduite. La population dépendra majoritairement de l’eau des puits, qui sont contaminés à cause d’une salinité très élevée, ou des livraisons d’eau par les ONG internationales, a souligné une autre source de l’ONU.Le Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza, a dénoncé un “chantage mesquin et inacceptable” qui menace également la vie des otages, et l’Autorité palestinienne a condamné une “escalade dans le génocide” de la population.- “Lever les restrictions” -Londres et Berlin ont appelé Israël, qui bloque déjà depuis le 2 mars l’entrée du carburant et de l’aide humanitaire dans Gaza, à “lever les restrictions”.”Sans électricité et avec le carburant bloqué, les dernières usines de dessalement d’eau, établissements de santé et boulangeries de Gaza risquent de fermer”, a souligné un porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit “très inquiet”, selon son porte-parole. La coupure de l’approvisionnement “va considérablement réduire la disponibilité d’eau potable” à Gaza, a dit Stéphane Dujarric, estimant que le rétablissement de la ligne était “vital pour des dizaines de milliers de familles et d’enfants”.Amnesty International a condamné une décision “cruelle et illégale”, qui “viole le droit humanitaire international”.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a au contraire soutenu cette mesure prise par Israël “pour forcer le Hamas à prendre une décision”.L’accord de trêve négocié par les Etats-Unis, le Qatar et l’Egypte, a abouti à un cessez-le-feu le 19 janvier après 15 mois de guerre à Gaza.- Divergences -Durant la première phase de l’accord, qui a pris fin le 1er mars, le Hamas a rendu 33 otages israéliens, dont huit morts, et Israël a libéré environ 1.800 détenus palestiniens.La délégation israélienne à Doha est menée par un haut responsable du Shin Bet (sécurité intérieure) et le médiateur chargé des otages, Gal Hirsch. Selon l’armée, il reste 58 captifs à Gaza, dont 34 sont morts.Les négociateurs du Hamas, conduits par Mohammed Darwish, sont eux arrivés dimanche dans la capitale qatarie.Le même jour, l’émissaire américain pour les otages retenus à Gaza, Adam Boehler, a évoqué un accord sur leur libération “dans les semaines à venir”.Les désaccords portent sur la deuxième phase de l’accord qui prévoit, selon le Hamas, un cessez-le-feu permanent, le retrait complet israélien de Gaza et la libération des derniers otages.Israël, de son côté, souhaite une extension de la première phase du cessez-le-feu jusqu’à la mi-avril, et réclame, pour passer à la deuxième, la “démilitarisation totale” du territoire, le départ du Hamas et le retour des derniers otages. “Nous sommes prêts à commencer immédiatement les négociations” mais Israël “continue de revenir” sur l’accord de cessez-le-feu, a affirmé lundi le Hamas.Chaque camp accuse l’autre de violer la trêve. L’aviation israélienne a mené lundi des frappes contre des combattants palestiniens qui, selon elle, enfouissaient des engins explosifs à proximité des troupes.Le mouvement palestinien a lui dénoncé lundi le maintien de forces israéliennes dans le couloir de Philadelphie, une zone tampon le long de la frontière entre Gaza et l’Egypte, dont elle avait pris le contrôle au printemps 2024.Selon lui, l’accord prévoyait un retrait israélien “avant le 50e jour” de la trêve, qui tombait dimanche.L’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.En riposte, Israël a juré d’anéantir le Hamas et lancé une offensive à Gaza qui a fait au moins 48.467 morts, majoritairement des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. 

Une délégation israélienne à Doha pour des négociations sur la trêve à Gaza

Une délégation israélienne est attendue lundi à Doha pour des négociations indirectes sur la poursuite du fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza avec le Hamas, après la coupure par Israël de l’approvisionnement en électricité pour faire pression sur le mouvement islamiste palestinien.La délégation a quitté Israël en milieu d’après-midi, a indiqué à l’AFP un responsable proche des discussions.  Avant ces nouveaux pourparlers, Israël a débranché l’unique ligne électrique qui fonctionnait encore avec Gaza et alimentait la principale usine de dessalement d’eau du territoire à Deir el-Balah (centre).Au moins 600.000 personnes bénéficient de cette production d’eau potable, a dit à l’AFP Jonathan Crickx, porte-parole de l’Unicef dans les Territoires palestiniens. “Couper l’électricité ne fera qu’aggraver nos souffrances”, a commenté Jihan Khalil, une femme de 35 ans qui a fui la ville de Gaza, dans le nord, vers Nousseirat, dans le centre de Gaza.L’usine va continuer à fonctionner avec des panneaux solaires et des générateurs mais sa production va être considérablement réduite. La population dépendra majoritairement de l’eau des puits, qui sont contaminés à cause d’une salinité très élevée, ou des livraisons d’eau par les ONG internationales, a souligné une autre source de l’ONU.Le Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza, a dénoncé un “chantage mesquin et inacceptable” qui menace également la vie des otages, et l’Autorité palestinienne a condamné une “escalade dans le génocide” de la population.- “Lever les restrictions” -Londres et Berlin ont appelé Israël, qui bloque déjà depuis le 2 mars l’entrée du carburant et de l’aide humanitaire dans Gaza, à “lever les restrictions”.”Sans électricité et avec le carburant bloqué, les dernières usines de dessalement d’eau, établissements de santé et boulangeries de Gaza risquent de fermer”, a souligné un porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit “très inquiet”, selon son porte-parole. La coupure de l’approvisionnement “va considérablement réduire la disponibilité d’eau potable” à Gaza, a dit Stéphane Dujarric, estimant que le rétablissement de la ligne était “vital pour des dizaines de milliers de familles et d’enfants”.Amnesty International a condamné une décision “cruelle et illégale”, qui “viole le droit humanitaire international”.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a au contraire soutenu cette mesure prise par Israël “pour forcer le Hamas à prendre une décision”.L’accord de trêve négocié par les Etats-Unis, le Qatar et l’Egypte, a abouti à un cessez-le-feu le 19 janvier après 15 mois de guerre à Gaza.- Divergences -Durant la première phase de l’accord, qui a pris fin le 1er mars, le Hamas a rendu 33 otages israéliens, dont huit morts, et Israël a libéré environ 1.800 détenus palestiniens.La délégation israélienne à Doha est menée par un haut responsable du Shin Bet (sécurité intérieure) et le médiateur chargé des otages, Gal Hirsch. Selon l’armée, il reste 58 captifs à Gaza, dont 34 sont morts.Les négociateurs du Hamas, conduits par Mohammed Darwish, sont eux arrivés dimanche dans la capitale qatarie.Le même jour, l’émissaire américain pour les otages retenus à Gaza, Adam Boehler, a évoqué un accord sur leur libération “dans les semaines à venir”.Les désaccords portent sur la deuxième phase de l’accord qui prévoit, selon le Hamas, un cessez-le-feu permanent, le retrait complet israélien de Gaza et la libération des derniers otages.Israël, de son côté, souhaite une extension de la première phase du cessez-le-feu jusqu’à la mi-avril, et réclame, pour passer à la deuxième, la “démilitarisation totale” du territoire, le départ du Hamas et le retour des derniers otages. “Nous sommes prêts à commencer immédiatement les négociations” mais Israël “continue de revenir” sur l’accord de cessez-le-feu, a affirmé lundi le Hamas.Chaque camp accuse l’autre de violer la trêve. L’aviation israélienne a mené lundi des frappes contre des combattants palestiniens qui, selon elle, enfouissaient des engins explosifs à proximité des troupes.Le mouvement palestinien a lui dénoncé lundi le maintien de forces israéliennes dans le couloir de Philadelphie, une zone tampon le long de la frontière entre Gaza et l’Egypte, dont elle avait pris le contrôle au printemps 2024.Selon lui, l’accord prévoyait un retrait israélien “avant le 50e jour” de la trêve, qui tombait dimanche.L’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.En riposte, Israël a juré d’anéantir le Hamas et lancé une offensive à Gaza qui a fait au moins 48.467 morts, majoritairement des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. 

Fashion Week de Paris: puissance et sensualité chez Marine Serre, des airs d’adieu chez Loewe

Marine Serre, Loewe et Gabriela Hearst ont dévoilé lundi, lors de la Fashion Week de Paris, leurs collections automne-hiver 2025-2026, avant le très attendu défilé de Louis Vuitton qui doit clôturer cette avant-dernière journée.Pour cette nouvelle saison, la jeune créatrice française Marine Serre a présenté un vestiaire mixte sensuel et structuré, où la taille est cintrée et les épaules carrées, hommage aux femmes fatales des années 1950 et 1980, et où la lingerie s’expose. “La collection est axée sur le fait de donner aux hommes et aux femmes l’impression qu’ils sont dans un film tous les jours”, a expliqué la styliste de 33 ans à la presse. Un film, ou une série, de David Lynch, décédé mi-janvier. “C’est une référence à la +Red Room+ de Twin Peaks, où on ne sait pas si on est dans le futur, dans le passé, le présent, ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas”, a-t-elle ajouté. Élément iconique de la série télévisée des années 1990 du cinéaste américain, la “Red Room” est un monde parallèle dans lequel le personnage principal fait de nombreux rêves étranges.Une robe midi en cuir noir et aux épaules futuristes, un manteau sans manches en fourrure ceinturé à la taille, une robe blanche à longues manches faite à partir d’éléments de lingerie, une nuisette satinée jaune clair sur une chemise noire ou encore un bustier de cuir noir porté sur une combinaison en dentelle rouge transparente font partie des looks les plus remarquables. Le tout, donc, essentiellement en noir et blanc, avec des touches de rouge et d’imprimé tigre.”Je veux que les femmes soient libres, radicales. Je veux qu’elles s’aiment, qu’elles se sentent sexy et vraiment sensuelles”, a insisté Marine Serre. – La dernière d’Anderson chez Loewe ? -Absente de la semaine de la mode masculine de Paris en janvier, la marque espagnole Loewe, propriété du groupe LVMH, s’est cette fois contentée d’une simple présentation de ses collections femme et homme. De quoi alimenter les rumeurs de départ de son directeur artistique Jonathan Anderson pour d’autres horizons au sein du géant français du luxe.Il se murmure notamment qu’il pourrait prendre la tête de Dior, en remplacement de Kim Jones, qui a quitté Dior Homme en janvier, et de Maria Grazia Chiuri, la directrice artistique des collections femme. Toujours en place, la styliste italienne est également donnée partante.En attendant, le Nord-Irlandais a confirmé son style conceptuel avec une collection en hommage au couple Josef et Anni Albers, pionniers de l’art moderne au XXe siècle.Le vestiaire féminin se compose notamment de grands manteaux en laine multicolore, tissés comme un patchwork minutieux, de vestes en cuir et de longs manteaux noirs à grandes poches avec d’énormes fermetures métalliques qui s’associent à d’immenses cuissardes, et de robes de soirée en organza bleu ciel. Chez les hommes, les pantalons sont larges, les bottes de style alpin. L’Uruguayenne Gabriela Hearst, ex-directrice artistique de Chloé, a de son côté dévoilé une collection chic et bohème, avec une abondance de cuir, d’imprimés python et de vison recyclé. Une robe côtelée en laine mérinos ocre et jaune, avec des tourbillons sur la poitrine, ou encore un modèle fait de restes de cachemire, couleur avoine, tissés à la main par des artisans uruguayens, figurent parmi les pièces remarquables.La journée s’achèvera par le défilé de Nicolas Ghesquière pour Louis Vuitton, dans un lieu tenu secret.

Syrie: fin de l’opération militaire, un millier de civils victimes d’exécutions

Les autorités syriennes ont annoncé lundi la fin de l’opération militaire contre les fidèles de Bachar al-Assad, marquée par les pires violences depuis la chute de l’ex-président en décembre, avec plus d’un millier de morts parmi les civils.La quasi-totalité des 1.068 civils tués, majoritairement issus de la minorité alaouite, ont été victimes d’exécutions sommaires menées par les forces de sécurité ou des groupes alliés, selon un bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).La Syrie a connu ainsi les pires violences depuis l’arrivée au pouvoir le 8 décembre d’une coalition menée par des islamistes, menaçant la stabilité d’un pays engagé dans une transition déjà fragile.Les combats ont été déclenchés le 6 mars par une attaque sanglante de partisans du régime déchu contre les forces de sécurité dans la région de Lattaquié, où se concentre la communauté musulmane alaouite dont est issu le clan Assad. Ces affrontements ont fait 231 morts dans les rangs des forces gouvernementales et 250 du côté des insurgés, selon l’OSDH.- Commission d’enquête -“Nous annonçons la fin de l’opération militaire (…) après que nos forces ont atteint tous les objectifs fixés”, a annoncé lundi le porte-parole du ministère de la Défense, Hassan Abdel Ghani, cité par l’agence de presse officielle Sana.Il a assuré que les forces de sécurité avaient pu “contenir les attaques contre ce qui reste du régime déchu” et “déjouer l’effet de surprise”, dans une allusion au fait que ces groupes planifiaient une attaque d’envergure.”Plus de cinquante personnes de ma famille et de mes amis ont été tués. Ils ont ramassé les corps avec des bulldozers et les ont enterrés dans des fosses communes”, a témoigné à l’AFP dimanche un habitant alaouite de la ville de Jablé.Lundi, il y avait peu de circulation dans les rues de Lattaquié, la plus importante ville de la côte, où le calme est progressivement revenu, selon un correspondant de l’AFP. Les forces de sécurité ont érigé des barrages aux entrées des quartiers à majorité alaouite, mais la tension restait palpable.”Les gens ont recommencé à se déplacer après cinq jours de grande peur”, a déclaré à l’AFP Farah, une étudiante de 22 ans qui n’a pas voulu donner son nom de famille. Mais “nous manquons des services les plus élémentaires: il n’y a pas d’eau ou d’électricité depuis cinq jours, nous cherchons de l’eau du puits de notre quartier. Les magasins d’alimentation sont vides”, a-t-elle ajouté.”Les zones visées étaient celles des Alaouites et des chrétiens”, a indiqué le patriarche orthodoxe d’Antioche, Jean X. “De nombreux chrétiens innocents ont également été tués”, a-t-il souligné.Aucun chiffre n’a été communiqué sur le nombre de chrétiens tués mais l’AFP en a recensé au moins sept.”Nous sommes tous des victimes, de toutes les communautés”, a témoigné Michel Khoury, un avocat chrétien de Lattaquié, âgé de 42 ans. “Nous sommes tous sur un navire qui coule, et personne ne nous protègera sauf nous-mêmes”.Le président par intérim Ahmad al-Chareh a promis dimanche de poursuivre les responsables de “l’effusion de sang de civils” et formé une commission d’enquête indépendante.Amnesty International a appelé lundi la Syrie à autoriser une enquête internationale sur les violences.Selon des témoignages, des jihadistes étrangers faisaient partie des combattants qui se sont livrés à des exactions contre les civils.- Condamnations internationales -L’Iran, allié du régime déchu, a formellement démenti lundi toute implication dans les violences, condamnées par l’ONU, Washington et Pékin notamment.Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé lundi que son pays “continuerait d’apporter tous les soutiens possibles” à la Syrie.M. Chareh, alors à la tête du groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), classé comme terroriste par plusieurs pays dont les Etats-Unis, a dirigé la coalition rebelle qui a fait fuir le 8 décembre M. Assad à Moscou.Le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, a lui exhorté l’Europe à “cesser d’accorder une légitimité” au pouvoir de transition syrien “au passé terroriste bien connu”.Depuis son arrivée à la tête d’un pays multiethnique et multiconfessionnel, déchiré par plus de 13 ans de guerre civile, M. Chareh s’efforce d’obtenir le soutien des capitales étrangères et de rassurer les minorités. Mais cette flambée de violence met en question sa capacité à maintenir la sécurité et porte un coup à ses tentatives de gagner la confiance de la communauté internationale, selon des analystes.

Syrie: fin de l’opération militaire, un millier de civils victimes d’exécutions

Les autorités syriennes ont annoncé lundi la fin de l’opération militaire contre les fidèles de Bachar al-Assad, marquée par les pires violences depuis la chute de l’ex-président en décembre, avec plus d’un millier de morts parmi les civils.La quasi-totalité des 1.068 civils tués, majoritairement issus de la minorité alaouite, ont été victimes d’exécutions sommaires menées par les forces de sécurité ou des groupes alliés, selon un bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).La Syrie a connu ainsi les pires violences depuis l’arrivée au pouvoir le 8 décembre d’une coalition menée par des islamistes, menaçant la stabilité d’un pays engagé dans une transition déjà fragile.Les combats ont été déclenchés le 6 mars par une attaque sanglante de partisans du régime déchu contre les forces de sécurité dans la région de Lattaquié, où se concentre la communauté musulmane alaouite dont est issu le clan Assad. Ces affrontements ont fait 231 morts dans les rangs des forces gouvernementales et 250 du côté des insurgés, selon l’OSDH.- Commission d’enquête -“Nous annonçons la fin de l’opération militaire (…) après que nos forces ont atteint tous les objectifs fixés”, a annoncé lundi le porte-parole du ministère de la Défense, Hassan Abdel Ghani, cité par l’agence de presse officielle Sana.Il a assuré que les forces de sécurité avaient pu “contenir les attaques contre ce qui reste du régime déchu” et “déjouer l’effet de surprise”, dans une allusion au fait que ces groupes planifiaient une attaque d’envergure.”Plus de cinquante personnes de ma famille et de mes amis ont été tués. Ils ont ramassé les corps avec des bulldozers et les ont enterrés dans des fosses communes”, a témoigné à l’AFP dimanche un habitant alaouite de la ville de Jablé.Lundi, il y avait peu de circulation dans les rues de Lattaquié, la plus importante ville de la côte, où le calme est progressivement revenu, selon un correspondant de l’AFP. Les forces de sécurité ont érigé des barrages aux entrées des quartiers à majorité alaouite, mais la tension restait palpable.”Les gens ont recommencé à se déplacer après cinq jours de grande peur”, a déclaré à l’AFP Farah, une étudiante de 22 ans qui n’a pas voulu donner son nom de famille. Mais “nous manquons des services les plus élémentaires: il n’y a pas d’eau ou d’électricité depuis cinq jours, nous cherchons de l’eau du puits de notre quartier. Les magasins d’alimentation sont vides”, a-t-elle ajouté.”Les zones visées étaient celles des Alaouites et des chrétiens”, a indiqué le patriarche orthodoxe d’Antioche, Jean X. “De nombreux chrétiens innocents ont également été tués”, a-t-il souligné.Aucun chiffre n’a été communiqué sur le nombre de chrétiens tués mais l’AFP en a recensé au moins sept.”Nous sommes tous des victimes, de toutes les communautés”, a témoigné Michel Khoury, un avocat chrétien de Lattaquié, âgé de 42 ans. “Nous sommes tous sur un navire qui coule, et personne ne nous protègera sauf nous-mêmes”.Le président par intérim Ahmad al-Chareh a promis dimanche de poursuivre les responsables de “l’effusion de sang de civils” et formé une commission d’enquête indépendante.Amnesty International a appelé lundi la Syrie à autoriser une enquête internationale sur les violences.Selon des témoignages, des jihadistes étrangers faisaient partie des combattants qui se sont livrés à des exactions contre les civils.- Condamnations internationales -L’Iran, allié du régime déchu, a formellement démenti lundi toute implication dans les violences, condamnées par l’ONU, Washington et Pékin notamment.Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé lundi que son pays “continuerait d’apporter tous les soutiens possibles” à la Syrie.M. Chareh, alors à la tête du groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), classé comme terroriste par plusieurs pays dont les Etats-Unis, a dirigé la coalition rebelle qui a fait fuir le 8 décembre M. Assad à Moscou.Le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, a lui exhorté l’Europe à “cesser d’accorder une légitimité” au pouvoir de transition syrien “au passé terroriste bien connu”.Depuis son arrivée à la tête d’un pays multiethnique et multiconfessionnel, déchiré par plus de 13 ans de guerre civile, M. Chareh s’efforce d’obtenir le soutien des capitales étrangères et de rassurer les minorités. Mais cette flambée de violence met en question sa capacité à maintenir la sécurité et porte un coup à ses tentatives de gagner la confiance de la communauté internationale, selon des analystes.

La Bourse de Paris plie face aux craintes de récession aux Etats-Unis

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,90% lundi, à l’issue d’une séance marquée par des craintes de récession grandissantes aux Etats-Unis et par les incertitudes sur le vaste plan de relance économique voulu en Allemagne.L’indice phare de la place boursière française, le CAC 40 a cédé 73,20 points et s’est établi à 8.047,60 points à la clôture. Vendredi, il a connu une baisse de 0,94%, réussissant toutefois à signer un bilan hebdomadaire stable (+0,11%).”Deux grandes forces ont joué négativement” sur les marchés lundi, commente Nicolas Forest, responsable des investissements au sein de la société Candriam.”La première est la nouvelle administration américaine qui, ces dernières semaines, a mis en place une politique économique qui crée énormément d’incertitude” et surtout, au cours du weekend, Donald Trump a “laissé penser qu’un ralentissement plus fort de l’économie serait possible”, a poursuivi Nicolas Forest.Le président américain est en effet resté très flou lorsqu’une journaliste de Fox News lui a demandé lors d’un entretien diffusé dimanche s’il s’attendait à une récession aux Etats-Unis. “Il y a une période de transition”, a cédé dans la foulée le milliardaire républicain.Avec son retour au pouvoir, plusieurs experts craignent une récession aux Etats-Unis, soit un recul du Produit intérieur brut (PIB) sur au moins deux trimestres consécutifs.”Les marchés s’attendaient à ce que Trump puisse mettre de l’eau dans son vin pour éviter une dépréciation trop forte des marchés d’actions”, a poursuivi Nicolas Forest, or les dernières déclarations du président américain laissent penser l’inverse. “La deuxième force” qui entraîne la Bourse dans le rouge est “le revirement de l’Allemagne”, poursuit Nicolas Forest.Les Verts allemands ont annoncé qu’ils refuseraient d’apporter les voix nécessaires à l’adoption au Parlement du plan géant d’investissements mis sur pied par le futur gouvernement de Friedrich Merz, dont ils critiquent les lacunes.Or, si le parti écologiste allemand maintient son refus, il priverait le futur chancelier de la majorité des deux tiers nécessaire pour faire adopter les changements constitutionnels nécessaires à ce programme de dépenses sans précédent. L’examen du texte débutera jeudi à la chambre basse des députés.Les valeurs industrielles ont nettement reculé: le groupe sidérurgique ArcelorMittal a lâché 4,76% à 29,03 euros et le géant des matériaux Saint-Gobain 5,48% à 100,10 euros.OPA en vue sur VeralliaLa société BWGI, contrôlée par la holding brésilienne de la famille Moreira Salles, va lancer en avril une offre publique d’achat sur le fabricant de bouteilles et emballages en verre Verallia (+3,69% à 29,26 euros), ex-filiale de Saint-Gobain, dont elle détient déjà 28,8% du capital. BWGI proposera 30 euros par action de Verallia, pour une valeur d’entreprise de 6,1 milliards d’euros (dette comprise), selon un communiqué de la société brésilienne publié lundi.

Zelensky, Rubio arrive in Saudi for Russia ceasefire talks

Ukrainian President Volodymyr Zelensky and chief US diplomat Marco Rubio arrived in Saudi Arabia ahead of ceasefire talks on Monday as Ukraine’s proposal for a partial truce raised hopes of a breakthrough after three years of war.Zelensky, embroiled in a public row with US President Donald Trump last month, touched down in Jeddah as Rubio cautiously welcomed the idea of an aerial and naval ceasefire.Tuesday’s talks between Ukrainian officials and Rubio’s US team will be the first between the two sides since the White House blow-up, when Zelensky left without signing a minerals deal demanded by Trump.Washington has since suspended military aid to Ukraine as well as intelligence sharing and access to satellite imagery in a bid to force it to the negotiating table with Moscow, which launched its full-scale invasion in February 2022 on orders from President Vladimir Putin.”We do have a proposal for a ceasefire in the sky and ceasefire at sea,” a Ukrainian official told AFP on Monday, speaking on condition of anonymity.”Because these are the ceasefire options that are easy to install and to monitor, and it’s possible to start with them.”Rubio indicated the idea had promise. “I’m not saying that alone is enough, but it’s the kind of concession you would need to see in order to end the conflict,” he told reporters.”You’re not going to get a ceasefire and an end to this war unless both sides make concessions.”Rubio added that he hoped to “resolve” the suspension of military aid that is threatening to hamper Ukraine’s campaign.”I think the notion of the pause in aid, broadly, is something I hope we can resolve. Obviously, what happens tomorrow will be key to that,” he said.Zelensky was expected to meet the de facto Saudi ruler Crown Prince Mohammed bin Salman later before his officials sit down with the US side on Tuesday.- ‘Framework’ for peace deal, ceasefire -Britain’s Financial Times newspaper, citing a source briefed on preparations for the talks, said Kyiv’s offer of a partial ceasefire was aimed at convincing Washington to resume military aid and intelligence-sharing.British Prime Minister Keir Starmer told Trump in a call on Monday that he hoped the talks would lead to the US resuming military aid to Ukraine, Downing Street said.Before his departure for Jeddah, Zelensky said Ukraine wanted peace, insisting Russia was the sole reason that the war was carrying on.”Ukraine has been seeking peace since the very first second of the war, and we have always said that the only reason that the war is continuing is because of Russia,” he wrote on social media.US Middle East envoy Steve Witkoff said Washington wanted to use the talks “to get down a framework for a peace agreement and an initial ceasefire as well”.In Jeddah, dozens of Ukrainian and Saudi flags flew on a main roundabout near the airport and on thoroughfares.As well as Rubio, Mike Waltz, Trump’s national security adviser, has also confirmed his participation.Zelensky said his negotiators will include Foreign Minister Andriy Sybiga and Defence Minister Rustem Umerov, his chief of staff Andriy Yermak and Pavlo Palisa, a military commander and Yermak’s deputy. – Zelensky ‘offered to sign deal’ -Zelensky has called the White House incident “regrettable” and said he was ready to work with Trump’s “strong leadership”. He also expressed readiness to sign the minerals deal.Witkoff said Trump received a letter from Zelensky, calling it “a very positive first step” and “an apology”.Asked if Ukraine would sign the deal in Saudi Arabia, Witkoff said: “I think Zelensky has offered to sign it, and we’ll see if he follows through.”Trump has renewed communications with Putin and criticised Zelensky, raising fears in Kyiv and among European allies that the US leader may try to force Ukraine to accept a settlement favouring Russia.On Friday, however, Trump said he was considering further sanctions on Russia for “pounding” Ukraine on the battlefield.Ukraine’s European allies last week held a summit with Zelensky and announced they would greatly increase defence spending. Starmer will host virtual talks on Saturday to build on the meeting.Meanwhile, a senior Ukrainian official told AFP that Russia could enjoy an advantage against Ukrainian troops if the US continues to refuse to share intelligence. “If it lasts a long time, it will give the Russians a significant advantage,” the source said.bur-am-csp-sct/th/dcp

Premier écueil politique pour Merz sur le chemin du réarmement de l’Allemagne

Les Verts allemands ont menacé lundi de torpiller le plan d’investissements géant du futur gouvernement de Friedrich Merz, dont ils critiquent les lacunes, premier obstacle aux ambitions du chef des conservateurs sur la route du pouvoir.Moins de dix jours après sa victoire aux législatives, le futur chancelier avait frappé les esprits en annonçant un tournant majeur pour réarmer l’Allemagne et relancer son économie en débloquant des centaines de milliards d’euros d’investissements.Ce “bazooka” financier a été salué comme une avancée par les partenaires de Berlin, en plein bouleversement de la relation transatlantique, mise à mal par le retour de Donald Trump à la Maison blanche.Friedrich Merz doit, pour arriver à ses fins, obtenir le soutien du Parlement et veut aller vite : les changements constitutionnels nécessaires à ce programme de dépenses sans précédent seront examinés à partir de jeudi par la chambre basse du Parlement, le Bundestag. Un vote est ensuite prévu le 18 mars pour approuver cette nouvelle ère budgétaire.Mais les Verts allemands, membres du gouvernement sortant, se sont rebellés lundi en annonçant qu’ils refuseraient, en l’état, de soutenir les propositions élaborées par le camp conservateur (CDU/CSU) en accord avec le parti social-démocrates (SPD) d’Olaf Scholz. Si le parti écologiste maintient son refus, il pourrait priver le futur chancelier de la majorité des deux-tiers nécessaire pour modifier la constitution.- Plus pour le climat -“Quiconque souhaite notre approbation pour davantage d’investissements doit également montrer qu’il s’agit réellement d’investir davantage dans la protection du climat, d’investir davantage dans l’économie de ce pays”, a déclaré la cheffe du groupe écologiste, Katharina Dröge.Les Verts ont fustigé la volonté des conservateurs et des sociaux-démocrates d’assouplir les règles de discipline budgétaire au seul profit de la Défense : selon l’accord présenté la semaine dernière, les dépenses militaires seront à l’avenir exemptées du carcan du “frein à l’endettement” qui empêche l’État fédéral d’emprunter plus de 0,35% de son PIB chaque année.Insuffisant pour les écologistes qui veulent obtenir “une réforme durable et réelle du frein à l’endettement” afin de financer d’autres grands projets, comme la transition climatique.La seconde mesure budgétaire phare de Friedrich Merz -la création d’un fonds de 500 milliards d’euros sur 10 ans destiné aux infrastructures- ne trouve pas grâce non plus aux yeux des écologistes.Alors que conservateurs et sociaux-démocrates ont promis de rénover ponts, écoles ou réseaux ferrés négligés depuis des années, les Verts craignent que ces milliards ne soient consacrés à faire des “cadeaux fiscaux” catégoriels, aux agriculteurs, aux automobilistes ou aux retraités. “Nous rejetons clairement ce calcul politique”, a déclaré lundi Felix Banaszak, co-dirigeant des Verts, tout en signalant la volonté du parti de discuter de “propositions sérieuses pour la défense et la sécurité de l’Allemagne”.- Dynamique contrariée -Une main tendue aussitôt saisie par le parti conservateur CDU : “il est tout à fait légitime que les Verts disent qu’ils ont leur propres idées”, a affirmé le secrétaire général du parti, Carsten Linnemann.Les contre-propositions des écologistes sont “constructives”, a-t-il dit, se disant confiant dans la possibilité d’un compromis.Même sollicitude du côté des sociaux-démocrates. Le co-président du SPD Lars Klingbeil a assuré lundi “prendre très au sérieux les préoccupations des Verts”.La rébellion du parti écologiste, qui va retourner dans l’opposition après avoir été membre de la coalition gouvernementale depuis 2021, contrarie la dynamique impulsée par Friedrich Merz depuis les législatives du 23 février.Ce vétéran de la politique allemande, sans expérience gouvernementale, a bouclé samedi la première phase de consultations pour former un gouvernement avec les sociaux-démocrates. Une feuille de route a été établie, définissant les grandes lignes du futur exécutif de la première économie européenne.Cet obstacle franchi, les deux partis vont entrer cette semaine dans les détails de leur programme commun de gouvernement avec l’objectif de doter l’Allemagne d’une nouvelle coalition d’ici le 21 avril.

Transports: les plaintes pour violences sexuelles en forte hausse

Le nombre de victimes de violences sexuelles dans les transports en commun enregistrées par les forces de l’ordre a augmenté de 86% en près de dix ans, une hausse qui a conduit certains opérateurs à déployer des dispositifs de prévention. En 2024, 3.374 victimes de violences sexuelles dans les transports en commun ont été enregistrées par les services de police et de gendarmerie nationales, soit 6% de plus qu’en 2023, et 86% de plus qu’en 2016, selon une étude publiée lundi par l’Observatoire de la Mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof). Les femmes restent les cibles principales: elles représentent 91% des victimes, selon l’enquête du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) citée par l’Observatoire. Trois quarts d’entre elles (75%) ont moins de 30 ans, 36% sont mineures. La quasi-totalité des mis en cause (99%) sont des hommes.A Paris et en région Ile-de-France, une enquête menée par la RATP montre que sept femmes sur 10 ont été victimes de ce type de violences dans les transports franciliens au cours de leur vie. Les interpellations pour des agressions sexuelles survenues dans les transports en commun d’ÃŽle-de-France ont augmenté de 30% en 2024 par rapport à 2023, a annoncé vendredi la SNCF.”Qu’une femme ou une fille modifie ses horaires ou ses trajets par peur d’être agressée doit nous interroger sur la liberté d’accès de toutes les citoyennes au service public des transports”, estime la secrétaire générale de la Miprof, Roxana Maracineanu, citée dans l’étude.En l’espace de dix ans, la réaction des témoins a évolué avec une plus grande intervention: 23% des victimes déclarent ainsi avoir été aidées par une tierce personne, contre 10% en 2016.Du côté des victimes, 74% en ont parlé à des proches, 16% à un professionnel de santé et 16% aux forces de l’ordre. Seules 7% ont déposé plainte. En 2016, elles n’étaient que 2%.- “Inadmissibles” -Face à l’ampleur du phénomène, certains opérateurs ont mis en place des dispositifs visant à renforcer la sécurité des femmes sur leur réseau, à l’image de descentes à la demande dans les bus. Les dispositifs déployés – comme les numéros d’assistance (3117 et 31177) et les bornes d’appel sur les quais – sont connus de la majorité des utilisateurs du réseau francilien mais restent peu utilisés: 12% seulement déclarent y avoir déjà eu recours.Environ 900 alertes ont été reçues en 2024 par ces numéros d’assistance pour des violences sexistes et sexuelles, soit 4% du total des alertes, qui concernent plutôt des faits de sûreté. “On a besoin aujourd’hui que les jeunes s’emparent de ce 3117, qu’ils le popularisent autour d’eux”, a souligné vendredi Valérie Pécresse, la présidente d’IDFM (Ile-de-France Mobilités), l’autorité organisatrice des transports en Ile-de-France, lors d’une visite au centre d’appel du 3117. “C’est eux qui vont être les donneurs d’ordre, y compris à leurs parents, en disant: +Porte plainte, ça sert à quelque chose+”.Les agents des stations et les agents de sécurité de la RATP sont formés pour assurer un soutien adapté aux victimes, précise la RATP.Cette étape est sensible. “La personne qui prend en charge doit être en capacité d’écoute, ne pas la brusquer à aller porter plainte par exemple, tout en restant à sa place selon ses compétences professionnelles”, indique dans l’étude la chercheuse en urbanisme Manon Marguerit, qui a réalisé une thèse à la RATP sur la prévention et la lutte contre les violences sexuelles et de genre. “Pour la RATP, comme les agent·e·s sont directement en station et donc spatialement proches du lieu de l’agression, ils et elles peuvent constituer un premier maillon dans la relation de soin avec une victime”, souligne Manon Marguerit.Dénonçant un “fléau”, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a jugé ces comportements “inadmissibles”. Dans un message publié sur X, il a assuré que la proposition de loi sur la sûreté dans les transports, actuellement en examen au Parlement, allait permettre de donner des pouvoirs accrus aux agents RATP et SNCF sur le terrain. “ces mesures fermes doivent être mises en oeuvre rapidement: il en va du droit des femmes à se déplacer en sécurité dans notre pays”, a-t-il écrit.Â