Evasion de Mohamed Amra: détention provisoire pour l’un des principaux membres présumés du commando

Fernando D., suspecté d’être l’un des principaux membres du commando qui a permis l’évasion du narcotrafiquant Mohamed Amra, a été placé en détention provisoire lundi, ont indiqué ses avocats à l’AFP.Leur client, surnommé “Abe”, transféré d’Espagne et mis en examen à Paris jeudi, avait demandé un débat différé devant le juge des libertés et de la détention (JLD).Lundi, le suspect, aux longues dreadlocks attachées en une queue basse et à la barbiche brune, est arrivé escorté d’agents du GIGN devant la JLD, a constaté l’AFP.C’est avec une voix à peine audible que l’homme, la carrure athlétique sous un pull bleu ciel et la joue gauche portant les stigmates d’une plaie, a décliné son identité, sa date et son lieu de naissance, les poignets toujours menottés. La juge a ensuite ordonné le huis clos.Fernando D., 32 ans, avait été interpellé fin février dans une luxueuse villa dotée d’un important dispositif de sécurité à Mijas, dans la province de Malaga (sud de l’Espagne).Selon la police espagnole, lors de la perquisition, les enquêteurs avaient notamment retrouvé deux armes à feu chargées, des plaques d’immatriculation françaises “doublées”, un véhicule de luxe volé en France…Remis à la France, il est soupçonné d’avoir fait partie du commando qui a attaqué, à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut, un fourgon pénitentiaire où était détenu le narcotrafiquant Mohamed Amra lors d’une extraction au péage d’Incarville (Eure), tuant deux agents pénitentiaires et en blessant trois autres.Les enquêteurs n’ont, à ce stade, “aucun ADN, aucune empreinte papillaire, aucun bornage téléphonique qui lui appartiendrait, aucune reconnaissance par un quelconque témoin qui permettrait de démontrer qu’il était présent”, a affirmé l’un de ses avocats, Me Saïd Harir.Les enquêteurs se fondent, “de ce qu’on a compris” sur le “visionnage d’une vidéosurveillance”, où ils assurent avoir détecté une “démarche” et une “corpulence”, relève Me Harir.Mais “on a bien vu” devant le JLD “qu’il n’a aucune démarche particulière, ni gabarit particulier qui permettrait une reconnaissance”, a insisté Me Harir.Le suspect a été placé à l’isolement.”C’est compliqué pour lui. Il ne faut surtout pas oublier qu’il s’agit de sa première incarcération”, a souligné Me Harir, assurant que son client n’avait “pas pour habitude d’évoluer dans le milieu du banditisme” et comptait à son casier, “huit mentions, très anciennes, et essentiellement des délits routiers”.”L’institution judiciaire ne doit pas oublier qu’elle a avant tout affaire à un homme”, a abondé Me Steeve Ruben, son avocat également.Dans ce dossier d’ampleur, où 27 autres suspects sont poursuivis, “il faudra veiller à ce que les principes de l’institution ne s’effondrent pas”, a-t-il prévenu.

BFM dénonce l’agression d’un de ses journalistes à Lyon

Le groupe RMC BFM a dénoncé lundi l'”agression” d’un de ses journalistes télé qui effectuait le matin un reportage dans un quartier de Lyon, où un homme a été tué par balles dimanche lors d’un règlement de comptes.”Le groupe RMC BFM condamne fermement toute forme de violence verbale et physique qui entrave le travail indépendant des journalistes”, a écrit BFMTV INSIDE sur le réseau social X.”Le groupe se réserve le droit d’engager des poursuites”, est-il ajouté.Aucune précision n’a été donnée sur les circonstances de l’agression, mais un journaliste de BFMTV, qui a souhaité conserver l’anonymat, a indiqué à l’AFP que le reporter avait été “insulté, menacé et agressé entre deux duplex”. “Il a été poussé dans le dos et de face” et il n’a pas pu faire ensuite le second duplex, a ajouté cette source.”Rien ne justifie et ne justifiera jamais qu’un journaliste soit attaqué dans le cadre de l’exercice de son métier”, a réagi dans un communiqué le Club de la presse de Lyon, condamnant “fermement ces violences exercées contre notre confrère”.Le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, a également dénoncé sur X l’agression, ajoutant que “la liberté d’informer doit être protégée et respectée partout”.Le journaliste de BFMTV effectuait un reportage dans le quartier de la Duchère, où un homme de 31 ans a été tué par balles dimanche en fin d’après-midi au cours d’un règlement de comptes, et dont l’auteur des coups de feu a pris la fuite.La présence policière a été renforcée dans le quartier, avait indiqué dimanche la préfecture.

Le chef de l’Otan en Bosnie promet de ne pas laisser de “vide sécuritaire” s’installer

Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte a déclaré lundi en Bosnie que la communauté internationale ne laisserait pas s’installer un vide sécuritaire dans le pays, en proie à de fortes tensions après la condamnation en justice du président de la Republika Srpska, l’entité serbe de Bosnie, Milorad Dodik, qui multiplie depuis les provocations.”J’entends les préoccupations concernant la situation sécuritaire. Mais soyons clairs, nous ne sommes pas en 1992. Et nous ne laisserons pas un vide sécuritaire s’installer”, a déclaré M. Rutte en référence au début du conflit inter-communautaire qui a fait près de 100.000 morts entre 1992 et 1995 en Bosnie.”La communauté internationale est présente et déterminée à poursuivre son soutien fort (…) Je sais que l’Eufor (la force européenne) est pleinement préparée à maintenir un environnement sûr et sécurisé en Bosnie-Herzégovine”, a-t-il ajouté devant les médias à Sarajevo.La situation s’est tendue en Bosnie depuis la condamnation fin février de M. Dodik par la Cour d’Etat, pour le non-respect des décisions du Haut représentant international, Christian Schmidt, chargé de veiller au respect de l’accord de paix de Dayton.Condamné à une peine d’an de prison, assortie d’une interdiction d’exercer ses fonctions pendant six ans, le président de la Republika Srpska (RS) peut faire appel. Mais il a rejeté le verdict et a fait adopter par le Parlement de la RS une législation interdisant à la justice et à la police de l’Etat central d’exercer sur le territoire de l’entité serbe de Bosnie.Ces décisions ont mis à l’épreuve les fragiles institutions centrales de ce pays divisé en deux entités autonomes, la Republika Srpska, et la Fédération croato-musulmane, reliées par des institutions centrales que remet en question M. Dodik.Face aux tensions, la Force européenne (Eufor) a annoncé vendredi des renforts pour sa mission de maintien de la paix dans le pays.- “Pierre angulaire” -Le chef de l’Otan – dont la Bosnie ne fait pas partie – a rencontré à Sarajevo les membres de la présidence tripartite du pays, Zeljka Cvijanovic (serbe), Denis Becirovic (bosniaque) et Zeljko Komsic (croate).”L’Accord de paix de Dayton est la pierre angulaire de la paix dans ce pays et doit être respecté. Et nous soutenons le bureau du Haut représentant”, a dit M. Rutte.”Nous ne permettrons pas que la paix si durement acquise soit mise en péril”, a-t-il poursuivi.S’adressant aux membres de la présidence, il les a appelés à “rendre ce pays fier de sa présidence” et à “résoudre ce problème”, dans une allusion voilée à M. Dodik.La question du pouvoir des institutions centrales se pose cruellement depuis la condamnation de M. Dodik, qui a appelé les Serbes à quitter le Paquet d’Etat, la Cour d’Etat et la SIPA (la police centrale) et à rejoindre les institutions de l’entité serbe.On ignore encore combien de fonctionnaires ont suivi ses recommandations.En réaction, le Parquet d’Etat a ouvert une nouvelle enquête pour “attaque contre l’ordre constitutionnel”. La Cour constitutionnelle du pays a suspendu vendredi les lois de la RS, “jusqu’à l’annonce d’une décision définitive”.La Première ministre du pays, Borjana Kristo, a indiqué en fin de journée, après avoir rencontré les dirigeants de plusieurs institutions de sécurité de l’Etat central, dont la patron de la SIPA, que “la situation sécuritaire (était) stable et calme”.Toutes ces institutions “continuent à travailler de façon responsable et avec leurs pleines capacités, de manière autonome, professionnelle et indépendante”, selon le communiqué envoyé par le cabinet de Mme Kristo.De son côté, M. Dodik continue à affirmer que l’interdiction se mettait en place.”Nous restons attachés à la mise en oeuvre des lois adoptées (…) Nous allons montrer que nous disposons des savoirs, des possibilités et des ressources pour les faire appliquer”, a-t-il dit lundi en conférence de presse à Banja Luka (nord), chef-lieu de l’entité serbe.L’Union européenne et Washington ont dénoncé avec fermeté ces actions de l’entité serbe.Si M. Dodik, qui avait célébré la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, semblait compter sur un laisser-faire des Etats-Unis, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio l’a accusé vendredi de “saper la sécurité et la stabilité” du pays.”Nous appelons nos partenaires dans la région à se joindre à nous pour résister à ce comportement dangereux et déstabilisateur”, a écrit le chef de la diplomatie américaine sur X.

Le chef de l’Otan en Bosnie promet de ne pas laisser de “vide sécuritaire” s’installer

Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte a déclaré lundi en Bosnie que la communauté internationale ne laisserait pas s’installer un vide sécuritaire dans le pays, en proie à de fortes tensions après la condamnation en justice du président de la Republika Srpska, l’entité serbe de Bosnie, Milorad Dodik, qui multiplie depuis les provocations.”J’entends les préoccupations concernant la situation sécuritaire. Mais soyons clairs, nous ne sommes pas en 1992. Et nous ne laisserons pas un vide sécuritaire s’installer”, a déclaré M. Rutte en référence au début du conflit inter-communautaire qui a fait près de 100.000 morts entre 1992 et 1995 en Bosnie.”La communauté internationale est présente et déterminée à poursuivre son soutien fort (…) Je sais que l’Eufor (la force européenne) est pleinement préparée à maintenir un environnement sûr et sécurisé en Bosnie-Herzégovine”, a-t-il ajouté devant les médias à Sarajevo.La situation s’est tendue en Bosnie depuis la condamnation fin février de M. Dodik par la Cour d’Etat, pour le non-respect des décisions du Haut représentant international, Christian Schmidt, chargé de veiller au respect de l’accord de paix de Dayton.Condamné à une peine d’an de prison, assortie d’une interdiction d’exercer ses fonctions pendant six ans, le président de la Republika Srpska (RS) peut faire appel. Mais il a rejeté le verdict et a fait adopter par le Parlement de la RS une législation interdisant à la justice et à la police de l’Etat central d’exercer sur le territoire de l’entité serbe de Bosnie.Ces décisions ont mis à l’épreuve les fragiles institutions centrales de ce pays divisé en deux entités autonomes, la Republika Srpska, et la Fédération croato-musulmane, reliées par des institutions centrales que remet en question M. Dodik.Face aux tensions, la Force européenne (Eufor) a annoncé vendredi des renforts pour sa mission de maintien de la paix dans le pays.- “Pierre angulaire” -Le chef de l’Otan – dont la Bosnie ne fait pas partie – a rencontré à Sarajevo les membres de la présidence tripartite du pays, Zeljka Cvijanovic (serbe), Denis Becirovic (bosniaque) et Zeljko Komsic (croate).”L’Accord de paix de Dayton est la pierre angulaire de la paix dans ce pays et doit être respecté. Et nous soutenons le bureau du Haut représentant”, a dit M. Rutte.”Nous ne permettrons pas que la paix si durement acquise soit mise en péril”, a-t-il poursuivi.S’adressant aux membres de la présidence, il les a appelés à “rendre ce pays fier de sa présidence” et à “résoudre ce problème”, dans une allusion voilée à M. Dodik.La question du pouvoir des institutions centrales se pose cruellement depuis la condamnation de M. Dodik, qui a appelé les Serbes à quitter le Paquet d’Etat, la Cour d’Etat et la SIPA (la police centrale) et à rejoindre les institutions de l’entité serbe.On ignore encore combien de fonctionnaires ont suivi ses recommandations.En réaction, le Parquet d’Etat a ouvert une nouvelle enquête pour “attaque contre l’ordre constitutionnel”. La Cour constitutionnelle du pays a suspendu vendredi les lois de la RS, “jusqu’à l’annonce d’une décision définitive”.La Première ministre du pays, Borjana Kristo, a indiqué en fin de journée, après avoir rencontré les dirigeants de plusieurs institutions de sécurité de l’Etat central, dont la patron de la SIPA, que “la situation sécuritaire (était) stable et calme”.Toutes ces institutions “continuent à travailler de façon responsable et avec leurs pleines capacités, de manière autonome, professionnelle et indépendante”, selon le communiqué envoyé par le cabinet de Mme Kristo.De son côté, M. Dodik continue à affirmer que l’interdiction se mettait en place.”Nous restons attachés à la mise en oeuvre des lois adoptées (…) Nous allons montrer que nous disposons des savoirs, des possibilités et des ressources pour les faire appliquer”, a-t-il dit lundi en conférence de presse à Banja Luka (nord), chef-lieu de l’entité serbe.L’Union européenne et Washington ont dénoncé avec fermeté ces actions de l’entité serbe.Si M. Dodik, qui avait célébré la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, semblait compter sur un laisser-faire des Etats-Unis, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio l’a accusé vendredi de “saper la sécurité et la stabilité” du pays.”Nous appelons nos partenaires dans la région à se joindre à nous pour résister à ce comportement dangereux et déstabilisateur”, a écrit le chef de la diplomatie américaine sur X.

Ligue des champions: le PSG condamné à l’exploit à Anfield

Malgré la défaite sur le fil contre Liverpool en 8e de finale aller de Ligue des champions (1-0), le PSG reste “plein d’espoir” avant le retour mardi, mais, pour poursuivre l’aventure européenne, il faudra un exploit à Anfield, l’antre des Reds. Largement dominant dans tous les secteurs de jeu mercredi dernier mais d’une incroyable inefficacité offensive, le club de la capitale veut encore croire à sa qualification en quart de finale en s’appuyant sur sa magnifique prestation au Parc des Princes, où le ballon n’a guère quitté les pieds des joueurs de Luis Enrique, qui n’ont jamais aussi bien joué ensemble.”C’est une gestion difficile pour tous, même avec de l’expérience (…) Ce ne sont pas des matches faciles à préparer, C’est important de bien gérer nos émotions”, a confié lundi Luis Enrique en conférence de presse. “On est plein d’espoir avant Liverpool”, avait-il glissé samedi après la victoire en Ligue 1 à Rennes (4-1), marquée par le retour du réalisme en attaque et de son buteur Ousmane Dembélé, auteur d’un doublé (28 buts cette saison, toutes compétitions confondues).Pour briser la défense de fer de Liverpool, Paris devra compter sur l’international français, irrésistible depuis le début de l’année, mais aussi sur Bradley Barcola, Désiré Doué et Khvitcha Kvaratskhelia.Depuis cette défaite cruelle face à la meilleure équipe de la première phase de la Ligue des champions, Luis Enrique et ses joueurs dégagent une grande confiance, à l’image de la réaction de Vitinha qui s’est dit certain de passer au tour suivant, à peine sorti du terrain.- “Aller au bout” -“Mardi soir ce sera du 50-50” a tempéré lundi devant la presse Kvaratskhelia. “On a une grosse mentalité dans l’équipe et on va tenter de gagner mardi”, a insisté “Kvara”. “Notre but c’est de continuer, d’aller au bout”.Mais est-ce possible que Liverpool, son armada et sa star Mohamed Salah puissent se faire marcher dessus deux fois de suite par le même adversaire ?A Anfield, les Reds devraient se réveiller, hausser leur niveau de jeu et tenter de casser le rythme, comme ils ont déjà fait mercredi dernier. “J’ai été impressionné par leur intensité, leur cohésion et leurs permutations au milieu de terrain”, a expliqué Arne Slot, le coach de Liverpool, et “jusqu’à présent, on n’avait pas affronté une équipe qui avait autant de qualités”.Portés par Luis Enrique, l’homme de la “remontada” barcelonaise de 2017 et qui a déjà trouvé les leviers psychologiques pour motiver son équipe et lui permettre de renverser le Barça la saison dernière en quart de finale (défaite 2-3 face à Barcelone au Parc des Princes, puis victoire 4-1 au retour), les Parisiens – désormais sans Kylian Mbappé – devront réussir le retour malgré la jeunesse de l’effectif.Les coéquipiers de Marquinhos ont sans aucun doute marqué psychologiquement l’armada de Liverpool et cela doit rester dans leurs têtes. Mais le PSG est-il capable de reproduire ce qu’il a fait à Paris, ou du moins par séquences ?Rouleau compresseur en Ligue 1, le club de la capitale devra donc harceler son adversaire, multiplier les vagues, être agressif dans le pressing et à la récupération, mais en étant cette fois efficace tout en évitant les sautes de concentration.Le latéral gauche Nuno Mendes, qui avait cadenassé Mo Salah en se battant sur chaque duel, a laissé filer Harvey Elliott, tout juste rentré pour remplacer l’Egyptien et qui a puni le PSG en toute fin de match (87e, 1-0)).Dans les cages, Gianluigi Donnarumma est attendu pour réaliser enfin un match-référence dans la compétition, lui qui n’a pas sauvé les siens sur la seule occasion de Liverpool, en ayant pas assez la main ferme.L’Italien pourra s’inspirer du portier des Reds, Allison, qui a fait le match de sa vie la semaine dernière. Cette fois à Anfield et aux portes d’un exploit, c’est aux Parisiens de se surpasser.

Ligue des champions: le PSG condamné à l’exploit à Anfield

Malgré la défaite sur le fil contre Liverpool en 8e de finale aller de Ligue des champions (1-0), le PSG reste “plein d’espoir” avant le retour mardi, mais, pour poursuivre l’aventure européenne, il faudra un exploit à Anfield, l’antre des Reds. Largement dominant dans tous les secteurs de jeu mercredi dernier mais d’une incroyable inefficacité offensive, le club de la capitale veut encore croire à sa qualification en quart de finale en s’appuyant sur sa magnifique prestation au Parc des Princes, où le ballon n’a guère quitté les pieds des joueurs de Luis Enrique, qui n’ont jamais aussi bien joué ensemble.”C’est une gestion difficile pour tous, même avec de l’expérience (…) Ce ne sont pas des matches faciles à préparer, C’est important de bien gérer nos émotions”, a confié lundi Luis Enrique en conférence de presse. “On est plein d’espoir avant Liverpool”, avait-il glissé samedi après la victoire en Ligue 1 à Rennes (4-1), marquée par le retour du réalisme en attaque et de son buteur Ousmane Dembélé, auteur d’un doublé (28 buts cette saison, toutes compétitions confondues).Pour briser la défense de fer de Liverpool, Paris devra compter sur l’international français, irrésistible depuis le début de l’année, mais aussi sur Bradley Barcola, Désiré Doué et Khvitcha Kvaratskhelia.Depuis cette défaite cruelle face à la meilleure équipe de la première phase de la Ligue des champions, Luis Enrique et ses joueurs dégagent une grande confiance, à l’image de la réaction de Vitinha qui s’est dit certain de passer au tour suivant, à peine sorti du terrain.- “Aller au bout” -“Mardi soir ce sera du 50-50” a tempéré lundi devant la presse Kvaratskhelia. “On a une grosse mentalité dans l’équipe et on va tenter de gagner mardi”, a insisté “Kvara”. “Notre but c’est de continuer, d’aller au bout”.Mais est-ce possible que Liverpool, son armada et sa star Mohamed Salah puissent se faire marcher dessus deux fois de suite par le même adversaire ?A Anfield, les Reds devraient se réveiller, hausser leur niveau de jeu et tenter de casser le rythme, comme ils ont déjà fait mercredi dernier. “J’ai été impressionné par leur intensité, leur cohésion et leurs permutations au milieu de terrain”, a expliqué Arne Slot, le coach de Liverpool, et “jusqu’à présent, on n’avait pas affronté une équipe qui avait autant de qualités”.Portés par Luis Enrique, l’homme de la “remontada” barcelonaise de 2017 et qui a déjà trouvé les leviers psychologiques pour motiver son équipe et lui permettre de renverser le Barça la saison dernière en quart de finale (défaite 2-3 face à Barcelone au Parc des Princes, puis victoire 4-1 au retour), les Parisiens – désormais sans Kylian Mbappé – devront réussir le retour malgré la jeunesse de l’effectif.Les coéquipiers de Marquinhos ont sans aucun doute marqué psychologiquement l’armada de Liverpool et cela doit rester dans leurs têtes. Mais le PSG est-il capable de reproduire ce qu’il a fait à Paris, ou du moins par séquences ?Rouleau compresseur en Ligue 1, le club de la capitale devra donc harceler son adversaire, multiplier les vagues, être agressif dans le pressing et à la récupération, mais en étant cette fois efficace tout en évitant les sautes de concentration.Le latéral gauche Nuno Mendes, qui avait cadenassé Mo Salah en se battant sur chaque duel, a laissé filer Harvey Elliott, tout juste rentré pour remplacer l’Egyptien et qui a puni le PSG en toute fin de match (87e, 1-0)).Dans les cages, Gianluigi Donnarumma est attendu pour réaliser enfin un match-référence dans la compétition, lui qui n’a pas sauvé les siens sur la seule occasion de Liverpool, en ayant pas assez la main ferme.L’Italien pourra s’inspirer du portier des Reds, Allison, qui a fait le match de sa vie la semaine dernière. Cette fois à Anfield et aux portes d’un exploit, c’est aux Parisiens de se surpasser.

Le lycée musulman Al-Kindi retrouvera-t-il son contrat ? A la justice de trancher

Le groupe scolaire musulman Al-Kindi et l’Etat, qui a résilié son contrat, se sont vivement affrontés lundi devant le tribunal administratif de Lyon, leurs représentants s’accusant mutuellement d’avoir des visées “politiques” dans ce dossier emblématique.La préfète d’Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé le 10 janvier mettre fin aux contrats avec l’école, le collège et le lycée Al-Kindi, accusés de “porter un projet contraire aux valeurs de la République”, invoquant plusieurs “manquements” constatés lors de visites d’inspections.Parmi ses griefs: la présence de sept ouvrages qualifiés de “séparatistes” dans son fonds documentaire, un règlement intérieur différent pour les filles et les garçons, des propos problématiques tenus par un professeur sur sa chaîne Youtube ou encore une “opacité” administrative et financière.L’établissement, qui scolarise 620 élèves à Décines-Charpieu, en banlieue de Lyon, a saisi en urgence la justice pour lui demander de suspendre cette décision qui la privera, selon ses calculs, de 1,6 million d’euros à la rentrée prochaine.Dans une salle d’audience bondée, où régnait une forte émotion, son avocat Sefen Guez Guez a accusé l’Etat d’avoir “cherché le maximum d’arguments pour faire résilier le contrat” dans un souci “d’affichage” politique.Il a aussi reproché aux autorités de ne pas avoir tenu compte des “mesures correctrices” prises par l’établissement après le rapport d’inspection (retrait des livres problématiques, rupture du contrat de l’enseignant contesté, modification du règlement intérieur…) “Vous avez été pris la main dans le sac” et avez opéré un revirement opportuniste, a rétorqué Pascale Leglise, directrice des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère de l’Intérieur, en accusant l’équipe dirigeante d’être “noyautée par les Frères musulmans”.”Cet établissement dysfonctionne et dysfonctionnera”, a-t-elle encore assené, l’accusant d’inculquer à ses élèves “une vision fondamentaliste et séparatiste” de la société. “Ils auront les manettes du pouvoir, de bonnes situations” et “un biais dans leur mode de fonctionnement”, a-t-elle déploré.”Dans une société de plus en plus fracturée (…) il faut stopper les gens qui ont des visées d’islam politique”, a encore assené la représentante de l’Etat, “il y a le feu!”Le président du tribunal, Thierry Besse, a fait baisser les tensions en ramenant le débat sur “les aspects comptables” du dossier.Pour lui, “la critique fondamentale” porte sur la porosité entre les finances des classes sous contrat et celles hors contrats qui par “un tour de passe passe” affichent les mêmes frais d’inscription. Il rendra sa décision dans la semaine.À l’exception d’une classe de seconde dans une école à Marseille, Al-Kindi est le dernier lycée musulman sous contrat depuis la résiliation de l’agrément du lycée Averroès de Lille, longtemps présenté comme le fleuron de l’enseignement musulman en France.Fin 2023, le préfet du Nord avait décidé de résilier ce contrat en reprochant au lycée d’avoir dispensé des enseignements “contraires aux valeurs de la République”. Le tribunal administratif de Lille a depuis rejeté deux recours en référé et doit examiner le fond du dossier le 18 mars.Ce sera “un procès historique”, a commenté dans un communiqué la direction du lycée nordiste, déplorant “les inégalités de traitements” entre lycées musulmans et catholiques “à l’heure où les scandales révélés paraissent se multiplier dans l’enseignement privé”.

Elon Musk assure que X (ex-Twitter) subit une “cyberattaque massive”

“Il y a eu (et il y a encore) une cyberattaque massive contre X”, a déclaré lundi Elon Musk, le propriétaire du réseau social, après des heures de problèmes d’accès à la plateforme signalés par des milliers d’utilisateurs.Il a publié ce message en commentaire d’un autre post, par “DogeDesigner”, établissant un lien entre les manifestations contre “Doge” (la commission à l’efficacité gouvernementale que dirige le milliardaire), les magasins Tesla “attaqués” et la panne actuelle sur X, sans apporter de preuves.”Nous sommes attaqués tous les jours mais celle-ci a été organisée avec beaucoup de ressources. Un grand groupe coordonné est impliqué ou alors un pays. On suit la piste…” a ajouté Elon Musk.Des milliers d’utilisateurs rencontraient des problèmes d’accès à X – au site internet et à l’application mobile.Le pic de signalements sur le site de référence, Downdetector.com, a été atteint lundi matin aux Etats-Unis, vers 10H sur la côte est du pays (15H à Paris), quand près de 40.000 personnes ont rapporté une panne du service.Ce chiffre est largement descendu avant de remonter quasiment à 35.000, trois heures plus tard, puis de diminuer à nouveau.X n’a pas réagi à une sollicitation de l’AFP et le compte de “support” de X (soutien technique) n’a pas publié de messages depuis l’année dernière.Le réseau social a connu de nombreuses pannes depuis son rachat par Elon Musk fin 2022.En février et en décembre 2023, notamment, des dizaines de milliers d’utilisateurs mondiaux avaient signalé des problèmes d’utilisation.Les différents entretiens entre l’homme le plus riche au monde et des personnalités politiques de droite, sur les salons audio de la plateforme, ont aussi été marqués par des problèmes techniques, de la qualité du son à l’accès à la conversation.L’interview de Donald Trump en août 2024 par celui qui allait devenir son bras droit à la Maison Blanche avait notamment été très perturbée et en partie inaccessible.Elon Musk avait alors évoqué une cyberattaque “massive”, assurant être victime d’une attaque dite de déni de service, destinée à embouteiller les serveurs de l’entreprise pour provoquer une panne.Le patron de Tesla et SpaceX a congédié les trois quart des employés de Twitter dans les mois qui ont suivi l’acquisition. Il essaie en ce moment d’appliquer la même approche radicale au gouvernement américain.A la tête d’une commission à l’efficacité gouvernementale (Doge) Elon Musk s’est en effet lancé dans le démantèlement de plusieurs agences gouvernementales, qu’il accuse de fraude et de gestion dispendieuse, et le limogeage de dizaines de milliers de fonctionnaires.