Ligue 1: Monaco monte sur le podium en gagnant à Angers

Dominateur au petit trot d’Angers, Monaco a fini par l’emporter notamment grâce à un nouveau but de son buteur danois Mika Biereth (2-0), samedi, lors de la 26e journée, pour remonter sur le podium de la Ligue 1.L’ASM n’a pas laissé passer l’opportunité offerte par le nul de Nice contre Auxerre (1-1), vendredi. Si les deux équipes comptent 47 points et ont la même différence de buts, les Monégasques sont troisièmes à la faveur d’un but supplémentaire inscrit.Les hommes d’Adi Hütter ont aussi profité de la défaite de Lille à Nantes (1-0) dans l’après-midi pour prendre trois points d’avance sur les Nordistes (5e) et ils ne sont qu’à deux points de Marseille, 2e avec 49 unités et qui se déplace dimanche chez le Paris SG.Pas mal pour une équipe qui n’a pris que 18 points sur les 12 dernières journées, soit une moyenne généralement à peine suffisante pour espérer une qualification européenne de 1,5 point par match.Pour Angers, 14e avec un matelas provisoire de cinq points sur son plus proche poursuivant, Reims, cette défaite n’est pas dramatique mais un peu frustrante.Certes, dès les premières minutes, le SCO a été assez copieusement dominé par les visiteurs. Une stratégie assumée pour essayer de retrouver une base défensive qui a manqué lors des trois derniers matches où les Noirs et Blancs avaient encaissé neuf buts.Mais, tout en multipliant les situations intéressantes en première période, Monaco a manqué de précision Vanderson (2e), Takumi Minamino (7e) ou Moatasem Al-Musrati (30e) manquant le cadre.En début de seconde période, une tête de Thilo Kehrer, droit sur Yahia Fofana (50e), ou un tir de Denis Zakaria hors-cadre (56e), n’ont pas non plus fait courir de grands frissons dans les tribunes.Fort heureusement pour lui, Monaco a depuis quelques semaines une arme fatale dans ses rangs avec Biereth.L’avant-centre avait déjà forcé Yahia à une très belle parade réflexe au sol à la 28e mais il n’a pas raté sa deuxième grosse occasion.Profitant d’une mésentente dans la défense angevine et d’une absence totale de marquage, il a ouvert le score malgré un premier contrôle approximatif, d’une frappe croisée de près (1-0, 77e).Une dizaine de minute plus tard, c’est Maghnes Akliouche qui a s’est fait justice lui-même après avoir obtenu un penalty, en prenant Fofana à contre-pied (2-0, 88e).Mais Angers pourra vraiment regretter ses deux grosses occasions du match, à commencer par le centre fuyant de Zinédine Fehrat à 0-0 qu’Esteban Lepaul n’a pas pu reprendre d’une tête plongeante, avant que Jim Allevinah n’envoie le ballon dans le petit filet (55e).Et, en toute fin de match, Himad Abdelli a aussi vu sa frappe enroulée de l’entrée de la surface trouver l’extérieur de la lucarne d’un Philip Köhn achi-battu (90+4), mais il y avait alors déjà 2-0.Avec encore le Paris SG, Nice, Lille et Lyon dans son calendrier de fin de saison, Angers va sans doute trembler encore un peu.Quant aux Monégasques, ils reprendront après la trêve internationale par la réception de Nice puis celle de Marseille, avec un déplacement à Brest entre les deux, et auront beaucoup de pain sur la planche pour assurer une place en C1 l’an prochain.

Gaza: neuf morts dans des frappes israéliennes, la trêve fragilisée

La Défense civile locale a annoncé la mort de neuf Palestiniens dont des journalistes dans de nouvelles frappes israéliennes samedi dans la bande de Gaza, des attaques qui pourraient mettre davantage en péril la fragile trêve.Le Hamas a dénoncé une “violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu” entré en vigueur le 19 janvier, après quinze mois d’une guerre dévastatrice à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre 2023.Les frappes ont fait “neuf morts parmi lesquels plusieurs journalistes et des employés de l’organisation caritative Al-Khair” à Beit Lahia (nord), alors que l’artillerie israélienne bombardait la zone, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.L’armée israélienne a confirmé deux frappes à Beit Lahia, contre “deux terroristes opérant un drone” et contre un véhicule transportant “d’autres terroristes venus récupérer” le drone. Ses soldats mènent régulièrement des frappes dans la bande de Gaza malgré la trêve.Dans un communiqué, le Hamas a condamné “un horrible massacre” commis contre “un groupe de journalistes et des travailleurs humanitaires, dans une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu”. Le Syndicat des journalistes palestiniens a accusé l’armée israélienne de “ciblage systématique” des journalistes, qui constitue “un crime de guerre et une violation flagrante du droit international, notamment de la Convention de Genève (garantissant) la protection des journalistes en période de conflit”.- Bilan le plus lourd -Selon le syndicat, un reporter et trois photojournalistes faisaient partie du groupe ciblé et ils ont été tués. L’un d’eux était spécialisé dans les prises d’images par drone, a précisé la défense civile. Ces frappes ont visé véhicule appartenant à la Fondation Al-Khair pour qui les quatre journalistes “préparaient des reportages et des documentaires” sur les activités de l’association pendant le ramadan, le mois de jeûne musulman, a précisé à l’AFP Tahssine al-Astal, le directeur-adjoint du Syndicat.Deux membres de la Fondation al-Khair dont son porte-parole font également partie des morts identifiés, selon la défense civile.En octobre 2024, Reporters sans frontières (RSF) a fait état de plus de 140 journalistes tués à Gaza par l’armée israélienne depuis le début de son offensive destructrice à Gaza en riposte à l’attaque du 7-Octobre.Les frappes de samedi, au bilan le plus lourd depuis le début de la trêve, interviennent alors que des désaccords persistent entre le Hamas et Israël sur les modalités de la poursuite de la trêve.Des discussions indirectes ont commencé en début de semaine à Doha sous l’égide des médiateurs -Egypte, Qatar, Etats-Unis- pour tenter d’aplanir les divergences.Vendredi, le Hamas a annoncé qu’il était prêt à libérer un otage israélo-américain, Edan Alexander, et à rendre les corps de quatre autres israélo-américains enlevés le 7 Octobre 2023, en échange de la libération de prisonniers palestiniens par Israël.”La balle est dans le camp d’Israël”, a affirmé samedi un porte-parole du Hamas, Abdel Latif al-Qanou.- Réunion du cabinet de sécurité -Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé la “manipulation et la guerre psychologique” du Hamas. Les Etats-Unis, alliés d’Israël, ont affirmé que le mouvement islamiste faisait un “très mauvais pari en pensant que le temps joue en sa faveur”. M. Netanyahu devait réunir samedi soir des ministres “pour recevoir un rapport détaillé de l’équipe des négociateurs et décider des prochaines étapes en vue de la libération des otages”, selon son bureau.Depuis le 19 janvier, le Hamas a rendu 33 otages incluant huit morts, et Israël a libéré environ 1.800 détenus palestiniens.Il reste 58 otages retenus à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée israélienne.A Tel-Aviv, des centaines de personnes se sont rassemblées pour exiger du gouvernement qu’il agisse pour obtenir la libération en une seule fois de tous les otages à Gaza. L’attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité parmi les 251 personnes enlevées au total. En riposte, Israël a juré d’anéantir le Hamas et lancé une offensive d’envergure à Gaza qui a fait au moins 48.543 morts, majoritairement des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU, et provoqué un désastre humanitaire. 

Shein says US tariff hit won’t stop fast-fashion flood

Tariffs imposed by the Trump administration will not eject fast-fashion juggernaut Shein from the US market, its executive chairman Donald Tang has told AFP.The head of the online platform, which has come in for scrutiny over its environmental footprint and allegations of human rights violations, also insisted that the company does not use forced labour.- ‘Customers not affected’ -“We’re not focusing on customs policy,” Tang said about the new US import levies, speaking during a visit to France this week.”We will find a way to deliver the goods,” he added, saying that Shein’s “business model” had seen the company through other global trade upsets like the coronavirus pandemic.This time, however, China is directly in Washington’s crosshairs, with 20-percent additional tariffs levied on products imported from the country.The Trump administration has also cast doubt on whether imported packages worth less than $800 will continue to enjoy duty-free status.Shein — a firm founded in China but now headquartered in Singapore — and Temu have for years surfed on that practice to send tens of billions of dollars worth of product into the US from their network of Chinese factories.Tang said that whatever happens, “we will do our best to make sure the customers’ interest and customers’ experience is not affected” — without detailing any specifics.- ‘No forced labour’ -Like other major players in the textile sector, Shein has come in for regular allegations of exploiting members of the Uighur minority in the cotton fields and factories of the northwestern Chinese region Xinjiang.”The policy is zero tolerance” on forced labour, Tang told AFP. “We don’t tolerate it at all, no questions asked.”He added that the company had a code of conduct “totally, 100 percent aligned with the International Labour Organization Convention” that it required suppliers to sign.And once deals are in place, “we have international renowned auditors come into the factories with unannounced visits,” Tang said.David Hachfeld of campaign group Public Eye, which has published an investigation into Shein, said the group’s measures had not been enough.”In manufacturing, 75 hours a week was typical for most workers,” Hachfeld said, with “one and a half free days per month”.Amnesty International has also called for Shein to be more transparent.Any company with operations in Xinjiang should set up human rights checks, the campaign group has argued.”If Shein has not ndertaken this crucial step, it should pause its operations in Xinjiang,” Amnesty told AFP by email.”Conversely, if the company is confident it has eliminated such risks, it should publicly disclose how this has been verified”.- Market flotation -Many investors expect Shein to float on a major global stock market sometime this year, with London seen as the most likely venue.But Tang was not giving away any hints about the plans — beyond saying that a listing would reinforce trust.”We wanted to embrace the universal mechanism for accountability and transparency, to have transparency as a requirement, not optionality,” he told AFP, hoping to stoke “public trust, which is crucial for our long-term growth”.The head of the British Parliament’s Business and Trade Committee said in January he and other members were “horrified” by Shein’s lack of transparency about where its products come from.Tang said that the company has since responded to MPs’ questions.The brand recently announced it will pump 200 million euros ($220 million) into European circular-economy and recycling projects, in a bid to polish its image.”We have been meeting different companies in Paris and other cities in France and talking to the technology leaders” in the sector, Tang said — without naming the prospective partners.Shein will likely face a hard sell when it comes to European environmental groups.Friends of the Earth calculated in 2023 that Shein’s operations — which it said add around 7,200 new items for sale per day on average — emit “between 15,000 and 20,000 tonnes of carbon dioxide” every 24 hours.The European Union and individual countries including France are already weighing regulations to limit waste from fast-fashion giants.

Menaces contre des policiers à Cannes: l’homme interpellé hospitalisé en psychiatrie

Un homme d’une vingtaine d’années a été interpellé samedi à Cannes (Alpes-Maritimes) et hospitalisé en psychiatrie après avoir menacé des policiers avec un couteau près du commissariat de la ville, a-t-on appris de sources policière et judiciaire.L’homme, un Marocain de 21 ans en situation irrégulière, faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire (OQTF), a indiqué à l’AFP une source policière.  Selon un communiqué du parquet, l’homme, “armé d’une arme blanche”, se trouvait sur le parking extérieur du commissariat de Cannes à 10H45 quand il s’est approché “en se montrant menaçant d’un véhicule sérigraphié avec à son bord un équipage de police”. Il a ensuite suivi le véhicule qui s’était déplacé sur l’esplanade devant le commissariat, et a été interpellé par des policiers appelés en renfort, dont l’un a fait usage de son pistolet à impulsion électrique.”Au cours de son interpellation, des témoins l’auraient entendu prononcer les mots +Allah akbar+ et faire part d’intentions suicidaires”, a indiqué, dans le communiqué, le procureur de la République de Grasse, Damien Savarzeix, qui n’a pas précisé la nationalité de la personne interpellée.Il a ensuite été placé en garde à vue, et l’enquête confiée à la police judicaire de Nice pour “tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique”.Lors de sa garde à vue, il a déclaré avoir “agi sur instruction de voix” au médecin, lequel a “préconisé une hospitalisation d’office, l’intéressé étant en rupture de traitement pour une pathologie mentale”, a ajouté le procureur.”Encore un qui va être désigné irresponsable par la Justice?”, s’est interrogé samedi dans un message sur X le maire LR de Cannes, David Lisnard, affirmant que “le même individu avait été arrêté il y a quelques jours par la police municipale après avoir dégradé un véhicule du service”.Selon le parquet, l’homme avait déjà été condamné à deux reprises en région parisienne, à 6 mois avec sursis en 2023 pour vol aggravé, et à 3 mois avec sursis en 2024 pour vol en réunion. Le 11 mars, il avait été déféré au parquet de Grasse en vue d’une reconnaissance préalable de culpabilité pour dégradation d’un véhicule de police municipale. Il avait alors été “condamné à une amende de 300 euros et 5 ans d’interdiction du territoire français”, a précisé le procureur.En novembre 2021, le même commissariat de Cannes avait déjà été le théâtre d’une agression au couteau lorsque quatre policiers avaient été attaqués par un ressortissant algérien muni de papiers italiens.L’individu avait expliqué son geste en disant être possédé par un “djinn”, un démon qui l’avait poussé à se radicaliser.Le parquet national antiterroriste n’avait pas retenu la qualification terroriste et une expertise psychiatrique avait conclu à une abolition du discernement du fait d’un épisode aigu de schizophrénie.Dans cette affaire, une audience s’est tenue le 13 mars dernier devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, qui doit rendre son délibéré le 27 mars.  

Marée humaine à Belgrade, plus de 100.000 personnes manifestent contre la corruption

Plus de 100.000 personnes ont défilé dans les rues de Belgrade samedi, une manifestation historique après des mois de contestation contre la corruption, menée par les étudiants serbes qui ont appelé dans la soirée à éviter la zone du Parlement après ce qu’ils présentent comme des provocations des partisans du gouvernement.”Des bouteilles et des pierres ont été lancées” depuis le parc où se trouvent les partisans du gouvernement, écrivent-ils sur les réseaux sociaux, “nous demandons à tout le monde de quitter la zone du Parlement et de se mettre en sécurité”. Depuis plusieurs jours, des soutiens du gouvernement campent dans cette zone, et des tensions ont eu lieu au cours de la journée entre manifestants et partisans des autorités. Rassemblée depuis midi dans les rues de la capitale, une véritable marée humaine a manifesté dans le calme, le plus grand rassemblement depuis le début de ce mouvement qui secoue le pays comme jamais depuis les années 1990.Au moins 107.000 personnes se sont rassemblées dans la capitale depuis le début de la journée, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.Le mouvement est né de l’accident de la gare de Novi Sad le 1er novembre, qui a fait 15 morts lorsque s’est écroulé l’auvent en béton du bâtiment tout juste rénové.La colère a explosé, une partie des Serbes voyant dans cet accident le reflet d’une corruption qui, selon eux, entache les institutions et les travaux publics. De semaine en semaine, le mouvement est devenu l’un des plus importants de l’histoire récente de la Serbie, avec des manifestations quotidiennes demandant des comptes aux responsables de l’accident, la libération des manifestants arrêtés mais aussi un système moins corrompu.”Nous nous sommes organisés à partir de rien et avons accompli beaucoup de choses” a lancé depuis une scène sur la principale place de la ville une étudiante. “Nous avons uni le pays, les générations, éveillé la solidarité et l’empathie, et montré que le changement est possible lorsque nous nous battons ensemble.”Autour d’elle, une foule dense arborait des drapeaux et insignes allant de la droite nationaliste à l’extrême gauche en passant par les écologistes.”Pumpaj ! Pumpaj !” (Pompe ! Pompe !) chantaient-ils, le slogan du mouvement, destiné à montrer que leur énergie ne faiblira pas. Beaucoup portaient un pin’s avec une main ensanglantée – le symbole du mouvement qui a adopté comme mot d’ordre “la corruption tue”.- Tensions -Les rassemblements se sont tendus depuis que le gouvernement a accusé les protestataires d’être payés par des agences étrangères, de préparer des actions violentes, voire une révolution.Les vitres des bâtiments officiels sont protégées depuis samedi matin, et des policiers antiémeutes stationnés devant le parlement, la présidence, et la mairie.Le ministère de l’Intérieur a lancé en fin d’après-midi un “appel à tous les participants à préserver la paix (…) dans un esprit de responsabilité citoyenne et en respectant les lois”.Pour sécuriser la manifestation, des groupes de motards, de vétérans et le service d’ordre des étudiants, qui assure depuis le début la sécurité du mouvement, ont formé un filet de sécurité autour du cortège, en particulier au niveau du parlement et de la présidence.Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, les étudiants avaient dès vendredi appelé à manifester “dans le calme et de façon responsable”. “L’objectif de ce mouvement n’est pas l’intrusion dans des institutions, ni d’attaquer ceux qui ne pensent pas comme nous (…). Ce mouvement ne doit pas être utilisé à mauvais escient”, ont-ils écrit. Le rassemblement doit se disperser à 20H00 GMT.- Interférence -Les tensions précédant la manifestation situation ont fait réagir l’ONU, qui a appelé les autorités serbes à ne pas “interférer indûment” dans la manifestation et à “respecter l’exercice complet des droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’expression”.”Nous sommes un pays extrêmement démocratique”, a répondu dans la soirée de vendredi, lors d’une allocution, le président serbe Aleksandar Vucic, affirmant: “Nous ferons tout ce que nous pouvons pour sécuriser le rassemblement”. Et d’ajouter aussitôt: “Pour être clair, je suis le président de ce pays, et je ne laisserai pas la rue dicter les règles”.Il doit s’exprimer à nouveau samedi à 21h00 GMT (22H00 locales).

Marée humaine à Belgrade, plus de 100.000 personnes manifestent contre la corruption

Plus de 100.000 personnes ont défilé dans les rues de Belgrade samedi, une manifestation historique après des mois de contestation contre la corruption, menée par les étudiants serbes qui ont appelé dans la soirée à éviter la zone du Parlement après ce qu’ils présentent comme des provocations des partisans du gouvernement.”Des bouteilles et des pierres ont été lancées” depuis le parc où se trouvent les partisans du gouvernement, écrivent-ils sur les réseaux sociaux, “nous demandons à tout le monde de quitter la zone du Parlement et de se mettre en sécurité”. Depuis plusieurs jours, des soutiens du gouvernement campent dans cette zone, et des tensions ont eu lieu au cours de la journée entre manifestants et partisans des autorités. Rassemblée depuis midi dans les rues de la capitale, une véritable marée humaine a manifesté dans le calme, le plus grand rassemblement depuis le début de ce mouvement qui secoue le pays comme jamais depuis les années 1990.Au moins 107.000 personnes se sont rassemblées dans la capitale depuis le début de la journée, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.Le mouvement est né de l’accident de la gare de Novi Sad le 1er novembre, qui a fait 15 morts lorsque s’est écroulé l’auvent en béton du bâtiment tout juste rénové.La colère a explosé, une partie des Serbes voyant dans cet accident le reflet d’une corruption qui, selon eux, entache les institutions et les travaux publics. De semaine en semaine, le mouvement est devenu l’un des plus importants de l’histoire récente de la Serbie, avec des manifestations quotidiennes demandant des comptes aux responsables de l’accident, la libération des manifestants arrêtés mais aussi un système moins corrompu.”Nous nous sommes organisés à partir de rien et avons accompli beaucoup de choses” a lancé depuis une scène sur la principale place de la ville une étudiante. “Nous avons uni le pays, les générations, éveillé la solidarité et l’empathie, et montré que le changement est possible lorsque nous nous battons ensemble.”Autour d’elle, une foule dense arborait des drapeaux et insignes allant de la droite nationaliste à l’extrême gauche en passant par les écologistes.”Pumpaj ! Pumpaj !” (Pompe ! Pompe !) chantaient-ils, le slogan du mouvement, destiné à montrer que leur énergie ne faiblira pas. Beaucoup portaient un pin’s avec une main ensanglantée – le symbole du mouvement qui a adopté comme mot d’ordre “la corruption tue”.- Tensions -Les rassemblements se sont tendus depuis que le gouvernement a accusé les protestataires d’être payés par des agences étrangères, de préparer des actions violentes, voire une révolution.Les vitres des bâtiments officiels sont protégées depuis samedi matin, et des policiers antiémeutes stationnés devant le parlement, la présidence, et la mairie.Le ministère de l’Intérieur a lancé en fin d’après-midi un “appel à tous les participants à préserver la paix (…) dans un esprit de responsabilité citoyenne et en respectant les lois”.Pour sécuriser la manifestation, des groupes de motards, de vétérans et le service d’ordre des étudiants, qui assure depuis le début la sécurité du mouvement, ont formé un filet de sécurité autour du cortège, en particulier au niveau du parlement et de la présidence.Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, les étudiants avaient dès vendredi appelé à manifester “dans le calme et de façon responsable”. “L’objectif de ce mouvement n’est pas l’intrusion dans des institutions, ni d’attaquer ceux qui ne pensent pas comme nous (…). Ce mouvement ne doit pas être utilisé à mauvais escient”, ont-ils écrit. Le rassemblement doit se disperser à 20H00 GMT.- Interférence -Les tensions précédant la manifestation situation ont fait réagir l’ONU, qui a appelé les autorités serbes à ne pas “interférer indûment” dans la manifestation et à “respecter l’exercice complet des droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’expression”.”Nous sommes un pays extrêmement démocratique”, a répondu dans la soirée de vendredi, lors d’une allocution, le président serbe Aleksandar Vucic, affirmant: “Nous ferons tout ce que nous pouvons pour sécuriser le rassemblement”. Et d’ajouter aussitôt: “Pour être clair, je suis le président de ce pays, et je ne laisserai pas la rue dicter les règles”.Il doit s’exprimer à nouveau samedi à 21h00 GMT (22H00 locales).

US strikes Yemen’s Huthis as Trump vows end to shipping threat

The United States has launched “decisive and powerful military action” to end the threat posed to Red Sea shipping by Yemen’s Huthi rebels, President Donald Trump said Saturday.In a social media post that came after Huthi media reported strikes on the Yemeni capital Sanaa, Trump also warned that Iran must “immediately” cut support to the rebels. “We will use overwhelming lethal force until we have achieved our objective,” he said.In Huthi-held Sanaa, AFP correspondents reported hearing distant explosions and al-Masirah TV said “an American-British aggression raided a residential neighborhood in the Shuub district.”The new US strikes came shortly after the Huthis announced that they would target all Israeli ships in the Red Sea, Arabian Sea, Baba al-Mandab Strait, and the Gulf of Aden.Their threat came in protest at Israel’s blockade of aid into the Palestinian territory of Gaza.Trump’s statement did not reference the dispute over Israel, but focused on previous Huthi attacks on US and international warships and commercial tankers.”To all Huthi terrorists, YOUR TIME IS UP, AND YOUR ATTACKS MUST STOP, STARTING TODAY. IF THEY DON’T, HELL WILL RAIN DOWN UPON YOU LIKE NOTHING YOU HAVE EVER SEEN BEFORE!” he said.In addition to announcing action against the Huthis, who regularly harass international shipping off Yemen’s coast, Trump issued a stern warning to the group’s backer.”To Iran: Support for the Houthi terrorists must end IMMEDIATELY!” he said.”Do NOT threaten the American People, their President… or Worldwide shipping lanes. If you do, BEWARE, because America will hold you fully accountable and, we won’t be nice about it!”Since November 2023, a month into the war between Hamas and Israel in the Gaza Strip, the Huthis have waged a campaign against shipping that they say is in solidarity with Palestinians.They have attacked ships in the key waterways of the Gulf of Aden and Red Sea with drones and missiles, saying they are targeting vessels linked to Israel, the United States and Britain.In January, after the ceasefire was declared in Gaza, the Huthis said they would limit their attacks to vessels linked to Israel.The attacks have disrupted commercial shipping in a zone vital for trade, and dealt huge losses to cash-strapped Egypt, which depends on the Suez Canal for foreign currency.Earlier this month, the United States re-classified the Huthi movement as a “foreign terrorist organization,” banning any US interaction with the group that controls swaths of Yemen.