Enquête après une plainte de L214 sur des élevages porcins fournissant E.Leclerc

Une enquête a été ouverte par le parquet de Saint-Malo après une plainte pour maltraitance animale déposée par l’association animaliste L214 contre des élevages porcins en Bretagne fournissant l’enseigne E.Leclerc, qui dit “vérifier ces informations afin de prendre toutes les mesures nécessaires”. “Je vous indique avoir, après examen de la plainte, prescrit l’ouverture d’une enquête”, a déclaré à l’AFP Fabrice Tremel, procureur de la République de Saint-Malo.Consultées par l’AFP, sept plaintes ont été déposées mercredi par L214 auprès du parquet de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) et une auprès du parquet de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) contre huit propriétaires d’élevages, tous situés dans les Côtes-d’Armor.”Le fait que ce soit huit élevages distincts montre qu’il ne s’agit pas d’anomalies isolées mais bien d’une cruauté structurelle, institutionnelle, presque cautionnée par Leclerc”, déclare auprès de l’AFP Ambre Bernard, chargée de campagne contre l’élevage intensif pour L214.Prises et filmées en octobre et novembre 2024, les photos et vidéos diffusées jeudi par l’association montrent des cochons vivant sur leur lisier, des truies enfermées dans des cages étroites, et des cadavres de porcelets en état de décomposition avancée, abandonnés au milieu des animaux.Dans une déclaration transmise jeudi à l’AFP, Kermené, filiale de l’enseigne E.Leclerc spécialisée dans la transformation de produits carnés, dit “condamner fermement toute pratique contraire au bien-être animal. Les faits rapportés, s’ils sont avérés, sont inacceptables et ne correspondent en aucun cas aux engagements de notre enseigne en matière d’éthique et de respect des normes d’élevage”.Elle indique “vérifier actuellement ces informations afin de prendre toutes les mesures nécessaires. La première d’entre elles étant de mettre fin sans délai et de manière définitive à toute collaboration avec tout éleveur de notre réseau de fournisseurs qui serait concerné”.- “cadre réglementaire strict” -En mars 2024, L214 avait déposé plainte contre un éleveur possédant deux élevages porcins dans le Morbihan fournissant E.Leclerc, rappelle Ambre Bernard.”La réponse de Leclerc a été à chaque fois de dire que ce sont des exceptions et nous arrêtons de travailler avec ces élevages”, explique-t-elle. “Mais nous ne voulons plus entendre leurs excuses, nous voulons un engagement ferme contre ces pratiques illégales.”Jeudi, Kermené indique que “dès les premières alertes en mars 2024”, il a lancé un “audit indépendant” et mis “en place des actions correctives”. Il souligne également que “les éleveurs français évoluent dans un cadre réglementaire strict” et que “le respect de cette réglementation relève aussi de la responsabilité des pouvoirs publics, dont le rôle est d’assurer une supervision efficace et rigoureuse du secteur”.De son côté, l’interprofession Inaporc, qui rassemble éleveurs et transformateurs, a qualifié les photos et vidéos de L214 d'”images mises en scène et sorties de leur contexte, ne reflétant en rien la réalité des élevages de porcs en France, afin de créer le trouble et manipuler l’opinion publique”.Selon L214, dans les huit élevages visés jeudi, les porcelets ont été mutilés sans anesthésie et les porcs “passent leur vie enfermés dans des bâtiments, sans aucun accès à l’extérieur”. Encagées, les truies ne peuvent pas se retourner “pendant la moitié de leur existence”, accuse l’association.”Au-delà de la plainte pénale, nous visons une réaction de E.Leclerc car ce sont eux qui font la donne dans l’industrie en brassant des volumes complètement faramineux: ils doivent pousser les éleveurs dans la bonne direction”, plaide Mme Bernard.En septembre 2024, le parquet de Saint-Brieuc avait indiqué ouvrir une enquête préliminaire à la suite d’une plainte de L214 “pour maltraitance animale” visant un élevage porcin des Côtes d’Armor, dont les cochons étaient ensuite abattus dans un abattoir E.Leclerc.Le 20 février, L214 avait aussi porté plainte contre deux élevages porcins partenaires du distributeur alimentaire Lidl France.

Avenir incertain de François au 12e anniversaire de son pontificat

François passe jeudi le cap de ses 12 ans de papauté à l’hôpital, sans date de sortie prévue, l’incertitude persistant sur l’avenir de son pontificat, même si ses médecins ont écarté tout danger immédiat.Quand François va-t-il quitter l’hôpital Gemelli de Rome? Dans quel état? Sera-t-il capable de poursuivre sa mission? Les interrogations se multiplient autour du pontife de 88 ans après sa double pneumonie, source d’inquiétudes chez les catholiques depuis le 14 février.S’il n’est plus dans un état “critique”, l’évêque de Rome bénéficie toujours d’une assistance respiratoire, via des canules nasales en journée et un masque à oxygène la nuit.”La nuit a été tranquille”, a indiqué le Vatican dans un communiqué jeudi matin. Selon le dernier bulletin médical publié mercredi soir, l’état de santé de François “reste stable”, “une radiographie du thorax a confirmé les améliorations” et il poursuit ses thérapies.Cette hospitalisation, la quatrième et la plus longue depuis son élection le 13 mars 2013, porte néanmoins un sérieux coup d’arrêt au rythme effréné que s’était jusqu’ici imposé le jésuite argentin en dépit des avertissements de son entourage.Selon les médecins, il faut des semaines pour se relever d’une telle épreuve. Sans doute davantage pour François, qui s’est vu retirer le lobe supérieur du poumon droit à 21 ans et a multiplié ces dernières années les alertes de santé, dont deux opérations sous anesthésie générale et des infections respiratoires à répétition.- “Point d’interrogation” -“La suite du pontificat reste en point d’interrogation pour l’instant, y compris pour François lui-même”, confie à l’AFP le père Michel Kubler, ancien rédacteur en chef du quotidien catholique français La Croix.”Il ne sait pas à quoi va ressembler sa vie une fois de retour au Vatican, et se réserve donc sans doute la possibilité de renoncer à sa charge s’il n’y arrivait plus”, ajoute-t-il.La récente convocation par François d’un consistoire (réunion de cardinaux), format choisi par son prédécesseur Benoît XVI pour annoncer sa renonciation, à la stupeur générale, a ravivé les spéculations sur une possible renonciation. Mais aucune date n’a été fixée et il a pris ses distances avec cette hypothèse ces dernières années, estimant qu’elle ne devait pas devenir “une mode”.Pendant son absence, François – qui n’est plus apparu en public depuis le 14 février – a délégué des messes à des hauts responsables du Saint-Siège tout en maintenant certaines activités professionnelles, comme signer des documents ou recevoir ses proches collaborateurs.Le calendrier apparait délicat à l’approche des fêtes de Pâques, période de l’année extrêmement chargée, et en plein Jubilé, “année sainte” de l’Eglise catholique avec son lot d’évènements culturels et religieux et ses quelque 30 millions de fidèles attendus.Difficile, dans les conditions actuelles, d’imaginer le pape retrouver le même rythme qu’auparavant.”C’est probablement la fin du pontificat tel qu’on l’a connu jusqu’ici” avec sa cadence effrénée riche d’audiences, de voyages à l’étranger et de multiples engagements, prévient Michel Kubler.- Réformes inachevées -Principale interrogation qui en découle: la poursuite des réformes engagées par François depuis 12 ans.Homme de terrain et de contact, Jorge Mario Bergoglio n’a pas seulement signé un changement de style au Vatican: ses réformes ont modifié en profondeur la vie de l’Eglise.Remise en ordre des finances, place des laïcs et des femmes, décentralisation, ouverture aux divorcés remariés et aux fidèles LGBT+, évangélisation, lutte contre les violences sexuelles: nombre de décisions ont déjà été concrétisées dans des textes officiels.Cette politique a valu à François une opposition farouche en interne, qui est allée crescendo ces dernières années, à l’image de la levée de boucliers provoquée par l’ouverture des bénédictions aux couples de même sexe fin 2023.”Qu’on l’apprécie ou non, il a fait bouger les lignes, mais beaucoup de choses restent encore en attente”, rappelle une source vaticane sous le couvert de l’anonymat.Dernier chantier en date, le Synode sur l’avenir de l’Eglise, grande réunion mondiale d’évêques à laquelle le pape a associé pour la première fois des laïcs et des femmes, a voulu instaurer une horizontalité inédite, jusque dans les diocèses.Mais la question très controversée du diaconat féminin a été laissée en suspens et les thèmes les plus sensibles ont été confiés à 10 groupes de travail qui doivent rendre leurs conclusions en juin.

Avenir incertain de François au 12e anniversaire de son pontificat

François passe jeudi le cap de ses 12 ans de papauté à l’hôpital, sans date de sortie prévue, l’incertitude persistant sur l’avenir de son pontificat, même si ses médecins ont écarté tout danger immédiat.Quand François va-t-il quitter l’hôpital Gemelli de Rome? Dans quel état? Sera-t-il capable de poursuivre sa mission? Les interrogations se multiplient autour du pontife de 88 ans après sa double pneumonie, source d’inquiétudes chez les catholiques depuis le 14 février.S’il n’est plus dans un état “critique”, l’évêque de Rome bénéficie toujours d’une assistance respiratoire, via des canules nasales en journée et un masque à oxygène la nuit.”La nuit a été tranquille”, a indiqué le Vatican dans un communiqué jeudi matin. Selon le dernier bulletin médical publié mercredi soir, l’état de santé de François “reste stable”, “une radiographie du thorax a confirmé les améliorations” et il poursuit ses thérapies.Cette hospitalisation, la quatrième et la plus longue depuis son élection le 13 mars 2013, porte néanmoins un sérieux coup d’arrêt au rythme effréné que s’était jusqu’ici imposé le jésuite argentin en dépit des avertissements de son entourage.Selon les médecins, il faut des semaines pour se relever d’une telle épreuve. Sans doute davantage pour François, qui s’est vu retirer le lobe supérieur du poumon droit à 21 ans et a multiplié ces dernières années les alertes de santé, dont deux opérations sous anesthésie générale et des infections respiratoires à répétition.- “Point d’interrogation” -“La suite du pontificat reste en point d’interrogation pour l’instant, y compris pour François lui-même”, confie à l’AFP le père Michel Kubler, ancien rédacteur en chef du quotidien catholique français La Croix.”Il ne sait pas à quoi va ressembler sa vie une fois de retour au Vatican, et se réserve donc sans doute la possibilité de renoncer à sa charge s’il n’y arrivait plus”, ajoute-t-il.La récente convocation par François d’un consistoire (réunion de cardinaux), format choisi par son prédécesseur Benoît XVI pour annoncer sa renonciation, à la stupeur générale, a ravivé les spéculations sur une possible renonciation. Mais aucune date n’a été fixée et il a pris ses distances avec cette hypothèse ces dernières années, estimant qu’elle ne devait pas devenir “une mode”.Pendant son absence, François – qui n’est plus apparu en public depuis le 14 février – a délégué des messes à des hauts responsables du Saint-Siège tout en maintenant certaines activités professionnelles, comme signer des documents ou recevoir ses proches collaborateurs.Le calendrier apparait délicat à l’approche des fêtes de Pâques, période de l’année extrêmement chargée, et en plein Jubilé, “année sainte” de l’Eglise catholique avec son lot d’évènements culturels et religieux et ses quelque 30 millions de fidèles attendus.Difficile, dans les conditions actuelles, d’imaginer le pape retrouver le même rythme qu’auparavant.”C’est probablement la fin du pontificat tel qu’on l’a connu jusqu’ici” avec sa cadence effrénée riche d’audiences, de voyages à l’étranger et de multiples engagements, prévient Michel Kubler.- Réformes inachevées -Principale interrogation qui en découle: la poursuite des réformes engagées par François depuis 12 ans.Homme de terrain et de contact, Jorge Mario Bergoglio n’a pas seulement signé un changement de style au Vatican: ses réformes ont modifié en profondeur la vie de l’Eglise.Remise en ordre des finances, place des laïcs et des femmes, décentralisation, ouverture aux divorcés remariés et aux fidèles LGBT+, évangélisation, lutte contre les violences sexuelles: nombre de décisions ont déjà été concrétisées dans des textes officiels.Cette politique a valu à François une opposition farouche en interne, qui est allée crescendo ces dernières années, à l’image de la levée de boucliers provoquée par l’ouverture des bénédictions aux couples de même sexe fin 2023.”Qu’on l’apprécie ou non, il a fait bouger les lignes, mais beaucoup de choses restent encore en attente”, rappelle une source vaticane sous le couvert de l’anonymat.Dernier chantier en date, le Synode sur l’avenir de l’Eglise, grande réunion mondiale d’évêques à laquelle le pape a associé pour la première fois des laïcs et des femmes, a voulu instaurer une horizontalité inédite, jusque dans les diocèses.Mais la question très controversée du diaconat féminin a été laissée en suspens et les thèmes les plus sensibles ont été confiés à 10 groupes de travail qui doivent rendre leurs conclusions en juin.

Les Bourses européennes ouvrent en baisse

Les marchés boursiers européens ont ouvert dans le rouge jeudi, plombés par les tensions commerciales mondiales qui s’aggravent, en réaction à la politique douanière protectionniste de Donald Trump aux Etats-Unis.Vers 08H05 GMT, dans les premiers échanges, Francfort cédait 0,43%, Paris 0,15% et Londres 0,16%. Milan perdait 0,64%.

Pakistan: arrivée des premiers cercueils après une spectaculaire prise d’otages

Au moins 25 dépouilles ont été ramenées jeudi dans la région du Baloutchistan au Pakistan, les premières retrouvées sur les lieux de la spectaculaire prise d’otages dans un train qui a tenu le pays en haleine durant deux jours.A bord d’un train, les 25 cercueils sont entrés en gare de Mach, devenue hôpital de campagne et centre de crise improvisé depuis que l’Armée de libération du Baloutchistan (BLA), principal groupe séparatiste de cette province du sud-ouest, s’est emparée d’un train mardi.Le Jaffar Express, parti pour rallier Peshawar plus au nord en 30 heures, avait à son bord environ 450 passagers, des civils et des militaires en permission, qui ont été surpris par l’explosion qui a fait sauter les rails sous la locomotive.Ont débuté plus de 30 heures de combats entre séparatistes qui avaient pris des passagers en otage, sur la base de leur profession ou de leur ethnie selon des témoignages de rescapés, et les forces de sécurité, déployées au sol et dans les airs.Mercredi soir, les autorités ont annoncé avoir libéré plus de 340 passagers et évoqué des victimes, mais les bilans diffèrent selon les sources qui ne parviennent pas au nombre de passagers annoncés à bord.L’armée a déclaré dans un communiqué que “21 otages innocents” avaient été tués par leurs ravisseurs et que quatre soldats étaient morts lors des opérations de sauvetage. Mais un haut-gradé avait auparavant rapporté à l’AFP un bilan plus élevé: 27 soldats tués alors qu’ils étaient otages à bord du train et un autre tué dans les combats contre les séparatistes.Jeudi, alors que les premiers cercueils arrivaient, un responsable des chemins de fer du Baloutchistan a affirmé à l’AFP que 21 corps seulement avaient été identifiés.Les 25 cercueils renferment les corps de “19 passagers membres de l’armée, un policier, un responsable ferroviaire et quatre corps restent à identifier”, a-t-il dit. Ce décompte a été confirmé à l’AFP par un gradé participant aux opérations de transfert des dépouilles.Les autorités assurent en outre que les “33 terroristes” impliqués dans la prise d’otages ont été tués.Tout au long de l’attaque de la BLA, d’une ampleur inédite, les passagers ayant réussi à échapper à leurs ravisseurs ont raconté les uns après les autres avoir vu nombre de leurs compagnons de route abattus par les assaillants montés dans le train.Mercredi en fin de journée, après des heures de marche puis de train, onze d’entre eux qui étaient parvenus à échapper à la vigilance de leurs ravisseurs sont arrivés à Quetta, la capitale de la région aux confins de l’Iran et de l’Afghanistan.- “Suppliaient de les épargner” -Toute la nuit, “ils ont abattu beaucoup de gens (…) certains les suppliaient de les épargner au nom de Dieu”, a raconté à l’AFP Mohammed Navid, précisant que les victimes étaient “des Pendjabis et des Sairakis”, deux ethnies issues d’autres provinces.Mercredi matin, dit-il, “ils ont relâché leur attention, ils pensaient qu’on n’oserait pas partir” mais “on s’est échappés et ils nous ont tiré dessus dans le dos”.Ils ont d’abord “pris les femmes à part, leur disant de fuir” et ont “épargné les personnes âgées”, avant de désigner des passagers et de les tuer, abonde Noumane Ahmed, un autre rescapé. Des responsables locaux ont annoncé que les recherches de corps se poursuivaient sur le site de l’attaque et les autorités avaient en prévision envoyé une centaine de cercueils à Quetta.Le bureau du Premier ministre Shehbaz Sharif a annoncé qu’il se rendrait au Baloutchistan jeudi pour “dire sa solidarité aux habitants”, auxquels il ne s’est jusqu’ici pas adressé. Le Baloutchistan, malgré ses réserves d’hydrocarbures et de minerais, est la province la plus pauvre du Pakistan. La minorité baloutche ne cesse de réclamer sa part des richesses générées par l’exploitation du sous-sol et les immenses projets chinois comme les flambant neufs aéroport et port de Gwadar.

Ukraine: des émissaires américains en route pour Moscou

L’Ukraine a mené une attaque massive de drones sur plusieurs régions russes dans la nuit de mercredi à jeudi après que Donald Trump a annoncé l’envoi d’émissaires américains à Moscou, où Vladimir Poutine gardait le silence sur une proposition de cessez-le-feu.”Des gens vont en Russie alors que nous parlons. Nous espérons que nous obtiendrons un cessez-le-feu de la Russie”, a déclaré mercredi le président américain à des journalistes dans le Bureau ovale.Donald Trump a assuré avoir reçu “des messages positifs” de Moscou pour que soit mis fin “à cet horrible bain de sang”.La proposition américaine de trêve de 30 jours, après plus de trois ans de conflit, a été acceptée par le président ukrainien Volodomyr Zelensky et doit être au centre des discussions des chefs de diplomatie des pays les plus industrialisés du G7, qui se retrouvent jeudi matin à Charlevoix, au Canada.Mais tandis que le Kremlin disait attendre des Etats-Unis “une information complète” sur l’accord de trêve avant de se prononcer, le président russe, en uniforme militaire, a rendu visite mercredi à ses troupes près de Koursk et ordonné à son armée de “libérer complètement” la région frontalière prise par les forces ukrainiennes. “Je m’attends à ce que toutes les missions de combat auxquelles nos unités sont confrontées soient accomplies et que le territoire de la région de Koursk soit bientôt complètement libéré de l’ennemi”, a lancé Vladimir Poutine, au chef d’état-major de l’armée russe Valéri Guérassimov.”Les militaires ukrainiens, voyant qu’il était inutile de continuer à résister, ont commencé à se rendre activement et 430 combattants ont été faits prisonniers” dans la région de Koursk, a assuré M. Guérassimov, suggérant que ceux-ci soient “traités comme des terroristes”.- “Un maximum de pressions” -Pour Volodymyr Zelensky, les troupes russes tentent “clairement de mettre un maximum de pression” sur le contingent ukrainien entré dans cette région à l’été 2024.Il a ainsi laissé entendre que ses hommes se repliaient dans ces territoires où les militaires russes ont revendiqué de rapides gains territoriaux ces derniers jours.Kiev de son côté a lancé une attaque massive de drones. Le ministère russe de la Défense a affirmé jeudi avoir abattu dans la nuit 77 drones ukrainiens au-dessus de différentes régions russes, dont 30 au-dessus de Briansk, frontalière de l’Ukraine, et 25 au-dessus de Kalouga.Par ailleurs, le chef de l’administration militaire de Kherson, Roman Mrochko, a indiqué jeudi qu’une personne avait été tuée lors d’un bombardement russe ayant touché la ville, située dans le sud de l’Ukraine.”Une conversation téléphonique au plus haut niveau”, entre MM. Trump et Poutine, est possible dans un “délai assez court”, a quant à lui jugé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Au début du mois, toutefois, le ministère des Affaires étrangères avait fait savoir qu’un cessez-le-feu provisoire serait “inacceptable”.Le président américain a annoncé mardi qu’il “allait parler” à son homologue russe prochainement.- “Sans conditions” préalables -La proposition en vue d’une trêve a été formulée à l’issue de pourparlers mardi en Arabie Saoudite entre responsables ukrainiens et américains. Cette rencontre a mis fin à une période de tensions entre Kiev et Washington après l’entretien houleux entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche.M. Zelensky a également pressé la Russie de se prononcer sur la proposition américaine, tout en assurant dans tous les cas ne pas lui faire “confiance”. Il a appelé les Etats-Unis à prendre des mesures “fortes” en termes de sanctions et de soutien à l’Ukraine en cas de rejet russe.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a dit attendre la réponse des Russes “avec impatience” pour “savoir s’ils sont prêts” à accepter le cessez-le-feu “sans conditions” préalables.”Si la réponse est +oui+, alors nous savons que nous avons fait de réels progrès et il y a une véritable chance de paix. Si leur réponse est +non+, ce sera très malheureux et cela rendra leurs intentions claires”, a-t-il expliqué mercredi.Marco Rubio a en outre estimé que les Européens, pour l’instant exclus des discussions avec Kiev et Moscou, allaient “devoir être impliqués” sur l’Ukraine.Ceux-ci ont de nouveau appelé à la mise en place de garanties de sécurité destinées à dissuader la Russie de déclencher un nouvel assaut, ce qu’ils devraient rappeler au G7 des chefs de diplomatie réunis jeudi au Canada.

Ukraine: des émissaires américains en route pour Moscou

L’Ukraine a mené une attaque massive de drones sur plusieurs régions russes dans la nuit de mercredi à jeudi après que Donald Trump a annoncé l’envoi d’émissaires américains à Moscou, où Vladimir Poutine gardait le silence sur une proposition de cessez-le-feu.”Des gens vont en Russie alors que nous parlons. Nous espérons que nous obtiendrons un cessez-le-feu de la Russie”, a déclaré mercredi le président américain à des journalistes dans le Bureau ovale.Donald Trump a assuré avoir reçu “des messages positifs” de Moscou pour que soit mis fin “à cet horrible bain de sang”.La proposition américaine de trêve de 30 jours, après plus de trois ans de conflit, a été acceptée par le président ukrainien Volodomyr Zelensky et doit être au centre des discussions des chefs de diplomatie des pays les plus industrialisés du G7, qui se retrouvent jeudi matin à Charlevoix, au Canada.Mais tandis que le Kremlin disait attendre des Etats-Unis “une information complète” sur l’accord de trêve avant de se prononcer, le président russe, en uniforme militaire, a rendu visite mercredi à ses troupes près de Koursk et ordonné à son armée de “libérer complètement” la région frontalière prise par les forces ukrainiennes. “Je m’attends à ce que toutes les missions de combat auxquelles nos unités sont confrontées soient accomplies et que le territoire de la région de Koursk soit bientôt complètement libéré de l’ennemi”, a lancé Vladimir Poutine, au chef d’état-major de l’armée russe Valéri Guérassimov.”Les militaires ukrainiens, voyant qu’il était inutile de continuer à résister, ont commencé à se rendre activement et 430 combattants ont été faits prisonniers” dans la région de Koursk, a assuré M. Guérassimov, suggérant que ceux-ci soient “traités comme des terroristes”.- “Un maximum de pressions” -Pour Volodymyr Zelensky, les troupes russes tentent “clairement de mettre un maximum de pression” sur le contingent ukrainien entré dans cette région à l’été 2024.Il a ainsi laissé entendre que ses hommes se repliaient dans ces territoires où les militaires russes ont revendiqué de rapides gains territoriaux ces derniers jours.Kiev de son côté a lancé une attaque massive de drones. Le ministère russe de la Défense a affirmé jeudi avoir abattu dans la nuit 77 drones ukrainiens au-dessus de différentes régions russes, dont 30 au-dessus de Briansk, frontalière de l’Ukraine, et 25 au-dessus de Kalouga.Par ailleurs, le chef de l’administration militaire de Kherson, Roman Mrochko, a indiqué jeudi qu’une personne avait été tuée lors d’un bombardement russe ayant touché la ville, située dans le sud de l’Ukraine.”Une conversation téléphonique au plus haut niveau”, entre MM. Trump et Poutine, est possible dans un “délai assez court”, a quant à lui jugé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Au début du mois, toutefois, le ministère des Affaires étrangères avait fait savoir qu’un cessez-le-feu provisoire serait “inacceptable”.Le président américain a annoncé mardi qu’il “allait parler” à son homologue russe prochainement.- “Sans conditions” préalables -La proposition en vue d’une trêve a été formulée à l’issue de pourparlers mardi en Arabie Saoudite entre responsables ukrainiens et américains. Cette rencontre a mis fin à une période de tensions entre Kiev et Washington après l’entretien houleux entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche.M. Zelensky a également pressé la Russie de se prononcer sur la proposition américaine, tout en assurant dans tous les cas ne pas lui faire “confiance”. Il a appelé les Etats-Unis à prendre des mesures “fortes” en termes de sanctions et de soutien à l’Ukraine en cas de rejet russe.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a dit attendre la réponse des Russes “avec impatience” pour “savoir s’ils sont prêts” à accepter le cessez-le-feu “sans conditions” préalables.”Si la réponse est +oui+, alors nous savons que nous avons fait de réels progrès et il y a une véritable chance de paix. Si leur réponse est +non+, ce sera très malheureux et cela rendra leurs intentions claires”, a-t-il expliqué mercredi.Marco Rubio a en outre estimé que les Européens, pour l’instant exclus des discussions avec Kiev et Moscou, allaient “devoir être impliqués” sur l’Ukraine.Ceux-ci ont de nouveau appelé à la mise en place de garanties de sécurité destinées à dissuader la Russie de déclencher un nouvel assaut, ce qu’ils devraient rappeler au G7 des chefs de diplomatie réunis jeudi au Canada.

Ethiopie: la France déconseille “fortement” à ses ressortissants de se rendre au Tigré

La France déconseille “fortement” à ses ressortissants de se rendre au Tigré, région troublée du nord de l’Ethiopie où des “affrontements internes” entre deux factions du parti local font craindre un retour imminent de la guerre.La région a été le théâtre entre novembre 2020 et novembre 2022 d’un des conflits les plus violentes des dernières décennies entre les forces fédérales, appuyées par des milices locales et l’armée érythréenne, et les rebelles tigréens.Cette guerre a entraîné la mort d’au moins 600.000 personnes au Tigré, région qui compte environ 6 millions d’habitants, selon l’Union africaine. Les armes se sont finalement tues après un accord de paix signé à Pretoria, en Afrique du Sud.Mais depuis plusieurs mois, les divisions sont vives au sein du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), un parti autrefois hégémonique en Ethiopie, du fait des retards sur la mise en oeuvre de l’accord. Un haut cadre du parti, Getachew Reda, placé à la tête d’une administration intérimaire par les autorités fédérales, s’oppose au numéro 1 du TPLF, Debretsion Gebremichael.”Compte tenu des affrontements internes en cours au Tigré, notamment à Adigrat (deuxième ville de la région, NDLR) et dans la capitale régionale Mekele, tout déplacement dans l’ensemble de la région du Tigré est désormais formellement déconseillé”, a averti mercredi le ministère français des Affaires étrangères sur son site internet, ajoutant qu’il est “demandé aux ressortissants français de passage de quitter le Tigré dans les meilleurs délais”.Paris a également demandé aux ressortissants français au Tigré de “constituer des stocks de sécurité (nourriture, eau, médicaments, éventuellement carburant) et de faire preuve de la plus grande prudence”.Mardi, l’administration intérimaire du Tigré a annoncé le renvoi le trois hauts gradés des Forces de défense du Tigré (TDF, armée locale). Mais la décision n’a pas été reconnue par M. Debrietson.Le même jour, les forces fidèles à ce dernier ont pris le contrôle d’Adigrat. “La ville est soumise à une tension renouvelée, la population craint de revenir aux mauvais jours de la période de guerre”, a déclaré à l’AFP un habitant de la ville, qui a requis l’anonymat. Mercredi, l’administration intérimaire a demandé au gouvernement éthiopien “d’apporter une assistance nécessaire”, sans donner plus de détails sur la forme de cette assistance. Les autorités fédérales ne se sont pour l’heure pas prononcées. La diplomatie française a également enjoint “d’éviter tout déplacement non indispensable” dans le nord de la région Afar, frontalière de l’Erythrée, alors que les tensions sont également vives entre les deux voisins de la Corne de l’Afrique.