Accused IS militant to appear in US court over Kabul airport attack

An Islamic State operative who allegedly helped carry out the 2021 suicide bombing outside Kabul airport during the chaotic US military withdrawal was to appear in a Virginia court Wednesday, the Justice Department said.The bomber detonated a device among packed crowds as they tried to flee Afghanistan, killing 170 Afghans and 13 US troops securing the perimeter, days after the Taliban seized control of the capital.The Department of Justice (DOJ) said a member of the Islamic State Khorasan (ISK) branch in Afghanistan and Pakistan who had admitted to “helping prepare” for the attack would appear in court near the US capital Wednesday.The man, named Mohammad Sharifullah, had told FBI agents that his help included “scouting a route near the airport for an attacker,” the DOJ said.ISK militants gave Sharifullah, also known as Jafar, a cellphone and a SIM card and told him to check the route, according to the affidavit in the case.When he gave it the all clear they told him to leave the area, it said.”Later that same day, Sharifullah learned of the attack at HKIA described above and recognized the alleged bomber as an ISIS-K operative he had known while incarcerated,” the affidavit said, using an alternative acronym for the group.Sharifullah has been charged with “providing and conspiring to provide material support and resources to a designated foreign terrorist organization resulting in death.”In his first address to Congress since returning to the White House, Trump announced on Tuesday that Pakistan had assisted in the arrest of “the top terrorist responsible for that atrocity.”He thanked Islamabad “for helping arrest this monster.””This evil ISIS-K terrorist orchestrated the brutal murder of 13 heroic Marines,” US Attorney General Pam Bondi said in a statement.Sharifullah also admitted to involvement in several other attacks, the DOJ said, including the March 2024 Moscow Crocus City Hall attack in which he said “he had shared instructions on how to use AK-style rifles and other weapons to would-be attackers” by video.The United States withdrew its last troops from Afghanistan in August 2021, ending a chaotic evacuation of tens of thousands of Afghans who had rushed to Kabul’s airport in the hope of boarding a flight out of the country.Images of crowds storming the airport, climbing atop aircraft — and some clinging to a departing US military cargo plane as it rolled down the runway — aired on news bulletins around the world.In April 2023, the White House announced that an Islamic State official involved in plotting the attack at the airport’s Abbey Gate had been killed in an operation by Afghanistan’s new Taliban government.- ‘Leverage US concerns’ -Pakistan’s Prime Minister Shehbaz Sharif thanked Trump for acknowledging his country’s role in counter-terrorism efforts in Afghanistan.He promised to “continue to partner closely with the United States in securing regional peace and stability,” in a post on X.Pakistan’s strategic importance has waned since the US and NATO withdrawal from Afghanistan, which has seen violence rebound in the border regions.Tensions between the neighboring countries have soared, with Islamabad accusing Kabul of failing to root out militants sheltering on Afghan soil who launch attacks on Pakistan.The Taliban government denies the charges and in a statement said Sharifullah’s arrest “is proof” that ISK hideouts are on Pakistani soil.ISK, which has claimed several recent attacks in Afghanistan, has staged a growing number of bloody international assaults, including killing more than 90 in an Iranian bombing last year.Michael Kugelman, South Asia Institute director at The Wilson Center, said on X that Pakistan was trying to “leverage US concerns about terror in Afghanistan and pitch a renewed security partnership.”

Effets psychologiques de TikTok sur les mineurs: premier feu vert à l’Assemblée pour la création d’une commission d’enquête

L’Assemblée votera la semaine du 11 mars pour créer une commission d’enquête sur les effets psychologiques de l’application chinoise TikTok sur les mineurs, après l’adoption à l’unanimité mercredi en commission d’une résolution en ce sens.L’application encourage-t-elle le passage à l’acte suicidaire et l’auto-mutilation chez les jeunes? Amplifie-t-elle les contenus hypersexualisés qui développent des troubles alimentaires? Etc..La résolution transpartisane, portée par la députée macroniste Laure Miller, veut étudier l’algorithme de TikTok qui tend “à enfermer” ses utilisateurs dans des “bulles de filtres” et examiner “les répercussions psychologiques” sur les enfants et adolescents massivement présents sur l’application.En France, près d’un enfant sur deux âgé de 11-12 ans est inscrit sur TikTok, selon les statistiques de l’Arcom citées par Mme Miller, alors que la plateforme interdit théoriquement aux mineurs de 13 ans de s’inscrire.TikTok “incarne un paradoxe particulièrement morbide, puisqu’il confronte le public le plus vulnérable aux biais de fonctionnement les plus délétères”, alerte la députée.Elle souligne “la faiblesse remarquable de la modération des contenus” sur l’application et “une amplification de l’exposition aux contenus violents, à caractère sexuel et relatif à la souffrance physique”.”Outre les effets addictifs de la plateforme provoquant un déficit de sommeil, des troubles de l’attention (et) une sédentarité”, l’algorithme peut “avoir des conséquences encore plus dangereuses”, comme le harcèlement, les risques de dépression, l’anxiété, détaille la résolution.Adoptée à l’unanimité en commission des Affaires sociales, elle sera examinée dans l’hémicycle au cours de la semaine du 11 mars, consacrée à plusieurs propositions de lois et de résolutions.Si entérinée, la commission portera une attention particulière à évaluer les impacts de l’application sur les pensées et les comportements suicidaires.Elle sera également chargée de proposer des mesures concrètes visant à protéger les enfants et adolescents, notamment en matière de régulation des contenus, de sécurité numérique et de modérations de pratiques de la plateforme.Un amendement du député insoumis Arnaud Saint-Martin visant à élargir le périmètre de la commission à l’ensemble des plateformes, notamment à Meta ou X, a été rejeté.L’auteure de la résolution, Mme Miller, s’y est dit défavorable, préférant “une action et un champ d’intervention les plus ciblés possibles” sur ce réseau social “singulier”, prisé par les mineurs.Elle n’exclut cependant pas que les éventuelles propositions formulées par la dite commission puissent concerner les autres réseaux sociaux.

Volkswagen dévoile le concept de sa citadine électrique premier prix

Elle avait un prix, elle a désormais un nom et une ligne : la future petite voiture électrique de Volkswagen au prix d’environ 20.000 euros a été dévoilée mercredi par le constructeur qui veut se positionner dans la course à l’électrique grand public. Après Renault et Stellantis, le groupe allemand a présenté le concept de cette citadine baptisée ID. EVERY1, dont la commercialisation est prévue en 2027.La voiture de quatre places aura 250 km d’autonomie et 130 km/h de vitesse maximale, a promis mercredi VW, la marque principale du groupe Volkswagen, le premier constructeur européen, lors d’une présentation à la presse à Düsseldorf en Allemagne.Avec ce nouveau modèle, la marque en difficulté espère “renforcer sa compétitivité”, d’après un communiqué, alors qu’elle affronte une concurrence acharnée sur le segment de l’électrique d’entrée de gamme.La nouvelle “voiture du peuple” sera directement en compétition avec la T03 de Leapmotor, la marque chinoise de Stellantis, déjà sur le marché autour de 20.000 euros.Elle arrivera également après la future Citroën C3 électrique du groupe Stellantis, attendue cette année à moins de 20.000 euros, ainsi que la Dacia électrique (moins de 18.000) et la Twingo (moins de 20.000 euros), toutes deux prévues pour 2026.Coté design, elle présente “des formes claires et épurées”, une large vitre avant, un toit plongeant au milieu “que l’on retrouve généralement sur les voitures de sport”, avec une tablette numérique dans l’habitacle, décrit Volkswagen.A ce jour, VW ne propose que des modèles électriques beaucoup plus chers, à partir de 35.000 euros.La marque a également promis la commercialisation dès 2026 de l’ID.2, pour environ 25.000 euros.La petite voiture sera produite “en Europe, pour l’Europe”, a assuré le groupe, qui prévoit de délocaliser la production de son modèle iconique Golf au Mexique, pour réduire ses coûts.Fragilisé par la chute des ventes et l’érosion de ses marges, le groupe a annoncé cet hiver la suppression de 35.000 emplois en Allemagne au sein de la marque VW ainsi que l’arrêt de la production dans deux de ses usines, une première historique.Les constructeurs sont sous pression pour proposer des modèles électriques de moins en moins chers, à cause du renforcement des normes européennes sur les émissions carbone de leurs flottes.Toutefois, la Commission européenne a annoncé lundi un report de ce renforcement, soulageant les constructeurs menacés de milliards d’euros d’amendes.

La mission contre le Hamas “pas terminée”, dit le chef de l’armée israélienne

Le nouveau chef d’état-major en Israël, Eyal Zamir, a affirmé mercredi que la mission de vaincre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza n’était pas terminée, à l’heure où la trêve dans le territoire palestinien semble menacée.”Ce n’est pas une relève comme les autres, c’est un moment historique (…) Le Hamas a subi un coup dur, mais il n’est pas encore vaincu”, a affirmé le lieutenant-général Zamir, 59 ans, en marge de sa prise de fonctions.”La mission n’est pas encore terminée”, a ajouté le chef de l’armée qui s’est forgé une réputation d’homme à poigne sur le champ de bataille.”Une très lourde responsabilité repose sur vos épaules”, a dit à ses côtés le Premier ministre Benjamin Netanyahu. “Nous sommes déterminés à (remporter) la victoire.”Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive dévastatrice à Gaza après une attaque d’une violence et d’une ampleur sans précédent menée le 7 octobre 2023 par des commandos du Hamas infiltrés de Gaza dans le sud d’Israël voisin.L’offensive israélienne a fait au moins 48.405 morts en majorité des civils à Gaza, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU, et provoqué un désastre humanitaire dans le territoire palestinien où Israël assiège quelque 2,4 millions d’habitants depuis 17 mois.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.218 personnes la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité après leur enlèvement ce jour-là.- “Démilitarisation totale” -Après 15 mois de guerre qui a détruit une grande partie du territoire palestinien, un accord de trêve conclu via les médiateurs -Qatar, Egypte, Etats-Unis- est entré en vigueur le 19 janvier.Mais le maintien du cessez-le-feu semble incertain, Israël et le Hamas s’opposant sur la façon de le prolonger après l’expiration de sa première phase. Pendant cette phase, le Hamas a remis 33 otages et Israël a libéré quelque 1.800 Palestiniens. Israël a aussi autorisé l’entrée d’une aide humanitaire accrue à Gaza avant de la bloquer dimanche sur fond de désaccord avec le Hamas sur la suite de la trêve.  Israël souhaite une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et réclame la “démilitarisation totale” du territoire, le départ du Hamas de Gaza et le retour des otages avant de passer à la deuxième phase.Refus catégorique du Hamas qui réclame l’application de la deuxième étape censée aboutir à un cessez-le-feu permanent, et insiste pour rester dans la bande de Gaza où il a pris le pouvoir en 2007. Une troisième phase devrait être consacrée à la reconstruction de Gaza.- “Famine, arme de guerre” -En bloquant l’aide humanitaire à Gaza, Israël “utilise la famine comme arme de guerre”, a protesté l’Afrique du Sud, à l’origine d’une plainte pour génocide visant Israël devant la Cour internationale de justice.Berlin, Paris et Londres ont ensemble appelé Israël à laisser entrer l’aide et le Hamas à libérer les otages. “La fourniture de l’aide humanitaire ne saurait être (…) instrumentalisée à des fins politiques.” Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 58 sont encore détenues à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Mercredi, les obsèques de l’otage Franco-Israélien Ohad Yahalomi dont le corps a été rendu le 27 février par le Hamas ont eu lieu au kibboutz Nir Oz.”Seize ans de joie et de lumière, et cette lumière est maintenant éteinte”, a dit en larmes, sa veuve, Bat-Sheva Yahalomi.- “Aucune chance” -Réunis au Caire mardi, les dirigeants arabes ont adopté un plan pour la reconstruction de Gaza qui met de fait à l’écart le Hamas et prévoit un retour de l’Autorité palestinienne, chassée du territoire en 2007 par le mouvement islamiste.Mais Israël, qui exclut aussi tout rôle futur à Gaza pour l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée, l’a rejeté.Le plan garantit, selon l’Egypte, le maintien des habitants de Gaza sur leur terre, une réponse au projet du président américain Donald Trump qui prévoit leur expulsion vers l’Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la “Riviera du Moyen-Orient”.Le sommet arabe a mis en garde contre “toute tentative odieuse de déplacer le peuple palestinien” et appelé à unifier les Palestiniens sous le parapluie de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dont le Hamas ne fait pas partie.Ghassan Khatib, analyste politique palestinien, s’est dit sceptique. “Les deux seuls acteurs à Gaza, les deux seules parties qui ont de l’influence à Gaza sont Israël et le Hamas, et leurs positions face à ce plan” divergent. “Il n’est pas logique de s’attendre à ce qu’Israël abandonne le plan Trump et adopte le plan des Arabes. Il n’y a aucune chance.”Même si le Hamas a accueilli favorablement le plan arabe, on ignore dans quelle mesure il serait disposé à abandonner le contrôle de Gaza.

La mission contre le Hamas “pas terminée”, dit le chef de l’armée israélienne

Le nouveau chef d’état-major en Israël, Eyal Zamir, a affirmé mercredi que la mission de vaincre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza n’était pas terminée, à l’heure où la trêve dans le territoire palestinien semble menacée.”Ce n’est pas une relève comme les autres, c’est un moment historique (…) Le Hamas a subi un coup dur, mais il n’est pas encore vaincu”, a affirmé le lieutenant-général Zamir, 59 ans, en marge de sa prise de fonctions.”La mission n’est pas encore terminée”, a ajouté le chef de l’armée qui s’est forgé une réputation d’homme à poigne sur le champ de bataille.”Une très lourde responsabilité repose sur vos épaules”, a dit à ses côtés le Premier ministre Benjamin Netanyahu. “Nous sommes déterminés à (remporter) la victoire.”Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive dévastatrice à Gaza après une attaque d’une violence et d’une ampleur sans précédent menée le 7 octobre 2023 par des commandos du Hamas infiltrés de Gaza dans le sud d’Israël voisin.L’offensive israélienne a fait au moins 48.405 morts en majorité des civils à Gaza, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU, et provoqué un désastre humanitaire dans le territoire palestinien où Israël assiège quelque 2,4 millions d’habitants depuis 17 mois.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.218 personnes la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité après leur enlèvement ce jour-là.- “Démilitarisation totale” -Après 15 mois de guerre qui a détruit une grande partie du territoire palestinien, un accord de trêve conclu via les médiateurs -Qatar, Egypte, Etats-Unis- est entré en vigueur le 19 janvier.Mais le maintien du cessez-le-feu semble incertain, Israël et le Hamas s’opposant sur la façon de le prolonger après l’expiration de sa première phase. Pendant cette phase, le Hamas a remis 33 otages et Israël a libéré quelque 1.800 Palestiniens. Israël a aussi autorisé l’entrée d’une aide humanitaire accrue à Gaza avant de la bloquer dimanche sur fond de désaccord avec le Hamas sur la suite de la trêve.  Israël souhaite une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et réclame la “démilitarisation totale” du territoire, le départ du Hamas de Gaza et le retour des otages avant de passer à la deuxième phase.Refus catégorique du Hamas qui réclame l’application de la deuxième étape censée aboutir à un cessez-le-feu permanent, et insiste pour rester dans la bande de Gaza où il a pris le pouvoir en 2007. Une troisième phase devrait être consacrée à la reconstruction de Gaza.- “Famine, arme de guerre” -En bloquant l’aide humanitaire à Gaza, Israël “utilise la famine comme arme de guerre”, a protesté l’Afrique du Sud, à l’origine d’une plainte pour génocide visant Israël devant la Cour internationale de justice.Berlin, Paris et Londres ont ensemble appelé Israël à laisser entrer l’aide et le Hamas à libérer les otages. “La fourniture de l’aide humanitaire ne saurait être (…) instrumentalisée à des fins politiques.” Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 58 sont encore détenues à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Mercredi, les obsèques de l’otage Franco-Israélien Ohad Yahalomi dont le corps a été rendu le 27 février par le Hamas ont eu lieu au kibboutz Nir Oz.”Seize ans de joie et de lumière, et cette lumière est maintenant éteinte”, a dit en larmes, sa veuve, Bat-Sheva Yahalomi.- “Aucune chance” -Réunis au Caire mardi, les dirigeants arabes ont adopté un plan pour la reconstruction de Gaza qui met de fait à l’écart le Hamas et prévoit un retour de l’Autorité palestinienne, chassée du territoire en 2007 par le mouvement islamiste.Mais Israël, qui exclut aussi tout rôle futur à Gaza pour l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée, l’a rejeté.Le plan garantit, selon l’Egypte, le maintien des habitants de Gaza sur leur terre, une réponse au projet du président américain Donald Trump qui prévoit leur expulsion vers l’Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la “Riviera du Moyen-Orient”.Le sommet arabe a mis en garde contre “toute tentative odieuse de déplacer le peuple palestinien” et appelé à unifier les Palestiniens sous le parapluie de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dont le Hamas ne fait pas partie.Ghassan Khatib, analyste politique palestinien, s’est dit sceptique. “Les deux seuls acteurs à Gaza, les deux seules parties qui ont de l’influence à Gaza sont Israël et le Hamas, et leurs positions face à ce plan” divergent. “Il n’est pas logique de s’attendre à ce qu’Israël abandonne le plan Trump et adopte le plan des Arabes. Il n’y a aucune chance.”Même si le Hamas a accueilli favorablement le plan arabe, on ignore dans quelle mesure il serait disposé à abandonner le contrôle de Gaza.

Eyal Zamir, tankiste à poigne d’acier pour armée israélienne en guerre

Eyal Zamir, nouveau généralissime d’Israël à la réputation de meneur à poigne choisi pour mener le pays à la victoire contre le Hamas, hérite aussi du défi de restaurer la confiance de la population dans son armée après l’échec du 7-Octobre.Agé de 59 ans, il est le premier chef d’état-major issu du corps des blindés. Néanmoins, comme nombre de ses prédécesseurs, il a été commandant de la région militaire Sud supervisant les activités de l’armée dans la bande de Gaza, entre 2015 et 2018.La fin de son commandement est marquée par la répression meurtrière des premières manifestations dites de la “marche du retour”, organisées par des Gazaouis près de la barrière de sécurité avec Israël.Durant ses années à la tête de la région Sud, le désormais lieutenant général Zamir – promu mercredi au sommet de la hiérarchie militaire israélienne – avait mis au point un “plan très détaillé de conquête de toute la bande de Gaza”, indique à l’AFP Amir Avivi, ex-général à la tête d’un cercle de réflexion israélien conservateur.”Il sait très bien qu’il a été choisi pour une chose: apporter la victoire totale à Israël sur tous les fronts”, ajoute M. Avivi, en référence à l’objectif que lui a assigné le Premier ministre Benjamin Netanyahu.Le Hamas “a subi un coup dur, mais il n’est pas encore vaincu”, a déclaré mercredi le général Zamir avant de prendre officiellement ses fonctions. “La mission n’est pas encore terminée.”- Bataille de Jénine -Le général Zamir (“Rossignol” en hébreu) arrive à la tête de l’armée alors que la trêve entre Israël et le Hamas, en vigueur depuis le 19 janvier, est menacée, les deux parties étant en désaccord sur la façon de la prolonger.Il succède au général Herzi Halevi, qui avait démissionné deux jours après l’entrée en vigueur de la trêve, en “reconnaissant (sa) responsabilité dans l’échec de l’armée le 7 octobre 2023”, date de l’attaque du Hamas ayant déclenché la guerre.Son arrivée à la tête de l’armée coïncide aussi avec des tensions accrues en Cisjordanie, où Israël a lancé le 21 janvier une opération massive dans le nord de ce territoire palestinien occupé depuis 1967.Ce théâtre d’opérations ne lui est pas étranger: il a commandé en 2002 la brigade de chars engagée dans la bataille du camp de réfugiés de Jénine, point culminant de la Seconde Intifada (le soulèvement palestinien de 2000-2005), lors de laquelle 52 Palestiniens et 23 soldats israéliens avaient été tués en un mois de combats.Le général Zamir prend également ses fonctions sur fond de tensions accrues avec l’Iran.En 2024, Téhéran a mené deux attaques directes contre le territoire israélien, tirant des centaines de missiles et drones. En avril, ripostant à une attaque – imputée à Israël – contre son consulat à Damas, et en octobre, faisait suite à l’assassinat par Israël du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran, et de celui du Hezbollah Hassan Nasrallah, dans le sud de Beyrouth.- “Défis stratégiques” -M. Netanyahu, que le général Zamir connaît bien pour avoir été son conseiller militaire il y a une dizaine d’années, agite régulièrement le spectre d’une attaque contre le programme nucléaire iranien, qu’il perçoit comme une menace contre son pays.Dans un article publié en 2022, Eyal Zamir préconisait une approche plus offensive pour empêcher l’Iran d’acquérir la bombe atomique (but que la République islamique a toujours démenti poursuivre) et appelait à la formation d’une “coalition entre les Etats-Unis, Israël et leurs partenaires arabes”.Le nouveau chef d’état-major va aussi devoir “tracer la voie à suivre dans un environnement de défis stratégiques” majeurs en plus de s’atteler à restaurer la confiance du public dans l’armée, dit à l’AFP Jonathan Conricus, un ancien porte-parole militaire.Chef d’état-major adjoint de 2018 à 2021, Eyal Zamir était directeur général du ministère de la Défense depuis 2023 lorsqu’il a été nommé au commandement suprême. A ce poste, il a coordonné les commandes d’armes et d’équipements militaires auprès de Washington.Né à Eilat, dans le sud d’Israël, le général Zamir, marié et père de trois enfants, a des origines yéménites par son grand-père paternel, et syriennes du côté de sa mère.

La Bourse de Paris dopée par les investissements européens dans la défense

La Bourse de Paris a terminé en nette hausse de 1,56% mercredi, portée par les annonces  d’investissements massifs de l’Allemagne et de la Commission européenne pour muscler la défense.L’indice vedette CAC 40 s’est envolé de 125,83 points pour terminer à 8.173,75 points. Depuis le 1er janvier, l’indice affiche une forte progression de 10,74%.En comparaison, l’indice paneuropéen Euro Stoxx 600 est en hausse de 9,55% sur la même période.”Aujourd’hui tout a tourné autour de l’Europe”, a commenté Farhad Razaqzada, analyste de StoneX.La perception de marché “a été porté par le fait que le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz a annoncé injecter des centaines de milliards d’euros dans la défense et les infrastructures, ce qui marque une rupture significative avec les règles sur l’endettement traditionnellement rigides de l’Allemagne. Cela alimente ainsi l’optimisme quant à une reprise économique plus large dans toute l’Europe”, explique l’analyste.L’Allemagne va lancer un fonds spécial de 500 milliards d’euros sur 10 ans pour rénover les infrastructures et rendre plus compétitive son économie en récession.Surtout, toutes les dépenses de défense dépassant le seuil de 1% du Produit intérieur brut (PIB) allemand, soit au-dessus de 45 milliards d’euros environ, ne seront plus décomptées dans le dispositif du “frein à l’endettement”, tandis qu’aujourd’hui, le déficit budgétaire annuel du gouvernement est limité à 0,35% du PIB.Les dépenses militaires pourraient ainsi atteindre au moins 100 milliards d’euros par an, selon l’une des négociatrices du SPD, soit deux fois plus qu’actuellement.Ces annonces “sont historiques”, lance François Rimeu, stratégiste sénior de Crédit Mutuel Asset Management. En parallèle, il faut aussi prendre en compte “le plan de réarmement de l’UE”, a-t-il ajouté.La Commission européenne a dévoilé mardi un plan pour mobiliser près de 800 milliards d’euros pour la défense européenne, mais aussi pour fournir une aide “immédiate” à l’Ukraine après le gel de l’aide américaine.La présidente de l’institution européenne, Ursula von der Leyen, a confirmé sa volonté d’encourager les États à dépenser plus pour leur défense, sans être contraints par les règles budgétaires qui les obligent à limiter leur déficit public à 3% de leur Produit intérieur brut (PIB).Par ailleurs, “la Banque européenne d’investissement (BEI) pourrait financer tous les projets de la défense, ce qu’elle n’avait pas le droit de faire jusque-là”, a aussi relevé François Rimeu, après que la présidente de la BEI, Nadia Calvino, a appelé à élargir les investissements éligibles, selon une lettre mardi, consultée par l’AFP.Sur le marché obligataire, les taux auxquels empruntent la France ont flambé, les investisseurs anticipant que ces annonces alimentent un regain d’inflation.L’emprunt français à 10 ans est passé de 3,23% mardi à 3,49% mercredi. L’emprunt allemand à échéance 10 ans est passé de 2,49% mardi à 2,79% mercredi, sa plus forte progression sur une séance depuis la réunification de l’Allemagne en 1990.A la cote parisienne, le sidérurgiste ArcelorMittal a bondi de 10,47% à 30,17 euros. Le géant des matériaux Saint-Gobain a gagné 8,84% à 100,55 euros. Le groupe industriel de défense et de technologies Thales s’est envolé de 7,63% à 245,40 euros.Du côté des banques, la Société Générale affiche une forte progression de 5,17% sur la séance, à 40,46 euros et BNP Paribas 4,14% à 74,66 euros.

Affaire Vasarely: la défense dénonce un “excès de pouvoir” devant la Cour de cassation

La Cour de cassation a examiné mercredi le pourvoi de Michèle Taburno-Vasarely, belle-fille du célèbre plasticien Victor Vasarely, mise en examen dans une information judiciaire où elle est accusée d’avoir dilapidé la fondation artistique du plasticien à son profit.Ces accusations sont principalement portées par la fondation, et le petit-fils du plasticien, Pierre Vasarely, actuel président de la fondation.Victor Vasarhelyi, dit Vasarely, (1906-1997), est un créateur franco-hongrois de l’Op-Art et de la peinture cinétique.Sa notoriété a été comparable dans les années 1970 à celles de Pablo Picasso ou Salvador Dali. De son vivant, il a donné à titre inaliénable des centaines d’œuvres à la fondation éponyme ouverte en 1971 à Aix-en-Provence.Sa belle-fille, Mme Taburno-Vasarely, a été la présidente de cette fondation.En avril 2023, deux juges d’instruction français se sont rendus à Porto Rico, territoire associé aux États-Unis, où elle réside désormais, pour la mettre en examen pour abus de confiance et blanchiment.Et lors d’une spectaculaire perquisition, la police fédérale américaine (FBI) a saisi 112 tableaux dans une nouvelle fondation qu’elle a créée à Porto Rico.La défense de Mme Taburno-Vasarely dénonce “un excès de pouvoir” des juges d’instruction parisiens, qui ont agi au nom de l’Etat français au-delà des frontières hexagonales.Claire Waquet, avocate aux conseils, a souligné que le code pénal autorise les juges d’instruction à “procéder à des auditions” sous commission rogatoire adressée à un Etat étranger, mais n’évoque pas l’interrogatoire de première comparution (IPC), étape préalable à la mise en examen.Or, un IPC est “différent” d’une audition: lors de cet interrogatoire, le magistrat n’est “pas là pour poser des questions” mais pour faire connaître au mis en cause la “décision” prise de le mettre en examen.Et “à partir du moment où c’est décisionnaire, le territoire national de la république s’impose”, a plaidé Me Waquet, demandant l’annulation des poursuites visant sa cliente.L’avocat général a préconisé le rejet du pourvoi notamment car cette mise en examen avait été autorisée par les États-Unis. “La question de la souveraineté territoriale est complètement neutralisée par l’accord qui a été donné par l’État étranger”, a abondé Patrice Spinosi, avocat aux conseils représentant la partie civile.Si la Cour donnait raison à la défense de Mme Taburno-Vasarely, cette décision pourrait avoir des conséquences pour nombre de suspects mis en examen à l’étranger.La décision de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire sera rendue le 30 avril.

Aphatie “en retrait” de RTL mercredi après sa comparaison entre Oradour-sur-Glane et l’Algérie

Le journaliste Jean-Michel Aphatie a été mis “en retrait” de l’antenne de RTL mercredi après sa comparaison “inappropriée” entre le massacre d’Oradour-sur-Glane et la colonisation de l’Algérie mais il “sera de retour la semaine prochaine”, a indiqué la direction de la station à l’AFP.Plus tôt, les présentateurs de la matinale Thomas Sotto et Amandine Bégot avaient expliqué l’absence du journaliste, qui intervient habituellement le mercredi. “Mardi dernier, lors d’un débat sur l’Algérie, il a effectué un parallèle entre certains actes commis pendant la colonisation de l’Algérie et des crimes nazis. Une comparaison que la direction de RTL considère inappropriée et qui a choqué beaucoup d’entre vous”, a débuté Thomas Sotto.”Jean-Michel Aphatie ne souhaitant ni s’excuser, ni revenir sur ses propos – ce qui est son droit -, la direction de RTL lui a donc demandé de se tenir ce matin en retrait de l’antenne”, a conclu sa co-présentatrice.La décision a été “prise lundi”, a précisé à l’AFP la direction de RTL, confirmant que M. Aphatie serait de “retour la semaine prochaine”.Interrogé par Arrêts sur images, le journaliste s’est dit ni “meurtri, ni choqué”, évoquant “une méthode et un contenu plutôt fair-play”. “Chaque année, en France, on commémore ce qui s’est passé à Oradour-sur-Glane, c’est-à-dire le massacre de tout un village”, avait rappelé M. Aphatie. “Mais on en a fait des centaines, nous, en Algérie (colonisée au XIXe siècle, NDLR). Est-ce qu’on en a conscience ?”À Oradour-sur-Glane (Limousin), une unité de la Waffen SS Das Reich massacra 642 habitants le 10 juin 1944.  “On n’a pas fait Oradour-sur-Glane en Algérie”, avait rétorqué Thomas Sotto, avant de demander: “on s’est comporté comme des nazis?” “Les nazis se sont comportés comme nous”, avait répondu Jean-Michel Aphatie.Ces propos ont suscité plusieurs signalements auprès de l’Arcom, le régulateur des médias, qui a ouvert une instruction pour déterminer si la radio avait manqué à ses obligations.Des responsables politiques ont également réagi, à l’instar du président du RN, Jordan Bardella, fustigeant “une odieuse falsification de l’Histoire et une insulte à tous les rapatriés d’Algérie”, ou d’Éric Ciotti (UDR), pour qui “Jean-Michel Aphatie a endossé le rôle d’un prédicateur algérien”.Cette polémique survient dans un contexte de vives tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie.

L’Allemagne de Merz fait le pari du “No limit” pour se réarmer

L’Allemagne prend un virage encore impensable il y a peu en préparant des investissements sans précédent pour se réarmer, un pari politique du futur chancelier Friedrich Merz amorcé sous la pression du désengagement de Donald Trump vis-à-vis des Européens.L’annonce, mardi soir, du chef des conservateurs allemands, dix jours après sa victoire aux législatives, envoie un signal fort en pleine tempête provoquée par le rapprochement de Donald Trump avec la Russie.Pour les Vingt-Sept dirigeants de l’UE, qui participeront jeudi à un sommet crucial sur la sécurité du continent et l’aide à l’Ukraine, cet électrochoc allemand s’ajoute au projet de la Commission européenne, annoncé le même jour, de mobiliser près de 800 milliards d’euros pour des projets de défense.Si c’est bien le chancelier sortant Olaf Scholz qui représentera l’Allemagne au sommet, Friedrich Merz fait également le déplacement et a déjà rencontré mercredi à Bruxelles le Secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte.Les sommes annoncées par Berlin “sont une surprise, tout comme la rapidité avec laquelle cela s’est fait”, souligne Jacob Ross, politologue au centre de réflexion DGAP, alors que le camp conservateur CDU/CSU et ses partenaires sociaux-démocrates (SPD) ont à peine entamé les discussions pour former une coalition gouvernementale.”Certaines décisions changent le pays pour longtemps”, commente l’hebdomadaire Die Zeit. L’accord de mardi “sur des prêts jusqu’alors inimaginables pourrait en faire partie”.Les partenaires européens, et notamment Paris “vont se demander quelles seront les conséquences pour leurs propres économies, pour la zone euro, pour les rapports de force en Europe”, ajoute M. Ross, politologue au centre de réflexion DGAP.- Plafond levé -Première économie de la zone euro, en récession depuis deux ans, et sous pression du retournement d’alliance des Etats-Unis, son allié historique, l’Allemagne veut renforcer son armée et relancer la croissance.Dans le domaine de la défense, le plafond national que s’est fixé constitutionnellement le pays pour limiter son endettement va de facto être levé. Pour le futur chancelier, la seule règle qui vaille est désormais celle du “quoi qu’il en coûte”.L’objectif est d’atteindre un volume d'”au moins cent milliards d’euros par an” de dépenses militaires, a dit une responsable du SPD, Manuela Schwesig, soit deux fois plus que ce qui est prévu actuellement. Cela rapprocherait l’Allemagne du seuil annuel de 3% du PIB correspondant au nouvel objectif que pourraient bientôt retenir les pays de l’Otan. Le ministre de la Défense, Boris Pistorius, a parlé d'”un jour historique” pour l’Allemagne”, qui va pouvoir assumer “un rôle moteur” pour renforcer l’Otan et l’Europe.Le deuxième volet des annonces porte sur les infrastructures du pays, longtemps négligées : les rails, les routes, les écoles, les réseaux de communication vont bénéficier d’un fonds spécial de 500 milliards d’euros sur dix ans.L’ensemble du plan d’investissements “bazooka” pourrait être présenté à la chambre des députés sortante le 13 mars, selon la presse allemande, pour un vote le 17 mars, avant même que ne se réunisse la nouvelle assemblée issue des récentes législatives.- Confiance ébranlée -“Pour la sécurité, ce sera +No limit+”, a promis Markus Söder, dirigeant conservateur bavarois qui a négocié l’accord avec les sociaux-démocrates.”Pour beaucoup d’entre nous, la confiance fondamentale en l’Amérique est au moins profondément ébranlée”, a reconnu M. Söder.L’Allemagne voit dans la douleur Washington se détourner de l’Europe et menacer de refermer le parapluie militaire sous la protection duquel elle s’est placée depuis la Seconde guerre mondiale.Un nouveau séisme géopolitique après le choc de l’invasion russe de l’Ukraine depuis février 2022. En réaction, Berlin avait déjà annoncé un “changement d’époque” pour sa défense et sa diplomatie. Mais l’enveloppe exceptionnelle de cent milliards d’euros alors décidée pour moderniser l’armée s’est vite révélée insuffisante.Le pari politique de Friedrich Merz n’est toutefois pas sans risque pour ce défenseur de la rigueur budgétaire et des baisses d’impôt.”A peine élu, le futur chancelier allemand prend un virage à 180 degrés”, s’émeut le tabloïd Bild mercredi rappelant que le chef de l’opposition “avait promis de ne pas s’endetter davantage (…). Maintenant, il veut des dettes gigantesques (…)”.Le parti d’extrême droite AfD, devenu la seconde force politique à la chambre des députés, après avoir doublé son score aux législatives, l’a accusé d’avoir “menti aux électeurs”.