Changement climatique: une dizaine d’indicateurs dans le rouge, alertent des scientifiques de référence

Gaz à effet de serre, élévation du niveau de la mer, seuil de 1,5°C de réchauffement: une dizaine d’indicateurs climatiques clefs sont dans le rouge, alertent une soixantaine de chercheurs de renom dans une vaste étude mondiale parue jeudi.”Le réchauffement d’origine humaine a augmenté à un rythme sans précédent dans les mesures instrumentales, atteignant 0,27°C par décennie sur 2015-2024″, concluent les scientifiques issus d’institutions prestigieuses.Les émissions de gaz à effet de serre, issus notamment de l’utilisation des énergies fossiles, ont en effet atteint un nouveau record en 2024, à 53 milliards de tonnes de CO2 chaque année en moyenne sur la dernière décennie. Les particules polluantes dans l’air, qui ont un effet refroidissant, ont par ailleurs diminué.Ce constat, publié dans la revue Earth System Science Data, est le fruit du travail de chercheurs provenant de 17 pays, qui s’appuient sur les méthodes du Giec, le groupe d’experts du climat mandatés par l’ONU, auquel la plupart appartiennent ou ont appartenu.L’intérêt de l’étude est de fournir des indicateurs mis à jour annuellement à partir du rapport du Giec, sans attendre le prochain dans plusieurs années.  Pour l’année 2024, le réchauffement observé par rapport à l’ère pré-industrielle a atteint 1,52°C, dont 1,36°C attribuable à la seule activité humaine. L’écart témoigne de la variabilité naturelle du climat, à commencer par le phénomène El Niño.”mauvaise direction”C’est un niveau record mais “attendu” compte tenu du réchauffement d’origine humaine, auquel s’ajoutent ponctuellement ces phénomènes naturels, souligne Christophe Cassou, du CNRS. “Ce n’est pas une année exceptionnelle ou surprenante en tant que telle pour les climatologues”, affirme-t-il.Cela ne signifie pas que la planète a déjà franchi le seuil le plus ambitieux de l’accord de Paris (réchauffement limité à 1,5°C), qui s’entend sur une période de plusieurs décennies.Mais la fenêtre se referme toujours plus. Le budget carbone résiduel – la marge de manœuvre, exprimée en quantité totale de CO2 qui pourrait encore être émise tout en gardant 50% de chance de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C – est en train de fondre.Ce “budget” n’est plus que de l’ordre de 130 milliards de tonnes au début de 2025, un peu plus de trois ans d’émissions au rythme actuel, contre encore quelque 200 milliards il y a un an.”Le dépassement du seuil de 1,5°C est désormais inéluctable”, juge l’un des auteurs, Pierre Friedlingstein, du CNRS.”J’ai tendance à être une personne optimiste”, affirme l’auteur principal de l’étude, Piers Forster, de l’université de Leeds. “Mais si on regarde la publication de cette année, tout va dans la mauvaise direction”.”On ne doit pas tomber dans la fatalité, dans le +c’est foutu+”, a réagi jeudi la ministre française de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher sur France Inter. “Chaque économie de carbone compte” et “on a les solutions technologiques” dont le coût baisse, a-t-elle soutenu, fustigeant les “lobbies fossiles qui, aujourd’hui, nous empêchent d’accélérer cette transformation” vers une économie bas-carbone.”réduire les émissions”Les auteurs ont inclus cette année deux nouveaux indicateurs, dont l’un concerne la montée du niveau de la mer, qui se dilate sous l’effet du réchauffement et reçoit des volumes d’eau douce avec la fonte des glaces. Le rythme a plus que doublé avec une hausse de quelque 26 mm entre 2019 et 2024, alors que la moyenne était de moins de 2 mm par an depuis le début du XXe siècle.Au total, le niveau des océans est monté de 22,8 cm depuis le début du siècle dernier, de quoi renforcer le pouvoir destructeur des tempêtes et menacer l’existence de certains États insulaires.Cette montée, qui obéit à des phénomènes complexes, est soumise à une forte inertie et se poursuivra même si les émissions cessaient immédiatement. Mais l’humanité n’est pas pour autant démunie.”Que peut on faire pour limiter la vitesse et l’ampleur de la montée du niveau de la mer? Réduire les émissions de gaz à effet de serre le plus rapidement possible”, souligne la climatologue Valérie Masson-Delmotte.A moins de six mois de la COP30 au Brésil, les politiques en faveur du climat sont pourtant fragilisées par le retrait des Etats-Unis de Donald Trump de l’accord de Paris.

Stocks drop after Fed comments as Mideast fears lift crude

Equities fell Thursday after the Federal Reserve warned Donald Trump’s trade war could reignite US inflation and dampen economic growth, while oil rose on Middle East concerns as investors awaited developments in the Israel-Iran conflict.While geopolitical tensions are the key focus for markets, traders eyed the US central bank’s latest meeting Wednesday as officials discussed monetary policy in light of the president’s tariff blitz.The Fed kept borrowing rates on hold, as expected, and said in a statement that “uncertainty about the economic outlook has diminished but remains elevated”.It also cut its economic growth forecast for this year and raised inflation and unemployment expectations, in its first updated projections since Trump unveiled his levies on most trading partners at the start of April.Boss Jerome Powell called the economy “still solid” but added that “increases in tariffs this year are likely to push up prices and weigh on economic activity”.He said the bank was “well-positioned to wait to learn more” before considering changes to rates. Still, the Fed’s so-called dot-plot chart predicted two cuts this year.”Ultimately, the cost of the tariff has to be paid and some of it will fall on the end consumer,” he added. “We know that’s coming and we just want to see a little bit of that before we make judgements prematurely.”The Fed’s decision drew the ire of Trump, who has repeatedly pressured the independent central bank for rate cuts. He wrote on his Truth Social platform that Powell was “the WORST” and a “real dummy, who’s costing America $Billions!”.Hours before the meeting, he had told reporters “We have a stupid person, frankly, at the Fed.””We have no inflation, we have only success, and I’d like to see interest rates get down,” he said at the White House. “Maybe I should go to the Fed. Am I allowed to appoint myself?”- ‘A heavy price’ -Tai Hui at JP Morgan Asset Management said: “The Fed’s assessment indicates that the economy is in good shape, aligning with current economic data.”However, trade policy, fiscal policy, and unintended consequences of policies from the Trump administration are contributing to market volatility in the second half of this year.”Hong Kong led share losses, falling two percent, while Tokyo shed one percent, with Bangkok also well down as a political crisis involving Thailand’s Prime Minister Paetongtarn Shinawatra put her government on the brink of collapse.Shanghai, Sydney, Singapore, Wellington, Taipei, Mumbai and Jakarta were also down with London, Paris and Frankfurt.The Fed comments compounded the already weak sentiment as Trump considers joining Israeli strikes against Iran.He indicated he was still looking into such a move and that Iran had reached out seeking negotiations, saying: “I may do it, I may not do it. I mean, nobody knows what I’m going to do.”Without providing more details, he added: “The next week is going to be very big.”Iran’s supreme leader Ayatollah Ali Khamenei earlier sounded a defiant note, rejecting Trump’s call for “unconditional surrender”.Crude prices rose Wednesday after fluctuating through the Asian day as traders tracked developments.Israel’s army said Thursday it had struck an “inactive nuclear reactor” in Iran overnight, while the Islamic republic’s Natanz nuclear site was targeted again.Meanwhile, Prime Minister Benjamin Netanyahu said Tehran would “pay a heavy price” after a missile hit a hospital in Israel’s south.Analysts said the main worry for traders was the possibility Tehran will shut a key shipping lane through which an estimated fifth of global oil supply flows.”We don’t see it as a likely scenario at this time, but given the precarious state that the Iran regime is in right now, I think everybody should be watching” the Strait of Hormuz, Mike Sommers, president of the American Petroleum Institute, told Bloomberg television in an interview.- Key figures at around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.0 percent at 38,488.34 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 2.0 percent at 23,237.74 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.8 percent at 3,362.11 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.5 percent at 8,801.86 West Texas Intermediate: UP 1.2 percent at $76.01 per barrelBrent North Sea Crude: UP 1.0 percent at $77.44 per barrelEuro/dollar: DOWN at $1.1467 from $1.1485 on WednesdayPound/dollar: DOWN at $1.3410 from $1.3420Dollar/yen: UP at 145.30 yen from 145.09 yenEuro/pound: DOWN at 85.50 pence from 85.55 penceNew York – Dow: DOWN 0.1 percent at 42,171.66 (close)

La Bourse de Paris en repli face à la guerre Israël-Iran

La Bourse de Paris recule jeudi, crispée par la possibilité que les Etats-Unis décident de s’impliquer directement dans la guerre entre Israël et l’Iran.L’indice vedette CAC 40 reculait de 0,85% vers 09H45, soit de 65,03 à 7.591,09 points. Mercredi, le CAC 40 a terminé sans impulsion, en repli de 0,36%.Malgré une septième nuit consécutive de frappes entre Israël et l’Iran, “l’espoir d’une solution diplomatique à ce conflit persiste, ce qui explique que les marchés réagissent de manière contenue”, souligne Kathleen Brooks, directrice de la recherche économique de XTB.Pour autant, “l’escalade potentielle au Moyen Orient fait de l’ombre à tout le reste. Il ne s’agit pas tant de la hausse des prix des matières premières que de la possible entrée en guerre des États-Unis dans cette guerre entre Israël et l’Iran”, commente Andreas Lipkow, analyste indépendant.”Les conséquences géopolitiques ne peuvent pas encore être évaluées et provoquent une réticence à l’achat chez les investisseurs”, a-t-il poursuivi. “Je ne cherche pas à me battre. Mais si le choix c’est de se battre ou qu’ils aient la bombe nucléaire, il faut faire ce qu’il y a à faire”, a déclaré à la presse le président américain, qui sera briefé sur le conflit jeudi, jour férié aux Etats-Unis, dans la “Situation Room”, la salle de crise en sous-sol de la Maison Blanche où se prennent les décisions militaires les plus sensibles.Dans ce contexte, la réunion de la banque centrale américaine (Fed), est au second plan.A l’issue de sa réunion mercredi soir, la Fed a annoncé, sans surprise, laisser ses taux d’intérêt inchangés pour la quatrième fois de suite, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.Les responsables de la Fed ont aussi abaissé leurs prévisions économiques pour les Etats-Unis: ils attendent désormais la croissance du produit intérieur brut (PIB) à 1,4% en 2025, contre 1,7% prévu en mars et 2,1% en décembre 2024.Les marchés retiennent surtout que la Fed prévoit une accélération de l’inflation à 3%, contre 2,7% en mars, alors que l’objectif poursuivi est de ramener l’inflation américaine à 2%. Des responsables de Fnac-Darty mis en examenDeux hauts responsables du groupe Fnac-Darty (-1,11% à 31,30 euros vers 9H45) ainsi que la filiale Darty Ile-de-France comme personne morale, ont été mis en examen dans une enquête à Paris sur un possible système illégal de paiement en cash, a confirmé mercredi le groupe suite à un article de Mediapart.

Thaïlande: sur un siège éjectable, la Première ministre présente ses excuses

La Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra, menacée par le délitement de sa coalition, a présenté jeudi ses excuses, en rappelant à l’unité entre le gouvernement et l’armée, mise à mal par les tensions à la frontière avec le Cambodge.”J’aimerais présenter mes excuses (…) Nous devons rester unis et éviter le conflit entre nous”, a déclaré la dirigeante, debout devant des responsables militaires, dans une rare image de cohésion.Depuis mercredi, des appels de plus en plus sonores ont isolé Paetongtarn, critiquée pour son ton jugé inapproprié vis-à-vis des militaires, lors d’une conversation téléphonique avec l’ancien Premier ministre cambodgien Hun Sen qui a fuité.Quelques heures après la mise en ligne de l’enregistrement, par Hun Sen lui-même, les conservateurs du Bhumjaithai, principaux soutiens du parti au pouvoir Pheu Thai, ont claqué la porte de la coalition, ouvrant une nouvelle période d’instabilité dans un royaume habitué aux crises récurrentes.La Thaïlande a déjà changé de Premier ministre l’an dernier, mais ce pic de tensions s’inscrit dans une nouvelle donne mondiale marquée par l’offensive protectionniste américaine, qui menace de gripper une économie thaïlandaise déjà fragile.Parmi les scénarios évoqués, la dissolution de l’hémicycle pour organiser des élections anticipées sous 60 jours, ou la nomination d’un nouveau chef du gouvernement sur les bases d’une majorité similaire.- “Oncle” Hun Sen -En présentant ses excuses, Paetongtarn, qui portait jeudi un haut jaune, la couleur du roi, espère conserver le soutien des militaires, bien que ces derniers soient considérés comme des rivaux de sa famille, cette opposition polarisant le débat politique depuis plus de vingt ans.L’armée, à l’origine d’une douzaine de coups d’Etat réussis depuis la fin de la monarchie absolue en 1932, a réaffirmé plutôt son adhésion aux “principes démocratiques” et aux mécanismes légaux existants, tout en se tenant prête pour défendre la “souveraineté nationale”.Par le passé, les militaires ont organisé un putsch pour déloger du pouvoir le père de Paetongtarn, Thaksin, ainsi que sa tante, Yingluck, ce qui a irrémédiablement alimenté les rumeurs d’un nouvelle intervention lors des dernières heures.Des dirigeants du parti de la Nation thaï unie (UTN), proche des militaires, et du Parti démocrate doivent se rencontrer jeudi pour évoquer le sort de la coalition dont ils sont membres.Le parti du Peuple, la principale formation d’opposition – qui a repris l’étendard de Move Forward, le mouvement prodémocratie victorieux des législatives de 2023 avant sa dissolution -, a appelé à la démission de Paetongtarn.”Ce qui s’est passé hier (mercredi) est une crise au plus haut niveau qui a détruit la confiance du peuple”, a déclaré le chef de file de la formation réformiste, Natthaphong Ruengpanyawut.”Le peuple exige un gouvernement qui puisse résoudre les problèmes, et la seule manière d’y parvenir, c’est d’avoir un gouvernement légitime”, a-t-il insisté.Une autre branche de l’opposition, proche de l’armée, a pourfendu l’attitude de la dirigeante, jugée irresponsable vis-à-vis des militaires.Des centaines de manifestants, parmi lesquels des anciens “Chemises jaunes”, ces partisans du roi et de l’ordre traditionnel rivaux des “Chemises rouges” pro-Shinawatra à la fin des années 2000, ont battu le pavé jeudi matin devant le palais du gouvernement, à Bangkok, pour réclamer le départ de sa locataire.- L’ombre de Thaksin -Dans l’enregistrement téléphonique qui a fuité, Paetongtarn, 38 ans, appelle Hun Sen, 72 ans, considéré comme un proche des Shinawatra, “oncle”, une formule de politesse courante en Asie mais interprétée comme un signe trop familier ou révérencieux dans ce contexte par ses adversaires.Elle a aussi assimilé à un “opposant” un général chargé de surveiller une partie de la frontière avec le Cambodge. Son objectif était d’apaiser les tensions à la frontière, ravivée fin mai par la mort d’un soldat khmer lors d’un échange de coups de feu, s’est-elle défendue. “Je suis très déçue par le dirigeant cambodgien pour avoir mis en ligne l’enregistrement. Je ne pense pas qu’aucun autre dirigeant dans le monde aurait agi de cette manière”, a insisté jeudi Paetongtarn.Le ministère thaïlandais des Affaires étrangères a remis jeudi à l’ambassadeur cambodgien une lettre de protestation.Depuis 1932, la Thaïlande a connu une douzaine de coups d’Etat réussis, qui ont cimenté la place des militaires au cœur de la vie politique — au détriment de la famille Shinawatra, et de son patriarche, le milliardaire Thaksin, la bête noire de l’armée qui le trouve corrompu et populiste.

Thaïlande: sur un siège éjectable, la Première ministre présente ses excuses

La Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra, menacée par le délitement de sa coalition, a présenté jeudi ses excuses, en rappelant à l’unité entre le gouvernement et l’armée, mise à mal par les tensions à la frontière avec le Cambodge.”J’aimerais présenter mes excuses (…) Nous devons rester unis et éviter le conflit entre nous”, a déclaré la dirigeante, debout devant des responsables militaires, dans une rare image de cohésion.Depuis mercredi, des appels de plus en plus sonores ont isolé Paetongtarn, critiquée pour son ton jugé inapproprié vis-à-vis des militaires, lors d’une conversation téléphonique avec l’ancien Premier ministre cambodgien Hun Sen qui a fuité.Quelques heures après la mise en ligne de l’enregistrement, par Hun Sen lui-même, les conservateurs du Bhumjaithai, principaux soutiens du parti au pouvoir Pheu Thai, ont claqué la porte de la coalition, ouvrant une nouvelle période d’instabilité dans un royaume habitué aux crises récurrentes.La Thaïlande a déjà changé de Premier ministre l’an dernier, mais ce pic de tensions s’inscrit dans une nouvelle donne mondiale marquée par l’offensive protectionniste américaine, qui menace de gripper une économie thaïlandaise déjà fragile.Parmi les scénarios évoqués, la dissolution de l’hémicycle pour organiser des élections anticipées sous 60 jours, ou la nomination d’un nouveau chef du gouvernement sur les bases d’une majorité similaire.- “Oncle” Hun Sen -En présentant ses excuses, Paetongtarn, qui portait jeudi un haut jaune, la couleur du roi, espère conserver le soutien des militaires, bien que ces derniers soient considérés comme des rivaux de sa famille, cette opposition polarisant le débat politique depuis plus de vingt ans.L’armée, à l’origine d’une douzaine de coups d’Etat réussis depuis la fin de la monarchie absolue en 1932, a réaffirmé plutôt son adhésion aux “principes démocratiques” et aux mécanismes légaux existants, tout en se tenant prête pour défendre la “souveraineté nationale”.Par le passé, les militaires ont organisé un putsch pour déloger du pouvoir le père de Paetongtarn, Thaksin, ainsi que sa tante, Yingluck, ce qui a irrémédiablement alimenté les rumeurs d’un nouvelle intervention lors des dernières heures.Des dirigeants du parti de la Nation thaï unie (UTN), proche des militaires, et du Parti démocrate doivent se rencontrer jeudi pour évoquer le sort de la coalition dont ils sont membres.Le parti du Peuple, la principale formation d’opposition – qui a repris l’étendard de Move Forward, le mouvement prodémocratie victorieux des législatives de 2023 avant sa dissolution -, a appelé à la démission de Paetongtarn.”Ce qui s’est passé hier (mercredi) est une crise au plus haut niveau qui a détruit la confiance du peuple”, a déclaré le chef de file de la formation réformiste, Natthaphong Ruengpanyawut.”Le peuple exige un gouvernement qui puisse résoudre les problèmes, et la seule manière d’y parvenir, c’est d’avoir un gouvernement légitime”, a-t-il insisté.Une autre branche de l’opposition, proche de l’armée, a pourfendu l’attitude de la dirigeante, jugée irresponsable vis-à-vis des militaires.Des centaines de manifestants, parmi lesquels des anciens “Chemises jaunes”, ces partisans du roi et de l’ordre traditionnel rivaux des “Chemises rouges” pro-Shinawatra à la fin des années 2000, ont battu le pavé jeudi matin devant le palais du gouvernement, à Bangkok, pour réclamer le départ de sa locataire.- L’ombre de Thaksin -Dans l’enregistrement téléphonique qui a fuité, Paetongtarn, 38 ans, appelle Hun Sen, 72 ans, considéré comme un proche des Shinawatra, “oncle”, une formule de politesse courante en Asie mais interprétée comme un signe trop familier ou révérencieux dans ce contexte par ses adversaires.Elle a aussi assimilé à un “opposant” un général chargé de surveiller une partie de la frontière avec le Cambodge. Son objectif était d’apaiser les tensions à la frontière, ravivée fin mai par la mort d’un soldat khmer lors d’un échange de coups de feu, s’est-elle défendue. “Je suis très déçue par le dirigeant cambodgien pour avoir mis en ligne l’enregistrement. Je ne pense pas qu’aucun autre dirigeant dans le monde aurait agi de cette manière”, a insisté jeudi Paetongtarn.Le ministère thaïlandais des Affaires étrangères a remis jeudi à l’ambassadeur cambodgien une lettre de protestation.Depuis 1932, la Thaïlande a connu une douzaine de coups d’Etat réussis, qui ont cimenté la place des militaires au cœur de la vie politique — au détriment de la famille Shinawatra, et de son patriarche, le milliardaire Thaksin, la bête noire de l’armée qui le trouve corrompu et populiste.

Poutine affirme que le réarmement de l’Otan n’est pas une “menace” pour la Russie

Vladimir Poutine a affirmé jeudi que le réarmement de l’Otan n’était pas une “menace” pour la Russie car son pays a, selon lui, les “capacités de défense” nécessaires pour y faire face, après plus de trois ans de conflit en Ukraine qui a militarisé l’Etat russe.En parallèle, le président russe s’est félicité que son armée progresse “tous les jours” sur la ligne de front, face à une armée ukrainienne moins nombreuse et en difficulté.L’Alliance atlantique, qui doit se réunir en sommet la semaine prochaine à La Haye (Pays-Bas), pousse ses membres à accroître leurs dépenses de sécurité, dans le contexte brûlant du conflit en Ukraine, déclenchée par l’assaut russe de 2022 contre son voisin.Mais, selon M. Poutine, “nous ne considérons aucun réarmement de l’Otan comme une menace pour la Fédération de Russie, car nous sommes autosuffisants en matière de sécurité”.”Nous améliorons constamment nos forces armées et nos capacités de défense”, a-t-il encore affirmé lors d’un échange avec des représentants d’agences de presse étrangères, dont l’AFP, à Saint-Pétersbourg. Une augmentation des dépenses des pays membres de l’Otan à 5% de leur PIB créerait des défis “spécifiques” pour la Russie, a admis Vladimir Poutine, jugeant toutefois que cette hausse des dépenses n’avait “aucun sens” pour les membres de l’Alliance eux-mêmes. “Nous contrerons toutes les menaces qui se dresseront. Cela ne fait aucun doute”, a-t-il lancé. Le chef de l’Etat russe présente l’offensive russe à grande échelle lancée en Ukraine en 2022 comme faisant partie d’un conflit plus large entre la Russie et l’Otan, qu’il considère comme une menace “existentielle” aux frontières de son pays. Dans le cadre des discussions de paix sur l’Ukraine, il souhaite ainsi discuter –notamment avec le dirigeant américain Donald Trump– de l’architecture sécuritaire sur le Vieux Continent.Kiev, de son côté, cherche à obtenir des garanties de sécurité de l’Alliance atlantique dans la perspective de tout accord visant à mettre fin aux combats.- “Trouver une solution” -A ce stade, les pourparlers de paix entre les deux belligérants, engagés sous la pression de Donald Trump, sont bloqués, ceux-ci campant sur leurs positions, très éloignées.La Russie a rejeté la trêve “inconditionnelle” voulue par l’Ukraine, qui a pour sa part qualifié d'”ultimatums” les exigences russes.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé Vladimir Poutine à se rencontrer en personne pour trouver une issue au conflit, une option rejetée par le président russe, tout comme les demandes de Kiev pour un cessez-le-feu inconditionnel.Jeudi, celui-ci a dit être ouvert à un tel sommet, mais uniquement dans le cadre de la “dernière étape” des négociations.”Je suis même prêt à rencontrer (M. Zelensky), mais seulement si c’est la dernière étape” des pourparlers, a affirmé le président russe face aux représentants des agences de presse étrangères.Il a toutefois de nouveau mis en doute la légitimité du dirigeant ukrainien, dont le mandat présidentiel a officiellement expiré en mai 2024. Kiev n’a pas pu organiser d’élection présidentielle du fait de l’assaut russe et la mise en place de la loi martiale.”Je suis prêt à rencontrer tout le monde, même Zelensky. Là n’est pas la question. Si l’Etat ukrainien fait confiance à une personne en particulier pour mener des négociations, mon Dieu, cela peut être Zelensky”, a dit le chef de l’Etat russe lors de cette table ronde. “Peu importe qui négocie, même si c’est le chef actuel du régime”, a-t-il abondé.Il a également estimé qu’il fallait “trouver une solution qui, non seulement mette fin au conflit actuel, mais qui crée également les conditions nécessaires pour éviter que de telles situations ne se reproduisent à long terme”.Deux rounds de pourparlers entre Russes et Ukrainiens ont eu lieu à Istanbul, mais n’ont débouché sur aucun progrès vers une trêve dans ce conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts et de blessés.Moscou, dont l’armée occupe toujours près de 20% du territoire ukrainien, demande notamment à Kiev le retrait de ses forces de quatre régions dont Moscou revendique l’annexion, la renonciation de l’Ukraine à intégrer l’Otan et la limitation de la taille de son armée.Sur le terrain, les forces russes continuent de pilonner chaque jour les villes et villages d’Ukraine. Elles ont mené tôt mercredi une série d’attaques contre Kiev, faisant au moins 28 morts, selon les autorités ukrainiennes, l’un des pires bilans dans la capitale depuis 2022.

Poutine affirme que le réarmement de l’Otan n’est pas une “menace” pour la Russie

Vladimir Poutine a affirmé jeudi que le réarmement de l’Otan n’était pas une “menace” pour la Russie car son pays a, selon lui, les “capacités de défense” nécessaires pour y faire face, après plus de trois ans de conflit en Ukraine qui a militarisé l’Etat russe.En parallèle, le président russe s’est félicité que son armée progresse “tous les jours” sur la ligne de front, face à une armée ukrainienne moins nombreuse et en difficulté.L’Alliance atlantique, qui doit se réunir en sommet la semaine prochaine à La Haye (Pays-Bas), pousse ses membres à accroître leurs dépenses de sécurité, dans le contexte brûlant du conflit en Ukraine, déclenchée par l’assaut russe de 2022 contre son voisin.Mais, selon M. Poutine, “nous ne considérons aucun réarmement de l’Otan comme une menace pour la Fédération de Russie, car nous sommes autosuffisants en matière de sécurité”.”Nous améliorons constamment nos forces armées et nos capacités de défense”, a-t-il encore affirmé lors d’un échange avec des représentants d’agences de presse étrangères, dont l’AFP, à Saint-Pétersbourg. Une augmentation des dépenses des pays membres de l’Otan à 5% de leur PIB créerait des défis “spécifiques” pour la Russie, a admis Vladimir Poutine, jugeant toutefois que cette hausse des dépenses n’avait “aucun sens” pour les membres de l’Alliance eux-mêmes. “Nous contrerons toutes les menaces qui se dresseront. Cela ne fait aucun doute”, a-t-il lancé. Le chef de l’Etat russe présente l’offensive russe à grande échelle lancée en Ukraine en 2022 comme faisant partie d’un conflit plus large entre la Russie et l’Otan, qu’il considère comme une menace “existentielle” aux frontières de son pays. Dans le cadre des discussions de paix sur l’Ukraine, il souhaite ainsi discuter –notamment avec le dirigeant américain Donald Trump– de l’architecture sécuritaire sur le Vieux Continent.Kiev, de son côté, cherche à obtenir des garanties de sécurité de l’Alliance atlantique dans la perspective de tout accord visant à mettre fin aux combats.- “Trouver une solution” -A ce stade, les pourparlers de paix entre les deux belligérants, engagés sous la pression de Donald Trump, sont bloqués, ceux-ci campant sur leurs positions, très éloignées.La Russie a rejeté la trêve “inconditionnelle” voulue par l’Ukraine, qui a pour sa part qualifié d'”ultimatums” les exigences russes.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé Vladimir Poutine à se rencontrer en personne pour trouver une issue au conflit, une option rejetée par le président russe, tout comme les demandes de Kiev pour un cessez-le-feu inconditionnel.Jeudi, celui-ci a dit être ouvert à un tel sommet, mais uniquement dans le cadre de la “dernière étape” des négociations.”Je suis même prêt à rencontrer (M. Zelensky), mais seulement si c’est la dernière étape” des pourparlers, a affirmé le président russe face aux représentants des agences de presse étrangères.Il a toutefois de nouveau mis en doute la légitimité du dirigeant ukrainien, dont le mandat présidentiel a officiellement expiré en mai 2024. Kiev n’a pas pu organiser d’élection présidentielle du fait de l’assaut russe et la mise en place de la loi martiale.”Je suis prêt à rencontrer tout le monde, même Zelensky. Là n’est pas la question. Si l’Etat ukrainien fait confiance à une personne en particulier pour mener des négociations, mon Dieu, cela peut être Zelensky”, a dit le chef de l’Etat russe lors de cette table ronde. “Peu importe qui négocie, même si c’est le chef actuel du régime”, a-t-il abondé.Il a également estimé qu’il fallait “trouver une solution qui, non seulement mette fin au conflit actuel, mais qui crée également les conditions nécessaires pour éviter que de telles situations ne se reproduisent à long terme”.Deux rounds de pourparlers entre Russes et Ukrainiens ont eu lieu à Istanbul, mais n’ont débouché sur aucun progrès vers une trêve dans ce conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts et de blessés.Moscou, dont l’armée occupe toujours près de 20% du territoire ukrainien, demande notamment à Kiev le retrait de ses forces de quatre régions dont Moscou revendique l’annexion, la renonciation de l’Ukraine à intégrer l’Otan et la limitation de la taille de son armée.Sur le terrain, les forces russes continuent de pilonner chaque jour les villes et villages d’Ukraine. Elles ont mené tôt mercredi une série d’attaques contre Kiev, faisant au moins 28 morts, selon les autorités ukrainiennes, l’un des pires bilans dans la capitale depuis 2022.

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Mexique: l’ouragan Erick “extrêmement dangereux” se renforce en catégorie 4

“Extrêmement dangereux”, l’ouragan Erick dans le Pacifique s’est renforcé en catégorie 4 sur l’échelle de Saffir-Simpson qui en compte 5 avant de toucher les côtes du Mexique, a indiqué mercredi soir le Centre national des ouragans de Miami (NHC).Erick avance vers les côtes du sud-ouest du Mexique avec des vents pouvant aller jusqu’à 230 km/heure, d’après le NHC. Le cyclone se trouvait à 110 km au large des côtes de l’Etat de Oaxaca peu avant minuit (06h00 GMT).Erick devrait toucher terre dans la nuit de mercredi à jeudi, heure locale, à la jonction des Etats côtiers du Oaxaca et du Guerrero, plus au nord.Le cyclone se manifeste par des “vents potentiellement destructeurs” qui pourraient provoquer “des inondations soudaines potentiellement mortelles dans certaines parties du sud du Mexique”, avait déjà prévenu le NHC plus tôt mercredi en annonçant le passage de la catégorie 2 à 3.La présidente Claudia Sheinbaum avait alors recommandé aux habitants de se protéger en restant chez eux, “de rester ensemble en famille”, dans une vidéo sur X.Les autorités ont lancé des messages de prévention dans les stations balnéaires de Puerto Escondido et surtout Acapulco, durement touchée par l’ouragan Otis de catégorie 5 en octobre 2023.Dans l’ex-capitale de la jet-set sur le Pacifique, perdue aux mains des narcotrafiquants, des habitants ont commencé à se rendre dans les centres d’accueil aménagés face à la menace de l’ouragan, a constaté l’AFP. Des petites embarcations de plaisance ont été sorties de l’eau pour éviter qu’elles ne coulent.Les autorités ont par ailleurs demandé aux habitants de suspendre les activités non-essentielles à partir de 20H00. Les supermarchés devaient fermer à 18H00.La pluie a commencé à tomber en fin d’après-midi après une journée ensoleillée.C’est cependant Puerto Escondido et ses 30.000 habitants, dont des touristes étrangers, qui pourraient être le plus proches des murs de vents du cyclone.Les restaurants étaient déjà fermés malgré la présence de touristes qui ne voulaient pas renoncer à leurs vacances, a constaté sur place un journaliste de l’AFP.”On dit qu’il va frapper de ce côté-ci de la côte, on va prendre nos précautions pour ne rien regretter par la suite”, a déclaré Adalberto Ruiz, un pêcheur de 55 ans qui mettait sa barque à l’abri.- Militaires déployés -Les autorités ont également suspendu les cours dans les villes concernées et fermé les ports à la navigation. Le gouvernement a déployé des centaines de militaires et des agents de la Commission fédérale d’électricité (CFE) dans le cadre de son plan d’urgence. Les ouragans menacent de mai à octobre les côtes du Mexique, celles du Pacifique et celles du golfe.En octobre 2023, le front de mer d’Acapulco, la capitale de la jet-set internationale sur le Pacifique dans les années 1960, a été détruit par Otis, qui s’est converti en quelques heures en ouragan de force maximale. Il a fait au moins 50 morts et 30 disparus, selon les autorités mexicaines.En septembre 2024, Acapulco a été de nouveau frappée par un ouragan, John, de force 3, qui a causé la mort d’au moins 15 personnes.

Mexique: l’ouragan Erick “extrêmement dangereux” se renforce en catégorie 4

“Extrêmement dangereux”, l’ouragan Erick dans le Pacifique s’est renforcé en catégorie 4 sur l’échelle de Saffir-Simpson qui en compte 5 avant de toucher les côtes du Mexique, a indiqué mercredi soir le Centre national des ouragans de Miami (NHC).Erick avance vers les côtes du sud-ouest du Mexique avec des vents pouvant aller jusqu’à 230 km/heure, d’après le NHC. Le cyclone se trouvait à 110 km au large des côtes de l’Etat de Oaxaca peu avant minuit (06h00 GMT).Erick devrait toucher terre dans la nuit de mercredi à jeudi, heure locale, à la jonction des Etats côtiers du Oaxaca et du Guerrero, plus au nord.Le cyclone se manifeste par des “vents potentiellement destructeurs” qui pourraient provoquer “des inondations soudaines potentiellement mortelles dans certaines parties du sud du Mexique”, avait déjà prévenu le NHC plus tôt mercredi en annonçant le passage de la catégorie 2 à 3.La présidente Claudia Sheinbaum avait alors recommandé aux habitants de se protéger en restant chez eux, “de rester ensemble en famille”, dans une vidéo sur X.Les autorités ont lancé des messages de prévention dans les stations balnéaires de Puerto Escondido et surtout Acapulco, durement touchée par l’ouragan Otis de catégorie 5 en octobre 2023.Dans l’ex-capitale de la jet-set sur le Pacifique, perdue aux mains des narcotrafiquants, des habitants ont commencé à se rendre dans les centres d’accueil aménagés face à la menace de l’ouragan, a constaté l’AFP. Des petites embarcations de plaisance ont été sorties de l’eau pour éviter qu’elles ne coulent.Les autorités ont par ailleurs demandé aux habitants de suspendre les activités non-essentielles à partir de 20H00. Les supermarchés devaient fermer à 18H00.La pluie a commencé à tomber en fin d’après-midi après une journée ensoleillée.C’est cependant Puerto Escondido et ses 30.000 habitants, dont des touristes étrangers, qui pourraient être le plus proches des murs de vents du cyclone.Les restaurants étaient déjà fermés malgré la présence de touristes qui ne voulaient pas renoncer à leurs vacances, a constaté sur place un journaliste de l’AFP.”On dit qu’il va frapper de ce côté-ci de la côte, on va prendre nos précautions pour ne rien regretter par la suite”, a déclaré Adalberto Ruiz, un pêcheur de 55 ans qui mettait sa barque à l’abri.- Militaires déployés -Les autorités ont également suspendu les cours dans les villes concernées et fermé les ports à la navigation. Le gouvernement a déployé des centaines de militaires et des agents de la Commission fédérale d’électricité (CFE) dans le cadre de son plan d’urgence. Les ouragans menacent de mai à octobre les côtes du Mexique, celles du Pacifique et celles du golfe.En octobre 2023, le front de mer d’Acapulco, la capitale de la jet-set internationale sur le Pacifique dans les années 1960, a été détruit par Otis, qui s’est converti en quelques heures en ouragan de force maximale. Il a fait au moins 50 morts et 30 disparus, selon les autorités mexicaines.En septembre 2024, Acapulco a été de nouveau frappée par un ouragan, John, de force 3, qui a causé la mort d’au moins 15 personnes.