Lakers to be sold in record-breaking $10 billion deal: ESPN
The Los Angeles Lakers are being sold in a record-breaking $10 billion deal that makes the iconic franchise the highest-valued sports team in US history, ESPN reported Wednesday.The report said the Lakers owners, the Buss family, would sell their controlling interest in the team to billionaire Mark Walter, who already owns a minority stake in the franchise.While Jeanie Buss would continue as Lakers governor, the deal ends the Buss family’s 46-year reign over the NBA giants.Walter is the chief executive of holding company TWG Global which has built an impressive portfolio of professional sports teams, including the Los Angeles Dodgers and Los Angeles Sparks. He is also part of the ownership group of English Premier League side Chelsea.TWG also owns the Billie Jean King Cup tennis tournament and the Cadillac Formula One team.While further specifics of the deal were not disclosed, Lakers legend Earvin “Magic” Johnson — a business partner of Walter — was among the first to react to news of the agreement.”Laker fans should be ecstatic,” Johnson wrote on X. “A few things I can tell you about Mark — he is driven by winning, excellence, and doing everything the right way. And he will put in the resources needed to win! I can understand why Jeanie sold the team to Mark Walter because they are just alike.”- ‘The best choice’ -Johnson cited Walter’s ownership of the Dodgers baseball team as a reason for optimism. The Dodgers have won the World Series twice since Walter’s ownership group took over the club, and in recent years have adopted an aggressive recruitment strategy that has seen them sign some of the sport’s best talent, including Japanese superstar Shohei Ohtani on a 10-year, $700 million deal.”Mark is the best choice and will be the best caretaker of the Laker brand,” Johnson wrote. “The proof is in the pudding on what he’s been able to accomplish with the LA Dodgers. Mark has been nothing short of a winner.”The Buss family selling the Lakers marks the end of an era in the NBA, whose modern popularity owes much to the franchise’s 1980s heyday.The Lakers were bought in 1979 by charismatic tycoon Jerry Buss, who quickly helped turn the franchise into a sporting powerhouse as well as a globally recognised brand.The Buss era brought the Lakers 11 NBA championships — more than any other team over the same period — and encompassed golden ages which included the “Showtime” Lakers of Magic Johnson as well as a hat-trick of championships between 2000 and 2002 when the team was spearheaded by Kobe Bryant.More recently the team recruited superstar LeBron James, who led the Lakers to a 17th championship in 2020, and stunned the league earlier this after swooping for Dallas Mavericks star Luka Doncic.Walter has been a minority owner of the Lakers since 2021 when he bought a share in a deal which also gave him first refusal to purchase the club should the Buss family ever decide to sell.The sale of the club smashes the previous highest figure paid for a US sports team, the $6.1 billion paid for the Boston Celtics earlier this year.That Celtics sale eclipsed the $6.05 billion that Josh Harris paid for the Washington Commanders in 2023.
Ali Khamenei affirme que l’Iran ne se rendra jamais
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a proclamé mercredi que son pays ne se rendrait “jamais” face à Israël, qui a multiplié mercredi les frappes aériennes contre l’Iran avant d’être visé par de nouveaux missiles hypersoniques.Au sixième jour de guerre, l’ayatollah Khamenei, au pouvoir depuis 1989, a mis en garde les Etats-Unis contre des “dommages irréparables” s’ils intervenaient dans le conflit.Il réagissait aux menaces du président américain Donald Trump, allié d’Israël, qui a appelé mardi l’Iran “à capituler sans conditions” et entretient le doute sur l’éventualité de frappes américaines contre l’Iran.”Je vais peut-être le faire, peut-être pas”, a-t-il dit mercredi, avant de répéter qu’il n’avait pas encore pris sa décision. Il a également affirmé qu’une chute de l’actuel pouvoir “pourrait arriver”.A Téhéran, de puissantes explosions ont été entendues mercredi et plusieurs panaches de fumée ont été visibles en divers endroits.Une frappe israélienne a notamment visé les abords du siège de la police, blessant plusieurs policiers, a rapporté l’agence Irna.Israël a annoncé des frappes contre des “cibles militaires” à Téhéran et sur l’ouest de l’Iran. Selon le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, l’aviation a détruit le “quartier général de la sécurité intérieure” iranienne à Téhéran, qu’il a qualifiée de “principal organe de répression du dictateur iranien”. Le Croissant-Rouge iranien a également annoncé qu’une attaque israélienne avait eu lieu près de son bâtiment.Téhéran a de son côté annoncé avoir tiré dans la nuit de mardi à mercredi des missiles hypersoniques Fattah contre Israël, comme il l’avait déjà fait la nuit précédente.Depuis le 13 juin, l’Iran “a tiré environ 400 missiles balistiques” sur Israël, dont 20 ont touché des zones civiles, et 1.000 drones, selon des chiffres fournis par un responsable militaire israélien mercredi soir.- Cyberattaques -La télévision d’Etat iranienne a dénoncé “des cyberattaques menées par l’ennemi sioniste”, après que des médias iraniens ont indiqué qu’Israël avait brièvement interrompu la diffusion des programmes en y diffusant des images de manifestations de femmes et en appelant la population à descendre dans la rue.Les autorités iraniennes ont durci mercredi les restrictions imposées à internet, en accusant Israël de “violation” du réseau “à des fins militaires”.Affirmant disposer de renseignements prouvant que l’Iran s’approchait du “point de non-retour” vers la bombe atomique, Israël a lancé le 13 juin une attaque massive contre ce pays, frappant des centaines de sites militaires et nucléaires et tuant les plus hauts gradés ainsi que des scientifiques du nucléaire.L’Iran, qui dément fabriquer l’arme nucléaire, accuse Israël d’avoir cherché à torpiller les négociations qui avaient commencé sur le nucléaire entre Téhéran et Washington.En Iran, les frappes israéliennes ont fait au moins 224 morts, selon un bilan officiel. Les salves de missiles et de drones tirées en riposte par l’Iran, qui ont atteint des zones urbaines, ont fait 24 morts en Israël, selon le gouvernement.”Cette nation ne se rendra jamais (sous la pression) de qui que ce soit”, a dit l’ayatollah Khamenei mercredi dans un discours télévisé.”Les Américains doivent savoir que toute intervention militaire de leur part entraînera assurément des dégâts irréparables”, a-t-il ajouté.Les Etats-Unis ont dit ces derniers jours renforcer leur “dispositif défensif” au Moyen-Orient et envoyer dans la région leur porte-avions Nimitz.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a remercié mercredi Donald Trump pour son “soutien” à la “défense du ciel israélien”. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a mis en garde contre “toute intervention militaire supplémentaire”, qui aurait “des conséquences énormes” pour toute la région.M. Trump a également indiqué avoir écarté une proposition de médiation de son homologue russe Vladimir Poutine, et lui avoir conseillé de s’occuper de “la médiation pour la Russie (et l’Ukraine, ndlr) d’abord”.M. Poutine a pour sa part assuré jeudi que ses “amis iraniens” n’avaient “pas demandé” d’assistance militaire à Moscou. Il a jugé que les frappes “consolident” le pouvoir à Téhéran. Ce dernier a réaffirmé agir en état de “légitime défense”.- Bombe anti-bunker -A Téhéran, de nombreux magasins ont fermé depuis le début de la guerre et de longues files se sont formées aux abords des stations-service. A la frontière avec l’Irak, un chauffeur de camion de 40 ans, parlant sous le pseudonyme de Fattah, a fait état de “pénuries de nourriture, comme le riz, le pain, le sucre ou le thé”, soulignant que les stations-service “sont bondées et les prix ont augmenté”.Mercredi avant l’aube, “plus de 50 avions” de combat avaient bombardé “une installation de production de centrifugeuses à Téhéran” et “plusieurs sites de fabrication d’armes dont des installations de production de matières premières et de composants utilisés pour assembler des missiles sol-sol”, selon l’armée israélienne.L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé la destruction par Israël de deux bâtiments où “étaient fabriqués des composants de centrifugeuses” à Karaj près de Téhéran.Les Occidentaux et Israël soupçonnent l’Iran de chercher à se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran dément, défendant son droit à un programme nucléaire civil.Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa propre possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Si Donald Trump choisissait d’engager son pays dans le conflit, une puissante bombe anti-bunker américaine, la GBU-57, la seule à même de détruire les installations nucléaires iraniennes profondément enfouies, pourrait constituer une arme stratégique de choix, selon les experts.
Ali Khamenei affirme que l’Iran ne se rendra jamais
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a proclamé mercredi que son pays ne se rendrait “jamais” face à Israël, qui a multiplié mercredi les frappes aériennes contre l’Iran avant d’être visé par de nouveaux missiles hypersoniques.Au sixième jour de guerre, l’ayatollah Khamenei, au pouvoir depuis 1989, a mis en garde les Etats-Unis contre des “dommages irréparables” s’ils intervenaient dans le conflit.Il réagissait aux menaces du président américain Donald Trump, allié d’Israël, qui a appelé mardi l’Iran “à capituler sans conditions” et entretient le doute sur l’éventualité de frappes américaines contre l’Iran.”Je vais peut-être le faire, peut-être pas”, a-t-il dit mercredi, avant de répéter qu’il n’avait pas encore pris sa décision. Il a également affirmé qu’une chute de l’actuel pouvoir “pourrait arriver”.A Téhéran, de puissantes explosions ont été entendues mercredi et plusieurs panaches de fumée ont été visibles en divers endroits.Une frappe israélienne a notamment visé les abords du siège de la police, blessant plusieurs policiers, a rapporté l’agence Irna.Israël a annoncé des frappes contre des “cibles militaires” à Téhéran et sur l’ouest de l’Iran. Selon le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, l’aviation a détruit le “quartier général de la sécurité intérieure” iranienne à Téhéran, qu’il a qualifiée de “principal organe de répression du dictateur iranien”. Le Croissant-Rouge iranien a également annoncé qu’une attaque israélienne avait eu lieu près de son bâtiment.Téhéran a de son côté annoncé avoir tiré dans la nuit de mardi à mercredi des missiles hypersoniques Fattah contre Israël, comme il l’avait déjà fait la nuit précédente.Depuis le 13 juin, l’Iran “a tiré environ 400 missiles balistiques” sur Israël, dont 20 ont touché des zones civiles, et 1.000 drones, selon des chiffres fournis par un responsable militaire israélien mercredi soir.- Cyberattaques -La télévision d’Etat iranienne a dénoncé “des cyberattaques menées par l’ennemi sioniste”, après que des médias iraniens ont indiqué qu’Israël avait brièvement interrompu la diffusion des programmes en y diffusant des images de manifestations de femmes et en appelant la population à descendre dans la rue.Les autorités iraniennes ont durci mercredi les restrictions imposées à internet, en accusant Israël de “violation” du réseau “à des fins militaires”.Affirmant disposer de renseignements prouvant que l’Iran s’approchait du “point de non-retour” vers la bombe atomique, Israël a lancé le 13 juin une attaque massive contre ce pays, frappant des centaines de sites militaires et nucléaires et tuant les plus hauts gradés ainsi que des scientifiques du nucléaire.L’Iran, qui dément fabriquer l’arme nucléaire, accuse Israël d’avoir cherché à torpiller les négociations qui avaient commencé sur le nucléaire entre Téhéran et Washington.En Iran, les frappes israéliennes ont fait au moins 224 morts, selon un bilan officiel. Les salves de missiles et de drones tirées en riposte par l’Iran, qui ont atteint des zones urbaines, ont fait 24 morts en Israël, selon le gouvernement.”Cette nation ne se rendra jamais (sous la pression) de qui que ce soit”, a dit l’ayatollah Khamenei mercredi dans un discours télévisé.”Les Américains doivent savoir que toute intervention militaire de leur part entraînera assurément des dégâts irréparables”, a-t-il ajouté.Les Etats-Unis ont dit ces derniers jours renforcer leur “dispositif défensif” au Moyen-Orient et envoyer dans la région leur porte-avions Nimitz.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a remercié mercredi Donald Trump pour son “soutien” à la “défense du ciel israélien”. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a mis en garde contre “toute intervention militaire supplémentaire”, qui aurait “des conséquences énormes” pour toute la région.M. Trump a également indiqué avoir écarté une proposition de médiation de son homologue russe Vladimir Poutine, et lui avoir conseillé de s’occuper de “la médiation pour la Russie (et l’Ukraine, ndlr) d’abord”.M. Poutine a pour sa part assuré jeudi que ses “amis iraniens” n’avaient “pas demandé” d’assistance militaire à Moscou. Il a jugé que les frappes “consolident” le pouvoir à Téhéran. Ce dernier a réaffirmé agir en état de “légitime défense”.- Bombe anti-bunker -A Téhéran, de nombreux magasins ont fermé depuis le début de la guerre et de longues files se sont formées aux abords des stations-service. A la frontière avec l’Irak, un chauffeur de camion de 40 ans, parlant sous le pseudonyme de Fattah, a fait état de “pénuries de nourriture, comme le riz, le pain, le sucre ou le thé”, soulignant que les stations-service “sont bondées et les prix ont augmenté”.Mercredi avant l’aube, “plus de 50 avions” de combat avaient bombardé “une installation de production de centrifugeuses à Téhéran” et “plusieurs sites de fabrication d’armes dont des installations de production de matières premières et de composants utilisés pour assembler des missiles sol-sol”, selon l’armée israélienne.L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé la destruction par Israël de deux bâtiments où “étaient fabriqués des composants de centrifugeuses” à Karaj près de Téhéran.Les Occidentaux et Israël soupçonnent l’Iran de chercher à se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran dément, défendant son droit à un programme nucléaire civil.Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa propre possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Si Donald Trump choisissait d’engager son pays dans le conflit, une puissante bombe anti-bunker américaine, la GBU-57, la seule à même de détruire les installations nucléaires iraniennes profondément enfouies, pourrait constituer une arme stratégique de choix, selon les experts.
Le non-consentement bientôt intégré à la définition pénale du viol
“Un pas décisif vers une véritable culture du consentement”: le Sénat a donné son accord mercredi soir à une modification hautement symbolique de la définition pénale du viol pour y intégrer la notion de non-consentement, actant l’émergence d’un consensus parlementaire sur ce débat juridique sensible.Quelques mois après le retentissant procès des viols de Mazan, durant lesquels le consentement avait pris une place centrale, le droit pénal pourrait prochainement se voir clarifié en comportant, noir sur blanc, cette notion.Le Sénat s’est en effet positionné très largement pour cette évolution substantielle du code pénal, avec une adoption à l’unanimité d’une proposition de loi transpartisane, malgré quelques abstentions venues notamment des rangs communistes.Initié par les députées Véronique Riotton (Renaissance) et Marie-Charlotte Garin (écologiste) après une longue mission d’information parlementaire, conforté par un avis très favorable du Conseil d’Etat, ce texte franchit une étape cruciale à la chambre haute, après son adoption en avril à l’Assemblée nationale.Seules quelques divergences mineures subsistent dans les rédactions adoptées par les députés et par les sénateurs, ouvrant la voie à une adoption définitive dès les prochaines semaines ou les prochains mois au Parlement, après convocation d’une commission mixte paritaire réunissant députés et sénateurs priés d’aboutir à un texte commun.La ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, s’est satisfaite devant le Sénat d’un “pas décisif vers une véritable culture du consentement”. Une “avancée législative majeure”, a-t-elle ajouté, qui permettra de réaffirmer que “consentir, ce n’est pas dire non” mais “dire oui, un oui explicite, libre, sans contrainte ni ambiguïté”.- Consentement “libre”, “révocable” -Ce texte “répond à un tabou. Il brise le silence. Il nomme ce que des victimes ont vécu, dans l’incompréhension et parfois la solitude”, a pour sa part salué le garde des Sceaux Gérald Darmanin.La proposition de loi redéfinit dans le code pénal l’ensemble des agressions sexuelles, dont le viol, comme “tout acte sexuel non-consenti”.”Le consentement est libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable” et “ne peut être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime”, prévoit ainsi le texte voté dans les deux chambres du Parlement.Enfin, il précise qu'”il n’y a pas de consentement si l’acte à caractère sexuel est commis avec violence, contrainte, menace ou surprise”, quatre modalités déjà présentes dans le code pénal.”Cela permet d’établir une loi claire, compréhensible par tous, qui préservera les acquis de notre droit pénal”, explique à l’AFP la sénatrice Les Républicains Elsa Schalck, désignée corapporteure sur ce texte.Ce consensus émergeant semblait pourtant loin d’être évident il y a encore quelques mois, face à d’importantes réticences de juristes, parlementaires et même de certaines associations féministes, malgré l’omniprésence de cette notion dans la jurisprudence. – “Pas une preuve impossible” -Principale craintes: le risque d’une inversion de la charge de la preuve qui obligeraient les plaignantes à devoir prouver qu’elles ne sont pas consentantes, ou encore la possible “contractualisation” des rapports sexuels induite par le texte. “Lors de leur procès, nombreux sont les hommes accusés de viol qui affirment ne pas savoir que l’acte sexuel qu’ils ont imposé n’était pas consenti (…) Ne risquons-nous pas ici de donner raison aux violeurs en légitimant leur ignorance ?”, s’est interrogée la sénatrice communiste Silvana Silvani.A l’inverse, plusieurs sénatrices socialistes ont tenté, sans succès, d’aller plus loin en intégrant par exemple le fait que le consentement ne peut être déduit de “l’échange d’une rémunération” ou d’un “contrat préalable”.Mais la grande majorité des élus a été rassurée par la rédaction proposée, issue notamment d’un avis du Conseil d’Etat rendu début mars. “Ce texte ne crée pas une preuve impossible. Il ne contractualise pas la sexualité, il ne remet en aucun cas en cause l’indispensable présomption d’innocence”, a insisté Gérald Darmanin au Sénat.Si cette loi venait prochainement à être définitivement adoptée, la France rejoindrait plusieurs pays ayant déjà introduit la notion de consentement ou de non-consentement à leur législation sur le viol, comme la Suède, l’Espagne ou plus récemment la Norvège.
Le non-consentement bientôt intégré à la définition pénale du viol
“Un pas décisif vers une véritable culture du consentement”: le Sénat a donné son accord mercredi soir à une modification hautement symbolique de la définition pénale du viol pour y intégrer la notion de non-consentement, actant l’émergence d’un consensus parlementaire sur ce débat juridique sensible.Quelques mois après le retentissant procès des viols de Mazan, durant lesquels le consentement avait pris une place centrale, le droit pénal pourrait prochainement se voir clarifié en comportant, noir sur blanc, cette notion.Le Sénat s’est en effet positionné très largement pour cette évolution substantielle du code pénal, avec une adoption à l’unanimité d’une proposition de loi transpartisane, malgré quelques abstentions venues notamment des rangs communistes.Initié par les députées Véronique Riotton (Renaissance) et Marie-Charlotte Garin (écologiste) après une longue mission d’information parlementaire, conforté par un avis très favorable du Conseil d’Etat, ce texte franchit une étape cruciale à la chambre haute, après son adoption en avril à l’Assemblée nationale.Seules quelques divergences mineures subsistent dans les rédactions adoptées par les députés et par les sénateurs, ouvrant la voie à une adoption définitive dès les prochaines semaines ou les prochains mois au Parlement, après convocation d’une commission mixte paritaire réunissant députés et sénateurs priés d’aboutir à un texte commun.La ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, s’est satisfaite devant le Sénat d’un “pas décisif vers une véritable culture du consentement”. Une “avancée législative majeure”, a-t-elle ajouté, qui permettra de réaffirmer que “consentir, ce n’est pas dire non” mais “dire oui, un oui explicite, libre, sans contrainte ni ambiguïté”.- Consentement “libre”, “révocable” -Ce texte “répond à un tabou. Il brise le silence. Il nomme ce que des victimes ont vécu, dans l’incompréhension et parfois la solitude”, a pour sa part salué le garde des Sceaux Gérald Darmanin.La proposition de loi redéfinit dans le code pénal l’ensemble des agressions sexuelles, dont le viol, comme “tout acte sexuel non-consenti”.”Le consentement est libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable” et “ne peut être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime”, prévoit ainsi le texte voté dans les deux chambres du Parlement.Enfin, il précise qu'”il n’y a pas de consentement si l’acte à caractère sexuel est commis avec violence, contrainte, menace ou surprise”, quatre modalités déjà présentes dans le code pénal.”Cela permet d’établir une loi claire, compréhensible par tous, qui préservera les acquis de notre droit pénal”, explique à l’AFP la sénatrice Les Républicains Elsa Schalck, désignée corapporteure sur ce texte.Ce consensus émergeant semblait pourtant loin d’être évident il y a encore quelques mois, face à d’importantes réticences de juristes, parlementaires et même de certaines associations féministes, malgré l’omniprésence de cette notion dans la jurisprudence. – “Pas une preuve impossible” -Principale craintes: le risque d’une inversion de la charge de la preuve qui obligeraient les plaignantes à devoir prouver qu’elles ne sont pas consentantes, ou encore la possible “contractualisation” des rapports sexuels induite par le texte. “Lors de leur procès, nombreux sont les hommes accusés de viol qui affirment ne pas savoir que l’acte sexuel qu’ils ont imposé n’était pas consenti (…) Ne risquons-nous pas ici de donner raison aux violeurs en légitimant leur ignorance ?”, s’est interrogée la sénatrice communiste Silvana Silvani.A l’inverse, plusieurs sénatrices socialistes ont tenté, sans succès, d’aller plus loin en intégrant par exemple le fait que le consentement ne peut être déduit de “l’échange d’une rémunération” ou d’un “contrat préalable”.Mais la grande majorité des élus a été rassurée par la rédaction proposée, issue notamment d’un avis du Conseil d’Etat rendu début mars. “Ce texte ne crée pas une preuve impossible. Il ne contractualise pas la sexualité, il ne remet en aucun cas en cause l’indispensable présomption d’innocence”, a insisté Gérald Darmanin au Sénat.Si cette loi venait prochainement à être définitivement adoptée, la France rejoindrait plusieurs pays ayant déjà introduit la notion de consentement ou de non-consentement à leur législation sur le viol, comme la Suède, l’Espagne ou plus récemment la Norvège.
Le non-consentement bientôt intégré à la définition pénale du viol
“Un pas décisif vers une véritable culture du consentement”: le Sénat a donné son accord mercredi soir à une modification hautement symbolique de la définition pénale du viol pour y intégrer la notion de non-consentement, actant l’émergence d’un consensus parlementaire sur ce débat juridique sensible.Quelques mois après le retentissant procès des viols de Mazan, durant lesquels le consentement avait pris une place centrale, le droit pénal pourrait prochainement se voir clarifié en comportant, noir sur blanc, cette notion.Le Sénat s’est en effet positionné très largement pour cette évolution substantielle du code pénal, avec une adoption à l’unanimité d’une proposition de loi transpartisane, malgré quelques abstentions venues notamment des rangs communistes.Initié par les députées Véronique Riotton (Renaissance) et Marie-Charlotte Garin (écologiste) après une longue mission d’information parlementaire, conforté par un avis très favorable du Conseil d’Etat, ce texte franchit une étape cruciale à la chambre haute, après son adoption en avril à l’Assemblée nationale.Seules quelques divergences mineures subsistent dans les rédactions adoptées par les députés et par les sénateurs, ouvrant la voie à une adoption définitive dès les prochaines semaines ou les prochains mois au Parlement, après convocation d’une commission mixte paritaire réunissant députés et sénateurs priés d’aboutir à un texte commun.La ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, s’est satisfaite devant le Sénat d’un “pas décisif vers une véritable culture du consentement”. Une “avancée législative majeure”, a-t-elle ajouté, qui permettra de réaffirmer que “consentir, ce n’est pas dire non” mais “dire oui, un oui explicite, libre, sans contrainte ni ambiguïté”.- Consentement “libre”, “révocable” -Ce texte “répond à un tabou. Il brise le silence. Il nomme ce que des victimes ont vécu, dans l’incompréhension et parfois la solitude”, a pour sa part salué le garde des Sceaux Gérald Darmanin.La proposition de loi redéfinit dans le code pénal l’ensemble des agressions sexuelles, dont le viol, comme “tout acte sexuel non-consenti”.”Le consentement est libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable” et “ne peut être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime”, prévoit ainsi le texte voté dans les deux chambres du Parlement.Enfin, il précise qu'”il n’y a pas de consentement si l’acte à caractère sexuel est commis avec violence, contrainte, menace ou surprise”, quatre modalités déjà présentes dans le code pénal.”Cela permet d’établir une loi claire, compréhensible par tous, qui préservera les acquis de notre droit pénal”, explique à l’AFP la sénatrice Les Républicains Elsa Schalck, désignée corapporteure sur ce texte.Ce consensus émergeant semblait pourtant loin d’être évident il y a encore quelques mois, face à d’importantes réticences de juristes, parlementaires et même de certaines associations féministes, malgré l’omniprésence de cette notion dans la jurisprudence. – “Pas une preuve impossible” -Principale craintes: le risque d’une inversion de la charge de la preuve qui obligeraient les plaignantes à devoir prouver qu’elles ne sont pas consentantes, ou encore la possible “contractualisation” des rapports sexuels induite par le texte. “Lors de leur procès, nombreux sont les hommes accusés de viol qui affirment ne pas savoir que l’acte sexuel qu’ils ont imposé n’était pas consenti (…) Ne risquons-nous pas ici de donner raison aux violeurs en légitimant leur ignorance ?”, s’est interrogée la sénatrice communiste Silvana Silvani.A l’inverse, plusieurs sénatrices socialistes ont tenté, sans succès, d’aller plus loin en intégrant par exemple le fait que le consentement ne peut être déduit de “l’échange d’une rémunération” ou d’un “contrat préalable”.Mais la grande majorité des élus a été rassurée par la rédaction proposée, issue notamment d’un avis du Conseil d’Etat rendu début mars. “Ce texte ne crée pas une preuve impossible. Il ne contractualise pas la sexualité, il ne remet en aucun cas en cause l’indispensable présomption d’innocence”, a insisté Gérald Darmanin au Sénat.Si cette loi venait prochainement à être définitivement adoptée, la France rejoindrait plusieurs pays ayant déjà introduit la notion de consentement ou de non-consentement à leur législation sur le viol, comme la Suède, l’Espagne ou plus récemment la Norvège.






