Face aux canicules, comment l’eau froide de la Seine rafraîchit Paris

Le weekend prochain, qui s’annonce chaud à Paris, un dédale de tuyaux colorés œuvrera à marche forcée sous les quais de la Seine: depuis 1991, l’eau du fleuve est pompée pour créer du froid dans plus de 800 bâtiments parisiens, dont le Louvre, un système encore peu développé dans le monde.”Mais c’est comme dans Batman!” s’exclame un passant du très chic et touristique 8e arrondissement de Paris, au moment où une plaque aux allures de bouche d’égout se soulève lentement, dévoilant un escalier en colimaçon vers les profondeurs.Plusieurs dizaines de mètres plus bas s’étend le plus grand réseau de froid d’Europe.Ce type de système est ancien: le siège de l’ONU à New York se refroidit avec l’East River depuis les années 1950. Mais il nécessite tant de planification urbaine et de travaux qu’il reste rare. La France n’en comptait qu’une quarantaine en 2023.Le procédé est le même que pour un réseau de chauffage urbain mais agit de manière inversée, via un système d’échangeur thermique entre les canalisations du réseau de froid et celles du réseau interne du bâtiment.Mais contrairement à la climatisation conventionnelle, il ne rejette pas d’air chaud dans les rues, et offre d’importants gains de consommation énergétique (-50%), d’eau (-65%), d’utilisation de produits chimiques (-80%) et d’émissions de CO2 (-50%), indique Fraîcheur de Paris, une société codétenue par Engie, qui gère une centaine de réseaux de froid à l’étranger dont Barcelone, Singapour et Dubaï, et la RATP.- “Maladaptations” -“Avec les thermomètres qui s’envolent, les villes ont besoin (…) de remplacer les solutions autonomes” comme les climatiseurs individuels, qui contribuent à réchauffer encore davantage l’atmosphère et sont “des maladaptations”, explique Raphaëlle Nayral, secrétaire générale de Fraîcheur de Paris.”À Paris, où les vagues de chaleur pourraient faire monter le thermomètre jusqu’à 50°C en 2050, si on n’offre pas d’alternatives” à la climatisation, “on rendra cette ville complètement inhabitable”, dit-elle.Dans des zones fortement équipées en climatisations, les études montrent qu’elles peuvent augmenter de l’ordre de 0,5 degré la chaleur des centres urbains, avec des projections jusqu’à +2 à 3°C si le taux d’équipement continue de progresser. Elles représentent par ailleurs 7% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l’ONU, notamment car les gaz réfrigérants, très réchauffants pour l’atmosphère, ont tendance à fuir.Les 12 centrales de production de froid à Paris envoient, via 110 km de conduites souterraines, de l’eau refroidie à environ 4°C vers les 867 sites abonnés, dont l’Assemblée nationale.L’été, la Seine sert de refroidisseur naturel aux “groupes froid” des immeubles. Et quand sa température est inférieure à 8-10°C, le simple échange thermique avec le fleuve permet de rafraîchir directement le réseau de distribution, ce qui reste utile en hiver aux salles de serveur ou aux centres commerciaux.- Le “chant de la Seine” -Dans la station du 8e arrondissement, étendue sur 4 étages et 30 mètres de profondeur, l’eau pompée dans la Seine circule dans un réseau de cuves noires et de gros tuyaux verts dans un vacarme strident.”C’est un peu le chant de la Seine qu’on entend”, note en souriant Mme Raynal, au milieu du vrombissement des compresseurs.Le processus est soumis à de nombreuses normes: l’eau de la Seine ne doit jamais entrer en contact direct avec celle des circuits de refroidissement et ne doit pas être rejetée dans le milieu naturel s’il y a plus de 5°C d’écart avec le fleuve, pour ne pas augmenter sa température et endommager son écosystème.À Paris, ce réseau de froid dessert principalement des bâtiments tertiaires (bureaux, grands magasins, musées, salles de spectacles, etc.).Mais l’idée est de l’étendre à des maisons de retraite, écoles ou crèches.”On a un premier hôpital, celui des Quinze-Vingt, qui vient d’être raccordé. D’ici 2042, le réseau devrait être plus que doublé, avec 245 km de réseaux de distribution (…) pour offrir de nouvelles coques de fraîcheur quand la ville est en surchauffe”, explique Mme Nayral.Pour les particuliers, cela sera “à plus long terme”, en raison des multiples rénovations nécessaires pour raccorder les immeubles d’habitation au réseau.

Différend frontalier: nouvelles tensions entre le Cambodge et la Thaïlande, manifestation massive à Phnom Penh

Le Cambodge, où le gouvernement a rassemblé des dizaines de milliers de soutiens, et la Thaïlande se sont accusés mercredi de souffler sur les braises de leur différend frontalier vieux de plusieurs décennies, la fuite d’un appel entre dirigeants des deux camps provoquant une crise politique en Thaïlande.Portraits de la famille royale, de Hun Sen et Hun Manet, drapeaux frappés du temple d’Angkor… Au rythme de chansons patriotiques, une foule rouge et bleue a défilé mercredi autour du Monument de l’indépendance, au coeur de Phnom Penh.Pour la première fois depuis la résurgence des frictions fin mai, le conflit, jusque-là contenu à des zones frontalières peu accessibles, a investi en masse les rues de la capitale, marquant le franchissement d’un nouveau jalon dans la démonstration de force qui oppose les deux royaumes.Si le tracé de leur frontière commune, héritage de la présence française en Indochine, suscite des controverses aussi vieilles que l’indépendance du Cambodge, de tels accès de tensions sont rares entre les deux voisins, liés sur les plans culturel et économique.Au même moment, l’enregistrement partiel d’une discussion téléphonique entre la Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra et le puissant dirigeant khmer Hun Sen, a fuité sur les réseaux sociaux, provoquant une crise gouvernementale en Thaïlande.Le parti conservateur Bhumjaithai, deuxième parti de la coalition au pouvoir en Thaïlande, s’est retiré mercredi en déclarant que “le pays, le peuple et l’armée ont perdu leur dignité” en raison de la conduite de Paetongtarn Shinawatra lors de cet appel.La perte des 69 députés actifs du Bhumjaithai laisse la coalition dirigée par le Pheu Thai de Paetongtarn Shinawatra avec à peine assez de voix pour obtenir la majorité.Dans l’appel, on entend Paetongtarn Shinawatra s’adresser à Hun Sen en l’appelant “oncle” et en se plaignant de la mauvaise publicité qu’elle subit en raison de la crise.La cheffe du gouvernement thaïlandais a accusé son interlocuteur d’être à l’origine de la fuite. “Il est clair que son intention est de gagner en popularité, sans se soucier des conséquences sur les relations internationales”, a-t-elle asséné.- Importations interdites -Hun Sen a dirigé le Cambodge d’une main de fer durant environ 40 ans avant de se retirer au profit de son fils, Hun Manet, en 2023. Actuellement président du Sénat, il conserve une influence considérable sur le destin de son pays.L’ancien dirigeant a nié avoir publié l’enregistrement, tout en admettant avoir partagé avec “environ 80 personnes”, dont des députés et des militaires, sa conversation avec Paetongtarn, survenue dimanche.Dans les rues de Phnom Penh, les manifestants ont envoyé “des encouragements et de l’énergie supplémentaire au gouvernement et à nos soldats”, s’est félicité Hun Many, un autre fils de Hun Sen, qui a ouvert la marche aux côtés de moines bouddhistes.”Quand le pays fait face à une menace ou à des insultes, le peuple khmer ne va pas rester immobile, nous nous dresserons dans un esprit d’unité”, a insisté le dirigeant, actuellement vice-Premier ministre.Le Cambodge et la Thaïlande sont à couteaux tirés depuis la mort d’un soldat cambodgien, le 28 mai, lors d’un échange de tirs avec l’armée thaïlandaise dans une zone disputée. Phnom Penh et Bangkok s’accusent mutuellement d’avoir ouvert les hostilités.Les deux capitales ont appelé à l’apaisement, mais leur tentative de remédiation par le dialogue, le week-end dernier, semble sans effet.Depuis, le Cambodge a suspendu l’importation de fruits et de légumes thaïlandais pour protester contre les restrictions de déplacement mises en place par son voisin à des points de passage qui pénalisent des milliers de travailleurs transfrontaliers.- La CIJ saisie -L’armée cambodgienne a accusé mardi son homologue thaïlandais d’intensifier son activité à la frontière en utilisant des drones et en creusant des tranchées, ce que la Thaïlande a démenti.Comme il l’a déjà fait par le passé, le Cambodge a saisi dimanche la Cour internationale de justice (CIJ) au sujet de quatre zones contestées, au grand dam de Bangkok qui pousse pour une solution négociée.Cette action en justice constitue “la meilleure option pour maintenir notre amitié et une bonne coopération avec la Thaïlande”, a justifié Hun Manet mardi.Le tribunal des Nations unies a déjà donné raison au Cambodge deux fois, en 1962 et en 2013, sur la propriété du temple Preah Vihear, classé au patrimoine mondial par l’Unesco, et d’une zone alentour.”La Thaïlande reste engagée au recours du mécanisme bilatéral (en place depuis 1997, NDLR) pour résoudre les problèmes liés à la frontière avec le Cambodge, dans un esprit sincère et de bonne foi”, a répété mercredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nikorndej Balankura.Des affrontement autour du sanctuaire de Preah Vihear ont conduit à la mort de 28 personnes en 2011, dans ce qui constitue l’épisode le plus meurtrier à ce jour.

Vague de chaleur attendue sur la France avec un pic prévu samedi

Les températures vont grimper en France ces prochains jours jusqu’à 38°C localement, une vague de chaleur qui atteindra son pic samedi avant un refroidissement attendu dimanche, a annoncé mercredi Météo-France. Les températures vont progressivement monter jeudi, puis vendredi, et enfin jusqu’à la “journée de samedi qui devrait constituer le pic de cet épisode, notamment sur la région de l’Ouest, avec des valeurs qui seront fréquemment situées entre 34 et 37 voire 38 degrés”, a indiqué François Gourand, prévisionniste au sein de l’établissement public, lors d’une conférence de presse.La nuit de jeudi à vendredi “sera elle-même très chaude sur ces régions de l’Ouest, avec des températures qui souvent ne descendront pas sous les 20 degrés en températures minimales”, phénomène nocturne qui devrait encore s’accentuer la nuit suivante, a-t-il ajouté.Le prévisionniste s’attend ensuite à un “rafraîchissement pour la journée de dimanche qui devrait être assez marqué”, notamment sur l’Ouest, avec une chaleur qui devrait cependant persister à l’Est du pays.Météo-France a déjà placé un certain nombre de départements de l’Ouest et d’Auvergne-Rhône-Alpes en vigilance jaune canicule (“soyez attentifs”) à partir de jeudi midi, mais prévoit d’en placer certains en orange (“soyez très vigilant”) plus tard dans la semaine. – vigilance orange -“On va relever le niveau de vigilance au niveau orange dès vendredi sur une partie de la région allant du Poitou-Charentes à la Bretagne. Il est encore un petit peu tôt pour préciser exactement les départements concernés”, a indiqué Valérie Scavarda, de Météo-France.Ces niveaux de vigilance sont établis non seulement en fonction des températures mais aussi des particularités de chaque département (les populations sont par exemple plus habituées aux forte chaleur dans le Sud) et de critères sanitaires. Cette chaleur est causée par le blocage d’un anticyclone sur la France, situation parfois qualifiée de “blocage en oméga” car la forme des masses d’air sur la carte évoque la lettre grecque. Une dépression d’altitude sur l’Atlantique va faire remonter des masses d’air chaud présentes sur la péninsule ibérique.La situation concerne aussi d’autres pays de l’ouest de l’Europe: “il fait déjà très chaud en Espagne actuellement” et on s’attend “certainement à un coup de chaud assez marqué sur l’Angleterre, notamment pour la journée de samedi”, précise François Gourand.Concernant la France, “ces niveaux de chaleur sont remarquables pour un mois de juin, sans pour autant être inédits”, rappelle Matthieu Sorel, climatologue chez Météo-France.Le pays a déjà connu deux vagues de chaleur notables en juin ces dernières années, l’une en 2019 et une autre, plus précoce, en juin 2022. La France métropolitaine s’est déjà réchauffée d’au moins 1,7°C par rapport à l’ère pré-industrielle, avant la combustion massive du charbon, du pétrole et du gaz, et les pouvoirs publics se préparent à un réchauffement de 4°C d’ici la fin du siècle.Le réchauffement climatique rend les vagues de chaleur plus précoces et tardives, plus fréquentes, plus longues et plus intenses. “La question n’est pas de savoir si nous aurons 50 degrés, mais plutôt quand est-ce que nous aurons 50 degrés en France”, prévient Matthieu Sorel.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Vague de chaleur attendue sur la France avec un pic prévu samedi

Les températures vont grimper en France ces prochains jours jusqu’à 38°C localement, une vague de chaleur qui atteindra son pic samedi avant un refroidissement attendu dimanche, a annoncé mercredi Météo-France. Les températures vont progressivement monter jeudi, puis vendredi, et enfin jusqu’à la “journée de samedi qui devrait constituer le pic de cet épisode, notamment sur la région de l’Ouest, avec des valeurs qui seront fréquemment situées entre 34 et 37 voire 38 degrés”, a indiqué François Gourand, prévisionniste au sein de l’établissement public, lors d’une conférence de presse.La nuit de jeudi à vendredi “sera elle-même très chaude sur ces régions de l’Ouest, avec des températures qui souvent ne descendront pas sous les 20 degrés en températures minimales”, phénomène nocturne qui devrait encore s’accentuer la nuit suivante, a-t-il ajouté.Le prévisionniste s’attend ensuite à un “rafraîchissement pour la journée de dimanche qui devrait être assez marqué”, notamment sur l’Ouest, avec une chaleur qui devrait cependant persister à l’Est du pays.Météo-France a déjà placé un certain nombre de départements de l’Ouest et d’Auvergne-Rhône-Alpes en vigilance jaune canicule (“soyez attentifs”) à partir de jeudi midi, mais prévoit d’en placer certains en orange (“soyez très vigilant”) plus tard dans la semaine. – vigilance orange -“On va relever le niveau de vigilance au niveau orange dès vendredi sur une partie de la région allant du Poitou-Charentes à la Bretagne. Il est encore un petit peu tôt pour préciser exactement les départements concernés”, a indiqué Valérie Scavarda, de Météo-France.Ces niveaux de vigilance sont établis non seulement en fonction des températures mais aussi des particularités de chaque département (les populations sont par exemple plus habituées aux forte chaleur dans le Sud) et de critères sanitaires. Cette chaleur est causée par le blocage d’un anticyclone sur la France, situation parfois qualifiée de “blocage en oméga” car la forme des masses d’air sur la carte évoque la lettre grecque. Une dépression d’altitude sur l’Atlantique va faire remonter des masses d’air chaud présentes sur la péninsule ibérique.La situation concerne aussi d’autres pays de l’ouest de l’Europe: “il fait déjà très chaud en Espagne actuellement” et on s’attend “certainement à un coup de chaud assez marqué sur l’Angleterre, notamment pour la journée de samedi”, précise François Gourand.Concernant la France, “ces niveaux de chaleur sont remarquables pour un mois de juin, sans pour autant être inédits”, rappelle Matthieu Sorel, climatologue chez Météo-France.Le pays a déjà connu deux vagues de chaleur notables en juin ces dernières années, l’une en 2019 et une autre, plus précoce, en juin 2022. La France métropolitaine s’est déjà réchauffée d’au moins 1,7°C par rapport à l’ère pré-industrielle, avant la combustion massive du charbon, du pétrole et du gaz, et les pouvoirs publics se préparent à un réchauffement de 4°C d’ici la fin du siècle.Le réchauffement climatique rend les vagues de chaleur plus précoces et tardives, plus fréquentes, plus longues et plus intenses. “La question n’est pas de savoir si nous aurons 50 degrés, mais plutôt quand est-ce que nous aurons 50 degrés en France”, prévient Matthieu Sorel.

Vague de chaleur attendue sur la France avec un pic prévu samedi

Les températures vont grimper en France ces prochains jours jusqu’à 38°C localement, une vague de chaleur qui atteindra son pic samedi avant un refroidissement attendu dimanche, a annoncé mercredi Météo-France. Les températures vont progressivement monter jeudi, puis vendredi, et enfin jusqu’à la “journée de samedi qui devrait constituer le pic de cet épisode, notamment sur la région de l’Ouest, avec des valeurs qui seront fréquemment situées entre 34 et 37 voire 38 degrés”, a indiqué François Gourand, prévisionniste au sein de l’établissement public, lors d’une conférence de presse.La nuit de jeudi à vendredi “sera elle-même très chaude sur ces régions de l’Ouest, avec des températures qui souvent ne descendront pas sous les 20 degrés en températures minimales”, phénomène nocturne qui devrait encore s’accentuer la nuit suivante, a-t-il ajouté.Le prévisionniste s’attend ensuite à un “rafraîchissement pour la journée de dimanche qui devrait être assez marqué”, notamment sur l’Ouest, avec une chaleur qui devrait cependant persister à l’Est du pays.Météo-France a déjà placé un certain nombre de départements de l’Ouest et d’Auvergne-Rhône-Alpes en vigilance jaune canicule (“soyez attentifs”) à partir de jeudi midi, mais prévoit d’en placer certains en orange (“soyez très vigilant”) plus tard dans la semaine. – vigilance orange -“On va relever le niveau de vigilance au niveau orange dès vendredi sur une partie de la région allant du Poitou-Charentes à la Bretagne. Il est encore un petit peu tôt pour préciser exactement les départements concernés”, a indiqué Valérie Scavarda, de Météo-France.Ces niveaux de vigilance sont établis non seulement en fonction des températures mais aussi des particularités de chaque département (les populations sont par exemple plus habituées aux forte chaleur dans le Sud) et de critères sanitaires. Cette chaleur est causée par le blocage d’un anticyclone sur la France, situation parfois qualifiée de “blocage en oméga” car la forme des masses d’air sur la carte évoque la lettre grecque. Une dépression d’altitude sur l’Atlantique va faire remonter des masses d’air chaud présentes sur la péninsule ibérique.La situation concerne aussi d’autres pays de l’ouest de l’Europe: “il fait déjà très chaud en Espagne actuellement” et on s’attend “certainement à un coup de chaud assez marqué sur l’Angleterre, notamment pour la journée de samedi”, précise François Gourand.Concernant la France, “ces niveaux de chaleur sont remarquables pour un mois de juin, sans pour autant être inédits”, rappelle Matthieu Sorel, climatologue chez Météo-France.Le pays a déjà connu deux vagues de chaleur notables en juin ces dernières années, l’une en 2019 et une autre, plus précoce, en juin 2022. La France métropolitaine s’est déjà réchauffée d’au moins 1,7°C par rapport à l’ère pré-industrielle, avant la combustion massive du charbon, du pétrole et du gaz, et les pouvoirs publics se préparent à un réchauffement de 4°C d’ici la fin du siècle.Le réchauffement climatique rend les vagues de chaleur plus précoces et tardives, plus fréquentes, plus longues et plus intenses. “La question n’est pas de savoir si nous aurons 50 degrés, mais plutôt quand est-ce que nous aurons 50 degrés en France”, prévient Matthieu Sorel.

Gulf states on Iran’s doorstep scramble for end of war

As Iran and Israel trade strikes and the US weighs joining in, wealthy Gulf states on the conflict’s doorstep are engaged in frantic diplomacy to halt the war — but solutions remain elusive.A spillover of the conflict or the Iranian government’s collapse are both worrying outcomes for the energy-rich region, which hosts several major US military bases.Peace and stability have been central to the rise of Gulf powers including Qatar, Saudi Arabia and the United Arab Emirates, who are pivoting their economies towards business and tourism.Hoping to avert the crisis, Saudi Arabia, the world’s biggest oil exporter, has been talking to Iran and the United States since “day one”, Ali Shihabi, an analyst close to the royal court, told AFP.”But it does not look promising that something will happen very soon,” he added.Crown Prince Mohammed bin Salman, the de facto Saudi ruler, and the UAE’s President Sheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, have both spoken to Iran’s President Masoud Pezeshkian in recent days.The Emirati president also held a phone call on Wednesday with Russia’s President Vladimir Putin, an ally of Iran, who offered to mediate in the conflict.Israel’s launching of the war scuppered Oman-brokered talks between Tehran and Washington that were supported by Gulf nations, who have been pursuing a detente with their giant neighbour after years of strained ties.- ‘Reckless and miscalculated’ -On Tuesday, US President Donald Trump demanded Iran’s “unconditional surrender” and warned it could easily assassinate its supreme leader, fuelling fears of American intervention.Hours later, the UAE’s Foreign Minister Sheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan said the Gulf country’s president had “conducted intensive diplomatic calls… to de-escalate tensions and prevent the conflict from spreading”.Sheikh Abdullah warned against “reckless and miscalculated actions that could extend beyond the borders of the two countries”, in a strongly worded statement published by the official WAM news agency.Trump had initially urged Iran to come to the negotiating table, but an official briefed on talks said Tehran told Qatar and Oman that it “will not negotiate while under attack”. Oman, Iran’s traditional intermediary, said it was engaged in diplomatic efforts as the daily strikes continue.Meanwhile Qatar, a key mediator in the Israel-Hamas war and a negotiator with Iran in the past, has also been “engaging daily” with the US, its foreign ministry spokesperson said on Tuesday.Former Qatari Prime Minister Hamad bin Jassim Al Thani warned on X that “it is not in the interest of the Gulf states to see Iran… collapse”, adding that they would be “the first to be harmed” by the war’s repercussions.- ‘Almost no influence’ -An Arab diplomat told AFP: “Everyone in the Gulf is going to say we are better off making sure we have a deal with Iran, a diplomatic solution with Iran.”Shihabi, the Saudi analyst, echoed the sentiment, saying the best outcome was “obviously an agreement between Iran and (the) US”.Diplomatic intervention by Saudi Arabia, once a fierce critic of Iran, comes two years after they restored ties. The UAE, which recognised Israel in 2020, has also patched up relations with Tehran since 2022.”Whereas the Saudis may have once called for ‘cutting off the head of the snake’, their approach toward Iran has shifted dramatically,” said Hasan Alhasan, a senior fellow for Middle East policy at the International Institute for Strategic Studies.However, “the Arab Gulf states have almost no ability to shape Israel’s or Iran’s behaviour or influence the outcome of this war,” he told AFP.”It is difficult to see how Israel’s military campaign against Iran, whose objectives seem to have quickly metastasised from eliminating Iran’s nuclear and missiles programmes to overthrowing the regime, ends well for Iran’s Arab Gulf neighbours,” Alhasan added.

Droits de douane: l’incertitude fait tâche d’huile dans le monde de l’art

Dans le milieu feutré de l’art contemporain, les décisions du président Donald Trump sur les droits de douane entretiennent l’incertitude, certains acheteurs préférant patienter, confient des galeristes à l’AFP.A quelques pas du centre Pompidou à Paris, la galerie Ceysson & Bénétière – présente dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis -, accueille des oeuvres d’artistes contemporains.”Depuis le début d’année, l’incertitude au niveau politique et économique a aussi créé une incertitude à l’achat, dans la mesure où les collectionneurs ne savent pas à quelle sauce ils seront mangés avec les futures taxes, ni comment va évoluer leur situation financière personnelle”, raconte Loïc Bénétière, l’un des cofondateurs de la galerie.Ce dernier en veut pour preuve les grandes foires d’art contemporain du printemps, durant lesquelles “pour la première fois des collectionneurs nous ont dit +J’attends pour voir comment vont s’orienter nos actifs avant de prendre la décision+”.Dans le 6e arrondissement de Paris, qui héberge nombre de galeristes, l’artiste peintre Denis Gérablie se dit aussi circonspect.”Les Américains représentent au moins 50% de mes clients”, explique-t-il dans son atelier. Denis Gérablie dit avoir remarqué moins d’effervescence ces derniers mois.La question des taxes éventuelles “ne touchera pas tous les acteurs de la même façon. Les grosses galeries trouveront toujours preneurs, le problème est plus pour les acteurs intermédiaires comme moi”, juge-t-il.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a imposé des surtaxes massives sur certains secteurs comme l’acier, visé certains pays ou encore déclaré des droits de douane universels – avant de faire en partie marche arrière.En attendant, une surtaxe de 10% est appliquée sur les produits importés aux Etats-Unis. Le flou persiste sur l’imposition de droits de douane sur les oeuvres d’art jusqu’ici exemptées, d’autant plus que la définition des produits concernés par les surtaxes demeure sujette à interprétation, explique un juriste interrogé par l’AFP.  Adam Green, consultant en art pour de gros collectionneurs américains, explique d’ailleurs s’être arraché les cheveux pour comprendre les tenants et les aboutissants des surtaxes.Dans tous les cas, “Donald Trump a mis en place (en avril, NDLR) une pause de 90 jours. Lorsque cette pause prendra fin, il est toujours possible que de nombreux pays choisissent de répondre aux surtaxes des Etats-Unis en appliquant des mesures de rétorsion, et ils pourraient alors inclure les œuvres d’art américaines”, craint-il.- Risques -Du côté des maisons de ventes aux enchères, on dit ne pas avoir d’inquiétude marquée.”Il est trop tôt pour déterminer l’impact potentiel de nouveaux droits de douane”, explique Christie’s dans un courriel. “Nous suivons attentivement l’évolution de la situation et procéderons, le moment venu, aux ajustements nécessaires”, poursuit-elle. Ce début d’année en demi-teinte suit pourtant une année 2024 déjà morne pour le secteur. Un transporteur spécialisé dans l’art, qui opère entre l’Europe et les Etats-Unis, explique avoir constaté un recul des volumes de transport de 20% en début d’année par rapport à 2024. “Et 2024 était déjà une mauvaise année”, dit-il, sans vouloir être nommé. Selon le rapport annuel CyclOpe sur les matières premières, les chiffres compilés par Artprice montrent un déclin des ventes aux enchères mondiales pour les arts de plus de 33,5% l’an dernier, à presque 10 milliards de dollars.Les Américains sont traditionnellement de gros acheteurs d’art. Mais les surtaxes pèsent sur l’économie.”Nous sommes dans une phase d’incertitude”, commente Philippe Chalmin, professeur émérite à l’université Paris-Dauphine, qui coordonne le rapport CyclOpe.”La partie émergée de l’iceberg, c’est les ventes aux enchères. Or d’après mes échos, quelques oeuvres ont été retirées de ces ventes récemment”, indique-t-il, signe que les prix de réserve n’avaient pas été atteints.En mai, une sculpture de Giacometti estimée à 70 millions de dollars n’a pas trouvé preneur lors d’une vente aux enchères à New York, rapportait récemment le quotidien Financial Times.  “Dans ces conditions, les collectionneurs deviennent plus sélectifs”, confirme Adam Green.De son côté, Loïc Bénétière conserve “pour l’instant” l’antenne de sa galerie à New York “mais il y a un réel questionnement des acteurs français aux Etats-Unis sur leur place”.

Gaza flotilla skipper vows to return

The Dutch captain of a Gaza-bound ship carrying activists including Swedish campaigner Greta Thunberg said Wednesday future missions could still be in the works as he returned to the Netherlands.Mark van Rennes arrived back at Amsterdam’s Schiphol Airport, greeted by dozens of supporters, some carrying Palestinian flags and banners reading “Free Palestine.”His ship, the Madleen, operated by the Freedom Flotilla Coalition, left Italy on June 1 with the aim of delivering aid and challenging the Israeli blockade of Gaza.Israel’s military intercepted the vessel, which it dubbed the “selfie yacht”, saying it was not authorised to travel to the war-torn area.Asked if future missions could happen, Van Rennes said: “The blockade (of Gaza) has been going for 18 years and it’s still ongoing.””The oppression of the Palestinians is ongoing. As long as that is ongoing, the flotilla will go on as well,” he added.After being taken to an Israeli port, Thunberg and three other activists agreed to be deported immediately.But Israeli authorities detained eight others, who appeared before an immigration tribunal before being sent back to their home countries.Van Rennes was supposed to return to the Netherlands on Friday but Israel airspace was closed due to the ongoing conflict with Iran.He said his conditions while being held in Israel were “not ideal” and he went to hospital twice in Jordan on his way back, but did not give more details. “I think the focus should be on the more than 10,000 Palestinians who are now still in detention camps who are in much worse conditions, being tortured and humiliated every day,” he told AFP.The war was triggered by an unprecedented Hamas attack on Israel on October 7, 2023, which resulted in the deaths of 1,219 people, according to official Israeli figures.The overall death toll in Gaza since the war broke out reached 55,493 people, according to the health ministry health ministry in the Hamas-run territory.The war has ravaged the Gaza Strip, with shortages of food, fuel and clean water.

Netherlands returns over 100 Benin Bronzes looted from NigeriaWed, 18 Jun 2025 15:07:10 GMT

Nigeria has taken delivery from the Netherlands of 119 pieces of priceless “Benin Bronze” artefacts looted more than 120 years ago, the country’s museum commission and the Dutch embassy said Wednesday.It is the latest return of artefacts to Africa, as pressure mounts on Western governments and institutions to hand back the spoils of colonial oppression.”On …

Netherlands returns over 100 Benin Bronzes looted from NigeriaWed, 18 Jun 2025 15:07:10 GMT Read More »

Foot – La championne du monde Carmona arrive au PSG pour sortir de sa “zone de confort”

“C’était le moment de sortir de ma zone de confort”, a expliqué à l’AFP la défenseuse Olga Carmona, ex-capitaine du Real Madrid et championne du monde avec l’Espagne, pour expliquer son choix de rejoindre le PSG, dont elle est la recrue phare de l’été.Question: Comment se passe vos premiers pas à Paris ?Réponse: “Je viens tout juste d’arriver, je vais me chercher un appartement. Je suis très enthousiaste et très motivée par ce nouveau défi, à l’idée d’arriver dans ce grand club. Je suis heureuse parce que je pense que nous pouvons faire de grandes choses, je viens pour gagner.”Q: Pourquoi avez-vous signé au Paris Saint-Germain ?R: “Paris est une ville que j’ai toujours aimée. J’ai déjà joué ici et j’ai trouvé qu’il faisait très froid (rires), mais ce club m’a toujours attirée. C’était une des possibilités de transfert que j’avais, mais depuis le début, ils m’ont toujours manifesté de l’intérêt et de l’affection, je pense que c’est très important pour une footballeuse de sentir qu’ils me voulaient vraiment, dès les premiers contacts, et finalement j’ai choisi de venir ici.”Q: Pourquoi partir du Real Madrid où vous étiez la capitaine ? R: “Au final, j’ai passé cinq saisons au Real Madrid. J’ai vécu de très bons moments, tout le monde sait que je suis très reconnaissante pour tout ce que le Madrid m’a donné. Je suis arrivée petite fille et je repars en étant devenue une femme. Je suis heureuse de tout ce que j’ai vécu là-bas, mais personnellement, je pensais que c’était le moment de sortir de ma zone de confort, de continuer à évoluer en tant que joueuse et en tant que personne. J’ai osé relever ce défi et j’en suis très contente.”Q: Est-ce aussi une expérience personnelle au-delà du football ?R: “Oui, bien sûr. Du moment que j’avais décidé de quitter Madrid, je voulais partir pour connaître une autre culture, un autre pays et une autre langue. Dans le cas présent, je dois apprendre le français, mais j’ai déjà eu l’occasion de l’étudier un peu au collège. Je vais tout faire pour m’adapter le plus vite possible et pour pouvoir apporter beaucoup à l’équipe.”Q: Ne redoutez-vous pas d’arriver dans un club régulièrement devancé par Lyon comme le Real l’était par le FC Barcelone dans la Liga féminine ?R: “Bien sûr, L’OL Lyonnes est l’une des meilleures équipes d’Europe. Mais c’est justement là le défi, il y a un beau projet, une belle équipe pour pouvoir rivaliser avec Lyon et essayer de remporter tous les titres que nous pouvons gagner.”Q: Pouvez-vous nous décrire vos tatouages ?R: “J’en ai beaucoup (rires), mais celui-ci (elle montre son poignet gauche) est celui que je partage avec ma mère. Si je me souviens bien c’est le premier que j’ai fait. Il représente une femme et sa petite fille enlacées et se prolonge par le signe infini. C’est un peu le symbole de la relation que j’ai avec ma mère, elle a fait beaucoup de sacrifices pour nous tous, mes deux frères et moi. Nous lui en sommes très reconnaissants. Je n’aurais pas pu être ici sans elle. Cet autre tatouage est une phrase en anglais: +No one is you and that is your power+, personne n’est comme toi et c’est ton pouvoir. Je me considère comme une joueuse avec beaucoup de personnalité. C’est une phrase à laquelle je m’identifie beaucoup.”Q: Il vous faudrait une phrase en français…R: “Quand je gagnerai mon premier titre en France (rires)!”.Propos recueillis par Pablo MELIÁN et Emmanuel BARRANGUET