Prison pour les plus gros narcotrafiquants: Darmanin annoncera son choix jeudi
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin annoncera jeudi soir quelle prison accueillera d’ici à fin juillet les cent narcotrafiquants les plus dangereux, auxquels il veut appliquer un nouveau régime carcéral d’isolement extrêmement strict.Le garde des Sceaux dévoilera son choix pour cette future prison de haute sécurité spécialisée au journal télévisé de 20H00 de France 2 jeudi, une annonce décalée de 24 heures en raison de l’allocution du président Emmanuel Macron mercredi soir sur la situation internationale.Quatre prisons sont en lice: Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), la maison centrale de Saint-Maur (Indre), le centre pénitentiaire d’Alençon-Condé-sur-Sarthe (Sarthe) et la maison centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône).M. Darmanin a visité les quatre établissements ces dernières semaines. Lors de sa dernière visite vendredi, à la maison centrale de Saint-Maur (Indre), il a présenté un calendrier prévisionnel d’ici à son ouverture prévue le 31 juillet: “un mois, un mois et demi de travaux, notamment de travaux technologiques pour ne pas qu’on communique vers l’extérieur, d’y revoir les services informatiques, et l’intégralité du site”.Cette période devra être utilisée pour “former les agents, faire les recrutements qu’il faut”, renforcer les hôpitaux, “la police et la gendarmerie”, mais aussi “le tribunal et la cour d’appel” de la zone concernée.”Puis, l’arrivée des prisonniers” est prévue “entre mai et juin, pour que le 31 juillet, de façon définitive (…) les 100 premiers narcotrafiquants” soient accueillis.En attendant, le narcotrafiquant Mohamed Amra, qui était l’homme le plus recherché de France et a été arrêté en Roumanie, a été incarcéré dans le centre déjà ultra-sécurisé de Condé-sur-Sarthe après sa remise à la France.Son cas, après son évasion sanglante qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires en mai 2024, a plusieurs fois été invoqué par M. Darmanin pour justifier la création d’une nouvelle prison destinée aux trafiquants de stupéfiants et fondée sur un nouveau régime carcéral d’isolement inspiré de la lutte anti-mafia en Italie.Dans un amendement à la proposition de loi sur la lutte contre le narcotrafic qui vient d’être déposé, le gouvernement propose des mesures telles que des fouilles intégrales après tout contact avec l’extérieur, des parloirs équipés d’hygiaphone ou encore un accès limité au téléphone. Les détenus pourraient y être affectés sur décision du garde des Sceaux pour une durée de quatre ans, renouvelable.Ces dispositions ont été dénoncées par l’Observatoire international des prisons, qui les juge “attentatoires aux droits fondamentaux”.Le Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche) a décliné une invitation à déjeuner mercredi avec Gérald Darmanin, déplorant dans une lettre ouverte l’absence de “consultation préalable des organisations représentatives” pour son plan “narcoprison”.Le SM avait été invité “avec l’ensemble des organisations syndicales pénitentiaires et de magistrats, sans ordre du jour, ni autre élément de contexte”, écrit dans une lettre ouverte Judith Allenbach, présidente du Syndicat de la magistrature.Et ce, “pour le lendemain de votre présentation du plan +narcoprison+ devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, pour lequel vos services n’ont initié aucune consultation préalable des organisations représentatives”, regrette le syndicat.Â
Prison pour les plus gros narcotrafiquants: Darmanin annoncera son choix jeudi
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin annoncera jeudi soir quelle prison accueillera d’ici à fin juillet les cent narcotrafiquants les plus dangereux, auxquels il veut appliquer un nouveau régime carcéral d’isolement extrêmement strict.Le garde des Sceaux dévoilera son choix pour cette future prison de haute sécurité spécialisée au journal télévisé de 20H00 de France 2 jeudi, une annonce décalée de 24 heures en raison de l’allocution du président Emmanuel Macron mercredi soir sur la situation internationale.Quatre prisons sont en lice: Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), la maison centrale de Saint-Maur (Indre), le centre pénitentiaire d’Alençon-Condé-sur-Sarthe (Sarthe) et la maison centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône).M. Darmanin a visité les quatre établissements ces dernières semaines. Lors de sa dernière visite vendredi, à la maison centrale de Saint-Maur (Indre), il a présenté un calendrier prévisionnel d’ici à son ouverture prévue le 31 juillet: “un mois, un mois et demi de travaux, notamment de travaux technologiques pour ne pas qu’on communique vers l’extérieur, d’y revoir les services informatiques, et l’intégralité du site”.Cette période devra être utilisée pour “former les agents, faire les recrutements qu’il faut”, renforcer les hôpitaux, “la police et la gendarmerie”, mais aussi “le tribunal et la cour d’appel” de la zone concernée.”Puis, l’arrivée des prisonniers” est prévue “entre mai et juin, pour que le 31 juillet, de façon définitive (…) les 100 premiers narcotrafiquants” soient accueillis.En attendant, le narcotrafiquant Mohamed Amra, qui était l’homme le plus recherché de France et a été arrêté en Roumanie, a été incarcéré dans le centre déjà ultra-sécurisé de Condé-sur-Sarthe après sa remise à la France.Son cas, après son évasion sanglante qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires en mai 2024, a plusieurs fois été invoqué par M. Darmanin pour justifier la création d’une nouvelle prison destinée aux trafiquants de stupéfiants et fondée sur un nouveau régime carcéral d’isolement inspiré de la lutte anti-mafia en Italie.Dans un amendement à la proposition de loi sur la lutte contre le narcotrafic qui vient d’être déposé, le gouvernement propose des mesures telles que des fouilles intégrales après tout contact avec l’extérieur, des parloirs équipés d’hygiaphone ou encore un accès limité au téléphone. Les détenus pourraient y être affectés sur décision du garde des Sceaux pour une durée de quatre ans, renouvelable.Ces dispositions ont été dénoncées par l’Observatoire international des prisons, qui les juge “attentatoires aux droits fondamentaux”.Le Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche) a décliné une invitation à déjeuner mercredi avec Gérald Darmanin, déplorant dans une lettre ouverte l’absence de “consultation préalable des organisations représentatives” pour son plan “narcoprison”.Le SM avait été invité “avec l’ensemble des organisations syndicales pénitentiaires et de magistrats, sans ordre du jour, ni autre élément de contexte”, écrit dans une lettre ouverte Judith Allenbach, présidente du Syndicat de la magistrature.Et ce, “pour le lendemain de votre présentation du plan +narcoprison+ devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, pour lequel vos services n’ont initié aucune consultation préalable des organisations représentatives”, regrette le syndicat.Â
Wauquiez juge “très difficile” pour les ministres LR “d’avoir des résultats” avec Macron et Bayrou
Laurent Wauquiez, candidat à la présidence des Républicains, juge qu’il sera “très difficile” pour les ministres de son parti “d’avoir des résultats” dans le gouvernement actuel, prenant l’exemple de son concurrent Bruno Retailleau entravé selon lui dans son action sur l’Algérie par Emmanuel Macron et François Bayrou.Le patron des députés LR s’est dit sur RTL “totalement d’accord avec le discours de fermeté de Bruno Retailleau sur l’Algérie”, mais “on ne lui donne pas les moyens d’avoir des résultats”.M Wauquiez a dénoncé “les choix incompréhensibles” d’Emmanuel Macron qui ne veut pas dénoncer, mais renégocier l’accord de 1968 qui donne un statut particulier aux Algériens en France en matière de circulation, de séjour et d’emploi. “Quand François Bayrou dit +on va faire une évaluation (ndlr, de l’Algérie) pendant deux mois+, on n’a pas besoin d’un conclave pour comprendre que l’Algérie nous humilie”, a-t-il insisté, regrettant que la France “soit dans la soumission et pas suffisamment dans le rapport de forces”. Selon lui, cet exemple justifie sa candidature à la présidence de LR car son rival, Bruno Retailleau, “ne peut pas dire ça” en tant que ministre de l’Intérieur, tenu à la solidarité gouvernementale. “Moi, je peux le dire. Et demain, comme président des Républicains, je pourrai le dire”, a-t-il insisté. Les ministres LR “ont des contraintes, c’est très difficile pour eux d’avoir des résultats. Raison de plus pour avoir une parole de la droite plus libre, plus indépendante, à l’extérieur” du gouvernement, a martelé M. Wauquiez qui veut “refonder la droite sur un projet de rupture avec le macronisme”.
Wauquiez juge “très difficile” pour les ministres LR “d’avoir des résultats” avec Macron et Bayrou
Laurent Wauquiez, candidat à la présidence des Républicains, juge qu’il sera “très difficile” pour les ministres de son parti “d’avoir des résultats” dans le gouvernement actuel, prenant l’exemple de son concurrent Bruno Retailleau entravé selon lui dans son action sur l’Algérie par Emmanuel Macron et François Bayrou.Le patron des députés LR s’est dit sur RTL “totalement d’accord avec le discours de fermeté de Bruno Retailleau sur l’Algérie”, mais “on ne lui donne pas les moyens d’avoir des résultats”.M Wauquiez a dénoncé “les choix incompréhensibles” d’Emmanuel Macron qui ne veut pas dénoncer, mais renégocier l’accord de 1968 qui donne un statut particulier aux Algériens en France en matière de circulation, de séjour et d’emploi. “Quand François Bayrou dit +on va faire une évaluation (ndlr, de l’Algérie) pendant deux mois+, on n’a pas besoin d’un conclave pour comprendre que l’Algérie nous humilie”, a-t-il insisté, regrettant que la France “soit dans la soumission et pas suffisamment dans le rapport de forces”. Selon lui, cet exemple justifie sa candidature à la présidence de LR car son rival, Bruno Retailleau, “ne peut pas dire ça” en tant que ministre de l’Intérieur, tenu à la solidarité gouvernementale. “Moi, je peux le dire. Et demain, comme président des Républicains, je pourrai le dire”, a-t-il insisté. Les ministres LR “ont des contraintes, c’est très difficile pour eux d’avoir des résultats. Raison de plus pour avoir une parole de la droite plus libre, plus indépendante, à l’extérieur” du gouvernement, a martelé M. Wauquiez qui veut “refonder la droite sur un projet de rupture avec le macronisme”.
Loi sur les réseaux sociaux en Australie: TikTok et Meta critiquent un projet d”exemption pour YouTube
Les géants de la technologie Meta et TikTok ont dénoncé mercredi comme “illogique” et “ridicule” le projet du gouvernement australien d’exempter la plateforme de vidéo YouTube de l’interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 16 ans prévue par une nouvelle loi.Cette loi adoptée en novembre par le Parlement australien oblige les réseaux sociaux comme X, TikTok, Instagram, Facebook ou Snapchat à prendre d’ici à la fin de l’année “des mesures raisonnables” pour empêcher les mineurs de moins de 16 ans d’avoir un compte.Des amendes pouvant aller jusqu’à 50 millions de dollars australiens (un peu moins de 29,5 millions d’euros) s’appliqueront en cas de violation.Mais les autorités veulent exempter certaines plateformes comme YouTube (propriété de Google), au motif que les adolescents peuvent en avoir besoin pour faire leurs devoirs scolaires.Ella Woods-Joyce, directrice des politiques publiques de TikTok pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande, a estimé que cela “renforcerait la position dominante de Google sur le marché”.”Il serait illogique, anticoncurrentiel et peu clairvoyant d’accorder un tel traitement de faveur à un grand réseau social, tout en soumettant toutes les autres plateformes en Australie à des obligations de conformité rigoureuses”, a-t-elle déclaré dans un document adressé à une agence gouvernementale et publié mercredi.”Cette proposition (…) tourne en ridicule l’intention déclarée du gouvernement, lors de l’adoption de la loi sur l’interdiction d’âge, de protéger les jeunes”, a renchéri Meta, qui contrôle notamment Facebook et Instagram, dans une requête similaire.”YouTube présente les mêmes caractéristiques et le même contenu préjudiciable que ceux cités par le gouvernement pour justifier l’interdiction”, a également avancé le groupe américain.Les deux géants ont fait valoir que leurs contenus étaient pratiquement impossibles à distinguer de ceux de YouTube.Le texte ne fournit quasiment aucun détail sur ses modalités d’application, si bien que certains experts ont exprimé des doutes sur la faisabilité technique de cette interdiction et se demandent s’il ne s’agit pas d’un texte à la portée symbolique, mais inapplicable.L’entrée en vigueur de cette nouvelle législation, en décembre 2025, sera suivie de près à l’étranger, plusieurs pays envisageant également de mettre en Å“uvre des restrictions similaires, comme l’Espagne.Le Premier ministre australien Anthony Albanese, qui remettra en jeu son mandat lors de législatives prévues prochainement, s’est fait le champion de ce texte et a appelé les parents à soutenir cette loi.
L’influenceur algérien “Imad Tintin” jugé pour provocation au terrorisme
L’influenceur algérien dit “Imad Tintin”, poursuivi pour avoir appelé à commettre des actes terroristes en France sur le réseau social TikTok, doit être jugé mercredi au tribunal correctionnel de Grenoble, dans un contexte de tensions entre Alger et Paris.Début janvier, lui et deux autres Algériens ainsi qu’une Franco-algérienne avaient été interpellés dans l’Hexagone pour avoir mis en ligne des contenus haineux envers la France tout en appelant à des actes violents.Âgé de 31 ans, Imad Ould Brahim, de son vrai nom, a été mis en cause au sujet d’un montage et de traductions de vidéos, dont l’une, retirée depuis, appelait à “brûler vif, tuer et violer sur le sol français”.Arrêté le 3 janvier à Échirolles, en banlieue grenobloise, et premièrement jugé en comparution immédiate pour “provocation directe à un acte de terrorisme”, il avait alors requis un délai pour préparer sa défense et son procès avait été renvoyé. Il a été placé en détention provisoire en attendant, la présidente du tribunal évoquant des risques de pressions sur des témoins ou de fuite à l’étranger.L’intéressé, qui est sous Obligation de quitter le territoire (OQTF) et encourt sept ans d’emprisonnement, a nié lors de sa première comparution toute visée terroriste dans les faits qui lui sont reprochés.Son avocat, Alexandre Rouvier, avait estimé que son client avait été “livré en pâture” alors que seule “l’écume du dossier” était connue à ce stade.Concernant les autres influenceurs, Youcef A. alias “Zazou Youssef”, a été condamné fin février à Brest à 18 mois de prison ferme assortis d’une interdiction du territoire français pendant dix ans. Il était poursuivi pour avoir appelé sur TikTok à perpétrer des attentats en France et des violences en Algérie.Six mois de prison avec sursis ont été requis à Montpellier à l’encontre de Boualem Naman, un agent d’entretien dit “Doualemn” sur TikTok, dont l’une des vidéos appelait à “tuer” et “faire souffrir” un manifestant opposé au gouvernement d’Alger.Il avait pour cela été expulsé par la France début janvier, mais l’Algérie l’avait renvoyé vers Paris, une décision reçue comme un camouflet par le gouvernement français. Le tribunal doit se prononcer jeudi sur sa peine.Enfin, Sofia Benlemmane, suivie par des centaines de milliers de personnes sur TikTok et notamment poursuivie pour un live dans lequel elle insultait copieusement en arabe une autre femme en lui lançant “nique ta mère toi et ta France”, doit être jugée à Lyon le 18 mars.