Faith in power of the dead comforts living in DR Congo’s war-torn eastWed, 05 Mar 2025 09:19:07 GMT

Faith healer Julie Kaviavu threw a handful of grains into the fire and lit a cigarette as she prepared to ask the dead for advice — a common practice in the war-torn eastern Democratic Republic of Congo.To help curry favour with the ancestor she claimed to be able to talk to AFP brought an offering …

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Salvador: une rivière polluée témoin des craintes des opposants à la relance de l’exploitation minière

Au bord d’une rivière sans poissons, à l’eau trouble et malodorante en contrebas d’une mine d’or fermée en 2006, des défenseurs de l’environnement affirment que la relance de l’exploitation minière de métaux approuvée par le Parlement du Salvador génèrera de nouvelles pollutions.”Voilà le résultat”, dit à l’AFP Graciela Funes, une responsable de communauté locale en brandissant une bouteille d’eau de couleur cuivrée tirée de la rivière San Sebastian, à Santa Rosa de Lima, dans l’est de ce petit pays d’Amérique centrale.”On ne peut pas se permettre encore ça. Nous avons tous besoin de ce liquide vital” qu’est l’eau, affirme cette femme de 67 ans.Sur proposition du président Nayib Bukele, le Parlement a abrogé fin décembre l’interdiction de l’extraction minière de métaux en vigueur depuis 2017.Le Salvador avait alors été le premier pays au monde à interdire toute licence ou concession de mines de métaux que ce soit à ciel ouvert ou souterraines, ainsi que l’usage de produits chimiques toxiques comme le cyanure ou le mercure.Mais M. Bukele, arrivé au pouvoir en 2019 et triomphalement réélu en 2024, a fait valoir que, selon une étude dont il n’a pas révélé l’auteur, le sous-sol salvadorien regorgeait de gisements aurifères estimés à 131 milliards de dollars, soit “380% du PIB”.Comme de nombreux opposants, le président de l’ONG “Centro Salvadoreño de Tecnologia Apropiada”, Ricardo Navarro, affirme à l’AFP que ce chiffre est “surestimé”.Selon lui, “la concentration d’or dans le sol salvadorien est d’un gramme par tonne de roche, soit peu d’or et beaucoup de dégâts”.L’économiste Julia Martinez souligne également l’absence d’étude “où est expliqué si cet or existe vraiment”, et estime que M. Bukele “a été trompé”. Selon elle, les compagnies minières qui obtiendront des concessions s’arrangeront pour “payer des miettes” en redevances fiscales.Les futures zones d’exploitation minières mettront en danger, selon les défenseurs de l’environnement et l’Eglise catholique, la rivière Lempa qui approvisionne en eau 70% des habitants de la capitale et de ses environs.L’analyste Nelson Flores à l’inverse rejette ce “scénario apocalyptique”, et estime qu’il serait “absurde” de se passer de l’exploitation de ces filons d’or, “opportunité de développement économique” et “source d’emploi” qui offrirait “de meilleures conditions de vie pour la population”.”L’exploitation minière a progressé et il y a des méthodes d’extraction plus modernes, respectueuses de l’environnement et protégeant les ressources naturelles”, affirme-t-il.Le texte approuvé par les parlementaires interdit l’utilisation de mercure dans les opérations minières. Celles-ci ne pourront être effectuées ni dans les zones naturelles protégées ni dans les sites de captage d’eau.- “Dette en suspend” -Pendant une bonne partie du XXe siècle, la mine de San Sebastian était considérée comme “la plus productive d’Amérique centrale”, explique à l’AFP la biologiste Cidia Cortés, auteure d’une étude sur l’exploitation minière.Entre 1904 et 1953, au moins 32 tonnes d’or ont été extraites mais l’exploitation “a laissé un héritage de misère, des maladies et de dommages environnementaux”, souligne son étude.La licence accordée en 1987 à l’entreprise américaine Commerce Group avait été révoquée en 2006. En 2016, le Bureau du Défenseur des Droits de l’Homme avait indiqué dans un rapport que cette mine avait “gravement affecté la qualité et la disponibilité” de l’eau dans cette zone agricole du département de La Union.Selon Mme Cortés, “il y a une dette en suspens de l’Etat pour les dégâts environnementaux et à la santé” causés par l’exploitation de cette mine. Et “cette dette va s’aggraver avec de nouveau de l’exploitation minière” au Salvador, s’alarme-t-elle.”D’autres rivières au Salvador peuvent aussi être polluées, et c’est pour cette raison que nous essayons de sensibiliser la population sur l’impact de l’exploitation minière”, renchérit Luis Gonzales, défenseur de l’environnement sur les bords de la rivière San Sebastian.L’exploitation minière “peut générer du développement et des profits, mais seulement à l’oligarchie du pays et aux sociétés transnationales, mais pas aux communautés, à la société, ni au peuple” auxquel elle n’apporte que “destruction et mort”, affirme-t-il.

Salvador: une rivière polluée témoin des craintes des opposants à la relance de l’exploitation minière

Au bord d’une rivière sans poissons, à l’eau trouble et malodorante en contrebas d’une mine d’or fermée en 2006, des défenseurs de l’environnement affirment que la relance de l’exploitation minière de métaux approuvée par le Parlement du Salvador génèrera de nouvelles pollutions.”Voilà le résultat”, dit à l’AFP Graciela Funes, une responsable de communauté locale en brandissant une bouteille d’eau de couleur cuivrée tirée de la rivière San Sebastian, à Santa Rosa de Lima, dans l’est de ce petit pays d’Amérique centrale.”On ne peut pas se permettre encore ça. Nous avons tous besoin de ce liquide vital” qu’est l’eau, affirme cette femme de 67 ans.Sur proposition du président Nayib Bukele, le Parlement a abrogé fin décembre l’interdiction de l’extraction minière de métaux en vigueur depuis 2017.Le Salvador avait alors été le premier pays au monde à interdire toute licence ou concession de mines de métaux que ce soit à ciel ouvert ou souterraines, ainsi que l’usage de produits chimiques toxiques comme le cyanure ou le mercure.Mais M. Bukele, arrivé au pouvoir en 2019 et triomphalement réélu en 2024, a fait valoir que, selon une étude dont il n’a pas révélé l’auteur, le sous-sol salvadorien regorgeait de gisements aurifères estimés à 131 milliards de dollars, soit “380% du PIB”.Comme de nombreux opposants, le président de l’ONG “Centro Salvadoreño de Tecnologia Apropiada”, Ricardo Navarro, affirme à l’AFP que ce chiffre est “surestimé”.Selon lui, “la concentration d’or dans le sol salvadorien est d’un gramme par tonne de roche, soit peu d’or et beaucoup de dégâts”.L’économiste Julia Martinez souligne également l’absence d’étude “où est expliqué si cet or existe vraiment”, et estime que M. Bukele “a été trompé”. Selon elle, les compagnies minières qui obtiendront des concessions s’arrangeront pour “payer des miettes” en redevances fiscales.Les futures zones d’exploitation minières mettront en danger, selon les défenseurs de l’environnement et l’Eglise catholique, la rivière Lempa qui approvisionne en eau 70% des habitants de la capitale et de ses environs.L’analyste Nelson Flores à l’inverse rejette ce “scénario apocalyptique”, et estime qu’il serait “absurde” de se passer de l’exploitation de ces filons d’or, “opportunité de développement économique” et “source d’emploi” qui offrirait “de meilleures conditions de vie pour la population”.”L’exploitation minière a progressé et il y a des méthodes d’extraction plus modernes, respectueuses de l’environnement et protégeant les ressources naturelles”, affirme-t-il.Le texte approuvé par les parlementaires interdit l’utilisation de mercure dans les opérations minières. Celles-ci ne pourront être effectuées ni dans les zones naturelles protégées ni dans les sites de captage d’eau.- “Dette en suspend” -Pendant une bonne partie du XXe siècle, la mine de San Sebastian était considérée comme “la plus productive d’Amérique centrale”, explique à l’AFP la biologiste Cidia Cortés, auteure d’une étude sur l’exploitation minière.Entre 1904 et 1953, au moins 32 tonnes d’or ont été extraites mais l’exploitation “a laissé un héritage de misère, des maladies et de dommages environnementaux”, souligne son étude.La licence accordée en 1987 à l’entreprise américaine Commerce Group avait été révoquée en 2006. En 2016, le Bureau du Défenseur des Droits de l’Homme avait indiqué dans un rapport que cette mine avait “gravement affecté la qualité et la disponibilité” de l’eau dans cette zone agricole du département de La Union.Selon Mme Cortés, “il y a une dette en suspens de l’Etat pour les dégâts environnementaux et à la santé” causés par l’exploitation de cette mine. Et “cette dette va s’aggraver avec de nouveau de l’exploitation minière” au Salvador, s’alarme-t-elle.”D’autres rivières au Salvador peuvent aussi être polluées, et c’est pour cette raison que nous essayons de sensibiliser la population sur l’impact de l’exploitation minière”, renchérit Luis Gonzales, défenseur de l’environnement sur les bords de la rivière San Sebastian.L’exploitation minière “peut générer du développement et des profits, mais seulement à l’oligarchie du pays et aux sociétés transnationales, mais pas aux communautés, à la société, ni au peuple” auxquel elle n’apporte que “destruction et mort”, affirme-t-il.

China eyes five percent growth despite US trade war

China set an ambitious annual growth target of around five percent on Wednesday, vowing to make domestic demand its main economic driver as an escalating trade war with the United States hit exports.Beijing also announced a rare hike in fiscal funding, allowing its budget deficit to reach four percent this year as it battles stuttering employment for young people, stubbornly low consumer demand and a persistent property sector debt crisis.The headline growth figure announced by Premier Li Qiang at an annual Communist Party conclave was broadly in line with an AFP survey of analysts, although experts say it is ambitious considering the scale of China’s economic challenges.Some 12 million new jobs will be created in Chinese cities under the plans as Beijing pushes for two percent inflation this year.A government work report vowed to make domestic demand the “main engine and anchor” of growth, adding that Beijing should “move faster to address inadequate domestic demand, particularly insufficient consumption”.And in a rare move, Li said China would hike its fiscal deficit by one percentage point — its highest level in well over a decade — which analysts have said will give Beijing more latitude to tackle its economic slowdown.The growth target will be “tough but possible”, said Dylan Loh, an assistant professor at Singapore’s Nanyang Technological University.He said low consumption was a “confidence issue”, adding that “if people are, in their own calculations, worried about spending — especially on big-ticket items — it is far harder to address”.Another analyst said Beijing’s policies were not yet “big enough to really significantly drive up the consumer sentiment”.”We need to see a very broad-based recovery of employment, income as well as the property market before we can really see a change in consumption patterns and retail sales trend,” Yue Su, Principal Economist at The Economist Intelligence Unit, told AFP.Major Asian markets traded up on Wednesday, reversing their losses a day after US President Donald Trump imposed more blanket tariffs on Chinese imports following a similar move last month.US tariffs are expected to hit hundreds of billions of dollars in total trade between the world’s two largest economies.”Internationally, changes unseen in a century are unfolding across the world at a faster pace,” the government work report said.”Unilateralism and protectionism are on the rise,” it warned.”Domestically, the foundation for China’s sustained economic recovery and growth is not strong enough,” the report said.- Fight to the ‘bitter end’ -Chinese exports reached record levels last year.Sentiments were clouded by a broadening trade war under Trump as thousands of delegates congregated in Beijing’s opulent Great Hall of the People for the opening session of the National People’s Congress, the second of China’s “Two Sessions” political meetings this week.Beijing announced its own measures on Tuesday in retaliation for Washington’s latest tariff hike and vowed it would fight a trade war to the “bitter end”.The moves will see China impose levies of up to 15 percent on a range of US agricultural products including soybeans, pork and wheat starting from early next week.Beijing’s countermeasures represent a “relatively muted response” in comparison to Trump’s all-encompassing tariffs, wrote Lynn Song, chief economist for Greater China at ING.”The retaliation could have been a lot stronger, and with every further escalation the risks are also rising for a stronger response,” he said.Analysts say authorities could announce further plans to boost the economy this week, adding to a string of aggressive support measures announced late last year.China also disclosed on Wednesday a 7.2 percent rise in defence spending in 2025, as Beijing rapidly modernises its armed forces in the face of regional tensions and strategic competition with the United States.However, online comments bemoaned the spending rise as “too little”.Another wrote: “We must strengthen ourselves to achieve world peace.”Geopolitical tensions between Beijing and Washington are set to intensify this year, analysts say.The status of self-governed Taiwan — claimed by China as part of its sovereign territory — is chief among the sources of friction.The defence spending will finance Beijing’s frequent dispatches of military aircraft around Taiwan, intended to put pressure on authorities in the democratic island.

China eyes five percent growth despite US trade war

China set an ambitious annual growth target of around five percent on Wednesday, vowing to make domestic demand its main economic driver as an escalating trade war with the United States hit exports.Beijing also announced a rare hike in fiscal funding, allowing its budget deficit to reach four percent this year as it battles stuttering employment for young people, stubbornly low consumer demand and a persistent property sector debt crisis.The headline growth figure announced by Premier Li Qiang at an annual Communist Party conclave was broadly in line with an AFP survey of analysts, although experts say it is ambitious considering the scale of China’s economic challenges.Some 12 million new jobs will be created in Chinese cities under the plans as Beijing pushes for two percent inflation this year.A government work report vowed to make domestic demand the “main engine and anchor” of growth, adding that Beijing should “move faster to address inadequate domestic demand, particularly insufficient consumption”.And in a rare move, Li said China would hike its fiscal deficit by one percentage point — its highest level in well over a decade — which analysts have said will give Beijing more latitude to tackle its economic slowdown.The growth target will be “tough but possible”, said Dylan Loh, an assistant professor at Singapore’s Nanyang Technological University.He said low consumption was a “confidence issue”, adding that “if people are, in their own calculations, worried about spending — especially on big-ticket items — it is far harder to address”.Another analyst said Beijing’s policies were not yet “big enough to really significantly drive up the consumer sentiment”.”We need to see a very broad-based recovery of employment, income as well as the property market before we can really see a change in consumption patterns and retail sales trend,” Yue Su, Principal Economist at The Economist Intelligence Unit, told AFP.Major Asian markets traded up on Wednesday, reversing their losses a day after US President Donald Trump imposed more blanket tariffs on Chinese imports following a similar move last month.US tariffs are expected to hit hundreds of billions of dollars in total trade between the world’s two largest economies.”Internationally, changes unseen in a century are unfolding across the world at a faster pace,” the government work report said.”Unilateralism and protectionism are on the rise,” it warned.”Domestically, the foundation for China’s sustained economic recovery and growth is not strong enough,” the report said.- Fight to the ‘bitter end’ -Chinese exports reached record levels last year.Sentiments were clouded by a broadening trade war under Trump as thousands of delegates congregated in Beijing’s opulent Great Hall of the People for the opening session of the National People’s Congress, the second of China’s “Two Sessions” political meetings this week.Beijing announced its own measures on Tuesday in retaliation for Washington’s latest tariff hike and vowed it would fight a trade war to the “bitter end”.The moves will see China impose levies of up to 15 percent on a range of US agricultural products including soybeans, pork and wheat starting from early next week.Beijing’s countermeasures represent a “relatively muted response” in comparison to Trump’s all-encompassing tariffs, wrote Lynn Song, chief economist for Greater China at ING.”The retaliation could have been a lot stronger, and with every further escalation the risks are also rising for a stronger response,” he said.Analysts say authorities could announce further plans to boost the economy this week, adding to a string of aggressive support measures announced late last year.China also disclosed on Wednesday a 7.2 percent rise in defence spending in 2025, as Beijing rapidly modernises its armed forces in the face of regional tensions and strategic competition with the United States.However, online comments bemoaned the spending rise as “too little”.Another wrote: “We must strengthen ourselves to achieve world peace.”Geopolitical tensions between Beijing and Washington are set to intensify this year, analysts say.The status of self-governed Taiwan — claimed by China as part of its sovereign territory — is chief among the sources of friction.The defence spending will finance Beijing’s frequent dispatches of military aircraft around Taiwan, intended to put pressure on authorities in the democratic island.

Après son évasion, Mohamed Amra s’est caché à Compiègne puis Rouen

Le narcotrafiquant Mohamed Amra s’est caché notamment à Compiègne (Oise) et à Rouen, pendant sa cavale de neuf mois stoppée en Roumanie après son évasion mortelle dans l’Eure en mai 2024, a indiqué mercredi la procureure de Paris Laure Beccuau sur France 2.”L’un des lieux d’hébergement de Mohamed Amra a pu se situer dans la ville de Compiègne”, “plutôt tôt” dans sa cavale débutée en mai 2024 après l’attaque au péage d’Incarville (Eure) qui a tué deux agents pénitentiaires et permis son évasion, puis “il y eu la ville de Rouen”, a confirmé Mme Beccuau.”Ca fait partie des éléments d’enquête qui nous restent à élucider : est-il arrivé à Compiègne immédiatement après son évasion ou a-t-il a eu un endroit de rebond avant?”, a questionné celle qui fait aussi office de ministère public pour la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (Junalco), chargée de l’enquête.Alors que dix-neuf suspects, dont Mohamed Amra arrêté en Roumanie le 22 février et remis à la France le 25, ont déjà été mis en examen à Paris, et que huit nouvelles personnes sont en garde à vue depuis lundi, Mme Beccuau a indiqué qu’il n’y avait mercredi matin pas de nouvelle interpellation.Ces huit personnes appartiennent plutôt, d’après elle, aux “logisticiens qui ont permis de dissimuler Mohamed Amra après son évasion”. “Ce n’est pas à exclure” qu’il y ait d’autres arrestations par la suite, a-t-elle encore dit.Trois hommes font l’objet d’une notice rouge Interpol, consultable en ligne: Albinou Dasylva, 37 ans, Alan Gomes, 27 ans, et Adonis Correa, 24 ans.D’après différentes sources, les deux premiers ont déjà été interpellés au Maroc dans le cadre de cette information judiciaire, en même temps qu’un troisième homme, Fernando D. dit “Abe”, en Espagne. Ils pourraient être remis à la France ou extradés dans les prochains jours ou semaines.Le dernier, suspecté, selon des éléments de l’enquête dont l’AFP a eu connaissance, d’être un “membre actif du commando”, aurait échappé lundi aux opérations d’interpellation d’après différents médias.”La plupart” des mis en cause déjà interrogés par la justice “se refusent à toute déclaration et gardent le silence”, selon Mme Beccuau, tandis que “d’autres commencent à livrer un certain nombre d’explications” dans ce “dossier tentaculaire”. La procureure a encore précisé que les enquêteurs ont eu “début février (…) la conviction que la manière dont on pistait (Mohamed Amra) était la bonne et que c’était bien lui derrière les sonnettes qui carillonnaient”.

Quand la technologie s’inspire des atomes: l’informatique quantique prend forme

Les progrès dans l’informatique quantique semblent s’accélérer, d’aucuns prédisant désormais des ordinateurs quantiques commerciaux et des percées scientifiques majeures d’ici quelques années, grâce aux investissements croissants des géants du cloud, de nombreuses start-up, et même de banques et laboratoires pharmaceutiques.Le point sur cette technologie et ses enjeux.- Qubits -L’informatique classique repose sur des données stockées sous forme de bits, qui n’ont que deux états possibles (0 ou 1).L’informatique quantique, elle, utilise des “qubits”, briques de base qui ont une infinité d’états possibles pouvant se superposer et s’enchevêtrer.Et chaque qubit supplémentaire double théoriquement la capacité de calcul totale, entraînant une croissance exponentielle de la puissance des ordinateurs quantiques.Ceux-ci peuvent ainsi analyser simultanément un nombre énorme de résultats potentiels, et réaliser des calculs en quelques minutes au lieu de millions d’années.”Les machines classiques ne parlent pas le bon langage. En quantique, on parle en quelque sorte le langage de la nature”, explique John Levy, patron de SEEQC, start-up qui développe des puces hybrides. “Cela permet de résoudre toutes sortes de problèmes auparavant insolubles”.Mi-février, Microsoft a présenté une technologie quantique, fondée sur un nouvel état de la matière, non solide, gazeux ou liquide, découvert par ses chercheurs.”Ils devraient gagner un prix Nobel”, s’enthousiasme John Levy.- Applications -La nouvelle technologie doit accélérer de façon radicale la découverte de nouvelles molécules et matériaux, pour mettre au point de nouveaux médicaments, de nouveaux tissus, des modélisations financières complexes ou encore des batteries bien plus performantes.Anders Indset, philosophe et investisseur, prédit une “course à l’efficacité” dans toutes les industries, de l’agriculture au logement et aux transports: “Nous aurons des voitures hyper efficaces et beaucoup plus légères. Nous mettrons au point des méthodes moins chères et moins polluantes pour voyager dans l’air”.Tout comme personne n’envisageait aux débuts de l’informatique, dans les années 1940, que nous aurions un jour des smartphones permettant de commander une voiture avec chauffeur en un clic, le potentiel du quantique dépasse notre “imagination limitée”, selon John Levy.Surtout couplé avec l’intelligence artificielle (IA), déjà considérée comme une nouvelle révolution industrielle depuis l’irruption de ChatGPT.”Nous, les humains, traitons les informations de manière probabiliste, inconsciemment”, et non pas de façon déterministe (0 ou 1), souligne l’ingénieur.”Quand on aura des modèles d’IA probabilistes, construits sur des puces qui le sont aussi, on aura un résultat plus humain” que les chatbots actuels, pense-t-il.L’informatique quantique est ainsi parfois considérée comme le seul moyen de parvenir à une IA dite “super intelligente”, dotée de capacités cognitives supérieures et mieux capable de nous comprendre.- Acteurs et erreurs -Plusieurs ordinateurs quantiques sont déjà opérationnels, et IBM a récemment assuré à la chaîne CNBC que ses services d’informatique quantique lui ont déjà rapporté un milliard de dollars.Mais il s’agit de cas d’usage encore très limités, pour l’essentiel liés à la recherche. Cela reste “une technologie de niche, parmi les plus ésotériques”, estime Jacob Bourne, analyste chez Emarketer. Quand elle sera plus au point, le marché de l’informatique quantique passera d’abord par les serveurs disposant des puces et systèmes adaptés pour de nouvelles applications.Ce n’est donc pas une coïncidence si les trois mastodontes du cloud, Amazon, Microsoft et Google, investissent pour résoudre un problème majeur de la technologie: les erreurs de calcul.Car les qubits, qui ont besoin de températures glaciales, sont très sensibles au “bruit”, c’est-à-dire aux moindres changements dans leur environnement (vibrations, chaleur, interférences électromagnétiques, etc). Ces perturbations causent des erreurs.En décembre, Google a donné naissance à Willow, une puce quantique censée les réduire considérablement.Et AWS (Amazon) vient de présenter Ocelot, son prototype de semi-conducteur qui promet de diminuer les coûts de correction d’erreurs jusqu’à 90%.Selon John Levy, on assiste à la “création d’un écosystème” d’entreprises, des composants aux systèmes d’exploitation, capteurs et applications.Il souligne que le laboratoire pharmaceutique allemand Merck investit dans son entreprise, afin de ne pas être en retard dans de futurs outils potentiels.- Cybersécurité -Les États-Unis et la Chine investissent aussi, et Washington a imposé des restrictions sur les exportations liées à cette technologie. Il ne s’agit pas seulement de compétitivité: comme les qubits permettent de tester simultanément toutes sortes de combinaisons, la technologie représente une menace pour la cybersécurité.Les experts s’inquiètent à l’idée qu’elle ne permette bientôt à des adversaires de briser des méthodes de cryptage classiques.Certaines agences gouvernementales américaines et des sociétés comme Apple conçoivent déjà des méthodes de chiffrage “post-quantum”.