Argentine: un journaliste dans un état critique au lendemain d’une manifestation de retraités

Un photojournaliste argentin est sorti jeudi d’une chirurgie d’urgence à la tête qui, selon son père, lui a “sauvé la vie”, après avoir reçu la veille un tir de projectile alors qu’il couvrait une marche pour la défense des retraités à Buenos Aires, qui a dégénéré en affrontements entre police et manifestants.Dans ces heurts, parmi les plus violents en 15 mois de présidence de Javier Milei, des pierres et projectiles divers ont visé la police, qui a fait usage de balles en caoutchouc, de canons à eau et de gaz lacrymogène à de nombreuses reprises pour repousser les manifestants, venus par centaines, sur la place du Parlement et devant la Casa Rosada, siège du gouvernement national.Le bilan est de 45 blessés, parmi lesquels 20 policiers et 25 civils blessés, dont le photojournaliste Pablo Grillo, a indiqué la mairie de Buenos Aires.Âgé de 35 ans, le journaliste indépendant a été touché à la tête par un projectile alors qu’il prenait des photos de la manifestation mercredi, comme le montre un vidéo relayée sur les réseaux sociaux.Transporté dans un hôpital de la capitale, il a subi une chirurgie qui “lui a sauvé la vie”, a déclaré jeudi matin son père Fabian Grillo à la chaîne de télévision locale C5N. “Le processus de récupération possible commence”, a-t-il ajouté, en précisant qu’une autre intervention était prévue dans la journée “pour mesurer la pression de l’autre côté du cerveau”.Les proches du journaliste attribuent la blessure à la police.Depuis des années, chaque mercredi à Buenos Aires, les retraités -parfois juste quelques dizaines, parfois plus- se mobilisent contre la dégradation de leur pouvoir d’achat de longue date, en particulier une chute brutale aux premiers mois de la présidence de l’ultralibéral Milei.Cette fois, des supporters de divers clubs de football du pays s’étaient joints à la manifestation. A la fois pour appuyer les revendications de leurs aînés, et protester contre la dureté de la réponse policière lors des mercredis précédents. Quelques syndicats et organisations de gauche radicale étaient également présents.-“Groupes violents”-Le maire de Buenos Aires, Jorge Macri, a estimé lors d’une conférence de presse jeudi que les troubles observés la veille étaient le fait de “groupes violents très organisés” ayant causé des dommages évalués à 260 millions de pesos (environ 225.000 euros). La ministre de la Sécurité, Patricia Bullrich, a défendu la réaction de la police, assurant sur la chaîne LN+ que certains manifestants étaient venus “préparés pour tuer”. Le chef de cabinet de Javier Milei, Guillermo Francos, a lui comparé la manifestation à “une sorte de coup d’État” et parlé de la blessure infligée à Pablo Grillo comme d’un “accident imprévu”.Sur les 124 personnes arrêtées, 114 ont été libérées jeudi matin par une juge qui a estimé que les informations concernant leur interpellation étaient “imprécises”, dépourvues de données “relatives au délit spécifique” censé avoir été commis.Une décision vivement critiquée par la présidence argentine. “Ceux qui militent pour l’impunité à chaque décision sont également complices”, a réagi son porte-parole Manuel Adorni.-“Cibles”-L’Association des Reporters Graphiques d’Argentine (ARGRA), au sein de laquelle Pablo Grillo a suivi des études, a condamné la réponse de la police. Les photoreporters sont “des cibles à réprimer” aux yeux du ministère de la Sécurité, a-t-elle accusé.En plus de Pablo Grillo, une vingtaine de journalistes qui couvraient la manifestation ont été touchés par des balles en caoutchouc tirées par les forces de l’ordre, selon l’association.Dans la nuit de mercredi à jeudi, des bruits de casseroles pour dénoncer la répression ont résonné dans plusieurs quartiers de Buenos Aires et des centaines d’Argentins se sont mobilisés spontanément depuis différents points de la ville jusqu’à la Casa Rosada, exigeant jusqu’à l’aube le départ de Mme Bullrich et du président Milei.

Trafic de cocaïne depuis la Guyane: jusqu’à huit ans de prison ferme pour d’anciens policiers

D’anciens policiers aux frontières de l’aéroport de Cayenne, impliqués dans un vaste trafic de cocaïne vers l’Hexagone, ont été condamnés à des peines allant jusqu’à huit ans de prison ferme jeudi par le tribunal correctionnel de Créteil.Des condamnations inférieures aux réquisitions du parquet qui avait demandé 10 ans d’emprisonnement pour deux des policiers et l’oncle de l’un d’entre eux. Elles s’accompagnent d’amendes d’un montant maximum de 80.000 euros ainsi que d’interdictions temporaires de séjour dans les aéroports et d’interdictions définitives d’exercer un métier dans la fonction publique.Au total, 20 personnes ont été jugées dans ce dossier pendant près de deux semaines, dont 11 jeunes ex-policiers de l’aéroport Félix-Eboué en Guyane, pour des faits s’étalant entre mars 2022 et juin 2023.  Les prévenus, parmi lesquels se trouvaient aussi un recruteur, des proches d’un des policiers ou encore des mules (des personnes chargées du transport de la drogue), étaient poursuivis pour avoir participé à un réseau dans lequel la cocaïne était dissimulée dans des cubitainers de rhum, placés par les agents de police dans les sous-plafonds des sanitaires de l’aéroport.Ces récipients, où la drogue était diluée dans du liquide, étaient ensuite remplacés par des cubitainers achetés à la boutique hors taxes de l’aéroport. Les produits stupéfiants pouvaient  également être dissimulés dans des couches, des valises à double-fond, voire dans les sous-vêtements des mules.Les policiers mis en cause s’assuraient que des pastilles de couleur dispensant des contrôles avant l’embarquement étaient bien apposées sur le passeport des mules. Cette technique visait à contourner le dispositif “100% contrôle des passagers” mis en place à l’aéroport de Cayenne en octobre 2022 pour endiguer le flux de cocaïne au départ de la Guyane.- “Répression pénale très dure” -Les enquêteurs ont pu remonter la piste du réseau après la découverte de cocaïne transportée par des mules lors de divers contrôles douaniers à l’aéroport d’Orly. Lors d’un vaste coup de filet à Cayenne et Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), entre les 27 et 29 juin 2023, treize des mis en cause avaient été interpellés. Dix kilos de cocaïne et près de 60.000 euros en espèces avaient alors été saisis, selon le parquet de Créteil.Quatorze des vingt prévenus comparaissaient détenus. Une importante escorte policière a été déployée au moment du délibéré.”Il y a actuellement une politique de répression pénale très dure à l’égard du narcotrafic”, a réagi Me Jano El Hayek, qui défendait un ancien agent de police, condamné à deux ans de prison ferme. “J’ose espérer que le tribunal n’a pas jugé que des policiers mais surtout des hommes”, a-t-il ajouté.  “Je trouve les peines globalement sévères au regard des profils de chacun”, a abondé Me Marion Coiffier, qui s’est toutefois dit partiellement soulagée que sa cliente, une ex-policière, écope de 12 mois avec sursis et non de prison ferme.”En France, on rend les peines en fonction des personnalités et j’ai peur qu’avec cette décision, on ait plus jugé l’uniforme que la personne en elle-même”, a avancé le conseil.Les prévenus ont 10 jours pour interjeter appel.

Ethiopie: au Tigré, des affrontements internes font craindre un retour de la guerre

Officiers renvoyés, ville prise par des hommes armés: des affrontements entre deux factions du parti au pouvoir au Tigré font craindre un retour de la guerre dans cette région du nord de l’Ethiopie, dans un contexte de tensions avec l’Erythrée voisine.Le Tigré a été le théâtre entre novembre 2020 et novembre 2022 d’un des conflits les plus violents des dernières décennies entre les forces fédérales, appuyées par des milices locales et l’armée érythréenne, et les rebelles tigréens.Cette guerre a entraîné la mort d’au moins 600.000 personnes dans cette région d’environ 6 millions d’habitants, selon l’Union africaine. Les armes se sont finalement tues après un accord de paix signé à Pretoria, en Afrique du Sud.Mais depuis plusieurs mois, des retards sur la mise en oeuvre de l’accord nourrissent des tensions croissantes au sein du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), le parti qui gouverne la région après avoir été autrefois hégémonique en Ethiopie. Un haut cadre du parti, Getachew Reda, placé à la tête d’une administration intérimaire par les autorités fédérales, s’oppose au numéro 1 du TPLF, Debretsion Gebremichael.Mardi, l’administration intérimaire du Tigré a annoncé le renvoi le trois hauts gradés des Forces de défense du Tigré (TDF, armée locale). Une décision non reconnue par M. Debretsion. Le même jour, des hommes en armes fidèles à ce dernier ont pris le contrôle d’Adigrat, la deuxième ville du Tigré, proche de l’Erythrée. “La tension est de retour en ville, la population craint de revenir aux mauvais jours de la période de guerre”, a déclaré à l’AFP un habitant de la ville, qui a requis l’anonymat.La prise de contrôle d’Adigrat est “une action contre le gouvernement fédéral”, “un coup d’Etat militaire”, souligne à l’AFP Kjetil Tronvoll, un professeur à la Oslo New University College, spécialiste de la zone.Mercredi, l’administration intérimaire, dans un communiqué peu explicite, a demandé au gouvernement éthiopien de lui “apporter une assistance nécessaire”. Interrogé jeudi sur cette formulation, Getachew Reda s’est contenté de préciser que cette assistance ne devait pas être militaire.- Guerre imminente ? -Dans ce climat tendu, plus de vingt chancelleries, dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Union européenne, ont “invité” jeudi toutes les parties prenantes à la “désescalade et à s’engager dans un dialogue urgent”. “Il ne doit pas y avoir de retour de la violence”, ont-elles exhorté dans un message posté sur X. Un appel réitéré par Stéphane Dujarric, porte-parole du chef de l’ONU Antonio Guterres, qui a aussi souligné lors d’un briefing à la presse que l’organisation suit “de près l’évolution de la situation” et a rappelé “l’importance de la mise en Å“uvre des dispositions de l’accord de cessation des hostilités pour parvenir à une paix durable en Éthiopie”.”Compte tenu des affrontements internes en cours au Tigré, notamment à Adigrat et dans la capitale régionale Mekele”, la France “déconseille” désormais “formellement tout déplacement dans l’ensemble de la région du Tigré”, selon son ministère des Affaires étrangères.Les autorités fédérales éthiopiennes ne se sont pour l’heure pas prononcées sur la situation. Le Premier ministre Abiy Ahmed “reste silencieux sur la question, évaluant les rapports de force au Tigré. Comme il mise toujours sur le plus fort, il pourrait conclure un accord avec Debretsion pour préserver ses propres intérêts”, alors qu’il s’était rapproché de Getachew Reda depuis la fin de la guerre, observe M. Tronvoll.La diplomatie française a également enjoint “d’éviter tout déplacement non indispensable” dans le nord de la région Afar, frontalière de l’Erythrée, alors que les tensions vont croissantes entre les deux voisins.”A tout moment, une guerre entre l’Éthiopie et l’Érythrée pourrait éclater”, a averti lundi dans un article publié sur Africa Report le général Tsadkan Gebretensae, stratège des forces du Tigré et haut gradé dans l’administration intérimaire. Ethiopie et Erythrée ont connu des relations en dents de scie depuis l’indépendance de cette dernière en 1993. De 1998 à 2000, ils se sont livré une guerre pour des différends territoriaux qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts. Abiy Ahmed a obtenu en 2019 le prix Nobel de la paix après avoir conclu un accord de paix avec le président érythréen Issaias Afeworki, au pouvoir sans partage depuis 1993, qui avait brièvement permis une réouverture des frontières.Les relations se sont à nouveau tendues après la guerre du Tigré. Fin février, Asmara a accusé son voisin de “campagne intense de dénigrement”. “Nous sommes au bord d’un nouveau conflit entre l’Érythrée et l’Éthiopie depuis deux ans, mais nous ignorons quel en sera le déclencheur”, craint Kjetil Tronvoll.Selon le site Africa Intelligence, une réunion s’est tenue fin janvier à Asmara entre le président érythréen et des membres haut placés des TDF, proches de Debretsion Gebremichael, que son armée combattait pourtant durant la dernière guerre. Dans un communiqué, M. Debretsion a nié l’existence de cette réunion.

Cryptomonnaies: la famille Trump discute d’une possible participation dans Binance US (médias)

Des émissaires de la famille Trump ont discuté avec le géant des cryptomonnaies Binance d’une prise de participation dans la plateforme américaine du groupe, Binance US, rapporte jeudi le Wall Street Journal, information démentie par le fondateur.Selon le quotidien financier, des contacts auraient été initiés par Binance pour relancer son activité aux Etats-Unis.Sous la pression des autorités, notamment du gendarme américain des marchés financiers (SEC), Binance US avait cessé, en 2023, d’accepter des dépôts et retraits en dollars. Seules les transactions en cryptomonnaies étaient encore possibles sur la plateforme, un développement qui a ralenti l’activité de Binance US.Mi-février, le groupe a levé cette restriction, actant sa mise en conformité avec la réglementation américaine.En novembre 2023, le groupe Binance, dont Binance US est la filiale, a en effet passé un accord avec le gouvernement américain pour éviter un procès.La première Bourse d’échange de cryptomonnaies au monde était accusée de violation de la législation américaine sur le blanchiment, permettant à des organisations criminelles de faire transiter des fonds par sa plateforme.Dans le cadre de cet accord, le patron Changpeng Zhao a démissionné et Binance a versé quelque 4,3 milliards de dollars d’amendes à deux agences du Trésor américain.La peine de “CZ”, son surnom, qui avait plaidé coupable, a été fixée, en avril 2024, à quatre mois de prison. Il a été remis en liberté fin septembre.Ecarté de toute fonctions opérationnelles, Changpeng Zhao reste actionnaire majoritaire de Binance.Il a démenti jeudi s’être entretenu sur une prise de participation dans Binance US.”Il semble que la raison d’être de cet article (du Wall Street Journal) soit d’attaquer le président et les cryptos”, a commenté le milliardaire, sur X (ex-Twitter).Selon le Wall Street Journal, Steve Witkoff, aujourd’hui émissaire de Donald Trump au Moyen-Orient et dans le dossier ukrainien, aurait participé aux discussions.Le fonds émirati MGX a annoncé mercredi avoir pris une participation au capital de Binance, à hauteur de deux milliards de dollars, versés en cryptomonnaies.Initialement hostile aux devises numériques, Donald Trump a changé son fusil d’épaule durant la dernière campagne présidentielle, au point de s’autoproclamer premier soutien de cette industrie.L’ancien promoteur immobilier a prêté son nom à une nouvelle plateforme d’échanges, baptisée World Libery Financial, et a même lancé sa propre monnaie dématérialisée, le Trump, quelques heures avant son investiture.

Municipales à Paris: Hidalgo ne soutiendra pas Grégoire s’il gagne la primaire socialiste

La maire PS sortante de Paris Anne Hidalgo ne soutiendra pas Emmanuel Grégoire s’il remporte la primaire des socialistes pour les municipales de 2026 face à Rémi Féraud, son successeur désigné, estimant que son ex-premier adjoint fera perdre la gauche.”Je ne pourrai pas soutenir quelqu’un qui, ces deux dernières années, a passé son temps à me tirer le tapis sous le pied, parce que ça nous fera perdre”, a déclaré jeudi sur Public Sénat l’édile socialiste, qui a renoncé à briguer un troisième mandat.”Le vote militant est essentiel et sera respecté. Comme je l’ai toujours dit, je m’attacherai au rassemblement de tous les socialistes pour gagner”, a réagi Rémi Féraud auprès de l’AFP.”Emmanuel Grégoire continuera à parler uniquement de Paris, aux Parisiens et aux militants”, a-t-on répondu dans l’entourage de l’ex-adjoint à la maire.Les militants socialistes parisiens sont appelés à élire leur candidat à l’Hôtel de ville lors d’une primaire interne le 30 juin, peu après le congrès du PS, en départageant le sénateur Rémi Féraud qu’Anne Hidalgo a adoubé pour lui succéder, et le député Emmanuel Grégoire, son ancien premier adjoint avec lequel elle a rompu les liens.Rémi Féraud, chef de la majorité au Conseil de Paris, “a la force et la capacité à mener cette ville” alors que son rival, qui fut son premier adjoint pendant six ans, “n’a pas fait ses preuves”, cingle-t-elle.”Pour être maire de Paris il faut être costaud, savoir rassembler et ne pas parler que de soi mais de l’intérêt collectif, ce que fait très bien Rémi Féraud”, a commenté l’ex-candidate PS à la présidentielle de 2022 avec un score historiquement bas (1,7%).La fonction de premier adjoint, qu’elle a occupée pendant 13 ans au côté de l’ancien maire Bertrand Delanoë, “c’est protéger le maire et l’équipe qu’il y a derrière”, a ajouté l’édile, affirmant qu’elle a “fait ses preuves”.Mme Hidalgo dit avoir “aidé” Emmanuel Grégoire “à se former” pour devenir maire, un travail “pour lequel il était prédestiné et avait beaucoup de cartes en mains”, mais considère avoir été “trahie” par son ancien dauphin quand elle a “découvert sa candidature dans les journaux (en novembre dernier, NDLR) et qu’elle se faisait contre notre bilan commun”.”On se tire une balle dans le pied”, a taclé la maire qui vient de publier un nouveau livre, “Résister: le pari de l’espoir”.

Algues vertes: l’Etat devra faire plus contre la pollution aux nitrates

Des mesures “insuffisantes” contre les algues vertes, qui prolifèrent depuis des décennies sur le littoral breton: le tribunal administratif de Rennes, saisi par l’association Eau et Rivières de Bretagne (ERB), a “enjoint” jeudi au préfet de Bretagne de renforcer son action contre les pollutions aux nitrates.Depuis 1971, des tonnes d’algues vertes s’échouent chaque année sur les plages bretonnes. En pourrissant, elles dégagent du sulfure d’hydrogène, un gaz mortel en cas d’exposition à de fortes concentrations.”Les mesures mises en Å“uvre par le préfet de la région Bretagne sont insuffisantes pour lutter contre les échouages d’algues vertes sur le littoral breton”, résume le tribunal dans un communiqué.Saisi de deux recours déposés par ERB, le tribunal laisse au préfet “un délai de dix mois (pour prendre) toutes les mesures nécessaires pour permettre de réduire effectivement la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole sur le territoire breton, notamment en se dotant d’outils de contrôle permettant un pilotage effectif des actions menées”.Le même délai est donné au préfet pour mettre en oeuvre “toutes les mesures utiles de nature à réparer le préjudice écologique résultant de la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole”.”L’Etat prend acte de (cette) décision”, a déclaré dans un communiqué la préfecture de Bretagne, disant examiner “les réponses à y apporter et les conditions d’un éventuel appel”.”La lutte contre la pollution par les nitrates” est déjà “engagée” par l’Etat, avec “de nouvelles actions lancées récemment”, a-t-elle estimé.- Une “première” -La reconnaissance du préjudice écologique “est une première”, a jugé le porte-parole d’ERB, Arnaud Clugery, saluant une décision “beaucoup plus large” que celles rendues antérieurement.En octobre 2022, ERB avait déposé deux recours contre l’État pour “pallie(r) les insuffisances de sa politique de gestion des pollutions azotées”. L’association avait demandé au tribunal de laisser à l’Etat un délai d’un mois pour agir et de lui imposer des astreintes d’un million d’euros par mois de retard.Elle n’a pas été suivie sur ce point par le tribunal.ERB espérait suivre l’exemple de l’association Les Amis de la Terre, qui a fait condamner l’Etat à des dizaines de millions d’euros d’astreinte pour ses manquements dans la lutte contre la pollution de l’air.Une déception, a reconnu Arnaud Clugery, précisant que ERB ne s’interdit pas de ressaisir le tribunal dans 10 mois.Le deuxième recours portait sur une demande de “réparation des préjudices écologiques et moraux”, le préjudice moral étant chiffré par l’association à 3,2 millions d’euros. Le tribunal a condamné l’Etat à verser 5.000 euros à Eau et Rivières de Bretagne.- Elevage intensif -En novembre 2022, la justice a écarté la responsabilité de l’Etat et débouté la famille de Jean-René Auffray, un joggeur mort en 2016 dans une vasière envahie d’algues vertes, à l’embouchure du Gouessant (Côtes d’Armor).Début mars, un lien de causalité entre la mort d’un sanglier en septembre 2024 sur une plage proche de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) a pu être établi avec “l’inhalation d’H2S, gaz émanant de la putréfaction des algues vertes”, selon le parquet de Brest.Dans ce même estuaire, 36 sangliers avaient été mortellement intoxiqués en 2011.Selon un rapport de la Cour des comptes de 2021, cette prolifération d’algues vertes est “à plus de 90% d’origine agricole” dans cette région où le recours aux engrais azotés a fortement progressé à partir des années 1960, et qui compte aujourd’hui 140.000 emplois dans l’agroalimentaire.La France en est à son septième programme d’action régional depuis 2010, “aux effets incertains sur la qualité des eaux”, selon la Cour des comptes.En juillet 2023, le tribunal administratif de Rennes avait fixé un délai de quatre mois à l’État pour renforcer la lutte contre les algues vertes, dans le cadre d’une autre procédure menée par Eau et Rivières de Bretagne.

Algues vertes: l’Etat devra faire plus contre la pollution aux nitrates

Des mesures “insuffisantes” contre les algues vertes, qui prolifèrent depuis des décennies sur le littoral breton: le tribunal administratif de Rennes, saisi par l’association Eau et Rivières de Bretagne (ERB), a “enjoint” jeudi au préfet de Bretagne de renforcer son action contre les pollutions aux nitrates.Depuis 1971, des tonnes d’algues vertes s’échouent chaque année sur les plages bretonnes. En pourrissant, elles dégagent du sulfure d’hydrogène, un gaz mortel en cas d’exposition à de fortes concentrations.”Les mesures mises en Å“uvre par le préfet de la région Bretagne sont insuffisantes pour lutter contre les échouages d’algues vertes sur le littoral breton”, résume le tribunal dans un communiqué.Saisi de deux recours déposés par ERB, le tribunal laisse au préfet “un délai de dix mois (pour prendre) toutes les mesures nécessaires pour permettre de réduire effectivement la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole sur le territoire breton, notamment en se dotant d’outils de contrôle permettant un pilotage effectif des actions menées”.Le même délai est donné au préfet pour mettre en oeuvre “toutes les mesures utiles de nature à réparer le préjudice écologique résultant de la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole”.”L’Etat prend acte de (cette) décision”, a déclaré dans un communiqué la préfecture de Bretagne, disant examiner “les réponses à y apporter et les conditions d’un éventuel appel”.”La lutte contre la pollution par les nitrates” est déjà “engagée” par l’Etat, avec “de nouvelles actions lancées récemment”, a-t-elle estimé.- Une “première” -La reconnaissance du préjudice écologique “est une première”, a jugé le porte-parole d’ERB, Arnaud Clugery, saluant une décision “beaucoup plus large” que celles rendues antérieurement.En octobre 2022, ERB avait déposé deux recours contre l’État pour “pallie(r) les insuffisances de sa politique de gestion des pollutions azotées”. L’association avait demandé au tribunal de laisser à l’Etat un délai d’un mois pour agir et de lui imposer des astreintes d’un million d’euros par mois de retard.Elle n’a pas été suivie sur ce point par le tribunal.ERB espérait suivre l’exemple de l’association Les Amis de la Terre, qui a fait condamner l’Etat à des dizaines de millions d’euros d’astreinte pour ses manquements dans la lutte contre la pollution de l’air.Une déception, a reconnu Arnaud Clugery, précisant que ERB ne s’interdit pas de ressaisir le tribunal dans 10 mois.Le deuxième recours portait sur une demande de “réparation des préjudices écologiques et moraux”, le préjudice moral étant chiffré par l’association à 3,2 millions d’euros. Le tribunal a condamné l’Etat à verser 5.000 euros à Eau et Rivières de Bretagne.- Elevage intensif -En novembre 2022, la justice a écarté la responsabilité de l’Etat et débouté la famille de Jean-René Auffray, un joggeur mort en 2016 dans une vasière envahie d’algues vertes, à l’embouchure du Gouessant (Côtes d’Armor).Début mars, un lien de causalité entre la mort d’un sanglier en septembre 2024 sur une plage proche de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) a pu être établi avec “l’inhalation d’H2S, gaz émanant de la putréfaction des algues vertes”, selon le parquet de Brest.Dans ce même estuaire, 36 sangliers avaient été mortellement intoxiqués en 2011.Selon un rapport de la Cour des comptes de 2021, cette prolifération d’algues vertes est “à plus de 90% d’origine agricole” dans cette région où le recours aux engrais azotés a fortement progressé à partir des années 1960, et qui compte aujourd’hui 140.000 emplois dans l’agroalimentaire.La France en est à son septième programme d’action régional depuis 2010, “aux effets incertains sur la qualité des eaux”, selon la Cour des comptes.En juillet 2023, le tribunal administratif de Rennes avait fixé un délai de quatre mois à l’État pour renforcer la lutte contre les algues vertes, dans le cadre d’une autre procédure menée par Eau et Rivières de Bretagne.

Algues vertes: l’Etat devra faire plus contre la pollution aux nitrates

Des mesures “insuffisantes” contre les algues vertes, qui prolifèrent depuis des décennies sur le littoral breton: le tribunal administratif de Rennes, saisi par l’association Eau et Rivières de Bretagne (ERB), a “enjoint” jeudi au préfet de Bretagne de renforcer son action contre les pollutions aux nitrates.Depuis 1971, des tonnes d’algues vertes s’échouent chaque année sur les plages bretonnes. En pourrissant, elles dégagent du sulfure d’hydrogène, un gaz mortel en cas d’exposition à de fortes concentrations.”Les mesures mises en Å“uvre par le préfet de la région Bretagne sont insuffisantes pour lutter contre les échouages d’algues vertes sur le littoral breton”, résume le tribunal dans un communiqué.Saisi de deux recours déposés par ERB, le tribunal laisse au préfet “un délai de dix mois (pour prendre) toutes les mesures nécessaires pour permettre de réduire effectivement la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole sur le territoire breton, notamment en se dotant d’outils de contrôle permettant un pilotage effectif des actions menées”.Le même délai est donné au préfet pour mettre en oeuvre “toutes les mesures utiles de nature à réparer le préjudice écologique résultant de la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole”.”L’Etat prend acte de (cette) décision”, a déclaré dans un communiqué la préfecture de Bretagne, disant examiner “les réponses à y apporter et les conditions d’un éventuel appel”.”La lutte contre la pollution par les nitrates” est déjà “engagée” par l’Etat, avec “de nouvelles actions lancées récemment”, a-t-elle estimé.- Une “première” -La reconnaissance du préjudice écologique “est une première”, a jugé le porte-parole d’ERB, Arnaud Clugery, saluant une décision “beaucoup plus large” que celles rendues antérieurement.En octobre 2022, ERB avait déposé deux recours contre l’État pour “pallie(r) les insuffisances de sa politique de gestion des pollutions azotées”. L’association avait demandé au tribunal de laisser à l’Etat un délai d’un mois pour agir et de lui imposer des astreintes d’un million d’euros par mois de retard.Elle n’a pas été suivie sur ce point par le tribunal.ERB espérait suivre l’exemple de l’association Les Amis de la Terre, qui a fait condamner l’Etat à des dizaines de millions d’euros d’astreinte pour ses manquements dans la lutte contre la pollution de l’air.Une déception, a reconnu Arnaud Clugery, précisant que ERB ne s’interdit pas de ressaisir le tribunal dans 10 mois.Le deuxième recours portait sur une demande de “réparation des préjudices écologiques et moraux”, le préjudice moral étant chiffré par l’association à 3,2 millions d’euros. Le tribunal a condamné l’Etat à verser 5.000 euros à Eau et Rivières de Bretagne.- Elevage intensif -En novembre 2022, la justice a écarté la responsabilité de l’Etat et débouté la famille de Jean-René Auffray, un joggeur mort en 2016 dans une vasière envahie d’algues vertes, à l’embouchure du Gouessant (Côtes d’Armor).Début mars, un lien de causalité entre la mort d’un sanglier en septembre 2024 sur une plage proche de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) a pu être établi avec “l’inhalation d’H2S, gaz émanant de la putréfaction des algues vertes”, selon le parquet de Brest.Dans ce même estuaire, 36 sangliers avaient été mortellement intoxiqués en 2011.Selon un rapport de la Cour des comptes de 2021, cette prolifération d’algues vertes est “à plus de 90% d’origine agricole” dans cette région où le recours aux engrais azotés a fortement progressé à partir des années 1960, et qui compte aujourd’hui 140.000 emplois dans l’agroalimentaire.La France en est à son septième programme d’action régional depuis 2010, “aux effets incertains sur la qualité des eaux”, selon la Cour des comptes.En juillet 2023, le tribunal administratif de Rennes avait fixé un délai de quatre mois à l’État pour renforcer la lutte contre les algues vertes, dans le cadre d’une autre procédure menée par Eau et Rivières de Bretagne.

Algues vertes: l’Etat devra faire plus contre la pollution aux nitrates

Des mesures “insuffisantes” contre les algues vertes, qui prolifèrent depuis des décennies sur le littoral breton: le tribunal administratif de Rennes, saisi par l’association Eau et Rivières de Bretagne (ERB), a “enjoint” jeudi au préfet de Bretagne de renforcer son action contre les pollutions aux nitrates.Depuis 1971, des tonnes d’algues vertes s’échouent chaque année sur les plages bretonnes. En pourrissant, elles dégagent du sulfure d’hydrogène, un gaz mortel en cas d’exposition à de fortes concentrations.”Les mesures mises en Å“uvre par le préfet de la région Bretagne sont insuffisantes pour lutter contre les échouages d’algues vertes sur le littoral breton”, résume le tribunal dans un communiqué.Saisi de deux recours déposés par ERB, le tribunal laisse au préfet “un délai de dix mois (pour prendre) toutes les mesures nécessaires pour permettre de réduire effectivement la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole sur le territoire breton, notamment en se dotant d’outils de contrôle permettant un pilotage effectif des actions menées”.Le même délai est donné au préfet pour mettre en oeuvre “toutes les mesures utiles de nature à réparer le préjudice écologique résultant de la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole”.”L’Etat prend acte de (cette) décision”, a déclaré dans un communiqué la préfecture de Bretagne, disant examiner “les réponses à y apporter et les conditions d’un éventuel appel”.”La lutte contre la pollution par les nitrates” est déjà “engagée” par l’Etat, avec “de nouvelles actions lancées récemment”, a-t-elle estimé.- Une “première” -La reconnaissance du préjudice écologique “est une première”, a jugé le porte-parole d’ERB, Arnaud Clugery, saluant une décision “beaucoup plus large” que celles rendues antérieurement.En octobre 2022, ERB avait déposé deux recours contre l’État pour “pallie(r) les insuffisances de sa politique de gestion des pollutions azotées”. L’association avait demandé au tribunal de laisser à l’Etat un délai d’un mois pour agir et de lui imposer des astreintes d’un million d’euros par mois de retard.Elle n’a pas été suivie sur ce point par le tribunal.ERB espérait suivre l’exemple de l’association Les Amis de la Terre, qui a fait condamner l’Etat à des dizaines de millions d’euros d’astreinte pour ses manquements dans la lutte contre la pollution de l’air.Une déception, a reconnu Arnaud Clugery, précisant que ERB ne s’interdit pas de ressaisir le tribunal dans 10 mois.Le deuxième recours portait sur une demande de “réparation des préjudices écologiques et moraux”, le préjudice moral étant chiffré par l’association à 3,2 millions d’euros. Le tribunal a condamné l’Etat à verser 5.000 euros à Eau et Rivières de Bretagne.- Elevage intensif -En novembre 2022, la justice a écarté la responsabilité de l’Etat et débouté la famille de Jean-René Auffray, un joggeur mort en 2016 dans une vasière envahie d’algues vertes, à l’embouchure du Gouessant (Côtes d’Armor).Début mars, un lien de causalité entre la mort d’un sanglier en septembre 2024 sur une plage proche de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) a pu être établi avec “l’inhalation d’H2S, gaz émanant de la putréfaction des algues vertes”, selon le parquet de Brest.Dans ce même estuaire, 36 sangliers avaient été mortellement intoxiqués en 2011.Selon un rapport de la Cour des comptes de 2021, cette prolifération d’algues vertes est “à plus de 90% d’origine agricole” dans cette région où le recours aux engrais azotés a fortement progressé à partir des années 1960, et qui compte aujourd’hui 140.000 emplois dans l’agroalimentaire.La France en est à son septième programme d’action régional depuis 2010, “aux effets incertains sur la qualité des eaux”, selon la Cour des comptes.En juillet 2023, le tribunal administratif de Rennes avait fixé un délai de quatre mois à l’État pour renforcer la lutte contre les algues vertes, dans le cadre d’une autre procédure menée par Eau et Rivières de Bretagne.

TikTok et hip-hop: des Chinoises donnent un coup de neuf au kung-fu

Poings serrés ou sabre en main, Duan Ruru fend l’air avec grâce dans un temple isolé des montagnes chinoises, avec un groupe de femmes décidées à donner une image plus moderne au kung-fu traditionnel.Les arts martiaux sont en Chine un domaine très masculin et les combattants les plus connus sont des hommes.Situé dans la province du Sichuan (sud-ouest du pays), le verdoyant mont Emei est le berceau d’une branche ancienne du kung-fu, objet de nombreuses légendes et réputée accueillir une proportion plus élevée de femmes.Longtemps peu familiers des nouvelles technologies, ses adeptes ont d’abord eu du mal à gagner en popularité. Mais cela est en train de changer grâce à un groupe de femmes de moins de 30 ans, qui mêlent dextérité dans le maniement du sabre et des bâtons tout autant qu’avec les smartphones et les réseaux sociaux.Objectif: redonner de la visibilité au kung-fu d’Emei.”Depuis petite, j’ai toujours aimé les arts martiaux (…) Je trouvais que les filles qui apprenaient ça étaient super stylées”, déclare Duan Ruru, 23 ans.Le kung-fu d’Emei “a une grande importance dans l’histoire” et donc “mérite d’être diffusé”, affirme à l’AFP la jeune femme, membre des “Emei Kung Fu Girls” (“Troupe féminine de la branche de kung-fu d’Emei”, en chinois).Ce groupe de neuf femmes enregistrent des vidéos très soignées d’elles-mêmes, en train d’exécuter des scènes de combat ou encore des figures acrobatiques, par exemple devant le Louvre à Paris, souvent accompagnées de rythmes de hip-hop.- Réseaux sociaux -Depuis leurs débuts en avril 2024, elles ont accumulé plus de 23 millions de vues et dépassé le million d’abonnés sur Douyin, la version chinoise de TikTok.Le mont Emei est réputé en Chine pour ses sommets pittoresques plongés dans la brume.La branche locale d’art martial trouve son origine dans l’ancienne philosophie taoïste et a évolué en une forme de défense au fil des différentes guerres qui ont frappé la région.L’importance de cette école a diminué avec la modernisation des armes et la répression opérée durant la Révolution culturelle (1966-1976) contre la culture traditionnelle.Mais ces politiques se sont ensuite assouplies. Et en 2008, le gouvernement a inscrit l’art martial d’Emei sur la liste du patrimoine culturel immatériel, ouvrant ainsi l’accès à des financements pour développer la discipline.Avec des résultats mitigés: en 2023, les autorités locales ont reconnu que cette pratique souffrait d’un “manque de reconnaissance parmi les touristes ainsi que d’une diffusion limitée”.Un maître local de kung-fu, Wang Chao, représentant de l’art martial d’Emei au niveau national, explique que le secteur dépend encore largement des subventions publiques.Mais les vidéos des “Emei Kung Fu Girls” ont été “très efficaces” pour faire connaître cet art à un public plus large, déclare-t-il à l’AFP.”Toute la promotion autour des arts martiaux d’Emei est aujourd’hui bien plus active qu’auparavant”, explique-t-il.- “Libres d’esprit” -Par rapport aux générations précédentes, Duan Ruru, membre des “Emei Kung Fu Girls”, estime que les jeunes d’aujourd’hui “préfèrent être indépendants et libres d’esprit” et accordent moins d’importance aux objectifs traditionnels comme le mariage.Elle dit ainsi vouloir privilégier sa carrière dans le kung-fu.D’autres élèves nourrissent également des ambitions, comme Ren Nianjie, 17 ans, qui espère étudier les arts martiaux à l’université.”Je veux devenir athlète (…) et remporter des honneurs pour mon pays”, confie-t-elle à l’AFP, après avoir fait tournoyer un long bâton de bois autour de son buste.L’image légendaire des combattantes d’Emei provient en grande partie des romans à succès de l’écrivain chinois Jin Yong.Les garçons restent toutefois ici plus nombreux que les filles, même si l’écart est moins marqué que dans d’autres écoles.Dans un centre de formation local d’arts martiaux, sept jeunes filles âgées d’une dizaine d’années s’entraînent avec des garçons.Une mère de famille, Zhu Haiyan, 41 ans, déclare que sa fille Guoguo a plus d’assurance depuis qu’elle a commencé ses cours de kung-fu.”Les filles qui ont confiance en elles sont moins timides”, affirme-t-elle.Avec les autres membres de la troupe, Duan Ruru dit espérer pousser davantage de femmes à pratiquer les arts martiaux: “Peut-être que certaines me verront m’entraîner et trouveront ça intéressant, cool, et seront tentées d’apprendre.”