Carrefour autorisé sous conditions à racheter Cora et Match (Autorité de la concurrence)

Le géant de la distribution Carrefour a été autorisé par l’Autorité de la concurrence à racheter les enseignes Cora et Match, précédemment détenues par le groupe Louis Delhaize, sous réserve de se séparer de huit magasins, selon un communiqué jeudi.L’instance, notamment chargée de s’assurer que la concurrence entre les distributeurs n’est pas trop faible au niveau local, a également demandé la cession d’une galerie marchande attenante à l’un de ces huit magasins, a-t-elle détaillé. L’Autorité de la concurrence a ultérieurement précisé à l’AFP que l’un de ces huit magasins, en l’occurrence celui de Cusset dans l’Allier, est exploité par un franchisé de Carrefour, et que c’est le contrat de franchise qui devra être résilié.Carrefour avait officiellement racheté Cora et Match en juillet 2024.L’opération avait été réalisée sur la base d’une valeur d’entreprise de 1,05 milliard d’euros. Le groupe belge détenait 60 hypermarchés Cora et 115 supermarchés Match, souvent situés dans le quart nord-est de la France. Selon Carrefour, ils représentent environ 2,4% du très concurrentiel marché de la distribution alimentaire, et emploient 22.000 personnes.Le distributeur, qui a conservé l’enseigne Match mais converti les Cora en Carrefour, a indiqué dans un communiqué séparé qu’il allait “engager des discussions avec des repreneurs potentiels pour céder, d’ici la fin de l’année 2025, les huit magasins situés dans les zones identifiées par l’Autorité”.Les magasins concernés, outre celui de Cusset, sont situés à Mercin-et-Vaux et Crouy près de Soissons dans l’Aisne, à Villers-Semeuse dans les Ardennes, à Hérouville-Saint-Clair dans le Calvados, à Nancy en Meurthe-et-Moselle, à Publier en Haute-Savoie et aux Pavillons-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. La galerie concernée est celle de Villers-Semeuse. Ces 5 hypermarchés et 3 supermarchés ont généré en 2024 un chiffre d’affaires cumulé légèrement supérieur à 300 millions d’euros, précise le géant de la distribution. Il a ajouté confirmer son “objectif de 130 millions d’euros de synergies à horizon 2027” dans le cadre du rachat de Cora et Match.Carrefour, qui a aussi racheté la centrale d’achat Provera, avait annoncé à l’automne 2024 prévoir la fermeture du siège de Cora à Croissy-Beaubourg (Seine-et-Marne) et la suppression de 340 postes d’ici fin 2025. Carrefour assurait que “chaque collaborateur du site de Croissy-Beaubourg se verra proposer au moins une offre de reclassement sur un des sites du groupe en Ile-de-France, soit en siège (à Massy notamment), soit en magasin”, et précisait vouloir créer 120 postes à Massy dans le même temps.

Dans les steppes de Mongolie, le climat déréglé pousse les bergers à bout

Un froid extrême avait décimé son troupeau de moutons l’hiver dernier. Un an après, Zandan Lkhamsuren lutte encore pour surmonter les dégâts causés par ces conditions météorologiques extrêmes, de plus en plus fréquentes en Mongolie.Ce vaste pays de 3,4 millions d’habitants, entre Russie et Chine, est l’un des plus touchés par le changement climatique. Selon certaines estimations, il se réchauffe trois fois plus vite que la moyenne mondiale.En Mongolie, ces effets sont particulièrement visibles.Parmi les conséquences, le “dzud” – synonyme d’hiver rigoureux et particulièrement enneigé, comme celui qui a décimé le troupeau de Zandan Lkhamsuren – est devenu plus fréquent et plus intense.”L’hiver dernier (en 2024, ndlr) était le plus dur que j’aie jamais connu”, déclare à l’AFP cet homme de 48 ans, dans la steppe proche de la petite ville de Kharkhorin, dans le centre de la Mongolie. Les températures s’y échelonnaient entre -32°C la journée et -42°C la nuit, raconte-t-il.Les fortes chutes de neige et le sol gelé ont empêché ses moutons de trouver de la nourriture. Sur son troupeau de 280 bêtes, seules deux ont survécu.Dans toute la Mongolie, ce sont plus de sept millions d’animaux qui ont péri – plus d’un dixième du total.”Nos troupeaux couvraient toutes nos dépenses et on vivait très bien”, raconte Zandan Lkhamsuren en servant du thé au lait salé chaud dans sa yourte traditionnelle.Mais il lutte aujourd’hui pour joindre les deux bouts. Après avoir perdu ses bêtes, il a dû contracter des emprunts pour nourrir un nouveau troupeau, plus petit, de chèvres – des animaux réputés plus résistants.- “Je regarde le ciel” -Ses deux filles étaient censées commencer l’université l’an passé dans la capitale, Oulan-Bator. Mais la famille n’a pas pu payer leurs frais de scolarité.”Ma stratégie désormais, c’est de me concentrer sur ce qu’il me reste”, déclare Zandan Lkhamsuren.Alors que le soleil couchant projette de longues ombres sur la steppe, il siffle pour rassembler ses bêtes récalcitrantes et les conduire à l’abri pour la nuit.L’homme dit garder un état d’esprit positif. En faisant grossir son troupeau de chèvres, il pourra peut-être réussir à financer les études de ses filles, dit-il.”Je suis sûr qu’on pourra s’en remettre”, déclare-t-il avec stoïcisme.Le problème pour Zandan Lkhamsuren et les autres travailleurs agricoles, qui représentent un tiers de la population mongole, c’est que le dzud devient plus fréquent.Il se produisait jadis environ une fois en 10 ans. Mais il y en a eu six au cours de la dernière décennie, selon l’ONU.Le surpâturage participe depuis longtemps à la désertification de la steppe.Mais le changement climatique aggrave la situation. Les sécheresses estivales rendent ainsi plus difficile l’engraissement des animaux et le stockage du fourrage pour l’hiver.”Comme beaucoup d’autres éleveurs, je regarde le ciel pour essayer de prévoir la météo”, explique Zandan Lkhamsuren.”Mais cela devient difficile (…) Le changement climatique est une réalité”, souligne-t-il.- Vie nomade -Sur sa moto qui soulève des nuages de poussière, Enebold Davaa, 36 ans, partage ces appréhensions.L’hiver dernier, sa famille a perdu plus de 100 chèvres, 40 moutons et trois vaches.”C’était notre principale source de revenus. Donc ça nous a vraiment accablés. C’était très dur”, raconte-t-il.L’hiver, plus doux cette année, a permis à sa famille de combler une partie de ses pertes mais il dit rester “inquiet” car sa famille “ne peut rien prévoir pour le moment”.Un responsable local, Gankhuyag Banzragch, indique à l’AFP que la plupart des familles du district ont perdu entre 30 à 40% de leur bétail l’hiver dernier.Les difficultés rencontrées par les éleveurs poussent un nombre croissant de familles à déménager ailleurs, explique-t-il.Un quart des Mongols mènent encore une vie nomade. Mais ces dernières décennies, des centaines de milliers se sont installés en ville, notamment dans l’agglomération de la capitale.Tout en faisant bouillir des raviolis à la viande de cheval, la femme d’Enebold Davaa explique que la famille pourrait également plier bagage s’ils perdaient davantage de bétail. “Après, en ville, la principale difficulté, c’est l’accès à l’éducation pour nos enfants”, s’inquiète-t-elle.Son mari, lui, a une raison encore plus fondamentale de rester.”Je veux continuer à élever mes bêtes. Je veux conserver mon mode de vie”, explique-t-il.

Algues vertes: l’État sommé de renforcer son action contre les pollutions aux nitrates

Des mesures “insuffisantes” contre les algues vertes, qui prolifèrent depuis des décennies sur le littoral breton : le tribunal administratif de Rennes, saisi par l’association Eau et Rivières de Bretagne, a “enjoint” jeudi au préfet de Bretagne de renforcer son action contre les pollutions aux nitrates.Saisi de deux recours déposés par l’association, le tribunal “enjoint au préfet de la région Bretagne de prendre dans un délai de dix mois toutes les mesures utiles de nature à réparer le préjudice écologique résultant de la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole”. Le préfet devra se doter “d’outils de contrôle permettant un pilotage effectif des actions menées”, ajoute le tribunal.En octobre 2022, l’association Eau et Rivières de Bretagne avait déposé deux recours contre l’État, le premier lui demandant de prendre “toutes mesures utiles” pour “pallie(r) les insuffisances de sa politique de gestion des pollutions azotées”.L’association avait demandé au tribunal de laisser à l’État un délai d’un mois pour agir et de lui imposer des astreintes d’un million d’euros par mois de retard.Elle n’a pas été suivie sur ce point par le tribunal, qui a estimé dans sa décision que si le préfet doit “compléter les plans et programmes adoptés par toute mesure de maîtrise de la fertilisation azotée”, “il n’y pas lieu (…) d’assortir cette injonction d’une astreinte”.Elle espérait pourtant suivre l’exemple de l’association Les Amis de la Terre, qui a fait condamner l’État à des dizaines de millions d’euros d’astreinte pour ses manquements dans la lutte contre la pollution de l’air.Le deuxième recours portait sur une demande de “réparation des préjudices écologiques et moraux”, le préjudice moral étant chiffré par l’association à 3,2 millions d’euros.Le tribunal a condamné l’État à verser 5.000 euros à Eau et Rivières de Bretagne au titre du préjudice moral.”Le tribunal administratif reconnaît que les mesures mises en Å“uvre par le préfet de la région Bretagne sont insuffisantes pour lutter contre les échouages d’algues vertes sur le littoral breton”, résume le tribunal dans un communiqué.- Mort d’un sanglier -Depuis 1971, des tonnes d’algues vertes s’échouent chaque année sur les plages bretonnes. En pourrissant, elles dégagent du sulfure d’hydrogène, un gaz mortel en cas d’exposition à de fortes concentrations. Début mars, un lien de causalité entre la mort d’un sanglier en septembre 2024 sur une plage proche de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) a pu être établi avec “l’inhalation d’H2S, gaz émanant de la putréfaction des algues vertes”, selon le parquet de Brest.Dans ce même estuaire, 36 sangliers avaient été mortellement intoxiqués en 2011.En novembre 2022, la justice avait écarté la responsabilité de l’État et débouté la famille de Jean-René Auffray, un joggeur mort en 2016 dans une vasière envahie d’algues vertes, toujours à l’embouchure du Gouessant (Côtes d’Armor).Selon un rapport de la Cour des comptes de 2021, cette prolifération d’algues vertes est “à plus de 90% d’origine agricole” dans cette région où le recours aux engrais azotés a fortement progressé à partir des années 1960, et qui compte aujourd’hui 140.000 emplois dans l’agroalimentaire.La France en est à son septième programme d’action régional depuis 2010, “aux effets incertains sur la qualité des eaux”, selon la Cour des comptes.Selon l’association, “certaines mesures engagées ont certes permis une diminution des concentrations en nitrates dans les cours d’eau jusqu’en 2015. Mais depuis cette date, la courbe reste encore bien trop haute, stagne, voire remonte”.Eau et Rivières de Bretagne rappelle que la Bretagne concentre “56% de la production porcine, 36% de celle de volaille de ponte, 30% de la volaille de chair et 23% de la production laitière” et appelle à “une véritable évolution du modèle agricole et agro-alimentaire”.En juillet 2023, le tribunal administratif de Rennes avait fixé un délai de quatre mois à l’État pour renforcer la lutte contre les algues vertes, dans le cadre d’une autre procédure menée par Eau et Rivières de Bretagne.

Algues vertes: l’État sommé de renforcer son action contre les pollutions aux nitrates

Des mesures “insuffisantes” contre les algues vertes, qui prolifèrent depuis des décennies sur le littoral breton : le tribunal administratif de Rennes, saisi par l’association Eau et Rivières de Bretagne, a “enjoint” jeudi au préfet de Bretagne de renforcer son action contre les pollutions aux nitrates.Saisi de deux recours déposés par l’association, le tribunal “enjoint au préfet de la région Bretagne de prendre dans un délai de dix mois toutes les mesures utiles de nature à réparer le préjudice écologique résultant de la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole”. Le préfet devra se doter “d’outils de contrôle permettant un pilotage effectif des actions menées”, ajoute le tribunal.En octobre 2022, l’association Eau et Rivières de Bretagne avait déposé deux recours contre l’État, le premier lui demandant de prendre “toutes mesures utiles” pour “pallie(r) les insuffisances de sa politique de gestion des pollutions azotées”.L’association avait demandé au tribunal de laisser à l’État un délai d’un mois pour agir et de lui imposer des astreintes d’un million d’euros par mois de retard.Elle n’a pas été suivie sur ce point par le tribunal, qui a estimé dans sa décision que si le préfet doit “compléter les plans et programmes adoptés par toute mesure de maîtrise de la fertilisation azotée”, “il n’y pas lieu (…) d’assortir cette injonction d’une astreinte”.Elle espérait pourtant suivre l’exemple de l’association Les Amis de la Terre, qui a fait condamner l’État à des dizaines de millions d’euros d’astreinte pour ses manquements dans la lutte contre la pollution de l’air.Le deuxième recours portait sur une demande de “réparation des préjudices écologiques et moraux”, le préjudice moral étant chiffré par l’association à 3,2 millions d’euros.Le tribunal a condamné l’État à verser 5.000 euros à Eau et Rivières de Bretagne au titre du préjudice moral.”Le tribunal administratif reconnaît que les mesures mises en Å“uvre par le préfet de la région Bretagne sont insuffisantes pour lutter contre les échouages d’algues vertes sur le littoral breton”, résume le tribunal dans un communiqué.- Mort d’un sanglier -Depuis 1971, des tonnes d’algues vertes s’échouent chaque année sur les plages bretonnes. En pourrissant, elles dégagent du sulfure d’hydrogène, un gaz mortel en cas d’exposition à de fortes concentrations. Début mars, un lien de causalité entre la mort d’un sanglier en septembre 2024 sur une plage proche de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) a pu être établi avec “l’inhalation d’H2S, gaz émanant de la putréfaction des algues vertes”, selon le parquet de Brest.Dans ce même estuaire, 36 sangliers avaient été mortellement intoxiqués en 2011.En novembre 2022, la justice avait écarté la responsabilité de l’État et débouté la famille de Jean-René Auffray, un joggeur mort en 2016 dans une vasière envahie d’algues vertes, toujours à l’embouchure du Gouessant (Côtes d’Armor).Selon un rapport de la Cour des comptes de 2021, cette prolifération d’algues vertes est “à plus de 90% d’origine agricole” dans cette région où le recours aux engrais azotés a fortement progressé à partir des années 1960, et qui compte aujourd’hui 140.000 emplois dans l’agroalimentaire.La France en est à son septième programme d’action régional depuis 2010, “aux effets incertains sur la qualité des eaux”, selon la Cour des comptes.Selon l’association, “certaines mesures engagées ont certes permis une diminution des concentrations en nitrates dans les cours d’eau jusqu’en 2015. Mais depuis cette date, la courbe reste encore bien trop haute, stagne, voire remonte”.Eau et Rivières de Bretagne rappelle que la Bretagne concentre “56% de la production porcine, 36% de celle de volaille de ponte, 30% de la volaille de chair et 23% de la production laitière” et appelle à “une véritable évolution du modèle agricole et agro-alimentaire”.En juillet 2023, le tribunal administratif de Rennes avait fixé un délai de quatre mois à l’État pour renforcer la lutte contre les algues vertes, dans le cadre d’une autre procédure menée par Eau et Rivières de Bretagne.

Algues vertes: l’État sommé de renforcer son action contre les pollutions aux nitrates

Des mesures “insuffisantes” contre les algues vertes, qui prolifèrent depuis des décennies sur le littoral breton : le tribunal administratif de Rennes, saisi par l’association Eau et Rivières de Bretagne, a “enjoint” jeudi au préfet de Bretagne de renforcer son action contre les pollutions aux nitrates.Saisi de deux recours déposés par l’association, le tribunal “enjoint au préfet de la région Bretagne de prendre dans un délai de dix mois toutes les mesures utiles de nature à réparer le préjudice écologique résultant de la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole”. Le préfet devra se doter “d’outils de contrôle permettant un pilotage effectif des actions menées”, ajoute le tribunal.En octobre 2022, l’association Eau et Rivières de Bretagne avait déposé deux recours contre l’État, le premier lui demandant de prendre “toutes mesures utiles” pour “pallie(r) les insuffisances de sa politique de gestion des pollutions azotées”.L’association avait demandé au tribunal de laisser à l’État un délai d’un mois pour agir et de lui imposer des astreintes d’un million d’euros par mois de retard.Elle n’a pas été suivie sur ce point par le tribunal, qui a estimé dans sa décision que si le préfet doit “compléter les plans et programmes adoptés par toute mesure de maîtrise de la fertilisation azotée”, “il n’y pas lieu (…) d’assortir cette injonction d’une astreinte”.Elle espérait pourtant suivre l’exemple de l’association Les Amis de la Terre, qui a fait condamner l’État à des dizaines de millions d’euros d’astreinte pour ses manquements dans la lutte contre la pollution de l’air.Le deuxième recours portait sur une demande de “réparation des préjudices écologiques et moraux”, le préjudice moral étant chiffré par l’association à 3,2 millions d’euros.Le tribunal a condamné l’État à verser 5.000 euros à Eau et Rivières de Bretagne au titre du préjudice moral.”Le tribunal administratif reconnaît que les mesures mises en Å“uvre par le préfet de la région Bretagne sont insuffisantes pour lutter contre les échouages d’algues vertes sur le littoral breton”, résume le tribunal dans un communiqué.- Mort d’un sanglier -Depuis 1971, des tonnes d’algues vertes s’échouent chaque année sur les plages bretonnes. En pourrissant, elles dégagent du sulfure d’hydrogène, un gaz mortel en cas d’exposition à de fortes concentrations. Début mars, un lien de causalité entre la mort d’un sanglier en septembre 2024 sur une plage proche de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) a pu être établi avec “l’inhalation d’H2S, gaz émanant de la putréfaction des algues vertes”, selon le parquet de Brest.Dans ce même estuaire, 36 sangliers avaient été mortellement intoxiqués en 2011.En novembre 2022, la justice avait écarté la responsabilité de l’État et débouté la famille de Jean-René Auffray, un joggeur mort en 2016 dans une vasière envahie d’algues vertes, toujours à l’embouchure du Gouessant (Côtes d’Armor).Selon un rapport de la Cour des comptes de 2021, cette prolifération d’algues vertes est “à plus de 90% d’origine agricole” dans cette région où le recours aux engrais azotés a fortement progressé à partir des années 1960, et qui compte aujourd’hui 140.000 emplois dans l’agroalimentaire.La France en est à son septième programme d’action régional depuis 2010, “aux effets incertains sur la qualité des eaux”, selon la Cour des comptes.Selon l’association, “certaines mesures engagées ont certes permis une diminution des concentrations en nitrates dans les cours d’eau jusqu’en 2015. Mais depuis cette date, la courbe reste encore bien trop haute, stagne, voire remonte”.Eau et Rivières de Bretagne rappelle que la Bretagne concentre “56% de la production porcine, 36% de celle de volaille de ponte, 30% de la volaille de chair et 23% de la production laitière” et appelle à “une véritable évolution du modèle agricole et agro-alimentaire”.En juillet 2023, le tribunal administratif de Rennes avait fixé un délai de quatre mois à l’État pour renforcer la lutte contre les algues vertes, dans le cadre d’une autre procédure menée par Eau et Rivières de Bretagne.

Belgium carries out raids in EU parliament corruption probe

Belgian police on Thursday raided several addresses in the country as part of a probe into alleged corruption “under the guise of commercial lobbying”, prosecutors said.Several people were held for questioning over their “alleged involvement in active corruption within the European Parliament, as well as for forgery and use of forgeries,” the federal prosecutor’s office said.About 100 police officers took part in the operation that saw a total of 21 searches conducted across Belgium and in Portugal, it added.Belgian newspaper Le Soir and investigative website Follow the Money (FTM) said the probe was linked to Chinese tech giant Huawei and its activities in Brussels since 2021.Huawei did not immediately respond to AFP’s request for comment.The raids come more than two years after the “Qatargate” scandal, in which a number of EU lawmakers were accused of being paid to promote the interests of Qatar and Morocco — something both countries have strenuously denied.The prosecutor’s office gave no details about the individuals or companies involved.But it said the alleged corruption by a “criminal organisation” was “practised regularly and very discreetly from 2021 to the present day” and took “various forms”.These included “remuneration for taking political positions or excessive gifts such as food and travel expenses or regular invitations to football matches” as part of a bid to promote “purely private commercial interests” in political decisions.The alleged kickbacks were concealed as conference expenses and paid to various intermediaries, the office said, adding it was looking at whether money laundering had also been involved.At the heart of the alleged corruption is an ex-parliamentary assistant who was employed at the time as Huawei’s EU public affairs director, Belgian media said.Le Soir said police had taken “several lobbyists” into custody and they were due to appear in front of a judge for questioning.None of those held for questioning on Thursday morning were EU lawmakers, a police source told AFP.A spokesperson for the European Parliament told AFP that it “takes note of the information. When requested it always cooperates fully with the judicial authorities”.

Stock markets diverge tracking global tensions

European stock markets rose Thursday after losses in Asia and a mixed showing on Wall Street, as concerns about the global impact of President Donald Trump’s trade war overshadowed positive US inflation data.Traders were meanwhile waiting on a decision from Russia on whether to mirror Ukraine’s acceptance of a 30-day ceasefire as proposed by the United States.”Investors remain on the edge of their seat as they weigh up the impact of tariffs and whether ceasefire talks will yield an agreement between Russia and Ukraine,” noted Russ Mould, investment director at AJ Bell.”Despite a small bounce-back last night on Wall Street, nervousness prevailed.” Gold, seen as a safe-haven investment, came close to reaching a new record high, while the dollar was fairly steady against its main rivals.While attention has been mostly on the trade saga in recent weeks, Wednesday provided a little relief as data showed US consumer inflation slowed slightly more than expected in February — the first full month of Trump’s second term.The report also revealed that core inflation, which excludes volatile food and energy prices, came in below consensus.But the overriding issue for investors is Trump’s trade policy, which this week saw him impose tariffs on all imports of steel and aluminium, hitting numerous nations from Brazil to South Korea, as well as the European Union.Canada responded with more than US$21 billion in additional tariffs on US goods, while Brussels said it would target $28 billion in US goods from April.There has been growing concern among investors that Trump’s tariffs and pledges to slash taxes, regulations and immigration would reignite inflation, force the Federal Reserve to hike interest rates again and cause a recession.Analysts pointed out that the latest inflation figures, while welcome, had to be taken in context.National Australia Bank’s Tapas Strickland said it was “worth noting the data was for February and thus largely pre-dates any potential tariff impacts”.- Key figures around 1040 GMT -London – FTSE 100: UP 0.4 percent at 8,574.35 pointsParis – CAC 40: UP 0.5 percent at 8,030.61Frankfurt – DAX: UP 0.2 percent at 22,725.67Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.1 percent at 36,790.03 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.6 percent at 23,462.65 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.4 percent at 3,358.73 (close)New York – Dow: DOWN 0.2 percent at 41,350.93 points (close)Euro/dollar: DOWN at $1.0870 from $1.0890 on WednesdayPound/dollar: DOWN at $1.2951 from $1.2969Dollar/yen: DOWN at 148.16 yen from 148.32 yenEuro/pound: DOWN at 83.94 pence from 83.97 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.5 percent at $67.32 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.5 percent at $70.61 per barrel

Iraq says seeking alternatives to Iran gas

Iraq is exploring alternatives to Iranian gas imports, including options in the Gulf, a government official said, as it seeks to reduce dependence on its sanctions-hit neighbour.The administration of US President Donald Trump announced at the weekend its decision to end a sanctions waiver that had allowed Iraq to buy electricity from Iran, though it has yet to bar gas imports.Iran’s gas and electricity supply accounts for a third of Iraq’s energy needs.”Previously, we only had imports from Iran, but there are government directives and a political will to rely on multiple sources of imports,” said Saad Jassem, an official at Iraq’s electricity ministry.”We have not yet stopped Iranian gas imports,” the director of the ministry’s fuel department told AFP in an interview on Wednesday.His remarks come amid rising tensions between Washington and Tehran, after Iran rejected a US offer of talks on its nuclear programme.”The administration has made clear to the Iraqi government that it needs to make swift progress in eliminating all Iranian natural gas purchases,” a US diplomat told AFP on condition of anonymity.Despite its vast oil wealth, Iraq has been ravaged by decades of conflict, suffers from crumbling infrastructure and is plagued by daily power cuts.”We must consider the worst-case scenario — if there is an interruption, we have prepared alternatives,” said Jassem.”In the region, Qatar is the largest natural gas producer — we have made several visits, and they are ready to help Iraq with preferential rates,” the official said, adding that “Oman is also an option”.Negotiations were also underway to buy gas from Turkmenistan to be delivered via pipelines across Iran, he added.- ‘Vital’ -Iraq is setting up two floating liquefied natural gas terminals in the southern Khor al-Zubair region, Jassem said, expressing hope they will be operational by June.The facilities could be used to process 14 to 19 million cubic metres (500 to 700 million cubic feet) a day, he said.”If we manage to set up a third unit we could hit 800 to 900 million cubic feet,” he added, saying this would help offset the shortfall of Iranian gas that southern Iraq depends on.”The question of energy is vital for citizens: cutting off gas would mean a significant reduction in electricity supply,” Jassem said.Iraq faces the challenge of balancing relations with Iran and its strategic partner, the United States.In a bid to make Iraq self-sufficient, Prime Minister Mohammed Shia al-Sudani’s government wants to stop gas flaring in Iraq’s oil fields by 2028, and to use it instead to supply power stations.Since his return to the White House in January, Trump has called for a new nuclear deal with Tehran while reinstating his “maximum pressure” policy of sanctions.Even before the United States ended its sanctions waiver, Iran’s gas supply to Iraq had already started to become erratic, with Baghdad falling behind on payments while Iraqi domestic consumption increased.Iran has regularly cut its deliveries, exacerbating life for Iraq’s 46 million people, especially during climate change-driven heatwaves.In 2024, Iraq and Iran renewed for five years their gas import agreement for the purchase of up to 50 million cubic metres a day.But Iraq currently receives no more than 15 million cubic metres, sharply down from the agreed amount.For Iraq, electricity shortages remain a sensitive issue, as power cuts have sparked protests, particularly during the summer months.