Le rebond des valeurs technologiques tire Wall Street

La Bourse de New York a terminé globalement en hausse mercredi, effectuant un rebond technique après plusieurs séances consécutives en baisse, soutenue en particulier par les valeurs de la tech.Le Dow Jones a reculé de 0,20% tandis que l’indice Nasdaq a gagné 1,22% et l’indice élargi S&P 500 a pris 0,49%.Il s’agit d’une “correction technique”, estime auprès de l’AFP Karl Haeling, de LBBW, assurant qu’il “y a eu tellement de ventes que le marché est un peu épuisé à l’heure actuelle”.Sur une semaine glissante, les trois principaux indices de Wall Street ont lâché autour de 4%.”Les valeurs technologiques ont été les plus touchées, et ce sont elles qui rebondissent le plus” ce mercredi, ajoute l’analyste.En bonne place parmi ces facteurs de progression, le pionnier des véhicules électriques Tesla a bondi (+7,59%) après que Trump a volé au secours de la marque dirigée par son allié Elon Musk mardi à la Maison Blanche. Lundi, l’action de Tesla avait dégringolé de plus de 15% lors de sa pire séance en Bourse depuis 2020, le constructeur souffrant notamment d’un plongeon de ses ventes.Les géants du secteur de la tech ont pour la plupart avancé mercredi: Meta a gagné 2,29%, Microsoft 0,74%, Alphabet 1,82%, Amazon 1,17% et Nvidia s’est envolé de 6,43%. Seul Apple a fini dans le rouge (-1,75%).La publication, avant séance, des derniers chiffres de l’inflation aux Etats-Unis “a constitué un répit bienvenu pour un marché qui a connu une période difficile ces derniers temps et qui aurait besoin d’un peu de soutien de la part de données favorables”, a écrit Jose Torres, d’Interactive Brokers.L’indice des prix à la consommation – mesurant l’évolution d’un panier de biens et services – a augmenté en février de 2,8% en rythme annuel, contre 3% en janvier, selon le ministère américain du Travail. Sur un mois, l’indice a aussi ralenti à 0,2% (contre +0,5%).Les analystes s’attendaient plutôt à une hausse de 2,9% en glissement annuel et de 0,3% sur un mois, selon le consensus publié par MarketWatch.Pour Karl Haeling, ces données ont toutefois pu “être prises avec des pincettes”, certains investisseurs les considérant comme déjà “de vieilles nouvelles” car il y avait peu de nouveaux droits de douane effectifs en février.”Les données de mars que nous obtiendrons en avril seront le début de données plus significatives pour voir quel est l’effet des surtaxes”, estime M. Haeling.Les spécialistes s’attendent à voir les prix commencer à grimper sur le marché intérieur américain à mesure que les droits de douane entrent en vigueur.L’Union européenne (UE), la Chine et le Canada ont annoncé mercredi des représailles pour répondre aux droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium imposés à minuit par Donald Trump, ce qui a poussé le président américain à promettre de nouvelles mesures de rétorsion.Donald Trump a ensuite promis de “répliquer”, soulignant au passage que les droits de douane dits “réciproques”, qui doivent entrer en vigueur le 2 avril, pourraient être “un peu plus que réciproques” dans certains cas.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’est tendu à 4,31%, contre 4,28% mardi en clôture.Ailleurs à la cote, les compagnies aériennes ont souffert: American Airlines a perdu 4,62%, JetBlue 3,57%, United Airlines 4,73%, Delta 2,96%.Elles sont affectées par les incertitudes macroéconomiques, mais aussi des accidents spectaculaires et des incendies, contraignant plusieurs d’entre elles à abaisser leurs prévisions pour le premier trimestre.Le géant historique des puces Intel a été recherché (+4,55%) après des informations de l’agence Reuters selon lesquelles Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) a approché d’autres géant du secteur comme Nvidia, Broadcom ou Advanced Micro Devices (AMD), afin d’assurer conjointement l’exploitation d’usines d’Intel.

Stocks advance on US inflation slowing, Ukraine ceasefire plan

Stock markets mostly rose Wednesday on both sides of the Atlantic as investors shrugged off Washington’s latest tariffs to focus on cooling US inflation and a Ukraine ceasefire plan.Global markets have endured severe swings this month as US President Donald Trump looks to ramp up pressure on global partners by imposing or threatening hefty duties on their goods, citing trade imbalances and other concerns.Markets have worried that the tariffs could spark a surge in US inflation and drive a stake into the chances that the Federal Reserve cuts interest rates further.But government data released Wednesday showed US consumer inflation had slowed slightly to 2.8 percent in February — the first full month of Trump’s White House return.That was slightly better than analysts expected. Core inflation, which excludes volatile food and energy prices, dipped to an annual rate of 3.1 percent.”The inflation data are a bright spot in the Federal Reserve’s battle against rising prices. They reinforce the expectation of three rate cuts later in 2025,” said Jochen Stanzl, chief market analyst at CMC Markets.”Sentiment on Wall Street is so negative that these positive inflation figures could spark a broader recovery in stock prices,” he added.Wall Street’s main stock indices mostly closed higher with the tech-heavy Nasdaq Composite rising 1.2 percent.But the Dow dipped into the red, losing 0.2 percent.The “momentum has struggled to sustain itself,” said Daniela Sabin Hathorn, senior market analyst at Capital.com.In Europe, Frankfurt stocks jumped 1.6 percent, while Paris gained 0.6 percent and London added 0.5 percent.Analysts said support also came from Ukraine endorsing an American proposal for a 30-day ceasefire, with Russia yet to issue a response.Stanzl said further developments in US trade policy could shift sentiment “as many investors link tariffs with higher inflation, which could soon undo the hard-won declines achieved by the Federal Reserve.”In Trump’s latest move, sweeping 25 percent levies on all US aluminum and steel imports came into effect, hitting numerous nations from Brazil to South Korea, as well as the European Union.Trump had threatened to double those tariffs on Canada after Ontario imposed an electricity surcharge on three US states, but he called that off after the province halted the charge.The move nonetheless brought swift ripostes from Canada, which announced nearly $21 billion in additional tariffs on US goods, while the EU said it would target $28 billion in US imports starting April.China vowed to strike back, but Brazil, Britain and Mexico held off taking countermeasures.The on-off nature of Trump’s trade policies has fueled uncertainty in markets, and has sent the VIX “fear index” of volatility to its highest level since August.Analysts said high uncertainty in US stock markets made other regions more attractive as investors seek stability.”Investors are increasingly looking overseas as concerns mount over US stock valuations, monetary policy, and economic uncertainty,” said Charu Chanana, chief investment strategist at Saxo.Asian markets ended mostly lower on Wednesday.- Key figures around 2030 GMT -New York – Dow: DOWN 0.2 percent at 41,350.93 points (close)New York – S&P 500: UP 0.5 percent at 5,599.30 (close)New York – Nasdaq Composite: UP 1.2 percent at 17,648.45 (close)London – FTSE 100: UP 0.5 percent at 8,540.97 (close)Paris – CAC 40: UP 0.6 percent at 7,988.96 (close)Frankfurt – DAX: UP 1.6 percent at 22,676.41 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 0.1 percent at 36,819.09 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.8 percent at 23,600.31 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.2 percent at 3,371.92 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.0890 from $1.0915 on TuesdayPound/dollar: UP at $1.2969 from $1.2954Dollar/yen: UP at 148.32 yen from 147.70 yenEuro/pound: DOWN at 83.97 pence from 84.26 penceBrent North Sea Crude: UP 2.0 percent at $70.95 per barrelWest Texas Intermediate: UP 2.2 percent at $67.68 per barrelburs/rl/bc/bys/des

LR: la campagne s’envenime entre Retailleau et Wauquiez

Coups de “poignards dans le dos” et “chiens qui aboient”: A deux mois du congrès qui désignera le nouveau président de LR, le ton monte entre les deux candidats Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, qui multiplient les piques à distance.A en croire les entourages des deux candidats, il n’y a pas de guerre des chefs: “Bruno Retailleau ne parle jamais de Laurent Wauquiez dans ses meetings”, assure le camp du ministre de l’Intérieur. “Il n’y a aucune attaque personnelle ou de critique de son action au gouvernement”, réplique celui du patron des députés LR.Malgré ces déclarations de bonnes intentions, le ton monte : “Les chiens aboient, la caravane tranquille passe”, a dit le ministre de l’Intérieur sur RTL, répondant aux doutes émis sur sa capacité à obtenir des résultats en étant “sous la tutelle de François Bayrou”.”Je pense que c’était une phrase malheureuse et je suis sûr qu’il la regrette”, a déclaré à la presse le député de Haute-Loire à l’issue d’une réunion publique devant près de 250 personnes à Provins (Seine-et-Marne). “On n’est pas adversaires. Il ne faut pas qu’il y ait d’attaque, pas de phrases avec des mots qui peuvent être blessants”, a-t-il ajouté, tandis que l’un de ses proches taclait “la fébrilité” du ministre et l’appelait “à garder son calme”.Dans l’entourage de Bruno Retailleau, en vogue dans les sondages, on nie un quelconque dédain dans l’utilisation de cette expression, assurant qu’elle témoigne de la volonté de Bruno Retailleau de montrer que “ça ne l’empêche pas d’avancer” dans sa tâche à Beauvau.Surtout, c’est une manière de dire “ça suffit” à Laurent Wauquiez qui “passe son temps à nous taper dessus avec des sous-entendus”, explique la source, agacée par les attaques sur le manque de liberté du ministre en tant que membre du gouvernement.Et l’entourage du Vendéen de contre-attaquer: “Pour décrédibiliser le ministre de l’Intérieur, Laurent Wauquiez se sert du récit de nos adversaires du RN”. A l’image du vice-président Sébastien Chenu qui a récemment présenté le ministre comme “l’homme des accommodements”.- “La campagne contre la ville” -Ces premiers échanges musclés entre les deux candidats coïncident avec l’accentuation de la “chiraquisation” de la campagne de Laurent Wauquiez.Le député de Haute-Loire l’a d’ailleurs reconnu mardi sur Europe 1, citant dès les premières secondes de l’interview le nom de l’ancien président et affichant sa volonté de vouloir “sillonner la France” comme lui pour aller à la rencontre des adhérents LR. Un parallèle qu’il a cherché à renforcer en parlant des “poignards qu’on lui a plantés dans le dos”. Allusion à la trahison infligée à Jacques Chirac par Edouard Balladur, son meilleur ennemi à droite, qui s’était finalement aussi jeté dans la course à l’Elysée en 1995 porté par des sondages favorables… avant de se faire doubler par celui qui deviendra au final président.   “C’est la campagne contre la ville”, observe un élu auvergnat en comparant la stratégie de Laurent Wauquiez, qui prend son temps pour prendre un verre après ses meetings avec les militants et celle du ministre de l’Intérieur dont les fonctions le privent de la même disponibilité.Le patron des députés LR a d’ailleurs l’intention de mener sa campagne jusqu’au congrès du 17 et 18 mai au “rythme de deux réunions par jour avec les fédérations, voire trois” pour pouvoir les rencontrer toutes, commente un proche.C’est déjà le cas cette semaine où il est allé mercredi à la rencontre des militants en Côte d’Or et en Seine-et-Marne, avant de mettre le cap jeudi et vendredi sur l’Aude, l’Hérault, le Tarn et Toulouse.Un emploi du temps chargé qui donne au camp de Bruno Retailleau l’occasion de riposter aux attaques de son adversaire qui souligne sans cesse que “la France a besoin d’un ministre à temps plein”.A Beauvau, on déplore que cette campagne se fasse aux dépens de sa présidence des députés LR: “Il était absent lors du débat sur l’Ukraine…”, relève un proche du ministre.Pour sa part, le ministre accélère également et avance au rythme de trois réunions publiques par semaine, auxquelles s’ajoutent celles de son directeur de campagne Othman Nasrou qui se rend jeudi à Marseille.

US envoys head to Moscow for Ukraine ceasefire talks

President Donald Trump expressed optimism Wednesday that US negotiators headed to Moscow could secure a ceasefire in the Ukraine war, with officials saying the United States wants Russia to agree to an unconditional halt to hostilities.The Kremlin said it was awaiting details of a US-Ukrainian proposal agreed this week, and gave no indication of its readiness to stop fighting that has left tens of thousands dead in the past three years.President Vladimir Putin visited Russian troops who have made gains against Ukrainian forces battling to keep Russian territory seized in an offensive last year.Ukraine’s President Volodymyr Zelensky said his country was ready to embrace a deal, and the United States had indicated it would issue a “strong” response if Putin refuses an accord.”People are going to Russia right now as we speak. And hopefully we can get a ceasefire from Russia,” Trump told reporters during an Oval Office meeting with Ireland’s prime minister Micheal Martin.The White House said that Trump’s envoy Steve Witkoff, a mediator in the Gaza and Ukraine wars, would be in Moscow this week.Trump on Wednesday did not mention whether he would speak with Putin, but added that there had been “positive messages” from Moscow, saying: “I hope he’s going to have a ceasefire.”- ‘Horrible bloodbath’ -Trump said that if the fighting could be halted, “I think that would be 80 percent of the way to getting this horrible bloodbath finished.”US Secretary of State Marco Rubio said Washington wanted Moscow’s agreement with no strings attached. “That’s what we want to know — if they’re prepared to do it unconditionally,” Rubio said on a plane heading to a G7 meeting in Canada.”If the response is, ‘yes’, then we know we’ve made real progress, and there’s a real chance of peace. If their response is ‘no’, it would be highly unfortunate, and it’ll make their intentions clear,” he added.Russian news agencies reported earlier that the heads of the CIA and Russia’s SVR foreign intelligence agency had held their first phone call in several years.Rubio was to give an update on the initiative at the G7 meeting in Charlevoix, Canada. The defense ministers of France, Britain, Germany, Italy and Poland met in Paris to discuss how they could support Ukraine, and any ceasefire.While the Kremlin made no immediate comment on the US-Ukraine proposal — agreed at a meeting in Saudi Arabia on Tuesday — the Russian foreign ministry said earlier this month that a temporary ceasefire would be unacceptable.Trump said “devastating” sanctions were possible if Russia refused a deal but added: “I hope that’s not going to be necessary.”- ‘None of us trust the Russians’ -“I can do things financially that would be very bad for Russia. I don’t want to do that because I want to get peace,” Trump said.The latest dramatic diplomatic swing came less than two weeks after Trump kicked Zelensky out of the White House complaining about the Ukrainian leader’s attitude to US assistance.Trump halted military aid and intelligence sharing with Kyiv, but that resumed after the truce proposal was agreed on Tuesday.Trump had previously said he was ready to welcome Zelensky back to the White House and speculated he could speak with Putin this week.In Kyiv, Zelensky said the United States would pile pressure on Moscow if it did not accept a ceasefire.”I understand that we can count on strong steps. I don’t know the details yet but we are talking about sanctions and strengthening Ukraine,” Zelensky told reporters.”Everything depends on whether Russia wants a ceasefire and silence, or it wants to continue killing people,” the Ukrainian leader added.He said Ukrainians had no confidence that fighting would stop. “I have emphasized this many times, none of us trust the Russians.”Ukraine is increasingly suffering on the battlefield, losing ground in the east and south of the country, where officials said eight people were killed on Wednesday.Russia has also reclaimed territory in its western Kursk region, pushing back Ukrainian troops who staged a shock offensive last August.Putin was shown on Russian television visiting troops in Kursk on Wednesday.”I am counting on the fact that all the combat tasks facing our units will be fulfilled, and the territory of the Kursk region will soon be completely liberated from the enemy,” Putin said.Russian chief of staff General Valery Gerasimov said that 430 Ukrainian troops had been captured and Putin called them “terrorists.”Ukraine military commander-in-chief General Oleksandr Syrsky indicated that some forces in Kursk were pulling back to “more favorable positions.”burs-jc/tw/jgc

Vive polémique et accusations d’antisémitisme après une affiche de LFI sur Hanouna

Nouvelle passe d’armes entre Cyril Hanouna et La France insoumise: le premier veut poursuivre la seconde en justice à cause d’une affiche le mettant en scène qui a déclenché des accusations d’antisémitisme, récusées par le mouvement de gauche radicale.”C’est une caricature qui nous ramène aux heures les plus sombres. (…) Il n’y a aucun doute, c’est fait sciemment”, a estimé l’animateur dans son émission sur Europe 1 mercredi.”Nous préparons des actions judiciaires”, a pour sa part déclaré à l’AFP son avocat, Stéphane Hasbanian. Il a invoqué l'”atteinte à l’image” et a dit réfléchir à “d’autres actions liées à l’antisémitisme”.”On va faire une action en justice, on a énormément de chances de gagner”, a assuré Cyril Hanouna, dans son émission “Touche pas à mon poste” (TPMP). “Ca va très bien, ça me touche pas du tout. Ca me touche, pour tous les Juifs de France”, a-t-il dit, qualifiant LFI de “bien pire que l’extrême droite”.Le visuel incriminé avait initialement été mis en ligne sur le compte X de LFI, qui l’a retiré. Il montre le visage de Cyril Hanouna, d’origine juive tunisienne, en noir et blanc, sourcils froncés et grimace agressive, au-dessus des messages “Manifestations contre l’extrême droite ses idées… et ses relais !” et “Partout en France 22 mars”.”Ce qui pose énormément de problèmes, c’est qu’ils aient trafiqué mes traits pour qu’ils correspondent” à l’affiche d’un film antisémite de 1940, a accusé l’animateur.Après la publication de l’image par LFI, nombre d’internautes ont fait un parallèle avec l’affiche du film nazi “Le juif éternel” (“Le péril juif”).- “Iconographie antijuive” -Sollicitée par l’AFP, LFI a dénoncé des “accusations nauséabondes” qu’elle impute “essentiellement” à des “militants d’extrême droite relayés par CNews, Europe 1 et le JDD”. Ces médias sont dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré.LFI a indiqué avoir remplacé le visuel pour “mettre un terme” à ces accusations, en niant toute “signification antisémite”.Le mouvement fait valoir que sa campagne pour manifester le 22 mars comprend des “visuels avec plusieurs personnalités médiatiques”, comme le présentateur de CNews Pascal Praud, “qui contribuent au relais des idées d’extrême droite”.Cette affiche a toutefois suscité l’indignation, alors que plusieurs élus de LFI ont par le passé fait l’objet d’accusations d’antisémitisme, qu’ils ont toujours rejetées.”LFI recycle l’iconographie antijuive”, a estimé la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) sur X.”Mille autres images auraient pu représenter l’extrême droite. LFI a choisi un juif et lui a fait nez crochu”, a réagi l’UEJF (Union des étudiants juifs de France).”Pas besoin de beaucoup connaître l’Histoire pour savoir que cette iconographie est typiquement antisémite”, a renchéri Yonathan Arfi, le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France).- “Cibles” -Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a jugé que le principe même des affiches revenait à “mettre des cibles dans le dos de ces journalistes, de ces hommes politiques ou de ces personnalités”. “J’espère que ces manifestations pourront être interdites par les préfets”, a-t-il déclaré sur CNews.En mars 2024, la justice avait ordonné à LFI de retirer les visuels d’une campagne utilisant l’image de l’éditorialiste de France Télévisions Nathalie Saint-Cricq, aux opinions présumées contraires au mouvement.Les relations entre Cyril Hanouna et LFI se sont progressivement tendues ces dernières années, alors que plusieurs figures du mouvement apparaissaient auparavant régulièrement dans ses émissions.Les tensions ont culminé en novembre 2022, quand l’animateur a injurié en direct le député LFI Louis Boyard, qui avait critiqué Vincent Bolloré, dans “TPMP” sur C8 (groupe Canal+, dans le giron de M. Bolloré).Cela a valu à la chaîne une amende record de 3,5 millions d’euros de la part de l’Arcom. M. Hanouna, lui, s’est vu infliger une amende de 4.000 euros par le tribunal correctionnel de Paris en février.C8 a cessé d’émettre le 1er mars après le non-renouvellement de sa fréquence par l’Arcom. Cette décision a largement été motivée par les “manquements réitérés” de la chaîne, qui a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende à cause des dérapages de M. Hanouna.Ce dernier a annoncé le 27 février qu’il quittait le groupe Canal+ pour rejoindre le groupe M6 la saison prochaine. Entretemps, TPMP reste diffusée en ligne. Six mois avant son arrivée au sein du groupe M6, Cyril Hanouna s’est déjà fait recadrer par son futur employeur après avoir égratigné un de ses animateurs vedettes, Bruno Guillon.bur-ac-hh-pr-kp/ybl

Vive polémique et accusations d’antisémitisme après une affiche de LFI sur Hanouna

Nouvelle passe d’armes entre Cyril Hanouna et La France insoumise: le premier veut poursuivre la seconde en justice à cause d’une affiche le mettant en scène qui a déclenché des accusations d’antisémitisme, récusées par le mouvement de gauche radicale.”C’est une caricature qui nous ramène aux heures les plus sombres. (…) Il n’y a aucun doute, c’est fait sciemment”, a estimé l’animateur dans son émission sur Europe 1 mercredi.”Nous préparons des actions judiciaires”, a pour sa part déclaré à l’AFP son avocat, Stéphane Hasbanian. Il a invoqué l'”atteinte à l’image” et a dit réfléchir à “d’autres actions liées à l’antisémitisme”.”On va faire une action en justice, on a énormément de chances de gagner”, a assuré Cyril Hanouna, dans son émission “Touche pas à mon poste” (TPMP). “Ca va très bien, ça me touche pas du tout. Ca me touche, pour tous les Juifs de France”, a-t-il dit, qualifiant LFI de “bien pire que l’extrême droite”.Le visuel incriminé avait initialement été mis en ligne sur le compte X de LFI, qui l’a retiré. Il montre le visage de Cyril Hanouna, d’origine juive tunisienne, en noir et blanc, sourcils froncés et grimace agressive, au-dessus des messages “Manifestations contre l’extrême droite ses idées… et ses relais !” et “Partout en France 22 mars”.”Ce qui pose énormément de problèmes, c’est qu’ils aient trafiqué mes traits pour qu’ils correspondent” à l’affiche d’un film antisémite de 1940, a accusé l’animateur.Après la publication de l’image par LFI, nombre d’internautes ont fait un parallèle avec l’affiche du film nazi “Le juif éternel” (“Le péril juif”).- “Iconographie antijuive” -Sollicitée par l’AFP, LFI a dénoncé des “accusations nauséabondes” qu’elle impute “essentiellement” à des “militants d’extrême droite relayés par CNews, Europe 1 et le JDD”. Ces médias sont dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré.LFI a indiqué avoir remplacé le visuel pour “mettre un terme” à ces accusations, en niant toute “signification antisémite”.Le mouvement fait valoir que sa campagne pour manifester le 22 mars comprend des “visuels avec plusieurs personnalités médiatiques”, comme le présentateur de CNews Pascal Praud, “qui contribuent au relais des idées d’extrême droite”.Cette affiche a toutefois suscité l’indignation, alors que plusieurs élus de LFI ont par le passé fait l’objet d’accusations d’antisémitisme, qu’ils ont toujours rejetées.”LFI recycle l’iconographie antijuive”, a estimé la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) sur X.”Mille autres images auraient pu représenter l’extrême droite. LFI a choisi un juif et lui a fait nez crochu”, a réagi l’UEJF (Union des étudiants juifs de France).”Pas besoin de beaucoup connaître l’Histoire pour savoir que cette iconographie est typiquement antisémite”, a renchéri Yonathan Arfi, le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France).- “Cibles” -Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a jugé que le principe même des affiches revenait à “mettre des cibles dans le dos de ces journalistes, de ces hommes politiques ou de ces personnalités”. “J’espère que ces manifestations pourront être interdites par les préfets”, a-t-il déclaré sur CNews.En mars 2024, la justice avait ordonné à LFI de retirer les visuels d’une campagne utilisant l’image de l’éditorialiste de France Télévisions Nathalie Saint-Cricq, aux opinions présumées contraires au mouvement.Les relations entre Cyril Hanouna et LFI se sont progressivement tendues ces dernières années, alors que plusieurs figures du mouvement apparaissaient auparavant régulièrement dans ses émissions.Les tensions ont culminé en novembre 2022, quand l’animateur a injurié en direct le député LFI Louis Boyard, qui avait critiqué Vincent Bolloré, dans “TPMP” sur C8 (groupe Canal+, dans le giron de M. Bolloré).Cela a valu à la chaîne une amende record de 3,5 millions d’euros de la part de l’Arcom. M. Hanouna, lui, s’est vu infliger une amende de 4.000 euros par le tribunal correctionnel de Paris en février.C8 a cessé d’émettre le 1er mars après le non-renouvellement de sa fréquence par l’Arcom. Cette décision a largement été motivée par les “manquements réitérés” de la chaîne, qui a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende à cause des dérapages de M. Hanouna.Ce dernier a annoncé le 27 février qu’il quittait le groupe Canal+ pour rejoindre le groupe M6 la saison prochaine. Entretemps, TPMP reste diffusée en ligne. Six mois avant son arrivée au sein du groupe M6, Cyril Hanouna s’est déjà fait recadrer par son futur employeur après avoir égratigné un de ses animateurs vedettes, Bruno Guillon.bur-ac-hh-pr-kp/ybl

Sous la pression des nationalistes indépendantistes, le Groenland en quête d’une coalition

Au lendemain de la victoire surprise du centre droit, talonné par les nationalistes indépendantistes, aux élections législatives, le Groenland cherche un gouvernement de coalition capable de déterminer la marche vers l’indépendance, pour contrer les appétits de Donald Trump sur ce territoire autonome danois.Force la plus activement engagée pour que cette immense île arctique rompe ses liens restants avec Copenhague, les nationalistes de Naleraq sont arrivés en deuxième position, ce qui pourrait leur donner un ticket d’entrée dans un futur gouvernement.”Nous allons parler avec chaque parti. Nous ne savons pas avec qui nous allons coopérer, mais nous sommes prêts à discuter”, a déclaré mercredi à l’AFP Anna Wangenheim, la numéro deux du parti Démocrates (centre droit), grand vainqueur du scrutin. Ces discussions, sans exclusive, vont se tenir “dans les prochains jours”, a-t-elle précisé.Les législatives mardi au Groenland ont eu un retentissement international inhabituel du fait des convoitises du président américain qui se dit convaincu de pouvoir faire main basse sur l’île arctique “d’une manière ou d’une autre”.Formation autoproclamée “sociale-libérale”, Démocrates (Demokraatit), dirigée par Jens-Fredrik Nielsen, a remporté 29,9% des suffrages, plus du triple qu’au précédent scrutin de 2021, et 10 sièges sur 31 à l’Inatsisartut, le Parlement groenlandais.Juste derrière, les nationalistes de Naleraq ont doublé leur score, à 24,5%, et décroché huit mandats.Ces deux partis ont balayé la coalition sortante composée d’Inuit Ataqatigiit (IA, gauche écologiste) de l’actuel Premier ministre Mute Egede et de Siumut (sociaux-démocrates), les deux forces politiques dominantes depuis que le Groenland a gagné son autonomie en 1979.Favorable à une marche graduelle vers l’indépendance passant d’abord par plus d’autonomie économique, le parti Démocrates va maintenant mener les négociations pour déterminer une plateforme gouvernementale.- Quelle coalition? -Deux choix principaux s’offrent à lui: faire alliance avec Naleraq ou avec IA qui, malgré son cuisant revers électoral, conserve sept sièges, soit assez pour constituer une majorité.”S’ils choisissent de former un gouvernement avec Naleraq, ils devront accélérer le programme sur l’indépendance et la formation de l’État”, a estimé auprès de l’AFP Lill Rastad Bjørst, maître de conférence à l’Université de Copenhague.Fort de son bon résultat, Naleraq devrait continuer à oeuvrer pour la mise en place d’une séparation formelle avec le Danemark qui continue d’exercer les fonctions régaliennes (défense, affaires étrangères, politique monétaire) sur l’île peuplée de 57.000 habitants.Lors de la soirée électorale, le chef du parti, Pele Broberg, a fait valoir que la sortie du Groenland de l’Union européenne en 1985 et le Brexit avaient tous deux pris trois ans.”Pourquoi prendre plus de temps?”, a-t-il dit à l’AFP.Mais Naleraq semble être prêt à des concessions.”Nous ne pouvons pas avoir l’indépendance immédiatement mais nous aimerions commencer le processus officiel”, a affirmé à l’AFP un de ses cadres, Kuno Fencker, en disant relever beaucoup de similarités entre sa formation et Démocrates.Rencontré à Nuuk, la capitale, mercredi, John Madsen compare le parti à une girouette.”Ils veulent l’indépendance mais ils ne nous disent pas comment”, explique ce gardien d’école de 64 ans. “Un instant le vent souffle par ici, puis il souffle par là le moment d’après”.”Le chemin vers l’indépendance sera une chose sur laquelle les partis travailleront étape par étape”, décrypte Maria Ackrén, politologue à l’université du Groenland. “Il faudra donc du temps avant que nous voyions l’indépendance du Groenland”.Une indépendance rapide, redoutent certains, risquerait d’attiser l’insatiabilité américaine et de jeter l’île dans l’escarcelle de Donald Trump.”C’est important, mais je ne pense pas que cela va se produire maintenant, surtout dans l’état actuel du monde”, confiait mercredi Nanna Jensen, une jeune femme de 23 ans. “Si nous devenons indépendants maintenant, l’Amérique va prendre le contrôle”.Lors d’un débat télévisé mardi soir, le jeune chef de Demokraatit, Jens Frederik Nielsen, 33 ans, a rappelé deux fondamentaux de sa campagne: “une approche calme face aux Etats-Unis” et la construction d’une “fondation” préalable à la formation d’un Etat groenlandais.Aujourd’hui, le Groenland dépend encore fortement de la pêche, qui constitue près de la totalité de ses exportations, et des subventions danoises annuelles représentant un cinquième de son PIB.Face à Donald Trump, le futur gouvernement groenlandais devrait chercher à se focaliser sur la coopération économique avec les Etats-Unis, estime Ulrik Pram Gad, chercheur à l’Institut danois pour les études internationales, qui précise que l’Union européenne pourrait aussi jouer un rôle important.

Sous la pression des nationalistes indépendantistes, le Groenland en quête d’une coalition

Au lendemain de la victoire surprise du centre droit, talonné par les nationalistes indépendantistes, aux élections législatives, le Groenland cherche un gouvernement de coalition capable de déterminer la marche vers l’indépendance, pour contrer les appétits de Donald Trump sur ce territoire autonome danois.Force la plus activement engagée pour que cette immense île arctique rompe ses liens restants avec Copenhague, les nationalistes de Naleraq sont arrivés en deuxième position, ce qui pourrait leur donner un ticket d’entrée dans un futur gouvernement.”Nous allons parler avec chaque parti. Nous ne savons pas avec qui nous allons coopérer, mais nous sommes prêts à discuter”, a déclaré mercredi à l’AFP Anna Wangenheim, la numéro deux du parti Démocrates (centre droit), grand vainqueur du scrutin. Ces discussions, sans exclusive, vont se tenir “dans les prochains jours”, a-t-elle précisé.Les législatives mardi au Groenland ont eu un retentissement international inhabituel du fait des convoitises du président américain qui se dit convaincu de pouvoir faire main basse sur l’île arctique “d’une manière ou d’une autre”.Formation autoproclamée “sociale-libérale”, Démocrates (Demokraatit), dirigée par Jens-Fredrik Nielsen, a remporté 29,9% des suffrages, plus du triple qu’au précédent scrutin de 2021, et 10 sièges sur 31 à l’Inatsisartut, le Parlement groenlandais.Juste derrière, les nationalistes de Naleraq ont doublé leur score, à 24,5%, et décroché huit mandats.Ces deux partis ont balayé la coalition sortante composée d’Inuit Ataqatigiit (IA, gauche écologiste) de l’actuel Premier ministre Mute Egede et de Siumut (sociaux-démocrates), les deux forces politiques dominantes depuis que le Groenland a gagné son autonomie en 1979.Favorable à une marche graduelle vers l’indépendance passant d’abord par plus d’autonomie économique, le parti Démocrates va maintenant mener les négociations pour déterminer une plateforme gouvernementale.- Quelle coalition? -Deux choix principaux s’offrent à lui: faire alliance avec Naleraq ou avec IA qui, malgré son cuisant revers électoral, conserve sept sièges, soit assez pour constituer une majorité.”S’ils choisissent de former un gouvernement avec Naleraq, ils devront accélérer le programme sur l’indépendance et la formation de l’État”, a estimé auprès de l’AFP Lill Rastad Bjørst, maître de conférence à l’Université de Copenhague.Fort de son bon résultat, Naleraq devrait continuer à oeuvrer pour la mise en place d’une séparation formelle avec le Danemark qui continue d’exercer les fonctions régaliennes (défense, affaires étrangères, politique monétaire) sur l’île peuplée de 57.000 habitants.Lors de la soirée électorale, le chef du parti, Pele Broberg, a fait valoir que la sortie du Groenland de l’Union européenne en 1985 et le Brexit avaient tous deux pris trois ans.”Pourquoi prendre plus de temps?”, a-t-il dit à l’AFP.Mais Naleraq semble être prêt à des concessions.”Nous ne pouvons pas avoir l’indépendance immédiatement mais nous aimerions commencer le processus officiel”, a affirmé à l’AFP un de ses cadres, Kuno Fencker, en disant relever beaucoup de similarités entre sa formation et Démocrates.Rencontré à Nuuk, la capitale, mercredi, John Madsen compare le parti à une girouette.”Ils veulent l’indépendance mais ils ne nous disent pas comment”, explique ce gardien d’école de 64 ans. “Un instant le vent souffle par ici, puis il souffle par là le moment d’après”.”Le chemin vers l’indépendance sera une chose sur laquelle les partis travailleront étape par étape”, décrypte Maria Ackrén, politologue à l’université du Groenland. “Il faudra donc du temps avant que nous voyions l’indépendance du Groenland”.Une indépendance rapide, redoutent certains, risquerait d’attiser l’insatiabilité américaine et de jeter l’île dans l’escarcelle de Donald Trump.”C’est important, mais je ne pense pas que cela va se produire maintenant, surtout dans l’état actuel du monde”, confiait mercredi Nanna Jensen, une jeune femme de 23 ans. “Si nous devenons indépendants maintenant, l’Amérique va prendre le contrôle”.Lors d’un débat télévisé mardi soir, le jeune chef de Demokraatit, Jens Frederik Nielsen, 33 ans, a rappelé deux fondamentaux de sa campagne: “une approche calme face aux Etats-Unis” et la construction d’une “fondation” préalable à la formation d’un Etat groenlandais.Aujourd’hui, le Groenland dépend encore fortement de la pêche, qui constitue près de la totalité de ses exportations, et des subventions danoises annuelles représentant un cinquième de son PIB.Face à Donald Trump, le futur gouvernement groenlandais devrait chercher à se focaliser sur la coopération économique avec les Etats-Unis, estime Ulrik Pram Gad, chercheur à l’Institut danois pour les études internationales, qui précise que l’Union européenne pourrait aussi jouer un rôle important.

Cessez-le-feu en Ukraine : des négociateurs américains en route pour la Russie

Donald Trump a annoncé mercredi que des négociateurs américains se rendaient “dès maintenant” en Russie avec laquelle l’Ukraine est prête à conclure un cessez-le-feu de 30 jours, tandis que Vladimir Poutine ordonnait le même jour à son armée de “complètement libérer” la région frontalière de Koursk des forces ukrainiennes.Le président américain a dit espérer que son homologue russe accepterait comme Kiev une telle trêve, tout en restant évasif quant à la pression qu’il pourrait exercer sur Moscou en cas de refus.Pour l’heure, le Kremlin n’a pas fait connaître sa position sur le projet de cessez-le-feu, déclarant attendre des Etats-Unis “une information complète” à ce sujet.”Je m’attends à ce que toutes les missions de combat auxquelles nos unités sont confrontées soient accomplies et que le territoire de la région de Koursk soit bientôt complètement libéré de l’ennemi”, a de son côté lancé Vladimir Poutine, en uniforme militaire, au chef d’état-major de l’armée russe Valéri Guérassimov.- Poussée russe dans la région de Koursk -“Les militaires ukrainiens, voyant qu’il était inutile de continuer à résister, ont commencé à se rendre activement et 430 combattants ont été faits prisonniers” dans cette zone, lui a assuré ce dernier, suggérant que ceux-ci soient “traités comme des terroristes”.Le chef de l’Etat russe russe rendait visite aux unités militaires luttant contre les Ukrainiens dans la région de Koursk.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a parallèlement constaté que les troupes russes tentaient “clairement de mettre un maximum de pression” sur le contingent ukrainien entré dans cette région à l’été 2024.”Dans la situation la plus difficile, ma priorité a été et reste de sauver la vie des soldats ukrainiens. A cette fin, les unités des forces de défense, si nécessaire, manoeuvrent vers des positions plus favorables”, a renchéri dans la soirée commandant en chef de l’armée ukrainienne Oleksandre Syrsky. Il a ainsi laissé entendre que ses hommes se repliaient dans ces territoires où les militaires russes ont revendiqué de rapides gains territoriaux ces derniers jours.- Echanges américano-russes -“Une conversation téléphonique au plus haut niveau”, entre MM. Trump et Poutine, est possible dans un “délai assez court”, a quant à lui jugé dans la journée le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Au début du mois, toutefois, le ministère des Affaires étrangères avait fait savoir qu’un cessez-le-feu provisoire serait “inacceptable”.Le président américain a annoncé mardi qu’il “allait parler” au chef de l’Etat russe, sans doute cette semaine.En attendant, “des gens sont en route vers la Russie dès maintenant”, a affirmé mercredi Donald Trump. La Maison Blanche a précisé que l’émissaire Steve Witkoff irait pour sa part à Moscou cette semaine, cependant que le conseiller à la sécurité nationale américain Mike Walz s’est entretenu mercredi avec son homologue russe. La proposition en vue d’une trêve a été formulée à l’issue de pourparlers mardi en Arabie Saoudite entre responsables ukrainiens et américains, après plus de trois ans de guerre. Cette rencontre a mis fin à une période de tensions entre Kiev et Washington après l’altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, à Washington.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, pour qui “la balle est maintenant dans le camp” des Russes, comme il l’a souligné mardi, a dit attendre leur réponse “avec impatience” pour “savoir s’ils sont prêts” à accepter le cessez-le-feu “sans conditions” préalables.”Si la réponse est +oui+, alors nous savons que nous avons fait de réels progrès et il y a une véritable chance de paix. Si leur réponse est +non+, ce sera très malheureux et cela rendra leurs intentions claires”, a-t-il lâché mercredi.Un peu plus tôt dans la journée, M. Zelensky avait également pressé la Russie de se prononcer sur la proposition américaine, tout en assurant dans tous les cas ne pas lui faire “confiance”.Il a appelé les Etats-Unis à prendre des mesures “fortes” en termes de sanctions et de soutien à l’Ukraine en cas de rejet russe.- “Consensus” des Européens  -Marco Rubio a en outre estimé que les Européens, pour l’instant exclus des discussions avec Kiev et Moscou, allaient “devoir être impliqués” sur l’Ukraine.Ceux-ci ont de nouveau appelé à la mise en place de garanties de sécurité destinées à dissuader la Russie de déclencher un nouvel assaut, ce qu’ils devraient rappeler au G7 des chefs des diplomaties réunis à partir de mercredi au Canada.Un “consensus très large se dessine” entre Européens pour soutenir l’armée ukrainienne à l’issue du conflit avec la Russie car elle constitue la “première des garanties de sécurité” pour Kiev, a assuré mercredi le ministre français des Armées Sébastien Lecornu.La Chine, un important partenaire de la Russie, a de son côté “pris note”, le même jour, de la proposition de trêve.Dans les rues de Kiev, cette dernière a toutefois reçu un accueil mitigé. “L’idée est bonne mais je pense que la Russie n’y consentira jamais”, tranche Roman Dounaïevski, interrogé par l’AFP.A Kramatorsk, près du front dans le Donbass, un officier ukrainien considère également que les Russes vont poursuivre leurs attaques, même en cas de cessez-le-feu.Méfiance semblable chez des Moscovites sollicités par l’AFP. Anna Kozlova, une employée du système pénitentiaire russe, ne croit ainsi pas qu’un cessez-le-feu “mènera à la paix” et juge au contraire qu’il permettra à l’Ukraine de “se réarmer”. “Et la guerre reprendra.”