Equipe de France: Mbappé retour logique, Doué l’invité surprise
Un retour très attendu et un bizuth. Le capitaine Kylian Mbappé va retrouver l’équipe de France six mois après sa dernière apparition, le sélectionneur Didier Deschamps ayant également ouvert son groupe de 24 joueurs jeudi au jeune attaquant du PSG Désiré Doué.La présence de la superstar des Bleus pour les quarts de finale de la Ligue des nations contre la Croatie (20 et 23 mars) était prévisible.Le N.10 n’avait plus évolué avec les Tricolores depuis le 9 septembre 2024 et une entrée en jeu en fin de rencontre face à la Belgique (2-0). Accumulant les déboires sur et en dehors des terrains, il avait déjà traîné des pieds pour rejoindre le Centre national du football à Clairefontaine (Yvelines) en septembre et n’avait pas été retenu pour les rassemblements d’octobre et de novembre. Mais ses soucis sportifs et extrasportifs ont fini par disparaître, lui permettant logiquement de renouer avec l’équipe de France. Accusé par la presse suédoise de faire l’objet d’une enquête pour viol, Mbappé a vu le parquet suédois, qui n’a jamais cité son nom, clore en décembre la procédure en l’absence de preuves suffisantes, dégageant finalement son horizon. En grande difficulté lors de ses premières semaines au Real Madrid, dans la foulée d’une fin de saison très compliquée au PSG et d’un Euro-2024 totalement raté, le champion du monde 2018 a aussi redressé la barre balle au pied, collectionnant les buts avec la formation de Carlo Ancelotti, qualifiée mercredi pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Malgré une alerte à sa cheville mardi à l’entraînement avant le choc contre l’Atletico Madrid en C1, Deschamps n’a donc pas hésité à rappeler son leader, qui gardera bien son brassard de capitaine.”Il a joué 120 minutes. Parfois moi aussi je préfère qu’un joueur ne s’entraîne pas si cela lui permet de jouer après. J’espère que les matchs du week-end se passeront bien pour les joueurs sélectionnés. Je n’ai pas d’éléments sur un problème” concernant Mbappé, a expliqué le sélectionneur.- Doué, prime à la polyvalence -L’attaquant (26 ans, 86 sélections, 48 buts) sera en tout cas particulièrement attendu après ses dernières piètres sorties en sélection, notamment à l’Euro. Sans leur buteur, les vice-champions du monde, à défaut d’être époustouflants, ont su tenir leur rang (3 victoires, 1 nul sans Mbappé) et conquérir la première position de leur poule en Ligue des nations, synonyme de qualification pour les quarts de finale.D’où une grosse stabilité dans la liste dans laquelle seul Désiré Doué fait son entrée. Le jeune joueur, arrivé à Paris l’été dernier en provenance de Rennes pour 50 millions d’euros, brille depuis plusieurs semaines même s’il n’est pas un titulaire indiscutable au PSG. Ses prestations tranchantes et sa capacité à évoluer à plusieurs postes en attaque et au milieu ont séduit Deschamps, qui a souhaité l’incorporer pour prévenir un éventuel forfait de Marcus Thuram, touché à la cheville. “C’est intéressant pour nous ce qu’il fait. J’aurais pu le faire plus tard, mais je l’ai fait là . Il a l’avantage de la polyvalence en attaque et au milieu de terrain. Si je prends Désiré ce n’est pas pour lui dire bonjour. Mais comme les 23 autres joueurs, j’espère qu’il a l’envie de jouer”, a estimé Deschamps. L’arrivée de Doué n’est pas forcément une bonne nouvelle pour deux anciens comme Christopher Nkunku et Kingsley Coman, qui font également les frais du retour d’Ousmane Dembélé, le meilleur buteur européen en 2025. Doué grille aussi la politesse à d’autres espoirs comme Rayan Cherki ou Maghnes Akliouche, qui devront encore un peu patienter avant de découvrir les Bleus. Au rayon des absents, le plus notable est le milieu Ngolo Kanté, visiblement blessé, alors que Deschamps récupère un autre pilier de l’entre-jeu, Aurélien Tchouaméni, remis de ses pépins physiques.”Kanté a un petit souci musculaire et j’ai pris la décision de ne pas le prendre. D’autres joueurs avec moins d’expérience pourront avoir du temps de jeu sur ces matchs-là ”, a indiqué le sélectionneur.kn/bm                  Â
Equipe de France: Mbappé retour logique, Doué l’invité surprise
Un retour très attendu et un bizuth. Le capitaine Kylian Mbappé va retrouver l’équipe de France six mois après sa dernière apparition, le sélectionneur Didier Deschamps ayant également ouvert son groupe de 24 joueurs jeudi au jeune attaquant du PSG Désiré Doué.La présence de la superstar des Bleus pour les quarts de finale de la Ligue des nations contre la Croatie (20 et 23 mars) était prévisible.Le N.10 n’avait plus évolué avec les Tricolores depuis le 9 septembre 2024 et une entrée en jeu en fin de rencontre face à la Belgique (2-0). Accumulant les déboires sur et en dehors des terrains, il avait déjà traîné des pieds pour rejoindre le Centre national du football à Clairefontaine (Yvelines) en septembre et n’avait pas été retenu pour les rassemblements d’octobre et de novembre. Mais ses soucis sportifs et extrasportifs ont fini par disparaître, lui permettant logiquement de renouer avec l’équipe de France. Accusé par la presse suédoise de faire l’objet d’une enquête pour viol, Mbappé a vu le parquet suédois, qui n’a jamais cité son nom, clore en décembre la procédure en l’absence de preuves suffisantes, dégageant finalement son horizon. En grande difficulté lors de ses premières semaines au Real Madrid, dans la foulée d’une fin de saison très compliquée au PSG et d’un Euro-2024 totalement raté, le champion du monde 2018 a aussi redressé la barre balle au pied, collectionnant les buts avec la formation de Carlo Ancelotti, qualifiée mercredi pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Malgré une alerte à sa cheville mardi à l’entraînement avant le choc contre l’Atletico Madrid en C1, Deschamps n’a donc pas hésité à rappeler son leader, qui gardera bien son brassard de capitaine.”Il a joué 120 minutes. Parfois moi aussi je préfère qu’un joueur ne s’entraîne pas si cela lui permet de jouer après. J’espère que les matchs du week-end se passeront bien pour les joueurs sélectionnés. Je n’ai pas d’éléments sur un problème” concernant Mbappé, a expliqué le sélectionneur.- Doué, prime à la polyvalence -L’attaquant (26 ans, 86 sélections, 48 buts) sera en tout cas particulièrement attendu après ses dernières piètres sorties en sélection, notamment à l’Euro. Sans leur buteur, les vice-champions du monde, à défaut d’être époustouflants, ont su tenir leur rang (3 victoires, 1 nul sans Mbappé) et conquérir la première position de leur poule en Ligue des nations, synonyme de qualification pour les quarts de finale.D’où une grosse stabilité dans la liste dans laquelle seul Désiré Doué fait son entrée. Le jeune joueur, arrivé à Paris l’été dernier en provenance de Rennes pour 50 millions d’euros, brille depuis plusieurs semaines même s’il n’est pas un titulaire indiscutable au PSG. Ses prestations tranchantes et sa capacité à évoluer à plusieurs postes en attaque et au milieu ont séduit Deschamps, qui a souhaité l’incorporer pour prévenir un éventuel forfait de Marcus Thuram, touché à la cheville. “C’est intéressant pour nous ce qu’il fait. J’aurais pu le faire plus tard, mais je l’ai fait là . Il a l’avantage de la polyvalence en attaque et au milieu de terrain. Si je prends Désiré ce n’est pas pour lui dire bonjour. Mais comme les 23 autres joueurs, j’espère qu’il a l’envie de jouer”, a estimé Deschamps. L’arrivée de Doué n’est pas forcément une bonne nouvelle pour deux anciens comme Christopher Nkunku et Kingsley Coman, qui font également les frais du retour d’Ousmane Dembélé, le meilleur buteur européen en 2025. Doué grille aussi la politesse à d’autres espoirs comme Rayan Cherki ou Maghnes Akliouche, qui devront encore un peu patienter avant de découvrir les Bleus. Au rayon des absents, le plus notable est le milieu Ngolo Kanté, visiblement blessé, alors que Deschamps récupère un autre pilier de l’entre-jeu, Aurélien Tchouaméni, remis de ses pépins physiques.”Kanté a un petit souci musculaire et j’ai pris la décision de ne pas le prendre. D’autres joueurs avec moins d’expérience pourront avoir du temps de jeu sur ces matchs-là ”, a indiqué le sélectionneur.kn/bm                  Â
Rwanda-backed M23 welcomes talks to end DR Congo conflictThu, 13 Mar 2025 19:42:06 GMT
The Rwanda-backed M23 armed group cautiously welcomed Thursday the prospect of direct negotiations with the Congolese government to end the conflict in the volatile eastern Democratic Republic of Congo.Since its 2021 resurgence the M23 has been fighting the Congolese army there, seizing swathes of the DRC’s mineral-rich territory in a region plagued by decades of …
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Trump threatens huge tariffs on European wine, other alcohol
US President Donald Trump on Thursday threatened to impose 200 percent tariffs on wine, champagne and other alcoholic beverages from European Union countries, in retaliation against the bloc’s planned levies on American-made whiskey.Trump has launched trade wars against competitors and partners alike since taking office, wielding tariffs as a tool to pressure countries on commerce and other policy issues.His latest salvo was a response to the European Union’s unveiling of tariffs on $28 billion in US goods, to be imposed in stages starting in April.The EU measures — including a 50 percent tariff on American whiskey — were a tit-for-tat measure against Trump’s levies on steel and aluminum imports that took effect Wednesday.”If this Tariff is not removed immediately, the U.S. will shortly place a 200% Tariff on all WINES, CHAMPAGNES, & ALCOHOLIC PRODUCTS COMING OUT OF FRANCE AND OTHER E.U. REPRESENTED COUNTRIES,” Trump posted on his Truth Social platform.Criticism of the move was swift from European spirit makers.French wine and champagne company Taittinger said that a 200 percent tariff could bring the cost of some bottles from about $60 to more than $180.France’s federation of wine and spirit exporters, known by the acronym FEVS, put the blame on the European Commission for placing its members “directly into the crosshairs of the US president.””We are fed up with being systematically sacrificed for issues unrelated to our own,” said the group’s director general Nicolas Ozanam.- ‘Hostile and abusive’ -Trump called the EU’s planned levy on US whiskey as “nasty” and dubbed the bloc “one of the most hostile and abusive taxing and tariffing authorities in the World.”The Republican billionaire president has also said the European Union — which for decades has been at the heart of a US-led Western alliance — was formed to take advantage of the United States.He told reporters he would not bend on his aggressive tariffs policy, while European Commission head Ursula von der Leyen said the bloc is ready to negotiate over escalating duties, though she insisted that tariffs are “bad for business.”French Foreign Trade Minister Laurent Saint-Martin said his country would “not give in to threats” and was “determined to retaliate,’ while Spanish agriculture minister said he hopes to negotiate.US Commerce Secretary Howard Lutnick told Bloomberg Television he had plans to speak with his European counterparts, while an EU spokesperson said its trade chief has reached out to Washington.EU economy chief Valdis Dombrovskis meanwhile held an introductory call with US Treasury Secretary Scott Bessent, in which he expressed concern over US tariffs and their negative economic impact on both sides.- ‘Devastating’ -The European spirits trade group, Spirits Europe, called on both sides to stop using the sector as a “bargaining chip” in their tariffs fight.US wine merchants and restaurant owners also eyed Trump’s threats with trepidation.A 200 percent tariff would send business costs “through the roof,” said Francis Schott, a restaurant owner based in New Jersey who serves European and American wines.”It’s just business that will go away. It’s devastating,” he told AFP. “If I lose half of the profit I make on alcoholic beverages, my business is no longer viable.”Europe exported nearly $5.2 billion worth of wine and champagne to the United States in 2023, according to the World Trade Organization.- EU levy ‘disappointing’ -US distillers have called the EU’s levy on American whiskey “deeply disappointing.”A 2018 imposition of similar tariffs led to a 20 percent drop in American whiskey exports to the European Union.Trump’s tariff wars have taken aim at Canada, Mexico and China over allegations they are not doing enough to curtail fentanyl smuggling or illegal immigration into the United States — even if in the case of Canada, the border sees negligible smuggling.He has also taken aim at commodities including steel, aluminum and copper.Some countries like China and Canada have already imposed retaliatory tariffs, while uncertainty over Trump’s trade plans and worries that they could trigger a recession have roiled financial markets.
Ukraine: Poutine favorable à une trêve, mais avec des “nuances”
Le président russe Vladimir Poutine s’est dit jeudi favorable à un cessez-le-feu en Ukraine à condition que certaines “questions importantes” soient réglées, le jour où l’émissaire de Donald Trump présente à Moscou une proposition de trêve de 30 jours.De Washington, le locataire de la Maison Blanche a jugé “très prometteuse” mais “pas complète” la déclaration de son homologue russe, ajoutant que ce serait “très décevant pour le monde” si, in fine, la Russie rejetait ce plan.Le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky, les Etats-Unis et les Européens ont tous pressé Moscou de répondre à cette proposition formulée mardi après des pourparlers ukraino-américains en Arabie Saoudite et visant à faire arrêter les combats.”Nous sommes pour mais il y a des nuances”, a déclaré M. Poutine au cours d’une conférence de presse au Kremlin, affirmant vouloir “en parler” avec les Américains et “peut-être appeler le président (Donald) Trump”.Vladimir Poutine, dont les troupes se sont lancées à l’assaut de l’Ukraine il y a plus de trois ans, a évoqué des “questions importantes” à régler sur la mise en oeuvre de ce cessez-le-feu et son respect.”Comment garantir qu’une telle situation (le conflit, ndlr) ne se reproduise pas ? Comment le contrôle sera-t-il organisé ?”, s’est-il interrogé, disant craindre que l’Ukraine n’utilise cette pause pour recruter des soldats supplémentaires et recevoir de nouvelles armes occidentales.”Nous sommes d’accord avec les propositions visant à mettre fin aux hostilités mais nous partons du principe que cette trêve doit conduire à une paix durable et s’attaquer aux causes profondes de cette crise”, a encore martelé M. Poutine.- “Mesures hâtives” -Le chef de l’Etat russe s’est exprimé peu après l’arrivée à Moscou de l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, dont la tâche est de convaincre le Kremlin d’accepter la proposition de trêve américaine.Mais avant même la confirmation de la présence de M. Witkoff dans la capitale russe, le conseiller diplomatique de M. Poutine avait critiqué cette initiative que Kiev a déjà endossée, sous la pression du président américain.”Ce sont des sortes de mesures hâtives, qui ne sont pas propices à un règlement durable”, a estimé Iouri Ouchakov à la télévision russe, affirmant que la proposition ne prenait en compte que les intérêts de Kiev, et pas ceux de la Russie.”Il faudra travailler, réfléchir et prendre en compte aussi notre position”, a-t-il expliqué.Une rencontre entre Steve Witkoff et Vladimir Poutine “n’est pas exclue”, a précisé Iouri Ouchakov, qui a souligné que l’émissaire américain devait en tout cas “rencontrer des représentants russes de très haut niveau”.Vladimir Poutine a toujours réclamé que l’Ukraine cède à son pays quatre régions que les forces russes occupent partiellement en plus de la Crimée, annexée en 2014, et renonce à rejoindre l’Otan.- “Conflit armé direct” -Moscou a aussi une nouvelle fois rejeté mercredi tout envoi de soldats européens en Ukraine, une idée avancée par le Royaume-Uni et des pays de l’UE, en tant que force d’interposition en cas d’arrêt des hostilités.La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a averti qu’un tel déploiement serait considéré par la Russie comme un “conflit armé direct” avec ses troupes. “Nous répondrons par tous les moyens disponibles” a-t-elle prévenu.Depuis la première conversation téléphonique officielle entre MM. Poutine et Trump le 12 février, Russes et Américains ont convenu de remettre à plat leurs relations bilatérales, en plus de régler au plus vite le dossier ukrainien. Des délégations des deux pays se sont déjà rencontrées en Arabie saoudite puis en Turquie. Donal Trump a pour sa part repris des contre-vérités assénées par le Kremlin, rendant notamment Kiev responsable de l’assaut pourtant déclenché par la Russie en février 2022.Puis, il y a eu la vive altercation dans le Bureau ovale avec Volodymyr Zelensky, suivie de l’interruption de l’aide militaire et du renseignement américain, cruciaux pour l’Ukraine.- Soudja reprise -Dans l’intervalle, l’armée russe, faisant face à un adversaire affaibli, a repris à une vitesse inédite des territoires occupés par les Ukrainiens dans la région russe de Koursk, que Kiev espérait utiliser comme monnaie d’échange en cas de pourparlers de paix.  L’armée russe a ainsi revendiqué jeudi la reprise de la petite ville de Soudja, la principale conquête ukrainienne dans cette zone depuis l’été 2024. Ce qui marquerait un revers de taille pour les troupes de Kiev. Le même jour, Vladimir Poutine a dit que les “prochaines étapes” vers une trêve et la paix en Ukraine dépendraient du succès de son armée dans la région de Koursk où elle avance actuellement rapidement.Les autorités ukrainiennes ont quant à elles ordonné jeudi l’évacuation de huit localités situées en Ukraine près de la région de Koursk “en raison de l’aggravation de la situation opérationnelle” et des “bombardements constants”.Au cours de sa première visite dans la région de Koursk depuis l’offensive ukrainienne, Vladimir Poutine, avait dit la veille s’attendre à ce que la région “soit bientôt complètement libérée”.Face à la percée russe, le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, avait laissé entendre mercredi que ses troupes se repliaient dans la région.
Ukraine: Poutine favorable à une trêve, mais avec des “nuances”
Le président russe Vladimir Poutine s’est dit jeudi favorable à un cessez-le-feu en Ukraine à condition que certaines “questions importantes” soient réglées, le jour où l’émissaire de Donald Trump présente à Moscou une proposition de trêve de 30 jours.De Washington, le locataire de la Maison Blanche a jugé “très prometteuse” mais “pas complète” la déclaration de son homologue russe, ajoutant que ce serait “très décevant pour le monde” si, in fine, la Russie rejetait ce plan.Le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky, les Etats-Unis et les Européens ont tous pressé Moscou de répondre à cette proposition formulée mardi après des pourparlers ukraino-américains en Arabie Saoudite et visant à faire arrêter les combats.”Nous sommes pour mais il y a des nuances”, a déclaré M. Poutine au cours d’une conférence de presse au Kremlin, affirmant vouloir “en parler” avec les Américains et “peut-être appeler le président (Donald) Trump”.Vladimir Poutine, dont les troupes se sont lancées à l’assaut de l’Ukraine il y a plus de trois ans, a évoqué des “questions importantes” à régler sur la mise en oeuvre de ce cessez-le-feu et son respect.”Comment garantir qu’une telle situation (le conflit, ndlr) ne se reproduise pas ? Comment le contrôle sera-t-il organisé ?”, s’est-il interrogé, disant craindre que l’Ukraine n’utilise cette pause pour recruter des soldats supplémentaires et recevoir de nouvelles armes occidentales.”Nous sommes d’accord avec les propositions visant à mettre fin aux hostilités mais nous partons du principe que cette trêve doit conduire à une paix durable et s’attaquer aux causes profondes de cette crise”, a encore martelé M. Poutine.- “Mesures hâtives” -Le chef de l’Etat russe s’est exprimé peu après l’arrivée à Moscou de l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, dont la tâche est de convaincre le Kremlin d’accepter la proposition de trêve américaine.Mais avant même la confirmation de la présence de M. Witkoff dans la capitale russe, le conseiller diplomatique de M. Poutine avait critiqué cette initiative que Kiev a déjà endossée, sous la pression du président américain.”Ce sont des sortes de mesures hâtives, qui ne sont pas propices à un règlement durable”, a estimé Iouri Ouchakov à la télévision russe, affirmant que la proposition ne prenait en compte que les intérêts de Kiev, et pas ceux de la Russie.”Il faudra travailler, réfléchir et prendre en compte aussi notre position”, a-t-il expliqué.Une rencontre entre Steve Witkoff et Vladimir Poutine “n’est pas exclue”, a précisé Iouri Ouchakov, qui a souligné que l’émissaire américain devait en tout cas “rencontrer des représentants russes de très haut niveau”.Vladimir Poutine a toujours réclamé que l’Ukraine cède à son pays quatre régions que les forces russes occupent partiellement en plus de la Crimée, annexée en 2014, et renonce à rejoindre l’Otan.- “Conflit armé direct” -Moscou a aussi une nouvelle fois rejeté mercredi tout envoi de soldats européens en Ukraine, une idée avancée par le Royaume-Uni et des pays de l’UE, en tant que force d’interposition en cas d’arrêt des hostilités.La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a averti qu’un tel déploiement serait considéré par la Russie comme un “conflit armé direct” avec ses troupes. “Nous répondrons par tous les moyens disponibles” a-t-elle prévenu.Depuis la première conversation téléphonique officielle entre MM. Poutine et Trump le 12 février, Russes et Américains ont convenu de remettre à plat leurs relations bilatérales, en plus de régler au plus vite le dossier ukrainien. Des délégations des deux pays se sont déjà rencontrées en Arabie saoudite puis en Turquie. Donal Trump a pour sa part repris des contre-vérités assénées par le Kremlin, rendant notamment Kiev responsable de l’assaut pourtant déclenché par la Russie en février 2022.Puis, il y a eu la vive altercation dans le Bureau ovale avec Volodymyr Zelensky, suivie de l’interruption de l’aide militaire et du renseignement américain, cruciaux pour l’Ukraine.- Soudja reprise -Dans l’intervalle, l’armée russe, faisant face à un adversaire affaibli, a repris à une vitesse inédite des territoires occupés par les Ukrainiens dans la région russe de Koursk, que Kiev espérait utiliser comme monnaie d’échange en cas de pourparlers de paix.  L’armée russe a ainsi revendiqué jeudi la reprise de la petite ville de Soudja, la principale conquête ukrainienne dans cette zone depuis l’été 2024. Ce qui marquerait un revers de taille pour les troupes de Kiev. Le même jour, Vladimir Poutine a dit que les “prochaines étapes” vers une trêve et la paix en Ukraine dépendraient du succès de son armée dans la région de Koursk où elle avance actuellement rapidement.Les autorités ukrainiennes ont quant à elles ordonné jeudi l’évacuation de huit localités situées en Ukraine près de la région de Koursk “en raison de l’aggravation de la situation opérationnelle” et des “bombardements constants”.Au cours de sa première visite dans la région de Koursk depuis l’offensive ukrainienne, Vladimir Poutine, avait dit la veille s’attendre à ce que la région “soit bientôt complètement libérée”.Face à la percée russe, le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, avait laissé entendre mercredi que ses troupes se repliaient dans la région.