Moody’s entérine les “progrès” de la Grèce, relève Mitsotakis

Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a salué samedi la hausse de la note de crédit de la Grèce par Moody’s comme le résultat des “progrès significatifs” du pays.”Le relèvement de la note de la Grèce par Moody’s à Baa3 marque la dernière étape dans la restauration de notre note d’investissement par toutes les grandes agences de notation, mettant en évidence les progrès significatifs de la Grèce. Nous restons pleinement engagés dans les réformes qui attirent les investissements, créent des emplois et stimulent une croissance durable”, a-t-il déclaré sur X. L’agence de notation Moody’s a remonté vendredi la note de la Grèce de Ba1 à Baa3, avec une perspective stable, la sortant ainsi de la catégorie spéculative et tournant la page de la sévère crise financière des années 2008-2018 qui avait failli emporter la zone euro.Les deux autres grandes agences de notation, S&P et Fitch, avaient déjà sorti l’an dernier la Grèce de la catégorie spéculative, pour la première fois depuis 2010.”Ce relèvement reflète notre opinion selon laquelle le profil de crédit souverain de la Grèce peut désormais mieux résister à d’éventuels chocs futurs”, a noté Moody’s dans un communiqué. Elle salue les mesures prises par le gouvernement et la stabilité politique du pays, qui devraient lui permettre de “continuer à dégager des excédents primaires substantiels” et donc de “réduire progressivement le fardeau de sa dette”. La Grèce a connu une croissance élevée ces dernières années (5,6% en 2022, 2% en 2023 et 2,3% en 2024) et s’attend à une croissance de son PIB de 2,5% cette année, selon les projections de la Banque de Grèce. Elle a aussi vu son ratio de dette publique diminuer de façon graduelle.Mais de nombreux Grecs souffrent toujours de la flambée des prix des produits alimentaires alors que les salaires continuent d’être bas. Durant la décennie de crise financière (2008-2018), dite crise de “la dette”, les taux d’emprunt de la Grèce ont monté en flèche conduisant à une série de dégradations de la note du pays et privant le pays de l’accès au marché obligataire.Au bord du défaut de paiement qui risquait alors de mettre en danger l’euro, Athènes avait bénéficié de prêts par ses créanciers internationaux (UE-FMI-BCE) d’un montant total de 289 milliards d’euros, en échange de plans d’austérité drastiques.

Réunion virtuelle à Londres de dirigeants prêts à aider l’Ukraine en cas de trêve

Le Premier ministre britannique organise samedi à Londres un sommet virtuel avec quelque 25 dirigeants disposés à aider au maintien de la paix en Ukraine en cas de cessez-le-feu avec Moscou, qui selon Keir Starmer “ne prend pas la paix au sérieux”.Plusieurs pays européens, l’Ukraine, l’Otan, la Commission européenne, le Canada ou encore l’Australie doivent prendre part à cette réunion dans la matinée, pour préciser les contours d’une coalition de pays volontaires prêts à “soutenir une paix juste et durable” en Ukraine, selon Downing Street.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le chef de l’Etat français Emmanuel Macron, le chancelier allemand sortant Olaf Scholz ou encore le président turc Recep Tayyip Erdogan font partie de ceux qui ont confirmé leur présence.Les Etats-Unis réclament une trêve au plus vite et ont exercé une pression considérable sur M. Zelensky, qui a accepté mardi une cessation des hostilités de 30 jours dans la mesure où la Russie s’y plierait aussi. Mais le président russe Vladimir Poutine a exprimé des réserves et évoqué des “questions importantes” à régler avant un cessez-le-feu.”Le mépris total du Kremlin pour la proposition de cessez-le-feu du président Trump ne fait que démontrer que Poutine ne prend pas la paix au sérieux”, a fustigé Keir Starmer vendredi soir dans un communiqué.Depuis plusieurs jours, le Premier ministre britannique et le président français Emmanuel Macron s’efforcent de constituer une “coalition de pays volontaires”, dont le but serait de dissuader Poutine de violer une éventuelle trêve.Un tel accord “ne doit pas exposer l’Ukraine à de nouvelles attaques et, par conséquent, la paix doit être soutenue par la force”, a déclaré Starmer dans un éditorial publié samedi sur le site ukrainien European Pravda.Les deux dirigeants, qui jouent un rôle d’intermédiaires entre l’Ukraine et l’administration Trump, se sont parlés vendredi en amont de la rencontre, selon un compte-rendu de Londres.Celle-ci doit “permettre d’approfondir la manière dont les pays prévoient de contribuer à cette coalition, en amont d’une session de planification militaire la semaine prochaine”, a indiqué Downing Street.- Surveiller le cessez-le-feu -Cette participation pourrait prendre la forme d’envoi de troupes – un engagement que Paris, Londres et Ankara se sont dit prêts à prendre -, mais aussi d’un soutien plus logistique.La Turquie, qui dispose de la deuxième armée au sein de l’Otan en nombre d’hommes, s’est dite prête à déployer des forces en Ukraine “si nécessaire” pour garantir la paix.”Si la Russie s’assoit enfin à la table des négociations, nous devons être prêts à surveiller le cessez-le-feu pour nous assurer qu’il s’agit d’une paix sérieuse et durable”, a indiqué Keir Starmer.Si Moscou, en revanche, refuse de signer cet accord américain, “nous devons alors faire tout notre possible pour accroître la pression économique sur la Russie afin de mettre un terme à cette guerre”, a-t-il ajouté.Jusqu’ici, la Russie a émis des revendications maximalistes pour une cessation des hostilités: reddition de facto de l’armée ukrainienne, cession par l’Ukraine de cinq régions annexées par la Russie, abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l’Otan, démantèlement du pouvoir ukrainien en place.”Il y a beaucoup de travail à faire, beaucoup de travail qui reste à faire, mais il y a des raisons d’afficher un optimisme prudent”, a déclaré le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio vendredi après une réunion des chefs de diplomatie du G7 au Canada.”Nous continuerons de travailler au renforcement du soutien à l’Ukraine et à une paix solide et durable”, a pour sa part déclaré Emmanuel Macron à propos de la réunion de samedi, exhortant la Russie à “cesser” les “exactions” en Ukraine ainsi que “les déclarations dilatoires”.Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Antonio Costa doivent également participer à ce sommet virtuel.La Première ministre italienne Giorgia Meloni, elle, n’a pas communiqué sur sa participation. Elle a semblé exclure le fait de rejoindre cette coalition, évoquant une “solution qui risque d’être très complexe”.

Réunion virtuelle à Londres de dirigeants prêts à aider l’Ukraine en cas de trêve

Le Premier ministre britannique organise samedi à Londres un sommet virtuel avec quelque 25 dirigeants disposés à aider au maintien de la paix en Ukraine en cas de cessez-le-feu avec Moscou, qui selon Keir Starmer “ne prend pas la paix au sérieux”.Plusieurs pays européens, l’Ukraine, l’Otan, la Commission européenne, le Canada ou encore l’Australie doivent prendre part à cette réunion dans la matinée, pour préciser les contours d’une coalition de pays volontaires prêts à “soutenir une paix juste et durable” en Ukraine, selon Downing Street.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le chef de l’Etat français Emmanuel Macron, le chancelier allemand sortant Olaf Scholz ou encore le président turc Recep Tayyip Erdogan font partie de ceux qui ont confirmé leur présence.Les Etats-Unis réclament une trêve au plus vite et ont exercé une pression considérable sur M. Zelensky, qui a accepté mardi une cessation des hostilités de 30 jours dans la mesure où la Russie s’y plierait aussi. Mais le président russe Vladimir Poutine a exprimé des réserves et évoqué des “questions importantes” à régler avant un cessez-le-feu.”Le mépris total du Kremlin pour la proposition de cessez-le-feu du président Trump ne fait que démontrer que Poutine ne prend pas la paix au sérieux”, a fustigé Keir Starmer vendredi soir dans un communiqué.Depuis plusieurs jours, le Premier ministre britannique et le président français Emmanuel Macron s’efforcent de constituer une “coalition de pays volontaires”, dont le but serait de dissuader Poutine de violer une éventuelle trêve.Un tel accord “ne doit pas exposer l’Ukraine à de nouvelles attaques et, par conséquent, la paix doit être soutenue par la force”, a déclaré Starmer dans un éditorial publié samedi sur le site ukrainien European Pravda.Les deux dirigeants, qui jouent un rôle d’intermédiaires entre l’Ukraine et l’administration Trump, se sont parlés vendredi en amont de la rencontre, selon un compte-rendu de Londres.Celle-ci doit “permettre d’approfondir la manière dont les pays prévoient de contribuer à cette coalition, en amont d’une session de planification militaire la semaine prochaine”, a indiqué Downing Street.- Surveiller le cessez-le-feu -Cette participation pourrait prendre la forme d’envoi de troupes – un engagement que Paris, Londres et Ankara se sont dit prêts à prendre -, mais aussi d’un soutien plus logistique.La Turquie, qui dispose de la deuxième armée au sein de l’Otan en nombre d’hommes, s’est dite prête à déployer des forces en Ukraine “si nécessaire” pour garantir la paix.”Si la Russie s’assoit enfin à la table des négociations, nous devons être prêts à surveiller le cessez-le-feu pour nous assurer qu’il s’agit d’une paix sérieuse et durable”, a indiqué Keir Starmer.Si Moscou, en revanche, refuse de signer cet accord américain, “nous devons alors faire tout notre possible pour accroître la pression économique sur la Russie afin de mettre un terme à cette guerre”, a-t-il ajouté.Jusqu’ici, la Russie a émis des revendications maximalistes pour une cessation des hostilités: reddition de facto de l’armée ukrainienne, cession par l’Ukraine de cinq régions annexées par la Russie, abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l’Otan, démantèlement du pouvoir ukrainien en place.”Il y a beaucoup de travail à faire, beaucoup de travail qui reste à faire, mais il y a des raisons d’afficher un optimisme prudent”, a déclaré le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio vendredi après une réunion des chefs de diplomatie du G7 au Canada.”Nous continuerons de travailler au renforcement du soutien à l’Ukraine et à une paix solide et durable”, a pour sa part déclaré Emmanuel Macron à propos de la réunion de samedi, exhortant la Russie à “cesser” les “exactions” en Ukraine ainsi que “les déclarations dilatoires”.Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Antonio Costa doivent également participer à ce sommet virtuel.La Première ministre italienne Giorgia Meloni, elle, n’a pas communiqué sur sa participation. Elle a semblé exclure le fait de rejoindre cette coalition, évoquant une “solution qui risque d’être très complexe”.

Musk says Starship to depart for Mars at end of 2026

SpaceX founder Elon Musk said Saturday its massive Starship rocket would leave for Mars at the end of 2026 with Tesla humanoid robot Optimus onboard, adding that human landings could follow “as soon as 2029.””Starship departs for Mars at the end of next year, carrying Optimus. If those landings go well, then human landings may start as soon as 2029, although 2031 is more likely,” Musk said on his X social network. Musk, who is also the Tesla CEO, brought out the company’s Optimus robots at an event last year. He said the dancing robots would one day be able to do menial tasks, as well as offer friendship, and expected them to retail for $20,000 to $30,000.Starship — the world’s largest and most powerful rocket — is key to Musk’s long-term vision of colonizing Mars. Standing 403 feet (123 meters) tall — about 100 feet taller than the Statue of Liberty — Starship is designed to eventually be fully reusable.NASA is also awaiting a modified version of Starship as a lunar lander for its Artemis program, which aims to return astronauts to the Moon this decade.But before SpaceX can carry out those missions, it must prove the vehicle is reliable, safe for crew, and capable of complex in-orbit refueling — critical for deep space missions.- Setback -SpaceX faced a setback this month when its latest test flight of the Starship prototype ended in a fiery explosion, even as the booster was successfully caught in its orbital test.It was a near replay of the previous attempt. Minutes after liftoff and booster separation, a live video feed showed the upper stage tumbling uncontrollably before the signal abruptly cut.Dramatic footage circulating online showed red-hot debris raining down over the Bahamas.It marked its eighth uncrewed orbital test.The Federal Aviation Administration (FAA) said SpaceX will be required to conduct an investigation before it can fly again.Despite the setback, SpaceX’s “fail fast, learn fast” approach has helped it become the world’s dominant launch services provider.But Musk’s status as one of President Donald Trump’s closest advisors, and his influence over federal regulators, are raising concerns about potential conflicts of interest.During Joe Biden’s presidency, Musk frequently clashed with the FAA, accusing it of over-regulating SpaceX over safety and environmental concerns.Trump vowed in his inauguration speech in January “to plant the Stars and Stripes on the planet Mars.”

La Serbie retient son souffle avant une manifestation sous haute tension

Après des mois de manifestations pacifiques contre la corruption, la Serbie se prépare dans une ambiance explosive samedi à l’un des plus grands rassemblements des dernières décennies, des dizaines de milliers de personnes étant attendues à Belgrade où le pouvoir a regroupé de son côté ses soutiens.Vendredi soir, ils étaient déjà des dizaines de milliers – 31.000 selon le ministère de l’Intérieur, a accueillir dans une ambiance festive les manifestants venus à pied, en vélo ou en tracteur de toute la Serbie.  Les manifestations s’enchaînent dans le pays depuis l’accident de la gare de Novi Sad le 1er novembre, qui a fait 15 morts, lorsque s’est écroulé l’auvent en béton du bâtiment tout juste rénové.La colère a explosé, les manifestants voyant dans cet accident la preuve d’une corruption qui selon eux entâche les institutions et les travaux publics. De semaine en semaine, le mouvement est devenu l’un des plus importants de l’histoire récente de la Serbie, avec des manifestations quotidiennes.Mais les rassemblements se sont tendus depuis que le gouvernement a accusé les protestataires d’être payés par des agences étrangères, de préparer des actions violentes voire une révolution, notamment lors de la mobilisation de samedi dans la capitale. La situation a même fait réagir l’ONU, qui a appelé les autorités serbes à ne pas “interférer indûment” dans la manifestation et à “respecter l’exercice complet des droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’expression”.”Nous sommes un pays extrêmement démocratique”, a répondu dans la soirée de vendredi, lors d’une allocution, le président serbe Aleksandar Vucic, affirmant: “Nous ferons tout ce que nous pouvons pour sécuriser le rassemblement”. Et d’ajouter aussitôt: “Pour être clair, je suis le président de ce pays, et je ne laisserai pas la rue dicter les règles”.Pendant que le président parlait, des dizaines de policiers anti-émeutes étaient visibles dans le centre de Belgrade.”Il n’y aura pas de violences”, assurait, confiante, Tijana Djuric, une étudiante de 20 ans venue accueillir les manifestants, “parce que nous sommes tous ici pour la même raison, pour attendre ceux qui sont venus à pied, ceux qui libèrent la Serbie”.Dans un communiqué diffusé sur les réseaux, les étudiants ont appelé à manifester “dans le calme et de façon responsable”. “L’objectif de ce mouvement n’est pas l’incursion dans des institutions, ni d’attaquer ceux qui ne pensent pas comme nous (…) Ce mouvement ne doit pas être utilisé à mauvais escient”, ont-ils écrit.La manifestation doit commencer à 16H (15H GMT) devant le Parlement et se disperser à 21H. – Montée des tensions -Le gouvernement a annoncé vendredi après-midi l’arrestation de six militants soupçonnés de préparer “des actes contre l’ordre constitutionnel et la sécurité de la Serbie”.”On voit déjà depuis quelques jours que le régime essaie de faire monter les tensions”, analyse Srdjan Cvijic, du Belgrade Centre for Security Policy.Ainsi, des dizaines de tentes sont apparues devant le bâtiment de la présidence: un campement de soutiens présentés comme des étudiants réclamant de retourner en cours. Mais des militants ultranationalistes connus ont été aperçus entre les tentes, et des dizaines de tracteurs se sont installés autour.”Ce que tout le monde se demande, continue M. Cvijic, c’est si le gouvernement va essayer de créer des situations de violence pour ensuite avoir une excuse pour décréter l’état d’urgence”.”Jusqu’à présent, on a vu un mouvement qui n’est pas du tout violent (…)  je pense que les manifestants garderont leur calme”, estime le chercheur.”Je crois que le 15 mars démontrera l’insatisfaction profonde des étudiants et des citoyens”, avance Maja Kovacevic, présidente de la faculté de sciences politiques de Belgrade. “À cet égard, je pense que ce sera une date importante, mais je ne crois pas qu’on doive suggérer que ce sera une sorte de tournant dans le mouvement, ou qu’il y aura un scénario de type +6 octobre+ par la suite”, poursuit la professeure, dans une allusion au 6 octobre 2000, lendemain d’une manifestation qui précipita la chute de l’ex-président Slobodan Milosevic.A l’époque, “la situation sociale, économique et internationale était très différente”, abonde M. Cvijic, citant notamment le fort soutien international aux manifestants de l’époque. Il estime cependant “qu’on peut imaginer une situation ou cela marquerait le début de la fin” pour le pouvoir actuel.

La Serbie retient son souffle avant une manifestation sous haute tension

Après des mois de manifestations pacifiques contre la corruption, la Serbie se prépare dans une ambiance explosive samedi à l’un des plus grands rassemblements des dernières décennies, des dizaines de milliers de personnes étant attendues à Belgrade où le pouvoir a regroupé de son côté ses soutiens.Vendredi soir, ils étaient déjà des dizaines de milliers – 31.000 selon le ministère de l’Intérieur, a accueillir dans une ambiance festive les manifestants venus à pied, en vélo ou en tracteur de toute la Serbie.  Les manifestations s’enchaînent dans le pays depuis l’accident de la gare de Novi Sad le 1er novembre, qui a fait 15 morts, lorsque s’est écroulé l’auvent en béton du bâtiment tout juste rénové.La colère a explosé, les manifestants voyant dans cet accident la preuve d’une corruption qui selon eux entâche les institutions et les travaux publics. De semaine en semaine, le mouvement est devenu l’un des plus importants de l’histoire récente de la Serbie, avec des manifestations quotidiennes.Mais les rassemblements se sont tendus depuis que le gouvernement a accusé les protestataires d’être payés par des agences étrangères, de préparer des actions violentes voire une révolution, notamment lors de la mobilisation de samedi dans la capitale. La situation a même fait réagir l’ONU, qui a appelé les autorités serbes à ne pas “interférer indûment” dans la manifestation et à “respecter l’exercice complet des droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’expression”.”Nous sommes un pays extrêmement démocratique”, a répondu dans la soirée de vendredi, lors d’une allocution, le président serbe Aleksandar Vucic, affirmant: “Nous ferons tout ce que nous pouvons pour sécuriser le rassemblement”. Et d’ajouter aussitôt: “Pour être clair, je suis le président de ce pays, et je ne laisserai pas la rue dicter les règles”.Pendant que le président parlait, des dizaines de policiers anti-émeutes étaient visibles dans le centre de Belgrade.”Il n’y aura pas de violences”, assurait, confiante, Tijana Djuric, une étudiante de 20 ans venue accueillir les manifestants, “parce que nous sommes tous ici pour la même raison, pour attendre ceux qui sont venus à pied, ceux qui libèrent la Serbie”.Dans un communiqué diffusé sur les réseaux, les étudiants ont appelé à manifester “dans le calme et de façon responsable”. “L’objectif de ce mouvement n’est pas l’incursion dans des institutions, ni d’attaquer ceux qui ne pensent pas comme nous (…) Ce mouvement ne doit pas être utilisé à mauvais escient”, ont-ils écrit.La manifestation doit commencer à 16H (15H GMT) devant le Parlement et se disperser à 21H. – Montée des tensions -Le gouvernement a annoncé vendredi après-midi l’arrestation de six militants soupçonnés de préparer “des actes contre l’ordre constitutionnel et la sécurité de la Serbie”.”On voit déjà depuis quelques jours que le régime essaie de faire monter les tensions”, analyse Srdjan Cvijic, du Belgrade Centre for Security Policy.Ainsi, des dizaines de tentes sont apparues devant le bâtiment de la présidence: un campement de soutiens présentés comme des étudiants réclamant de retourner en cours. Mais des militants ultranationalistes connus ont été aperçus entre les tentes, et des dizaines de tracteurs se sont installés autour.”Ce que tout le monde se demande, continue M. Cvijic, c’est si le gouvernement va essayer de créer des situations de violence pour ensuite avoir une excuse pour décréter l’état d’urgence”.”Jusqu’à présent, on a vu un mouvement qui n’est pas du tout violent (…)  je pense que les manifestants garderont leur calme”, estime le chercheur.”Je crois que le 15 mars démontrera l’insatisfaction profonde des étudiants et des citoyens”, avance Maja Kovacevic, présidente de la faculté de sciences politiques de Belgrade. “À cet égard, je pense que ce sera une date importante, mais je ne crois pas qu’on doive suggérer que ce sera une sorte de tournant dans le mouvement, ou qu’il y aura un scénario de type +6 octobre+ par la suite”, poursuit la professeure, dans une allusion au 6 octobre 2000, lendemain d’une manifestation qui précipita la chute de l’ex-président Slobodan Milosevic.A l’époque, “la situation sociale, économique et internationale était très différente”, abonde M. Cvijic, citant notamment le fort soutien international aux manifestants de l’époque. Il estime cependant “qu’on peut imaginer une situation ou cela marquerait le début de la fin” pour le pouvoir actuel.