Macron veut que “la pression soit claire” sur Moscou

“Un moment de vérité”: Emmanuel Macron a estimé samedi que l’Europe et les Etats-Unis devaient mettre clairement “la pression” sur la Russie pour qu’elle accepte un cessez-le-feu en Ukraine, car elle “ne donne pas l’impression de vouloir la paix sincèrement”.Moscou “ne répond pas à la proposition des États-Unis et de l’Ukraine” en faveur d’une trêve d’un mois, a déploré le président français dans un message transmis à l’AFP par l’Elysée à l’issue d’un sommet virtuel de pays alliés de Kiev qui s’est tenu samedi matin, à l’initiative du Premier ministre britannique Keir Starmer.Au contraire, le président russe Vladimir Poutine “intensifie les combats”, et “veut tout obtenir, puis négocier”, a-t-il accusé, haussant une fois de plus le ton à l’égard du Kremlin.Selon Emmanuel Macron, “si nous voulons la paix, il faut que la Russie réponde clairement et que la pression soit claire, en lien avec les États-Unis, pour obtenir ce cessez-le-feu”.Le chef de l’Etat français est aussi longuement revenu sur les développements des derniers jours dans un entretien réalisé vendredi soir et mis en ligne samedi soir par plusieurs quotidiens régionaux français, dont La Voix du Nord, Ouest-France, Le Parisien ou encore Le Dauphiné Libéré.Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, le président américain Donald Trump martèle sa volonté de mettre fin au conflit en Ukraine, trois ans après l’invasion russe, et a opéré un rapprochement spectaculaire avec Vladimir Poutine.Après une phase de tensions maximales, Américains et Ukrainiens ont renoué le dialogue cette semaine en Arabie saoudite en proposant une trêve d’un mois, que la Russie n’a pas encore acceptée.”C’est un moment de vérité parce que si la Russie ne s’engage pas sincèrement dans la paix”, “le président Trump va durcir les sanctions et les représailles et donc on changera totalement de dynamique”, a estimé Emmanuel Macron.- “Quelques milliers d’hommes” -S’il dit ne pas vouloir “s’immiscer” pour l’instant dans le dialogue américano-russe, il compte bien continuer à jouer un rôle.”A partir du moment où on rentrerait dans cette phase de cessez-le-feu”, il faudra selon lui des “échanges directs avec le président Poutine et entre négociateurs français et russes” sur les garanties de sécurité à apporter à l’Ukraine.Les travaux des pays prêts à participer à ces garanties, d’une manière ou d’une autre, s’accélèrent.D’un point de vue opérationnel, après la réunion du 11 mars à Paris des chefs d’état-major de plus de 30 armées, hors Etats-Unis, “maintenant nous devons planifier et avoir les retours de chaque pays”, a plaidé le président français dans son message après le sommet virtuel de samedi. Keir Starmer a annoncé une nouvelle réunion des responsables militaires jeudi au Royaume-Uni.Selon Emmanuel Macron, “plusieurs pays européens, et d’ailleurs non européens, ont manifesté leur volonté de se joindre” à un éventuel envoi de troupes en Ukraine pour garantir un futur accord de paix avec la Russie. Il s’agirait de “quelques milliers d’hommes” par Etat, déployés “dans des points-clés, pour faire des programmes d’entraînement” et “montrer notre soutien dans la durée”, a-t-il assuré dans la presse régionale.Jusqu’ici, Moscou s’oppose fermement à un tel déploiement.”Si l’Ukraine demande à des forces alliées d’être sur son territoire, ce n’est pas à la Russie d’accepter ou pas”, a répondu le chef de l’Etat. “Les Ukrainiens ne peuvent en aucun cas faire des concessions territoriales et n’avoir aucune garantie de sécurité”, a-t-il prévenu.S’agissant du renforcement massif de la défense du Vieux Continent, acté la semaine dernière par l’Union européenne, le président Macron plaide à nouveau pour “un grand emprunt” européen, comme lors de la pandémie du Covid, avant de se rendre mardi après-midi auprès du chancelier allemand sortant Olaf Scholz à Berlin.Dans la capitale allemande, il pourrait aussi rencontrer le futur chancelier Friedrich Merz, avec lequel il veut ouvrir un débat pour élargir le parapluie nucléaire français à d’autres pays européens dont l’Allemagne.Mardi également, il se rendra sur la base aérienne 116 en Haute-Saône, qui “joue un rôle-clé dans la sécurité aérienne, tant sur le territoire national que dans l’espace aérien des alliés”, a annoncé samedi l’Elysée.Lundi, il accueillera le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, pour un déjeuner de travail consacré notamment à la guerre en Ukraine.

Macron veut que “la pression soit claire” sur Moscou

“Un moment de vérité”: Emmanuel Macron a estimé samedi que l’Europe et les Etats-Unis devaient mettre clairement “la pression” sur la Russie pour qu’elle accepte un cessez-le-feu en Ukraine, car elle “ne donne pas l’impression de vouloir la paix sincèrement”.Moscou “ne répond pas à la proposition des États-Unis et de l’Ukraine” en faveur d’une trêve d’un mois, a déploré le président français dans un message transmis à l’AFP par l’Elysée à l’issue d’un sommet virtuel de pays alliés de Kiev qui s’est tenu samedi matin, à l’initiative du Premier ministre britannique Keir Starmer.Au contraire, le président russe Vladimir Poutine “intensifie les combats”, et “veut tout obtenir, puis négocier”, a-t-il accusé, haussant une fois de plus le ton à l’égard du Kremlin.Selon Emmanuel Macron, “si nous voulons la paix, il faut que la Russie réponde clairement et que la pression soit claire, en lien avec les États-Unis, pour obtenir ce cessez-le-feu”.Le chef de l’Etat français est aussi longuement revenu sur les développements des derniers jours dans un entretien réalisé vendredi soir et mis en ligne samedi soir par plusieurs quotidiens régionaux français, dont La Voix du Nord, Ouest-France, Le Parisien ou encore Le Dauphiné Libéré.Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, le président américain Donald Trump martèle sa volonté de mettre fin au conflit en Ukraine, trois ans après l’invasion russe, et a opéré un rapprochement spectaculaire avec Vladimir Poutine.Après une phase de tensions maximales, Américains et Ukrainiens ont renoué le dialogue cette semaine en Arabie saoudite en proposant une trêve d’un mois, que la Russie n’a pas encore acceptée.”C’est un moment de vérité parce que si la Russie ne s’engage pas sincèrement dans la paix”, “le président Trump va durcir les sanctions et les représailles et donc on changera totalement de dynamique”, a estimé Emmanuel Macron.- “Quelques milliers d’hommes” -S’il dit ne pas vouloir “s’immiscer” pour l’instant dans le dialogue américano-russe, il compte bien continuer à jouer un rôle.”A partir du moment où on rentrerait dans cette phase de cessez-le-feu”, il faudra selon lui des “échanges directs avec le président Poutine et entre négociateurs français et russes” sur les garanties de sécurité à apporter à l’Ukraine.Les travaux des pays prêts à participer à ces garanties, d’une manière ou d’une autre, s’accélèrent.D’un point de vue opérationnel, après la réunion du 11 mars à Paris des chefs d’état-major de plus de 30 armées, hors Etats-Unis, “maintenant nous devons planifier et avoir les retours de chaque pays”, a plaidé le président français dans son message après le sommet virtuel de samedi. Keir Starmer a annoncé une nouvelle réunion des responsables militaires jeudi au Royaume-Uni.Selon Emmanuel Macron, “plusieurs pays européens, et d’ailleurs non européens, ont manifesté leur volonté de se joindre” à un éventuel envoi de troupes en Ukraine pour garantir un futur accord de paix avec la Russie. Il s’agirait de “quelques milliers d’hommes” par Etat, déployés “dans des points-clés, pour faire des programmes d’entraînement” et “montrer notre soutien dans la durée”, a-t-il assuré dans la presse régionale.Jusqu’ici, Moscou s’oppose fermement à un tel déploiement.”Si l’Ukraine demande à des forces alliées d’être sur son territoire, ce n’est pas à la Russie d’accepter ou pas”, a répondu le chef de l’Etat. “Les Ukrainiens ne peuvent en aucun cas faire des concessions territoriales et n’avoir aucune garantie de sécurité”, a-t-il prévenu.S’agissant du renforcement massif de la défense du Vieux Continent, acté la semaine dernière par l’Union européenne, le président Macron plaide à nouveau pour “un grand emprunt” européen, comme lors de la pandémie du Covid, avant de se rendre mardi après-midi auprès du chancelier allemand sortant Olaf Scholz à Berlin.Dans la capitale allemande, il pourrait aussi rencontrer le futur chancelier Friedrich Merz, avec lequel il veut ouvrir un débat pour élargir le parapluie nucléaire français à d’autres pays européens dont l’Allemagne.Mardi également, il se rendra sur la base aérienne 116 en Haute-Saône, qui “joue un rôle-clé dans la sécurité aérienne, tant sur le territoire national que dans l’espace aérien des alliés”, a annoncé samedi l’Elysée.Lundi, il accueillera le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, pour un déjeuner de travail consacré notamment à la guerre en Ukraine.

Macron veut que “la pression soit claire” sur Moscou

“Un moment de vérité”: Emmanuel Macron a estimé samedi que l’Europe et les Etats-Unis devaient mettre clairement “la pression” sur la Russie pour qu’elle accepte un cessez-le-feu en Ukraine, car elle “ne donne pas l’impression de vouloir la paix sincèrement”.Moscou “ne répond pas à la proposition des États-Unis et de l’Ukraine” en faveur d’une trêve d’un mois, a déploré le président français dans un message transmis à l’AFP par l’Elysée à l’issue d’un sommet virtuel de pays alliés de Kiev qui s’est tenu samedi matin, à l’initiative du Premier ministre britannique Keir Starmer.Au contraire, le président russe Vladimir Poutine “intensifie les combats”, et “veut tout obtenir, puis négocier”, a-t-il accusé, haussant une fois de plus le ton à l’égard du Kremlin.Selon Emmanuel Macron, “si nous voulons la paix, il faut que la Russie réponde clairement et que la pression soit claire, en lien avec les États-Unis, pour obtenir ce cessez-le-feu”.Le chef de l’Etat français est aussi longuement revenu sur les développements des derniers jours dans un entretien réalisé vendredi soir et mis en ligne samedi soir par plusieurs quotidiens régionaux français, dont La Voix du Nord, Ouest-France, Le Parisien ou encore Le Dauphiné Libéré.Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, le président américain Donald Trump martèle sa volonté de mettre fin au conflit en Ukraine, trois ans après l’invasion russe, et a opéré un rapprochement spectaculaire avec Vladimir Poutine.Après une phase de tensions maximales, Américains et Ukrainiens ont renoué le dialogue cette semaine en Arabie saoudite en proposant une trêve d’un mois, que la Russie n’a pas encore acceptée.”C’est un moment de vérité parce que si la Russie ne s’engage pas sincèrement dans la paix”, “le président Trump va durcir les sanctions et les représailles et donc on changera totalement de dynamique”, a estimé Emmanuel Macron.- “Quelques milliers d’hommes” -S’il dit ne pas vouloir “s’immiscer” pour l’instant dans le dialogue américano-russe, il compte bien continuer à jouer un rôle.”A partir du moment où on rentrerait dans cette phase de cessez-le-feu”, il faudra selon lui des “échanges directs avec le président Poutine et entre négociateurs français et russes” sur les garanties de sécurité à apporter à l’Ukraine.Les travaux des pays prêts à participer à ces garanties, d’une manière ou d’une autre, s’accélèrent.D’un point de vue opérationnel, après la réunion du 11 mars à Paris des chefs d’état-major de plus de 30 armées, hors Etats-Unis, “maintenant nous devons planifier et avoir les retours de chaque pays”, a plaidé le président français dans son message après le sommet virtuel de samedi. Keir Starmer a annoncé une nouvelle réunion des responsables militaires jeudi au Royaume-Uni.Selon Emmanuel Macron, “plusieurs pays européens, et d’ailleurs non européens, ont manifesté leur volonté de se joindre” à un éventuel envoi de troupes en Ukraine pour garantir un futur accord de paix avec la Russie. Il s’agirait de “quelques milliers d’hommes” par Etat, déployés “dans des points-clés, pour faire des programmes d’entraînement” et “montrer notre soutien dans la durée”, a-t-il assuré dans la presse régionale.Jusqu’ici, Moscou s’oppose fermement à un tel déploiement.”Si l’Ukraine demande à des forces alliées d’être sur son territoire, ce n’est pas à la Russie d’accepter ou pas”, a répondu le chef de l’Etat. “Les Ukrainiens ne peuvent en aucun cas faire des concessions territoriales et n’avoir aucune garantie de sécurité”, a-t-il prévenu.S’agissant du renforcement massif de la défense du Vieux Continent, acté la semaine dernière par l’Union européenne, le président Macron plaide à nouveau pour “un grand emprunt” européen, comme lors de la pandémie du Covid, avant de se rendre mardi après-midi auprès du chancelier allemand sortant Olaf Scholz à Berlin.Dans la capitale allemande, il pourrait aussi rencontrer le futur chancelier Friedrich Merz, avec lequel il veut ouvrir un débat pour élargir le parapluie nucléaire français à d’autres pays européens dont l’Allemagne.Mardi également, il se rendra sur la base aérienne 116 en Haute-Saône, qui “joue un rôle-clé dans la sécurité aérienne, tant sur le territoire national que dans l’espace aérien des alliés”, a annoncé samedi l’Elysée.Lundi, il accueillera le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, pour un déjeuner de travail consacré notamment à la guerre en Ukraine.

Au moins 18 morts dans de violentes tempêtes et tornades aux Etats-Unis

Au moins 18 personnes sont mortes et des dizaines ont été blessées lors du passage de tornades et de violentes tempêtes dans le centre et le sud des Etats-Unis, ont annoncé samedi les autorités locales.Les autorités de l’Etat du Missouri ont confirmé 11 “décès liés aux tempêtes”, dans un communiqué sur X, ajoutant “travailler sans relâche pour venir en aide à ceux dans le besoin et évaluer les dommages”. Six personnes sont décédées dans le comté de Wayne, trois dans le comté d’Ozark, une dans celui de Butler et une dans le comté de Jefferson, ont détaillé les autorités, qui ont parlé de “tornades, orages et gros grêlons”.Le gouverneur Mike Kehoe avait déclaré dès vendredi l’état d’urgence dans cet Etat, en prévision des tornades à venir.  Plus au sud, au Texas, les autorités locales ont rapporté à l’AFP que quatre personnes étaient mortes dans des accidents de voiture liés aux tempêtes de poussière et aux incendies qui ont considérablement amoindri la visibilité sur les routes.Ces conditions météorologiques ont provoqué des carambolages importants.Dans l’Etat voisin de l’Arkansas, trois personnes sont décédées et 29 ont été blessées.D’autres tornades sont prévues samedi notamment en Louisiane, dans le Mississippi et le Tennessee.Selon les services de prévision météorologique nationaux américains, le vent pourrait atteindre 120 km/h.

Le pape François va mieux mais reste hospitalisé pour suivre sa thérapie

Le pape François, soigné à Rome depuis plus d’un mois pour une double pneumonie, doit rester hospitalisé afin de suivre sa thérapie et ce malgré une amélioration progressive de son état de santé, a annoncé le Vatican samedi soir.Le souverain pontife de 88 ans séjourne à l’hôpital Gemelli de Rome depuis le 14 février en raison d’une bronchite aggravée en pneumonie affectant les deux poumons.Si son état est “stable” et son pronostic vital n’est désormais plus engagé, il doit encore recevoir des soins dans cet établissement, pour un temps indéterminé, selon le dernier bulletin médical officiel diffusé samedi.”Les conditions cliniques du Saint-Père sont restées stables, ce qui confirme les progrès observés au cours de la semaine”, peut-on lire dans le bref communiqué. Toutefois, souligne-t-on de même source, le pape “a encore besoin de soins médicaux hospitaliers, de kinésithérapie motrice et respiratoire”.Dans ce contexte de situation médicale stable depuis plusieurs jours, le Vatican n’a donné aucune précision sur le quotidien des journées du pape, ni sur la durée nécessaire à la poursuite de cette hospitalisation, la quatrième et la plus longue depuis son élection en mars 2013.”Il faut du temps pour qu’un corps de 88 ans atteint d’une double pneumonie se rétablisse, y compris en termes d’énergie et de force”, a souligné le service de presse.François, qui s’était vu retirer le lobe supérieur du poumon droit à 21 ans, souffre de fragilités respiratoires et a connu ces dernières années de nombreux problèmes de santé.Il n’est plus apparu en public depuis son entrée au Gemelli le 14 février et seul un message audio a été diffusé le 6 mars, dans lequel il remerciait les fidèles pour leur soutien, d’une voix très affaiblie.- Des lettres en pagaille -La poste italienne a fait savoir samedi qu’il recevait chaque jour “des milliers” de lettres du monde entier, en son absence.Cet “afflux” de correspondance est particulièrement visible au centre de tri de Fiumicino, où se trouve le principal aéroport de Rome, avec “jusqu’à 150 kilos de courrier par jour”, a précisé le dirigeant des services postaux, Antonello Chidichimo. Ce qui permet au passage à la poste de se targuer de jouer “un rôle fondamental (…) pour s’assurer que chaque message de soutien et de prière arrive à destination”.Vendredi, des stars du football international avaient envoyé des messages de soutien à François, du Brésilien Neymar au Croate Ivan Rakitic, en passant par le capitaine du San Lorenzo, l’équipe de coeur du pape argentin qu’il soutenait à Buenos Aires lorsqu’il était jeune.Interrogé par l’AFP, le Vatican n’a pas dit si le pape serait en mesure de présider, de l’hôpital, la prière hebdomadaire de l’Angélus dimanche, qu’il a manquée ces quatre dernières semaines, ni si celle-ci pouvait être envisagée sous un autre format.Le Vatican a en revanche annoncé samedi le début d’une nouvelle phase de réflexion au sein de l’Eglise sur son avenir et sur les réformes discutées pendant le synode -grande réunion mondiale d’évêques- qui s’est conclu en octobre 2024, un chantier cher au jésuite argentin.En vertu de la méthode et du calendrier approuvés mardi 11 mars par François, les travaux réalisés au cours de ce synode seront débattus dans les paroisses du monde entier entre juin 2025 et décembre 2026, puis restitués aux diocèses et enfin discutés à l’occasion d’un nouveau synode en octobre 2028.Parmi les réformes à l’étude figurent en particulier la question de l’ordination des femmes, une plus grande implication des laïcs y compris dans la sélection des évêques et davantage d’indépendance pour les conférences épiscopales.Depuis son élection en 2013, le chef des quelque 1,4 milliard de catholiques s’est attelé à décentraliser la gouvernance de l’Eglise, qu’il souhaite moins verticale.

Le pape François va mieux mais reste hospitalisé pour suivre sa thérapie

Le pape François, soigné à Rome depuis plus d’un mois pour une double pneumonie, doit rester hospitalisé afin de suivre sa thérapie et ce malgré une amélioration progressive de son état de santé, a annoncé le Vatican samedi soir.Le souverain pontife de 88 ans séjourne à l’hôpital Gemelli de Rome depuis le 14 février en raison d’une bronchite aggravée en pneumonie affectant les deux poumons.Si son état est “stable” et son pronostic vital n’est désormais plus engagé, il doit encore recevoir des soins dans cet établissement, pour un temps indéterminé, selon le dernier bulletin médical officiel diffusé samedi.”Les conditions cliniques du Saint-Père sont restées stables, ce qui confirme les progrès observés au cours de la semaine”, peut-on lire dans le bref communiqué. Toutefois, souligne-t-on de même source, le pape “a encore besoin de soins médicaux hospitaliers, de kinésithérapie motrice et respiratoire”.Dans ce contexte de situation médicale stable depuis plusieurs jours, le Vatican n’a donné aucune précision sur le quotidien des journées du pape, ni sur la durée nécessaire à la poursuite de cette hospitalisation, la quatrième et la plus longue depuis son élection en mars 2013.”Il faut du temps pour qu’un corps de 88 ans atteint d’une double pneumonie se rétablisse, y compris en termes d’énergie et de force”, a souligné le service de presse.François, qui s’était vu retirer le lobe supérieur du poumon droit à 21 ans, souffre de fragilités respiratoires et a connu ces dernières années de nombreux problèmes de santé.Il n’est plus apparu en public depuis son entrée au Gemelli le 14 février et seul un message audio a été diffusé le 6 mars, dans lequel il remerciait les fidèles pour leur soutien, d’une voix très affaiblie.- Des lettres en pagaille -La poste italienne a fait savoir samedi qu’il recevait chaque jour “des milliers” de lettres du monde entier, en son absence.Cet “afflux” de correspondance est particulièrement visible au centre de tri de Fiumicino, où se trouve le principal aéroport de Rome, avec “jusqu’à 150 kilos de courrier par jour”, a précisé le dirigeant des services postaux, Antonello Chidichimo. Ce qui permet au passage à la poste de se targuer de jouer “un rôle fondamental (…) pour s’assurer que chaque message de soutien et de prière arrive à destination”.Vendredi, des stars du football international avaient envoyé des messages de soutien à François, du Brésilien Neymar au Croate Ivan Rakitic, en passant par le capitaine du San Lorenzo, l’équipe de coeur du pape argentin qu’il soutenait à Buenos Aires lorsqu’il était jeune.Interrogé par l’AFP, le Vatican n’a pas dit si le pape serait en mesure de présider, de l’hôpital, la prière hebdomadaire de l’Angélus dimanche, qu’il a manquée ces quatre dernières semaines, ni si celle-ci pouvait être envisagée sous un autre format.Le Vatican a en revanche annoncé samedi le début d’une nouvelle phase de réflexion au sein de l’Eglise sur son avenir et sur les réformes discutées pendant le synode -grande réunion mondiale d’évêques- qui s’est conclu en octobre 2024, un chantier cher au jésuite argentin.En vertu de la méthode et du calendrier approuvés mardi 11 mars par François, les travaux réalisés au cours de ce synode seront débattus dans les paroisses du monde entier entre juin 2025 et décembre 2026, puis restitués aux diocèses et enfin discutés à l’occasion d’un nouveau synode en octobre 2028.Parmi les réformes à l’étude figurent en particulier la question de l’ordination des femmes, une plus grande implication des laïcs y compris dans la sélection des évêques et davantage d’indépendance pour les conférences épiscopales.Depuis son élection en 2013, le chef des quelque 1,4 milliard de catholiques s’est attelé à décentraliser la gouvernance de l’Eglise, qu’il souhaite moins verticale.

Ligue 1: nouvelle contre-performance de Lille, battu à Nantes

Eliminé en milieu de semaine de la Ligue des champions, Lille, bien qu’en supériorité numérique en fin de match, a perdu à Nantes (1-0), samedi lors de la 26e journée de la Ligue 1.Les Nordistes laissent passer une occasion de rejoindre Nice, accroché la veille par Auxerre (1-1), à la troisième place et restent cinquièmes avec 44 points.Grâce à un but de l’entrant Mostafa Mohamed (83e), les Canaris font, eux, une excellente opération dans la course au maintien en prenant provisoirement 6 points d’avance sur Le Havre, 16e et barragiste virtuel.Cette semaine risque de peser sur le moral du Losc, impuissant face à Dortmund mercredi et qui a vu son rêve européen s’arrêter en huitièmes de finale alors qu’il menait (1-1, 1-0) aux trois-quarts de la double confrontation.On attendait un rebond trois jours plus tard, face à un mal classé et si les hommes de Bruno Genesio ont dominé le match dans les grandes largeurs, leur insigne maladresse devant le but leur a coûté cher.Anthony Lopes a sorti un récital en s’étendant de tout son long sur une tête de Hakon Haraldsson (18e) peut-être un peu trop appliquée, avant que Marcus Coco n’intervienne in extremis devant Osame Sahraoui (31e) et que Jonathan David ne croise trop son tir (38e).En seconde période, les Dogues ont eu plus de mal à approcher des buts adverses même si Lopes a encore brillé devant Chuba Akpom (71e). Tois minutes plus tard, l’arbitre Benoît Millot a décidé d’expulser Jean-Charles Castelletto pour une “cravate” sur le même Akpom qui partait dans son dos (74e).A dix non seulement Lille a fini par encaisser un but, mais sa réaction après l’ouverture du score a été bien molle. La reprise de Mitchel Bakker (80e) et la volée au-dessus d’Ismaily (89e) ont été de nouvelles illustrations du manque de tranchant du Losc dans le dernier geste.On ne peut d’ailleurs même pas dire que la victoire des Jaunes, d’abord apathiques puis séduisants, soit un hold-up total.Les locaux ont quand même touché la transversale à trois reprises avant même le but décisif inscrit par Mostafa Mohamed d’une tête smashée (83e).Louis Leroux (10e), d’une frappe enveloppée au point de penalty, Saïdou Sow de la tête (58e) et Sorba Thomas, qui avait devancé Lucas Chevalier (69e), avaient ainsi trouvé la barre et retardé l’échéance.Au final, si Lille veut retrouver la Ligue des champions, il va devoir s’y prendre autrement et rapidement, alors que Nantes peut partir tranquille pendant la trêve internationale avec une confiance reboostée dans ses chances de maintien.

Hérault: des éoliennes sur le banc des accusés pour la mort d’oiseaux protégés

Un busard cendré passe sous une pale d’éolienne, scrutant la garrigue à la recherche d’un petit rongeur. Plus haut, un faucon crécerellette tournoie dans le ciel de l’Hérault, ignorant le danger que représentent pour lui les bras de ces géants de métal actionnés par le vent.Le tribunal correctionnel de Montpellier doit dire lundi si l’électricien EDF est pénalement responsable d’une surmortalité de ces deux espèces d’oiseaux protégées et de rares chauves-souris sur le parc éolien du Causse d’Aumelas, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Montpellier.Aux jumelles, Simon Popy, spécialiste de la biodiversité, observe les 31 éoliennes implantées depuis une vingtaine d’années sur ce plateau désert dominant la Méditerranée, en plein coeur d’une zone labellisée “Natura 2000″.”On est sous une éolienne, donc, en bas et en haut, on voit des haut-parleurs et un boitier. C’est un système qu’on appelle DT-Bird, qui est censé effaroucher les oiseaux par un genre de klaxon et les faire dévier de leur course, mais ça ne marche pas super bien. Il y a toujours des mortalités des espèces vulnérables, c’est un peu un échec”, explique-t-il à l’AFP.Ne comptant que quelque 700 spécimens sur l’ensemble de l’Hexagone, les faucons crécerellettes sont de petits migrateurs qui avaient pratiquement disparu de l’Hérault avant de revenir s’installer sur le Causse d’Aumelas au début des années 2000. Ils y seraient à présent quelques centaines.Avec l’association France Nature Environnement (FNE) Occitanie Méditerranée, qu’il préside, M. Popy est à l’origine d’une citation directe pour “destruction d’espèces protégées” visant EDF Renouvelables France et son PDG jusqu’en mars 2024, Bruno Bensasson, ainsi que neuf sociétés exploitant ce parc éolien pour le compte d’EDF Renouvelables.Lors d’une audience en décembre, le parquet a réclamé 750.000 euros d’amende (dont 500.000 avec sursis) pour chacune des sociétés visées et six mois de prison avec sursis et 150.000 euros d’amende (dont 100.000 avec sursis) contre M. Bensasson.- Réparer le préjudice -FNE, partie civile, réclame pour sa part un dédommagement de 500 euros par oiseau tué et que les exploitants versent 168.000 euros au Plan national d’action pour le faucon crécerellette, en réparation du “préjudice écologique” subi par l’espèce.La défense de Bruno Bensasson soutient pour sa part que “l’élément matériel” de l’infraction est absent, puisque “l’espèce faucon crécerellette prospère sur ce territoire”.En outre, elle considère que l’ancien PDG d’EDF Renouvelables devrait être “exonéré de sa responsabilité pénale” dès lors qu’il avait délégué à des subordonnés ses pouvoirs concernant la protection de l’environnement.Personnes morales, EDF Renouvelables et ses sous-traitants ont également plaidé la relaxe sur toute la ligne, assurant avoir respecté “toutes les prescriptions et mesures d’évitement et de réduction des risques”.”Près de 70 cadavres ont été retrouvés au pied des éoliennes. Sachant qu’il y en a qui disparaissent avec les renards etc., ce serait plutôt de l’ordre de 150 à 300 faucons crécerellettes qui auraient été tués par ces éoliennes”, répond Simon Popy, selon qui cette surmortalité a “ralenti de 22%” la croissance de ces petits faucons sur ce site, l’un des rares où ils nichent en France. “EDF Renouvelables a pris en compte dès le début la présence de faucons crécerellettes à Aumelas, premier parc éolien en France à être équipé de dispositifs d’effarouchement”, a indiqué samedi à l’AFP un porte-parole de l’entreprise.”Depuis 2020, nous avons investi deux millions d’euros pour mettre à niveau ces dispositifs, avec comme résultat qu’il y a eu quatre impacts mortels en 2022 et 2023 et deux en 2024″, a-t-il ajouté.- “Pas n’importe où” -Si ce procès devant une juridiction pénale est première, EDF et ses filiales ont déjà été condamnées au civil, en 2021, par la cour d’appel de Versailles, pour la mort de 28 faucons crécerellettes “par collision avec les éoliennes” de ce même parc d’Aumelas.La justice civile avait constaté que “cette destruction perdurait malgré la mise en place” en 2014 d’un système électronique d’effarouchement. Or, en vertu d’une directive européenne, toute destruction de ces espèces protégées est illégale, sauf stricte dérogation préfectorale.Une telle dérogation, qui aurait autorisé la survenue d’un nombre restreint d’accidents mortels, n’a toujours pas été sollicitée par EDF, d’où l’action introduite par France Nature Environnement, qui estime qu’EDF joue la montre, n’étant pas du tout assurée d’obtenir la dérogation.”Nous pensons que l’éolien fait partie des sources énergétiques indispensables à la transition énergétique, mais qu’il ne faut pas en faire n’importe où”, notamment dans les zones naturelles du sud de la France où l’enjeu pour la biodiversité est plus important que dans les plaines de Picardie ou de la Beauce, estime M. Popy.Dans un dossier similaire, le même tribunal de Montpellier doit rendre mercredi sa décision sur le parc éolien de Bernagues, toujours dans l’Hérault, dont l’exploitant, la société Energie Renouvelable du Languedoc, filiale du groupe Valeco, doit répondre de la mort d’un aigle royal. Là encore, le parquet a réclamé d’importantes amendes.

Hérault: des éoliennes sur le banc des accusés pour la mort d’oiseaux protégés

Un busard cendré passe sous une pale d’éolienne, scrutant la garrigue à la recherche d’un petit rongeur. Plus haut, un faucon crécerellette tournoie dans le ciel de l’Hérault, ignorant le danger que représentent pour lui les bras de ces géants de métal actionnés par le vent.Le tribunal correctionnel de Montpellier doit dire lundi si l’électricien EDF est pénalement responsable d’une surmortalité de ces deux espèces d’oiseaux protégées et de rares chauves-souris sur le parc éolien du Causse d’Aumelas, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Montpellier.Aux jumelles, Simon Popy, spécialiste de la biodiversité, observe les 31 éoliennes implantées depuis une vingtaine d’années sur ce plateau désert dominant la Méditerranée, en plein coeur d’une zone labellisée “Natura 2000″.”On est sous une éolienne, donc, en bas et en haut, on voit des haut-parleurs et un boitier. C’est un système qu’on appelle DT-Bird, qui est censé effaroucher les oiseaux par un genre de klaxon et les faire dévier de leur course, mais ça ne marche pas super bien. Il y a toujours des mortalités des espèces vulnérables, c’est un peu un échec”, explique-t-il à l’AFP.Ne comptant que quelque 700 spécimens sur l’ensemble de l’Hexagone, les faucons crécerellettes sont de petits migrateurs qui avaient pratiquement disparu de l’Hérault avant de revenir s’installer sur le Causse d’Aumelas au début des années 2000. Ils y seraient à présent quelques centaines.Avec l’association France Nature Environnement (FNE) Occitanie Méditerranée, qu’il préside, M. Popy est à l’origine d’une citation directe pour “destruction d’espèces protégées” visant EDF Renouvelables France et son PDG jusqu’en mars 2024, Bruno Bensasson, ainsi que neuf sociétés exploitant ce parc éolien pour le compte d’EDF Renouvelables.Lors d’une audience en décembre, le parquet a réclamé 750.000 euros d’amende (dont 500.000 avec sursis) pour chacune des sociétés visées et six mois de prison avec sursis et 150.000 euros d’amende (dont 100.000 avec sursis) contre M. Bensasson.- Réparer le préjudice -FNE, partie civile, réclame pour sa part un dédommagement de 500 euros par oiseau tué et que les exploitants versent 168.000 euros au Plan national d’action pour le faucon crécerellette, en réparation du “préjudice écologique” subi par l’espèce.La défense de Bruno Bensasson soutient pour sa part que “l’élément matériel” de l’infraction est absent, puisque “l’espèce faucon crécerellette prospère sur ce territoire”.En outre, elle considère que l’ancien PDG d’EDF Renouvelables devrait être “exonéré de sa responsabilité pénale” dès lors qu’il avait délégué à des subordonnés ses pouvoirs concernant la protection de l’environnement.Personnes morales, EDF Renouvelables et ses sous-traitants ont également plaidé la relaxe sur toute la ligne, assurant avoir respecté “toutes les prescriptions et mesures d’évitement et de réduction des risques”.”Près de 70 cadavres ont été retrouvés au pied des éoliennes. Sachant qu’il y en a qui disparaissent avec les renards etc., ce serait plutôt de l’ordre de 150 à 300 faucons crécerellettes qui auraient été tués par ces éoliennes”, répond Simon Popy, selon qui cette surmortalité a “ralenti de 22%” la croissance de ces petits faucons sur ce site, l’un des rares où ils nichent en France. “EDF Renouvelables a pris en compte dès le début la présence de faucons crécerellettes à Aumelas, premier parc éolien en France à être équipé de dispositifs d’effarouchement”, a indiqué samedi à l’AFP un porte-parole de l’entreprise.”Depuis 2020, nous avons investi deux millions d’euros pour mettre à niveau ces dispositifs, avec comme résultat qu’il y a eu quatre impacts mortels en 2022 et 2023 et deux en 2024″, a-t-il ajouté.- “Pas n’importe où” -Si ce procès devant une juridiction pénale est première, EDF et ses filiales ont déjà été condamnées au civil, en 2021, par la cour d’appel de Versailles, pour la mort de 28 faucons crécerellettes “par collision avec les éoliennes” de ce même parc d’Aumelas.La justice civile avait constaté que “cette destruction perdurait malgré la mise en place” en 2014 d’un système électronique d’effarouchement. Or, en vertu d’une directive européenne, toute destruction de ces espèces protégées est illégale, sauf stricte dérogation préfectorale.Une telle dérogation, qui aurait autorisé la survenue d’un nombre restreint d’accidents mortels, n’a toujours pas été sollicitée par EDF, d’où l’action introduite par France Nature Environnement, qui estime qu’EDF joue la montre, n’étant pas du tout assurée d’obtenir la dérogation.”Nous pensons que l’éolien fait partie des sources énergétiques indispensables à la transition énergétique, mais qu’il ne faut pas en faire n’importe où”, notamment dans les zones naturelles du sud de la France où l’enjeu pour la biodiversité est plus important que dans les plaines de Picardie ou de la Beauce, estime M. Popy.Dans un dossier similaire, le même tribunal de Montpellier doit rendre mercredi sa décision sur le parc éolien de Bernagues, toujours dans l’Hérault, dont l’exploitant, la société Energie Renouvelable du Languedoc, filiale du groupe Valeco, doit répondre de la mort d’un aigle royal. Là encore, le parquet a réclamé d’importantes amendes.