Menaces contre des policiers à Cannes: l’homme interpellé hospitalisé en psychiatrie

Un homme d’une vingtaine d’années a été interpellé samedi à Cannes (Alpes-Maritimes) et hospitalisé en psychiatrie après avoir menacé des policiers avec un couteau près du commissariat de la ville, a-t-on appris de sources policière et judiciaire.L’homme, un Marocain de 21 ans en situation irrégulière, faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire (OQTF), a indiqué à l’AFP une source policière.  Selon un communiqué du parquet, l’homme, “armé d’une arme blanche”, se trouvait sur le parking extérieur du commissariat de Cannes à 10H45 quand il s’est approché “en se montrant menaçant d’un véhicule sérigraphié avec à son bord un équipage de police”. Il a ensuite suivi le véhicule qui s’était déplacé sur l’esplanade devant le commissariat, et a été interpellé par des policiers appelés en renfort, dont l’un a fait usage de son pistolet à impulsion électrique.”Au cours de son interpellation, des témoins l’auraient entendu prononcer les mots +Allah akbar+ et faire part d’intentions suicidaires”, a indiqué, dans le communiqué, le procureur de la République de Grasse, Damien Savarzeix, qui n’a pas précisé la nationalité de la personne interpellée.Il a ensuite été placé en garde à vue, et l’enquête confiée à la police judicaire de Nice pour “tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique”.Lors de sa garde à vue, il a déclaré avoir “agi sur instruction de voix” au médecin, lequel a “préconisé une hospitalisation d’office, l’intéressé étant en rupture de traitement pour une pathologie mentale”, a ajouté le procureur.”Encore un qui va être désigné irresponsable par la Justice?”, s’est interrogé samedi dans un message sur X le maire LR de Cannes, David Lisnard, affirmant que “le même individu avait été arrêté il y a quelques jours par la police municipale après avoir dégradé un véhicule du service”.Selon le parquet, l’homme avait déjà été condamné à deux reprises en région parisienne, à 6 mois avec sursis en 2023 pour vol aggravé, et à 3 mois avec sursis en 2024 pour vol en réunion. Le 11 mars, il avait été déféré au parquet de Grasse en vue d’une reconnaissance préalable de culpabilité pour dégradation d’un véhicule de police municipale. Il avait alors été “condamné à une amende de 300 euros et 5 ans d’interdiction du territoire français”, a précisé le procureur.En novembre 2021, le même commissariat de Cannes avait déjà été le théâtre d’une agression au couteau lorsque quatre policiers avaient été attaqués par un ressortissant algérien muni de papiers italiens.L’individu avait expliqué son geste en disant être possédé par un “djinn”, un démon qui l’avait poussé à se radicaliser.Le parquet national antiterroriste n’avait pas retenu la qualification terroriste et une expertise psychiatrique avait conclu à une abolition du discernement du fait d’un épisode aigu de schizophrénie.Dans cette affaire, une audience s’est tenue le 13 mars dernier devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, qui doit rendre son délibéré le 27 mars.  

Marée humaine à Belgrade, plus de 100.000 personnes manifestent contre la corruption

Plus de 100.000 personnes ont défilé dans les rues de Belgrade samedi, une manifestation historique après des mois de contestation contre la corruption, menée par les étudiants serbes qui ont appelé dans la soirée à éviter la zone du Parlement après ce qu’ils présentent comme des provocations des partisans du gouvernement.”Des bouteilles et des pierres ont été lancées” depuis le parc où se trouvent les partisans du gouvernement, écrivent-ils sur les réseaux sociaux, “nous demandons à tout le monde de quitter la zone du Parlement et de se mettre en sécurité”. Depuis plusieurs jours, des soutiens du gouvernement campent dans cette zone, et des tensions ont eu lieu au cours de la journée entre manifestants et partisans des autorités. Rassemblée depuis midi dans les rues de la capitale, une véritable marée humaine a manifesté dans le calme, le plus grand rassemblement depuis le début de ce mouvement qui secoue le pays comme jamais depuis les années 1990.Au moins 107.000 personnes se sont rassemblées dans la capitale depuis le début de la journée, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.Le mouvement est né de l’accident de la gare de Novi Sad le 1er novembre, qui a fait 15 morts lorsque s’est écroulé l’auvent en béton du bâtiment tout juste rénové.La colère a explosé, une partie des Serbes voyant dans cet accident le reflet d’une corruption qui, selon eux, entache les institutions et les travaux publics. De semaine en semaine, le mouvement est devenu l’un des plus importants de l’histoire récente de la Serbie, avec des manifestations quotidiennes demandant des comptes aux responsables de l’accident, la libération des manifestants arrêtés mais aussi un système moins corrompu.”Nous nous sommes organisés à partir de rien et avons accompli beaucoup de choses” a lancé depuis une scène sur la principale place de la ville une étudiante. “Nous avons uni le pays, les générations, éveillé la solidarité et l’empathie, et montré que le changement est possible lorsque nous nous battons ensemble.”Autour d’elle, une foule dense arborait des drapeaux et insignes allant de la droite nationaliste à l’extrême gauche en passant par les écologistes.”Pumpaj ! Pumpaj !” (Pompe ! Pompe !) chantaient-ils, le slogan du mouvement, destiné à montrer que leur énergie ne faiblira pas. Beaucoup portaient un pin’s avec une main ensanglantée – le symbole du mouvement qui a adopté comme mot d’ordre “la corruption tue”.- Tensions -Les rassemblements se sont tendus depuis que le gouvernement a accusé les protestataires d’être payés par des agences étrangères, de préparer des actions violentes, voire une révolution.Les vitres des bâtiments officiels sont protégées depuis samedi matin, et des policiers antiémeutes stationnés devant le parlement, la présidence, et la mairie.Le ministère de l’Intérieur a lancé en fin d’après-midi un “appel à tous les participants à préserver la paix (…) dans un esprit de responsabilité citoyenne et en respectant les lois”.Pour sécuriser la manifestation, des groupes de motards, de vétérans et le service d’ordre des étudiants, qui assure depuis le début la sécurité du mouvement, ont formé un filet de sécurité autour du cortège, en particulier au niveau du parlement et de la présidence.Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, les étudiants avaient dès vendredi appelé à manifester “dans le calme et de façon responsable”. “L’objectif de ce mouvement n’est pas l’intrusion dans des institutions, ni d’attaquer ceux qui ne pensent pas comme nous (…). Ce mouvement ne doit pas être utilisé à mauvais escient”, ont-ils écrit. Le rassemblement doit se disperser à 20H00 GMT.- Interférence -Les tensions précédant la manifestation situation ont fait réagir l’ONU, qui a appelé les autorités serbes à ne pas “interférer indûment” dans la manifestation et à “respecter l’exercice complet des droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’expression”.”Nous sommes un pays extrêmement démocratique”, a répondu dans la soirée de vendredi, lors d’une allocution, le président serbe Aleksandar Vucic, affirmant: “Nous ferons tout ce que nous pouvons pour sécuriser le rassemblement”. Et d’ajouter aussitôt: “Pour être clair, je suis le président de ce pays, et je ne laisserai pas la rue dicter les règles”.Il doit s’exprimer à nouveau samedi à 21h00 GMT (22H00 locales).

Marée humaine à Belgrade, plus de 100.000 personnes manifestent contre la corruption

Plus de 100.000 personnes ont défilé dans les rues de Belgrade samedi, une manifestation historique après des mois de contestation contre la corruption, menée par les étudiants serbes qui ont appelé dans la soirée à éviter la zone du Parlement après ce qu’ils présentent comme des provocations des partisans du gouvernement.”Des bouteilles et des pierres ont été lancées” depuis le parc où se trouvent les partisans du gouvernement, écrivent-ils sur les réseaux sociaux, “nous demandons à tout le monde de quitter la zone du Parlement et de se mettre en sécurité”. Depuis plusieurs jours, des soutiens du gouvernement campent dans cette zone, et des tensions ont eu lieu au cours de la journée entre manifestants et partisans des autorités. Rassemblée depuis midi dans les rues de la capitale, une véritable marée humaine a manifesté dans le calme, le plus grand rassemblement depuis le début de ce mouvement qui secoue le pays comme jamais depuis les années 1990.Au moins 107.000 personnes se sont rassemblées dans la capitale depuis le début de la journée, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.Le mouvement est né de l’accident de la gare de Novi Sad le 1er novembre, qui a fait 15 morts lorsque s’est écroulé l’auvent en béton du bâtiment tout juste rénové.La colère a explosé, une partie des Serbes voyant dans cet accident le reflet d’une corruption qui, selon eux, entache les institutions et les travaux publics. De semaine en semaine, le mouvement est devenu l’un des plus importants de l’histoire récente de la Serbie, avec des manifestations quotidiennes demandant des comptes aux responsables de l’accident, la libération des manifestants arrêtés mais aussi un système moins corrompu.”Nous nous sommes organisés à partir de rien et avons accompli beaucoup de choses” a lancé depuis une scène sur la principale place de la ville une étudiante. “Nous avons uni le pays, les générations, éveillé la solidarité et l’empathie, et montré que le changement est possible lorsque nous nous battons ensemble.”Autour d’elle, une foule dense arborait des drapeaux et insignes allant de la droite nationaliste à l’extrême gauche en passant par les écologistes.”Pumpaj ! Pumpaj !” (Pompe ! Pompe !) chantaient-ils, le slogan du mouvement, destiné à montrer que leur énergie ne faiblira pas. Beaucoup portaient un pin’s avec une main ensanglantée – le symbole du mouvement qui a adopté comme mot d’ordre “la corruption tue”.- Tensions -Les rassemblements se sont tendus depuis que le gouvernement a accusé les protestataires d’être payés par des agences étrangères, de préparer des actions violentes, voire une révolution.Les vitres des bâtiments officiels sont protégées depuis samedi matin, et des policiers antiémeutes stationnés devant le parlement, la présidence, et la mairie.Le ministère de l’Intérieur a lancé en fin d’après-midi un “appel à tous les participants à préserver la paix (…) dans un esprit de responsabilité citoyenne et en respectant les lois”.Pour sécuriser la manifestation, des groupes de motards, de vétérans et le service d’ordre des étudiants, qui assure depuis le début la sécurité du mouvement, ont formé un filet de sécurité autour du cortège, en particulier au niveau du parlement et de la présidence.Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, les étudiants avaient dès vendredi appelé à manifester “dans le calme et de façon responsable”. “L’objectif de ce mouvement n’est pas l’intrusion dans des institutions, ni d’attaquer ceux qui ne pensent pas comme nous (…). Ce mouvement ne doit pas être utilisé à mauvais escient”, ont-ils écrit. Le rassemblement doit se disperser à 20H00 GMT.- Interférence -Les tensions précédant la manifestation situation ont fait réagir l’ONU, qui a appelé les autorités serbes à ne pas “interférer indûment” dans la manifestation et à “respecter l’exercice complet des droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’expression”.”Nous sommes un pays extrêmement démocratique”, a répondu dans la soirée de vendredi, lors d’une allocution, le président serbe Aleksandar Vucic, affirmant: “Nous ferons tout ce que nous pouvons pour sécuriser le rassemblement”. Et d’ajouter aussitôt: “Pour être clair, je suis le président de ce pays, et je ne laisserai pas la rue dicter les règles”.Il doit s’exprimer à nouveau samedi à 21h00 GMT (22H00 locales).

US strikes Yemen’s Huthis as Trump vows end to shipping threat

The United States has launched “decisive and powerful military action” to end the threat posed to Red Sea shipping by Yemen’s Huthi rebels, President Donald Trump said Saturday.In a social media post that came after Huthi media reported strikes on the Yemeni capital Sanaa, Trump also warned that Iran must “immediately” cut support to the rebels. “We will use overwhelming lethal force until we have achieved our objective,” he said.In Huthi-held Sanaa, AFP correspondents reported hearing distant explosions and al-Masirah TV said “an American-British aggression raided a residential neighborhood in the Shuub district.”The new US strikes came shortly after the Huthis announced that they would target all Israeli ships in the Red Sea, Arabian Sea, Baba al-Mandab Strait, and the Gulf of Aden.Their threat came in protest at Israel’s blockade of aid into the Palestinian territory of Gaza.Trump’s statement did not reference the dispute over Israel, but focused on previous Huthi attacks on US and international warships and commercial tankers.”To all Huthi terrorists, YOUR TIME IS UP, AND YOUR ATTACKS MUST STOP, STARTING TODAY. IF THEY DON’T, HELL WILL RAIN DOWN UPON YOU LIKE NOTHING YOU HAVE EVER SEEN BEFORE!” he said.In addition to announcing action against the Huthis, who regularly harass international shipping off Yemen’s coast, Trump issued a stern warning to the group’s backer.”To Iran: Support for the Houthi terrorists must end IMMEDIATELY!” he said.”Do NOT threaten the American People, their President… or Worldwide shipping lanes. If you do, BEWARE, because America will hold you fully accountable and, we won’t be nice about it!”Since November 2023, a month into the war between Hamas and Israel in the Gaza Strip, the Huthis have waged a campaign against shipping that they say is in solidarity with Palestinians.They have attacked ships in the key waterways of the Gulf of Aden and Red Sea with drones and missiles, saying they are targeting vessels linked to Israel, the United States and Britain.In January, after the ceasefire was declared in Gaza, the Huthis said they would limit their attacks to vessels linked to Israel.The attacks have disrupted commercial shipping in a zone vital for trade, and dealt huge losses to cash-strapped Egypt, which depends on the Suez Canal for foreign currency.Earlier this month, the United States re-classified the Huthi movement as a “foreign terrorist organization,” banning any US interaction with the group that controls swaths of Yemen.

US strikes Yemen’s Huthis as Trump vows end to shipping threat

The United States has launched “decisive and powerful military action” to end the threat posed to Red Sea shipping by Yemen’s Huthi rebels, President Donald Trump said Saturday.In a social media post that came after Huthi media reported strikes on the Yemeni capital Sanaa, Trump also warned that Iran must “immediately” cut support to the rebels. “We will use overwhelming lethal force until we have achieved our objective,” he said.In Huthi-held Sanaa, AFP correspondents reported hearing distant explosions and al-Masirah TV said “an American-British aggression raided a residential neighborhood in the Shuub district.”The new US strikes came shortly after the Huthis announced that they would target all Israeli ships in the Red Sea, Arabian Sea, Baba al-Mandab Strait, and the Gulf of Aden.Their threat came in protest at Israel’s blockade of aid into the Palestinian territory of Gaza.Trump’s statement did not reference the dispute over Israel, but focused on previous Huthi attacks on US and international warships and commercial tankers.”To all Huthi terrorists, YOUR TIME IS UP, AND YOUR ATTACKS MUST STOP, STARTING TODAY. IF THEY DON’T, HELL WILL RAIN DOWN UPON YOU LIKE NOTHING YOU HAVE EVER SEEN BEFORE!” he said.In addition to announcing action against the Huthis, who regularly harass international shipping off Yemen’s coast, Trump issued a stern warning to the group’s backer.”To Iran: Support for the Houthi terrorists must end IMMEDIATELY!” he said.”Do NOT threaten the American People, their President… or Worldwide shipping lanes. If you do, BEWARE, because America will hold you fully accountable and, we won’t be nice about it!”Since November 2023, a month into the war between Hamas and Israel in the Gaza Strip, the Huthis have waged a campaign against shipping that they say is in solidarity with Palestinians.They have attacked ships in the key waterways of the Gulf of Aden and Red Sea with drones and missiles, saying they are targeting vessels linked to Israel, the United States and Britain.In January, after the ceasefire was declared in Gaza, the Huthis said they would limit their attacks to vessels linked to Israel.The attacks have disrupted commercial shipping in a zone vital for trade, and dealt huge losses to cash-strapped Egypt, which depends on the Suez Canal for foreign currency.Earlier this month, the United States re-classified the Huthi movement as a “foreign terrorist organization,” banning any US interaction with the group that controls swaths of Yemen.

UXO blast in Syria city kills eight: state media

A blast in the Syrian coastal city of Latakia killed at least eight people on Saturday, state media reported, adding that it was triggered by a scrap dealer mishandling unexploded ordnance.SANA news agency reported that “the death toll from the explosion at a hardware store” in Latakia’s southern neighbourhood of Al-Rimal had risen to eight from an earlier toll of four dead.The news agency said three children and a woman were among the victims of the blast at the store inside a four-storey building.”Fourteen civilians were also injured, including four children,” SANA said.It said the detonation occurred when the scrap dealer mishandled an unexploded munition in an attempt to recover the metal.Britain-based war monitor the Syrian Observatory for Human Rights also called the explosion an “accident” resulting from a resident’s attempt to dismantle unexploded ordnance.One Latakia resident, Ward Jammoul, 32, told AFP she heard a “loud blast”, adding that she “headed to the site and found a completely destroyed building”.She said civil defence personnel and ambulances were at the scene, along with “a large number of people who had gathered to look for those trapped under the rubble”.SANA said search and rescue operations were ongoing.An image carried by the news agency showed a large plume of smoke over a populated neighbourhood.A report by non-governmental organisation Humanity and Inclusion had warned last month of the dangers posed by unexploded munitions left over from Syria’s civil war that erupted in 2011.It said experts estimated that between 100,000 and 300,000 of the roughly one million munitions used during the war had never detonated.

Entre Washington et Pretoria, un ambassadeur renvoyé et des relations au plus bas

En lui laissant trois jours pour faire ses bagages, les États-Unis ont remercié sans ménagement l’ambassadeur sud-africain à Washington, Ebrahim Rasool, déclaré “persona non grata”, nouvel épisode d’une relation au plus bas entre la nouvelle administration américain et Pretoria.”Le département d’État (américain) l’a informé hier (vendredi) qu’il avait 72 heures pour quitter le pays”, a déclaré à l’AFP le porte-parole des Affaires étrangères Chrispin Phiri dans un bref communiqué, confirmant des informations de médias sud-africains.Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a accusé Ebrahim Rasool d’être un “homme politique raciste qui déteste l’Amérique”, dans une énième attaque de la nouvelle administration américaine envers Pretoria publiée sur X vendredi.L’Afrique du Sud manque de solution diplomatique pour sauver une relation qui ne cesse de s’envenimer depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, à l’oreille de qui souffle Elon Musk, le milliardaire natif de Pretoria. “Les relations entre l’Afrique du Sud et les États-Unis sont au plus bas dans l’histoire des deux pays, elles se sont détériorées au fil du temps et, au cours des deux derniers mois, l’escalade a été imprévue”, observe auprès de l’AFP Tendai Mbanje, chercheur au Centre africain pour la gouvernance.”L’ambassadeur Rasool était sur le point de rencontrer des responsables stratégiques à la Maison Blanche. Ce développement regrettable a sabordé les progrès significatifs”, regrette Chrispin Phiri, après des semaines de craintes sur le futur de Pretoria au sein de l’AGOA, un accord qui permet d’exporter certains biens sans taxes vers les États-Unis.”L’administration Trump est capable de sanctionner l’Afrique du Sud d’une manière sans précédent et imprévue”, analyse Tendai Mbanje. “Compte tenu du rétrécissement et des lacunes des relations diplomatiques, il est à craindre que cela ne se répercute sur d’autres partenariats.”- “Ku Klux Klan mondial” -Car l’Afrique du Sud est particulièrement ciblée ces dernières semaines par Washington, qui gâche souvent les week-ends du gouvernement sud-africain par des déclarations ou décisions fracassantes le vendredi, que Pretoria découvre le samedi matin.D’abord, dans un décret présidentiel lui coupant ses aides le vendredi 7 février, le locataire de la Maison Blanche a accusé l’Afrique du Sud de traiter de façon “injuste” les Afrikaners, descendants de colons européens, et a fustigé sa plainte pour génocide visant Israël devant la Cour internationale de justice.Evoquant une loi récemment promulguée sur l’expropriation qui permet dans certaines circonstances au gouvernement sud-africain de saisir des terres sans compensation, le président américain a promis aux fermiers sud-africains une “voie d’accès rapide à la citoyenneté” américaine sur son réseau social vendredi dernier.”Ils confisquent leurs TERRES et leurs FERMES, et bien pire que cela”, a-t-il accusé, alors que les Blancs demeuraient propriétaires de 72% des terres agricoles en 2017, selon des chiffres officiels. Un héritage de la colonisation, puis de l’apartheid.Dans le sillage de la présidence sud-africaine qui a jugé l'”expulsion” de son ambassadeur “regrettable”, le ministre des Affaires étrangères Ronald Lamola l’a qualifiée de “sans précédent” auprès de la chaîne d’informations de la télévision publique SABC.Ebrahim Rasool a déclenché le courroux américain en décrivant Donald Trump comme “mobilisant un suprémacisme contre le pouvoir en place” lors d’une intervention dans un webinaire vendredi.”Dans le cadre de relations diplomatiques normales, une démarche aurait dû être entreprise auprès de l’ambassadeur pour qu’il s’explique sur ses commentaires”, s’est étonné le chef de la diplomatie sud-africaine, tout en disant qu’il considérait la relation avec les États-Unis “mutuellement bénéfique”, “stratégique” et “devant être maintenue”.Le ton est beaucoup plus modéré que celui du parti de gauche radical EFF. Arrivé quatrième aux élections de l’an passé avec un peu moins de 10% des voix, il a accusé samedi dans un communiqué Donald Trump d’être le “grand sorcier d’un Ku Klux Klan mondial”, traduisant le ras-le-bol d’une partie du pays d’être pris pour cible.”L’Afrique du Sud n’a pas d’autre choix que de poursuivre le dialogue et l’engagement avec les États-Unis”, décrypte Tendai Mbanje. “Les États-Unis sont le principal partenaire commercial de l’Afrique du Sud.”Première économie et puissance industrielle du continent africain, Pretoria exporte par exemple un total de 1,88 milliard de dollars de véhicules vers les États-Unis, d’après le fisc sud-africain, son deuxième secteur d’exportation à destination de Washington derrière les métaux précieux.

Angleterre: Manchester City patine, Nottingham poursuit sa route

Manchester City a encore une fois perdu des points précieux pour la Ligue des champions samedi en concédant le nul à domicile contre Brighton (2-2) tandis que Nottingham Forest s’en est encore rapproché lors de la 29e journée de Premier League.C’est le deuxième match d’affilée sans victoire pour Manchester City, après sa défaite 1-0 le week-end dernier à Forest, qui a de son côté largement battu le relégable Ipswich (4-2) dans le même temps.Avec 48 points, l’équipe de Pep Guardiola reste à la cinquième place, qui pourrait devenir qualificative pour la C1, mais laisse une chance à Chelsea (4e, 49 pts) de consolider sa place dans le Top 4, qui offre un ticket direct, en cas de victoire contre Arsenal (2e) dimanche.Elle doit désormais regarder surtout derrière, avec Newcastle (6e, 47 pts), qui joue dimanche la finale de League Cup contre Liverpool et rattrapera son match de la 29e journée, contre Crystal Palace le 16 avril, et son adversaire du jour, Brighton, qui reste à une longueur.Aston Villa, futur adversaire du Paris SG en quart de finale de la Ligue des champions, est aussi en embuscade (8e, 45 pts). Bournemouth, 9e, battu à domicile par Brentford (1-2), a en revanché cédé de terrain et pointe à quatre unités de Manchester City.”Je suis toujours confiant”, a affirmé Pep Guardiola au sujet de la course à la C1 après la rencontre. “Bien sûr que je doute parfois mais je trouve du positif partout. Je sais que ça va être difficile pour plein de raisons, mais nous avons neuf matches, neuf finales.”Après un gros avertissement (Brighton a cru ouvrir la marque dès la 6e minute mais le but de Mitoma a été refusé pour une faute sur le gardien mancunien Ortega), Manchester City a rapidement ouvert le score grâce à un penalty obtenu par Omar Marmoush et converti par Erling Haaland (1-0, 11e).Avec ce 21e but de la saison en championnat, l’attaquant norvégien devient le premier joueur à être impliqué dans 100 buts (84 buts et 16 passes décisives) en moins de 100 matches de Premier League (94 matches).Mais les joueurs de Pep Guardiola ont craqué dix minutes plus tard après un coup-franc bêtement concédé dans l’axe par Nico Gonzalez, fautif sur le Français Georginio Rutter. Pervis Estupiñan s’est chargé de le tirer, poteau rentrant, surprenant Ortega (1-1, 31e).Après une récupération haute, l’Egyptien Marmoush, arrivé en janvier de Francfort, a redonné l’avantage aux Skyblues par une magnifique frappe plein axe aux 20 mètres, imparable (2-1, 39e). Mais, encore une fois, City s’est fait reprendre, au retour des vestiaires, par son propre défenseur Abdukodir Khusanov, l’ancien Lensois, qui a remis malgré lui le ballon dans les buts de Manchester City (2-2, 48e).”C’est un peu frustrant de ne pas prendre les trois points après avoir mené deux fois et en jouant plutôt bien”, a déclaré Ilkay Gündogan à la télévision britannique. “Après leur deuxième but, j’ai l’impression qu’on a perdu en confiance. C’est important de rester calme, chaque match est compliqué.”- Nottingham solide 3e -Le surprenant Nottingham Forest, 3e, poursuit lui sa moisson dans le haut du classement grâce à sa victoire sur la pelouse d’Ipswich (4-2). Forest conforte sa troisième place et revient provisoirement à un point d’Arsenal (55 pts).Après 35 minutes sans réelle occasion, l’équipe entraînée par Nuno Espirito Santo a inscrit trois buts en seulement six minutes. Milenkovic a contrôlé puis frappé à bout portant pour débloquer le compteur (1-0, 35e) avant qu’Anthony Elanga ne s’offre un doublé (37e, 41e).Après la réduction du score d’Ipswich par Jens Cajuste (3-1, 81e), Jota Silva a assuré définitivement la victoire sur un contre éclair (4-1, 86e), malgré un dernier but d’Ipswich dans le temps additionnel (4-2, 90e+3e).En bas de tableau, la lanterne rouge Southampton (9 points) s’est inclinée à domicile (1-2) contre Wolverhampton (17e, 26 pts). Everton (14e, 34 pts) a arraché le nul (1-1) chez lui contre West Ham (16e, 34 pts).