Des millions de Cubains passent une deuxième nuit sans courant

Des millions de Cubains se préparaient samedi soir à passer une deuxième nuit sans électricité, au lendemain d’une nouvelle panne générale qui touche l’île, la quatrième en moins de six mois. Pendant toute la journée, les autorités ont bataillé pour relancer le système électrique national, en panne depuis plus de 24h, mais ont reconnu que les progrès étaient lents. “Le rétablissement (de l’électricité) n’est pas aussi rapide que l’espéraient les spécialistes, mais ils continuent à travailler pour y parvenir dans les plus brefs délais”, a fait savoir le média d’Etat Granma.La grande majorité des 9,7 millions de Cubains s’apprêtaient à passer une deuxième nuit sans courant, nombre d’entre eux se montrant résignés alors qu’ils subissent leur quatrième panne générale d’électricité depuis octobre. “Cela fait maintenant 24 heures que nous sommes privés d’électricité et rien n’indique qu’elle sera bientôt rétablie. Certains habitants de la province ont eu au moins quelques heures d’électricité, mais nous n’en avons pas eu une seconde”, se désole Daymi Echenique, 26 ans, une habitante de Consolacion del Sur, jointe par téléphone dans la province de Pinar del Rio (ouest). Rubén Borroto, 69 ans, vit dans le quartier populaire du Cerro, à La Havane, au septième étage d’un immeuble. Il se retrouve sans ascenseur et sans eau, les pompes à eau étant paralysées par la coupure.”Je me sens mal, je me sens coincé, très contrarié, et le pire, c’est qu’on ne sait pas quand l’électricité va revenir. Lors de la précédente panne, ils n’ont pas mis autant de temps à la rétablir”, a-t-il déclaré à l’AFP. L’île a déjà subi trois pannes généralisées pendant le dernier trimestre 2024. Deux ont duré plusieurs jours et la dernière environ 24 heures. Dans certaines rues de La Havane, où l’activité a été ralentie toute la journée, des habitants cuisinaient au feu de bois, a constaté l’AFP. Les autorités ont indiqué samedi matin que des circuits parallèles avaient été mis en place dans diverses provinces permettant de fournir de l’électricité aux secteurs prioritaires et à certains quartiers proches. “Plusieurs provinces ont des circuits parallèles et les unités de génération commencent à être synchronisées” avec le système électrique national, a déclaré le président cubain Miguel Diaz-Canel sur X. Mais dans plusieurs provinces, comme à La Havane ou à Santiago de Cuba, ces circuits n’ont pas tenu, ont reconnu les autorités. “Le courant a été rétabli vers 15 heures, mais deux heures plus tard, il a de nouveau été coupé”, a expliqué à l’AFP Carlos, 72 ans, un habitant de Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays avec ses 500.000 habitants. – “De mal en pis” -La panne s’est produite en début de soirée vendredi sur une sous-station située dans la banlieue de La Havane, provoquant la déconnexion du système à l’échelle du pays. Il s’agit de la première coupure de courant généralisée de l’année, bien que la population soit confrontée depuis de longs mois à des pannes quasi quotidiennes de quatre ou cinq heures dans la capitale. Dans les provinces, ces délestages peuvent durer plus de 20 heures.”Que Dieu nous aide, ce pays va de mal en pis!” se désolait Xiomara Castellanos, 82 ans, dans le quartier du Vedado à La Havane. L’octogénaire s’inquiète pour le peu de nourriture qu’elle a dans son réfrigérateur et qu’elle va devoir manger avant que les denrées ne pourrissent si l’électricité ne revient pas rapidement. Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique et le système électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays, dont aucune n’avait été relancée samedi soir, ont presque toutes été inaugurées dans les années 1980 et 1990. Elles tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance.Des centrales flottantes louées à une entreprise turque et les générateurs, qui complètent le système énergétique national, sont alimentées par des combustibles que Cuba, sous embargo américain depuis 1962, importe très difficilement.Face à l’urgence, le gouvernement met les bouchées doubles pour installer au moins 55 parcs solaires de technologie chinoise en 2025. Selon les autorités, ces parcs produiront 1.200 mégawatts, soit 12% du total national.

Brésil: Bolsonaro mobilise ses partisans en pleine tourmente judiciaire

Menacé d’un procès pour un projet présumé de coup d’Etat, l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro appelle ses partisans à manifester dimanche à Rio de Janeiro pour montrer qu’il reste le leader de l’opposition avant le scrutin de 2026.”Nous voulons envoyer un message au Brésil et au monde”, a affirmé l’ancien dirigeant d’extrême droite (2019-2022) dans une vidéo sur les réseaux sociaux. Il espère voir “un million” de manifestants au bord de la légendaire plage de Copacabana.Le mot d’ordre de la manifestation, qui doit débuter à 10H00 (13H00 GMT), est de réclamer l'”amnistie” des personnes condamnées pour leur implication dans les émeutes du 8 janvier 2023 à Brasilia.Ce jour-là, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient pris d’assaut et saccagé le palais présidentiel, le Parlement et le siège de la Cour suprême, une semaine après l’investiture du président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Alors que Jair Bolsonaro se trouvait aux Etats-Unis, ils réclamaient une intervention militaire pour déloger Lula, qui avait battu leur champion à l’élection présidentielle de 2022.Ces émeutes sont une des raisons qui ont poussé le parquet à inculper en février l’ex-président pour un projet présumé de coup d’Etat pour se maintenir au pouvoir.Il est accusé d’être le leader d’une “organisation criminelle” ayant conspiré de longue date à cette fin et encourt une peine cumulée pouvant dépasser 40 ans de prison.- Candidat “pour le moment” -Jeudi, le parquet a réfuté les arguments de la défense, qui estimait notamment que la Cour suprême n’était pas compétente pour le juger, aux côtés de 33 autres personnes, dont d’anciens ministres et des haut gradés.La prochaine étape aura lieu le 25 mars: la haute juridiction examinera s’il existe des éléments suffisants pour l’ouverture d’un procès. Jair Bolsonaro, 69 ans, se dit victime d’une “persécution” politique pour l’empêcher d’être candidat à la présidentielle de 2026.Il a été déclaré inéligible jusqu’en 2030 pour ses attaques sans preuve contre le système d’urnes électroniques brésilien, mais il espère faire annuler cette condamnation, ou raccourcir sa peine, pour briguer un second mandat.”Pour le moment, je suis candidat”, a-t-il martelé mercredi. “Pourquoi je devrais me priver de mon capital politique pour apporter mon soutien (à un autre candidat) ? Je vais attendre le bon moment.”Il rêve d’un come-back à la Donald Trump, de retour à la Maison Blanche malgré ses déboires judiciaires, et espère que le président américain, qu’il admire, usera de son “influence” en sa faveur.- “Occuper le terrain” -Trois manifestations pro-Bolsonaro de grande ampleur ont eu lieu l’an dernier: si la première, en février à Sao Paulo, a attiré des centaines de milliers de personnes, les deux suivantes ont moins fait recette.Pour l’analyste politique André Rosa, l’objectif de celle de dimanche va “bien au-delà de l’amnistie” pour les émeutiers de Brasilia: il s’agit d'”envoyer un message à ses concurrents au sein de la droite (…) et réaffirmer son intention d’être candidat en 2026″.Jair Bolsonaro rechigne à adouber un autre candidat, alors que le gouverneur de l’Etat de Sao Paulo, son ex-ministre Tarcisio de Freitas, au profil plus modéré, fait partie des personnalités pressenties pour reprendre le flambeau. Une autre option pour l’ex-président serait de nommer un membre de sa famille, comme son épouse Michelle ou son troisième fils, le député Eduardo Bolsonaro.”Il continue d’occuper le terrain dans l’espoir d’être autorisé à disputer l’élection l’an prochain”, explique à l’AFP André Rosa.L’incertitude plane également à gauche: Lula, affecté par des soucis récents de santé et une cote de popularité plombée par l’inflation, reste énigmatique sur ses intentions d’être candidat ou non.En attendant, il accable sans relâche son prédécesseur, le qualifiant la semaine dernière de “lâche” pour avoir “manigancé un coup d’Etat” avant de “fuir” aux Etats-Unis fin 2022.Samedi, Lula a appelé à “défendre chaque jour la démocratie contre ceux qui, encore aujourd’hui, ont pour projet le retour de l’autoritarisme”, au moment de célébrer les 40 ans de la fin de la dictature militaire (1964-1985), que Jair Bolsonaro évoque toujours avec nostalgie.

Brésil: Bolsonaro mobilise ses partisans en pleine tourmente judiciaire

Menacé d’un procès pour un projet présumé de coup d’Etat, l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro appelle ses partisans à manifester dimanche à Rio de Janeiro pour montrer qu’il reste le leader de l’opposition avant le scrutin de 2026.”Nous voulons envoyer un message au Brésil et au monde”, a affirmé l’ancien dirigeant d’extrême droite (2019-2022) dans une vidéo sur les réseaux sociaux. Il espère voir “un million” de manifestants au bord de la légendaire plage de Copacabana.Le mot d’ordre de la manifestation, qui doit débuter à 10H00 (13H00 GMT), est de réclamer l'”amnistie” des personnes condamnées pour leur implication dans les émeutes du 8 janvier 2023 à Brasilia.Ce jour-là, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient pris d’assaut et saccagé le palais présidentiel, le Parlement et le siège de la Cour suprême, une semaine après l’investiture du président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Alors que Jair Bolsonaro se trouvait aux Etats-Unis, ils réclamaient une intervention militaire pour déloger Lula, qui avait battu leur champion à l’élection présidentielle de 2022.Ces émeutes sont une des raisons qui ont poussé le parquet à inculper en février l’ex-président pour un projet présumé de coup d’Etat pour se maintenir au pouvoir.Il est accusé d’être le leader d’une “organisation criminelle” ayant conspiré de longue date à cette fin et encourt une peine cumulée pouvant dépasser 40 ans de prison.- Candidat “pour le moment” -Jeudi, le parquet a réfuté les arguments de la défense, qui estimait notamment que la Cour suprême n’était pas compétente pour le juger, aux côtés de 33 autres personnes, dont d’anciens ministres et des haut gradés.La prochaine étape aura lieu le 25 mars: la haute juridiction examinera s’il existe des éléments suffisants pour l’ouverture d’un procès. Jair Bolsonaro, 69 ans, se dit victime d’une “persécution” politique pour l’empêcher d’être candidat à la présidentielle de 2026.Il a été déclaré inéligible jusqu’en 2030 pour ses attaques sans preuve contre le système d’urnes électroniques brésilien, mais il espère faire annuler cette condamnation, ou raccourcir sa peine, pour briguer un second mandat.”Pour le moment, je suis candidat”, a-t-il martelé mercredi. “Pourquoi je devrais me priver de mon capital politique pour apporter mon soutien (à un autre candidat) ? Je vais attendre le bon moment.”Il rêve d’un come-back à la Donald Trump, de retour à la Maison Blanche malgré ses déboires judiciaires, et espère que le président américain, qu’il admire, usera de son “influence” en sa faveur.- “Occuper le terrain” -Trois manifestations pro-Bolsonaro de grande ampleur ont eu lieu l’an dernier: si la première, en février à Sao Paulo, a attiré des centaines de milliers de personnes, les deux suivantes ont moins fait recette.Pour l’analyste politique André Rosa, l’objectif de celle de dimanche va “bien au-delà de l’amnistie” pour les émeutiers de Brasilia: il s’agit d'”envoyer un message à ses concurrents au sein de la droite (…) et réaffirmer son intention d’être candidat en 2026″.Jair Bolsonaro rechigne à adouber un autre candidat, alors que le gouverneur de l’Etat de Sao Paulo, son ex-ministre Tarcisio de Freitas, au profil plus modéré, fait partie des personnalités pressenties pour reprendre le flambeau. Une autre option pour l’ex-président serait de nommer un membre de sa famille, comme son épouse Michelle ou son troisième fils, le député Eduardo Bolsonaro.”Il continue d’occuper le terrain dans l’espoir d’être autorisé à disputer l’élection l’an prochain”, explique à l’AFP André Rosa.L’incertitude plane également à gauche: Lula, affecté par des soucis récents de santé et une cote de popularité plombée par l’inflation, reste énigmatique sur ses intentions d’être candidat ou non.En attendant, il accable sans relâche son prédécesseur, le qualifiant la semaine dernière de “lâche” pour avoir “manigancé un coup d’Etat” avant de “fuir” aux Etats-Unis fin 2022.Samedi, Lula a appelé à “défendre chaque jour la démocratie contre ceux qui, encore aujourd’hui, ont pour projet le retour de l’autoritarisme”, au moment de célébrer les 40 ans de la fin de la dictature militaire (1964-1985), que Jair Bolsonaro évoque toujours avec nostalgie.

Hong Kong’s Hutchison under fire again for Panama ports deal

Hong Kong conglomerate CK Hutchison is under renewed pressure from Beijing after selling its Panama Canal ports, with Chinese authorities publishing newspaper criticism of the deal for the second time in three days.Last week the business empire of Hong Kong’s richest man, Li Ka-shing, sold most of its ports operations — including those in the canal — to a US-led consortium following pressure from US President Donald Trump.In a statement, CK Hutchison Holdings said it would offload a 90-percent stake in the Panama Ports Company and sell a slew of other non-Chinese ports to a group led by giant asset manager BlackRock for $19 billion in cash.On Saturday, the Hong Kong and Macao Work Office — the Beijing-based authority in charge of Hong Kong affairs — reposted a newspaper editorial titled “Great entrepreneurs have always been outstanding patriots”.The article, originally published by the Beijing-backed newspaper Ta Kung Pao in Hong Kong, said many Chinese people have questioned “how so many important ports can be so easily handed over to ill-meaning American forces”.”If (entrepreneurs) fail to see the true nature of American politicians… and choose to dance with them, perhaps they can do a mega-deal and get rich for a while, but in the end they have no future and will be scorned by history,” the piece read.The same article was also republished in full on Saturday by the Liaison Office, the top Beijing authority based in Hong Kong.- ‘Choose a side’ -CK Hutchison stocks in Hong Kong plunged more than six percent on Friday after Chinese authorities republished an op-ed telling the company to choose “which side it stands on”.That older article appeared in the commentary section of Thursday’s Ta Kung Pao, which is owned by a subsidiary of the Liaison Office.In contrast, Saturday’s editorial was excerpted on the front page and its full text ran on page three.The paper’s website published three more opinion pieces by outside contributors on Sunday morning, all critical of the deal.CK Hutchison has not responded to AFP’s request for comment.For months, Trump has complained that China controls the Panama Canal and that American vessels were overcharged for using it, even refusing to rule out a military invasion of Panama to “take back” the vital waterway.Before the sale, CK Hutchison’s subsidiary in Panama had managed two of the five ports at the canal — one at Cristobal and the other at Balboa — via a government concession since 1997.The ports transaction was “purely commercial… and wholly unrelated to recent political news”, co-managing director Frank Sixt said when the deal was announced.China’s foreign ministry spokesperson Lin Jian declined to comment on the deal earlier this month.The Hong Kong government has said it “never interfered in the commercial operation of Hong Kong companies”.CK Hutchison Holdings is one of Hong Kong’s largest conglomerates, spanning finance, retail, infrastructure, telecoms and logistics.

Glucksmann réunit son congrès pour peser sur les prochaines échéances électorales

Raphaël Glucksmann rassemble les militants de Place publique ce week-end à Paris pour un congrès destiné à mettre son parti en ordre de marche pour les futures élections, et notamment la présidentielle, où il sera “totalement impliqué”.L’essayiste de 45 ans, très identifié sur la défense de l’Ukraine et de l’Europe, et sur les droits humains, n’a pas de challenger et sera reconduit sans difficulté à la tête du parti.   “Il n’y a pas d’enjeu sur la ligne, tout le monde est parfaitement raccord”, estime Saïd Benmouffok, coordinateur de Place publique Paris, même si quelques membres ont critiqué un manque de démocratie et ont quitté le mouvement.”Le problème, ce ne sont pas les départs, ce sont les arrivées”, répond M. Benmouffok, avec un parti passé de 1.500 à quelque 11.000 adhérents à la faveur des élections européennes, où Raphaël Glucksmann est arrivé en tête de la gauche (13,8%), avec la liste Place publique-Parti socialiste.L’objectif est désormais d’affirmer la place de ce parti créé par l’eurodéputé en 2018, et de lui permettre de passer à la vitesse supérieure aux prochaines échéances électorales. M. Glucksmann a longtemps affirmé n’avoir aucune ambition présidentielle, mais après les européennes puis la dissolution de l’Assemblée nationale, l’idée a fait son chemin chez celui qui veut combattre l’extrême droite et se positionne contre l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, avec qui il affirme avoir des positions “irréconciliables”, notamment sur les questions internationales.”Mai 2027 sera une élection tellement fondamentale que je serai évidemment totalement impliqué. Et prêt à y laisser ma peau”, a-t-il assuré dans La Tribune Dimanche ce week-end.Fervent défenseur de l’Ukraine, Raphaël Glucksmann est revenu sur le devant de la scène politique ces dernières semaines face à l’accélération de la menace russe et au désengagement américain, qu’il prédisait depuis des mois. “Le fait d’avoir eu raison avant tout le monde, ça peut lui donner une légitimité et un leadership”, affirme un de ses proches, mais “il faut qu’il soit plus ancré dans le débat national et les enjeux locaux”.D’autant que le créneau de la social-démocratie pro-européenne et anti-France insoumise a déjà de nombreux prétendants pour 2027, comme l’ex-président François Hollande, l’ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve, ou la présidente de la région Occitanie Carole Delga.- “Pom-pom girl de gauche” -Mais l’eurodéputé est régulièrement en bonne position dans les sondages. Selon le baromètre de “l’ambition présidentielle” d’Ifop-Fiducial réalisé fin février pour Sud Radio et Le Figaro, il est, avec 27% des voix, la personnalité de gauche que les Français souhaiteraient le plus voir se présenter en 2027.Chez les socialistes, qui tiennent leur congrès en juin, certains ne cachent pas leur souhait de le voir jouer un rôle à la présidentielle, et de créer une confédération avec Place publique.Auprès de La Tribune Dimanche, M. Glucksmann dit son parti “prêt à bâtir une offre politique commune avec les socialistes qui sera ensuite ouverte aux humanistes et écologistes” qui le souhaitent, sans LFI.Sans vouloir se prononcer sur l’issue du congrès des Roses, M. Glucksmann dit espérer “que les socialistes soient en accord” avec cette ligne stratégique.Dans cette alliance, M. Glucksmann, échaudé d’avoir été écarté des négociations du Nouveau Front populaire, n’entend plus être instrumentalisé. “Je ne vais pas me contenter d’être la pom-pom girl de gauche qu’on sort à chaque élection”, prévient-il en petit comité, avec la ferme intention de peser dans un premier temps aux prochaines municipales. Place publique ne compte aujourd’hui que quelques dizaines d’élus locaux, un sénateur, un député, et trois eurodéputés.  Pour se donner d’avantage d’espace, Raphaël Glucksmann veut donc structurer son parti: au menu du congrès, la création d’une assemblée politique plus large, en charge des décisions politiques, et d’un échelon régional, où s’élaboreront les stratégies municipales, avec l’idée de “faire émerger une génération d’élus dans les territoires”.Autre priorité: avancer sur le “projet pour la France” que Raphaël Glucksmann entend finaliser d’ici l’été, pour “une aventure politique qui doit nous mener au pouvoir”, expliquait-il à l’automne.

Glucksmann réunit son congrès pour peser sur les prochaines échéances électorales

Raphaël Glucksmann rassemble les militants de Place publique ce week-end à Paris pour un congrès destiné à mettre son parti en ordre de marche pour les futures élections, et notamment la présidentielle, où il sera “totalement impliqué”.L’essayiste de 45 ans, très identifié sur la défense de l’Ukraine et de l’Europe, et sur les droits humains, n’a pas de challenger et sera reconduit sans difficulté à la tête du parti.   “Il n’y a pas d’enjeu sur la ligne, tout le monde est parfaitement raccord”, estime Saïd Benmouffok, coordinateur de Place publique Paris, même si quelques membres ont critiqué un manque de démocratie et ont quitté le mouvement.”Le problème, ce ne sont pas les départs, ce sont les arrivées”, répond M. Benmouffok, avec un parti passé de 1.500 à quelque 11.000 adhérents à la faveur des élections européennes, où Raphaël Glucksmann est arrivé en tête de la gauche (13,8%), avec la liste Place publique-Parti socialiste.L’objectif est désormais d’affirmer la place de ce parti créé par l’eurodéputé en 2018, et de lui permettre de passer à la vitesse supérieure aux prochaines échéances électorales. M. Glucksmann a longtemps affirmé n’avoir aucune ambition présidentielle, mais après les européennes puis la dissolution de l’Assemblée nationale, l’idée a fait son chemin chez celui qui veut combattre l’extrême droite et se positionne contre l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, avec qui il affirme avoir des positions “irréconciliables”, notamment sur les questions internationales.”Mai 2027 sera une élection tellement fondamentale que je serai évidemment totalement impliqué. Et prêt à y laisser ma peau”, a-t-il assuré dans La Tribune Dimanche ce week-end.Fervent défenseur de l’Ukraine, Raphaël Glucksmann est revenu sur le devant de la scène politique ces dernières semaines face à l’accélération de la menace russe et au désengagement américain, qu’il prédisait depuis des mois. “Le fait d’avoir eu raison avant tout le monde, ça peut lui donner une légitimité et un leadership”, affirme un de ses proches, mais “il faut qu’il soit plus ancré dans le débat national et les enjeux locaux”.D’autant que le créneau de la social-démocratie pro-européenne et anti-France insoumise a déjà de nombreux prétendants pour 2027, comme l’ex-président François Hollande, l’ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve, ou la présidente de la région Occitanie Carole Delga.- “Pom-pom girl de gauche” -Mais l’eurodéputé est régulièrement en bonne position dans les sondages. Selon le baromètre de “l’ambition présidentielle” d’Ifop-Fiducial réalisé fin février pour Sud Radio et Le Figaro, il est, avec 27% des voix, la personnalité de gauche que les Français souhaiteraient le plus voir se présenter en 2027.Chez les socialistes, qui tiennent leur congrès en juin, certains ne cachent pas leur souhait de le voir jouer un rôle à la présidentielle, et de créer une confédération avec Place publique.Auprès de La Tribune Dimanche, M. Glucksmann dit son parti “prêt à bâtir une offre politique commune avec les socialistes qui sera ensuite ouverte aux humanistes et écologistes” qui le souhaitent, sans LFI.Sans vouloir se prononcer sur l’issue du congrès des Roses, M. Glucksmann dit espérer “que les socialistes soient en accord” avec cette ligne stratégique.Dans cette alliance, M. Glucksmann, échaudé d’avoir été écarté des négociations du Nouveau Front populaire, n’entend plus être instrumentalisé. “Je ne vais pas me contenter d’être la pom-pom girl de gauche qu’on sort à chaque élection”, prévient-il en petit comité, avec la ferme intention de peser dans un premier temps aux prochaines municipales. Place publique ne compte aujourd’hui que quelques dizaines d’élus locaux, un sénateur, un député, et trois eurodéputés.  Pour se donner d’avantage d’espace, Raphaël Glucksmann veut donc structurer son parti: au menu du congrès, la création d’une assemblée politique plus large, en charge des décisions politiques, et d’un échelon régional, où s’élaboreront les stratégies municipales, avec l’idée de “faire émerger une génération d’élus dans les territoires”.Autre priorité: avancer sur le “projet pour la France” que Raphaël Glucksmann entend finaliser d’ici l’été, pour “une aventure politique qui doit nous mener au pouvoir”, expliquait-il à l’automne.

Trump’s bitcoin reserve a ‘digital Fort Knox’

The creation of a “Strategic Bitcoin Reserve” in the United States is further proof of President Donald Trump’s support for the cryptocurrency sector.Trump earlier this month signed an executive order establishing the reserve, which White House crypto chief David Sacks has likened to “a digital Fort Knox”, comparing it to the stockpiling of gold bars at the US military base.Gold is held in reserves by countries worldwide as the metal is seen as a safe-haven asset, protecting against financial instability such as high inflation.The metal on Friday surpassed $3,000 per ounce for the first time, boosted by an uncertain economic outlook amid Trump’s tariffs.Gold reserves can help also stabilise a country’s currency, while bars are used as collateral for loans and transactions.- How will US bitcoin reserve work? -It is to be funded by about 200,000 bitcoins, worth around $17 billion in total, that have been seized in the United States as a result of civil and criminal cases.The reserve will be virtually secured for an indefinite time.Additional bitcoin can be added to the reserve as long as such action is “budget-neutral”, thus not costing the taxpayer. – Announcement fails to impress -The price of bitcoin initially slid after Trump signed the executive order but has since stabilised.Analysts have blamed the lack of support on a failure to immediately buy more bitcoin.Dessislava Aubert, an analyst at crypto data provider Kaiko, told AFP that “legally” the US government must return bitcoin to all victims identified as suffering from a hack.According to Aubert, “a big chunk” of the bitcoin held by the United States — estimated at around 198,000 tokens — would have to be returned to victims of a hack at crypto exchange Bitfinex in 2016.Sector watchers are also waiting to see if other digital tokens will be added to the reserve, which is possible according to the executive order.Trump has said that bitcoin’s nearest rival, ether, along with three other tokens — XRP, Solana and Cardano — could be added.- Reason to copy gold reserve? -Critics of the US bitcoin reserve point out that, unlike gold, cryptocurrencies are risky assets and have no intrinsic value.However, Sacks believes that by storing bitcoin over time, the government would protect itself from the cryptocurrency’s massive short-term volatility.Meanwhile, Stephane Ifrah, an investment director at crypto platform Coinhouse, said that bitcoin, like gold, can profit from its rarity thanks to a limited 21 million tokens.An advantage of the bitcoin reserve is its transparency, since the level of tokens will be known at all times — unlike the amount of gold placed in Fort Knox.Additionally, with the bitcoin reserve, “we’re dealing with a rare asset that’s much more suited to today’s world”, Ifrah told AFP.Prominent cryptocurrency critic, Molly White, believes the “true reason” for the reserve “is a way to drive interest in the crypto industry”, which could financially benefit investors.Trump has been accused by some of showing a conflict of interest, having vowed ahead of being elected to make the United States the “bitcoin and cryptocurrency capital of the world”. The Financial Times reported that Trump earned $350 million from launching a meme coin, $TRUMP, to coincide with his inauguration.The Wall Street Journal has reported that the Trump family discussed acquiring a possible stake in the Binance platform — a report denied by the crypto exchange’s founder.- Other country plans -Brazil is also considering the creation of a cryptocurrency reserve, an idea recently ruled out by the Swiss central bank.Governments around the world are partaking in cryptocurrency activity, notably by selling digital assets seized in court cases, as was the case in Germany last year with 50,000 bitcoins.El Salvador made bitcoin one of its official currencies, reversing the decision this year owing to a lack of take-up by citizens.Bhutan holds nearly $900 million worth of bitcoin, equivalent to nearly 30 percent of the kingdom’s gross domestic product.

Trump’s bitcoin reserve a ‘digital Fort Knox’

The creation of a “Strategic Bitcoin Reserve” in the United States is further proof of President Donald Trump’s support for the cryptocurrency sector.Trump earlier this month signed an executive order establishing the reserve, which White House crypto chief David Sacks has likened to “a digital Fort Knox”, comparing it to the stockpiling of gold bars at the US military base.Gold is held in reserves by countries worldwide as the metal is seen as a safe-haven asset, protecting against financial instability such as high inflation.The metal on Friday surpassed $3,000 per ounce for the first time, boosted by an uncertain economic outlook amid Trump’s tariffs.Gold reserves can help also stabilise a country’s currency, while bars are used as collateral for loans and transactions.- How will US bitcoin reserve work? -It is to be funded by about 200,000 bitcoins, worth around $17 billion in total, that have been seized in the United States as a result of civil and criminal cases.The reserve will be virtually secured for an indefinite time.Additional bitcoin can be added to the reserve as long as such action is “budget-neutral”, thus not costing the taxpayer. – Announcement fails to impress -The price of bitcoin initially slid after Trump signed the executive order but has since stabilised.Analysts have blamed the lack of support on a failure to immediately buy more bitcoin.Dessislava Aubert, an analyst at crypto data provider Kaiko, told AFP that “legally” the US government must return bitcoin to all victims identified as suffering from a hack.According to Aubert, “a big chunk” of the bitcoin held by the United States — estimated at around 198,000 tokens — would have to be returned to victims of a hack at crypto exchange Bitfinex in 2016.Sector watchers are also waiting to see if other digital tokens will be added to the reserve, which is possible according to the executive order.Trump has said that bitcoin’s nearest rival, ether, along with three other tokens — XRP, Solana and Cardano — could be added.- Reason to copy gold reserve? -Critics of the US bitcoin reserve point out that, unlike gold, cryptocurrencies are risky assets and have no intrinsic value.However, Sacks believes that by storing bitcoin over time, the government would protect itself from the cryptocurrency’s massive short-term volatility.Meanwhile, Stephane Ifrah, an investment director at crypto platform Coinhouse, said that bitcoin, like gold, can profit from its rarity thanks to a limited 21 million tokens.An advantage of the bitcoin reserve is its transparency, since the level of tokens will be known at all times — unlike the amount of gold placed in Fort Knox.Additionally, with the bitcoin reserve, “we’re dealing with a rare asset that’s much more suited to today’s world”, Ifrah told AFP.Prominent cryptocurrency critic, Molly White, believes the “true reason” for the reserve “is a way to drive interest in the crypto industry”, which could financially benefit investors.Trump has been accused by some of showing a conflict of interest, having vowed ahead of being elected to make the United States the “bitcoin and cryptocurrency capital of the world”. The Financial Times reported that Trump earned $350 million from launching a meme coin, $TRUMP, to coincide with his inauguration.The Wall Street Journal has reported that the Trump family discussed acquiring a possible stake in the Binance platform — a report denied by the crypto exchange’s founder.- Other country plans -Brazil is also considering the creation of a cryptocurrency reserve, an idea recently ruled out by the Swiss central bank.Governments around the world are partaking in cryptocurrency activity, notably by selling digital assets seized in court cases, as was the case in Germany last year with 50,000 bitcoins.El Salvador made bitcoin one of its official currencies, reversing the decision this year owing to a lack of take-up by citizens.Bhutan holds nearly $900 million worth of bitcoin, equivalent to nearly 30 percent of the kingdom’s gross domestic product.